Clin d’œil à ASTA & « Passers of Time »

Clin d’œil à ASTA & « Passers of Time »

Énergie et musicalité

Le batteur André Ceccarelli a sonné le rappel de ses complices, le saxophoniste Sylvain Beuf, le contrebassiste Thomas Bramerie et le pianiste Antonio Faraò pour enregistrer “Passers of Time”, le premier album de leur quartet, dénommé ASTA. Porté par les quatre virtuoses, le projet déborde d’énergie sans pour autant se départir d’une musicalité de chaque instant. Cette belle aventure musicale témoigne de l’étroite connivence que ces quatre compagnons ont conservé au fil du temps.

couverture de l'album Passers of Time du quartet ASTAASTA est l’acronyme constitué des premières lettres des prénoms de ces quatre musiciens, André Ceccarelli, Sylvain Beuf, Thomas Bramerie et Antonio Faraò réunis au Studio de Meudon en décembre 2018 pour graver ce “Passers of Time” qui propose un répertoire auquel ont contribué les quatre protagonistes de l’aventure d’ASTA.

Avec “Passers of Time” (Bonsaï/L’Autre Distribution) sorti le 18 octobre 2019, ASTA propose un projet musical énergique fort convainquant. Une grande musicalité se dégage de cet album qui rassemble neuf compositions originales apportées par les quatre membres du quartet, une improvisation collective et un thème du pianiste Henri Giordano avec lequel André Ceccarelli a joué dans la première mouture du groupe « Troc » dans les années 70.

Sur le titre qui donne son nom à l’album, on note aussi la participation du chanteur David Linx avec qui André Ceccarelli mène par ailleurs de nombreux projets gravés sur disques, « le Coq et la Pendule » (2009), « à NOUsGARO » (2014) et aussi « 7000 Miles » (2018).

La joie de jouer ensemble et l’osmose parfaite qui règne entre les membres du quartet sont perceptibles de bout en bout des onze plages de « Passers of Time ». En effet, les quatre leaders que sont André Ceccarelli, Sylvain Beuf, Thomas Bramerie et Antonio Faraò réinvestissent dans ASTA leurs expériences individuelles que ces passers of time mettent au service d’une complicité de plus de 25 ans.

Plus de 25 ans après

La création du quartet ASTA résulte d’une aventure qui a commencé à la fin des années 90. En effet, en 1995, André Ceccarelli enregistre « From the Heart » avec un quartet composé de Sylvain Beuf, Jean-Michel Pilc et Thomas Bramerie qu’il retrouve d’ailleurs en 2014 sur l’album « Twenty ». André Ceccarelli et Sylvain Beuf entament ensuite une collaboration étroite au sein d’un quartet composé du pianiste Antonio Faraò et du contrebassiste Rémi Vignolo (qui n’avait pas encore troqué la contrebasse pour la batterie) avec lesquels ils enregistrent « West Side Story », une relecture de l’œuvre de Leonard Berstein qui sort en 1997 chez BMG avec en invités Richard Galliano, Dee Dee Bridgewater et Bireli Lagrène.

Quatre leaders copilotent ASTA

ASTA - Sylvain Beuf, Thomas Bramerie, André Ceccarelli & Antonio Faraò

ASTA - Sylvain Beuf, Thomas Bramerie, André Ceccarelli & Antonio Faraò

Depuis 2012 et la sortie de « Ultimo » son dernier album en leader, le batteur André Ceccarelli ne souhaite plus piloter de projet en leader, raison pour laquelle il propose à ses trois complices Sylvain Beuf, Thomas Bramerie et Antonio Faraò de se réunir au sein d’un quartet dont ils sont tous les quatre co-leaders. ASTA… un groupe à part entière et non pas un nouveau quartet d’André Ceccarelli.

C’est d’ailleurs aussi « Dédé » (surnom amical donné au batteur par les musiciens de jazz), qui propose de nommer le groupe ASTA. Ainsi l’acronyme qui assemble les quatre premières lettres du prénom des quatre musiciens authentifie la structure groupale de ce quartet où chaque membre est impliqué à part égale.

Pour symboliser plus encore cette dimension égalitaire, les quatre lettres du groupe sont inscrites au sein d’un carré, figure géométrique dont côtés et angles sont égaux. Au-delà de cette symbolique représentation, on perçoit à l’écoute de « Passers of Time » combien les musiciens s’engagent dans le répertoire avec un égal investissement. En effet, non seulement ils mettent en commun leurs compositions mais ils engagent aussi leur talent, leur virtuosité, leur inventivité au service de la musique du quartet.

Quatre passers of time

Ce sont donc quatre jazzmen de premier plan de la scène jazz française qui unissent leurs talents sur l’album « Passers of Time ».

  • André Ceccarelli, figure emblématique de la batterie, qui a conquis ses galons de maître ès batterie sur les scènes françaises, européennes et internationales. En témoignent sa vertigineuse discographie en tant que leader ou sideman et ses forts nombreuses collaborations scéniques avec les plus grands noms du gratin du jazz. Sa virtuosité et sa maîtrise technique ne seraient rien sans l’inspiration, la musicalité, la souplesse et la sensibilité dont il a toujours fait preuve. La carrière du batteur témoigne de la fidélité qu’il manifeste aux musiciens avec lesquels il prend plaisir à jouer. Il les honore de son jeu énergique et souple car il excelle autant aux baguettes sur les tempi rapides où son swing terrasse littéralement qu’aux balais sur les ballades les plus sensibles.
  • Le pianiste italien post bop Antonio Faraò qui joue avec nombre d’étoiles de la galaxie jazz parmi lesquelles entre autres, Franco Ambrosetti, Daniel Humair, Gary Bartz, Lee Konitz, Steve Grossman, Tony Scott, Chico Freeman, Miroslav Vitous, John Abercrombie. Après trois albums enregistrés chez Enja Records entre 1998 et 2000 et les disques gravés avec André Ceccarelli, on remarque ses plus récents opus “Domi” (2010), “Evan” (2013), “Boundaries” (2015) et le dernier « Eklektik  » (2017) aux frontières de l’électro jazz avec Marcus Miller, Manu Katché, Didier Lockwood, Bireli Lagrene, Krayzie Bone et Snoop Dog.
  • Sylvain Beuf, saxophoniste alto, ténor, soprano, compositeur, arrangeur et pédagogue reconnu fait partie des saxophonistes incontournables de la sphère jazz. On ne compte plus ses collaborations, avec André Ceccarelli certes mais aussi avec entre autres Bojan Z, Manuel Rocheman, Michel Perez, Denis Leloup, Pierrick Pedron, Franck Agulhon, Diego Imbert, Emmanuel Bex, Thierry Peala, Manu Codjia. Il expérimente toutes les formules, trio, quartet, quintet, sextet, septet, octet. Entre son premier opus en leader, « Impro Primo » sorti en 1993 et le dernier « Plénitude » (2015), il n’a eu cesse de proposer des albums aux formats et climats diversifiés.
  • Sideman incontournable, sur les scènes américaines où il a vécu de 1997 à 2006 et sur les scènes européennes, le contrebassiste Thomas Bramerie fait partie de ces artistes pour lequel il serait plus rapide de citer les noms de ceux avec qui il n’a pas joué plutôt que de lister ceux qu’il a accompagnés. On a pu apprécier en 2018, le jazz sensible et intemporel de « Side Stories », son premier album en leader enregistré avec le jeune pianiste Carl-Henri Morisset et le batteur Elie-Martin Charrière et trois invités, Jacky Terrasson, Eric Legnini et Stéphane Belmondo.

Au fil des plages

« Passers of Time » ouvre avec Two Places, composition de style post bop de Antonio Farao. On est submergé d’emblée par la forte énergie de ce titre où la vélocité et la puissance du jeu du pianiste s’accorde avec le propos fervent et la force tranquille du saxophone ténor. Le drumming d’André Ceccarelli enveloppe le morceau de bout en bout.

Le reste du répertoire fait alterner des titres au tempo énergique et d’autres où la mélodie s’invite en première ligne.

Énergie et virtuosité

Sur Early Time de Sylvain Beuf, le saxophoniste fait montre d’une aisance impressionnante dans l’art de l’improvisation. Le saxophone soprano se fait lyrique et voltigeur. Il croise les notes avec les lignes mélodiques et ingénieuses du piano enthousiaste. Dans la même filiation, s’inscrit 4433, un autre thème survitaminé du saxophoniste qui s’exprime avec puissance et lyrisme et suscite un solo enflammé du piano stimulé par le tempo d’enfer foudroyant que tient la batterie.

Histoire Alternative procède de la même énergie. Cette composition de Thomas Bramerie immerge dans un déluge musical. A l’écoute des chorus du ténor et du piano débordant de virtuosité, l’oreille s’affole et sombre dans une véritable exaltation. Composé par Antonio Faraò, Last One, ne manque pas d’énergie mais sidère surtout par sa conception harmonique. Le morceau déborde de joie et ses rythmes déclenchent chez le batteur un groove félin et chez le saxophoniste un jeu véhément qui ne manque pas d’impertinence.

La trop courte intervention de David Linx qui ouvre et termine Passers of Time parvient cependant à dépayser quelque peu le format musical du quartet. Comme une pointe de piment, le parler chanté du chanteur engage les passagers du temps à swinguer plus farouchement encore. L’album se termine avec Mr Henri, composition du pianiste Henri Giordano qui met en exergue la complicité et l’esprit de communion qui règne entre les musiciens. Le dernier mot revient à un court solo de l’infatigable « Dédé ».

Mélodie, poésie et humour

Sur sa composition, Ballade Pour Valérie, Sylvain Beuf embouche le saxophone alto. Sur cette aubade crépusculaire, sa sonorité reflète la plénitude de son art et les chorus du piano et de la contrebasse n’ont rien à lui envier. Écrit par Thomas Bramerie, Les rues se retrouvent propose un tempo ternaire. Sur ce lumineux morceau, le soprano et le piano enchantent par la poésie de leur jeu et par la véritable alchimie qui opère de bout en bout entre les membres du quartet.

Proposé par Thomas Bramerie, M Theory fait place à l’humour. Le piano s’en donne à cœur joie, le soprano batifole et la contrebasse gambade sur le tempo sautillant que soutiennent les balais enjoués. Après une introduction de la contrebasse au son boisé et profond, Improvisation for Asta suspend le temps. Le souffle évanescent du soprano installe une atmosphère onirique sur cette ballade mélancolique qui permet de saisir combien ces véloces et virtuoses musiciens accueillent dans leur jeu nuances et sensibilité.

« Passers of Time » témoigne de l’alchimie collective qui unit André Ceccarelli, Sylvain Beuf Thomas Bramerie et Antonio Faraò. ASTA signe un album énergique et chaleureux qui ne manque ni de nuances ni de musicalité. On espère que le quartet n’attendra pas 25 ans pour enregistrer un deuxième album !

Pour succomber live à l’énergie de ce superbe « Passers of Time », RV à Paris avec ASTA les 10 & 11 janvier 2020 à 21h30 au Sunside. En attendant, on profitera de cette fin d’année 2019, pour partager largement la musique de cet album qu’il convient de ne rater sous aucun prétexte.

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Coup de cœur… pour Nuzut Trio & « The Bowhopper »

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Alliance entre poésie, allégresse et énergie

Avec son premier opus, « The Bowhopper », Nuzut Trio propose un projet captivant qui enchante autant qu’il surprend. Autour du contrebassiste, compositeur et leader Flavio Perrella, le guitariste Simon Martineau et le batteur Thomas Delor conjuguent leurs imaginaires. Les compositions originales ouvrent l’espace à l’expression créative des musiciens. Un album maîtrisé qui propose un élégant mélange de poésie, d’allégresse et d’énergie.

Depuis 2016, le contrebassiste et compositeur Flavio Perrela a fondé le Nuzut Trio avec le guitariste Simon Martineau et le batteur Thomas Delor. Au fil des ans, le trio a élaboré un projet musical que restitue l’album « The Bowhopper » (Da Vinci Jazz/Egea Music) sorti le 27 septembre 2019.

A partir de mélodies simples composées pour l’essentiel par le leader, « The Bowhopper » vibre de dissonances saturées et d’improvisations audacieuses. La parole circule avec souplesse entre les trois membres du trio contrebasse-guitare-batterie. La musique respire et restitue une palette expressive large et nuancée où coexistent dans un bel équilibre légèreté et profondeur, ombre et lumière, pulsation énergique et méditation onirique.

Flavio Perrela

Diplômé en musique classique au conservatoire de Frosinone en Italie, Flavio Perrela vit à Paris depuis 2009 où il a suivi un cursus de Jazz au Conservatoire à Rayonnement Régional. De cette double formation, il a conservé un intérêt pour les deux formes de musique. Il a étudié avec Chuck Israels, Steve Coleman, Pierre Bertrand et Emil Spanyi et a accompagné de nombreux musiciens parmi lesquels on peut citer entre autres Ernest Dawkins, Greg Burk, Baptiste Herbin, Yonathan Avishai, Dexter Goldberg, Karsten Vogel, Didier Lockwood, Federico Casagrande, Victor Mendoza,Enrico Zanisi, Francesco Diodati.

Flavio Perrela a composé plusieurs bandes originales pour des films, des documentaires et des pièces de théâtre et a participé à plusieurs expériences avec différents orchestres (musique de chambre, big band, jazz combo, etc).Nuzut Trio

Le contrebassiste à créé Nuzut Trio avec le guitariste Simon Martineau et le batteur Thomas Delor, deux musiciens dont on a récemment pu apprécier les projets personnels. L’un et l’autre ont en effet sorti leur premier album en 2018, l’énergique et lumineux « One » de Simon Martineau et le somptueux et singulier « The Swaggerer » de Thomas Delor enregistré lui aussi en trio contrebasse-guitare-batterie où la guitare est tenue par… Simon Martineau.

« The Bowhopper »

Couverture de l'album The Bowhopper de Nuzut TrioAinsi entouré de l’élégant et lumineux guitariste Simon Martineau et du rythmicien coloriste Thomas Delor, Flavio Petrela a enregistré les dix titres de l’album « The Bowhopper ». Le contrebassiste a composé la totalité des titres hormis Interlude#2 à porter au crédit de Simon Martineau.

Jeu de mot entre bow (l’archet) et Grasshopper (sauterelle, 1er morceau du CD), Bowhopper désigne un acrobate imaginaire qui évolue en équilibre, ce qu’a d’ailleurs traduit Antonio Padovani sur la pochette de l’album.

Riche en contrastes tant dans l’écriture que dans l’expression, « The Bowhopper » développe une musique à la trame émotionnelle très riche qui stimule l’écoute d’un bout à l’autre du répertoire.

De plage en plage

Au fil du répertoire, trois Interludes ménagent des ruptures comme des espaces de respiration qui ressourcent l’oreille pour mieux lui permettre d’accéder aux sept autres titres. Sur Interlude#1 l’archet de la contrebasse sautille à travers des dissonances maîtrisées alors que sur Interlude#3 il évoque plus des atmosphères chambristes. Interlude#2 donne quant à lui la parole à la guitare réjouie.

Véritable exploration musicale, The Grasshopper permet de saisir la maîtrise, l’élégance et la variété du jeu de guitare;

Povero Spirito installe un climat étrange illuminé par la guitare et aérienne. Après un chorus boisé et grave de la contrebasse, la guitare construit avec subtilité et concision une improvisation qui ouvre l’espace à la volubile polyrythmie de la batterie. Ramassamy-Dance groove en souplesse et restitue le chant radieux de la contrebasse. Sur Clacsong, après une première partie où la guitare fait entendre des coups de klacson sur le chorus guilleret de la contrebasse, la seconde partie du morceau se déroule en suspension sur le fil d’accords segmentés par une batterie volubile et répétés par la guitare et la contrebasse.

X Time étire son tempo et entraîne l’oreille dans une pérégrination musicale méditative que guide la sensible et onirique guitare. On craque littéralement à l’écoute des acrobaties musicales de la guitare sur Un Po’Zut. Le motif musical joué à l’archet se transforme ensuite en un chorus virtuose qui fait swinguer les notes gorgées de lumière de la contrebasse propulsée par la pulsation de la batterie. L’album se termine avec Zoldog dont les volutes bluesy deviennent lambeaux de rock progressif. Guidé par la guitare audacieuse et propulsé par la batterie tonique, le voyage intérieur devient transe.

Rendez-Vous à Paris le 15 décembre 2019 à 18h à la Péniche Marcounet pour écouter le Nuzut Trio à l’occasion du concert de sortie de l’album « The Bowhopper ».

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« Blue in Green », Paul Lay rend hommage à Bill Evans

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Visuel 2020 de Jazz à Vienne 40ème édition

Visuel 2020 de Jazz à Vienne 40ème édition

Affiche et premiers noms dévoilés

Après avoir dévoilé le visuel 2020 de Jazz à Vienne, le festival a aussi annoncé les quatre premiers noms de la programmation de sa 40ème édition. Jamie Cullum en ouverture le 25 juin 2020 au Théâtre Antique, L’Afro Carnaval des Animaux, spectacle jeune public inédit, un concert dessiné avec Juanjo Guarnido & Hugh Coltman et la venue de Julia Sarr avec son projet Jem Kanam conçu pour l’occasion. Rendez-vous du 25 juin au 11 juillet 2020 pour une prometteuse 40ème édition de « Jazz à Vienne » !

Lors de la soirée de clôture de la troisième édition de Forum Jazz, Benjamin Tanguy, directeur artistique de « Jazz à Vienne » et Samuel Riblier, directeur, ont dévoilé l’affiche et les premiers noms de la 40ème édition du Festival Jazz à Vienne qui se déroulera du 25 juin au 11 juillet 2020.

Une affiche festive créée par le dessinateur Juanjo Guarnido, un concert dessiné de création le 04 juillet 2020 avec Juanjo Guarnido & Hugh Coltman, « L’Afro Carnaval des Animaux » pour le concert jeune public, Jamie Cullum lors de la soirée d’ouverture du festival le 25 juin 2020 et Julia Sarr & Jem Kanam Project le 26 juin 2020.

Visuel 2020 de Jazz à Vienne, 40ème édition

visuel 2020 de Jazz à VienneEn 2020, le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême et Jazz à Vienne poursuivent leur partenariat.

Après Brüno en 2018 et Jacques de Loustall en 2019, c’est au tour du dessinateur de BD, illustrateur et animateur d’origine espagnole, Juanjo Guarnido de créer l’affiche de la 40ème édition du festival »Jazz à Vienne ». Le message est clair… la fête règne en maître, réunit jeunes et moins jeunes autour des musiciens de la fanfare et invite à la danse.

Concert dessiné de création

concert dessiné avec Juanjo Garnido et Hugh Coltman, visuel 2020 de Jazz à VienneOutre leur collaboration autour des visuels de « Jazz à Vienne », le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême et Jazz à Vienne continuent de proposer un concert dessiné de création qui mêle musique et bande dessinée, une rencontre live entre un dessinateur et un musicien.

En 2020, le concert dessiné réunit le dessinateur de l’affiche Juanjo Garnido et le chanteur et musicien Hugh Coltman. Créé le 02 février 2020 à Angoulême, il sera repris à Vienne le 04 juillet 2020 à 18h30 dans la salle du Manège. L’occasion de répondre à la question posée par le chanteur sur son album « Who’s Happy ? » enregistré à La Nouvelle-Orleans et sorti en 2018.

40ème édition de « Jazz à Vienne »… Premiers noms

Le 30 novembre 2019, trois noms de la 40ème édition de « Jazz à Vienne » sont confirmés.

Jamie Cullum

Jamie Cullum, le 25 juin 2020, visuel 2020 de Jazz à VienneC’est le chanteur Jamie Cullum qui assure la tête d’affiche de la soirée d’ouverture du festival, le 25 juin 2020 au Théâtre Antique. Avec plusieurs disques d’or et Grammy Awards en poche, la star britannique a déjà conquis le public viennois par son énergie et son sens aigu du show.

On gage, sans trop de risque de se tromper, que Jamie Cullum saura une fois de plus étonner et surprendre le public viennois.

L’Afro Carnaval des Animaux

Spectacle Jeune Public le 25 juin 2020, visuel 2020 de Jazz à VienneChaque année depuis 14 ans, 6000 enfants du pays viennois se rejoignent sur les gradins du Théâtre Antique le matin de l’ouverture du festival pour assister au Spectacle Jeune Public. Pour sa 40ème édition, « Jazz à Vienne » confie ce projet à Florent Briqué (directeur musical et trompettiste), Soro Solo (récitant) et Bouba Landrille Tchouda (chorégraphe). Ils vont présenter « L’Afro Carnaval des Animaux, une version revisitée du célèbre Carnaval des Animaux de Camille Saint-Saëns qui va intégrer nombre de danses et musiques africaines.

Julia Sarr

Julia Sarr et Jem Kanam le 26 juin 2020, visuel 2020 de Jazz à Vienne« Jazz à Vienne » invite la chanteuse sénégalaise Julia Sarr à venir le 26 juin 2020 au Théâtre Antique pour présenter son nouveau projet, conçu pour l’occasion et intitulé Jem Kanam.

Il s’inscrit dans le cadre du projet pluridisciplinaire Africa2020, qui célèbre tout au long de l’année et sur tout le territoire français la vitalité des multiples traditions culturelles africaines.
Avec sa propre formation, Julia Sarr va rencontrer un chœur inédit constitué de cent jeunes sélectionnés dans des collèges et lycées du Département de l’Isère et interpréter un répertoire de chansons en wolof, composées et arrangées avec Fred Soul. Un message de paix et d’ouverture à l’autre !

Il va falloir attendre jusqu’au 24 mars 2020, date d’annonce officielle de la programmation 2020 du festival « Jazz à Vienne », pour tout connaître de cette de 40ème édition.

L’Afro Carnaval des Animaux

2022… Ultimes « Coups de cœur » #1

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« Quartet Crescent »… un groupe, un album

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Entre éthers rêveurs et aventures échevelées

Formation résidente du club de jazz mâconnais dont il porte le nom, le Quartet Crescent annonce pour 2020 la sortie de son premier album au titre éponyme. Ancré dans la tradition du jazz,  « Quartet Crescent » cartographie un univers singulier qui ne cesse de se renouveler. Entre éthers rêveurs et aventures échevelées, la musique dessine les routes de voyages oniriques dont les frontières entrouvrent des fenêtres sur des paysages aux couleurs changeantes.

couverture de l'album Quartet Crescent par le Quartet CrescentQuoi de plus naturel, la sortie officielle de « Quartet Crescent » (Crescent/INOUÏE DISTRIBUTION) est prévue le 21 février 2020 lors d’un concert au Crescent, à Mâcon. Dès la première écoute, l’album du Quartet Crescent laisse percevoir l’osmose qui règne entre les quatre musiciens résidents du Crescent.

Rien d’étonnant à cela puisque le saxophoniste et co-fondateur du Crescent, Eric Prost, le pianiste Romain Nassini, le bassiste Greg Théveniau et le batteur Stéphane Foucher croisent les notes depuis fort longtemps dans ce club dont ils sont devenus les ambassadeurs.

« Quartet Crescent » propose des compositions originales. Construites comme des suites musicales, elles évoluent entre climats post-hard-bop et atmosphères oniriques, énergiques incantations et vaporeuses ballades. Entre les quatre complices l’énergie circule avec souplesse et leurs interactions empreintes de liberté sont servies par une maîtrise technique jamais affichée mais toujours au service de la sensibilité et de la précision.

Une musique singulière

Vigoureuse et sensible, énergique et onirique, lyrique et éthérée, la musique de « Quartet Crescent » concilie les univers des quatre musiciens résidents du Crescent. Entièrement composée par les membres du groupe, elle interpelle par ses contrastes, ses mélodies, ses tendresses et ses véhémences, ses itinérances tranquilles et ses urgences fébriles. Avec souplesse, elle circule entre les quatre musiciens sans jamais se perdre ni se répéter. Volubile et gorgée d’énergie, elle sait aussi tracer de douces lignes mélodiques pourvoyeuses de rêveries nuageuses.

Au fil des plages

Captivé par les accents de la mélodie incantatoire de Back Home, on vibre sans retenue à l’écoute du chorus effervescent du saxophone ténor et du solo flamboyant du piano soutenu par la rythmique ardente de la batterie éloquente.

On savoure ensuite avec bonheur et sans se lasser les presque treize minutes de L’Aurel:Pas. Après la mélancolie lumineuse du chorus de basse, piano et saxophone ténor instaurent un climat apaisé. On se laisse alors captiver par le solo pictural de batterie qui annonce le deuxième mouvement de la pièce. On accroche ensuite à la thématique musicale réitérative tendue qui sert de tremplin aux envolées lyriques et échevelées du saxophone soutenues par le jeu énergique de la batterie.

Débuté par une sorte de complainte méditative jouée par le ténor au souffle éthéré, Corto déroule ensuite des univers musicaux contrastés qui ne cessent de surprendre. Après les confidences du saxophone, la basse déroule un motif répétitif sur lequel la batterie construit un chorus exalté qui ouvre l’espace au bouillonnant piano et au véhément ténor.

Après ce dépaysant voyage, la basse ouvre seule Masque, une déambulation bucolique sensible. Après l’entrée des trois autres instruments, la ballade évoque une sorte de procession musicale. Touché par la sonorité chaleureuse et gorgée d’émotion du ténor, on est aussi saisi par l’osmose quasi parfaite qui unit les quatre musiciens.

« Quartet Crescent » parvient à faire coexister avec bonheur climats intenses, nuances méditatives, ambiances poétiques et tensions exaltées. Un album à découvrir et à partager largement !

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Jazz à Vienne Saison 19/20#4 – Auditorium de Lyon, Décembre 2019

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Angelique Kidjo

Jazz à Vienne Saison 19/20#4 annonce la venue de la chanteuse Angelique Kidjo sur la scène de l’Auditorium de Lyon, le 02 décembre 2019. Pour ce concert, la chanteuse béninoise rend un vibrant hommage à la chanteuse Celia Cruz, la « Reine de la Salsa ». Avec la venue de cette incandescente interprète, le mercure des thermomètres va monter de plusieurs degrés. Concert caliente en perspective !

Jazz à Vienne Saison 19/20#4 avec Angelique KidjoAprès Herbie Hancock et Bobby McFerrin, c’est au tour de la chanteuse béninoise, Angelique Kidjo d’être invitée le 02 décembre 2019, dans la Grande Salle de l’Auditorium de Lyon, dans le cadre des concerts coproduits par Jazz à Vienne et l’Auditorium-Orchestre National de Lyon.

Jazz à Vienne Saison 19/20#4 présente le concert de la chanteuse Angelique Kidjo qui rend hommage à Celia Cruz (1925-2003), surnommée la « Reine de la Salsa ». En remontant aux racines africaines de la salsa, Angelique Kidjo croise sonorités latines et africaines, incantations et rythmes effrénés et réinvente ainsi la salsa.

Jazz à Vienne Saison 19/20#4 avec Angelique KidjoAmbassadrice de l’Unicef, Angelique Kidjo est aussi une infatigable militante des droits de l’homme. Voix emblématique de l’Afrique, cette éternelle prêcheuse du multiculturalisme est reconnue par ses pairs et a été récompensée par trois Grammy Awards. Son engagement scénique, sa puissance vocale, sa vitalité et son charisme, transforment ses concerts en d’intenses moments de communication avec le public, comme le 07 juillet 2017 dans le Théâtre Antique de Jazz à Vienne où la chanteuse béninoise avait ouvert la « Soirée Cuba » par un festif hommage à la figure de proue de la salsa, Celia Cruz.

Hommage à Celia Cruz

Après avoir déjà honoré Nina Simone et Miriam Makeba, Angelique Kidjo célèbre la chanteuse cubaine Celia Cruz qui a révolutionné le monde de la salsa. Après des débuts de carrière à la Havane en 1950 avec son groupe « La sonora Matancera », elle quitte Cuba et s’exile à New-York. Au cours de sa carrière elle a produit plus de 70 albums.

En avril 2019, la chanteuse béninoise lui a consacré un album intitulé « Celia ». Jazz à Vienne Saison 19/20#4, couverture de l'album Celia Cruz de la chanteuse Angelique KidjoCe disque croise les destins de ces deux femmes qui ont eu toutes deux la force de s’exiler de leur pays, ont investi leur énergie et leur credo dans leur art qu’elles ont imposé dans le monde plutôt masculin de la musique.

Genre musical inventé entre Miami et New York par les diasporas cubaine et portoricaine, la salsa se pare avec Angelique Kidjo de reflets d’africanité. La chanteuse y insuffle en effet la force de l’Afrobeat et la richesse de la culture yoruba originaire d’Afrique et encore très vive à Cuba. Au-delà de l’hommage qu’elle rend à Celia Cruz, Angelique Kudjo relie les rythmes béninois et ceux de la salsa. Ainsi en mettant en avant la dimension percussive de la salsa via les tambours africains, elle invite l’Afrobeat et invente une nouvelle salsa.

Sur la scène de la Grande Salle de l’Auditorium de Lyon, la chanteuse Angélique Kidjo se présente entourée de Dominic James (guitare), Magatte Sow (percussions), Thierry Vaton (claviers), Michael Olatuja (basse), Edgardo Serka (batterie), Michael Joussein (trompette) et Julien Raffin (saxophone).

RV à 20h le lundi 02 décembre 2019 à l’Auditorium de Lyon, pour une soirée qui porte en elle la promesse d’une fête incandescente. Angelique Kidjo et ses musiciens vont embraser le public et transformer la Grande Salle de l’Auditorium de Lyon en un chaudron ardent. On s’en réjouit par avance !

2022… Ultimes « Coups de cœur » #1

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« Blue in Green », Paul Lay rend hommage à Bill Evans

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Des nouvelles de Bigre ! … album à venir en 2023

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Erik Truffaz revient en quartet avec « Lune Rouge »

Erik Truffaz revient en quartet avec « Lune Rouge »

Poésie sidérale aux accents cosmiques

En recherche perpétuelle, Erik Truffaz continue ses explorations musicales et une fois encore il renouvelle sa musique sur l’album « Lune Rouge » sorti le 11 octobre 2019. Entouré de Benoit Corboz, Marcello Giuliani et Arthur Hnatek, le trompettiste façonne une rêverie musicale lunaire aux accents cosmiques. Un album captivant de poésie sidér(ante)ale.

Couverture de l'album Lune Rouge de Erik Truffaz QuartetTrois ans après « Doni Doni », le trompettiste Erik Truffaz est de retour en quartet avec « Lune Rouge » (Foufino Productions/Warner Music France) sorti le 11 octobre 2019.

Sur cet album le leader est entouré des fidèles, Marcello Giuliani (basse) et Benoît Corboz (claviers) et du batteur Arthur Hnatek qui a intégré le quartet depuis « Doni Doni ». D’ailleurs, c’est  lui qui a assuré la direction artistique de « Lune Rouge », comme le précise Erik Truffaz… « Nous avons confié les clés à Arthur Hnatek et lui avons demandé de composer le matériel de base sur lequel le quartet a pu travailler le son, arranger puis déranger les éléments. »

Aux frontières du jazz, de la pop instrumentale et de la musique électronique, « Lune Rouge » explore de nouveaux territoires sonores où se croisent mélodie et groove. Une superbe alchimie s’opère entre le timbre assez doux de la trompette et les sonorités synthétiques issues des années 70. Improvisations maîtrisées, envolées vibrantes et polyrythmies complexes se côtoient pour le meilleur. Après l’écoute de « Lune Rouge », le retour à la gravité terrestre est difficile car avec Erik Truffaz Quartet on marche sur la lune !

Erik Truffaz Quartet

La carrière sur les scènes françaises du trompettiste a commencé en 1993, année où Erik Truffaz obtient le prix du jury au concours de la Défense de la ville de Paris. Après 1996 où il signe sous le label Blue Note et sort « Out of a Dream », le succès du musicien ne cesse de croître.

Même si tout au long de sa carrière le trompettiste et compositeur Erik Truffaz s’est engagé avec succès dans de nombreuses collaborations (musiques de cinéma, écriture pour orchestre symphonique, musiques électroacoustiques, concerts graphiques avec Enki Bilal et bien d’autres rencontres), c’est avec Erik Truffaz Quartet qu’il conquiert le public.

1996-2008 avec Marcello Giuliani, Patrick Muller & Marc Erbetta

Entre 1996 et 2008, Erik Truffaz publie douze albums sous le label Blue Note parmi lesquels quatre sont à porter au crédit de son quartet avec Marcello Giuliani (basse), Patrick Muller (claviers) et Marc Erbetta (batterie). Après « The Dawn » (1998) et « Bending New Corners » (1999) où le poète rappeur Nya est invité, la musique du quartet acquiert une renommée internationale. Sortent ensuite le plus rock « The Walk of the Giant Turtle » (2003) et le superbe « Arckhangelsk » (2007) qui accueille les voix de Christophe et Ed Harcourt.

Depuis 2010, Benoit Corboz aux claviers

En Juin 2010 Benoît Corboz, ingénieur du son du groupe depuis « The Dawn », passe aux claviers du quartet. La nouvelle formule du groupe entre en studio sans tarder et en 2010 sort « In Between » (Blue Note/Universal) avec la voix de Sophie Hunger sur deux titres.

Après 2015, Arthur Hnatek à la batterie

En 2015, le batteur historique du quartet, Marc Erbetta cède la place à Arthur Hnatek, jeune batteur suisse-américain domicilié en Suisse. C’est avec lui qu’Erik Truffaz Quartet enregistre « Doni Doni » sorti en 2016 avec les voix de Rokia Traoré et Oxmo Puccino.

2019, sortie de « Lune Rouge »

Après avoir célébré l’album « Bending New Corners » au cours d’une tournée de concerts où le batteur historique Marc Erbetta a repris du service pour jouer cette musique « qui n’a pas pris une ride vingt ans après sa création », Erik Truffaz réunit Corboz, Giuliani et Hnatek et avec eux, il investit le studio suisse du Flon, à Lausanne.

C’est là que Benoît Corboz assisté par Alix Gauthier enregistre en avril 2019 le 19ème album du trompettiste, « Lune Rouge » (Foufino Productions/Warner Music France) sorti le 11 octobre 2019.  Aux sonorités des synthétiseurs de Benoît Corboz s’ajoutent celles de la batterie qu’Arthur Hnatek a branchée sur un synthétiseur modulaire, en prenant garde à conserver la dynamique des peaux grâce à des capteurs.

Fidèle à une tradition établie Erik Truffaz Quartet invite aussi deux voix. Il s’agit cette fois de celle de Jose James avec qui le trompettiste a tourné pour des concerts en hommage à Chet Baker. Le trompettiste a composé le morceau Reflections qu’il a envoyé au chanteur lequel a enregistré sa voix à New York… et les ingénieurs du son ont fait le reste. La seconde voix posée sur She’s the Moon est celle d’Andrina Bollinger. Elle évolue, avec la chanteuse Marena Whitcher dans le duo Eclecta qui mêle jazz, électro et pop.

Tous les titres de « Lune Rouge » sont écrits et composés par Arthur Hnatek, Marcello Giuliani, Benoît Corboz et Erik Truffaz, hormis Reflections auquel José James et Talia Billig ont apporté leur contribution.

« Lune Rouge »… voyage musi-cosmique

Au fil des douze titres de « Lune Rouge », Erik Truffaz Quartet propose un voyage musical lyrique où la trompette poétique incite à une rêverie électro-groovy irriguée de sonorités électroniques vintage. L’oreille oscille entre hallucinations pulsatiles et apesanteur flottante.

Le terme lune rouge recouvre une réalité astronomique, celle d’une éclipse totale quand lune, terre et soleil sont parfaitement alignées alors que la lune frôle l’orbite de la terre. Sidéral et tellurique, le titre qui donne son nom à l’album résulte de 45 minutes d’improvisation qui ont été enregistrées puis découpées et montées. Le morceau de presque douze minutes propose des ambiances très différentes. La trompette propulse une ligne mélodique sur des bidouillages électroniques et une rythmique incandescente. La trompette semble dilater le son et le porter au rouge.

C’est du motif répétitif de Cycle by Cycle réitéré sans fin par la basse et le synthé qu’émerge la trompette poétique et lumineuse. Poussée par le jeu coloriste de la batterie, elle s’envole ensuite en quête du cosmos, telle une fusée triomphante. Le voyage continue et plus tard le motif obsédant de Five on The Floor pose la lumière sur la trompette. Porté par sa sonorité stratosphérique et les nappes du synthé, on se laisse embarquer vers les espaces infinis. On flotte ensuite en apesanteur sur ET Two où la trompette élève une ode à la science-fiction sur un tempo électro-jazz lunaire.

Le voyage du quartet n’est vraiment pas de tout repos comme le laisse entendre Tiger in the Train. Le vaisseau des musiciens frôle un astéroïde et les polyrythmies de la batterie tellurique font vibrer la musique. Les rythmes décalés reviennent ensuite sur Nostalgia qui frissonne entre nostalgie et énergie stimulante.

L’épopée spatiale est ponctuée par des improvisations enregistrées en une seule prise et insérées dans le répertoire qu’elles dynamisent… atmosphère  fantastique de Tanit du nom d’un cratère de Ganymède (lune de Jupiter), timbre brisé de la trompette et mugissement sidéral d’Algol ainsi dénommée en référence à une étoile de la constellation de Persée, effets captivants des synthés sur Alhena dont le nom fait référence à une étoile située dans la constellation des Gémeaux.

Les deux titres chantés apportent quant à eux de douces flottaisons durant le voyage cosmique. Sur Reflections la voix profonde de Jose James et la trompette oscillent sur un tempo hip-hop poussées par la section rythmique. Plus tard, sur She’s The Moon, c’est la voix caressante d’Indrina Bollinger et le contrechant séduisant de la trompette qui met le vaisseau sur une orbite pop.

Le répertoire se termine avec le poétique Houlgate. Piano et bugle jouent une évanescente mélodie d’où se dégage une sensation de grande sérénité. Le vaisseau spatial du quartet est parvenu à destination… calme lunaire et lumière angélique baignent les cinq dernières minutes de l’album.

Pour écouter Erik Truffaz Quartet en concert la date du 25 novembre 2019 au Café de la Danse à Paris annonce COMPLET.

Par contre qu’on se le dise, Erik Truffaz revient à Paris en quartet avec Benoit Corboz (Rhodes, synthétiseurs, piano), Marcello Giuliani (basse) et Arthur Hnatek (batterie & électroniques) le 27 mai 2020 à 19h30 à La Gaîté Lyrique.

2022… Ultimes « Coups de cœur » #1

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« Blue in Green », Paul Lay rend hommage à Bill Evans

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Des nouvelles de Bigre ! … album à venir en 2023

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Clin d’œil à Nitaï Hershkovits & « Lemon the Moon »

Clin d’œil à Nitaï Hershkovits & « Lemon the Moon »

Album méditatif à l’élégance diaphane

Pour « Lemon The Moon », le pianiste Nitaï Hershkovits s’entoure du batteur Amir Bresler et du contrebassiste Or Bareket. D’élégantes lignes mélodiques irriguent d’étranges climats. Les confidences diaphanes du piano croisent les lignes éthérées du synthé venues des confins de la galaxie. Un album méditatif à l’élégance diaphane.

Couverture de l'album Lemon The Moon de Nitaï HershkovitsAprès « New Place Always », l’album « Lemon The Moon », sorti le 15 novembre 2019, marque la deuxième collaboration de Nitaï Hershkovits avec Enja Yellowbird Records. Sur ce troisième album en tant que leader, Nitaï Hershkovits (piano, Prophet 08) invite à ses côtés le batteur Amir Bresler et le contrebassiste Or Bareket remarqué pour « 33 », son deuxième album sorti en mai 2019 avec Nitaï Hershkovits au piano.

Dans la lignée de ses albums précédents, le pianiste fait équipe avec Rejoicer (Yuvi Haykin) qui co-produit l’album avec lui, intervient (piano, Prophet 08) sur deux titres et assure le mixage de l’opus.

Nitaï Hershkovits

Après avoir étudié musique classique et piano en Israël, le jeune Nitaï Hershkovits rejoint le groupe du bassiste Avishai Cohen en 2011. Ensemble ils enregistrent trois opus. « Duende » (EMI/Blue Note) gravé en duo et sorti en 2012, le superbe projet de cordes, « Almah » (EMI/Parlaphone) publié en 2014 et « From Darknesse » (Razdaz Records) capté en trio et paru en 2015.

En 2016, après cinq années passées avec Avishai Cohen Group, le pianiste s’installe à New-York où il enregistre avec de nombreux artistes (Theo Bleckmann, Matt Penman, Mark Turner, Marcus Gilmore, Kendrick Scott, Jorge Rossy, Gilad Hekselman… entre autres) et devient membre régulier des groupes d’Oded Tzur et d’Ari Hoenig.

Le pianiste sort son premier album « I Asked You A Question » (Raw Tapes Records) en février 2016. Coproduit avec Rejoicer, le disque met en vedette Nitaï Hershkovits au chant, au piano et aux synthés. Sur deux titres il est rejoint par la chanteuse Georgia Anne Muldrow et le célèbre guitariste Kurt Rosenwinkel. Sur deux autres morceaux la batterie est tenue par Amir Bresler. Assez éclectique, l’album explore le domaine de l’électronique analogique qu’il mêle avec la dimension improvisée du jazz.

Les huit titres de son deuxième album, « New Place Always » (Enja/Yellowbird) sorti en 2018, ont été écrits en studio avec Rejoicer pour piano solo. Durant la même année il entreprend par ailleurs une fructueuse collaboration avec Rejoicer et d’autres complices electro-soul avec lesquels ils fondent « Time Grove ».

En juillet 2018, le pianiste part en tournée pour deux semaines au Japon en trio avec deux musiciens qu’il connait de longue date, le batteur Amir Bresler et le bassiste Or Bareket. C’est avec eux qu’il va enregistrer son troisième album « Lemon The Moon » (Enja Yellow Bird/L’Autre Distribution) sorti le 15 novembre 2019.

« Lemon The Moon »

Le répertoire de cet album réunit dix morceaux assez courts puisque la durée du disque ne dépasse pas trente-sept minutes. Certes le propos n’est pas bavard mais l’album réussit la prouesse de créer un climat dont les contrastes diaphanes sont propices à la méditation. Avec légèreté et élégance, les titres dessinent une musique transparente dont les lumineux contrejours se parent d’élégantes douceurs.

Élégante et légère, la mélodie du titre d’ouverture, Invite Me, Dance, danse sur les touches du piano qui génère une ambiance teintée de mélancolie.

Les univers se succèdent. Imaginaire et ensorcelant sur la cadence binaire sur les sonorités électro de Witch is which ou minimaliste sur le sensible Amelia Heals, Le climat change encore sur Bridge Under Water où alternent rêverie apaisée du piano et exploration rythmique de la contrebasse et de la batterie.

La musique du trio transcende les genres et véhicule un large spectre musical aux contrastes variés. Espiègle, Goat résonne des échos fantaisistes du synthé qui croise un motif réitératif du piano sur Lemon The Moon dont la ligne mélodique s’envole ensuite pour rejoindre l’astre lunaire. Ailleurs les ambiances sonores se succèdent et réservent bien des surprises sur le très changeant Thin White Curtain alors que la musique glisse sur le terrain de l’Ethio-jazz sur l’enivrant Bonfire Wiggle qu’enflamme un chorus de contrebasse.

Dans un espace pourtant empreint de légèreté, un motif répétitif de contrebasse installe un climat étrange qui instaure un groove inattendu sur Hangontree. Dans la même veine groovy, portés par la rythmique pulsatile, le piano lumineux et le Prophet 08 embarquent Far Picture of Bresi sur un chemin truffé de surprises sonores interrogatives.

Sur « Lemon The Moon », Nitaï Hershkovits invite à cheminer dans des ambiances oniriques qui dessinent des espaces imaginaires apaisants.

2022… Ultimes « Coups de cœur » #1

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« Blue in Green », Paul Lay rend hommage à Bill Evans

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Jazz à Vienne Saison 19/20#3 – Novembre 2019

Jazz à Vienne Saison 19/20#3 – Novembre 2019

Forum Jazz 2019, du 27 au 30 novembre 2019

Jazz à Vienne Saison 19/20#3 présente la troisième édition du Forum Jazz. A la fois rendez-vous professionnel et évènement culturel, cette manifestation organisée du 27 au 30 novembre 2019 dans l’agglomération de Vienne Condrieu est placée sous le marrainage de la contrebassiste et compositrice Sarah Murcia. Cerise sur le gâteau, la soirée de clôture du 30 novembre 2019 réserve une surprise. Avant les concerts de EYM Trio et The Amazing Keystone Big Band, seront dévoilés le visuel et les premiers noms de la 40ème édition du Festival Jazz à Vienne 2020.

Forum Jazz du 27 au 30 novembre 2019_Jazz à Vienne Saison 19/20#3Plateforme des acteurs du Jazz en Auvergne Rhône-Alpes, JAZZ(s)RA rassemble tous les protagonistes qui œuvrent à la vie du jazz dans la région Auvergne-Rhône-Alpes où cette musique est fort implantée. Ainsi, depuis 2015, JAZZ(s)RA organise le Forum Jazz, une manifestation conçue comme la vitrine du dynamisme régional commun à tous les adhérents de l’association.

Au fil des ans ce Forum Jazz  a pris la forme d’une biennale itinérante qui présente des ateliers professionnels et des concerts dont certains sont ouverts au public, un programme d’activités à destination des professionnels et des actions d’éducation artistique.

En 2019, le troisième Forum Jazz  en Auvergne-Rhône-Alpes est accueilli du 27 au 30 novembre sur le territoire de Vienne Condrieu Agglomération.

JAZZ(s)RA & Forum Jazz

De nombreux artistes, collectifs, producteurs, scènes, festivals et écoles adhèrent à l’association régionale, JAZZ(s)RA, véritable plateforme des acteurs du Jazz en Auvergne Rhône-Alpes. L’association contribue à valoriser l’ensemble des initiatives de la scène jazz régionale, à participer à la structuration et à la professionnalisation des acteurs du jazz, à inciter au renouvellement des publics et à instaurer une dynamique territoriale nouvelle à travers le principe de l’itinérance de l’événement comme des coopérations inter-régionales en France et en Europe.

Conçu comme un évènement biennal et itinérant dans la région Auvergne Rhône-Alpes, Forum Jazz  est devenu à la fois un rendez-vous pour les professionnels et un évènement culturel pour le public.

Forum Jazz du 27 au 30 novembre 2019

Jazz à Vienne Saison 19/20#3 - Forum Jazz du 27 au 30 novembre 2019Après Annecy en 2015 puis Saint-Etienne en 2017, en 2019, le Conseil d’Administration de JAZZ(s)RA a retenu la candidature impulsée par le Festival Jazz à Vienne - adhérent historique de JAZZ(s)RA - en coopération avec le Théâtre de Vienne, le Musée de Saint Romain en Gal, la MJC de Vienne et le Conservatoire de Vienne.

Ainsi, la troisième édition du Forum Jazz va faire rayonner la richesse de la scène jazz régional sur le territoire de Vienne Condrieu Agglomération. Du 27 au 30 novembre 2019, il est placé sous le marrainage de la contrebassiste et compositrice Sarah Murcia,

Le programme de Forum Jazz 2019 est prometteur :

  • plus de 30 concerts ouverts au public
  • un parcours de 6 concerts chez les producteurs viticoles et fruitiers de l’agglomération le samedi en journée
  • 12 show-cases pour étudiants et professionnels.
  • plus de 200 artistes musiciens.nne.s et de nombreux professionnels
  • un programme d’invitations de plus de 120 professionnels nationaux et internationaux
  • un programme de conférences, ateliers et master-class construit autour de trois thématiques (les publics, l’économie et nouvelles sources de financement)
  • des actions d’éducation artistique avec la chorale « Le Grand Collectage Métissé » et des concerts pour les enfants.

Concerts du Forum Jazz 2019

Depuis la soirée d’ouverture le 27 novembre 2019 jusqu’à la soirée de clôture le 30 novembre 2019, les concerts ouverts au public de ce Forum Jazz 2019 sont accueillis dans plusieurs structures culturelles du territoire de Vienne Condrieu Agglomération : Le Manège, le Théâtre de Vienne, le Musée de Saint-Romain-en-Gal, l’Auditorium Le Trente et la MJC de Vienne.

Par ailleurs, le samedi 30 novembre, des concerts sont aussi programmés au fil des étapes d’un « parcours producteurs » qui compte le Maison Colombier, le Domaine de Gorneton, le Domaine Gerard, Ogier Fruits et le Domaine Yves Cuilleron. Ainsi, des groupes de la région Auvergne-Rhône-Alpes, La bête à sept têtes et We want our money back, et deux autres groupes issus de la région Occitanie, Anticyclone, et de la région Centre Val- de-Loire, KAPLAA, sont invités à se produire dans des espaces plus habitués à la production viticole ou fruitière qu’au jazz. 

La programmation exhaustive des concerts ouverts au public est à consulter ICI.

Concert d’ouverture

Le 27 novembre 2019, Le Manège accueille le concert d’ouverture avec un double plateau qui voit se succéder deux groupes invités. De 20h à 21h, Livi’zz & Big Band du Conservatoire puis de 21h30 à 23h, Pierre Drevet invite le Brussels Jazz Orchestra.

Signe du succès du Forum Jazz, le Théâtre de Vienne affiche complet le 28 novembre 2019 pour les concerts de WASL avec Sarah Murcia et Kamilya Jubran puis Imperial Orpheon ainsi que le 29 novembre 2019 pour les prestations de Jean-Paul Hervé puis du Very Big Experimental Toubifri orchestra.

Au Musée de Saint-Romain-en-Gal

On se propose de découvrir le Musée de Saint-Romain-en-Gal, ce superbe lieu qui accueille des concerts durant toute la durée du Forum Jazz. Plusieurs rendez-vous se profilent :

  • le jeudi 28 novembre 2019 dès 20h pour une escapade entre Moyen-Orient, Afrique et Maroc avec Sarab, B.L.U. et Arbaa Experimental Chaabi.
  • le vendredi 29 novembre dès 20h pour assister aux propositions musicales de trois groupes aux esthétiques diversifiées, Equinox Trio, Kairos et Seba Kaapstad, quartet multinational de neo-soul venu d’Allemagne.
  • le samedi 30 novembre 2019, à 14h pour entrer dans le monde du MN Bigband de Matthieu Notargiacomo, à 15h15 pour voyager dans le monde subtil du projet « Vind » de Loïs Le Van en trio avec Sandrine Marchetti (piano) et Paul Jarret (guitare), à 16h45 pour accéder aux paysages du Gaspard Baradel quartet, à 18h15 pour s’immerger dans la musique sans frontières du Zaza Desiderio Trio.

Concert de clôture

Jazz à Vienne Saison 19/20#3 - AKBB & EYM TrioLe Manège présente aussi la soirée de clôture du 30 novembre 2019 qui débute à 20h30 par quelques surprises. En effet, le Festival Jazz à Vienne a prévu de présenter son visuel 2020 et de lever le voile sur les premiers noms de sa quarantième édition.

La soirée se poursuit avec un double plateau. En ouverture, EYM Trio se produit avec la chanteuse Varijashree Venugopal.

C’est ensuite à The Amazing Keystone Big Band qu’il revient de tirer le rideau de fin du Forum Jazz 2019. Lauréat des Victoires du Jazz 2018 dans la catégorie « Groupe de l’année » et co-dirigé par Bastien Ballaz, Jon Boutellier, David Enhco & Fred Nardin, le big band régional vient présenter son dernier projet « We Love Ella » qui réinvente quelques grands succès de la légendaire Ella Fitzgerald.

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Laurent de Wilde sort « Three Trios »

Trois trios, Trois albums, Trois époques

Le 15 novembre 2019, Laurent de Wilde sort « Three Trios », un coffret de trois albums enregistrés en trio. « Odd & Blue » (1989) un album introuvable depuis vingt ans. « Open Changes » (1993) qui a reçu le Prix Django Reinhardt la même année. « The Present » (2006) épuisé depuis une décennie. Il est aisé de percevoir combien, entre 1989 et 2006, le pianiste a élargi le langage du trio traditionnel en incorporant compositions et acquis issus de ses autres aventures. Un voyage au fil des ans qui permet de saisir l’évolution de son art au sein du trio, piano-contrebasse-batterie.

Depuis trente ans Laurent de Wilde s’est exprimé dans différents contextes, électronique ou jazz. Certes c’est en quintet qu’il a enregistré son premier disque sous son nom « Off The Boat » en 1987 à New-York, mais le pianiste tourne ensuite autour du trio et revient toujours au format du trio piano-contrebasse- batterie..Laurent de Wilde sort le coffret Three Trios

Pour lui « Le triangle d’or, la seule figure géométrique dont les pointes se touchent entre elles, l’équilibre sacré entre le rythme, la mélodie et l’harmonie » et dans cette perspective, le 15 novembre 2019, Laurent de Wilde publie un coffret qui propose trois albums enregistrés par le pianiste en trio piano-contrebasse-batterie., « Three Trios » (Gazebo/L’Autre Distribution) avec :

  • CD1 « Odd & Blue » (1989) avec Ira Coleman (contrebasse) & Jack DeJohnette (batterie)
  • CD2 « Open Changes » (1993) avec Ira Coleman (contrebasse) & Billy Drummond (batterie)
  • CD3 « The Present » (2006) avec Darryl Hall (contrebasse) & Laurent Robin (batterie)

« Three Trios ». Une rétrospective discographique qui donne à entendre comment le pianiste a évolué au sein du trio, configuration devenue référence incontournable du jazz… Trois Trios, Trois albums, Trois époques.

Trio piano-contrebasse-batterie

Laurent de Wilde l’écrit dans le livret du coffret « Three Trios », le trio… « c’est mon point d’équilibre, mon confort personnel, mon tabouret à trois pied, à l’aise sur toutes les pentes, mon petit chez moi à moi. »

La riche production d’albums du pianiste témoigne d’ailleurs de son intérêt pour le trio. En 2017, à l’occasion du centenaire de la naissance du pianiste et compositeur Thelonious Monk, Laurent de Wilde a sorti le superbe « New Monk Trio » auquel l’Académie du Jazz a décerné en 2017 le prix du « Meilleur disque français ». Ce même album où il joue avec Jérôme regard (contrebasse) et Donald Kontomanou (batterie) lui a valu d’être récompensé en 2018 du titre d’Artiste de l’Année dans le cadre des Victoires du Jazz et de recevoir la même année le Grand Prix Sacem.

A regarder attentivement la discographie du pianiste, on observe par ailleurs qu’en 2012 il a aussi sorti « Over The Clouds », un autre album enregistré en trio à Paris avec Ira Coleman (contrebasse) et Clarence Penn (batterie), un disque qui intègre à la tradition du trio jazz traditionnel « les formes, les mélodies, les matières musicales [qu’il a] vécues au cours de cette dernière décennie ».

En effet entre 2000 et 2012 Laurent de Wilde a sorti six albums de musique électronique parmi les lesquels « Organics » (2004) où il joue avec le saxophoniste Gael Horellou, le bassiste Philippe Bussonnet et le batteur Yoan Sera. On note par ailleurs que cet album est ressorti en 2011 dans un coffret où il est associé à « The Present », un album enregistré en trio jazz en 2006.Laurent de Wilde sort Three trios avec Odd and Blue, Open Changes et The Present - Verso de la pochette du coffret

Chez le pianiste responsable du Label Gazebo, germe l’idée de jeter un regard rétrospectif sur ses productions discographiques en trio. Ainsi, il conçoit de rééditer deux de ses albums en trio jazz quasiment introuvables. « The Present », précédemment évoqué et aussi « Odd and Blue » introuvable depuis vingt ans. A ces deux opus il assoie « Open Changes » qui a reçu le prix Django Reinhardt de l’Académie du Jazz en 1993. Le projet devient réalité et Laurent de Wilde sort « Three trios », le coffret qui réunit ces trois albums gravés en trio.

« Three Trios »

Laurent de Wilde sort Threee Trios

Laurent de Wilde©Christophe Charpenel

Annoncé pour le 15 novembre 2019, le coffret « Three Trios » (Gazebo/L’Autre Distribution) réunit et ressuscite trois albums gravés en trio par Laurent de Wilde sous son nom. Cet évènement réjouissant permet d’accéder à des enregistrements quasiment introuvables.

D’abord « Odd & Blue » (1989) enregistré à New-York avec le contrebassiste Ira Coleman et le batteur Jack DeJohnette. Ensuite « Open Changes » (1993) gravé lui- aussi à New-York avec Ira Coleman que rejoint la batteur Billy Drummond. Enfin « The Present » (2006) capté à Paris avec le contrebassiste Darryl Hall et le batteur Laurent Robin.

Comme Laurent de Wilde le précise dans le livret, « La façon dont ces trios sont ordonnés ne dépend pas seulement de la chronologie de leur sortie, mais plutôt aussi de la chromologie de leurs pochettes : elles dérivent du bleu au jaune en passant par le gris et c’est joli comme ça. »

Une durée de plus de quinze ans séparent le premier du troisième trio ce qui permet de prendre la mesure de l’évolution de l’art du pianiste.  Un voyage musical dans le temps et l’œuvre de ce pianiste qui a développé un style très personnel fondé sur la tradition et enrichi de ses expériences musicales. « Three Trios », trois Trios Jazz… du swing au groove.

« Odd & Blue » (1989)

Laurent de Wilde sort Three trios - Couverture de l'album Odd and BlueCet album a été enregistré par l’ingénieur du son Tom Mark les 25 et 26 juillet 1989, au nord de New York, du côté de Woodstock, dans une ancienne église en bois reconvertie en studio par Jack DeJohnette. C’est d’ailleurs le batteur lui-même qui est derrière fûts et cymbales pendant que la contrebasse est jouée de main de maître par Ira Coleman.

Laurent de Wilde s’inscrit dans la grande tradition du piano jazz malgré les mauvaises conditions d’enregistrement qu’il évoque dans le livret. En effet, les cordes du Steinway D changées la veille contraignaient à accorder le piano entre chaque prise et l’enregistrement réalisé « direct sur deux pistes » obligeait à tout reprendre en cas d’erreur. Pourtant, le professionnalisme et le talent de tous les protagonistes furent tels que l’écoute de « Odd & Blue » ne laisse rien percevoir de ces tracas techniques.

Les neuf plages révèlent un Laurent de Wilde inspiré. En verve et poussé par le jeu scintillant et bouillonnant de Jack DeJohnette à la batterie, le pianiste plaque des accords percussifs soutenu par Ira Coleman et ses solides lignes de basse. L’imperturbable basse assure un soutien indéfectible au piano et à la batterie qui dialoguent à bâtons rompus. Un trio isocèle.

Le répertoire de neuf titres compte cinq compositions personnelles du pianiste teintées de blues et gorgées de swing, Twilight, Oral loops, Brooding, Secret Plan et Spare changes. S’y ajoutent, Four in one (Thelonious Monk), The pleasure is mine (Herbie Hancock), House of jade (Wayne Shorter) et How deep is the ocean (Irving Berlin)…

On a de fait été saisi par l’écoute de la version de How deep is the ocean que dynamise le jeu pétillant de Laurent de Wilde soutenu par la basse inébranlable et propulsé par le jeu ardent, généreux et inventif de Jack Dejohnette.

« Open Changes » (1993)

Quatre ans plus tard, Laurent de Wilde enregistre ce disque à New-York, les 06 et 07 décembre 1992, dans le même studio et avec le même ingénieur du son David Baker que pour son opus « Colors of Manhattant ». Pour cette nouvelle collaboration entre le contrebassiste Ira Coleman et la batterie est confiée à Billy Drummond.

Enregistré sur un Steinway B dans le meilleur de sa forme et dans des conditions beaucoup plus confortables que « Odd & Blue », cet album fut le dernier disque que le pianiste a enregistré pour Philippe Vincent dont le label Ida Records a ensuite disparu. « Open Changes » a reçu le prix Django Reinhardt décerné par l’Académie du Jazz, laquelle prestigieuse récompense a ouvert quelques années plus tard les portes du label Sony à Laurent de Wilde.

Au fil des titres, on perçoit le bonheur de jouer du pianiste qui revitalise les standards. Relances/décélération, tensions/détente se succèdent. Au service du pianiste, la paire rythmique met en valeur le jeu serein et limpide du pianiste. Le trio équilatéral prodigue une musique fluide et apaisée.

Yack attack est la seule composition de Laurent de Wilde à figurer au répertoire de cet opus constitué essentiellement de standards. Parmi les dix reprises on retrouve entre autres deux morceaux de Monk, Off Minor et Jackie-Ing ainsi qu’une de Duke Ellington, Reflections in D,..

On a succombé à la superbe version que le trio donne de Reflections in D dont il fait ressortir la quintessence. Sur cette ballade, véritable éloge à la lenteur, la section rythmique d’une élégance subtile et d’une sobriété rare apporte son soutien au pianiste inspiré. Son jeu d’une beauté indicible fait vibrer les notes dans les aigus comme une trame de soie et magnifie la superbe composition du Duke.

« The Present » (2006)

Laurent de Wilde sort Three trios - Couverture de l'album The PresentTreize ans plus tard et après trois albums électro enregistrés chez Warner, il prend l’envie à Laurent de Wilde de renouer avec le trio jazz.

Le pianiste se lance donc un nouveau défi en trio acoustique avec l’album « The Present ». Il a été enregistré sur un Steinway D à Paris, au studio Acousti, les 21 et 22 février 2006 par l’ingénieur du son Dominique Poutet, alias Dume avec lequel le pianiste continue à travailler.

Laurent de Wilde se lance dans l’aventure avec Laurent Robin, le batteur déjà à ses côtés dans son sextet électrique sur l’album « Stories » gravé en 2003. Il s’adjoint par ailleurs la collaboration du contrebassiste américain Darryl Hall, installé en France depuis quelques années « dont le style de jeu et la musicalité complétaient parfaitement [s]a vision du trio ». On note que sur deux titres, la batterie passe aux mains d’un invité, Dion Parson.

Tout au long des huit plages du disque, le trio acoustique fait résonner une musique dont les atmosphères comblent l’oreille par leur diversité. Le climat musical se fait tour à tour funky, groovy, reggae, bluesy et parfois même techno. L’album se démarque des deux autres opus du coffret qui cultivent le swing à l’envi. Sur « The Present », la musique passe du swing au groove. L’opus inaugure et signe l’évolution du style que Laurent de Wilde va continuer ensuite à développer.

Hormis la reprise de Fleurette Africaine, un standard d’Ellington déjà enregistré quinze ans plus tôt sur « Colours of Manhattan », le répertoire compte des compositions issues du monde électronique du pianiste parmi lesquels entre autres The present, Move on, Quiet - Not Quite. Le passage de l’électronique à l’acoustique est réussi et fort innovant. Très personnels et colorés, les titres sont imprégnés d’une énergie rythmique inouïe qui dynamise la matière sonore.

Même si ça groove du début à la fin, on a succombé à l’écoute du titre Up and Down dont la pulsation drum’n bass illustre tout à fait la nouvelle conception du trio. Le morceau témoigne d’une expression très ouverte, avec une relative démesure ancrée dans la modernité du 21ème siècle. La section rythmique porte à la perfection l’énergie et le jeu renouvelé du pianiste.

« Three Trios », trois albums pour savourer l’évolution de l’art pianistique de Laurent de Wilde au sein du trio, piano-contrebasse-batterie. Sans renier la tradition dans laquelle il demeure ancré, ce voyage dans le temps témoigne du renouvellement de l’inspiration du pianiste et de sa capacité à se réinventer. Il a en effet incorporé dans son jeu et dans son écriture des formes, des mélodies et des textures issues de ses nombreuses et riches expériences musicales. Ce coffret porte l’empreinte d’un artiste sans cesse en questionnement et devenu un musicien de référence dans le jazz.

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Christophe Panzani revient avec « Les Mauvais Tempéraments »

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Intime climat d’estompe musicale

Trois ans après « Les âmes perdues » Christophe Panzani revient avec « Les Mauvais Tempéraments », un album sur lequel il réitère son intérêt pour les duos saxophone ténor-piano(s). Pour renouveler le concept, il a recours aux tempéraments anciens qui modifient l’accordage des pianos sur quatre titres. Les tempéraments proposent des jeux de pistes qui brouillent les repères de l’oreille laquelle les déjoue pourtant. Elle se laisse captiver par un intime climat d’estompe musicale.

Christophe Panzani revient avec Les Mauvais tempéramentsAprès avoir capté des duos saxophone-piano auprès de sept pianistes « Les Âmes perdues » sorti en 2016 chez jazz&people, le saxophoniste Christophe Panzani revient le 08 novembre 2019 (pour la sortie digitale) avec « Les Mauvais Tempéraments » (jazz&people/PIAS).

Ce deuxième album approfondit les alliages de son saxophone avec le piano ou plutôt les pianos. Il explore par ailleurs d’autres pistes plus techniques pour renouveler les spectres sonores et diversifier l’inspiration.

Cette fois encore, Christophe Panzani parvient à ouvrir des fenêtres sur de nouveaux paysages musicaux.

Christophe Panzani

Curieux et ouvert à de nombreux univers musicaux, le poly-instrumentiste (saxophone, clarinette, flûte) Christophe Panzani fait partie de ces musiciens très sollicités de la scène française.

  • En effet celui qui fut Membre du Big Band de Carla Bley de 2002 à 2011, participe aussi à de nombreuses formations de jazz français, « Circles » et « Bright Shadows » d’Anne Paceo, Florian Pellissier 5tet, « Square One » de Matthis Pascaud, sans oublier le groupe du jeune pianiste Gauthier Toux.
  • Par contre cet ancrage jazz ne l’a pas empêché pas de regarder vers d’autres horizons musicaux. Ainsi il a été actif dans d’autres groupes aux esthétiques diverses, musique africaine avec Ousmane Danedj) ou oriental avec Fayçal Salhi, électro jazz et hip-hop avec ElectroDeluxe, Hocus Pocus, C2C, Gaël Faye, Milk Coffee & Sugar, Guts.
    Christophe Panzani revient

    Christophe Panzani © E. Lavin

  • Son ouverture musicale l’a aussi conduit à fonder et à s’impliquer dans trois groupes majeurs de l’underground parisien. The Drops, avec le guitariste italien Federico Casagrande avec quatre albums à leur actif, « Thiefs » dont il est co-leader avec le contrebassiste américain Keith Witty, un projet jazz hip-hop crédité de deux albums et le collectif « The Watershed » avec trois figures majeures de la nouvelle scène Jazz française, Karl Jannuska (batterie), Pierre Perchaud (guitare) et Tony Paeleman (claviers).
  • Il convient par ailleurs d’évoquer le LARGE Ensemble présenté sur la scène nationale de l’Arsenal à Metz après une résidence (2015/16). Le groupe a associé son quintet de jazzmen avec Vincent Peirani et Pierre Perchaud au quintet à vent Arte Combo et au quatuor à cordes Voce. Un projet à la confluence du jazz etde la musique contemporaine.
  • Enfin, c’est sous nom qu’en 2016 le saxophoniste sort « Les Âmes Perdues », un projet qui l’a conduit à recueillir chez sept pianistes des duos saxophone-piano enregistrés sur le piano personnel d’Edouard Ferlet avec lui-même, Leonardo Montana, Guillaume Poncelet, Tony Paeleman, Yonathan Avishai, Laia Genc et Dan Tepfer.

Le 08 novembre 2019 (pour la sortie digitale) puis le 23 novembre 2019 (pour la sortie physique), le saxophoniste donne une suite à ce premier album et Christophe Panzani revient avec « Les Mauvais Tempéraments ».

Christophe Panzani va encore plus loin

Piano(s) et pianistes…

Le leader invite huit pianistes à partager avec lui la musique écrite pour cette occasion. Comme sur « Les âmes perdues », on retrouve, Edouard Ferlet, Leonardo Montana, Guillaume Poncelet, Tony Paeleman et Yonathan Avishai auxquels s’ajoutent Eric Legnini, Yael Naim et BIGYUKI. Cette fois encore, le disque est enregistré comme « à la maison », chez les pianistes (ou presque), sur leurs pianos ou ceux d’Edouard Ferlet. Pour diversifier les échanges, le ténor dialogue avec un, deux pianos, quatre mains sur un piano, des pianos différents.

… et une piste plus technique

De plus, le saxophoniste souhaite explorer d’autres horizons afin de diversifier l’inspiration. C’est ainsi que …

« En quête de moyens d’expression nouveaux, le saxophoniste a choisi une voie dans laquelle les jazzmen se sont rarement — sinon jamais — aventurés jusqu’à présent : celle des tempéraments anciens. Il n’est pas question ici de changer le diapason des instruments mais d’accorder le piano comme le font les clavecinistes et les spécialistes (notamment) de musique baroque, en respectant les rapports naturels entre les sons, ce qui permet d’éviter les « battements» entre harmoniques qui donnent parfois à l’oreille une sensation de fausseté ou de dureté. »

Sur quatre plages du répertoire Christophe Panzani fait donc le choix de délaisser l’accordage en tempérament dit égal des pianos et recourt à un accordage de sons anciens. Tout un programme, certes… et même un fort savant programme !

Certes, il s’agit d’un contexte pas forcément accessible d’emblée à une oreille novice. Pourtant, très vite elle saisit les nuances de cette musique ouverte et sensible. En effet, dans l’intimité des rencontres, se dégagent de surprenantes couleurs. Contrastes entre lumières tamisées et vifs éclats. Mystère émanant d’estompes sonores projetées en contre-jour. Ombres filtrées ou diffractées. Les émotions sont au rendez-vous.

Vous avez dit « tempéraments » ?

Au fil des siècles, les intervalles entre les notes ont été déterminés à partir de données purement mathématiques afin d’adapter clavecins, orgues puis piano aux autres instruments. Ainsi, différents systèmes de tempéraments se sont succédé au fil des époques faisant varier les accordages, les tonalités et les sons.

Aujourd’hui, par convention, règne en maître le tempérament dit égal qu’utilisent les accordeurs de piano. Ainsi les oreilles du 20ème et 21ème siècle se sont conditionnées et donc habituées aux effets sonores des pianos ainsi accordés… alors qu’à l’époque baroque les clavecins étaient accordés en tempérament Werckmeister III.

Christophe Panzani varie les accordages des pianos

Sur son album « Les Mauvais Tempéraments », Christophe Panzani varie les accordages des pianos et  ainsi les tempéraments créent des jeux de pistes en trompe l’oreille. En effet, le leader enregistre six pistes sur des pianos accordés en tempérament dit égal alors que pour les quatre autres plages, les pianos sont accordés en tempérament Werkmeister III.

A voir les réactions des pianistes Yonathan Avishai, Edouard Ferlet, Leonardo Montana et Tony Paeleman lorsqu’ils découvrent pour la première fois les pianos accordés en tempérament Werkmeister III, on comprend combien les variations d’accordage des sons transportent les pianistes et suscitent chez eux ces exclamations admiratives qui traduisent leur étonnement. Ils louent la beauté des couleurs magnifiques qui découlent de ce changement.

Tempérament Werkmeister III

Fréquemment utilisé à l’époque de Bach, le tempérament Werkmeister III (1691) sert de référence à l’accordeur des pianos que vont utiliser les pianistes les 28, 29 et 30 janvier 2019 au Studio d’Edouard Ferlet. C’est ainsi que les pianistes Yonathan Avishai, Edouard Ferlet, Leonardo Montana et Tony Paeleman enregistrent quatre morceaux.

  • Ahijado II avec Yonathan Avishai
  • Des âmes toutes faites (dédié à la mémoire d’Antoine de Saint-Exupéry) avec Tony Paeleman
  • Le Désordre des choses II (dédié à Tigran Hamasyan) joué à quatre mains par Yonathan Avishai et Leonardo Montana
  • Les Mauvais Tempéraments II joué à quatre mains par Edouard Ferlet et Leonardo Montana.
Tempérament dit égal

Les six autres titres du répertoire sont enregistrés sur des pianos accordés en tempérament dit égal.

  • L’Autre Miroir (dédié à Federico Casagrande) joué à deux pianos par Edouard Ferlet et Tony Paeleman
  • I Don’t Feel No Home (dédié à Daniel Romeo) enregistré avec Guillaume Poncelet dans son studio
  • Ravage (dédié à la mémoire de René Barjavel) enregistré avec BIGYUKI le 14 mai 2019 chez Keith Witty à Harlem, New York.

A ces trois compositions s’ajoutent des versions alternatives de trois titres :

  • Ahijado enregistré avec Eric Légnini, à son domicile
  • Le Désordre des choses avec Leonardo Montana et Yonathan Avishai sur deux pianos
  • Les Mauvais Tempéraments (dédié à Carla Bley) enregistré en mai 2019 avec Yael Naim, chez elle.

L’enregistrement, le mixage et mastering de l’album ont été assurés par Tony Paeleman.

Quelle écoute ?

Considérant la démarche de Christophe Panzini, musicien ouvert à nombre de formes artistiques, on décide de se distancier des données savantes communiquées. De facto, pour le musicien, ces variations d’accordage ne sont ni plus ni moins qu’une piste de plus pour interroger la musique, trouver de nouveaux arguments pour travailler plus encore le dialogue de son saxophone ténor avec le(s) piano(s).

On se questionne ensuite pour savoir ce qu’une oreille lambda va percevoir après l’écoute de l’album. Faute d’être celle d’un.e musicien.ne, est-elle en capacité de mesurer les différences qu’entraîne le nouvel accordage ? On prend donc le parti d’écouter en total lâcher prise pour mettre à distance les éléments techniques pas forcément accessibles aux non intiée.e.s.

Pourtant on demeure attentif aux trois titres qui se font écho comme en miroir, avec des pianos accordés en tempérament dit égal sur les trois premières plages l’album et des pianos accordés en tempérament Werkmeister III sur les trois dernières pistes.

Impressions musicales

Sur Les Mauvais tempérament I, le tendre souffle du saxophone s’étire au-dessus du piano (en tempérament égal) de Yael Naim dont le phrasé haché et hésitant fait planer un fort climat de doute avant de retrouver une douce tranquillité. Sur le piano (en tempérament Werkmeister III) les quatre mains de Yonathan Avishai & Leonardo Montana habillent d’un voile assez désespéré leur réponse au saxophone inquiet sur Les Mauvais Tempéraments II. Les spirales de notes soufflées semblent finalement rassurées par les tendres caresses du piano.

Difficile de déterminer une préférence pour l’un ou l’autre des deux Ahijado. Le dialogue entre le saxophone et le piano (accordé en tempérament dit égal) d’Eric Légnini invite à une tendre mélancolie porteuse d’interrogations qui se résolvent joyeusement sur un tempo ternaire alors que le ténor et le piano (en tempérament Werkmeister III) de Yonathan Avishai ouvrent des trouées bluesy, comme les respirations pointillistes d’un climat d’espérance.

Sur I Don’t Feel No Home les échanges entre le piano Guillaume Poncelet et le saxophone font évoluer le dialogue entre doute existentiel et rassurantes mélopées. On est saisi par la force des interactions des deux pianos entre lesquels le saxophone essaie de s’immiscer avec succès sur L’autre miroir. Le saxophone élève sa lamentation interrogative entre les deux pianos de Tony Paeleman et Edouard Ferlet. Magique échange !

Le piano énervé de BIGYUKI stimule le ténor et tous deux font de Ravage un morceau atypique qui réveille l’album par des couleurs que pimentent des effets électriques et électroniques. L’écoute de ce titre déclenche une déstabilisation de l’oreille déshabituée aux climats toniques.

De fait cela est plutôt salvateur et permet de mieux s’immerger ensuite dans les quatre titres enregistrés avec les pianos accordés en tempérament Werkmeister III. C’est le cas sur Des âmes toutes faites II qui balance entre les fêlures des interrogations du ténor et les réponses rassurantes du piano de Tony Paeleman avec des passages où règne une inconditionnelle entente. Le duo nourrit un inventif et bouleversant dialogue.

Avec une force très affirmée, les deux pianos (accordés en tempérament dit égal) tenus par Leonardo Montana et Yonathan Avishai conversent avec le saxophone qui calme le jeu et répond par de douces spirales. Le ténor ne s’en laisse pourtant pas compter sur Le Désordre des choses I qui se termine sur un climat plutôt tendu.

Par contre les quatre mains de Yonathan Avishai et Leonardo Montana sur un piano accordé en tempérament Werkmeister III s’amusent avec les dissonances et la rythmique sur Le Désordre des choses II, ce qui met le saxophone en ébullition, même si à la toute fin, le climat s’apaise, s’éclaire même. Piano et saxophone devisent alors plus gaiement.

Au final on se laisse captiver de bout en bout par les ambiances qui se succèdent et font varier les teintes musicales. Mystère et mélancolie s’invitent au fil de lentes processions et de douces promenades. Saxophone et pianos croisent propos questionnant et intimes confidences. Les atmosphères oscillent entre certitudes et interrogations. Pourtant rien de trop schizophrénique car l’ensemble de la musique distille une bienveillante tendresse… qui rend difficile le sevrage et engage à écouter en boucle les dix plages de l’album « Les Mauvais Tempéraments ».

Pour vivre les « Les Mauvais Tempéraments », rendez-vous à Paris le 27 janvier 2020 à 21h au Studio de l’Ermitage avec Christophe Panzani (saxophone ténor) et les pianistes Yonathan Avishai, Edouard Ferlet, Eric Legnini, Leonardo Montana et Tony Paeleman. En attendant, on ne se prive pas d’écouter encore et encore l’album et de le partager largement autour de soi.

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