Rhino Jazz(s) Festival 2023 – La programmation

Rhino Jazz(s) Festival 2023 – La programmation

41 concerts, 23 jours de musique, 29 villes

​Du 01 au 22 octobre 2023, le Rhino Jazz(s) Festival 2023 reste fidèle à la recette qui a fait son succès… exigence, coexistence de nouveaux artistes et de talents déjà reconnus, propositions musicales variées, lieux d’accueil multiples. Cette 45ème édition mêle tous les genres musicaux constitutifs du jazz… un soupçon de blues, une pincée de rock, un brin de soul, une larme de pop, une pointe d’émotion… sans oublier du groove à gogo !

Le 13 septembre 2023 au Périscope, Ludovic Chazalon a présenté la programmation de la 45ème édition du Rhino Jazz(s) Festival 2023. Du 01 au 22 octobre 2023, le festival propose 41 concerts dans 29 villes

… de Rive-de-Gier à Saint-Étienne, de Saint-Chamond à Lyon en passant entre autres par Génilac, Dargoire, Feurs, Villars, Oullins, Villeurbanne, Caluire-et-Cuire.

Sur le bout de sa corne, le Rhino Jazz(s) Festival 2023 jongle avec une programmation alléchante où alternent les styles musicaux et les formats des groupes, du solo au big band sans oublier une Nuit du Blues qui s’annonce explosive.

Solos

Le 08 octobre 2023, rendez-vous à 17h à l’Église de Cellieu pour écouter Harold Charre dont la musicalité devrait séduire les plus exigeants.

Le 10 octobre 2023 à 20h30, c’est à la Galerie Ceysson et Bénétière de Saint-Étienne que la pianiste Marie Krüttli se produit alors que l’accordéoniste virtuose Joao Pedro Teixeira est programmé le 14 octobre 2023 à 20h30 dans l’Église Saint-Paul-en-Cornillon.Affiche Rhino Jazz(ss) Festival 2023 - La programmation

Les deux derniers solos de l’édition du Rhino Jazz(s) Festival 2023 sont à écouter au Périscope le 17 octobre 2023 à 20h30. La soirée s’annonce enfiévrée avec successivement programmées sur la scène de la salle lyonnaise, la bassiste belge Farida Hamadou, entre free jazz et rock expérimental, et la guitariste Ava Mendoza, toute en énergie et expressivité.

Duos

Deux rendez-vous le 1er octobre 2023.

Le premier à 17h à l’Espace du Châtelard de Tartaras, avec le duo violoncelle/voix et guitare de Phyllipa & Rémi qui va swinguer entre bop et manouche, entre blues et chanson jazz. Un concert dont le répertoire se balade entre Django à Brassens en passant par Bireli Lagrène ou Coltrane. Le second à l’Église de la Terrasse-sur-Dorlay à 17h30 avec le guitariste Marc Loy et l’harmoniciste Diabolo dont les musiques voyagent entre blues et folk.

A ne manquer sous aucun prétexte, « Hymnes à l’Amour », le concert de Christophe Monniot & Didier Ithursarry, le 15 octobre 2023 à 17h00 dans l’Église de Génilac. Promesse d’un moment musical virtuose et lyrique par deux complices attachés aux musiques populaires.

En partenariat avec le festival « Un Doua de Jazz », le Rhino Jazz(s) Festival 2023 programme le 17 octobre 2023 à l’Astrée de Villeurbanne, le duo sensible de la trompettiste Airelle Besson et de l’accordéoniste Lionel Suarez. Entre audace et inventivité.

Le 19 octobre 2023 à 20h30 dans la salle Aristide-Briand de Saint-Chamond, le trompettiste Ibrahim Maalouf et le guitariste François Delporte proposent « Quelques mélodies ». Entre épure et envoûtement.

C’est par un duo que se termine la 45ème édition du Rhino Jazz(s) Festival, celui des Enhco Brothers. Les échos de la trompette de David Enhco et du piano de Thomas Enhco vont résonner le 22 octobre 2023 à 18h dans l’Église de Villars. Un régal de notes aériennes et de swing.

Trios

Le pianiste d’origine arménienne Yessaï Karapétian est annoncé en trio le 03 octobre 2023 à 20h à la Maison de la Culture Le Corbusier de Firminy. Un répertoire entre pop, rock, jazz et rock où le piano du leader est accompagné par la basse de Marc Karapétian et la batterie de Miguel Russell.

C’est le 06 octobre 2023 à 20h30 au Château du Roziers de Feurs qu’est programmé le trio du guitariste Gabriel Gosse. Musique élégante et fougueuse à découvrir absolument.

Avec son « Resilience Trio », la violoniste et chanteuse Yilian Cañizares se produit le 07 octobre 2023 à 20h30 dans la salle de la Société Barbier à Monistrol-sur-Loire avec Childo Tomàs à la basse et Ernesttico aux percussions. Un hommage dynamique et sensible à la musique cubaine.

Le 08 octobre 2023 à 18h, à l’Auberge Laffont de Dargoire est programmé le Junkyard Crew, un trio détonnant qui réunit la guitare de Manouche Fournier, le tuba de Quentin Duthu et la batterie de Guillaume Bertrand. Le trio du guitariste Jim Bauer va faire vibrer la Gare de Saint-Martin-la-Plaine le 13 octobre 2023 à 20h30.

En partenariat avec l’Opéra Underground, le Rhino Jazz(s) Festival 2023 annonce la venue en trio de Sophie Alour le 13 octobre 2023 à 20h00 à l’Amphi de l’Opéra de Lyon. Loin des codes du genre et libérée de toute idée de performance, la saxophoniste mêle les sources de son inspiration, jazz, rock, classique ou encore musique malienne. A ses côtés le guitariste Pierre Perchaud et le violoncelliste Guillaume Latil.

Sensations fortes à prévoir le 17 octobre 2023 à 20h30 à L’Opsis de Roche-la-Molière avec la venue du violoncelliste Mario Forte annoncé avec Adriano « DD » Tenorio (percussions) et Andy Nivalle (voix).

Du quartet au big band

Outre TOTO ST 4tet programmé le 04 octobre 2023 à L’Échappé à Sorbiers, Crimi le 20 octobre 2023 à 20h30 au Château du Roziers de Feurs et Swing Gambler le 20 octobre à 20h30 au Cercle de Saint-Joseph, trois autres quartets sont annoncés…

  • celui du géant du jazz afro-cubain moderne, Chucho Valdès le 05 octobre 2023 à 20h à l’Opéra de Saint-Étienne,

  • celui de Stefano Di Battista avec Daniele Sorrentino (contrebasse), André Ceccarelli (batterie) et Andrea Rea (piano) qui présentent le projet « Morricone Stories » le 11 octobre 2023 à 20h30 au Radiant à Caluire-et-Cuire.
  • celui de Daniel Zimmermann qui invite Pierrick Pedron et revisite Gainsbourg avec son projet « L’Homme à tête de chou in Urugay » le 12 octobre 2023 à 20h au Théâtre de la Renaissance à Oullins.

Le festival propose de nombreux autres rendez-vous dont il est possible de retrouver la liste exhaustive sur le site du Rhino Jazz(s) Festival 2023.

… à ne rater sous aucun prétexte…

  • Le Skokiaan BrassBand, joyeuse fanfare attendue le 04 octobre 2023 à 20h00 aux Domaines qui Montent à La Fouillouse. Au programme, jazz-funk et groove caribéen,

  • La Nuit du Blues avec Manu Lanvin and The Devil Blues et Neal Black & The Healers annoncés le 21 octobre 2023 à 20h à la Salle Aristide Briand de Saint-Chamond.

Pour découvrir la programmation exhaustive et organiser l’agenda d’octobre 2023, rendez-vous sur le site du Rhino Jazz(s) Festival.

Rhino Jazz(s) Festival 2023 – La programmation

Rhino Jazz(s) Festival 2023 – La programmation

Du 01 au 22 octobre 2023, le Rhino Jazz(s) Festival 2023 reste fidèle à la recette qui a fait son succès… exigence, coexistence de nouveaux artistes et de talents déjà reconnus, propositions musicales variées, lieux d’accueil multiples. Cette 45ème édition mèle tous les genres musicaux constitutifs du jazz… un soupçon de blues, une pincée de rock, un brin de soul, une larme de pop, une pointe d’émotion… sans oublier du groove à gogo !

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Jazz Campus en Clunisois 2023 – Shabda

Jazz Campus en Clunisois 2023 – Shabda

Une soirée vibrante de musicalité et d’émotion Pour la dernière soirée du Festival Jazz Campus en Clunisois 2023, Didier Levallet accueille « Shabda », le sextet du contrebassiste et compositeur Yves Rousseau. Trois saxophones, un violon, une batterie et la...

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Jazz Campus en Clunisois 2023 – Simon Goubert – Sylvain Rifflet

Le 25 août 2023, Jazz Campus en Clunisois 2023 propose un double plateau sur la scène du Théâtre les Arts de Cluny. En ouverture et en solo, le batteur Simon Goubert fait chanter « Le Matin des Ombres » puis, à la tête de son quartet, le saxophoniste Sylvain Rifflet s’adresse « Aux Anges » et invite le public à les rejoindre dans un monde électroacoustique tourmenté. Contrastée, cette surprenante soirée fait alterner et grondements et tourbillons sonores.

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Jazz Campus en Clunisois 2023 – Shabda

Jazz Campus en Clunisois 2023 – Shabda

Une soirée vibrante de musicalité et d’émotion

Pour la dernière soirée du Festival Jazz Campus en Clunisois 2023, Didier Levallet accueille « Shabda », le sextet du contrebassiste et compositeur Yves Rousseau. Trois saxophones, un violon, une batterie et la contrebasse du leader. Une soirée vibrante de musicalité et d’émotions.

La programmation de Jazz Campus en Clunisois 2023 se termine en apothéose avec la venue de « Shabda », le sextet du contrebassiste Yves Rousseau.

Yves Rousseau - Jazz Campus en Clunisois 2023 - ShabdaSur le devant de la scène, « Shabda » réunit la front-line des soufflants avec trois saxophones, l’alto de Géraldine Laurent, le soprano de Jean-Marc Larché et les soprano et baryton de Jean-Charles Richard. En arrière, Yves Rousseau (contrebasse) entouré de Johan Renard (violon) et de Christophe Marguet (batterie).

Après Ouverture, morceau d’introduction interrogatif où le saxophone serein de Jean-Marc Larché dialogue avec le drumming fourni de la batterie, les trois saxophonistes entament Shabda, titre éponyme du nom de l’ensemble qui signifie « son » en sanscrit. L’orchestre déroule ensuite Poetic Touch dont les couleurs sonores évoquent de larges espaces ouverts comme des trouées de liberté dans le ciel.

Complexe et lyrique la musique enfle et prend possession de la scène. De nuances en contrastes, elle apostrophe les oreilles. Les paysages sonores se succèdent, intenses ou tendres, volcaniques ou intimes, incandescents ou délicats.

Après avoir remercié Didier Levallet et son festival « indispensable », Yves Rousseau précise que le répertoire du concert n’a jamais été enregistré puis annonce le morceau suivant, Yarin, un thème composé il y a une douzaine d’années pour l’année de la Turquie. Il signifie demain et le musicien le dédie à sa chère et tendre« demain sera forcément mieux qu’aujourd’hui ».

Les mailloches s’agitent avec force sur peaux, fûts et cymbales alors que le violon gémit dans les aigus. Les trois soufflants embouchent et très lentement le sextet entame une marche musicale. Après une envolée poétique et exaltée de Jean-Marc Larché, Géraldine Laurent élabore un solo poignant chargé d’émotion. Le groupe revient à un tempo plus soutenu jusqu’à la fin du morceau qui explose en une fin impétueuse.

Du fond de la scène, la contrebasse s’exprime seule. Notes graves, détachées, arpèges, accords, on croit entendre une voix qui s’échappe ensuite brièvement dans les aigus avant de terminer son chant mélancolique et profond. Saxophones alto et soprano enchaînent avec une tendre mélodie vite rejoints par le grave baryton et le violon plaintif. Au rythme des roulements de tambour se tisse alors une étoffe musicale qui semble évoquer le début d’un drame. Le rythme du récit s’accélère puis ralentit et se dessine ensuite une tréchappée lumineuse dans laquelle s’immisce la contrebasse. Le sextet entame une procession pensive au fil de laquelle violon et batterie ébauchent une escarmouche épique. La contrebasse vient arbitrer l’échange et la sarabande dantesque se calme. La section des saxophones revient sur le devant de la scène. Tandis que le violon égrène inlassablement la même note hyper aigüe, contrebasse et batterie invitent le groupe à reprendre sa marche tranquille.

Shabda -Jazz Campus en Clunisois 2023Façonnée par l’ingénieur du son Julien Reyboz, la musique de « Shabda » évoque des paysages cinématographiques. Captivé par la puissance évocatrice de la musique, le public applaudit à tout rompre.

Le concert continue avec un morceau dont le titre signifie le vent en langue turque, Rüzgar… celui qui secoue ou caresse, se fâche et soulève des poussières de notes. Après le souffle du refrain sautillant, l’alto souffle avec force, soutenu par la frappe tellurique des balais qui convoquent la tempête avant un dernier morceau enchaîné qui pousse la musique à son paroxysme. Les musiciens sont salués par une ovation dont la frénésie approche celle de la musique. En rappel, le sextet esquisse une courte valse tout en légèreté et en douceur.

Elaboré par Didier Levallet, le cru 2023 de « Jazz Campus en Clunisois » se termine après huit jours d’une programmation superbe dont la teneur reflète la pluralité et la richesse du jazz hexagonal actuel.

Rhino Jazz(s) Festival 2023 – La programmation

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Du 01 au 22 octobre 2023, le Rhino Jazz(s) Festival 2023 reste fidèle à la recette qui a fait son succès… exigence, coexistence de nouveaux artistes et de talents déjà reconnus, propositions musicales variées, lieux d’accueil multiples. Cette 45ème édition mèle tous les genres musicaux constitutifs du jazz… un soupçon de blues, une pincée de rock, un brin de soul, une larme de pop, une pointe d’émotion… sans oublier du groove à gogo !

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Jazz Campus en Clunisois 2023 – Shabda

Jazz Campus en Clunisois 2023 – Shabda

Une soirée vibrante de musicalité et d’émotion Pour la dernière soirée du Festival Jazz Campus en Clunisois 2023, Didier Levallet accueille « Shabda », le sextet du contrebassiste et compositeur Yves Rousseau. Trois saxophones, un violon, une batterie et la...

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Jazz Campus en Clunisois 2023 – Simon Goubert – Sylvain Rifflet

Le 25 août 2023, Jazz Campus en Clunisois 2023 propose un double plateau sur la scène du Théâtre les Arts de Cluny. En ouverture et en solo, le batteur Simon Goubert fait chanter « Le Matin des Ombres » puis, à la tête de son quartet, le saxophoniste Sylvain Rifflet s’adresse « Aux Anges » et invite le public à les rejoindre dans un monde électroacoustique tourmenté. Contrastée, cette surprenante soirée fait alterner et grondements et tourbillons sonores.

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Jazz Campus en Clunisois 2023 – Simon Goubert – Sylvain Rifflet

« Le Matin des Ombres » & « Aux Anges »

Le 25 août 2023, Jazz Campus en Clunisois 2023 propose un double plateau sur la scène du Théâtre les Arts de Cluny. En ouverture et en solo, le batteur Simon Goubert fait chanter « Le Matin des Ombres » puis, à la tête de son quartet, le saxophoniste Sylvain Rifflet s’adresse « Aux Anges » et invite le public à les rejoindre dans un monde électroacoustique tourmenté. Contrastée, cette surprenante soirée fait alterner et grondements et tourbillons sonores.

En première partie de soirée, tel un maître des orages, le batteur Simon Goubert offre au public un set audacieux et inventif où le silence trouve sa place entre roulements furieux et grondements turbulents.

Le musicien présente les origines de son projet « Le Matin des Ombres ». Il révèle avoir a été marqué en 1978 par la musique de Ivan Wyschnegradsky. En 2022, plus de quarante ans après, avec l’accord des ayants droits, il réalise son projet et publie l’album « Le Matin des Ombres » (Pee Wee!), librement inspiré de la musique du compositeur.

Sur sa Gretch, Simon Goubert sculpte les textures sonores et produit une musique aux frontières du jazz et de la musique contemporaine. Son ordinateur projette dans l’espace des répétitions de notes et des sons électroniques alors qu’il frappe vigoureusement toms et cymbales de ses balais et maillets. Entre coups et silences, entre battements et roulements, Simon Goubert dissèque le tempo qu’il accélère ou ralentit au fil de son inspiration.

Entre mystère et lumière, « Le Matin des Ombres » de Simon Goubert libère un feu d’artifice de sons.

A la tête de son quartet, le saxophoniste Sylvain Rifflet présente son projet « Aux Anges » dont il ambitionne d’investir les cieux. Entouré de Yoann Loustalot (trompette), Csaba Palotai (guitare) et Benjamin Flament (percussions) le musicien développe une musique colorée et céleste. Des arabesques de notes émergent de son saxophone ténor et de sa clarinette. Elles murmurent, planent, tourbillonnent et s’envolent en direction des… Anges.

Après La Valse du Viking, Abbey, un morceau écrit pour Costa Gavras puis Le Murmure, le quartet développe la musique dynamique de l’album « Aux Anges » (Label Magriff/L’Autre Distribution).

Entre accélérations et suspensions, entre riffs et breaks, les lignes mélodiques inspirées du quartet de Sylvain Rifflet flottent et installent un climat éthéré.

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Du 01 au 22 octobre 2023, le Rhino Jazz(s) Festival 2023 reste fidèle à la recette qui a fait son succès… exigence, coexistence de nouveaux artistes et de talents déjà reconnus, propositions musicales variées, lieux d’accueil multiples. Cette 45ème édition mèle tous les genres musicaux constitutifs du jazz… un soupçon de blues, une pincée de rock, un brin de soul, une larme de pop, une pointe d’émotion… sans oublier du groove à gogo !

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Une soirée vibrante de musicalité et d’émotion Pour la dernière soirée du Festival Jazz Campus en Clunisois 2023, Didier Levallet accueille « Shabda », le sextet du contrebassiste et compositeur Yves Rousseau. Trois saxophones, un violon, une batterie et la...

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Jazz Campus en Clunisois 2023 – Simon Goubert – Sylvain Rifflet

Le 25 août 2023, Jazz Campus en Clunisois 2023 propose un double plateau sur la scène du Théâtre les Arts de Cluny. En ouverture et en solo, le batteur Simon Goubert fait chanter « Le Matin des Ombres » puis, à la tête de son quartet, le saxophoniste Sylvain Rifflet s’adresse « Aux Anges » et invite le public à les rejoindre dans un monde électroacoustique tourmenté. Contrastée, cette surprenante soirée fait alterner et grondements et tourbillons sonores.

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Jazz Campus en Clunisois 2023 – L’homme À Tête de chou in Uruguay

Innovant, exaltant et volcanique

Le 24 août 2023, Didier Levallet accueille le quartet de Daniel Zimmermann sur la scène du Théâtre les Arts de Cluny. Le tromboniste vient présenter son projet « L’homme À Tête de chou in Uruguay ». Un spectacle exaltant et volcanique qui propose une relecture innovante de chansons issues du répertoire de Serge Gainsbourg. Des variations inventives sur lesquelles souffle l’esprit d’un jazz teinté de rock, de funk et de reggae.

Le tromboniste et compositeur Daniel Zimmermann entre en scène entouré de Pierre Durand (guitare), Stéphane Decolly (basse) et Julien Charlet (batterie) Le leader précise que le quartet ne présente pas des reprises mais des « re-compositions » de mélodies de Serge Gainsbourg transposées dans l’univers du groupe.

Jazz Campus en Clunisois 2023 – L'homme À Tête de chou in UruguayLe set ouvre avec S.S. in Uruguay que le leader présente comme mashup retravaillé de deux chansons de Gainsbourg, L’Homme à la tête de chou pour les harmonies et S.S. in Uruguay pour la mélodie et pense qu’il devrait s’intituler « L’Homme à la tête de chou in Uruguay ». Après ce premier morceau très énergique, le groupe interprète une relecture de New York - U.S.A. morceau qui a été créé par un musicien nigérian puis « emprunté » par Gainsbourg. Propulsé par une rythmique au groove implacable, le tromboniste expose le thème puis après un chorus très mélodique confie l’espace musical à la basse de Stéphane Decolly. Morceau court mais intense.

Daniel Zimmermann prend alors le micro pour évoquer la suite du programme avec Les amours perdues, une chanson d’amour qui évoque les amoureux transis. Après l’intervention très mélodique du trombone, la guitare étire les sons au fil d’un très court chorus développé au ralenti et soutenu par la basse chantante.

Le répertoire se poursuit avec Comic Strip que le leader dit avoir « atomisé ». Sur un rythme assez soutenu la basse se fait groovy et ronfle, le trombone enchaîne les effets puis entame un véritable combat musical avec la guitare. La fièvre gagne la scène… breaks, accords dissonants, improvisations époustouflantes se succèdent alors que la rythmique inoxydable génère un climat volcanique. Un retour à la mélodie esquissée par le trombone scelle la fin du morceau.

Le répertoire continue avec Bonnie and Clyde, morceau conçu pour être un enchaînement de questions/réponses. Avec ou sans sourdine, le tromboniste semble chanter dans son embouchure. Très mobile, la guitare réagit aux stimulations de la basse par des envolées lyriques alors que la batterie explose littéralement le tempo.

Le groupe intercale ensuite Babel, une composition enregistrée en 2016 sur son disque « Montagnes Russes » qui célèbre un retour aux premières amours musicales du leader ancrées dans le blues, le funk et l’humour. Le titre débute en force propulsé par une énergique pulsation binaire. Après une improvisation funk et débridée de la guitare, le quartet se retrouve pour une fin abrupte.

Micro en main, Daniel Zimmermann interpelle la salle : « Est-ce que vous aimez l’amour » ?… je vous cite les premières phrases du morceau pour poser l’ambiance… Avec machine, moi machin, on s’dit des choses, des machins… un morceau de 63 ou 64, un slow pour les danseurs qui ont des ambitions ! ». Le tromboniste embouche son instrument, souffle, balbutie, enchaîne les trémolos, pleure et murmure une déclaration d’amour à laquelle répond la basse avec tendresse avant que le quartet ne se retrouve sur un tempo alangui pour terminer cette version langoureuse fort réussie de Machins choses.

Après le titre de Gainsbourg, le groupe revient à une composition de Daniel Zimmermann écrite alors qu’il baignait dans les lectures de Jean Hatzfeld à propos du génocide des Tutsis au Rwanda. Elle porte d’ailleurs le titre d’un livre de l’écrivain, Dans le nu de la vie. Accords de guitare, notes aiguës du trombone, rythme martial et binaire de la batterie pulsatile, frappe sèche des baguettes sur le métal des toms et les cymbales. Empreinte de tristesse, la musique monte en puissance, se déchaîne puis explose… on croit percevoir les échos de coups de feu meurtriers. Le trombone relance avant une brève rupture suivie d’une reprise effrénée et d’une fin délicate. Au propre comme au figuré, les musiciens « ont mouillé la chemise ».

Retour à Gainsbourg avec un titre devenu un morceau culte de la pop mondiale, la Ballade de Melody Nelson. Le quartet en donne une version groovy poignante d’émotion. Le trombone esquisse le thème que ponctuent les pointillés de la batterie puis improvise, poussé par une note pulsatile que répète inlassablement la guitare avant que la batterie n’engage un tempo binaire appuyé sur les cymbales charleston. La guitare prend la suite avec un chorus nostalgique suivi de la reprise du thème par le trombone qui esquisse une fin nonchalante.

Jazz Campus en Clunisois 2023 – L'homme À Tête de chou in UruguayFin de la soirée avec un morceau mashup qui mixe la mélodie de Chez les yé-yé avec la ligne de basse du titre Les Locataires. Entre reggae et funk, le jazz se faufile et trouve sa place. La guitare flirte avec le rock et prend le relai du trombone puis les deux instruments dialoguent sur un tempo échevelé.

Après une courte sortie de scène, le quartet revient pour deux rappels, Intoxicated Man, le titre de Gainsbourg sur lequel le tromboniste chante, puis Montagne Russes, une des compositions du leader qui évoque les vicissitudes de la vie et qu’il dédie à ses enfants. Après un début plutôt mélancolique, la musique s’accélère, les boucles d’accords se succèdent pendant que la batterie s’enrocke avant que le morceau n’expire en douceur.

L’homme À Tête de chou in Uruguay, un concert contrasté, entre effervescence et confidence.

Rhino Jazz(s) Festival 2023 – La programmation

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Du 01 au 22 octobre 2023, le Rhino Jazz(s) Festival 2023 reste fidèle à la recette qui a fait son succès… exigence, coexistence de nouveaux artistes et de talents déjà reconnus, propositions musicales variées, lieux d’accueil multiples. Cette 45ème édition mèle tous les genres musicaux constitutifs du jazz… un soupçon de blues, une pincée de rock, un brin de soul, une larme de pop, une pointe d’émotion… sans oublier du groove à gogo !

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Jazz Campus en Clunisois 2023 – Shabda

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Une soirée vibrante de musicalité et d’émotion Pour la dernière soirée du Festival Jazz Campus en Clunisois 2023, Didier Levallet accueille « Shabda », le sextet du contrebassiste et compositeur Yves Rousseau. Trois saxophones, un violon, une batterie et la...

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Jazz Campus en Clunisois 2023 – Simon Goubert – Sylvain Rifflet

Le 25 août 2023, Jazz Campus en Clunisois 2023 propose un double plateau sur la scène du Théâtre les Arts de Cluny. En ouverture et en solo, le batteur Simon Goubert fait chanter « Le Matin des Ombres » puis, à la tête de son quartet, le saxophoniste Sylvain Rifflet s’adresse « Aux Anges » et invite le public à les rejoindre dans un monde électroacoustique tourmenté. Contrastée, cette surprenante soirée fait alterner et grondements et tourbillons sonores.

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Jazz Campus en Clunisois 2023 – Deep Rivers

Subtilité, élégance et sensibilité

Pour la troisième soirée du Festival Jazz Campus en Clunisois 2023 au Théâtre des Arts de Cluny, Paul Lay vient présenter son projet « Deep Rivers » en trio. Avec la chanteuse suédoise Isabel Sörling et le contrebassiste Simon Tailleu, le pianiste et compositeur rend hommage à 100 ans de chansons américaines, de la guerre de sécession à Nina Simone. Une soirée placée sous le signe de la subtilité, de l’élégance et de la sensibilité.

Paul Lay - Jazz Campus en Clunisois 2023 – Deep Rivers - 23-08-2023Avant de commencer le concert, Paul Lay précise brièvement le contexte dans lequel s’inscrit le répertoire. L’enregistrement de l’album « Deep Rivers » (Laborie Jazz/Socadisc/IDOL) sorti le 10 janvier 2020 a fait suite à une demande que le pianiste a reçu de Matthieu Jouhan alors qu’il préparait les évènements liés au centenaire de l’arrivée du jazz en Europe, en 1918 et particulièrement le centième anniversaire du premier concert de jazz, le 12 février 1918 à Nantes.

A la tête de son trio, Paul Lay célèbre les musiques populaires (folksongs et spirituals) des USA de la fin du 19ème et du 20ème siècle dont il propose des versions sensibles, puissantes et très personnelles.

Fin mélodiste, le pianiste orthézien Paul Lay met son imagination débordante au service de sa virtuosité tout en prenant de la distance avec la technique (qu’il maîtrise pourtant ô combien). Au fil du concert, le public découvre avec bonheur son identité singulière où se mêlent force et finesse, élégance et sensibilité, humour et contrastes.

Après avoir interprété I’m always chasing rainbows, un morceau de 1865, le trio enchaîne Southern Soldier Boy et deux chants traditionnels Rebel Soldier et Follow the drinking gourd, un tryptique de titres évoquant les soldats, leur combat, leur rébellion contre la guerre de sécession fratricide et la fuite des populations afro-américaines.

De sa voix claire et puissante Isabel Sôrling élève son chant qui résonne comme un gémissement, comme une plainte. Vêtue d’une longue et sobre robe noire, elle frappe le sol avec force et agite percussions et tambourin. Très vite le pianiste tombe la veste et son jeu se fait furieux alors que celui du contrebassiste affirme avec force le tempo.

Le concert se poursuit avec un morceau plus lent qu’introduit le piano. Avec poésie et tendresse, il égrène les notes et développe les arpèges avant d’être rejoint par la voix enchanteresse de la chanteuse.

Changement de tempo et de style. La contrebasse slappe alors que le jeu stride du pianiste adopte un rythme endiablé qu’il porte au paroxysme. Sur Mapple leaf rag de Scott Joplin, le jeu du pianiste se fait de plus en plus énergique et Simon Tailleu frappe cordes et caisse de sa contrebasse avant que la musique ne revienne au calme avant de se terminer abruptement après un épisode furieux. A quoi répondent avec enthousiasme les applaudissements nourris d’un public conquis.

Dans une démarche très pédagogique, Paul Lay présente Germany, le poème écrit en 1917 par le jeune américain Charles Hamilton Sorley contraint de se battre dans les tranchées contre les Allemands qui l’avaient accueilli avant la guerre. Il mourra sous les balles. Alors que le contrebassiste effleure les cordes, le pianiste martèle le clavier et la voix de la chanteuse s’élève dans les aigus puis monte en puissance et sa plainte déchire l’espace musical avant que de revenir à la sérénité.

Le set se termine avec une version jubilatoire de Battle of the republic. Après les notes détachées et mélancoliques de la contrebasse, la voix propulse son chant clair puis en frappant son tambourin entonne le refrain « Glory, glory, hallelujah! » auquel se rallie le piano. Le rythme s’accélère au fil de son chorus.

Après avoir quitté la scène, le trio revient pour deux rappels, Go to the hell de Nina Simone puis un blues poignant. De bout en bout du set une complicité fusionnelle a circulé entre les membres du trio. Ils ont transcendé les morceaux originaux qu’ils ont paré de couleurs enchanteresses. Contrastée, leur musique chargée d’émotion n’a rien perdu rien de sa subtilité ni de son élégance, même dans ses moments les plus jubilatoires.

Rhino Jazz(s) Festival 2023 – La programmation

Rhino Jazz(s) Festival 2023 – La programmation

Du 01 au 22 octobre 2023, le Rhino Jazz(s) Festival 2023 reste fidèle à la recette qui a fait son succès… exigence, coexistence de nouveaux artistes et de talents déjà reconnus, propositions musicales variées, lieux d’accueil multiples. Cette 45ème édition mèle tous les genres musicaux constitutifs du jazz… un soupçon de blues, une pincée de rock, un brin de soul, une larme de pop, une pointe d’émotion… sans oublier du groove à gogo !

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Jazz Campus en Clunisois 2023 – Shabda

Jazz Campus en Clunisois 2023 – Shabda

Une soirée vibrante de musicalité et d’émotion Pour la dernière soirée du Festival Jazz Campus en Clunisois 2023, Didier Levallet accueille « Shabda », le sextet du contrebassiste et compositeur Yves Rousseau. Trois saxophones, un violon, une batterie et la...

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Jazz Campus en Clunisois 2023 – Shabda

Jazz Campus en Clunisois 2023 – Simon Goubert – Sylvain Rifflet

Le 25 août 2023, Jazz Campus en Clunisois 2023 propose un double plateau sur la scène du Théâtre les Arts de Cluny. En ouverture et en solo, le batteur Simon Goubert fait chanter « Le Matin des Ombres » puis, à la tête de son quartet, le saxophoniste Sylvain Rifflet s’adresse « Aux Anges » et invite le public à les rejoindre dans un monde électroacoustique tourmenté. Contrastée, cette surprenante soirée fait alterner et grondements et tourbillons sonores.

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