Gabriel Midon présente « Imaginary Stories »

Gabriel Midon présente « Imaginary Stories »

Un singulier travail d’orfèvre

Le 15 mai 2020, le contrebassiste et compositeur Gabriel Midon présente « Imaginary Stories », un opus singulier où coexistent musique et poésie. Autour du leader, un groupe de jazz à géométrie variable et un quatuor à cordes dont les subtiles interventions élargissent la palette sonore de l’opus. Un véritable travail d’orfèvre préside à treize Histoires Imaginaires aux couleurs changeantes et aux contours contrastés. A savourer encore et encore !

couverture de l'album Imaginary Stories de Gabriel MidonComposé par Gabriel Midon, le répertoire de l’album « Imaginary Stories » (Soprane Records/Absilone) transporte dans un univers propice à la rêverie et au dépaysement.

A la tête d’un groupe de jazz où alternent deux batteurs, le contrebassiste s’adjoint un quatuor de cordes qui contribue à créer un écrin sonore étrange et féérique. La qualité de l’écriture et la richesse des harmonisations contribuent pour beaucoup à la richesse des paysages musicaux.

Gabriel Midon

Après des études de piano jazz au conservatoire de Strasbourg auprès de Stephan Oliva, Gabriel Midon devient saxophoniste avant de se déterminer pour la contrebasse. En effet, c’est à Paris, après avoir rencontré les maîtres de l’instrument que sont Larry Grenadier, Joe Sanders et Hein Van De Geyn, que Gabriel Midon oriente sa carrière autour de la contrebasse.

le contrebassiste Gabriel MidonSideman apprécié, il a enregistré aux côtés de Faiz Lamouri, Gustave Reichert, Le collectif King Of Panda, Sam Tessier. Il a joué avec Saul Rubin, Julien Alour, Rick Margitza, Baptiste Herbin, Sylvain Beuf, Didier Lockwood, Denise King sur de nombreuses scènes prestigieuses de l’hexagone.

En 2017, il enregistre « Between Corridors » avec son propre quartet qui réunit autour de lui Romain Cuoq (saxophone), Clément Simon (piano) et Stéphane Adsuar (batterie). C’est ensuite lors d’une tournée au Yelewa Jazz Festival (Mayotte) avec Simon Martineau et Thomas Delor, qu’il décide d’écrire pour un plus grand format et intègre d’autres musiciens comme Edouard Monni (piano).

De ses études, Gabriel Midon a aussi hérité d’un goût certain pour la composition, ce dont témoigne d’ailleurs l’album « Imaginary Stories ».

Les musiciens

Autour de lui, Gabriel Midon a réuni un groupe de musiciens de jazz et un quatuor à cordes.

Le chant à l’articulation très précise de la chanteuse de jazz Elinoa se pare à l’occasion de mots dont la poésie sous-tend les contours de l’univers onirique du contrebassiste. Avec souplesse, le chant dialogue avec le jeu élégant du guitariste Simon Martineau, avec le volubile saxophone ténor de Pierre Bernier et avec le piano aux nombreuses nuances d’Édouard Monnin.

Deux batteurs se répartissent les interventions au fil du répertoire, le très expressif voire explosif Thomas Delor et Baptiste Castets tout entier au service des solistes. Leurs jeux différents constituent un atout supplémentaire qui élargit le nuancier rythmique du projet.

Le quatuor à corde regroupe les violonistes Antoine Delprat et Anne Darrieu, tous deux rompus à la pratique du jazz, l’altiste Maria Zaharia et la violoncelliste Louise Leverd.

Au fil des titres

En préambule, les cordes proposent Capoï !, un doux espace onirique. Sur L’Elm, la voix de charme conte une poésie, les circonvolutions mélancoliques du ténor vagabondent et soutenue par l’écrin sonore que dessinent les cordes, la guitare lumineuse se fait plus incisive.

Plus loin, la contrebasse au jeu souple et à la sonorité tellurique introduit la mélodie joyeuse de Song in super Fuschia que reprennent à l’unisson la guitare et les onomatopées vocales. Par leurs improvisations inspirées, la contrebasse et la guitare stimulent le propos de ce morceau joyeux. Avec Não Vi O Dia Da Lua advient alors un hommage au Brésil et à la musique d’Hermeto Pascoal. Un morceau tout en décalage rythmique qui rappelle les chorinhos des rues de Lapa. La voix aventureuse et le ténor vagabond s’en donnent à cœur joie sur les accords que martèle le piano. Le titre se termine sur un tempo de boléro tout en finesse, avec une magistrale intervention du piano.

Le répertoire continue avec deux volets du triptyque Poursuite où la batterie est tenue par Thomas Delor. Dans Poursuite N°4, le ténor traqué cède la parole au chant sinueux qui apaise le climat. Se succèdent alors des tableaux sonores étranges qui permettent au saxophone de s’apaiser avant de reprendre sa fuite effrénée, porté par la batterie au jeu dynamique, dans un climat étrange instauré par les cordes. Les deux parties de Poursuite N°2 ne sont pas sans évoquer la musique d’Olivier Messiaen. Après une belle synergie entre voix, saxophone et guitare le chant angélique traverse le tapis brumeux déroulé par les cordes. La guitare au son saturé renforce ensuite le climat énigmatique de cette plage aux harmonies complexes. Dans une ambiance parée d’ésotérisme, Soumission signe la fin de Poursuite N°2, avec les notes sombres de la contrebasse, le scintillement des cymbales et la frappe lancinante des mailloches sur les fûts.

Avec Halley Ne Passera Plus et Après Halley où Baptiste Castets pilote la batterie, on se trouve projeté dans l’espace où l’on croise la comète de Halley. Sur le premier titre joué sur un rythme à 5 et à 4 temps, la contrebasse se fait exaltée alors que le piano ardent et le ténor passent tels des météores. Sur le second morceau, le temps s’accélère. Stimulé par la contrebasse et la batterie, le saxophone volubile se livre à un véritable exercice de style en trio.

Avec Poursuite N°1 où la fuite continue plus calmement. Le ténor tente d’emprunter un chemin buissonnier mais il est rattrapé par le piano au jeu segmenté et par la voix captivante. Sur The Storytelling - Intro, le quatuor à cordes entame un voyage étrange et féerique qui se poursuit sur The Storytelling illuminé par la voix radieuse et le ténor resplendissant. Avec ce dernier morceau, l’album se termine dans une atmosphère évanescente et nostalgique.

Au final, « Imaginary Stories » propose un jazz acoustique contemporain où les musiciens de jazz et le quatuor à corde enrichissent les partitions d’habiles et riches improvisations. Ecrits par le leader et chantés par Elinoa, les textes poétiques voire philosophiques,  ajoutent une dimension supplémentaire à la musique.

 

Laurent Cugny Tentet présente « Zeitgeist »

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Avec « Zeitgeist » Laurent Cugny livre sa définition du jazz : un langage musical universel qui traverse les époques et transcende les mélodies. Le pianiste dirige ici la fine fleur des musiciens hexagonaux réunis dans un tentet où chaque instrumentiste s’exprime avec une grande liberté. Électricité et mélodie font bon ménage. Un album jubilatoire.

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« Healing rituals » de Naïssam Jalal

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« Moods », les émotions de Virginie Daïdé

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​Trois ans après son premier album « Dream Jobim », la saxophoniste Virginie Daïdé poursuit son voyage musical avec « Moods ». Malgré sa pochette en noir et blanc, l’album ne manque de couleurs, celles des émotions qu’elle célèbre en quartet. Neuf tableaux, neuf ambiances, neuf humeurs, la vie en quelque sorte.

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Answer Me par Keith Jarrett

Answer Me par Keith Jarrett

Un titre inédit pour les 75 ans du pianiste

Pour les 75 ans de Keith Jarrett, le label ECM dévoile le 8 mai 2020, un titre inédit du légendaire pianiste. Une version live de Answer Me, issu du prochain album solo de Keith Jarrett enregistré à Budapest. Un petit trésor !

La publication au format digital du titre Answer Me par Keith Jarrett constitue un hommage surprise que le label allemand ECM rend au pianiste et compositeur, fleuron de son catalogue.

Keith Jarrett

Keith Jarrett©Woong Chu

Answer Me par Keith JarrettEn effet, depuis le fameux album « The Köln Concert » (1975) qui figure parmi les plus fameux albums du jazz, on ne compte plus les opus que le pianiste et compositeur Keith Jarrett a publié chez ECM.

Le 08 mai 2020, pour les 75 ans de Keith Jarrett, ECM propose donc une envoûtante version de Answer Me, My Love enregistrée au Béla Bartók National Concert Hall, Palais des Arts à Budapest le 03 juillet 2016.

Il s’agit d’un morceau au format plutôt romantique intitulé en allemand « Mütterlein ». Écrit en 1952 par Fred Rauch pour les paroles et composé par Gerhard Winkler pour la musique il a souvent été chanté par Nat King Cole, et interprété au piano par Keith Jarrett, en rappel de ses concerts.

Quatre minutes trente à savourer !

Laurent Cugny Tentet présente « Zeitgeist »

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Vincent Peirani et Emile Parisien dévoilent Deus Xango

Vincent Peirani et Emile Parisien dévoilent Deus Xango

Premier single de l’album « Abrazo »

Près de six ans après un premier album « Belle Époque » décoré de prestigieux prix internationaux, le duo constitué de Vincent Peirani et Emile Parisien revient avec son nouveau projet, « Abrazo ». Histoire de mettre l’eau à la bouche, le duo dévoile Deus Xango, un premier single pour patienter en attendant la sortie de l’album prévue pour le 28 août 2020.

Après quatre années de tournée en duo autour de la musique de l’album « Belle Époque » sorti en 2014 et avec plus de de 600 concerts en duo, l’accordéoniste Vincent Peirani et le saxophoniste soprano Emile Parisien entament une nouvelle aventure musicale.

De « Belle Epoque »…

Inscrit dans la grande tradition du jazz et sorti en 2014 chez ACT, « Belle Epoque », le premier album du duo Peirani - Parisien a rendu hommage au saxophoniste soprano Sidney Bechet, maître de la mélodie et figure légendaire du jazz du début des années 20. Il aura ensuite fallu près de six ans aux deux complices pour concevoir une suite à cet opus.

… à « Abrazo »

C’est aujourd’hui chose faite avec « Abrazo », leur nouveau projet à sortir le 28 août 2020 chez ACT.couverture de l'album Abrazo de Vincent Peirani et Emile Parisien

Vincent Peirani et Emile ParisienGuidé par une curiosité insatiable et uni par une connivence qui ne se dément pas, le duo a enregistré « Abrazo ». L’album, regarde du côté du tango et de la culture qui s’y rattache et son titre évoque les étreintes passionnées des danseurs.

Empreint de mélancolie et souvent associé à une forme d’élégance, le tango possède des caractéristiques mélodiques et rythmiques que les deux musiciens ont explorées à leur manière. Si le répertoire de dix titres compte des pièces de maîtres du tango comme Astor Piazolla, Tomás Gubitsch ou Xavier Cugat, il propose aussi des compositions originales des deux musiciens et des reprises de morceaux pop/rock ou jazz arrangés dans l’esprit du tango.

Avec un premier single… Deus Xango

Dévoilé le 01 mai 2020 par Vincent Peirani et Emile Parisien, le premier single va permettre de patienter jusqu’à l’été en attendant la sortie de l’album « Abrazo ».

Il s’agit d’une reprise de la superbe composition d’Astor Piazzola, Deus Xango que les deux artistes se plaisent à évoquer :

 « Ce morceau nous est apparu être un bon morceau de transition pour emmener nos auditeurs de notre répertoire de « Belle Époque » vers cette nouvelle histoire, notre « Abrazo », plus orienté sur les tangos et des musiques sud-américaines. Ce titre et la façon dont nous l’avons arrangé résume bien notre état d’esprit, commun aux deux répertoires : « garder une liberté d’improvisation autour d’un matériel de composition relativement précis ».

Laurent Cugny Tentet présente « Zeitgeist »

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Avec « Zeitgeist » Laurent Cugny livre sa définition du jazz : un langage musical universel qui traverse les époques et transcende les mélodies. Le pianiste dirige ici la fine fleur des musiciens hexagonaux réunis dans un tentet où chaque instrumentiste s’exprime avec une grande liberté. Électricité et mélodie font bon ménage. Un album jubilatoire.

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« Healing rituals » de Naïssam Jalal

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​Loin des colères et de la frénésie du monde, la flutiste et compositrice Naïssam Jalal met le cap sur la profondeur et la douceur avec « Healing rituals ». Elle a imaginé et créé huit rituels de guérison qui résonnent comme huit rituels de sérénité où se mêlent harmonies du Moyen Orient et lyrisme modal. Une musique acoustique et vibrante aux atmosphères apaisantes, intenses et lumineuses.

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« Moods », les émotions de Virginie Daïdé

« Moods », les émotions de Virginie Daïdé

​Trois ans après son premier album « Dream Jobim », la saxophoniste Virginie Daïdé poursuit son voyage musical avec « Moods ». Malgré sa pochette en noir et blanc, l’album ne manque de couleurs, celles des émotions qu’elle célèbre en quartet. Neuf tableaux, neuf ambiances, neuf humeurs, la vie en quelque sorte.

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Baptiste Herbin présente « Vista Chinesa »

Baptiste Herbin présente « Vista Chinesa »

Du jazz ensoleillé et flamboyant

Le saxophoniste Baptiste Herbin vient enchanter ces temps de confinement avec la sortie de « Vista Chinesa ». Son quatrième album offre un concentré musical imprégné de rythmes brésiliens. A la tête d’un quartet, l’altiste accueille des invités brésiliens de marque et introduit des chansons dans son répertoire. Son jeu volubile ne manque ni de nuance ni de sensibilité. Du jazz ensoleillé et flamboyant.

Annoncé pour le 07 mai 2020, l’album « Vista Chinesa » (Space Time Records/Socadisc) témoigne de l’intérêt que le saxophoniste Baptiste Herbin porte au Brésil où il a effectué de longs séjours entre 2015 et 2019. Ce disque résulte de son amour pour les codes musicaux des nombreux styles nés au Brésil.

Entouré de musiciens et amis brésiliens, Baptiste Herbin dévoile un album enchanteur et très personnel qui fait la part belle à ses compositions. Des musiques inspirées et chargées d’énergie pour ensoleiller et dépayser le quotidien.

Baptiste Herbin

Marqué par les grandes influences qui l’ont marqué dans le jazz (Charlie Parker, Cannonball Adderley ou John Coltrane), la musique classique (Bach, Debussy, Ravel) mais aussi les musiques du monde (malgaches, brésiliennes ou des Balkans), le saxophoniste Baptiste Herbin a développé un jeu très personnel qui allie audace et délicatesse.

Après avoir fait ses armes aux côtés de Julien Loureau et Jean-Charles Richard et dans la classe de Riccardo Del Fra du CNSM de Paris, il a joué en Europe puis dans le monde entier où il s’est forgé une renommée internationale. Il a collaboré avec de nombreux musiciens parmi lesquels on peut citer entre autres Stefano di Battista, Roy Hargrove, Alain Jean Marie, Baptiste Trotignon ou encore Marcus Gilmore et compte à son actif une cinquantaine d’enregistrements en tant que sideman.

Il a remporté le prestigieux prix Django Reinhardt décerné par l’Académie du Jazz en 2019 après avoir enregistré comme leader un premier disque « Brother Stoon » (2010), l’album « Interférences » (2014) puis « Dreams and Connections » (2017).

Le 07 mai 2020, le saxophoniste publie son quatrième album, « Vista Chinesa » (Space Time Records/Socadisc).

« Vista Chinesa »

Enregistré en juin 2019 au studio Companhia dos técnicos, à Rio de Janeiro, l’album porte le nom d’un des plus beaux points de vue d’où l’on peut admirer Rio.

viuel de l'album Vista Chinesa de Baptiste HerbinHormis sur le titre éponyme où le saxophoniste alto joue sans invité à la tête de son quartet composé du pianiste Eduardo Farias, du contrebassiste Jefferson Lescowich et du batteur Xande Figueiredo et sur le dernier morceau de l’album interprété en duo avec le pianiste, le leader convie des musiciens brésiliens à ses côtés, le maître du groove brésilien Ed Motta, la chanteuse Thaís Motta, le saxophoniste ténor Ademir Junior, le saxophoniste alto Idriss Boudrioua, le trompettiste/buglste Aquiles Morraes, le batteur Emile Saubole et le tromboniste Rafael Rocha.

Sur les onze titres du répertoire, huit sont des compositions originales de Baptiste Herbin. Pour la première fois, le leader intègre des chansons et pour trois d’entre elles, Mauro Aguiar a signé les paroles. Au répertoire figurent aussi, Não me deixe, une splendide composition du saxophoniste Idriss Boudrioua qu’il a aussi arrangée, Scène on Seine de Xavier Felgeyrolles et la célèbre Swing Valse de Gus Viseur. Si le leader a réalisé lui-même les arrangements, il a invité Christophe Violland pour celui de la chanson Transfigura.

Au fil des titres

L’album ouvre avec Vista Chinesa, une samba dont la mélodie tourbillonne avec allégresse. Volubile, l’alto du leader au jeu très varié s’exprime avec une maîtrise parfaite. Entre deux périodes où la voix voilée du chanteur Ed Motta fait groover Transfigura sur un tempo funk-samba, l’alto s’élance dans un solo fulgurant et ahurissant dans les aigus, évoquant ainsi le jeux fougueux de Cannonball Adderley. On en reste coi !

Ballade empreinte de saudade, Meu Sonho permet d’apprécier le chant chargé d’émotion de Thaís Motta auquel l’alto expressif de Baptiste Herbin fait écho avec subtilité. Sans doute la composition la plus jazzy de l’album, Gêmeos offre au trombone et au ténor l’occasion de jouter avec l’alto aux timbres versatiles auquel répond le piano virtuose propulsé par une rythmique souple et efficace.

Le chant de Thaís Motta introduit ensuite Não me deixe, la composition d’Idriss Boudrioua où bugle et saxophone alto rivalisent de force et d’élégance.

C’est plus tard sur le tempo médium-swing du thème Irmãos exposé en quasi osmose par les deux altos que les deux saxophonistes devisent avec enthousiasme. Après une introduction vocale soutenue par la section de cuivres au grand complet, Esquisitice se poursuit avec les solos successifs des musiciens qui enflamment cette samba-frevo avec un hallucinant échange entre l’alto et la batterie.

Joué sur un tempo d’enfer par le combo, Confusão Geral déborde de vitalité. Frénétiques, alto et ténor rivalisent de vélocité mais le piano ne s’en laisse pas conter et la joute reprend de plus belle entre les saxophones jusqu’à la toute fin du morceau.

Pasiphaé advient alors comme une respiration musicale poétique évocatrice d’un paysage onirique. Piano romantique, alto lyrique, contrebasse paisible, nuances délicats, arrangements subtils et phrasés limpides des solistes, tout incite à la rêverie.

Le contraste est saisissant lorsque débute Swing Valse, le fameux thème de Gus Viseur arrangé par Baptiste Herbin pour qui le morceau évoque le choro brésilien. Comme les anches d’un accordéon, les clefs du ténor de Baptiste Herbin font tourbillonner la musique et inspire le piano aux notes cristallines … et il prend l’envie de valser. L’album se termine avec Scène on Seine. Le duo alto-piano permet de mesurer le jeu tout en subtilité d’Eduardo Farias ainsi que l’habileté technique, la sonorité moelleuse, le souffle maîtrisé et la puissance dosée avec justesse par Baptiste Herbin.

Muito obrigado à Baptiste Herbin pour cet album imprégné de samba, choro, frevo, de soul et de swing. « Vista Chinesa » ensoleille ces jours si peu propices à l’enchantement. Un album à écouter en boucle pour s’abreuver d’énergie et échapper à la morosité.

Laurent Cugny Tentet présente « Zeitgeist »

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« Moods », les émotions de Virginie Daïdé

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Jazz Confiné #4

Solistes et formations élargies

Pour cette rubrique « Jazz Confiné #4 », voix et instruments sont de la partie. Guitare et saxophone se donnent à écouter en solo puis la voix s’invite au sein d’un duo et de formations instrumentales élargies. Des versions musicales confinées qui donnent de plus en plus envie de retrouver les artistes sur scène mais il va falloir patienter encore en peu. En attendant, les albums enregistrés en studio avant la crise sanitaire et à sortir bientôt sont les bienvenus.

Julian Lage

De Brooklyn où il est confiné, le guitariste américain dont on a apprécié le dernier album « Love Hurts » sorti en 2019 interprète une version sensible, fluide et un rien nostalgique du titre de Johnny Mandel, Emily.

Lionel Martin

Faute de scène et de rue où s’exprimer avec passion, le saxophoniste lyonnais responsable du label OUCH ! RECORDS, a enregistré solo (saxophones Ténor/ Soprano/ Baryton, Clavier, Pédales , effets…) des pièces originales (excepté la pièce n°4, reprise de Pénétration d’Iggy & The Stooges) composées en direct live pour le Festival La Grand Côte en solitaire le 27 avril 2020 à Lyon.

Camille Bertault & Salomão Soares

C’est un dialogue enlevé qui relie la chanteuse française et le pianiste brésilien de São Paulo sur le superbe Frevo composé par Egberto Gismonti.

Thomas Dutronc

Le chanteur français a repris en mode confiné le titre Playground Love de son album « Frenchy ». A ses côtés, comme sur le disque, la chanteuse coréenne Youn Sun Nah à rejoindre Rocky Gresset (guitare), Eric Légnini (piano), Stéphane Belmondo (trompette), Thomas Bramerie (contrebasse) et Denis Benarrosh (batterie).

Laila Biali

La chanteuse, compositrice et pianiste canadienne propose une version en quarantaine de son titre Sugar enregistré sur l’album « Out of Dust ». La vidéo a été enregistrée individuellement à la maison par les musiciens qui ont gravé l’album avec elle, Rich Brown (basse électrique), Larnell Lewis (batterie), Ben Wittman (percussions), Glenn Patscha (orgue) et par le saxophoniste Rob Christian qui devait partir en tournée avec elle.

Laurent Cugny Tentet présente « Zeitgeist »

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Jazz Confiné #3

Propositions musicales grands formats

C’est du côté des Big Bands que regarde la rubrique « Jazz Confiné #3 ». Malgré le confinement, point de répit pour les grands orchestres de par le monde. Ils ne manquent ni de puissance, ni d’inspiration et encore moins d’inventivité. Du Jazz haut en couleurs sonores !

JAV Contreband

Le tonique big band d’Auverge-Rhône-Alpes a invité la chanteuse Anne Sila pour un « Tribute à Janis Joplin ». Pascal Berne qui dirigei l’orchestre s’est aussi chargé de l’arrangement et du montage audio, Paul Berne a assuré le mixage audio et Gregory Blaud le montage vidéo de ce superbe Half Moon que chantait Janis Joplin en 1971.

Jazz Music Orchestra

En Belgique, 12 des 20 musiciens du big band dirigé par Gilles Carlier proposent douceur un arrangement tout en douceur du fameux thème Jardin d’Hiver, avec un texte savoureux et totalement inédit.

Jazz at Lincoln Center Orchestra

Dirigé par le trompettiste, compositeur et arrangeur Wynton Marsalis, le big band prestigieux propose une version léchée d’un morceau original au titre d’actualité.. Quarantine Blues. Une composition enregistrée sur les téléphones portables des musiciens isolés chez eux.

Blue Note Tokyo All star Jazz Orchestra

Dirigé depuis 2013 par le trompettiste Eric Miyashiro, le big band japonais accueille deux illustres invités confinés, Bob James (piano) et Peter Erskine (batterie) pour interpréter Trains, une composition de Mike Mainiri arrangée par Eric Miyashiro.

 

Laurent Cugny Tentet présente « Zeitgeist »

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Jazz Confiné #2

Sur les deux rives de l’Atlantique

Dans ce « Jazz Confiné #2 », cinq vidéos proposées par des jazzmen confinés de part et d’autre de l’Atlantique. Stars reconnues ou musiciens confirmés de la jeune scène internationale et européenne, tous improvisent en toute spontanéité sans jamais manquer d’inspiration.

Peter Erskine

Convaincu que faire de la musique avec les autres est super, il n’en conçoit pas moins que par les temps actuels, jouer seul est une bien meilleure idée.

John Pattitucci

Le bassiste interprète Peace at Home, un morceau qu’il a écrit en confinement à New-York.

Antoine Pierre and Jean-Paul Estiévenart

Les deux compères ont joué ensemble à distance une version groove de Roots, une composition écrite par Antoine Pierre pour son sextet Urbex.

Gilad Hekselman

C’est avec ses potes Petros Klampanis (contrebasse), Ziv Ravitz (batteur) et Bodek Janke (percussionniste) que le guitariste  a choisi de reprendre Smile la superbe composition de Charlie Chaplin.

Smile (feat Gilad, Petros, Ziv & Bodek)

Smile, by Charlie ChaplinA song about remaining positive during hardships.Playing here with my bros Petros Klampanis, Ziv Ravitz and Bodek Janke!Hope this brings a smile to some faces!

Publiée par Gilad Hekselman sur Mardi 21 avril 2020

Norah Jones

La chanteuse interprète I Am Missing You, une composition Ravi Shankar disparu en 2012. Une prière comme un hommage rendu à son père en cette année 2020 qui marque le centenaire de sa naissance.

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Jazz Confiné #1

Solo, Duo, Trio… c’est au choix !

Faute de pouvoir vivre le jazz en concert en cette période de confinement, pourquoi ne pas profiter de quelques vidéos enregistrées par des musiciens d’ici et d’ailleurs. Dans cette rubrique « Jazz Confiné #1 », place à des solos, des duos et un trio.

Au programme de « Jazz Confiné #1″… guitares, voix, saxophones, accordina, piano, orgue, claviers basse et batterie et surtout le talent et la vitalité des artistes.

Chris Whiteman

Le guitariste interprète Beautiful Love de Wayne King, Victor Young and Egbert Van Alstyne.

Leo Rénaldi

Le musicien fait un clin d’oeil à Django Reinhardt avec une version confinée du titre Hungaria joué aux guitares, saxophone ténor et guitare basse.

Ludovic Beier & Debi Botos

Guitare, accordina et basse échangent sur Bossa Manouche, une composition de Ludovic Beier.

Lucienne Renaudin Vary & Philippe Duchemin

Le duo propose un dialogue piano/trompette sur Just friends, le fameux thème de John Klenner.

Stéphane & Elvin Galland

The Gallands, un duo vibrant entre la batterie du fils et les claviers du fils.

Toine Thys Trio

Entre Paris, Bruxelles et Amsterdam, le saxophoniste Toine Thys, le batteur Karl Jannuska et l’organiste Arno Krijger ont enregistré Civil Disobedience pour fêter le Jazz Day.

Laurent Cugny Tentet présente « Zeitgeist »

Laurent Cugny Tentet présente « Zeitgeist »

Avec « Zeitgeist » Laurent Cugny livre sa définition du jazz : un langage musical universel qui traverse les époques et transcende les mélodies. Le pianiste dirige ici la fine fleur des musiciens hexagonaux réunis dans un tentet où chaque instrumentiste s’exprime avec une grande liberté. Électricité et mélodie font bon ménage. Un album jubilatoire.

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« Healing rituals » de Naïssam Jalal

« Healing rituals » de Naïssam Jalal

​Loin des colères et de la frénésie du monde, la flutiste et compositrice Naïssam Jalal met le cap sur la profondeur et la douceur avec « Healing rituals ». Elle a imaginé et créé huit rituels de guérison qui résonnent comme huit rituels de sérénité où se mêlent harmonies du Moyen Orient et lyrisme modal. Une musique acoustique et vibrante aux atmosphères apaisantes, intenses et lumineuses.

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« Moods », les émotions de Virginie Daïdé

« Moods », les émotions de Virginie Daïdé

​Trois ans après son premier album « Dream Jobim », la saxophoniste Virginie Daïdé poursuit son voyage musical avec « Moods ». Malgré sa pochette en noir et blanc, l’album ne manque de couleurs, celles des émotions qu’elle célèbre en quartet. Neuf tableaux, neuf ambiances, neuf humeurs, la vie en quelque sorte.

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Les précieuses « Happy Hours » de Christophe Marguet

Les précieuses « Happy Hours » de Christophe Marguet

Un jazz festif aux couleurs de la vie

Rien de mieux en ces temps « confinés » que d’écouter « Happy Hours », un opus réjouissant dont le titre tient toutes ses promesses. Ce sont en effet de « joyeuses heures » musicales que célèbre en quartet, le batteur et compositeur Christophe Marguet. Autour de lui, sont réunis le trompettiste Yoann Loustalot, le pianiste Julien Touéry et la contrebassiste Hélène Labarrière. Un jazz festif où explosent les couleurs de la vie.

Sorti le 27 mars 2020, l’album « Happy Hours » (Mélodie en sous-sol/L’Autre Distribution) propose douze plages enregistrées en quartet par le batteur Christophe Marguet entouré du trompettiste Yoann Loustalot, du pianiste Julien Touéry et de la contrebassiste Hélène Labarrière.

Générosité, complicité et musicalité sont au rendez-vous sur les douze plages de l’album « Happy Hours » de Christophe Marguet.

Happy Quartet

Le batteur Christophe Marguet le 22 aout 2018 à Jazz campus en Clunisois

Christophe Marguet

A la tête de ce quartet qui partage autant l’amitié que la musique, le batteur Christophe Marguet propose douze titres de sa composition.

Tour à tour organiques et sensibles, les morceaux naviguent entre écriture et improvisation, nostalgie et joie ardente. La vitalité de la rythmique stimule le lyrisme de la trompette et du bugle et le jeu à la fois dense et subtil du piano. Mélodique, les pulsations de la batterie se mèlent aux lignes énergiques de la contrebasse boisée. Les alliages de timbres ravissent les oreilles et incitent à la joie.

Au fil des pistes des douze Happy Hours

On frémit à l’écoute de Beauté Cachée sublimée par le jeu coloriste de la batterie et la sonorité veloutée de la trompette dont le phrasé délicat concourt à mettre la mélodie en suspension. A l’écoute de C.C.H., il prend l’envie de gagner le Camping Cedric Herrou. Le morceau met en effet en lumière le drumming lyrique chargé d’éclats d’allégresse en parfaite osmose avec la contrebasse au jeu tendu. Soutenue par le piano agile, la trompette impose avec autorité son jeu expressif aux aigus frémissants.

Sur Haute Fidélité, l’influence de Paul Motian imprègne le jeu de la batterie. Le souffle charnel du bugle caresse une mélodie répétitive sur un motif continu de piano avant d’entamer un solo à la fois.méditatif et phosphorescent. A travers Happy Hours aux accents rythmiques africains, la musique exulte. Les fulgurances de la trompette ou du bugle font un clin d’œil à Don ChCouverture de l'album Happy Hours de Christophe Margueterry. Le morceau évolue ensuite dans le partage avec le solo swinguant et inspiré du pianiste. Le court solo de batterie témoigne de l’engagement toujours éclatant du leader.

En Intro à Trop Tard le piano illustre avec délicatesse le reportage photographique du brésilien Sébastien Salgado qui relate la famine en Éthiopie dans les années 80. Sur Trop Tard, le trio piano/contrebasse/batterie propose ensuite une musique sombre à la tonalité solennelle et dramatique. La trompette les rejoint pour chanter le désespoir alors que le solo ardent de contrebasse donne à espérer. Après une Introduction féérique aux accents aquatiques, Immersion invite à un voyage initiatique joyeux… mélodie jouée à l’unisson par la contrebasse et le piano et douceur du bugle.

Place ensuite à L’enfant Eveillé, un hommage musical à l’insouciance de l’enfance qu’incarne à merveille un échange pétillant entre trompette et piano. Le solo de contrebasse interagit en souplesse avec la ligne mélodique symbiotique du soufflant et du piano. Inspiré de la musique traditionnelle d’Afrique de l’Ouest que jouait Don Cherry, Dear Don rend plus tard hommage de belle manière au trompettiste disparu. Le titre invite à un sentiment de jubilation suggérée par le piano effervescent, la contrebasse entraînante et le chorus euphorique de la trompette soutenue par le jeu plein de vitalité de la batterie.

Plus loin, Mémoire Vive évoque des souvenirs d’enfance. Soutenu par les balais du batteur en surtension, le piano entrelace ses lignes tortueuses et enflammées avec celles de la contrebasse énergique. L’album se termine avec le bien nommé Organique, hommage à la musique jubilatoire d’Eddy Louis. Le quartet désarticule le morceau, le morcelle. Les phrasés explosifs et l’expression nerveuse de la trompette invitent littéralement à la danse.

Hymne au jeu collectif « Happy Hours », sonne comme la vraie vie, irradie de couleurs, explose, frémit, pulse, invite à rêver et à réfléchir, à se souvenir, Un album indispensable qui incite à l’optimisme.

Laurent Cugny Tentet présente « Zeitgeist »

Laurent Cugny Tentet présente « Zeitgeist »

Avec « Zeitgeist » Laurent Cugny livre sa définition du jazz : un langage musical universel qui traverse les époques et transcende les mélodies. Le pianiste dirige ici la fine fleur des musiciens hexagonaux réunis dans un tentet où chaque instrumentiste s’exprime avec une grande liberté. Électricité et mélodie font bon ménage. Un album jubilatoire.

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« Healing rituals » de Naïssam Jalal

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​Loin des colères et de la frénésie du monde, la flutiste et compositrice Naïssam Jalal met le cap sur la profondeur et la douceur avec « Healing rituals ». Elle a imaginé et créé huit rituels de guérison qui résonnent comme huit rituels de sérénité où se mêlent harmonies du Moyen Orient et lyrisme modal. Une musique acoustique et vibrante aux atmosphères apaisantes, intenses et lumineuses.

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« Moods », les émotions de Virginie Daïdé

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​Trois ans après son premier album « Dream Jobim », la saxophoniste Virginie Daïdé poursuit son voyage musical avec « Moods ». Malgré sa pochette en noir et blanc, l’album ne manque de couleurs, celles des émotions qu’elle célèbre en quartet. Neuf tableaux, neuf ambiances, neuf humeurs, la vie en quelque sorte.

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International Jazz Day 2020

International Jazz Day 2020

Jazz Day 2020… à la maison

​En raison de la pandémie du Covid-19, il en va pour le Jazz Day 2020 comme pour les autres évènements culturels… on reste chez soi ! Point de concerts live, ni à Lyon, ni ailleurs. Pour autant pas question cette année que le 30 avril ne sombre dans les oubliettes. D’ailleurs pour cette Journée Internationale du Jazz 2020, l’Unesco et Herbie Hancock proposent des Conférences Interactives et un Global Concert en ligne avec des artistes du monde entier. Place à un International Jazz Day 2020… At Home !

Proclamée par l’Unesco en novembre 2011, l’International Jazz Day se tient depuis lors, tous les ans, le 30 avril.

Sous l’égide de l’organisation internationale et avec le concours du pianiste et compositeur Herbie Hancock, ambassadeur de bonne volonté de l’Unesco, un All-Star Global Concert est organisé chaque année le 30 avril dans un pays différent. En 2020, il devait se tenir en en Afrique du Sud. En raison de la pandémie du covid-19, et au même titre que toutes les manifestations culturelles, le Jazz Day 2020 est contraint par les mesures sanitaires sécuritaires et devient en rendez-vous virtuel, JazzDayAtHome.

Depuis 2013, Lyon avait pris la bonne habitude de fêter le Jazz Day mais en 2020, en raison de la crise sanitaire et du confinement en cours, Benjamin Tanguy, Directeur artistique de Jazz à Vienne et coordinateur du Jazz Day sur Lyon, a décidé « d’annuler cette nouvelle édition du Jazz Day qui devait se dérouler le 30 avril prochain sur l’ensemble du Pole Métropolitain ».

Un Jazz Day 2020 célébré en ligne

Le 28 avril 2020, sur Twitter, le pianiste Herbie Hancock a annoncé que la 9e édition de la Journée Internationale du Jazz « aura lieu en ligne, incluant des masterclasses éducatives gratuites, des activités pour enfants, des débats en plus du concert global virtuel ».

Animé par Herbie Hancock, le All-Star Global Concert est retransmis en direct ce jeudi 30 avril 2020, à compter de 21 heures à Paris sur le site du Jazz Day et directement sur YouTube avec des artistes du monde entier parmi lesquels John McLaughlin, Dee Dee Bridgewater, John Scofield, Dianne Reeves, Alune Wade, Youn Sun Nah, John Beasley, Jane Monheit, Ben Williams, Lizz Wright, Igor Butman, Evgeny Pobozhiy, A Bu et Joey DeFrancesco.

En amont du 30 avril, l’UNESCO et l’Institut de jazz Herbie Hancock ont invité les organisateurs, les artistes et les amateurs du monde entier à créer des messages vidéo, des enregistrements audio dans une dynamique de solidarité vis à vis des personnes touchées par la pandémie.

En 2020, donc point de grande fête du Jazz live mais un Jazz Day « confiné », célébré en ligne avec conférences interactives, master-classes et le All-Star Global Concert.

Le jazz rassemble, le soutenir est essentiel

Inscrit dans les combats de celles et ceux qui ont lutté contre les discriminations et le racisme, le jazz demeure une musique vivante basée sur la liberté d’expression et le dialogue. Comme le disait Nina Simone, « Le Jazz n’est pas qu’une musique, c’est une façon de vivre, une façon d’être et de penser » et comme le prétend Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, « dans les circonstances particulières de cette Journée internationale du jazz, alors que le monde fait face à la pandémie de Covod-19, la musique rassemble et aide à garder espoir ».

Certes, porteur d’espoir et de solidarité, le jazz naît des échanges et engage au dialogue mais le voilà bien fragilisé face à la crise sanitaire actuelle.

En effet, sans répétition, sans rencontre, sans concert, sans enregistrement, celles et ceux qui sont et font le jazz vont avoir fort à faire pour surmonter ces obstacles, continuer à pratiquer et à faire vivre leur art. Les soutenir est essentiel car il est impossible de vivre sans culture. L’Unesco a lancé le mouvement ResiliArt pour soutenir les artistes et professionnels culturels face au Covid-19.

Pour soutenir les artistes et leur permettre de surmonter les obstacles liés à la crise sanitaire, il reste au public à se mobiliser en direction des sites des musiciens afin de découvrir leurs propositions, les écouter, acheter leur musique via le web, la faire découvrir largement puis à reprendre la direction des salles de concert dès qu’elles ré-ouvriront.

Promenade vidéo-jazz internationale

En attendant d’écouter de nouveau du jazz live on propose de visionner quelques-unes des vidéos soumises par les artistes de différents pays à l’Unesco. Un promenade vidéo-jazz internationale qui commence en France, se poursuit à Cuba, en Pologne, au Népal, en Italie, au Rawanda, en Israël pour revenir en France et plus précisément à Lyon. RV ensuite avec le concert global virtuel et pour finir, une pépite proposée par les 3 Cohen, Yuval (saxophone soprano), Avishai (trompette) et Anat Cohen (clarinette basse) qui interprètent une version dynamique du Line Up de Lennie Tristano en hommage à Lee Konitz.

Laurent Cugny Tentet présente « Zeitgeist »

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Avec « Zeitgeist » Laurent Cugny livre sa définition du jazz : un langage musical universel qui traverse les époques et transcende les mélodies. Le pianiste dirige ici la fine fleur des musiciens hexagonaux réunis dans un tentet où chaque instrumentiste s’exprime avec une grande liberté. Électricité et mélodie font bon ménage. Un album jubilatoire.

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