Le bestiaire inspiré de Fidel Fourneyron
Avec le soutien de l’ONJ Fabric, Fidel Fourneyron présente « Animal », un album et un trio inédit qui réunit autour du tromboniste, le contrebassiste Joachim Florent et le batteur Sylvain Darrifourcq. Avec eux le groupe rend hommage à quelques représentants du monde animal. Au fil des plages et des improvisations le bestiaire prend forme et s’anime.
Le label ONJ Records met à l’honneur le projet « Animal » soutenu par le tromboniste Fidel Fourneyron, membre de l’ONJ d’Olivier Benoit. La sortie de l’album « Animal » (ONJ Records/L’Autre Distribution) est annoncée pour le 25 mai 2018.
Le musicien
Membre de l’ONJ d’Olivier Benoit jusqu’à la fin de sa mandature, Fidel Fourneyron est aussi impliqué à titre personnel dans « ¿ Que Vola ? » et « Un Poco Loco ». Il collabore aussi avec « Umlaut Big Band », « White Desert Orchestra » d’Eve Risser, a participé au « Tribute to Lucienne Boyer » avec le Grand Orchestre du Tricot et s’investit par ailleurs dans nombre d’actions pédagogiques dont la Fanfare au Carreau et un atelier du festival Jazz Campus en Clunisois.
Le trio
Pas question ici d’évoquer de manière exhaustive la liste des nombreuses activités de ce musicien. Il s’agit de présenter le nouveau trio « Animal » que Fidel Fourneyron a fondé avec deux musiciens impliqués comme lui dans les musiques improvisées, le contrebassiste Joachim Florent et le batteur Sylvain Darrifourcq.
Dans ce trio trombone-contrebasse-batterie, Fidel Fourneyron est positionné d’emblée comme un soliste qui chante un blues à la fois brut et plein de fraîcheur.
L’album « Animal »
Sur « Animal », la musique donne à entendre huit portraits d’animaux. On ignore tout des raisons qui ont guidé le tromboniste dans ces choix pourtant ils ont tous un point commun, celui d’habiter l’inconscient collectif via fables, romans, légendes, BD et dessins animés.
Loin des considérations évolutionnistes savantes et sérieuses de Darwin, les musiciens brossent des portraits des animaux à la manière d’un mime ou d’un caricaturiste en suggérant des mouvements ou des expressions à grand traits d’improvisations inspirées.
Le langage musical des rois complices parvient à cerner les attitudes ou les sonorités propres à chaque animal évoqué. Une écoute à l’aveugle à permis de reconnaître sans erreur les caractéristiques animalières.
Le bestiaire
Puissance du chant de Moby-Dick, souffle énervé du bison avant la charge, pavane fière du coq présomptueux, trottinement ou course éperdue de la gracieuse souris…
Démarche féline et coup de patte assassine du chat, agilité du singe que l’on imagine se balancer au bout des lianes, activité laborieuse et incessante de la fourmi, déambulation bluesy d’un loup féroce en quête de gibier, à moins qu’il ne cherche à échapper à ses prédateurs humains…
Baguettes, cymbales et fûts donnent de la voix, soutiennent, ponctuent ou poussent la coulisse du trombone qui dialogue avec les cordes de la contrebasse. La dimension rythmique domine certes mais les lignes mélodiques, les tessitures et les timbres adoptés participent pour beaucoup aux couleurs de l’album et au relief des portraits.
Le propos des instrumentistes parvient à créer une véritable dramaturgie musicale. L’album témoigne d’une écoute et d’une réactivité de tout instant entre les membres de ce trio qui parvient à travers des improvisations croisées à restituer le profil dominant des animaux dont les morceaux portent les titres.
Après réflexion, on se demande bien si ce sont vraiment des animaux qu’évoquent les musiciens. Ne brossent-ils pas plutôt le portrait de certains traits que l’homme emprunte, volontairement ou non, aux bêtes pour survivre dans la jungle qu’il s’est créé lui-même ?
« Animal », ça groove, ça chante le blues, ça célèbre l’improvisation. Une musique dont le dépouillement permet à l’imaginaire de projeter les évocations animales très réussies dans leur milieu de vie.
Le lundi 28 mai 2018 à 20h30, la Dynamo de Banlieues Bleues et le label ONJ Records fêtent à Pantin les quatre ans d’existence du label et la sortie de l’album « Animal ». C’est l’occasion de retrouver sur scène Fidel Fourneyron, Joachim Florent et Sylvain Darrifourcq.
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