Médéric Collignon présente « Arsis Thesis »

Médéric Collignon présente « Arsis Thesis »

Une pépite musicale aux allures de symphonie-jazz

Le cornettiste, chanteur et franc-tireur du jazz, Médéric Collignon, propose avec « Arsis Thesis », un album hors-format. Il invite à voyager dans sa galaxie musicale singulière. Ecriture complexe, richesse des arrangements, énergie et inventivité de chaque instant… tout concourt à faire de cet opus une pépite musicale aux allures de symphonie-jazz. L’oreille décolle et en redemande !

Après « Porgy&Bess » (2006), « Shangri-Tunkashi-La » (2010), “À la recherche du roi frippé” (2013) et « MoOvies » (2016), Médéric Collignon est de retour avec « Arsis Thesis » (Le Triton/L’Autre Distribution) dont la sortie est annoncée pour le 06 décembre 2024.

Ouverture opératique, basse omniprésente, « Arsis Thesis » groove de bout en bout et possède une dimension organique.

« Arsis Thesis »

Médéric Collignon présente "Arsis Thesis" - visuel de l'album Arsis Thesis de Médéric CollignonCompositeur de la totalité des titres, Médéric Collignon a aussi assumé la fonction de chef d’orchestre lors de l’enregistrement des maquettes, avec chacun des solistes. Aux côtés de Bastien Boissier en charge de l’enregistrement, il a aussi participé avec lui, au mixage et à la post-production de l’album réalisé au Triton et au Studio AGC de mai 2023 à avril 2024.

A la tête de son actuel Jus de Bocse composé de Yvan Robilliard (piano, claviers), Emmanuel Harang (basse) et Nicolas Fox (batterie), Médéric Collignon convie trois fabuleux saxophonistes, Géraldine Laurent (saxophone alto), Pierrick Pédron (saxophone alto) et Christophe Monniot (saxophone sopranino). Non content d’emboucher son cornet et de donner de la voix, le leader jongle entre synthés, percussions et, avec maestria, il intègre des samples qui se fondent dans la structure musicale.

Il invite les voix de Véronique, Felix et Lila dont les mots flottent au-dessus des « océans de sons mixés ». Sans oublier les flûtes et la voix de Christelle Raquillet, celle de Caloe, les cors de Kostia Bourreau et Armand Dubois, le trombone de Cyril Galamini et le tuba de Raphaël Spiral.

« Arsis Thesis », un album prodigieux à écouter en boucle. Un élixir vital pour oublier les esprits chagrins et faire fi de la morosité ambiante.

Au fil des titres

L’album ouvre avec Felix et un envol musical digne d’un opéra spatial aux couleurs baroques. Après une introduction très longue, le cornet pose les bases d’une musique organique, futuriste et fantaisiste. D’emblée on perçoit le rôle prépondérant de la guitare basse. Les instruments apparaissent l’un après l’autre, solo fougueux de l’alto, beat irrépressible de la section rythmique. Le collectif tresse un canevas musical dense et énergique qui évoque les accents et la dynamique du jazz fusion.

La musique de Street Song semble flotter dans l’espace intergalactique. La matière orchestrale rugit et s’élève vers le ciel étoilé. Porté par la batterie aux cymbales scintillantes, le chorus incandescent de l’alto transporte l’oreille dans une sphère flamboyante. On est proche de la transcendance. Avec prudence, on accroche les ceintures pour ne pas s’envoler.

Cédric et George concentre énergie et audaces. Après un « solo d’abeille » sur la première grille du morceau, la basse met en orbite ses riffs percutants et entame un dialogue ardent avec le synthé et les claviers aux sonorités déjantés. Sur des arrangements jubilatoires, le collectif malaxe ensuite la musique avec ardeur.

« Qu’elle était belle ma frégate lorsqu’elle voguait dans le vent… » au-dessus et après les premiers mots du poème dit par une jeune voix, se constitue peu à peu un magma sonore d’où émerge la sonorité flamboyante du cornet. Pique-Nique à la Mer installe un climat hallucinatoire et lyrique où s’exprime une voix féminine portée par l’orchestre. Peut-être celle de Téthys, la déesse des flots qui nage dans les flots musicaux ? … la petite fille revient… fin du pique-nique.

Nouvelle référence au milieu marin avec Tsunami. Voix, basse pulsatile, grondements sonores, riffs répétitifs, dérapages burlesques, cataclysme sonore, chœurs… ainsi se joue la partition d’un opéra multicolore où tous les sons et instruments entrent en collision… quelques mesures de la 5ème de Mahler et pour finir, du cataclysme sonore émergent quelques notes jouées par Coltrane … à l’envers !!!

Sans transition, l’oreille est transportée par Saba Zamzam sur un marché oriental où braie un bourricot. Battements syncopés, chœurs véhéments, vagues de souffles, … puis, sur ce mode arabe chromatique occidental rarement utilisé qui donne son nom au morceau, le sopranino se fait conteur. Tel le génie de la lampe d’Aladin, il fait tourbillonner ses notes comme des volutes au-dessus de la masse sonore.

Le répertoire continue avec Felix is back… voix enfantine fondue dans un magma sonore qui invite les trompettes de Star Trek. Le morceau fait entendre un délire orchestral inspiré et bouillonnant. Ligne de basse électrique aux ondes telluriques, cornet à la sonorité électrifiée par des effets de synthétiseur qui éructe des traits fulgurants dans les aigus, dialogue exalté et bouillonnant entre les deux saxophones alto, jeu explosif de la batterie, groove haché, mesures syncopées, chœurs exaltés… les sons fusent, on ne sait plus où « donner de l’oreille ». Mal venu qui s’en plaindrait !

Optimistique marque la fin de ce voyage extraordinaire dans l’univers de Médéric Collignon dont le vaisseau orchestral insuffle une fois de plus ses fulgurances surprenantes. Inspiré comme jamais, le leader fait entendre son chant qui évolue en un scat jubilatoire avant de laisser place aux envolées lyriques du piano. Le morceau se termine tel le bouquet final d’un feu d’artifice explosif, multicolore et multi-sonore.

Deux rendez-vous pour écouter live la musique d’Arsis Thesis. Le 05 décembre 2024 à 20h30 au Triton, Les Lilas, avec sur scène, Médéric Collignon (cornet, clavier, voix), Yvan Robilliard (Fender-Rhodes), Emmanuel Harang (basse électrique), Franck Vaillant (batterie, électroniques) et en invités, Géraldine Laurent, Pierrick Pédron, Christophe Monniot (saxophones). Le 30 janvier 2025 à 20h au Théâtre du Garde-Chasse, Les Lilas.

« Looking Back », le swing enchanteur de Scott Hamilton

« Looking Back », le swing enchanteur de Scott Hamilton

Le saxophoniste ténor américain Scott Hamilton célèbre ses 70 ans avec « Looking Back ». Sa sonorité patinée semble venue d’un autre temps, celui des big-bands des années 30 à l’époque où est né le « jazz swing ». Ancré dans la plus pure tradition de ce style, Scott Hamilton swingue avec aisance et élégance. Un enchantement dont on ne se lasse pas.

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Médéric Collignon présente « Arsis Thesis »

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Premiers Noms & Visuel de Jazz à Vienne 2025

Premiers Noms & Visuel de Jazz à Vienne 2025

Le 26 novembre 2024, les organisateurs du Festival « Jazz à Vienne » ont dévoilé le visuel de l’édition 2025 proposée par le dessinateur Jeremy Perrodeau. En attendant le 13 mars 2025, date d’annonce officielle de la programmation de la 44ème édition de « Jazz à Vienne », les concerts de six soirées sont déjà annoncés. Six rendez-vous à ne pas manquer ! Cet avant-goût réjouissant laisse augurer de sérieuses promesses de réjouissances musicales !

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Premiers Noms & Visuel de Jazz à Vienne 2025

Premiers Noms & Visuel de Jazz à Vienne 2025

Voyage au fil des planètes du jazz

Le 26 novembre 2024, les organisateurs du Festival « Jazz à Vienne » ont dévoilé le visuel de l’édition 2025 proposée par le dessinateur Jeremy Perrodeau. En attendant le 13 mars 2025, date d’annonce officielle de la programmation de la 44ème édition de « Jazz à Vienne », les concerts de six soirées sont déjà annoncés. Six rendez-vous à ne pas manquer ! Cet avant-goût laisse augurer de sérieuses promesses de réjouissances musicales !

Après avoir dévoilé le visuel de Jazz à Vienne 2025, le festival a annoncé les premiers noms de six soirées de la programmation de sa 44ème édition… Avishai Cohen Quintet, Anne Paceo, Parov Stelar, Gallowstreet, Biréli Lagrène, Martin Taylor, Ulf Walkenius, Thomas Dutronc, Dianne Reeves, Madeleine Peyroux, Célia Kameni, Jamie Cullum, Dominique Fils-Aimé, Seun Kuti & Egypt 80, Tiken Jah Fakoly, Nana Benz Du Togo, BCUC, NickyB et Ninanda !

Pour sa 44ème édition qui se déroulera du 26 juin au 11 juillet 2025, le festival Jazz à Vienne continue le partenariat initié en 2018 avec le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême. Dans ce cadre, Jazz à Vienne confie le visuel du festival 2025 à l’illustrateur Jeremy Perrodeau.

Visuel 2025 de Jazz à Vienne

Visuel JAV25_paysage_Premiers Noms & Visuel de Jazz à Vienne 2025Après Brüno (2018), Jacques de Loustal (2019), Juanjo Guarnido (2021), Audrey Spiry (2022), Pénélope Bagieu (2023) et Alexandre Clérisse (2024) c’est Jeremy Perrodeau qui propose le visuel du Festival Jazz à Vienne 2025.

Auteur de plusieurs bande-dessinées, Jeremy Perrodeau partage son activité entre travail d’auteur et illustrations de commande pour la presse et l’édition. Passionné par la création de mondes imaginaires et l’exploration des grands espaces, il aime imaginer des récits mystérieux où le sentiment de découverte est permanent.

« Pour être honnête, je suis loin de me considérer comme un spécialiste du jazz. Alors, lorsqu’on m’a proposé de réaliser le visuel de la nouvelle édition, j’ai décidé de partir de mon ressenti avec toute la subjectivité et la naïveté qu’il pouvait représenter. J’ai toujours imaginé le jazz comme un terrain expérimental, un laboratoire d’exploration musicale. C’est l’aspect évolutif de ses morceaux qui me séduit le plus, là où le temps s’étire et la musique devient synonyme de voyage. C’est un peu de tout ça que j’ai cherché à incarner dans mon image. En reprenant la forme d’un instrument emblématique du genre, jouant du changement d’échelle et détournant sa fonction première, une trompette se mue en vaisseau spatial. Elle parcourt le vide sidéral à la découverte de nouvelles planètes comme autant de nouveaux horizons musicaux… ».

Une vision du jazz très proche de la réalité de cette musique qui demeure ancrée dans la tradition tout en se projetant vers des horizons très ouverts. En effet, le jazz se renouvelle, surprend, enchante celles et ceux qui l’écoutent et les invite à découvrir ses planètes sans cesse renouvelées.

Six planètes/soirées de concerts annoncés

Bonne nouvelle pour les amoureux du jazz, les organisateurs de Jazz à Vienne ont révélé la programmation de six soirées de l’édition 2025 du festival, toutes programmées à 20h30 sur la scène du Théâtre Antique de Vienne.

26 juin 2025 - Soirée d’Ouverture

Premiers Noms & Visuel de Jazz à Vienne 2025_Anne PaceoLa première partie de soirée sera assurée par la batteuse Anne Pacéo qui revient sur la grande scène de Jazz à Vienne pour une création exceptionnelle avec le Conservatoire à Rayonnement Régional de Lyon qui portera le titre de son prochain album, « Atlantis ». Ainsi le public pourra découvrir live l’intégralité de ce projet, deux mois avant sa parution. Ainsi, son groupe habituel sera augmenté de cuivres, de bois et de cordes.

La scène du Théâtre Antique vibrera ensuite de la musique du célèbre contrebassiste Avishai Cohen. A la tête de son quintet avec Yonatan Voltzok (trombone), Yuval Drabkin (saxophone), Itay Simhovich (piano) et la jeune batteuse Roni Kaspi, il présentera son dernier projet « Brightlight » dont l’album est sorti le 25 octobre 2024. Irrésistible et enthousiasmant !

27 juin 2025

Premiers Noms & Visuel de Jazz à Vienne 2025_GallowStreet - Parov StellarLa soirée débutera avec le brassband Gallowstreet dont les huit musiciens venus tout droit d’Amsterdam produisent une musique énergique et innovante au croisement du rock, de la dance et du jazz. C’est leur première venue à Jazz à Vienne. A découvrir.

La fanfare cédera la place à Parov Stelar. Son electroswing qu’il a renouvelé au fil des ans, opère un pont entre jazz instrumental, art du DJ’ing et culture des clubs electro. On peut parier que les beats sautillants de sa musique feront bouger le public du Théâtre Antique.

28 juin 2025 - Soirée Jazz Manouche

Premiers Noms & Visuel de Jazz à Vienne 2025_Thomas_Dutronc - Soirée ManoucheLa soirée ouvrira avec Thomas Dutronc qui invite Rocky Gresset et Stochelo Rosenberg. La voix du leader et les trois guitares réinterpréteront les chansons de Dutronc père et fils qu’il a chantées sur son album « Frenchy » et aussi les plus belles compositions du répertoire manouche. Elégance et bonne humeur seront aussi invitées sur scène.

En deuxième partie de soirée, The Great Guitars, un trio de trois guitaristes dont les noms font rêver : Biréli Lagrène, Ulf Wakenius et Martin Taylor. La perspective d’une féerie musicale sur 18 cordes par trois virtuoses incontestés. Au programme, un véritable feu d’artifice musical mêlant fingerstyle, jazz et guitare manouche, le meilleur de la guitare jazz swing… musicalité, inventivité, sensibilité.

08 juillet 2025 - Soirée Jazz Vocal

Ce soir-là, trois chanteuses se succèderont sur scène.

En première partie Célia Kameni (Artiste génération SPEDIDAM ) présentera son projet « Méduse ». Son jazz se nourrit de soul moderne, de pop et de folk. Sa voix se mêle à celles du violoncelle de Juliette Serrad, de la guitare à effets de Giani Caserotto ou du piano préparé de Thibault Gomez soutenus par la batterie de Julien Loutellier.

La deuxième partie de soirée voit le retour de Madeleine Peyroux au Théâtre Antique après son passage en 2005.

La soirée se terminera avec une des références absolues du jazz vocal actuel, Dianne Reeves. Inscrite dans la grande tradition du jazz, elle possède à la fois virtuosité, puissance et tessiture étendue alliées à un brin de modernité et dans son chant alternent scats échevelés et caresses vocales. La venue d’une « diva » absolue à ne rater sous aucun prétexte.

10 juillet 2025

C’est l’autrice-compositrice et interprète canadienne Dominique Fils-Aimé qui ouvrira la soirée. Sa voix caresse blues et soul avec beaucoup d’élégance mais se dote aussi d’une belle énergie.

Elle précèdera Jamie Cullum. A la fois chanteur de pop et pianiste de jazz, il propose une musique qui allie pop, rock et soul, le tout habilement allié au jazz. Il marie les grands classiques du style et des partitions plus contemporaines. Avec plusieurs disques d’or et Grammy Awards en poche, la star britannique a déjà conquis le public viennois par son énergie et son sens aigu du show. On gage, sans trop de risque de se tromper, que Jamie Cullum saura une fois de plus étonner et surprendre le public viennois.

Et qui sait, peut-être finira-t-il le concert debout sur le piano ?

11 juillet - All Night

La soirée commencera avec Ninanda, le groupe lauréat du Rezzo Jazz à Vienne 2024 formé de Nina Gat (piano, voix), Ananda Brandão (batterie, voix), Maxime Boyer (guitare), Mathieu Scala (contrebasse) et se poursuivra avec Nana Benz du Togo qui puise ses inspirations des rituels voodoo mais aussi du blues, du funk et du Jazz. Une soul militante soutenue par des rythmiques complexes produites par des d’instruments crées à partir de matériaux de récupération.

Place ensuite à la légende du reggae africain avec l’ivoirien Tiken Jah Fakoly. Dans son nouveau projet « Acoustic », il fait le choix de revisiter ses chansons emblématiques avec les instruments traditionnels de la musique mandingue, soku, kora ou encore balafon, en s’éloignant des arrangements reggae. C’est la première fois que le chanteur charismatique se produira à Jazz à Vienne. Sa venue est un évènement.

La soirée continuera avec Seun Kuti & Egypt 80. IA quatorze ans, il a pris la tête de d’Egypt 80, le groupe de son père, le légendaire Fela. Aujourd’hui, le chanteur et saxophoniste nigérian perpétue sa musique qu’il a remodelée à son image. Une musique de résistance et de révolte, engagée mais dansante.

Le spectacle continuera avec les sept musiciens du collectif sud-africain BCUC (Buntu Continua Uhuru Consciousness). Le groupe propose une musique explosive qui doit autant à la musique traditionnelle sud-africaine, à la soul, au rock et au hip-hop. BCUC possède de l’énergie à revendre. Il y a fort à parier qu’elle sera contagieuse. Pas question de rester assis !

Une performance de NickyB, DJ experte des platines, terminera cette All Night. Un set comme un music trip en forme d’aller simple pour des contrées sonores inexplorées, là où l’esprit et le corps sont sollicités avec autant de passion. Un grand moment du cru 2025 de Jazz à Vienne !

Après avoir calé ces six premières dates sur l’agenda 2025 des soirées au Théâtre Antique de Jazz à Vienne 2025, rendez-vous le 13 mars 2025, pour découvrir l’exhaustivité de la programmation du 44ème Festival Jazz à Vienne. En attendant, on écoute du jazz… encore et encore !

« Looking Back », le swing enchanteur de Scott Hamilton

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Médéric Collignon présente « Arsis Thesis »

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Du groove à gogo avec Dmitry Baevsky et « Roller Coaster »

Du groove à gogo avec Dmitry Baevsky et « Roller Coaster »

Lyrique et sensible, mélodique et virtuose

Pour son onzième album, « Roller Coaster », le saxophoniste Dmitry Baevsky revient avec à ses côtés, le guitariste Peter Bernstein. Une fois de plus, le talent de l’altiste éclate avec insolence. A la fois lyrique et sensible, mélodique et virtuose, son jazz impressionne et séduit. Que du bonheur !

Après « Soundtrack » (Fresh Sound New Talent), son neuvième album enregistré en quartet et sorti le 21 mai 2021 et « Kid’s Time » (Fresh Sound New Talent/Socadisc), son dixième album enregistré en trio et sorti le 02 décembre 2022, l’altiste Dmitry Baevsky est de retour en quartet, avec « Roller Coster » (Fresh Sound New Talent) dont la sortie est annoncée pour le 06 décembre 2024.

« Roller Coster » propose des morceaux aux atmosphères contrastées. C’est d’ailleurs cette avalanche d’émotions diverses qui a donné son titre à l’album. Jamais « montagnes russes » n’auront généré autant de plaisir.

Dmitry Baevsky

Originaire de Saint-Pétersbourg, Dmitry Baevsky a forgé sa personnalité auprès de Cedar Walton, Jimmy Cobb et de nombreux autres qui comptent parmi les meilleurs musiciens de la scène jazz new-yorkaise. Installé à Paris depuis 2016, l’altiste brille par sa virtuosité et son lyrisme. Ce sont d’ailleurs ces qualités et l’élégance de son jeu qui lui ont valu de gagner sa place sur la scène internationale du jazz.

Pour en savoir plus sur la biographie de Dmitry Baevsky et sur sa trajectoire, de St Petersbourg à New-York puis à Paris, rendez-vous sur « Dmitry Baevsky présente « Soundtrack » » et « Dmitry Baevsky revient avec « Kids’ Time » ».

Depuis son premier disque « Introducing Dmitry Baevsky » (2009) en passant par « Over and Out » (2015), « The Day After » (2017) jusqu’à « KId’s Time » (2022), Dmitry Baevsky compte dix albums à son actif.

Enregistré à New York, « Roller Coaster » (Fresh Sound New Talent) constitue son onzième album.

« Roller Coaster »

Du groove à gogo avec Dmitry Baevsky et "Roller Coaster" - visuel de l'album Roller Coaster de Dmitry BaevskyAnnoncé pour le 06 décembre 2024, « Roller Coaster » (Fresh Sound New Talent) a été enregistré à New York, le 10 janvier 2024 en six heures, sans aucune répétition, sans photographe ni vidéaste présent, sans autre témoin que l’ingénieur, Chris Sulit, qui a réalisé la prise de son au Trading 8s Recording Studio à Paramus dans le New-Jersey, à dix minutes de Manhattan. Il a été mixé par Erwan Boulay au Studio Libretto à Antony (France) et mastérisé par Pieter De Wagter au studio Equus Audio Mastering de Bruxelle (Belgique).

Dmitry Baevsky (saxophone alto) a souhaité inviter l’un des artistes qu’il estime le plus, pour son approche du jazz et pour sa musicalité : le guitariste Peter Bernstein. Les deux musiciens s’étaient déjà croisés à plusieurs reprises, sur scène, en studio ou au cours de la vie nocturne des clubs new-yorkais.

Dmitry Baevsky et Peter Bernstein possèdent en commun ce supplément d’âme dans la profondeur de leur son, dans leur façon de poser chaque note avec une intention et une projection particulières, sans jamais chercher à briller ou à se mettre personnellement en avant par rapport à la musique et au groupe. A leurs côtés on retrouve le contrebassiste David Wong déjà présent aux côtés du saxophoniste sur « Soundtrack » et le batteur Jason Brown avec lequel Dmitry Baevsky a enregistré « Kid’s Time ». A l’écoute des onze plages de l’album, on perçoit l’entente remarquable qui règne entre les quatre membres du groupe.

L’album ne répond à aucun concept ni projet particulier. Dmitry Baevsky a construit le répertoire en pensant aux musiciens réunis pour cette session, en prenant en compte leur personnalité, un peu comme un scénariste écrit en fonction des acteurs du film.

Le répertoire compte deux compositions originales de l’altiste et neuf morceaux aux atmosphères contrastées, du Matador de Grant Green à The Sun Died écrit par Hubert Giraud, en passant par un calypso de Tommy Flanagan, le fameux Sentimental Blues de Ray Charles ou encore le mélancolique Gloomy Sunday composé par Rezsó Seress et rendu célèbre par Billie Holiday. C’est en duo que l’altiste et le guitariste ouvrent et ferment cet album.

Au fil des titres

L’album ouvre avec la composition de Benny Golson, Out of The Past, que Dmitry Baevsky et Peter Bernstein interprètent en duo. Dès les premières notes, la complicité qui unit les deux instrumentistes est perceptible. De sa sonorité ronde et chaleureuse, l’altiste fait preuve d’un grand sens de la mélodie. A ses côtés, le guitariste adopte un swing léger et développe un jeu raffiné comme irradié de lumière.

Le quartet au complet se retrouve sur la composition guitariste Grant Green, Matador. Changement de tempo et de couleur. Chaque musicien pose des banderilles et s’empare de la muleta. La sonorité ardente de l’alto se pare de fulgurances qui ne sont pas sans rappeler celles d’Art Pepper. Porté par le duo tonique contrebasse/batterie, la guitare répond à l’alto par une improvisation enivrante aux lignes mélodiques chargées de feeling. Un moment jubilatoire de l’album.

Nouveau contraste avec le mélancolique Gloomy Sunday. L’alto débute en duo avec la contrebasse à l’archet. Il expose ensuite la mélodie mélancolique avec la guitare qui offre ensuite une improvisation dont le phrasé élégant se pare de lumière alors que la batterie adopte un accompagnement d’une infini légèreté aux balais. Malgré les accents infiniment nostalgiques de ce morceau composé par le pianiste hongrois Rezső Seress, on ne se laisse pas gagner par le cafard.

Le quartet interprète ensuite la composition de Duke Ellington, Mount Harissa, que Dmitry Baevsky a déjà enregistré en 2010 avec ses compères David Wong et Jason Brown sur l’album « Down with it’ (Sharp Nine Records). Le jeu de l’alto captive par sa sonorité bien timbrée. Ses échanges avec la guitare stimulent son lyrisme. Un instant délicieux et empreint de tendresse.

Le quartet enchaîne avec Roller Coaster, la composition de Dmitry Baevsky qui donne son nom à l’album. Le trio guitare/contrebasse/batterie assure un groove irrésistible sur lequel l’altiste fait preuve d’une invention déconcertante. Son jeu évolue dans un registre post-bop. Sur la pulsation irrésistible de la section rythmique, le jeu du saxophoniste fait coexister sonorité moelleuse et phrasés dont l’attaque ne manque pas de fermeté. Subtilement élaboré, le solo du guitariste se teinte de couleurs chaleureuses et sensuelles proches de celles d’une guitare acoustique.

C’est un tempo médium qu’adopte le quartet sur la composition d’Hubert Giraud, The Sun Died. On apprécie la vivacité de l’attaque de l’altiste et la fluidité de son débit, ses glissandos, sa sonorité qui alterne entre douceur et agressivité où l’on croit déceler l’influence de Johnny Hodges. La guitare lui répond par un discours mélodique et véloce aux accents très équilibrés où alternent phrases jouées en notes détachées (single notes) et d’autres en accords, le tout avec une maîtrise absolue. Un pur moment d’extase !

Le répertoire se poursuit avec la composition bluesy de Ray Charles, A Sentimental Blues, que le quartet joue avec un swing efficace mais contrôlé. Après le chorus de la guitare aux accents chaleureux et colorés de bleu, la sonorité de l’alto contraste par un son tranchant et ferme. Son phrasé affirmé avec fermeté n’en est pas moins gracieux, chantant et mesuré. Dans son improvisation, la contrebasse explore avec dextérité les registres de son instrument, passant du grave à l’aigu sur un tempo infaillible, soutenu en cela par une batterie au drive implacable.

La différence est vive avec Will You Still Be Mine ?, thème crédité à Matt Denis, chanteur pianiste, chef d’orchestre arrangeur et auteur de chansons populaires. Pris sur un tempo très rapide, le morceau séduit l’oreille par son intensité. Tel un acrobate véloce, l’alto déroule des phrases très denses qui fusent telles des flèches. La guitare lui répond sur le mode de la virtuosité dans un style totalement maîtrisé. Les deux instrumentistes échangent ensuite avec la même aisance sur un 4/4 mené de main de maître par la batterie de Jason Brown au jeu déchainé.

Nouveau changement d’atmosphère avec la version espiègle que le quartet donne de la composition Eclypso du pianiste Tommy Flanagan. Sur un rythme assumé de calypso, le titre invite à la danse. Les figures répétitives et les accentuations inattendues de l’alto évoquent certains phrasés de Sonny Rollins sur St Thomas. Dans son chorus, le guitariste manifeste une grande spontanéité et se laisse entraîner hors des progressions harmoniques convenues. On apprécie la sonorité chatoyante de la contrebasse qui fait preuve d’une grande sûreté rythmique. A chaque mesure, le bonheur est de la partie.

L’écriture de la seconde composition de Dmitry Baevsky, Would You ? semble complexe. Sur ce titre, le plus court de l’album, l’alto se dote d’un lyrisme à la fois élégant et vigoureux. Sur cette plage, ses phrases sinueuses frappent par leur modernité. Le guitariste ponctue quant à lui ses lignes mélodiques d’accords tranchants et de notes puissantes qu’il affirme sur le manche de manière percussive. Un court chorus de batterie précède la reprise du thème par le quartet et la fin du morceau en diminuendo.

L’album se conclut comme il a commencé, avec un thème joué par le duo alto/guitare. En parfaite connivence, les deux compagnons offrent une version sobre et sensible d’Autumn Nocturne, ballade écrite par le pianiste et compositeur russe Joseph Myrow. Du grand art !

Pour écouter le nouveau projet de Dmitry Baevsky, rendez-vous à 20h30 le 17 décembre 2024 au Sunset à Paris. Le 16 décembre 2021, le saxophoniste Dmitry Baevsky et le guitariste Peter Bernstein seront aussi à l’affiche avec de la soirée « You & The Night & The Music #21 », à 20h, salle Pleyel à Paris, soirée au cours de laquelle se produiront aussi nombre d’autre célèbres musicien.ne.s de jazz parmi lesquels entre autres, le contrebassiste Avishai Cohen, le trompettiste Daoud, les pianistes Monty Alexander, Joe Webb et Marco Mezquida, la chanteuse et harpiste Sophye Soliveau, le saxophoniste Stefano Di Battista.

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Titi Robin Quatuor présente « Le Sable et l’Écume »

Modal, hors mode et radical

Sur son nouvel album « Le Sable et l’Écume », Titi Robin présente un répertoire original composé pour Titi Robin Quatuor, sa nouvelle formation instrumentale. Un projet instrumental porté par les sublimes échanges de quatre musiciens hors pair. La musique s’inscrit dans une culture radicalement modale et polyrythmique. La prise de risque artistique est à la mesure de l’enjeu esthétique. Un projet modal, hors mode et radical.

Enregistré en studio, « Le Sable et l’Écume » (Suraj/L’Autre Distribution) réussit la prouesse de restituer la dimension vivante de la musique que présentent sur scène les musiciens. De bout en bout des neuf plages du disque, Titi Robin Quatuor tisse un chant commun qui gomme la ligne entre improvisations et compositions modales.

La sortie de l’album, « Le Sable et l’Écume » (Suraj/L’Autre Distribution) est annoncée pour le 06 décembre 2024, en vinyle, CD et digital.

« Le Sable et l’Écume » transporte l’oreille dans un monde poétique et mystérieux. Une musique épurée dont l’écoute génère du recueillement et invite à la méditation.

Titi Robin

Multi-instrumentiste, compositeur, improvisateur et poète, Titi Robin est l’auteur exclusif de ses nombreux projets, mêlant régulièrement littérature et musique. Sur guitare, bouzouq et oud, il a enregistré son répertoire en Europe mais également en Inde, en Turquie et au Maroc et a tourné dans le monde entier, de l’Hollywood Bowl de Los Angeles au Tata Theater de Bombay. Il a collaboré régulièrement avec des artistes comme la danseuse indienne du Rajasthan Gulabi Sapera ou le qawwal de Lahore Faiz Ali Faiz.

Sa musique aux influences européennes, gitanes et orientales fait le tour du monde et séduit par son originalité. Elle doit beaucoup à l’admiration qu’il porte au cantaor flamenco, Camaron de la Isla et au maître irakien du oud, Munir Bachir.

« À rebours du cliché de l’ « artiste voyageur » qui irait ressourcer son inspiration au contact des « musiques d’ailleurs », Titi Robin explore en fait depuis 40 ans un matériau profondément intime. Modelé par les cultures gitanes, maghrébines et orientales qui l’entouraient dans son Anjou natal, son jeu de guitare, de bouzouq et de oud est d’abord le geste d’un peintre qui veut brosser au plus juste, au plus vif, la vérité de son ciel intérieur, sans cesse recomposé par les mouvements du coeur et les déchirements du monde. » Richard Robert, directeur de l’Opéra Underground de Lyon

« Le Sable et l’Écume »

visuel de l''album Le Sable et l'Ecume de Titi Robin Quatuor_Titi Robin Quatuor présente "Le Sable et l'Ecume"Six ans après la parution de Rebel Diwana (Molpe Music) gravé avec basse, batterie et claviers dont les sonorités électriques coexistaient avec l’âme gitane, Titi Robin revient avec une nouvelle formation et un nouveau projet, « Le Sable et l’Écume » (Suraj/L’Autre Distribution), son vingt-deuxième album.

Enregistré au Studio La Buissonne à Pernes les Fontaines par Manu Le Duigou assisté de Mattteo Fontaine, « Le Sable et l’Ecume » a été mixé au studio Tannhaüser par Manu Le Duigou et masterisé au Studio Lakanal par Pierre Vanderwaeter.

Le titre

Dans son second recueil de poésie « Là où tu dors dans la nuit » publié en 2022 par Riveneuve, Titi Robin rédige un poème en réaction aux chocs culturels subi par le monde méditerranéen : « Les grains de sable et l’écume ont dessiné sur sa peau tendre la carte d’un monde en feu… ». De cet écrit découle l’intitulé de son nouvel album, « Le Sable et l’Écume », pour lequel il compose un nouveau répertoire de titres inédits où la tradition est toujours présente et « dont le maître mot est le partage ».

Titi Robin enregistre « Le Sable et l’Écume » à la tête d’une nouvelle formation instrumentale d’improvisateurs et solistes émérites, Renaud-Gabriel Pion (cor anglais, clarinette basse, saxophone ténor), Chris Jennings (contrebasse) et Ze Luis Nascimento (percussions).

Le quatuor

« La réunion musicale que constitue ce quartette vise pour moi une forme d’idéal abandon en confiance entre des solistes qui, de par leurs parcours et leur approches esthétiques du discours improvisé, ont fait leurs classes dans un vaste monde créatif contemporain incluant amoureusement les modernités de l’univers méditerranéen, de l’Est de l’Europe et des riches écoles des Suds qui nous ont vu grandir. Cette maturité esthétique nourrit les échanges et l’invention, l’introspection, le partage, des timbres instrumentaux incarnés, au travers des cultures modales et des polyrythmies qui sont notre langage. Je me réjouis de convier la vibration virtuose des peaux frappées par Ze Luis Nascimento, la chaleur généreuse et le son boisé de la belle contrebasse de Chris Jennings, la sophistication sans limite des vents du subtil souffleur Renaud- Gabriel Pion à ce rendez-vous musical et je remercie ces trois amis fidèles de bien vouloir jouer à nouveau au jeu des retrouvailles artistiques. Nos mondes et nos vies, nos rêves et nos luttes, il y a tant à dire que seule une musique libre et radicale peut exprimer »… c’est ainsi que Titi Robin présente son quatuor et son projet.

Dans le livret, Titi Robin a partagé des poésies qui entremêlent les langues de son quotidien (français, anglais, hindi, persan, turc), comme « un écho de ce qui se dit dans le disque avec les notes et les rythmes ». Ainsi, le leader fait-il le parallèle entre le geste de l’improvisateur et celui du poète et l’on comprend que le quatuor entreprend une « joute poétique » dont les mots seraient les notes.

Le répertoire

Compositeur des neuf titres de l’album, Titi Robin présente un répertoire totalement original, à la fois modal et polyrythmique.

« Le Sable et l’Écume », un album envoûtant et magnétique.

Au fil des pistes

Le Goût de la Cerise Amère ouvre l’album. Le titre du thème fait allusion à celui du film du réalisateur iranien Abbas Kiarostami.Guitare, « Le goût de la cerise ». Guitare, contrebasse et cor anglais jouent une mélodie mélancolique et réitérative construite sur un seul mode majeur puis les percussions de Ze Luis Nascimento entrent en scène apportant une densité rythmique au propos et la musique du quartet nous entraine dans une danse joyeuse et enivrante.

« Rentre chez toi si tu peux, / je dormirai en pleine mer, / car seuls les abysses comprennent / le poids de mon amertume. // Ils sont loin les rivages, ils sont loin. » (texte présent en langue persane dans le livret de l’album)

Le répertoire se poursuit avec une autre composition de Titi Robin au titre turc, Aşıklar Bayramı için. Un dialogue aux consonances orientales s’installe entre la contrebasse de Chris Jennings au jeu à la fois élégant, souple et puissant et le riff pentatonique et méditatif de la guitare de Titi Robin. Ze Luis Nascimento rejoint ensuite le duo. Il installe alors une rythmique complexe tout en finesse puis la clarinette basse développe une improvisation empreinte de poésie. Titi Robin fait fusionner les deux significations du terme Aşık, d’une part la Fête des Amoureux et d’autre part une assemblée de poètes musiciens.

« J’ai cueilli ces graines sur le bord du chemin, afin qu’elles germent dans notre jardin commun, elles roulent pour l’instant dans le creux de ma main, l’une est violette, une autre dorée, et pour les autres, il n’y a pas de nom donné à leurs couleurs, si ce n’est les couleurs de la vie. Vagabond, toi qui marches nus pieds, que ton chemin se perde dans l’amour. » ( texte figurant en dialecte anglo-urdu, dans le livret de l’album)

Exprimé dans un dialecte anglo-turc, le titre suivant, Who drank yeni su ?, pose la question de savoir « Qui a bu l’eau nouvelle ? ». Il débute par un solo du percussionniste puis jouant sur une base mélodique servant de canevas. Le bouzouq de TitI Robin joue une mélodie modale. Il est rejoint par le cor anglais et la contrebasse sur une alternance, majeur/mineur de la tierce. Tel un poème lyrique, la musique du collectif s’écoule avec fluidité. L’écoute de ce titre incite à la rêverie.

« You will find kaynak in the palm of onun eli. / Whose tracks are on the shores? / Who drank yeni su? // My own question is dudağında . » (Tu trouveras la source au creux de sa main. A qui sont ces traces sur la rive ? Qui a bu l’eau nouvelle? Ma propre question est sur tes lèvres.)

Sur le morceau intitulé « Le lait cru de la vie », à partir d’une note modale tenue en continu par la guitare et la contrebasse à l’archet, la clarinette basse énonce le mode puis guitare et contrebasse échangent. La musique se densifie ensuite avec l’entrée des percussions et du saxophone ténor qui improvise avec fougue puis s’efface au profit d’un dialogue improvisé entre la guitare et de la contrebasse abreuvées des musiques de l’Inde.

« Humant dans la paume de ta main / le lait cru du poème qu’est ta vie. »

Sur Mast Pavan Gaae Lori qui signifie « le vent ivre chante une berceuse », clarinette basse et bouzouq interviennent simultanément sur un type de gamme mineure utilisée à la fois dans la musique arabe et dans la musique classique turque. Un morceau joué avec une grande liberté mais sans improvisation. L’émotion est de chaque instant.

« Il n’ y avait pas de fil / sur lequel tu ne t’étais posé, / sur lequel tu n’avais chanté. // Il y avait / une seule ligne de fuite, / ta vie. // On la devinait / rase / et coupante, / pur effleurement. »

Le répertoire continue avec Poisson ivre, un thème qui propose deux parties de rythmiques différentes. Ce morceau met en valeur la partie de la percussion jouée sur un rythme à 5 temps par Ze Luis Nascimento sur une cruche en terre. Guitare et saxophone ténor interprètent ensuite à l’unisson, un riff à six temps, ce qui contribue à intensifier le jeu énergique du percussionniste et du contrebassiste. Le ténor prend ensuite un solo au cours duquel il souffle des notes qui palpitent telles des braises. C’est le son frétillant de la cruche en terre qui évoque le mouvement d’un poisson ivre, ce qui donne son nom au morceau.

« Lorsqu’on touche / à la limite, / qu’on se tient debout / à la lisière, / le vent chaud / de nos braises intérieures / souffle / et fait vaciller, / souffle et fait vaciller. »

Composé par Titi Robin après la vision d’un entretien télévisé sur Arte entre Romy Schneider et Alice Schwarzer, Romy résonne ensuite comme une prière portée par le bouzouq inspiré et recueilli. Plus loin, lorsque cor anglais et rythmique rejoignent la musique, le morceau résonne tel un chaabi à la marocaine invitant à une danse lente.

« Et beaucoup de moi / existe là-bas / dans une ombre de mystère / qui n’éclaire rien. »

Hommage rendu à Hiba Abu Nada, jeune-femme morte sous les bombes à Gaza avec toute sa famille, La poétesse de Khan Younès s’élève tel un chant funèbre. Sur un son de bourdon tenu à l’archet par Chris Jennings, le oud pleure et, telle une complainte, son chant est porté par la rythmique lancinante des percussions. Empreint de gravité, le morceau invite au recueillement.

« Tu as d’abord été créé par amour, / alors ne porte rien d’autre que de l’amour / à ceux qui tremblent. Ô petite lumière en moi, dis : / Entrez dans mon cœur en paix. / Vous tous, / entrez ! » (extrait d’un poème de Hiba Abu Nada).

L’album se termine avec Café Malté. Accompagnés des percussions, guitare et ténor entonnent le thème plutôt méditatif puis la rythmique change et le quartet invite à la danse sur un rythme de rumba, cher à Titi Robin. Le solo de guitare conserve une dimension méditative puis le saxophone énergique s’élance dans une improvisation vigoureuse.

« Tu ouvres en pleine face / ton poing de lumière / dans l’espace / et le ventre du monde / encaisse le coup /comme il peut. »

« Le Sable et l’Ecume », à écouter en boucle pour voyager entre rives pacifiques, terres explosives et chemins apaisés. Émotions garanties.

Pour écouter « live » le projet de Titi Robin Quatuor, RV à 20h les 27 & 28 novembre 2024 à l’Amphi Underground de l’Opéra de Lyon et le 30 novembre 2024 à 20h au Café de la Danse à Paris après une première partie assurée par Saina Zamanian.

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« Django! »… Baptiste Herbin en trio sans guitare

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Innovant et réussi

C’est un véritable défi que réussit le saxophoniste Baptiste Herbin avec « Django! » sur lequel il revisite l’univers de Django Reinhardt, en trio saxophone, contrebasse, batterie. Sans guitare, l’album restitue l’essence de la musique du fameux guitariste manouche. Échanges énergiques, fulgurances virtuoses, valses enivrantes, exubérances et silences, tout concourt à faire de cet album absolue une réussite qui allie innovation et tradition. 

Après son quatrième album « Vista Chinesa » (Space Time Records/Socadisc) sorti en 2020 et « Symmetric » (Matrisse Production/L’Autre Distribution) publié en 2023 avec le trompettiste Nicolas Gardel, Baptiste Herbin revient avec « Django! » (Matrisse Productions/L’Autre Distribution) sorti le 11 octobre 2024.

Pour Baptiste Herbin : « Django c’est la liberté, l’émotion, l’invitation au voyage, l’Orient, l’Occident, c’est les montagnes, c’est la mer, il a une voix universelle. »

« Django ! »

Sur son nouvel opus intitulé « Django! », le saxophoniste Baptiste Herbin s’est entouré du contrebassiste Sylvain Romano et du batteur André Ceccarelli. C’est dans cette formation sans guitare que le saxophoniste investit l’univers de Django Reinhardt. L’esprit du célèbre guitariste et compositeur manouche est présent de bout en bout. Sans guitare, le pari était risqué et la réussite de ce projet innovant n’en est que plus criante.

« Django! »… un projet lyrique et virtuose, joyeux et entraînant, élégant et dynamique.

"Django!"... Baptiste Herbin en trio sans guitarePour la première fois, le saxophoniste a fait appel à un directeur artistique, en l’occurrence à Daniel Yvininec avec lequel il a élaboré un répertoire où cinq thèmes de Django Reinhardt coexistent avec d’autres standards connus et deux compositions du saxophoniste.

D’un titre à l’autre, le tempo ne fléchit guère et le swing constitue un élément essentiel de l’opus. Les échanges alternativement lyriques ou énergiques restituent la complicité qui règne au sein du trio. Entre le son profond de la solide contrebasse et le drive pulsatile de la batterie, le saxophoniste s’est libéré « de tous ses fards ». Sur son instrument il « chante les mélodies » et s’exprime avec finesse et profondeur.

« Django! » un album pour redécouvrir l’œuvre de Django Reinhardt avec le trio de Baptiste Herbin.

Au fil des titres.

Outre cinq thèmes de Django Reinhardt, le répertoire de « Django! » compte deux compositions de Baptiste Herbin, deux superbes valses musette, deux standards archi-connus et Django, la composition de John Lewis qui ouvre l’album. Après une introduction contrebasse/saxophone alto qui sonne comme un requiem, Baptiste Herbin offre un hommage émouvant à John Lewis. Sur son alto à la sonorité profonde, il fait preuve d’une volubilité étonnante avec des fulgurances dans les aigus.

Le saxophoniste se livre ensuite à une relecture stupéfiante du Night and Day de Cole Porter dont le trio donne une version très chantante. Porté par le drive incomparable d’André Ceccarelli, il reprend le solo original de Reinhardt harmonisé pour 2 saxophones avec un naturel et une élégante souplesse qui évoquent le style West Coast. A la contrebasse, Sylvain Romano lui répond par une improvisation d’une clarté harmonique inouïe.

Le trio enchaîne avec trois compositions de Django Reinhardt.

Une minute et dix-huit secondes suffisent au trio pour donner une version étourdissante de Montagne Sainte- Geneviève. L’alto invite à valser et phrase avec une telle limpidité qu’on pense entendre un accordéoniste. On a le tournis.

Les trois musiciens enflamment ensuite Nuits de Saint-Germain-des-Prés en le prenant sur un tempo bop rapide. Tel un acrobate des portées, l’alto s’envole avec virtuosité vers des sommets d’inspiration, stimulé par la vivacité et la puissance du jeu de balais d’André Ceccarelli. Vélocité et musicalité cheminent de concert. C’est sur un tempo ralenti que le trio joue ensuite Anouman, une ballade écrite en 1953 par Django Reinhardt. Les phrasés d’acrobate de l’altiste révèlent la richesse de sa pensée musicale.

La batterie entame un rythme de cha-cha-cha sur lequel l’alto développe Tea for Two, le thème de la chanson de Vincent Youmans avant que le saxophone ne s’envole dans un solo frénétique. Soutenu par le jeu volcanique du batteur aux baguettes magiques, l’altiste s’exprime dans un style hard-bop coloré, sonorité ample, virtuosité bondissante. Son discours explose tel un feu d’artifice.

De sa sonorité chatoyante et avec grand lyrisme, l’altiste étire le tempo et enchante tout au long du Troublant Boléro de Django Reinhardt. Comme transportée sur un tapis volant des Mille et Une Nuits, l’oreille entre en lévitation.

En seulement une minute et huit secondes, contrebasse et alto invitent à valser sur la mélodie de Valse de Wasso de Jimmy Rosenberg. Une prouesse épatante.

Soutenu par la batterie infaillible et énergique, Baptiste Herbin embouche le soprano et avec une virtuosité éblouissante interprète Choro Django, sa première composition dédiée au guitariste manouche. Sur Djangology Herbinologué, une autre composition du saxophoniste, ce dernier développe son phrasé vibrant et lumineux au fil d’un discours virtuose et bondissant. De sa technique irréprochable, il explore à fond la tessiture de l’instrument, des graves aux suraigus. Étonnant et prodigieux.

Plus loin, le trio offre une version admirable de la composition de Tony Murena, Indifférence. Maîtrise parfaite, lyrisme exubérant, inspiration absolue. Deux minutes cinquante de pur bonheur.

Baptiste Herbin termine l’album en solo sur Nuages. De son phrasé fluide, il offre une version singulière de la célèbre composition de Django Reinhardt. Sur l’alto dont il maîtrise toutes les possibilités, son propos inspiré constitue une véritable invitation au rêve. Inspiré et céleste.

Pour écouter, Baptiste Herbin, Sylvain Romano et André Ceccarelli interpréter le répertoire de « Django! », rendez-vous à 20h30 les 31 octobre, 01 et 02 novembre 2024 au Sunside à Paris.

« Looking Back », le swing enchanteur de Scott Hamilton

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PianoForte… 40 doigts, 88 touches, 11 titres

PianoForte… 40 doigts, 88 touches, 11 titres

Du jazz vibrant et joyeux, fluide et énergique

Composé de Pierre de Bethmann, Éric Legnini, Baptiste Trotignon et Bojan Z, le groupe « PianoForte » propose son premier album. Au piano et sur les claviers électriques, les quarante doigts des pianistes interprètent onze titres composés par de grands noms du jazz et arrangés avec grand talent par les interprètes. Paru le 11 octobre 2024 chez Artwork/PIAS, l’opus met en évidence la complicité qui réunit ces quatre virtuoses du clavier. Du jazz vibrant et joyeux, fluide et énergique.

VIsuel de l'album PianoForte - PianoForte... 40 doigts, 88 touches, 11 titresSur chacune des onze pistes de l’album « PianoForte » (Artwork Records / [PIAS]), Pierre de Bethmann, Éric Légnini, Baptiste Trotignon et Bojan Z brillent par leur virtuosité et leur créativité.

Ils ré-écrivent littéralement les thèmes composés par des pianistes compositeurs qui balisent l’histoire du jazz, Nat Simon, Bud Bowell, Antonio Carlos Jobim, Keith Jarrett, Hans Zimmer, Billy Strayhorn, Bennie Maupin, Joe Zawinul, Lyle Mays, Horace Silver et Egberto Gismonti.

Vibrations musicales mélodieuses, improvisations originales et ludiques, échanges complices… « PianoForte » étonne autant qu’il séduit.

« PianoForte »

Sorti le 11 octobre 2024, « PianoForte » (Artwork Records/[PIAS]) constitue l’une des dernières œuvres du producteur Jean-Philippe Allard, décédé en mai 2024 en laissant derrière lui un héritage musical inoubliable.

PianoForte... 40 doigts, 88 touches, 11 titres - PianoForte_les 4 pianistes derrière le clavierNé d’une collaboration sur scène au Tourcoing Jazz Festival en 2019 sous l’impulsion du producteur Reno Di Matteo, « PianoForte » présente la trace phonographique studio des concerts que les quatre pianistes et compositeurs Éric Légnini, Bojan Z(ulfikarpasic), Pierre de Bethmann et Baptiste Trotignon avaient donnés sur scène depuis cette date.

Chacun des quatre artistes a été récompensé d’une Victoire du Jazz :

  • en 2003 pour Baptiste Trotignon, pianiste, claviériste, compositeur français né 1974 à Paris,
  • en 2008 pour Pierre de Bethmann, pianiste et compositeur de jazz français né en1965 à Paris,
  • en 2011 pour Éric Légnini, pianiste et compositeur de jazz belge né en 1970 à Huy, en Belgique,
  • en 2012 pour Bojan Z, pianiste, claviériste et compositeur de jazz franco-serbe né en 1968 à Belgrade en Serbie.

Le style et l’esthétique musicale des quatre cinquantenaires diffèrent mais, complices et généreux, les musiciens partagent leurs émotions via les touches des instruments. Leurs échanges énergiques mais parés de finesse magnifient l’art de l’improvisation sur laquelle se fonde le jazz.

Lors de l’enregistrement de « PianoForte » par Julien Bassères au Studio de Meudon, les quatre pianistes se partagent 2 pianos et 2 Fenders Rhodes. L’album a été mixé par Éric Légnini au MooGoo Studio à Paris puis masterisé par Pieter De Wagter au Equus, à Bruxelles.

Au final, grâce à leur écoute mutuelle, leur connivence et leur créativité tant individuelle que collective, les quatre complices ont réussi leur challenge, façonner une couleur instrumentale inédite pour chaque morceau de « PianoForte ».

Au fil des titres

A l’écoute de Poinciana de Nat Simon arrangé par Baptiste Trotignon et Bojan Z, on perçoit la grande connivence des pianistes qui mettent en place une scénographie joyeuse. Les improvisations de Baptiste Trotignon (piano), Pierre de Bethmann (fender), Éric Légnini (piano) et Bojan Z (fender) se succèdent. Interprétation incisive et phrases musicales précises.

Sur Celia, le thème bop de Bud Powell arrangé par Baptiste Trotignon, les quatre musiciens semblent se promener. Sans jamais surjouer, Bojan Z, Baptiste Trotignon, Pierre de Bethmann et Éric Légnini prennent des solos hauts en couleurs qui captivent par leurs nuances.

Vient ensuite la superbe composition d’Antonio Carlos Jobim, Águas de Março. Élégantes et éloquentes, les improvisations successives de Baptiste Trotignon, Pierre de Bethmann, Éric Légnini et Bojan Z qui siffle tout en jouant, invitent à fredonner. La conversation des pianos et fenders est d’une grande limpidité. Les arrangements de Baptiste Trotignon et Pierre de Bethmann valorisent la mélodie et contribuent à donner une profondeur inhabituelle à cette composition si souvent jouée.

Les quatre claviéristes s’en donnent à cœur joie sur The Windup. Sur ce thème de Keith Jarrett, Éric Légnini s’exprime au fender et Bozan Z au piano. Avec allégresse les musiciens jonglent entre les passages à l’unisson et les solos de piano de Baptiste Trotignon et Bojan Z. Une version ébouriffante.

Arrangé par Baptiste Trotignon, Cornfield Chase met en évidence l’intense communion qui règne entre les musiciens et va en s’intensifiant tout au long des mesures. Une grande énergie se dégage de cette version du thème de Hanz Zimmer.

C’est une version jubilatoire que restituent les 8 mains de Take the Train, arrangé par Pierre de Bethmann. Les solos d’Éric Légnini et de Pierre de Bethmann participent à dessiner une dimension surprenante à la composition de Billy Strayhorn. Mouture enthousiasmante qui renouvelle l’esthétique de ce standard tant et tant joué.

Sur la composition d’Herbie Hancock, Butterfly, on retrouve cette fois Pierre de Bethmann et Bojan Z au piano alors que Baptiste Trotignon et Éric Légnini se tiennent au fender. Les musiciens parlent d’une seule voix et balisent le thème de claquements de mains. Les solos successifs de Bojan Z, Baptiste Trotignon, Pierre de Bethmann et Éric Légnini interpellent par leur musicalité. L’oreille frémit de plaisir au fil des 5’25 de ce morceau.

Les quatre pianistes revitalisent ensuite le thème de Joe Zawinul, Mercy, Mercy, Mercy, arrangé par Bojan Z. Pierre de Bethmann et Bojan Z au piano et Éric Légnini et Baptiste Trotignon au fender insufflent une sacrée dose de groove et émaillent la version de fulgurances exaltantes. On en redemande.

Le quartet rend ensuite hommage au pianiste Lyle Mays disparu en 2020 en s’emparant de sa composition Chorinho. Les huit mains font virevolter le choro à un rythme rapide qui se pare d’un joyeux climat de danse. Les improvisations de Baptiste Trotignon (piano), Éric Légnini (fender), Pierre de Bethmann (piano) et Bojan Z (fender) se succèdent et brodent autour de la mélodie avec syncopes et contrepoints. Les notes virevoltent à tout va. Nul besoin de cavaquinho, de pandeiro ou d’instruments à vent.

Les glorieux improvisateurs restituent le climat envoutant du thème d’Horace Silver, Ecaroh, arrangé par Baptiste Trotignon. La musique oscille entre tonalités majeures et mineures. Le titre ouvre avec une improvisation de Pierre de Bethman au piano et se termine dans une ambiance latine avec Éric Légnini au fender.

Le répertoire se conclut avec Um Anjo composé en 1996 par Egberto Gismonti. Baptiste Trotignon (piano), Éric Légnini (piano), Bojan Z (fender), et Pierre de Bethmann (fender) adoptent un style mélancolique qui génère une atmosphère céleste, une ambiance propre à la rêverie.

« PianoForte », un album élégant et dynamique sur lequel le swing est omniprésent. De bout en bout, la musique allie la sonorité chaleureuse et profonde des pianos et celle plus percussive des fenders au timbre cristallin.

Pour écouter « PianoForte » sur scène avec Éric Légnini, Bojan Z, Pierre de Bethmann et Baptiste Trotignon, plusieurs rendez-vous se profilent. Le 22 novembre 2024 à 20h sur la scène nationale de Tarbes, Le Parvis, le 25 janvier 2025 à 20h à l’Auditorium de Lyon, le 06 février 2025 à 20h30 à Cénon sur la scène de Musique Actuelles, Le Rocher de Palmer, et le 04 avril 2025 à 20h sur la scène de la Grande Salle de L’Arsenal de Metz.

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