Pour sa 43ème édition, du 27 juin au 12 juillet 2024 avec une soirée supplémentaire le 16 juillet, le festival, Jazz à Vienne propose 16 jours de concerts. Le célèbre les 20 ans de la disparition de Claude Nougaro, avec « NewʼGaro », une création hommage, en collaboration avec d’autres festivals. Vingt-huit nationalités seront présentes avec un focus européen sur la Suisse et Stracho Temelkovski en artiste associé. Pour plus de la moitié des artistes le Théâtre Antique constituera une première. Une programmation ouverte à tous les publics… à découvrir avec gourmandise.
Jazz Campus en Clunisois 2023 – Shabda
Une soirĂ©e vibrante de musicalitĂ© et d’Ă©motion
Pour la dernière soirĂ©e du Festival Jazz Campus en Clunisois 2023, Didier Levallet accueille « Shabda », le sextet du contrebassiste et compositeur Yves Rousseau. Trois saxophones, un violon, une batterie et la contrebasse du leader. Une soirĂ©e vibrante de musicalitĂ© et d’Ă©motions.
La programmation de Jazz Campus en Clunisois 2023 se termine en apothéose avec la venue de « Shabda », le sextet du contrebassiste Yves Rousseau.
Sur le devant de la scène, « Shabda » rĂ©unit la front-line des soufflants avec trois saxophones, l’alto de GĂ©raldine Laurent, le soprano de Jean-Marc LarchĂ© et les soprano et baryton de Jean-Charles Richard. En arrière, Yves Rousseau (contrebasse) entourĂ© de Johan Renard (violon) et de Christophe Marguet (batterie).
Après Ouverture, morceau d’introduction interrogatif oĂą le saxophone serein de Jean-Marc LarchĂ© dialogue avec le drumming fourni de la batterie, les trois saxophonistes entament Shabda, titre Ă©ponyme du nom de l’ensemble qui signifie « son » en sanscrit. L’orchestre dĂ©roule ensuite Poetic Touch dont les couleurs sonores Ă©voquent de larges espaces ouverts comme des trouĂ©es de libertĂ© dans le ciel.
Complexe et lyrique la musique enfle et prend possession de la scène. De nuances en contrastes, elle apostrophe les oreilles. Les paysages sonores se succèdent, intenses ou tendres, volcaniques ou intimes, incandescents ou délicats.
Après avoir remerciĂ© Didier Levallet et son festival « indispensable », Yves Rousseau prĂ©cise que le rĂ©pertoire du concert n’a jamais Ă©tĂ© enregistrĂ© puis annonce le morceau suivant, Yarin, un thème composĂ© il y a une douzaine d’annĂ©es pour l’annĂ©e de la Turquie. Il signifie demain et le musicien le dĂ©die Ă sa chère et tendre… « demain sera forcĂ©ment mieux qu’aujourd’hui ».
Les mailloches s’agitent avec force sur peaux, fĂ»ts et cymbales alors que le violon gĂ©mit dans les aigus. Les trois soufflants embouchent et très lentement le sextet entame une marche musicale. Après une envolĂ©e poĂ©tique et exaltĂ©e de Jean-Marc LarchĂ©, GĂ©raldine Laurent Ă©labore un solo poignant chargĂ© d’Ă©motion. Le groupe revient Ă un tempo plus soutenu jusqu’Ă la fin du morceau qui explose en une fin impĂ©tueuse.
Du fond de la scène, la contrebasse s’exprime seule. Notes graves, dĂ©tachĂ©es, arpèges, accords, on croit entendre une voix qui s’Ă©chappe ensuite brièvement dans les aigus avant de terminer son chant mĂ©lancolique et profond. Saxophones alto et soprano enchaĂ®nent avec une tendre mĂ©lodie vite rejoints par le grave baryton et le violon plaintif. Au rythme des roulements de tambour se tisse alors une Ă©toffe musicale qui semble Ă©voquer le dĂ©but d’un drame. Le rythme du rĂ©cit s’accĂ©lère puis ralentit et se dessine ensuite une trĂ©chappĂ©e lumineuse dans laquelle s’immisce la contrebasse. Le sextet entame une procession pensive au fil de laquelle violon et batterie Ă©bauchent une escarmouche Ă©pique. La contrebasse vient arbitrer l’Ă©change et la sarabande dantesque se calme. La section des saxophones revient sur le devant de la scène. Tandis que le violon Ă©grène inlassablement la mĂŞme note hyper aigĂĽe, contrebasse et batterie invitent le groupe Ă reprendre sa marche tranquille.
FaçonnĂ©e par l’ingĂ©nieur du son Julien Reyboz, la musique de « Shabda » Ă©voque des paysages cinĂ©matographiques. CaptivĂ© par la puissance Ă©vocatrice de la musique, le public applaudit Ă tout rompre.
Le concert continue avec un morceau dont le titre signifie le vent en langue turque, RĂĽzgar… celui qui secoue ou caresse, se fâche et soulève des poussières de notes. Après le souffle du refrain sautillant, l’alto souffle avec force, soutenu par la frappe tellurique des balais qui convoquent la tempĂŞte avant un dernier morceau enchaĂ®nĂ© qui pousse la musique Ă son paroxysme. Les musiciens sont saluĂ©s par une ovation dont la frĂ©nĂ©sie approche celle de la musique. En rappel, le sextet esquisse une courte valse tout en lĂ©gèretĂ© et en douceur.
ElaborĂ© par Didier Levallet, le cru 2023 de « Jazz Campus en Clunisois » se termine après huit jours d’une programmation superbe dont la teneur reflète la pluralitĂ© et la richesse du jazz hexagonal actuel.
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