Jazz Campus en Clunisois 2023 – Shabda

Jazz Campus en Clunisois 2023 – Shabda

Une soirĂ©e vibrante de musicalitĂ© et d’Ă©motion

Pour la dernière soirĂ©e du Festival Jazz Campus en Clunisois 2023, Didier Levallet accueille « Shabda », le sextet du contrebassiste et compositeur Yves Rousseau. Trois saxophones, un violon, une batterie et la contrebasse du leader. Une soirĂ©e vibrante de musicalitĂ© et d’Ă©motions.

La programmation de Jazz Campus en Clunisois 2023 se termine en apothéose avec la venue de « Shabda », le sextet du contrebassiste Yves Rousseau.

Yves Rousseau - Jazz Campus en Clunisois 2023 - ShabdaSur le devant de la scène, « Shabda » rĂ©unit la front-line des soufflants avec trois saxophones, l’alto de GĂ©raldine Laurent, le soprano de Jean-Marc LarchĂ© et les soprano et baryton de Jean-Charles Richard. En arrière, Yves Rousseau (contrebasse) entourĂ© de Johan Renard (violon) et de Christophe Marguet (batterie).

Après Ouverture, morceau d’introduction interrogatif oĂą le saxophone serein de Jean-Marc LarchĂ© dialogue avec le drumming fourni de la batterie, les trois saxophonistes entament Shabda, titre Ă©ponyme du nom de l’ensemble qui signifie « son » en sanscrit. L’orchestre dĂ©roule ensuite Poetic Touch dont les couleurs sonores Ă©voquent de larges espaces ouverts comme des trouĂ©es de libertĂ© dans le ciel.

Complexe et lyrique la musique enfle et prend possession de la scène. De nuances en contrastes, elle apostrophe les oreilles. Les paysages sonores se succèdent, intenses ou tendres, volcaniques ou intimes, incandescents ou délicats.

Après avoir remerciĂ© Didier Levallet et son festival « indispensable », Yves Rousseau prĂ©cise que le rĂ©pertoire du concert n’a jamais Ă©tĂ© enregistrĂ© puis annonce le morceau suivant, Yarin, un thème composĂ© il y a une douzaine d’annĂ©es pour l’annĂ©e de la Turquie. Il signifie demain et le musicien le dĂ©die Ă  sa chère et tendre« demain sera forcĂ©ment mieux qu’aujourd’hui ».

Les mailloches s’agitent avec force sur peaux, fĂ»ts et cymbales alors que le violon gĂ©mit dans les aigus. Les trois soufflants embouchent et très lentement le sextet entame une marche musicale. Après une envolĂ©e poĂ©tique et exaltĂ©e de Jean-Marc LarchĂ©, GĂ©raldine Laurent Ă©labore un solo poignant chargĂ© d’Ă©motion. Le groupe revient Ă  un tempo plus soutenu jusqu’Ă  la fin du morceau qui explose en une fin impĂ©tueuse.

Du fond de la scène, la contrebasse s’exprime seule. Notes graves, dĂ©tachĂ©es, arpèges, accords, on croit entendre une voix qui s’Ă©chappe ensuite brièvement dans les aigus avant de terminer son chant mĂ©lancolique et profond. Saxophones alto et soprano enchaĂ®nent avec une tendre mĂ©lodie vite rejoints par le grave baryton et le violon plaintif. Au rythme des roulements de tambour se tisse alors une Ă©toffe musicale qui semble Ă©voquer le dĂ©but d’un drame. Le rythme du rĂ©cit s’accĂ©lère puis ralentit et se dessine ensuite une trĂ©chappĂ©e lumineuse dans laquelle s’immisce la contrebasse. Le sextet entame une procession pensive au fil de laquelle violon et batterie Ă©bauchent une escarmouche Ă©pique. La contrebasse vient arbitrer l’Ă©change et la sarabande dantesque se calme. La section des saxophones revient sur le devant de la scène. Tandis que le violon Ă©grène inlassablement la mĂŞme note hyper aigĂĽe, contrebasse et batterie invitent le groupe Ă  reprendre sa marche tranquille.

Shabda -Jazz Campus en Clunisois 2023FaçonnĂ©e par l’ingĂ©nieur du son Julien Reyboz, la musique de « Shabda » Ă©voque des paysages cinĂ©matographiques. CaptivĂ© par la puissance Ă©vocatrice de la musique, le public applaudit Ă  tout rompre.

Le concert continue avec un morceau dont le titre signifie le vent en langue turque, RĂĽzgar… celui qui secoue ou caresse, se fâche et soulève des poussières de notes. Après le souffle du refrain sautillant, l’alto souffle avec force, soutenu par la frappe tellurique des balais qui convoquent la tempĂŞte avant un dernier morceau enchaĂ®nĂ© qui pousse la musique Ă  son paroxysme. Les musiciens sont saluĂ©s par une ovation dont la frĂ©nĂ©sie approche celle de la musique. En rappel, le sextet esquisse une courte valse tout en lĂ©gèretĂ© et en douceur.

ElaborĂ© par Didier Levallet, le cru 2023 de « Jazz Campus en Clunisois » se termine après huit jours d’une programmation superbe dont la teneur reflète la pluralitĂ© et la richesse du jazz hexagonal actuel.

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Jazz Campus en Clunisois 2023 – Simon Goubert – Sylvain Rifflet

« Le Matin des Ombres » & « Aux Anges »

Le 25 aoĂ»t 2023, Jazz Campus en Clunisois 2023 propose un double plateau sur la scène du Théâtre les Arts de Cluny. En ouverture et en solo, le batteur Simon Goubert fait chanter « Le Matin des Ombres » puis, Ă  la tĂŞte de son quartet, le saxophoniste Sylvain Rifflet s’adresse « Aux Anges » et invite le public Ă  les rejoindre dans un monde Ă©lectroacoustique tourmentĂ©. ContrastĂ©e, cette surprenante soirĂ©e fait alterner et grondements et tourbillons sonores.

En première partie de soirée, tel un maître des orages, le batteur Simon Goubert offre au public un set audacieux et inventif où le silence trouve sa place entre roulements furieux et grondements turbulents.

Le musicien prĂ©sente les origines de son projet « Le Matin des Ombres ». Il rĂ©vèle avoir a Ă©tĂ© marquĂ© en 1978 par la musique de Ivan Wyschnegradsky. En 2022, plus de quarante ans après, avec l’accord des ayants droits, il rĂ©alise son projet et publie l’album « Le Matin des Ombres » (Pee Wee!), librement inspirĂ© de la musique du compositeur.

Sur sa Gretch, Simon Goubert sculpte les textures sonores et produit une musique aux frontières du jazz et de la musique contemporaine. Son ordinateur projette dans l’espace des rĂ©pĂ©titions de notes et des sons Ă©lectroniques alors qu’il frappe vigoureusement toms et cymbales de ses balais et maillets. Entre coups et silences, entre battements et roulements, Simon Goubert dissèque le tempo qu’il accĂ©lère ou ralentit au fil de son inspiration.

Entre mystère et lumière, « Le Matin des Ombres » de Simon Goubert libère un feu d’artifice de sons.

A la tĂŞte de son quartet, le saxophoniste Sylvain Rifflet prĂ©sente son projet « Aux Anges » dont il ambitionne d’investir les cieux. EntourĂ© de Yoann Loustalot (trompette), Csaba Palotai (guitare) et Benjamin Flament (percussions) le musicien dĂ©veloppe une musique colorĂ©e et cĂ©leste. Des arabesques de notes Ă©mergent de son saxophone tĂ©nor et de sa clarinette. Elles murmurent, planent, tourbillonnent et s’envolent en direction des… Anges.

Après La Valse du Viking, Abbey, un morceau Ă©crit pour Costa Gavras puis Le Murmure, le quartet dĂ©veloppe la musique dynamique de l’album « Aux Anges » (Label Magriff/L’Autre Distribution).

Entre accélérations et suspensions, entre riffs et breaks, les lignes mélodiques inspirées du quartet de Sylvain Rifflet flottent et installent un climat éthéré.

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Jazz Campus en Clunisois 2023 – L’homme Ă€ TĂŞte de chou in Uruguay

Innovant, exaltant et volcanique

Le 24 aoĂ»t 2023, Didier Levallet accueille le quartet de Daniel Zimmermann sur la scène du Théâtre les Arts de Cluny. Le tromboniste vient prĂ©senter son projet « L’homme Ă€ TĂŞte de chou in Uruguay ». Un spectacle exaltant et volcanique qui propose une relecture innovante de chansons issues du rĂ©pertoire de Serge Gainsbourg. Des variations inventives sur lesquelles souffle l’esprit d’un jazz teintĂ© de rock, de funk et de reggae.

Le tromboniste et compositeur Daniel Zimmermann entre en scène entourĂ© de Pierre Durand (guitare), StĂ©phane Decolly (basse) et Julien Charlet (batterie) Le leader prĂ©cise que le quartet ne prĂ©sente pas des reprises mais des « re-compositions » de mĂ©lodies de Serge Gainsbourg transposĂ©es dans l’univers du groupe.

Jazz Campus en Clunisois 2023 – L'homme Ă€ TĂŞte de chou in UruguayLe set ouvre avec S.S. in Uruguay que le leader prĂ©sente comme mashup retravaillĂ© de deux chansons de Gainsbourg, L’Homme Ă  la tĂŞte de chou pour les harmonies et S.S. in Uruguay pour la mĂ©lodie et pense qu’il devrait s’intituler « L’Homme Ă  la tĂŞte de chou in Uruguay ». Après ce premier morceau très Ă©nergique, le groupe interprète une relecture de New York - U.S.A. morceau qui a Ă©tĂ© crĂ©Ă© par un musicien nigĂ©rian puis « emprunté » par Gainsbourg. PropulsĂ© par une rythmique au groove implacable, le tromboniste expose le thème puis après un chorus très mĂ©lodique confie l’espace musical Ă  la basse de StĂ©phane Decolly. Morceau court mais intense.

Daniel Zimmermann prend alors le micro pour Ă©voquer la suite du programme avec Les amours perdues, une chanson d’amour qui Ă©voque les amoureux transis. Après l’intervention très mĂ©lodique du trombone, la guitare Ă©tire les sons au fil d’un très court chorus dĂ©veloppĂ© au ralenti et soutenu par la basse chantante.

Le rĂ©pertoire se poursuit avec Comic Strip que le leader dit avoir « atomisé ». Sur un rythme assez soutenu la basse se fait groovy et ronfle, le trombone enchaĂ®ne les effets puis entame un vĂ©ritable combat musical avec la guitare. La fièvre gagne la scène… breaks, accords dissonants, improvisations Ă©poustouflantes se succèdent alors que la rythmique inoxydable gĂ©nère un climat volcanique. Un retour Ă  la mĂ©lodie esquissĂ©e par le trombone scelle la fin du morceau.

Le répertoire continue avec Bonnie and Clyde, morceau conçu pour être un enchaînement de questions/réponses. Avec ou sans sourdine, le tromboniste semble chanter dans son embouchure. Très mobile, la guitare réagit aux stimulations de la basse par des envolées lyriques alors que la batterie explose littéralement le tempo.

Le groupe intercale ensuite Babel, une composition enregistrĂ©e en 2016 sur son disque « Montagnes Russes » qui cĂ©lèbre un retour aux premières amours musicales du leader ancrĂ©es dans le blues, le funk et l’humour. Le titre dĂ©bute en force propulsĂ© par une Ă©nergique pulsation binaire. Après une improvisation funk et dĂ©bridĂ©e de la guitare, le quartet se retrouve pour une fin abrupte.

Micro en main, Daniel Zimmermann interpelle la salle : « Est-ce que vous aimez l’amour » ?… je vous cite les premières phrases du morceau pour poser l’ambiance… Avec machine, moi machin, on s’dit des choses, des machins… un morceau de 63 ou 64, un slow pour les danseurs qui ont des ambitions ! ». Le tromboniste embouche son instrument, souffle, balbutie, enchaĂ®ne les trĂ©molos, pleure et murmure une dĂ©claration d’amour Ă  laquelle rĂ©pond la basse avec tendresse avant que le quartet ne se retrouve sur un tempo alangui pour terminer cette version langoureuse fort rĂ©ussie de Machins choses.

Après le titre de Gainsbourg, le groupe revient Ă  une composition de Daniel Zimmermann Ă©crite alors qu’il baignait dans les lectures de Jean Hatzfeld Ă  propos du gĂ©nocide des Tutsis au Rwanda. Elle porte d’ailleurs le titre d’un livre de l’Ă©crivain, Dans le nu de la vie. Accords de guitare, notes aiguĂ«s du trombone, rythme martial et binaire de la batterie pulsatile, frappe sèche des baguettes sur le mĂ©tal des toms et les cymbales. Empreinte de tristesse, la musique monte en puissance, se dĂ©chaĂ®ne puis explose… on croit percevoir les Ă©chos de coups de feu meurtriers. Le trombone relance avant une brève rupture suivie d’une reprise effrĂ©nĂ©e et d’une fin dĂ©licate. Au propre comme au figurĂ©, les musiciens « ont mouillĂ© la chemise ».

Retour Ă  Gainsbourg avec un titre devenu un morceau culte de la pop mondiale, la Ballade de Melody Nelson. Le quartet en donne une version groovy poignante d’Ă©motion. Le trombone esquisse le thème que ponctuent les pointillĂ©s de la batterie puis improvise, poussĂ© par une note pulsatile que rĂ©pète inlassablement la guitare avant que la batterie n’engage un tempo binaire appuyĂ© sur les cymbales charleston. La guitare prend la suite avec un chorus nostalgique suivi de la reprise du thème par le trombone qui esquisse une fin nonchalante.

Jazz Campus en Clunisois 2023 – L'homme À Tête de chou in UruguayFin de la soirée avec un morceau mashup qui mixe la mélodie de Chez les yé-yé avec la ligne de basse du titre Les Locataires. Entre reggae et funk, le jazz se faufile et trouve sa place. La guitare flirte avec le rock et prend le relai du trombone puis les deux instruments dialoguent sur un tempo échevelé.

Après une courte sortie de scène, le quartet revient pour deux rappels, Intoxicated Man, le titre de Gainsbourg sur lequel le tromboniste chante, puis Montagne Russes, une des compositions du leader qui Ă©voque les vicissitudes de la vie et qu’il dĂ©die Ă  ses enfants. Après un dĂ©but plutĂ´t mĂ©lancolique, la musique s’accĂ©lère, les boucles d’accords se succèdent pendant que la batterie s’enrocke avant que le morceau n’expire en douceur.

L’homme Ă€ TĂŞte de chou in Uruguay, un concert contrastĂ©, entre effervescence et confidence.

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Jazz Campus en Clunisois 2023 – Deep Rivers

Subtilité, élégance et sensibilité

Pour la troisième soirĂ©e du Festival Jazz Campus en Clunisois 2023 au Théâtre des Arts de Cluny, Paul Lay vient prĂ©senter son projet « Deep Rivers » en trio. Avec la chanteuse suĂ©doise Isabel Sörling et le contrebassiste Simon Tailleu, le pianiste et compositeur rend hommage Ă  100 ans de chansons amĂ©ricaines, de la guerre de sĂ©cession Ă  Nina Simone. Une soirĂ©e placĂ©e sous le signe de la subtilitĂ©, de l’Ă©lĂ©gance et de la sensibilitĂ©.

Paul Lay - Jazz Campus en Clunisois 2023 – Deep Rivers - 23-08-2023Avant de commencer le concert, Paul Lay prĂ©cise brièvement le contexte dans lequel s’inscrit le rĂ©pertoire. L’enregistrement de l’album « Deep Rivers » (Laborie Jazz/Socadisc/IDOL) sorti le 10 janvier 2020 a fait suite Ă  une demande que le pianiste a reçu de Matthieu Jouhan alors qu’il prĂ©parait les Ă©vènements liĂ©s au centenaire de l’arrivĂ©e du jazz en Europe, en 1918 et particulièrement le centième anniversaire du premier concert de jazz, le 12 fĂ©vrier 1918 Ă  Nantes.

A la tête de son trio, Paul Lay célèbre les musiques populaires (folksongs et spirituals) des USA de la fin du 19ème et du 20ème siècle dont il propose des versions sensibles, puissantes et très personnelles.

Fin mĂ©lodiste, le pianiste orthĂ©zien Paul Lay met son imagination dĂ©bordante au service de sa virtuositĂ© tout en prenant de la distance avec la technique (qu’il maĂ®trise pourtant Ă´ combien). Au fil du concert, le public dĂ©couvre avec bonheur son identitĂ© singulière oĂą se mĂŞlent force et finesse, Ă©lĂ©gance et sensibilitĂ©, humour et contrastes.

Après avoir interprété I’m always chasing rainbows, un morceau de 1865, le trio enchaîne Southern Soldier Boy et deux chants traditionnels Rebel Soldier et Follow the drinking gourd, un tryptique de titres évoquant les soldats, leur combat, leur rébellion contre la guerre de sécession fratricide et la fuite des populations afro-américaines.

De sa voix claire et puissante Isabel SĂ´rling Ă©lève son chant qui rĂ©sonne comme un gĂ©missement, comme une plainte. VĂŞtue d’une longue et sobre robe noire, elle frappe le sol avec force et agite percussions et tambourin. Très vite le pianiste tombe la veste et son jeu se fait furieux alors que celui du contrebassiste affirme avec force le tempo.

Le concert se poursuit avec un morceau plus lent qu’introduit le piano. Avec poĂ©sie et tendresse, il Ă©grène les notes et dĂ©veloppe les arpèges avant d’ĂŞtre rejoint par la voix enchanteresse de la chanteuse.

Changement de tempo et de style. La contrebasse slappe alors que le jeu stride du pianiste adopte un rythme endiablĂ© qu’il porte au paroxysme. Sur Mapple leaf rag de Scott Joplin, le jeu du pianiste se fait de plus en plus Ă©nergique et Simon Tailleu frappe cordes et caisse de sa contrebasse avant que la musique ne revienne au calme avant de se terminer abruptement après un Ă©pisode furieux. A quoi rĂ©pondent avec enthousiasme les applaudissements nourris d’un public conquis.

Dans une dĂ©marche très pĂ©dagogique, Paul Lay prĂ©sente Germany, le poème Ă©crit en 1917 par le jeune amĂ©ricain Charles Hamilton Sorley contraint de se battre dans les tranchĂ©es contre les Allemands qui l’avaient accueilli avant la guerre. Il mourra sous les balles. Alors que le contrebassiste effleure les cordes, le pianiste martèle le clavier et la voix de la chanteuse s’Ă©lève dans les aigus puis monte en puissance et sa plainte dĂ©chire l’espace musical avant que de revenir Ă  la sĂ©rĂ©nitĂ©.

Le set se termine avec une version jubilatoire de Battle of the republic. Après les notes dĂ©tachĂ©es et mĂ©lancoliques de la contrebasse, la voix propulse son chant clair puis en frappant son tambourin entonne le refrain « Glory, glory, hallelujah! » auquel se rallie le piano. Le rythme s’accĂ©lère au fil de son chorus.

Après avoir quittĂ© la scène, le trio revient pour deux rappels, Go to the hell de Nina Simone puis un blues poignant. De bout en bout du set une complicitĂ© fusionnelle a circulĂ© entre les membres du trio. Ils ont transcendĂ© les morceaux originaux qu’ils ont parĂ© de couleurs enchanteresses. ContrastĂ©e, leur musique chargĂ©e d’Ă©motion n’a rien perdu rien de sa subtilitĂ© ni de son Ă©lĂ©gance, mĂŞme dans ses moments les plus jubilatoires.

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Jazz Campus en Clunisois 2023 – L’Arbre Rouge

Univers onirique et atypique

Le 22 aoĂ»t 2023, la scène du Théâtre des Arts de Cluny accueille L’Arbre Rouge, un quintet Ă  l’instrumentation atypique Ă  la lisière de la musique de chambre et du jazz. PortĂ© par des musicien.ne.s Ă  la technique instrumentale redoutable, le groupe transcende les styles et crĂ©e un univers onirique et atypique.

PrĂ©sentĂ©s avec chaleur par Didier Levallet, les cinq musiciens de l’Arbre Rouge gagnent la scène… ClĂ©ment Janinet (violon), Bruno Ducret (violoncelle), Joachim Florent (contrebasse), Sophie Bernado (basson) et Hugues Mayot (saxophone tĂ©nor, clarinette).

Dès le premier morceau, Apparition, l’arbre prend racine puis Refuge laisse entrevoir le tronc. La clarinette monte aux branches et se balance aux cĂ´tĂ©s du basson.

Sur RĂŞverie, on est frappĂ© par la dimension cinĂ©matographique de la musique. Après un passage Ă©voquant une marche cĂ©rĂ©monielle, les instruments semblent gravir une pente qu’ils escaladent dans le fracas avant de quitter la procession en sautillant.

Accents mystiques, dissonances interrogatives, tonalités baroques, groove africano-caribéen et polyrythmies émaillent le concert.

D’architecture complexe, la musique bourgeonne. Elle navigue entre accents exaltĂ©s, mĂ©lodies expressives, dimension symphonique insufflĂ©e par les cordes, subtiles couleurs, complexes textures et riches chorus des improvisateurs. Dimension et collective et apartĂ©s individuels alternent.

Les voix se mêlent aux instruments. Les improvisations véhémentes du ténor répondent au chant lyrique du basson. Au fil du répertoire, les rythmes varient, de la sarabande effrénée à la comptine sautillante sans oublier les parenthèses poétiques et calmes, les silences suspendus et les accélérations fiévreuses. Le vertige nous gagne.

En raison de la chaleur qui règne dans le théâtre les musiciens doivent régulièrement ré-accorder leurs instruments et prient le public de les en excuser tout en les remerciant de sa présence au concert. Sur Vulcanos joué en hommage à un gardien de volcan en Indonésie, le ténor se fait éruptif puis le chant du basson adoucit et calme le fil musical.

Le concert se termine avec My sweet Lullaby, berceuse que Hugues Maillot chantait pour sa fille.

Sous les applaudissements fournis du public, les musiciens quittent la scène et malgrĂ© le climat Ă©touffant de la salle reviennent pour un rappel. Rythmique soutenue, thème sautillant, ambiance tendue puis adoucie… la sarabande continue jusqu’Ă  la fin pour le plus grand plaisir de toutes et tous.

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Jazz Campus en Clunisois 2023 – The Source

Célébration incantatoire et songe poétique

Pour sa troisième soirée, le Festival Jazz Campus en Clunisois 2023 retrouve le Théâtre Les Arts de Cluny. Au programme, « The Source », le projet du contrebassiste Arnault Cuisinier. Au carrefour du jazz et de la chanson, la musique se profile entre célébration incantatoire et songe poétique.

Au fil de son projet « The Source », Arnault Cuisinier, propose des poésies de l’Indien Rabindranath Tagore (prix Nobel de littérature 1913) et des poèmes d’Amérindiens, sur des arrangements originaux.

Sur scène, le contrebassiste (et pianiste) est entouré de la chanteuse et flutiste Élise Caron, du guitariste Paul Jarret et du batteur Edward Perraud. Le concert débute avec Ne pleurez pas devant ma tombe, texte écrit par Mary Elizabeth Frye en 1932, une magnifique célébration de la mort.

Dans une esthétique mi-contemplative/mi-narrative, le rythme insuffle parfois une dynamique de transe à la musique qui se déroule telle une célébration incantatoire. Musicalité, délicatesse et douceur alternent avec grincements, frénésie et fureur.

De sa voix claire, Élise Caron alterne textes en anglais ou en français et embouche la flĂ»te sur un morceau. Telle une incantation, son chant s’enflamme. Les poèmes prennent vie et s’envolent comme propulsĂ©s par les sonoritĂ©s dĂ©chirĂ©es et aventureuses de la guitare de Paul Jarret. Imaginatif et inventif, Edward Perraud enchaĂ®ne les rythmes de mille manières et ponctue ses chorus de fĂ©roces pulsations et de tendres effleurements de cymbales. Entre contrebasse et piano, Arnault Cuisinier joint aussi sa voix Ă  celle d’Élise Caron.

« The Source », un concert poĂ©tique… une Ă©popĂ©e lyrique… une rĂŞverie passionnĂ©e… du jazz envoĂ»tant !

Jazz à Vienne 2024 – La programmation

Jazz à Vienne 2024 – La programmation

Pour sa 43ème édition, du 27 juin au 12 juillet 2024 avec une soirée supplémentaire le 16 juillet, le festival, Jazz à Vienne propose 16 jours de concerts. Le célèbre les 20 ans de la disparition de Claude Nougaro, avec « NewʼGaro », une création hommage, en collaboration avec d’autres festivals. Vingt-huit nationalités seront présentes avec un focus européen sur la Suisse et Stracho Temelkovski en artiste associé. Pour plus de la moitié des artistes le Théâtre Antique constituera une première. Une programmation ouverte à tous les publics… à découvrir avec gourmandise.

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Monty Alexander présente « D-Day »

Monty Alexander présente « D-Day »

Swing virtuose et éloquence sensible Le 06 juin 2024, le débarquement de Normandie et Monty Alexander célèbreront leurs 80 ans. Le pianiste dont le prénom Montgomery, est un hommage au fameux général libérateur, présente son nouvel album « D-Day ». Il propose un...

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Nuits de Fourvière 2024 – La programmation

Nuits de Fourvière 2024 – La programmation

​Festival international de la Métropole de Lyon, Les Nuits de Fourvière 2024 font dialoguer musique, cirque, danse et théâtre. En invitant des têtes d’affiche mais aussi la nouvelle génération, le festival s’engage pour que la création rencontre tous les publics du 30 mai au 25 juillet 2024. Deux mois de fête pour toutes et tous !

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