Disparition de Mario Stantchev

Disparition de Mario Stantchev

Son piano résonne désormais au Paradis du Jazz

Le pianiste et compositeur Mario Stantchev s’est éteint le 14 juillet 2023 à l’âge de 75 ans. De la Bulgarie à la France, la carrière de Mario Stantchev s’est distinguée par son intensité et ses développements variés. A l’origine de la création du Conservatoire National de Région de Lyon, il a partagé sa vie entre pédagogie et concerts. Son piano résonne désormais au Paradis du Jazz.

Disparition de Mario StantchevAvide de rencontres humaines, doté d’une grande curiosité, d’une large ouverture d’esprit et d’un enthousiasme toujours renouvelé, Mario Stantchev a ouvert sa musique à de nombreuses influences. Il a diversifié sa vie musicale entre classique et jazz avec des escapades du côté des musiques contemporaines et ethniques.

Mario Stantchev a mené une vie musicale intense, riche et variée, de Sofia et la Bulgarie où il est né en 1948 à Lyon où il s’est installé en 1982. Au fil des années il a fait coexister avec bonheur une carrière de pédagogue, de compositeur et d’instrumentiste où il a concilié musique classique, jazz et de nombreuses autres expressions musicales vers lesquelles le porte sa curiosité insatiable.

Disparition de Mario StantchevPendant 30 ans, il a enseigné le piano au Conservatoire National de Région de Lyon où, en 1984, il a fondé le département « Jazz et Musiques contemporaines ».

Après 1984, il enchaîné les concerts et les enregistrements tout en continuant à composer sur commande ou pour lui-même. Il a joué sur les scènes de France, d’Europe, d’Amérique et de Chine, en solo ou dans des formations de formats variés, du duo au big band, avec des musiciens comme Ron Carter, Enrico Rava, Michel Perez, Jay Anderson et aussi avec . Il affectionnait les musiques de Duke Ellington, Monk, Bartok, Debussy, Copin, Brahms et Monpoue.

Ses derniers albums sont sortis sur le label Cristal et sur le label lyonnais de Lionel Martin Ouch Records :

Disparition de Mario StantchevLe 10 janvier 2023, il a donné son dernier concert à l’Amphi de l’Opéra de Lyon avec Dimitar Karamfilov à la contrebasse et Hristo Yotsov à la batterie devant une salle comble et un public comblé.

Comme lors de chacune de ses prestations, on a pu apprécier, son expression concise et contrastée, son articulation précise et son phrasé aérien. Entre force et finesse, Mario Stantchev mettait toujours de côté sa virtuosité au profit d’une approche dynamique où se combinent le lyrisme et un certain romantisme issus de ses influences classiques. Très expressif, il maîtrisait à la perfection la ligne mélodique et invitait toujours le silence dans sa musique.

Au-revoir Mario, tu demeures avec nous et l’on garde un souvenir ému des échanges humains et musicaux dont tu as gratifié tes amis et ton public.

Michel Petrucciani Trio au Jazz Club Montmartre CPH 1988

Michel Petrucciani Trio au Jazz Club Montmartre CPH 1988

Le label Storyville Records prévoit la sortie d’un double-album inédit de Michel Petrucciani, « Michel Petrucciani Trio au Jazz Club Montmartre CPH 1988 ». Annoncé pour le 15 novembre 2024, cet opus inédit permet d’écouter le pianiste entouré de Gary Peacock et de Roy Haynes. Du jazz intemporel qui allie lyrisme, sensibilité et virtuosité.

lire plus
« Django! »… Baptiste Herbin en trio sans guitare

« Django! »… Baptiste Herbin en trio sans guitare

C’est un véritable défi que réussit le saxophoniste Baptiste Herbin avec « Django! » sur lequel il revisite l’univers de Django Reinhardt, en trio trio saxophone, contrebasse, batterie. Sans guitare, l’album restitue l’essence de la musique du fameux guitariste manouche. Échanges énergiques, fulgurances virtuoses, valses enivrantes, exubérances et silences, tout concourt à faire de cet album absolue une réussite qui allie innovation et tradition. 

lire plus
PianoForte… 40 doigts, 88 touches, 11 titres

PianoForte… 40 doigts, 88 touches, 11 titres

Composé de Pierre de Bethmann, Éric Legnini, Baptiste Trotignon et Bojan Z, le groupe « PianoForte » propose son premier album. Au piano et sur les claviers électriques, les quarante doigts des pianistes interprètent onze titres composés par de grands noms du jazz et arrangés avec grand talent par les interprètes. Paru le 11 octobre 2024 chez Artwork/PIAS, l’opus met en évidence la complicité qui réunit ces quatre virtuoses du clavier. Du jazz vibrant et joyeux, fluide et énergique.

lire plus
Louis Matute, Prix Evidence de l’Académie du Jazz

Louis Matute, Prix Evidence de l’Académie du Jazz

Reconnaissance institutionnelle pour « Our Folklore »

En 2022, l’Académie du Jazz crée un nouveau prix, le Prix Évidence. Le premier lauréat est le guitariste suisse Louis Matute à la tête de son « Large Ensemble » pour son troisième album « Our Follklore ». Par cette récompense, l’institution honore le nouvel enregistrement d’un(e) artiste ou d’un groupe en développement « qui se singularise par sa charge créative, sa qualité d’exécution et sa musicalité ». Belle reconnaissance institutionnelle pour cet album élégant, coloré et lyrique.

En ajoutant un nouveau Prix, le Prix Évidence, l’Académie du Jazz complète son palmarès qui couvre déjà un large spectre des expressions du jazz. Ce prix est voté dans le cadre d’une commission dédiée, présidée actuellement par David Koperhant, membre du bureau, l’organe exécutif de l’Académie.

Le guitariste suisse d’origine hondurienne Louis Matute et son « Large Ensemble » est le premier lauréat du Prix Évidence pour son album « Our Folklore » (Neuklang/Big Wax Distribution) sorti en mars 2022.

L’Académie du Jazz

Logo de l'Académie du Jazz qui décerne le Prix EvidenceCréée en 1954, l’Académie du Jazz compte aujourd’hui une soixantaine de membres indépendants : journalistes, chroniqueurs, hommes et femmes de radio, blogueurs, écrivains, photographes, musicologues, programmateurs de clubs ou de festivals. Depuis 2005, elle est présidée par François Lacharme.

Chaque année l’institution décerne des récompenses, le Prix Django Reinhardt (musicien français de l’année), le Grand Prix de l’Académie du Jazz (meilleur disque de l’année), le Prix du Musicien Européen (récompensé pour son œuvre ou son actualité récente), le Prix de la Meilleure Réédition ou du Meilleur Inédit privilégiant un Travail Éditorial Exceptionnel, le Prix du Jazz Classique, le Prix du Jazz Vocal, le Prix Soul, le Prix Blues et le prix du Livre de Jazz.

En 2022, l’Académie du Jazz élargit son palmarès avec un nouveau prix, le Prix Évidence.

Le Prix Évidence

« Le Prix Évidence récompense un album français ou étranger d’un(e) artiste ou d’un groupe en développement, qui se singularise par sa charge créative, sa qualité d’exécution, sa musicalité. La vocation de ce prix consiste à distinguer un nouvel enregistrement se concevant comme une pépite à sortir de l’anonymat ».

Le nom « Évidence » se réfère à la fois à la composition originale de Thelonious Monk et à sa triple signification de « preuve », de « signe » ou de « témoignage », qui traduisent bien la portée de cette nouvelle distinction et les notions qu’elle recouvre à l’intérieur de l’univers du jazz.

Le Prix Évidence 2022…

Le Prix Evidence 2022 de l’Académie du Jazz est décerné à l’album du Louis Matute Large Ensemble, « Our Folklore », sorti le 25 mars 2022 chez Neuklang.

visuel de l'album Our Folklore de Louis Matute Large Ensemble Prix Evidence 2022Présidée par David Koperhant, la commission qui a attribué en 2022 le « prix Évidence », précise que l’album « Our Folklore »  de Louis Matute « se distingue par la cohérence et la qualité de ses compositions qui chantent de la première à la dernière note » et « révèle un univers personnel et un parfum de saudade, cette nostalgie latino-américaine qui donne à cet album rare une partie de ses couleurs ».
Pour les membres de la commission, « plus qu’un soliste, Louis Matute est un coloriste, un créateur de mélodies pensées pour rester ».

La commission souligne également l’émergence d’une formation abritant des révélations du jazz européen de ces deux dernières années, dont le saxophoniste ténor Léon Phal et le trompettiste Zacharie Ksyk, sans oublier Andrew Audiger (piano), Virgile Rosselet (contrebasse) et Nathan Vandenbulcke (batterie), rejoints par le oudiste Amine M’Raihi. C’est donc une nouvelle scène et un son inédit qui sont ici célébrés par ce Prix Évidence, marquant ainsi la naissance d’un folklore aux sonorités universelles dont s’enrichit la famille du jazz.

Le Prix Évidence 2022 sera remis à son premier lauréat lors de la prochaine soirée de l’Académie du Jazz qui aura lieu au premier trimestre de l’année prochaine et au cours de laquelle sera dévoilé le Palmarès 2022 au complet.

Michel Petrucciani Trio au Jazz Club Montmartre CPH 1988

Michel Petrucciani Trio au Jazz Club Montmartre CPH 1988

Le label Storyville Records prévoit la sortie d’un double-album inédit de Michel Petrucciani, « Michel Petrucciani Trio au Jazz Club Montmartre CPH 1988 ». Annoncé pour le 15 novembre 2024, cet opus inédit permet d’écouter le pianiste entouré de Gary Peacock et de Roy Haynes. Du jazz intemporel qui allie lyrisme, sensibilité et virtuosité.

lire plus
« Django! »… Baptiste Herbin en trio sans guitare

« Django! »… Baptiste Herbin en trio sans guitare

C’est un véritable défi que réussit le saxophoniste Baptiste Herbin avec « Django! » sur lequel il revisite l’univers de Django Reinhardt, en trio trio saxophone, contrebasse, batterie. Sans guitare, l’album restitue l’essence de la musique du fameux guitariste manouche. Échanges énergiques, fulgurances virtuoses, valses enivrantes, exubérances et silences, tout concourt à faire de cet album absolue une réussite qui allie innovation et tradition. 

lire plus
PianoForte… 40 doigts, 88 touches, 11 titres

PianoForte… 40 doigts, 88 touches, 11 titres

Composé de Pierre de Bethmann, Éric Legnini, Baptiste Trotignon et Bojan Z, le groupe « PianoForte » propose son premier album. Au piano et sur les claviers électriques, les quarante doigts des pianistes interprètent onze titres composés par de grands noms du jazz et arrangés avec grand talent par les interprètes. Paru le 11 octobre 2024 chez Artwork/PIAS, l’opus met en évidence la complicité qui réunit ces quatre virtuoses du clavier. Du jazz vibrant et joyeux, fluide et énergique.

lire plus
Le pianiste Chick Corea est décédé

Le pianiste Chick Corea est décédé

Le jazz est en deuil

Le 09 février 2021, le pianiste et compositeur Chick Corea est mort à 79 ans à Tampa en Floride. Le jazz est en deuil et pleure la disparition de ce prodigieux artiste qui a opéré la fusion du jazz avec le rock et le funk. Sa contribution, majeure dans l’évolution du jazz contribue à faire de lui un musicien dont l’influence est encore perceptible aujourd’hui chez de nombreux artistes. Son empreinte demeure à jamais gravée dans l’univers du jazz.

C’est via un communiqué mis en ligne sur la page Facebook de Chick Corea que l’on a pris connaissance du décès de l’artiste suite à une « forme rare de cancer découvert très récemment ». Sur cette même page figure aussi un message rédigé par l’artiste lui-même : « Je veux remercier tous ceux qui, tout au long du voyage, ont contribué à faire briller de mille feux la musique. J’ai l’espoir que ceux qui ressentent l’envie de jouer, d’écrire, de se produire en spectacle puissent le faire. Si ce n’est pour eux-mêmes, alors pour nous autres. Pas seulement parce que le monde a besoin de plus d’artistes, mais parce que c’est plus amusant. »

Chick Corea©Sakuri Toshi

Chick Corea©Sakuri Toshi

Né le 12 juin 1941 d’un père trompettiste à Chelsea (Massachussetts, États-Unis), Armando Anthony dit Chick Corea a appris le piano et aussi la batterie avant de suivre l’enseignement de l’université Columbia de New York puis à la Juillard School. C’est en 1968, après avoir écouté Miles Davis qui jouait au Birdland de New-York avec John Cortrane. Cette rencontre a en quelque sorte constitué le prélude à son orientation dans le monde de jazz.

Après avoir débuté sa carrière auprès de Blue Mitchell et Cab Calloway, il joue auprès de Willie Bobo, Herbie Mann et Mongo Santamaria et pratique avec eux le jazz latin. En 1966, il enregistre « Sweet Rain » avec le groupe de Stan Getz qui compte alors Ron Carter (contrebasse) et Grady Tate (batterie). C’est la même année qu’il enregistre « Tones for Joan’s Bones », son premier opus en tant que leader avec Joe Farrell (flûte, saxophone ténor), Woody Shaw (trompette), Steve Swallow (contrebasse) et Joe Chambers (batterie). Il forme ensuite un trio avec Miroslav Vitous (contrebasse) et Roy Haynes (batterie) avec lesquels il enregistre en 1968 « Now He Sings, Now He Sobs ».

En septembre 1968, il remplace Herbie Hancock dans le groupe de Miles Davis et jusqu’en 1970, il développe sur son Fender Rhodes et son oscillateur Ring Modulator ses harmonies électriques auprès du trompettiste. Durant cette même période il a aussi participé à l’enregistrement de trois albums de Miles Davis, « Filles de Kilimandjaro » (1969), « In a silent way » (1969) et « Bitches Brew » (1970).

Entre 1970 et 1971, il fonde Circle, un groupe qui réunit autour de lui le contrebassiste Dave Holland, le batteur Barry Altschul et le saxophoniste Anthony Braxton. Avec eux il grave plusieurs albums (« Circling In », « Circulus », « Circle 1 » and « Circle 2 »). Après ce jazz d’avant garde, il constitue son propre groupe, Return to Forever. Aux côtés de Chick Corea, si le bassiste Stanley Clarke a été de toutes les formations, bien des musiciens se sont succédé auprès d’eux dans les différentes versions du groupe parmi lesquels, Bill Connors Joe Farrel, Al Di Meola, Flora Purim, Steve Gadd, Airto Moreira, Gerry Brown et pour la dernière formation, Lenny White, Frank Gambale et Jean-Luc Ponty en 2011.

Avec Return to Forever, Chick Corea a contribué à fonder, le jazz fusion où les synthétiseurs sont omniprésents.

Les années 80 ont marqué son retour à un jazz plus traditionnel avec son Akoustic Band sans pour autant tourner le dos à la musique électrique avec son Elektric Band. Au fil des ans, il a joué auprès des plus grands, Herbie Hancock, Pat Metheny, John McLauglin, Joe Henderson, les frères Brecker, Lee Konitz, Paco de Lucia, Bobby Mc Ferrin, Stefano Bollani, Bela Fleck, Friedrich Gulda et bien d’autres encore.

Durant six décennies, Chick Corea n’a cessé de renouveler son art et de forger un style très personnel au lyrisme contenu et au toucher mordant. Avec panache, il remporté 22 Grammy Awards entre 1975 et 2019.

En sideman ou sous son propre nom, il a gravé plus d’une centaine d’albums dont beaucoup figurent sur le label Stretch Records qu’il a fondé en 1992. Parmi ses nombreux opus, on retient le marginal double album « Plays » ressorti en 2020 se distingue. le pianiste y interprète 18 titres où jazz et musique classique (Scarlatti, Mozart, Scriabinn Chopin) côtoient des compositions pour enfants. Ses deux derniers albums remontent à 2018 pour le double album « Chinese Butterfly » (Concord/Universal) au funk imparable, aux envolées lyriques et aux improvisations hispanisantes et à 2019 pour « Antidote » (Concord/Universal) où le pianiste plonge dans son héritage musical espagnol, latin et flamenco.

Nombre de ses compositions sont déjà devenues des standards et sont passées à la postérité comme Spain, 500 Miles High, La Fiesta ou Armando’s Rhumba.

On conservera à jamais le souvenir de cet artiste toujours souriant et attentif autant à ses musiciens qu’au public avec lequel il communiquait chaleureusement un certain 11 juillet 2016 à Jazz à Vienne, l’année de ses 75 ans, ou le 29 février 2020 à l’Auditorium de Lyon où Chick Corea jouait avec le contrebassiste Christian McBride et le batteur Brian Blade.

Chick Corea a réussi au-delà de ses espérances cette mission qu’il évoque dans le message posthume posté sur sa page Facebook, « apporter la joie de créer partout où je le pouvais, et l’avoir fait avec tous les artistes que j’admire le plus au monde aura été la richesse de ma vie ».

Michel Petrucciani Trio au Jazz Club Montmartre CPH 1988

Michel Petrucciani Trio au Jazz Club Montmartre CPH 1988

Le label Storyville Records prévoit la sortie d’un double-album inédit de Michel Petrucciani, « Michel Petrucciani Trio au Jazz Club Montmartre CPH 1988 ». Annoncé pour le 15 novembre 2024, cet opus inédit permet d’écouter le pianiste entouré de Gary Peacock et de Roy Haynes. Du jazz intemporel qui allie lyrisme, sensibilité et virtuosité.

lire plus
« Django! »… Baptiste Herbin en trio sans guitare

« Django! »… Baptiste Herbin en trio sans guitare

C’est un véritable défi que réussit le saxophoniste Baptiste Herbin avec « Django! » sur lequel il revisite l’univers de Django Reinhardt, en trio trio saxophone, contrebasse, batterie. Sans guitare, l’album restitue l’essence de la musique du fameux guitariste manouche. Échanges énergiques, fulgurances virtuoses, valses enivrantes, exubérances et silences, tout concourt à faire de cet album absolue une réussite qui allie innovation et tradition. 

lire plus
PianoForte… 40 doigts, 88 touches, 11 titres

PianoForte… 40 doigts, 88 touches, 11 titres

Composé de Pierre de Bethmann, Éric Legnini, Baptiste Trotignon et Bojan Z, le groupe « PianoForte » propose son premier album. Au piano et sur les claviers électriques, les quarante doigts des pianistes interprètent onze titres composés par de grands noms du jazz et arrangés avec grand talent par les interprètes. Paru le 11 octobre 2024 chez Artwork/PIAS, l’opus met en évidence la complicité qui réunit ces quatre virtuoses du clavier. Du jazz vibrant et joyeux, fluide et énergique.

lire plus
LP3 45-Records, un nouvel label de Jazz est né

LP3 45-Records, un nouvel label de Jazz est né

En 2020… Kurt Rosenwinkel et René Urtreger

Malgré la crise de l’industrie phonographique et la crise sanitaire, un nouvel label de Jazz est né… LP3 45-Records. Fruit de l’association de trois musiciens de jazz de renommée internationale Luigi Grasso, Yaron Herman, Laurent Courthaliac et du chef d’entreprise Peter Schnur, ce label fait sien le concept, « Less is More ». Il propose des albums vinyle 33 tours 3 titres enregistrés dans le lieu de vie des artistes. Les deux premiers sont annoncés pour le 18 décembre 2020, Kurt Rosenwinkel et René Urtreger.

Commencé à la fin des années 1990, la crise de l’industrie du disque a mis à mal le monde des labels. Si les majors ont survécu, nombre de labels indépendants ont disparu ou peinent à se maintenir. Le streaming a explosé et la musique dématérialisée est devenue la norme. La tourmente de la crise sanitaire et ses incertitudes ont accentué le malaise de l’industrie musicale. Durant les confinements, nombre de labels ont reporté les sorties d’albums même si certains artistes ont fait des choix contraires.

Dans ce contexte, la naissance du label de Jazz LP3 45-Records se profile comme une nouvelle essentielle.

LP3 45-Records

LP3 45-Records- logoIssu de l’association de trois musiciens de jazz de renommée internationale, le saxophoniste Luigi Grasso, les pianistes Yaron Herman et Laurent Courthaliac avec le chef d’entreprise Peter Schnur, le nouveau label LP3 45-Records projette d’enregistrer « the Finest Jazz Performers » dans leur lieu de vie, ce qui confère une intimité d’expression rare aux artistes qui participent à l’aventure. Un peu comme un « enregistrement à la maison ».

Les artistes enregistrés reflètent les univers des trois fondateurs du label et de leurs rencontres musicales au cours de ces 20 dernières années.

Ce label LP3 45-Records est donc avant tout une histoire d’amitié et de reconnaissance entre musiciens.

« Less is more »

Le concept qui sous-tend la démarche du label est court et ambitieux, « Less is More ». Avec les musiciens, le label sélectionne les 3 meilleures prises de chaque session d’enregistrement. Le choix du format « 33 tours 3 titres » permet une qualité de son d’excellence.

Chaque album 3 titres est un millésimé proposé en Vinyle et en digital. LP3 45-Records ne proposera pas de musique en streaming.

Rythme de sortie

Le rythme de sortie sera de 6 albums par an.

Pour débuter, deux albums sont annoncés pour le 18 décembre 2020, Kurt Rosenwinkel et René Urtreger. Les deux premiers enregistrements ont été captés chez Laurent Courthaliac « At Barloyd’s ».

En 2021 d’autres se profilent et seront enregistrés à New York avec… Nicole Glover, Kevin Hayes, Johnny O’Neal…

Kurt Rosenwinkel

album solo de Kurt Rosenwinkel chez LP3 45-RecordsIl s’agit du premier album solo que le guitariste a enregistré au piano (son premier instrument) dont il a débuté l’apprentissage à neuf ans et sur lequel il se sent très libre. Parmi ses influences figurent Bud Powell, Monk et les compositeurs classiques.

Sur l’album enregistré et mixé par Julien Bassères At Barloyd’s le 07 mars 2020 figurent trois compositions, Lost Song, Mister Hope et Sole.

Perdu puis retrouvé une semaine avant la séance, Lost Song évoque une rêverie bucolique dont le motif répétitif de la main gauche hypnotise peu à peu. En hommage au pianiste bebop Elmo Hope, Mister Hope donne à entendre des phrases plus complexes et plus audacieuses. Le jeu de sa main droite et le développement harmonique résonnent comme autant de clins d’œil discrets au style de Bud Powell. Avec la pièce plus récente, Sole, Kurt Rosenwinkel signe une romance qu’il plairait de fredonner à l’être aimé. Son jeu plus déclamatoire gagne alors en singularité.

René Urtreger

album solo de René Urtreger chez LP3 45-RecordsJazzman de légende, René Urtreger a enregistré avec des figures mythiques du jazz comme Miles Davis, Lester Young et Chet Baker. Après ses deux collaborations avec Agnès Desarthe, le livre « Le Roi René » publié en 2016 aux Éditions Jacob et l’album « Premier Rendez-Vous » sorti en octobre 2017, le pianiste revient au piano solo sur l’opus du label LP3 45-Records où il interprète trois de ses compositions dans l’intimité d’un appartement parisien.

Enregistré et mixé par Julien Bassères At Barloyd’s le 29 janvier 2020, l’album propose trois titres intemporels qui demeurent empreints d’une fraicheur inouïe, Saint-Eustache, Paloma et Valsajane.

Sur sa composition St Eustache, René Urtreger sculpte une délicate mélodie sur une grille de Blues. Ardent défenseur d’une tradition bebop, il offre une version sans emphase de son blues joué dans l’esprit monkien. Basé sur les contrastes, son phrasé se fragmente avec des enchainements harmoniques abruptes et quelques dissonances. Il se joue du silence qu’il intègre dans son discours. Le Roi René enchaîne avec Paloma, dont la fraîcheur intemporelle est servie par un phrasé développé avec allégresse et délicatesse. Sur le tempo ternaire de Valseajane, le pianiste de 86 ans se fait l’écho d’un romantisme aussi mélancolique que juvénile. Un joyau de poésie musicale.

Michel Petrucciani Trio au Jazz Club Montmartre CPH 1988

Michel Petrucciani Trio au Jazz Club Montmartre CPH 1988

Le label Storyville Records prévoit la sortie d’un double-album inédit de Michel Petrucciani, « Michel Petrucciani Trio au Jazz Club Montmartre CPH 1988 ». Annoncé pour le 15 novembre 2024, cet opus inédit permet d’écouter le pianiste entouré de Gary Peacock et de Roy Haynes. Du jazz intemporel qui allie lyrisme, sensibilité et virtuosité.

lire plus
« Django! »… Baptiste Herbin en trio sans guitare

« Django! »… Baptiste Herbin en trio sans guitare

C’est un véritable défi que réussit le saxophoniste Baptiste Herbin avec « Django! » sur lequel il revisite l’univers de Django Reinhardt, en trio trio saxophone, contrebasse, batterie. Sans guitare, l’album restitue l’essence de la musique du fameux guitariste manouche. Échanges énergiques, fulgurances virtuoses, valses enivrantes, exubérances et silences, tout concourt à faire de cet album absolue une réussite qui allie innovation et tradition. 

lire plus
PianoForte… 40 doigts, 88 touches, 11 titres

PianoForte… 40 doigts, 88 touches, 11 titres

Composé de Pierre de Bethmann, Éric Legnini, Baptiste Trotignon et Bojan Z, le groupe « PianoForte » propose son premier album. Au piano et sur les claviers électriques, les quarante doigts des pianistes interprètent onze titres composés par de grands noms du jazz et arrangés avec grand talent par les interprètes. Paru le 11 octobre 2024 chez Artwork/PIAS, l’opus met en évidence la complicité qui réunit ces quatre virtuoses du clavier. Du jazz vibrant et joyeux, fluide et énergique.

lire plus
Storyville Records

Storyville Records

Le label relie jazz d’hier et d’aujourd’hui

Nommé d’après le quartier notoire de la Nouvelle-Orléans où le jazz est né, Storyville Records est un label de jazz européen indépendant créé en 1952 à Copenhague.  Le label développe une dynamique éditoriale qui préserve son identité. Dans cette perspective sont publiés des inédits de grands jazzmen du XXème siècle et des enregistrements d’artistes contemporains. Ainsi, sont annoncées les sorties des albums « Montmartre 1964 » de Dexter Gordon et « Standards » de Fonnesbæk & Kauflin. Se souvenir du jazz d’hier et s’immerger dans le jazz d’aujourd’hui, une belle manière de relier tradition et actualité.

Storyville Records est une maison de disque internationale basée à Copenhague, au Danemark, spécialisée dans le jazz et le blues. Fondée en 1952 à Copenhague par Karl Emil Knudsen, un amateur de jazz éclairé. Logo Storyville RecordsA l’origine le label a réédité sous licence des disques américains qui figuraient sous les labels Paramount Records, American Music Records et Southland Records puis après la guerre, K.E. Knudsen a enregistré les artistes de jazz américains en tournée en Europe et en Scandinavie.

Il a joué un rôle déterminant dans le lancement de la carrière de certains des artistes danois les plus influents du jazz parmi lesquels on peut citer Niels-Henning Ørsted Pedersen, Alex Riel et Niels Lan Doky. De nos jours, Storyville Records soutient les projets d’artistes contemporains dont la musique s’inscrit dans la tradition qui est celle du label depuis presque 70 ans.

Entre tradition…

Outre des enregistrements originaux, Storyville Records a réédité sous licence de nombreux enregistrements qui figuraient auparavant sur des labels tels que Paramount Records, American Music Records et Southland Records. Beaucoup de disques Storyville ont été pressés au Japon. En 2005, Editions Wilhelm Hansen, une société danoise avec plus de 150 ans dans la musique l’édition et une partie du Wise Music Group ont acquis Storyville. 

Les producteurs Anders Stefansen et Mona Granager, Montmarte 1964 - Storyville Recordsdeux associés de longue date qui ont travaillé avec Knudsen à construire le label, ont continué à travailler avec Storyville pour préserver l’identité unique de la marque.

Aujourd’hui, Storyville est reconnu comme l’étiquette peut-être la plus importante pour Duke Ellington Orchestre avec environ 50 sorties. Storyville est aussi étroitement associée aux successions de Ben Webster et Dexter Gordon afin de sortir des enregistrements non publiés. C’est le cas de l’album « Montmartre 1964 » de Dexter Gordon à paraître le 06 novembre 2020.

… et actualité

Standards par Fonnesbæk & KauflinChristian Brorsen, qui a été directeur musical du Jazzhus Montmartre à Copenhague de 2011 à 2016, travaille maintenant avec la directrice générale Mona Granager à promouvoir une nouvelle génération d’artistes qui jouent dans la tradition qui est celle de Storyville depuis près de 70 ans.

Parmi les nouveaux artistes sortants avec qui Storyville travaille, figurent entre autres Enrico Pieranunzi, Lars Jansson, Carsten Dahl, Christian Sands, Heine Hansen, Mathias Heise, New Orleans Jazz Orchestra, Adonis Rose et Thomas Fonnesbæk. En prise avec l’actualité, en octobre 2020, Storyville Records publie « Standards » enregistré par le contrebassiste danois Thomas Fonnesbæk & le pianiste américain Justin Kauflin.

Chez Storyville Records, de grands artistes contemporains suivent les traces des géants d’hier. Storyville Records, The Best In Jazz Since 1952.

Michel Petrucciani Trio au Jazz Club Montmartre CPH 1988

Michel Petrucciani Trio au Jazz Club Montmartre CPH 1988

Le label Storyville Records prévoit la sortie d’un double-album inédit de Michel Petrucciani, « Michel Petrucciani Trio au Jazz Club Montmartre CPH 1988 ». Annoncé pour le 15 novembre 2024, cet opus inédit permet d’écouter le pianiste entouré de Gary Peacock et de Roy Haynes. Du jazz intemporel qui allie lyrisme, sensibilité et virtuosité.

lire plus
« Django! »… Baptiste Herbin en trio sans guitare

« Django! »… Baptiste Herbin en trio sans guitare

C’est un véritable défi que réussit le saxophoniste Baptiste Herbin avec « Django! » sur lequel il revisite l’univers de Django Reinhardt, en trio trio saxophone, contrebasse, batterie. Sans guitare, l’album restitue l’essence de la musique du fameux guitariste manouche. Échanges énergiques, fulgurances virtuoses, valses enivrantes, exubérances et silences, tout concourt à faire de cet album absolue une réussite qui allie innovation et tradition. 

lire plus
PianoForte… 40 doigts, 88 touches, 11 titres

PianoForte… 40 doigts, 88 touches, 11 titres

Composé de Pierre de Bethmann, Éric Legnini, Baptiste Trotignon et Bojan Z, le groupe « PianoForte » propose son premier album. Au piano et sur les claviers électriques, les quarante doigts des pianistes interprètent onze titres composés par de grands noms du jazz et arrangés avec grand talent par les interprètes. Paru le 11 octobre 2024 chez Artwork/PIAS, l’opus met en évidence la complicité qui réunit ces quatre virtuoses du clavier. Du jazz vibrant et joyeux, fluide et énergique.

lire plus

Victoires du Jazz 2020

Victoire d’Honneur pour l’ONJ

Comme l’année précédente, le palmarès des Victoires du jazz 2020 a été dévoilé sur la page Facebook des Victoires du Jazz… 6 catégories, 11 lauréats avec nombreux ex æquo et une Victoire d’Honneur pour L’Orchestre National de Jazz dirigé par Frédéric Maurin. Cette année, en raison de l’épidémie de Covid, pas de cérémonie mais un documentaire de présentation des lauréats à venir le 24 octobre 2020 dans Passage des Arts, sur France 5 à 22h30.

Le 07 octobre 2020, l’Académie des Victoires du Jazz a récompensé 11 lauréats dans 6 catégories… « Artiste instrumental » , « Artiste vocal », « Groupe », « Album », « Révélation » et « Album de Musiques du Monde » et, cerise sur le gâteau, le retour cette année, de la catégorie « Victoire d’Honneur ».

Le Palmarès des Victoires du Jazz

« Artiste Instrumental »

Deux pianistes sont récompensés ex aequo dans cette catégorie, Paul Lay & Laurent Coulondre.

  • Pianiste, organiste et claviériste, le Nîmois Laurent Coulondre diversifie les projets. Son dernier album, « Michel On My Mind », paru en 2019 rend hommage à Michel Petrucciani.

« Artiste vocal »

Cette récompense revient à Leïla Martial dont l’univers sans limite ne cesse de surprendre et de ravir. Le 12 avril 2019 la chanteuse a sorti le surprenant « Warm Canto » chez Laborie Jazz. En octobre 2020, elle ne cesse de se renouveler.

« Groupe »

Trois groupes sont proclamés ex æquo dans cette catégorie : Trio Viret, Dal Sasso Big Band & Magma.

  • En 2019, Jean-Philippe Viret a célébré ses 60 ans, ses 40 ans de carrière, les 20 ans de son Trio Viret et un 10ème album sous son nom, “Ivresse” paru chez Mélisse/Outhere.

  • A la tête du Dal Sasso Big Band, le compositeur et arrangeur Christophe Dal Sasso a sorti en 2019 « The Palmer Suite », un disque qui retrace en musique deux siècles d’histoire d’un de plus prestigieux vignobles de Bordeaux sur le label jazz&people.

  • Le groupe culte Magma a fêté ses 50 ans avec faste en 2019, avec la sortie de l’album « Zëss », le Jour du Néant (SeventhRecords/Bertus France).

« Album »

C’est le très hot « Cooking » (Gazebo/L’autre Distribution) de Géraldine Laurent qui est déclaré « Album » de l’année. Un opus effervescent qui comble les sens. On l’écoute Géraldine Laurent sans se lasser, et on en redemande !

« Révélation »

Une pianiste et un saxophoniste sont déclarés lauréats ex æquo : Macha Gharibian & Christophe Panzani.

« Album de Musiques du Monde »

La récompense revient à l’album « Visto en el Jueves » de la chanteuse espagnole de flamenco Rocío Márquez.

« Victoire d’Honneur »

Cette récompense revient à l’Orchestre National de Jazz de Frédéric Maurin. Directeur artistique de l’ONJ depuis janvier 2019, le compositeur et guitariste Frédéric Maurin fait coup double le 21 août 2020 avec une double sortie d’albums. Deux répertoires, deux esthétiques, un album live et un autre studio. Deux réussites absolues ! Une Victoire d’Honneur méritée à double titre pour…

Un documentaire de présentation des lauréats réalisé par Thierry Teston, sera diffusé le 24 octobre 2020 dans Passage des Arts, sur France 5 à 22h30… pour ne rien changer, dans les médias généralistes nationaux, le jazz demeure quasi confidentiel.

Michel Petrucciani Trio au Jazz Club Montmartre CPH 1988

Michel Petrucciani Trio au Jazz Club Montmartre CPH 1988

Le label Storyville Records prévoit la sortie d’un double-album inédit de Michel Petrucciani, « Michel Petrucciani Trio au Jazz Club Montmartre CPH 1988 ». Annoncé pour le 15 novembre 2024, cet opus inédit permet d’écouter le pianiste entouré de Gary Peacock et de Roy Haynes. Du jazz intemporel qui allie lyrisme, sensibilité et virtuosité.

lire plus
« Django! »… Baptiste Herbin en trio sans guitare

« Django! »… Baptiste Herbin en trio sans guitare

C’est un véritable défi que réussit le saxophoniste Baptiste Herbin avec « Django! » sur lequel il revisite l’univers de Django Reinhardt, en trio trio saxophone, contrebasse, batterie. Sans guitare, l’album restitue l’essence de la musique du fameux guitariste manouche. Échanges énergiques, fulgurances virtuoses, valses enivrantes, exubérances et silences, tout concourt à faire de cet album absolue une réussite qui allie innovation et tradition. 

lire plus
PianoForte… 40 doigts, 88 touches, 11 titres

PianoForte… 40 doigts, 88 touches, 11 titres

Composé de Pierre de Bethmann, Éric Legnini, Baptiste Trotignon et Bojan Z, le groupe « PianoForte » propose son premier album. Au piano et sur les claviers électriques, les quarante doigts des pianistes interprètent onze titres composés par de grands noms du jazz et arrangés avec grand talent par les interprètes. Paru le 11 octobre 2024 chez Artwork/PIAS, l’opus met en évidence la complicité qui réunit ces quatre virtuoses du clavier. Du jazz vibrant et joyeux, fluide et énergique.

lire plus