Omer Avital Qantar propose « New York Paradox »

Omer Avital Qantar propose « New York Paradox »

Un concentré de jazz vitaminé

Le contrebassiste Omer Avital revient à la tête de son quintet Qantar avec « New York Paradox ». En perpétuel mouvement, l’opus restitue des vibrations musicales modernes et toniques. Omer Avital Qantar croise allègrement mélodies orientales, hard-bop et blues. Il en ressort une musique moderne et explosive. Un concentré de jazz vitaminé qui explose d’une énergie puissante et radieuse.

Après sa conversation entre classique et jazz avec le mandoliniste Avi Avilal sur l’album « Avital meets Avital » (Deutsche Gramophonn) publié en 2017 et après le succès de l’album « Groove du Jour » du « Yes! Trio » (jazz&people) sorti en novembre 2019 avec le batteur Ali Jackson et le pianiste Aaron Goldberg, le contrebassiste new yorkais Omer Avital revient avec « New York Paradox » (Zamzama Records/jazz&people/PIAS), un projet plus personnel avec son groupe Qantar à deux saxophones.Couverture de l'album New York Paradox d'Omer Avital Qantar

Avec cet album sorti le 10 avril 2020, Omer Avital donne une suite à « Qantar » (Zamzama Records), premier album paru en septembre 2018 avec son groupe Qantar.

La sortie de « New York Paradox » marque aussi le début d’une nouvelle collaboration entre Zamzama Records, label fondé par Omer Avital et le label français jazz&people.

« New York Paradox » incarne la modernité d’un jazz qui enrichit le swing et le blues d’éléments orientaux et d’arrangements d’une féroce contemporanéité. Une musique enlevée, et joyeuse qui rayonne et regarde avec énergie vers l’avenir.

Omer Avital Quantar

Omer Avital

Pionnier du jazz israélien, le contrebassiste Omer Avital s’est installé à New York en 1992. Il compte aujourd’hui parmi les plus créatifs des contrebassistes et compositeurs de la scène jazz new-yorkaise et internationale. Pourtant, il ne se contente pas de cette casquette de musicien et allonge aujourd’hui la liste de ses compétences en endossant le statut d’entrepreneur depuis la création de son label Zamzama Records et l’ouverture de son club et studio d’enregistrement Wilson Live, à Bushwick, à Brooklyn.

« J’ai créé Zamzama Records pour avoir une structure pour accueillir mes premiers albums dont je suis désormais propriétaire, ainsi que pour mes nouveaux projets. A terme, j’aimerais avoir d’autres artistes sur ce label, et créer un lien continu entre le processus créatif et celui de la production/distribution. L’objectif est d’être libre de créer et sortir de la nouvelle musique, et je suis très content de collaborer avec Vincent Bessières et son merveilleux label, Jazz and People, sur ce projet. Avec Wilson Live, j’ai l’intention d’établir un lieu de créativité pour les musiciens à Brooklyn et plus largement à New York; un club, un studio et un bar offrant une atmosphère intime qui permet à la musique et aux musiciens de s’épanouir. » Omer Avital.

Qantar

Espace de vie propice aux rencontres musicales et aux répétitions, Wilson Live est en quelque sorte devenu le foyer, l’espace de vie où s’est épanoui Qantar, ce groupe explosif que le contrebassiste se plait à nommer son gang.

Autour de lui, Omer Avital a réuni quatre talentueux musiciens israéliens expatriés comme lui à New York, Asaf Yuria (saxophones ténor et soprano), Alexander Levin (saxophone ténor), Eden Ladin (piano) et Ofri Nehemya (batterie).

Deux ans après l’album « Qantar », c’est dans le studio d’enregistrement de Wilson LIve qu’ont été enregistrées les huit plages de « New York Paradox », le deuxième opus du Omer Avital Quantar.

Au fil des titres

Les huit titres de « New York Paradox » permettent de saisir la cohésion fraternelle qui règne au sein de Qantar. On perçoit aussi la pulsation de la contrebasse à la sonorité puissante qui ne lâche rien et propulse avec énergie la musique tout au long du répertoire, sans pourtant manquer de nuances, ni se départir de tendresse et de mélancolie.

L’album ouvre avec Shabazi, un titre énergique qui porte le nom d’un grand rabbin, Shalom Shabazi, poète juif yéménite du 17ème siècle dont les écrits ont influencé le leader. C’est aussi le nom d’un quartier sud de Tel Aviv. L’oreille se réjouit à l’écoute des chorus enflammés des saxophonistes.

Le répertoire continue avec Zohar Smiles, une composition sentimentale empreinte de spiritualité écrite par le contrebassiste pour son fils. La mélodie jouée par le soprano et le ténor laisse place à un chorus de contrebasse plein de tendresse suivi d’un solo limpide du piano. Les riches arrangements et les polyphonies développées par les saxophones expressifs suscitent de riches émotions.

New York Paradox qui donne son nom à l’album, a été composé par le contrebassiste à la fin de l’été 2005. Il restitue les climats de la ville de New York avec ses exubérances et de délicates parenthèses. Le piano y contribue par une touche délicate et le solo du soprano est fascinant, presque magique !

Just Like the River Flows s’écoule comme une chanson, douce à l’oreille. La musique tourbillonne sous les notes ciselées du piano. Suite au solo charmeur du soprano envoutant et au chorus plus rugueux du ténor, les saxophones portés par la rythmique tonique déroulent un motif musical hypnotisant et teinté de sonorités yéménites enivrantes. En parfaite osmose, le groupe s’exprime avec générosité et lyrisme. Véritable déambulation musicale, It’s All Good (late 90s) déroule quant à lui des climats variés, cool, bluesy puis se fait plus intense quand les saxophones musclent leur expression qui se fait même gospellisante.

Sur Today’s Blues, la vigoureuse ligne de basse exhorte les solistes à donner le meilleur d’eux-mêmes, ce dont ils ne se privent pas d’ailleurs. Les sonorités épaisses des deux ténors et le piano lyrique explorent la trame du blues et stimulent la batterie dont les figures rythmiques foisonnantes contribuent à dynamiser plus encore le morceau. C’est ensuite sur un rythme ternaire que piano, contrebasse et batterie entament Cest clair. Les deux ténors s’invitent puis se livrent à une joute musicale musclée et cabotine qui n’est pas sans évoquer les ambiances des Jazz Messengers de Blakey. Leur énergie est tempérée par les propos élégants et raffinés du piano.

L’album se termine avec Bushwick After Dark dont l’atmosphère se teinte de couleurs mingusiennes. On se régale avec un solo du leader dont la contrebasse au phrasé précis fait rebondir ses notes sans perdre en rien sa profondeur de son.

Propulsé par un énergique élan vital, l’album à l’écriture harmonique élaborée mêle rythmes joyeux, mélodies orientales et éléments issus du blues et du hard bop. « New York Paradox », à écouter sans modération et à partager largement.

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