Clin d’œil à Manu Le Prince & « In a Latin Mood »

Clin d’œil à Manu Le Prince & « In a Latin Mood »

Rythmes élégants aux couleurs latines

Pour son nouveau projet, « In a Latin Mood » la chanteuse Manu Le Prince revient à des musiques originales. Elle fait appel à la fine fleur de la scène jazz actuelle et coproduit son album avec Minino Garay. Opus soigné et élégant.

Depuis plus d’une vingtaine d’années la chanteuse Manu Le Prince partage sa vie entre Paris et Rio. Après un hommage à Cole Porter et à Johnny Alf pionnier de la bossa nova, elle revient à la création avec son nouveau disque « In a Latin Mood » (Plaza Mayor Company Ltd/Sergent Majot Company Ltd) qu’elle coréalise avec le percussionniste argentin Minino Garay.

Pour ce nouvel opus sorti le 06 octobre 2017, Manu Le Prince s’entoure d’un all stars de jazz qui réunit le pianiste Gregory Privat, le contrebassiste Thomas Bramerie, le batteur Lukmil Perez et le percussionniste Minino Garay. Ces brillants instrumentistes sont rejoints par les invités tout aussi prestigieux que sont le chanteur David Linx, le pianiste Giovanni Mirabassi, le saxophoniste Baptiste Herbin, le batteur Zaza Desiderio, l’accordéoniste Marc Berthoumieux, le bassiste Acelino De Paula, le saxophoniste Raul Mascarenhas et ses fils le pianiste Julian Le Prince Caetano et le batteur percussionniste Gaël Le Prince Caetano.

Sur « In a Latin Mood » la chanteuse écrit des textes en anglais, en brésilien et s’offre même une reprise en français du titre Il faut tourner la page de Claude Nougaro et Philippe Saisse, sous les accords de Grégory Privat et les notes du saxophoniste Baptiste Herbin. Si l’on excepte cette reprise, Manu Le Prince pose sa voix et ses textes sur des instrumentaux inédits.

Ainsi l’on découvre des morceaux composés par la jeune génération des musiciens qui l’entourent. Deux titres du pianiste Baptiste Trotignon, In a Latin Mood qui donne son nom à l’album et Paris et Rio. Deux compositions du pianiste Gregory Privat, Dreams of Peace et Serenade ainsi que Like Castles in the Air, un morceau du pianiste Giovanni Mirabassi. Deux thèmes de l’accordéoniste Marc Berthoumieux, Sempre Voltar et Avarandar éclairé des superbes interventions de David Linx, sans oublier Let the Music Take Care of You de son fils Julian Le Prince-Caetano et … cerise sur le gâteau, Twilight Dream de Kenny Barron.

Sur « In a Latin Mood », le timbre chaud et sensuel de Manu Le Prince se prête tout à fait à l’interprétation de ces musiques qui mêlent jazz et musiques latines.  Cet album soigné privilégie l’élégance et l’esthétique au détriment de la prise de risque et de l’énergie.

 
La chanteuse Manu Le Prince sera en concert le 26 octobre 2017 à 21h au New Morning à Paris dans le cadre du « Festival Jazz Sur Seine » pour présenter son nouveau CD « In a Latin Mood » coréalisé avec le percussionniste argentin Minino Garay. A cette occasion, elle sera accompagnée par Gregory Privat (piano), Thomas Bramerie (contrebasse), Lukmil Perez (batterie) et Minino Garay (percussions). A leurs côtés des invités de marque, Baptiste Herbin (saxophone), Giovanni Mirabassi (piano), Raul Mascarenhas (saxophone), Acelino De Paula (basse), Julian Le Prince Caetano (piano), Lalo Zanelli (piano), Ze Luis Nascimento (percussions), Isabel Gonzales (voix).
2020 Jazz sous le sapin#2&3… Oddjob

2020 Jazz sous le sapin#2&3… Oddjob

Réunis autour du trompettiste Goran Kajfeš, les musiciens suédois du groupe Oddjob proposent du jazz pour petits et grands. Depuis ses débuts, ce collectif de musiciens suédois transforme en succès tout ce qu’il crée. En cette fin d’année 2020, le groupe de jazz accroche deux albums aux branches du sapin. « Jazzoo Vol. 1 & 2 », pour les plus jeunes et « Kong » pour tous les autres. De l’énergie et des ambiances multiformes. Du jazz scandinave qui groove.

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2020, Jazz sous le sapin#1… Ibrahim Maalouf & « 40 Mélodies »

2020, Jazz sous le sapin#1… Ibrahim Maalouf & « 40 Mélodies »

Enregistré durant le premier confinement « en un peu moins d’un mois » avec le guitariste François Delporte, l’album « 40 Mélodies » du trompettiste Ibrahim Maalouf possède les atouts requis pour se nicher sous le sapin de Noël 2021. La guitare et la trompette microtonale à quatre pistons, inventée par le père d’Ibrahim Maalouf, dialoguent au fil de 43 titres dont 3 inédits où le trompettiste revisite son répertoire. « 40 Mélodies » à écouter en toute intimité et à partager plus largement.

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LP3 45-Records, un nouvel label de Jazz est né

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Malgré la crise de l’industrie phonographique et la crise sanitaire, un nouvel label de Jazz est né… LP3 45-Records. Fruit de l’association de trois musiciens de jazz de renommée internationale Luigi Grasso, Yaron Herman, Laurent Courthaliac et du chef d’entreprise Peter Schnur, ce label fait sien le concept, « Less is More ». Il propose des albums vinyle 33 tours 3 titres enregistrés dans le lieu de vie des artistes. Les deux premiers sont annoncés pour le 18 décembre 2020, Kurt Rosenwinkel et René Urtreger.

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Premier Rendez-Vous  – René Urtreger & Agnès Desarthe

Premier Rendez-Vous – René Urtreger & Agnès Desarthe

Partition complice

René Urtreger invite Agnès Desarthe devant le micro. Des musiciens de jazz les rejoignent. Il en ressort un album plein de fraîcheur, « Premier Rendez-Vous ». A savourer avec gourmandise.

En 2016 Agnès Desarthe a recueilli et restitué en mots la parole de René Urtreger au fil des pages du livre Mise en page 1« Le Roi René ». En 2017, échange de bon procédé, les notes de René Urtreger accompagnent la voix d’Agnès Desarthe sur « Premier-Rendez-Vous » qui transporte l’écrivaine dans le monde du chant professionnel.

Pour l’occasion, René Urtreger invite plusieurs musiciens de grand talent à les rejoindre. C’est ainsi que la saxophoniste alto Géraldine Laurent, le contrebassiste Pierre Boussaguet, le batteur Simon Goubert et le violoniste Alexis Lograda interviennent sur l’album.

Enregistré en mai et juin 2017 par Vincent Mahey au Studio Sextan-La Fonderie de Malakoff, l’album « Premier Rendez-Vous » (Naïve-Believe/Musicast) est annoncé pour le 27 octobre 2017.

Entre René Urtreger et Agnès Desarthe l’histoire s’écrit donc en plusieurs chapitres. D’abord leur première rencontre suivie d’entretiens réguliers qui permettent à l’écrivaine de recueillir les confidences du pianiste. A partir de ces éléments elle rédige une superbe biographie intitulée « Le Roi René ».

Au décours des nombreuses rencontres qui ont précédé l’écriture du livre, le pianiste découvre l’intérêt d’Agnès Desarthe pour la musique qu’elle a apprise et pratiquée dans sa jeunesse. A partir de là les évènements s’enchaînent. Lors d’un festival littéraire (à Nevers) et des présentations de l’ouvrage (à Paris au Duc des Lombards) les deux complices ont l’occasion de se réunir en musique autour de piano et micro.

Il n’y a alors qu’un pas à franchir pour passer de la scène au studio pour l’enregistrement d’un album et c’est aujourd’hui chose faite. René Urtreger invite Agnès Desarthe à le rejoindre pour un enregistrement en studio. « Premier Rendez-vous » est donc le dernier chapitre (… à ce jour) de la collaboration entre René Urtreger et Agnès Desarthe.

Sur « Premier Rendez-Vous » Agnès Desarthe dit trois textes. Diction parfaite de textes de son cru qui émeuvent ou prêtent à sourire. La Géante accompagnée par le violon, Le Foin en duo avec la batterie et La Douche En Plein Air avec le piano. Passée du monde des lettres au monde des notes, Agnès Desarthe renoue avec le vocabulaire et la syntaxe de la musique même si sa participation en tant que chanteuse de jazz est modeste.

Elle chante en anglais, The Man I Love accompagnée par le trio piano-saxophone-batterie et Body and Soul et You Go To My Head en duo avec le piano. En français, elle reprend avec l’ensemble des musiciens Premier-Rendez-Vous, le titre immortalisé par la regrettée Danielle Darieux. Avec intelligence, elle ne se laisse pas piéger dans le rôle de la chanteuse de jazz « qui se prendrait pour… ».

Agnès Desarthe prend simplement le risque d’être elle-même. Interprétation soignée et sensible. Juste et bien placée la voix est plus parlée que chantée. Elle se pose délicatement sur le temps avec lequel elle joue pour mieux le déjouer.

Le pianiste intervient sur les treize titres de l’album. Son retour dans l’actualité du disque a tout pour ravir ceux qui ont écouté récemment René Urtreger en concert en province ou dans la capitale. Ainsi on le retrouve en solo sur deux magnifiques ballades, Valsajane et Everything Happens To Me qu’il prend aussi plaisir à jouer en concert. Il honore aussi le bop avec Bouncing with Bud et une version échevelée de Just One Of Those Things de Cole Porter où Géraldine Laurent s’en donne à cœur joie.

René Urtreger n’a rien perdu de sa superbe et s’il maîtrise totalement l’art de l’épure il n’en demeure pas moins qu’il prend encore grand plaisir à phraser bop et ne s’en laisse pas conter.

De la rencontre entre le pianiste de jazz René Urtreger et la femme de lettres Agnès Desarthe sont nés deux magnifiques objets artistiques. En 2016, le livre « Le Roi René » publié aux Éditions Jacob. En octobre 2017 l’album « Premier Rendez-Vous » (Naïve-Believe/Musicast). L’avenir dira s’il convient d’ajouter d’autres chapitres à leur histoire.

 

Pour baigner dans la musique de ce « Premier Rendez-Vous », une date s’impose, celle du 05 décembre 2017 où l’ensemble des participants de l’album se retrouveront à 21h au New-Morning de Paris.
2020 Jazz sous le sapin#2&3… Oddjob

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Réunis autour du trompettiste Goran Kajfeš, les musiciens suédois du groupe Oddjob proposent du jazz pour petits et grands. Depuis ses débuts, ce collectif de musiciens suédois transforme en succès tout ce qu’il crée. En cette fin d’année 2020, le groupe de jazz accroche deux albums aux branches du sapin. « Jazzoo Vol. 1 & 2 », pour les plus jeunes et « Kong » pour tous les autres. De l’énergie et des ambiances multiformes. Du jazz scandinave qui groove.

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2020, Jazz sous le sapin#1… Ibrahim Maalouf & « 40 Mélodies »

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Enregistré durant le premier confinement « en un peu moins d’un mois » avec le guitariste François Delporte, l’album « 40 Mélodies » du trompettiste Ibrahim Maalouf possède les atouts requis pour se nicher sous le sapin de Noël 2021. La guitare et la trompette microtonale à quatre pistons, inventée par le père d’Ibrahim Maalouf, dialoguent au fil de 43 titres dont 3 inédits où le trompettiste revisite son répertoire. « 40 Mélodies » à écouter en toute intimité et à partager plus largement.

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LP3 45-Records, un nouvel label de Jazz est né

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Malgré la crise de l’industrie phonographique et la crise sanitaire, un nouvel label de Jazz est né… LP3 45-Records. Fruit de l’association de trois musiciens de jazz de renommée internationale Luigi Grasso, Yaron Herman, Laurent Courthaliac et du chef d’entreprise Peter Schnur, ce label fait sien le concept, « Less is More ». Il propose des albums vinyle 33 tours 3 titres enregistrés dans le lieu de vie des artistes. Les deux premiers sont annoncés pour le 18 décembre 2020, Kurt Rosenwinkel et René Urtreger.

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Gregory Porter honore Nat King Cole

Gregory Porter honore Nat King Cole

« Nat King Cole & Me », un hommage sensible

Gregory Porter honore Nat King Cole, le légendaire crooner du jazz avec un nouvel album intitulé « Nat King Cole & Me ». Un vibrant hommage rendu à la figure mythique qui a influencé sa musique et sa vie. Des atmosphères envoutantes teintées de mélancolie et de tendresse.

On se réjouissait déjà en septembre de la sortie annoncée par Gregory Porter pour le 27 octobre 2017 de son prochain album  « Nat King Cole & Me » chez Blue Note Après « Water » (2010), « Be Good » (2012), « Liquid Spirit » (2013) et « Take me to the Alley » (2016), le chanteur californien aux deux Grammy Awards revient avec un opus remarquable.

Il interprète en effet avec sensibilité quatorze thèmes souvent chantés par Nat King Cole comme les célèbres Smile, Mona Lisa, L. O. V. E., Nature Boy et The Christmas Song. A ces reprises s’ajoute When Love Was King, une magnifique composition de Gregory Porter déjà présente sur l’album « Liquid Spirit ».

Entouré par le pianiste Christian Sands, le bassiste Reuben Rogers et le batteur Ulysses Owens le baryton pose son timbre chaleureux sur les splendides arrangements de Vince Mendoza qu’interprète le London Studio Orchestra. 

Sur « Nat King Cole & Me », hommage rendu au légendaire pianiste et chanteur à la voix de miel disparu en 1965, Gregory Porter dévoile une autre facette de son talent. Loin de son habituel registre soul, bluesy, groovy et churchy, il se projette de manière assez radicale dans la peau d’un crooner. Son incroyable tessiture, son phrasé impeccable, son chant profond et grave lui permettent de réussir ce challenge avec succès.

L’album ouvre avec Mona Lisa que Gregory Porter phrase avec une langueur pleine de sensualité. Le chanteur propose ensuite une relecture de Smile, toute en douceur et en tendresse. Nat King Cole avait gravé en 1954 ce célèbre thème de Charlie Chaplin (« Les temps Modernes » - 1936) . On note que Gregory Porter avait déjà interprété ce thème sur un album enregistré par le flutiste Hubert Laws en 1998, « Hubert Laws Remembers the Unforgettable Nat King Cole ».

Un peu de légèreté et de swing advient sur L. O. V. E. que le vocaliste interprète sans le London Studio Orchestra. Sur cette reprise enjouée, le tempo se fait plus soutenu et le trompettiste Terence Blanchard répond au vocaliste avec un solo époustouflant.

L’amour de Gregory Porter pour Nat King Cole remonte à sa petite enfance quand sa mère écoutait la musique du chanteur. A l’écoute des paroles des chansons et en l’absence de son père, Gregory Porter se prend à considérer Nat King Cole comme un « père de substitution » : « J’entendais ces paroles sortir des enceintes, comme si Nat me les adressait à moi et à personne d’autre. J’écoutais ces albums et je m’imaginais que Nat était mon père ». L’amour de Gregory Porter pour la musique du crooner grandit.

A la mort de son père, Rufus Porter, il se décide à écrire « Nat King Cole & Me », une comédie musicale en grande partie autobiographique représentée pour la première fois en 2004. Il y narre comment en l’absence de son père il s’est rapproché de la musique de Nat King Cole, comment elle a contribué à inspirer autant sa vie que son art, comment elle lui a permis de trouver sa voie en le poussant à écrire : « Cette comédie musicale a en quelque sorte fait ressortir le songwriter qu’il y avait en moi et m’a donné la confiance nécessaire pour écrire d’autres chansons ». Telles sont les origines de l’album « Nat King Cole & Me ».

Sur l’album « Nat King Cole & Me » figure une seule composition de Gregory Porter, When Love Was King (quand régnait l’amour). Une nostalgie poignante imprègne ce titre. La profondeur et la gravité du chant sont mises en valeur par les arrangements de cordes de Vince Mendoza. C’est avec une tendresse empreinte de tristesse que Gregory Porter reprend I Wonder Who My Daddy Is qui précède The Christmas Song romantique à souhait.

La mélancolie s’invite sur le tendre Nature Boy, mais aussi sur l’élégant Miss Otis regrets et sur la délicate ballade Lonely One. Sur Ballerina on retrouve une atmosphère un peu plus débridée. Le titre le plus étonnant est sans doute la version de Quizas, Quizas, Quizas que Gregory Porter interprète en espagnol. Le chanteur étire à l’envi le tempo de cette chanson populaire écrite par le compositeur cubain Osvaldo Farrés.

Sur « Nat King Cole & Me », la voix de Gregory Porter touche par sa chaleur et par sa puissance toute en retenue. Au long des quinze titres de ce superbe album, les atmosphères varient, les émotions se succèdent. Entrain, allégresse, mélancolie, tristesse avec toujours à la clef une délicatesse extrême. Un opus ensorcelant.

2020 Jazz sous le sapin#2&3… Oddjob

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2020, Jazz sous le sapin#1… Ibrahim Maalouf & « 40 Mélodies »

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Enregistré durant le premier confinement « en un peu moins d’un mois » avec le guitariste François Delporte, l’album « 40 Mélodies » du trompettiste Ibrahim Maalouf possède les atouts requis pour se nicher sous le sapin de Noël 2021. La guitare et la trompette microtonale à quatre pistons, inventée par le père d’Ibrahim Maalouf, dialoguent au fil de 43 titres dont 3 inédits où le trompettiste revisite son répertoire. « 40 Mélodies » à écouter en toute intimité et à partager plus largement.

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Clin d’œil à Stacey Kent & « I Know I Dream »

Clin d’œil à Stacey Kent & « I Know I Dream »

Autoportrait avec grand orchestre

Malgré sa reconnaissance internationale, Stacey Kent tente de surprendre et enregistre un album orchestral. Sur « I Know I Dream » la star murmure ses confidences à un grand orchestre. Le propos gagne en majesté mais perd en intimité.

Couverture de l'album "I know I Dream" de Stacey Kent« I Know I Dream » est la toute première production orchestrale de la carrière de Stacey Kent, déjà forte d’une quinzaine de disques en vingt ans. Coproduit par Tommy Lawrence et le collaborateur de longue date de Stacey Kent, Jim Tomlinson (à la fois son mari et son saxophoniste), l’album est enregistré au sein des studios Angel à Londres avec un orchestre de cinquante-huit musiciens.

Le disque revisite le répertoire que Stacey Kent propose habituellement. Douze titres dont cinq reprises de standards brésiliens parmi lesquels To Say Good Bye (Pra Dizer Adeus) d’Edu Lobo mais aussi Photograph (Fotographia) et Double Rainbow (Chovendo Na Roseira) d’Antonio Carlos Jobim.

Stacey Kent interprète trois titres en français sur ce nouvel opus, Avec le Temps de Léo Ferré, Les Amours Perdues que Serge Gainsbourg avait écrit pour Juliette Gréco et La Rua Madureira de Nino Ferrer Trois des quatre compositions originales de l’album ont été co-écrites par Kazuo Ishiguro, prix Nobel de Littérature, The Changing Lights, The Ice Hotel et Bullet Train

La tentation est forte pour de nombreux artistes d’enregistrer avec un grand orchestre. On peut se questionner quant à la raison de cette démarche. Cela recouvre-t-il un rêve de majesté et de pompe, le désir de se projeter sur les scènes qui accueillent les orchestres symphoniques, de gagner en respectabilité ? Stacey Kent n’avait pas besoin de cet écrin surdimensionné pour faire entendre son propos musical qui lui a déjà valu la reconnaissance internationale avec plus de 2 millions d’albums vendus et une nomination aux Grammys.

Fallait-il un orchestre aussi gigantesque pour recueillir les confidences de Stacey Kent ? Sa voix murmurée suffit à elle seule et l’on s’en serait bien contenté.

2020 Jazz sous le sapin#2&3… Oddjob

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2020, Jazz sous le sapin#1… Ibrahim Maalouf & « 40 Mélodies »

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LP3 45-Records, un nouvel label de Jazz est né

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Clin d’œil à The Amazing Keystone Big Band & Django Extended

Clin d’œil à The Amazing Keystone Big Band & Django Extended

Une célébration grand format de Django Reinhardt

The Amazing Keystone Big Band et ses dix-sept musiciens annoncent la sortie de l’album « Django Extended ». Servie par ce grand orchestre de jazz et quatre invités prestigieux, la musique du légendaire Django Reinhardt explose mais ne perd rien de son essence.

Après avoir adapté et enregistré pour les enfants les œuvres de Serge Prokofiev sur l’album « Pierre et le Loup… Et le Jazz ! » et de Camille Saint-Saens sur l’opus « Le Carnaval Jazz des Animaux », The Amazing Keystone Big Band continue son chemin et le 20 octobre 2017 publie « Django Extended - The Greatest Gypsy Hits » (Nome/L’Autre Distribution).

Pour sensibiliser les plus jeunes à la musique de Jazz et en l’occurrence à celle de Django Reinhardt, l’orchestre fait coup double et sort en même temps un conte musical ludique et joyeux intitulé « Monsieur Django & Lady Swing ».

De fait, l’album « Django Extended » a été enregistré après une tournée triomphale du dernier projet scénique de The Amazing Keystone Big Band consacré à la musique du légendaire guitariste Django Reinhardt. Après une présentation en 2015 au Festival Django Reinhardt de Samois-sur-Seine (quoi de plus logique), le projet a tourné sur de nombreuses scènes. Le 06 juillet 2016, l’orchestre s’est produit au Théâtre Antique de « Jazz à Vienne », au cours d’une Soirée Hommage à Django mémorable avec des invités fameux parmi lesquels figuraient Stochelo Rosenberg (guitare) , Marion Badoï (accordéon) et James Carter (saxophones).

Sur l’album « Django Extended » quatre prestigieux invités apportent leur contribution, le violoniste Didier Lockwood, le guitariste Stochelo Rosenberg, l’accordéoniste Marian Badoï et le guitariste Thomas Dutronc. Le prodigieux Stochelo Rosenberg a le privilège d’ouvrir le disque sur le fameux thème Djangology

La direction du big band est toujours assurée par Bastien Ballaz (trombone), Jon Boutellier (saxophone), David Enhco (trompette) et Frédéric Nardin (piano). Leurs arrangements musicaux raffinés mettent en valeur la  musique de Django  L’oreille demeure captive tout au long des neuf titres de l’album parmi lesquels on retrouve les hits qui ont contribué à la gloire du guitariste manouche et sont entrés depuis dans la mémoire collective,  Djangology, Manoir de mes rêves, Tears, Nuages et Minor Swing. Sur ce dernier titre qui termine l’album, les quatre invités unissent leur talents et font swinguer comme jamais la musique de Django Reinhardt.

Outre la rêverie et la joie souvent présentes au cœur du répertoire de Django, l’album explore d’autres couleurs musicales comme la nostalgie de Troublant Bolero, l’étrangeté de Rythme Futur qui sied à la virtuosité de Didier Lockwood. L’orchestre donne la pleine mesure de son expression sur deux titres de Django moins connus du grand public, Anouman et Flèche d’Or où swing et modernité coexistent.

« Django Extended », les sonorités éclatantes et les couleurs rutilantes de The Amazing Keystone Big Band fournissent un écrin somptueux au répertoire de Django Reinhardt. La musique fait la part belle aux prestations éblouissantes des solistes invités. Les arrangements projettent la musique du guitariste dans une modernité qui sied au swing.

2020 Jazz sous le sapin#2&3… Oddjob

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2020, Jazz sous le sapin#1… Ibrahim Maalouf & « 40 Mélodies »

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Laurent de Wilde publie New Monk trio

Laurent de Wilde publie New Monk trio

Entre hier et aujourd’hui

Le 10 octobre, Thelonious Monk aurait eu 100 ans. Pour  marquer ce centenaire, le pianiste Laurent de Wilde publie New Monk trio. En trio acoustique, Laurent de Wilde explore la musique intemporelle de ce musicien révolutionnaire.

« New Monk trio » (Gazebo/L’Autre Distribution) est attendu pour le 20 octobre 2017. Pour son nouvel album dédié à la grande figure du jazz qu’est Thelonious Monk, Laurent de Wilde choisit de s’exprimer en trio acoustique. Il réunit autour de lui le contrebassiste Jérôme Regard et le batteur Donald Kontomanou avec lesquels il a récemment présenté « Ce que le Djazz fait à ma Djambe », un spectacle de lectures musicales autour de textes de Jacques Gamblin.

Sur ce nouvel opus le pianiste reprend quelques compositions de Monk qu’il arrange de manière très personnelle. Laurent de Wilde propose en effet une relecture singulière et contemporaine de certains titres du répertoire de celui à qui il a consacré en 1996 une biographie devenue depuis un ouvrage de référence en la matière, « Monk » (Éditions l’Arpenteur/Gallimard).

Certes, au fil de ses successives formations acoustiques et électroniques, de Wilde avait emprunté  quelques pièces au répertoire de Monk qu’il avait glissées dans les répertoires de ses groupes. ce fut le cas pour Off Minor et Jackie-ing en acoustique et Shuffle Boil et Epistrophy en électronique. Il aura donc fallu plus de vingt ans à Laurent de Wilde pour qu’il consacre un album entier à Thelonious « Sphere » Monk, cette figure tutélaire mythique qui l’inspire et le nourrit.

« New Monk trio » une relecture respectueuse mais point de revivalisme. Un hommage contemporain de Laurent de Wilde à Thelonious Monk conçu comme un opus transitionnel entre hier et aujourd’hui, entre le jazz révolutionnaire de Monk et le jazz contemporain de Laurent de Wilde. Du travail sérieux qui ne se prend pas au sérieux.

Pour « New Monk trio », Laurent de Wilde prend le parti de relire quelques titres de l’héritage de Monk, de les interpréter à sa manière en modifiant le tempo originel, en altérant les formes, en éclatant les harmonies, selon son humeur et son humour. Ainsi on re-découvre avec grand plaisir les versions des très connus Misterioso, ‘Round Midnight, Pannonica, Monk’s Mood que le trio revisite de belle manière. On apprécie l’écoute de Monk’s Mix qui réunit avec humour plusieurs mélodies sur un rythme de calypso. On se prend à siffler joyeusement avec le trio sur Friday The 13, le dernier titre de l’album.

Pourtant sur « New Monk trio », deux titres échappent au parti-pris du leader. Ainsi, Reflections est interprété fidèlement à son écriture d’origine. Par ailleurs, l’album compte une composition de Laurent de Wilde que ce dernier exécute en solo comme une révérence personnelle à Monk. Il s’agit de Tune for Monk qui rend hommage au style stride de Monk. On se souvient alors ce que Laurent de Wilde écrivait dans l’ouvrage « Monk » en disant que la main gauche de Monk représentait le jazz classique et la droite le jazz moderne. Par jazz classique, il faisait référence au style stride où la main gauche assurait à elle seule le rythme.

Avec « New Monk trio », Laurent de Wilde et son trio établissent clairement, pour ceux qui en auraient encore douté, la modernité encore très actuelle de la langue monkienne. Entre hier et aujourd’hui, au-delà des limites du temps, la musique de Monk demeure intemporelle et sa modernité résiste aux outrages qu’inflige souvent le temps aux œuvres du passé.

On écoute Laurent de Wilde jouer et parler de son projet …

2020 Jazz sous le sapin#2&3… Oddjob

2020 Jazz sous le sapin#2&3… Oddjob

Réunis autour du trompettiste Goran Kajfeš, les musiciens suédois du groupe Oddjob proposent du jazz pour petits et grands. Depuis ses débuts, ce collectif de musiciens suédois transforme en succès tout ce qu’il crée. En cette fin d’année 2020, le groupe de jazz accroche deux albums aux branches du sapin. « Jazzoo Vol. 1 & 2 », pour les plus jeunes et « Kong » pour tous les autres. De l’énergie et des ambiances multiformes. Du jazz scandinave qui groove.

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2020, Jazz sous le sapin#1… Ibrahim Maalouf & « 40 Mélodies »

2020, Jazz sous le sapin#1… Ibrahim Maalouf & « 40 Mélodies »

Enregistré durant le premier confinement « en un peu moins d’un mois » avec le guitariste François Delporte, l’album « 40 Mélodies » du trompettiste Ibrahim Maalouf possède les atouts requis pour se nicher sous le sapin de Noël 2021. La guitare et la trompette microtonale à quatre pistons, inventée par le père d’Ibrahim Maalouf, dialoguent au fil de 43 titres dont 3 inédits où le trompettiste revisite son répertoire. « 40 Mélodies » à écouter en toute intimité et à partager plus largement.

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LP3 45-Records, un nouvel label de Jazz est né

LP3 45-Records, un nouvel label de Jazz est né

Malgré la crise de l’industrie phonographique et la crise sanitaire, un nouvel label de Jazz est né… LP3 45-Records. Fruit de l’association de trois musiciens de jazz de renommée internationale Luigi Grasso, Yaron Herman, Laurent Courthaliac et du chef d’entreprise Peter Schnur, ce label fait sien le concept, « Less is More ». Il propose des albums vinyle 33 tours 3 titres enregistrés dans le lieu de vie des artistes. Les deux premiers sont annoncés pour le 18 décembre 2020, Kurt Rosenwinkel et René Urtreger.

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Clin d’œil au nouveau trio de Roberto Negro, Dadada & Saison 3

Clin d’œil au nouveau trio de Roberto Negro, Dadada & Saison 3

Libre abstraction et onirique promenade

Le nouveau trio de Roberto Negro, Dadada publie l’album « Saison 3 ». Un poète musical, un rêveur stellaire et un sculpteur sonore. Roberto Negro, Émile Parisien et Michele Rabbia. Piano, saxophone et percussions peignent des paysages musicaux stellaires. Éblouissante création.

Annoncé pour le 20 octobre 2017, « Saison 3 » (Label Bleu/L’Autre Distribution) se profile comme une construction à la fois musicale, picturale et dansante. On n’en attendait pas moins de ces facétieux musiciens que de nommer avec humour, « Saison 3 », la première série du nouveau trio de Roberto Negro, Dadada.

En fait, inutile de chercher à comprendre. Il convient juste de se laisser porter et d’écouter les douze pièces déclinées sur « Saison 3 ».

Le pianiste Roberto Negro, le saxophoniste Émile Parisien et le percussionniste Michele Rabbia dessinent des arabesques oniriques. Leur propos musical très libre navigue dans un espace où abstraction et précision se succèdent.

Roberto Negro a composé les douze épisodes de « Saison 3 » en référence au monde des Constellations de Juan Mirò, séries de toiles crées par le peintre et sculpteur espagnol. Loin des suites habituelles écrites par le pianiste, chacun des douze titres de l’album adopte plutôt le format de courtes chansons. A vrai dire, ce serait plutôt des historiettes dont les titres évoquent les noms de curieux personnages… Sangu, Gloria, Rudi, Sally Queen, Poucet, Nano que l’on suit jusque Behind The Scene, pour connaître la fin de l’histoire.

« Saison 3 », escapade musicale dans un pays imaginaire peuplé de sonorités stellaires, échappée libre en apesanteur, découverte de la vision musicale de trois sculpteurs de sons inspirés.

L’oreille musarde tout au long du chemin musical que tracent les trois complices de Dadada. Sur « Saison 3 » se succèdent des climats de rêveries, des éclats sonores incandescents, des cascades bruitistes éclatantes et des silences pointillistes. Après la surprise advient le plaisir. L’on se prend à prêter l’oreille plutôt trois fois qu’une à cet album atypique et addictif.

Sur « Saison 3 », Roberto Negro, Émile Parisien et Michele Rabbia croisent leurs vibrations en toute liberté et en parfaite osmose. De leurs échanges naît une onirique promenade musicale. Les trois musiciens proposent des tableaux où s’entrecroisent des effets électroniques subtils, des lignes mélodiques nocturnes et des sonorités stellaires.

2020 Jazz sous le sapin#2&3… Oddjob

2020 Jazz sous le sapin#2&3… Oddjob

Réunis autour du trompettiste Goran Kajfeš, les musiciens suédois du groupe Oddjob proposent du jazz pour petits et grands. Depuis ses débuts, ce collectif de musiciens suédois transforme en succès tout ce qu’il crée. En cette fin d’année 2020, le groupe de jazz accroche deux albums aux branches du sapin. « Jazzoo Vol. 1 & 2 », pour les plus jeunes et « Kong » pour tous les autres. De l’énergie et des ambiances multiformes. Du jazz scandinave qui groove.

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2020, Jazz sous le sapin#1… Ibrahim Maalouf & « 40 Mélodies »

2020, Jazz sous le sapin#1… Ibrahim Maalouf & « 40 Mélodies »

Enregistré durant le premier confinement « en un peu moins d’un mois » avec le guitariste François Delporte, l’album « 40 Mélodies » du trompettiste Ibrahim Maalouf possède les atouts requis pour se nicher sous le sapin de Noël 2021. La guitare et la trompette microtonale à quatre pistons, inventée par le père d’Ibrahim Maalouf, dialoguent au fil de 43 titres dont 3 inédits où le trompettiste revisite son répertoire. « 40 Mélodies » à écouter en toute intimité et à partager plus largement.

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LP3 45-Records, un nouvel label de Jazz est né

LP3 45-Records, un nouvel label de Jazz est né

Malgré la crise de l’industrie phonographique et la crise sanitaire, un nouvel label de Jazz est né… LP3 45-Records. Fruit de l’association de trois musiciens de jazz de renommée internationale Luigi Grasso, Yaron Herman, Laurent Courthaliac et du chef d’entreprise Peter Schnur, ce label fait sien le concept, « Less is More ». Il propose des albums vinyle 33 tours 3 titres enregistrés dans le lieu de vie des artistes. Les deux premiers sont annoncés pour le 18 décembre 2020, Kurt Rosenwinkel et René Urtreger.

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Lucky Peterson rend hommage à Jimmy Smith

Lucky Peterson rend hommage à Jimmy Smith

Un concentré de pulsion, de groove & d’énergie

Le 13 octobre 2017, Lucky Peterson sort « Tribute to Jimmy Smith ». Sur l’orgue Hammond B-3, le bluesman célèbre son mentor, l’organiste Jimmy Smith. Pulsation du jazz, groove du rhythm’n blues, énergie du rock. Un hommage enflammé et chaleureux.

Sur « Tribute to Jimmy Smith » (Jazz Village/Pias) Lucky Peterson rend hommage à Jimmy Smith. Le bluesman américain joue exclusivement de l’orgue Hammond B-3 et privilégie des morceaux instrumentaux, même si l’album compte malgré tout deux titres vocaux. Le disque a été enregistré à Paris en février 2016 et mixé en juin 2016 par Vincent Mahey au studio Sextan de Malakoff.

Lucky Peterson se produit en trio orgue/guitare/batterie et délaisse la guitare qu’il confie sur cet opus au remarquable Kelyn Crapp. La batterie est tenue par Herlin Riley, musicien de La Nouvelle-Orléans qui a joué avec Wynton Marsalis et que l’on a récemment écouté aux côtés du pianiste Ahmad Jamal.

Le casting de l’album ne s’arrête pas là puisque Lucky Peterson invite aussi le saxophoniste Archie Shepp qui intervient sur deux titres, au ténor et à la voix, le trompettiste français Nicolas Folmer sur le premier titre de l’album et le guitariste français Philippe Petrucciani, frère de Michel Petrucciani, sur le dernier morceau du disque.

Lucky Peterson rend hommage à Jimmy Smith qui fut un de ses professeurs d’orgue (avec Bill Doggett et Dr Lonnie Smith). Le bluesman de Buffalo à même eu l’occasion de jouer en duo sur scène avec Jimmy Smith, tous deux à l’orgue Hammond. On n’ose imaginer la teneur des jams ! C’est après avoir appris l’orgue que Lucky Peterson se met à la guitare.

Aujourd’hui son talent de guitariste et de chanteur sont largement reconnus mais à l’écoute de ce « Tribute to Jimmy Smith », on ne doute pas que cet album où il joue de l’orgue figure en bonne place dans la discographie du bluesman américain.

Douze ans après la disparition de Jimmy Smith, cet hommage à  tombe à pic. On se rappelle l’élégance et le swing inouï de ce musicien qui avait les faveurs du public et a fait les beaux jours du label Blue Note. On se souvient aussi de son plaisir évident à faire groover son instrument. Influencé par le gospel, le maître de l’orgue Hammond qu’était Jimmy Smith a régné avec brio sur le jazz imposant son swing, sa fougue mais aussi son propos sensible et profond. Le challenge n’est pas mince de reprendre le flambeau et c’est vraiment réussi.

« Tribute to Jimmy Smith », une belle réussite à l’énergie communicative. Un album teinté de blues. Du « jazz’n blues » comme on l’écoutait dans les années 60. L’orgue de Lucky Peterson swingue, groove et pulse. Une musique teintée de soul et de gospel. Un jazz mâtiné de rhythm’ blues.

L’album démarre avec l’énergique composition de Jimmy Forrest, Night Train dont se dégage une bel entrain. Jimmy Smith l’avait enregistré chez Verve en 1966 avec le guitariste Wes Montgomery. Dans la lignée du grand Wes, le guitariste Kelyn Crapp fait sonner ses cordes en rajoutant un petit soupçon de funk en plus. Le trompettiste Nicolas Folmer apporte une touche de brillance bienvenue et assure le contrat avec brio. Sur Blues for Wes, le dernier titre de l’album, Philippe Petrucciani honore aussi le guitariste Wes Montgomery.

L’interprétation que fait Lucky Peterson du grand standard de jazz, Misty, constitue un des moments les plus réussis de l’album. Son toucher bluesy est suivi d’un chorus de Kelyn Crapp qui laisse pantois. Sur les cordes la virtuosité du guitariste est mise au service de l’émotion. L’orgue répond avec délicatesse. Un moment de jazz où affleure la sensibilité.

Si l’album est à dominante instrumentale, Lucky  Peterson donne pourtant de la voix sur Singin’ this song 4 you, une relecture étonnante du A Song for You de Leon Russel. Pulsation soul, ambiance churchy et effluves funk tout à la fois.

La composition de Lucky Peterson, Jimmy Wants to Groove, résonne des feulements bluesy du saxophone d’Archie Shepp qu’encourage la voix de l’organiste. Le saxophoniste sort le grand jeu et de sa manière inimitable crie le blues tel un shouter inspiré. Les deux bluesmen dialoguent et l’émotion émerge.

« Tribute to Jimmy Smith », un concentré d’énergie et de bonne humeur. Lucky Peterson perpétue la mémoire d’un style et d’un homme. On se laisse gagner par la joie indéniable et le groove puissant qui se dégagent de la musique. Neuf titres à écouter sans modération.

 

Lucky Peterson présente son projet « Tribute to Jimmy Smith » au Duc des Lombards à Paris les 15 & 16 octobre 2017. C’est l’occasion où jamais d’écouter le bluesman à l’orgue. Il sera entouré de Kelyn Crapp (guitare), Nicolas Folmer (trompette) et Ahmad Compaoré (batterie).
2020 Jazz sous le sapin#2&3… Oddjob

2020 Jazz sous le sapin#2&3… Oddjob

Réunis autour du trompettiste Goran Kajfeš, les musiciens suédois du groupe Oddjob proposent du jazz pour petits et grands. Depuis ses débuts, ce collectif de musiciens suédois transforme en succès tout ce qu’il crée. En cette fin d’année 2020, le groupe de jazz accroche deux albums aux branches du sapin. « Jazzoo Vol. 1 & 2 », pour les plus jeunes et « Kong » pour tous les autres. De l’énergie et des ambiances multiformes. Du jazz scandinave qui groove.

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2020, Jazz sous le sapin#1… Ibrahim Maalouf & « 40 Mélodies »

2020, Jazz sous le sapin#1… Ibrahim Maalouf & « 40 Mélodies »

Enregistré durant le premier confinement « en un peu moins d’un mois » avec le guitariste François Delporte, l’album « 40 Mélodies » du trompettiste Ibrahim Maalouf possède les atouts requis pour se nicher sous le sapin de Noël 2021. La guitare et la trompette microtonale à quatre pistons, inventée par le père d’Ibrahim Maalouf, dialoguent au fil de 43 titres dont 3 inédits où le trompettiste revisite son répertoire. « 40 Mélodies » à écouter en toute intimité et à partager plus largement.

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LP3 45-Records, un nouvel label de Jazz est né

LP3 45-Records, un nouvel label de Jazz est né

Malgré la crise de l’industrie phonographique et la crise sanitaire, un nouvel label de Jazz est né… LP3 45-Records. Fruit de l’association de trois musiciens de jazz de renommée internationale Luigi Grasso, Yaron Herman, Laurent Courthaliac et du chef d’entreprise Peter Schnur, ce label fait sien le concept, « Less is More ». Il propose des albums vinyle 33 tours 3 titres enregistrés dans le lieu de vie des artistes. Les deux premiers sont annoncés pour le 18 décembre 2020, Kurt Rosenwinkel et René Urtreger.

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Octobre 2017, le Bémol 5 accueille Michel Fernandez

Octobre 2017, le Bémol 5 accueille Michel Fernandez

Deux concerts du Michel Fernandez 4tet

Les 18 et 19 octobre 2017, le Bémol 5 accueille Michel Fernandez en quartet. Après la sortie de l’album « Brazza Cry », c’est l’occasion ou jamais de découvrir sur scène le nouveau projet du saxophoniste. Du jazz libre et énergique.

En automne, les feuilles tombent mais les concerts continuent de fleurir au Bémol 5. Après septembre marqué par les deux concerts du pianiste René Urtreger qui ont comblé le public présent, la programmation d’octobre 2017 réserve son lot de surprises et de réjouissances. Les propositions se diversifient et les styles musicaux variés devraient plaire à des publics tout aussi divers.

Ibra Galissa (kora) et Marc Liebeskind (guitare) avec leur quartet « Talking Strings » (11 octobre), le batteur Bernard Doussin qui se produit en quartet avec Jean-Louis Almosnino, Alexis Requet et Stéphane Rivero (13 & 14 octobre), le chanteur Rafa Caballero et son projet « Trafalgar en acoustique » (20 & 21 octobre), le « Bounce Trio » de Matthieu Marthouret (25 & 26 octobre), le quartet de la saxophoniste Nora Kamm (27 & 28 octobre). On note avec intérêt que la « jam session friends and neighbors » du 20 octobre est animée par le batteur Stéphane Foucher, le contrebassiste Christophe Lincontang et le pianiste Ludovic Yapoudjian.

Les 18 & 19 octobre 2017 le Bémol 5 accueille Michel Fernandez en quartet. Ces deux concerts s’inscrivent dans le cadre de la tournée de lancement de l’album « Brazza Cry » (Disques Futura et Marges). Sur les sept plages de l’opus, lamentation et allégresse se côtoient pour le meilleur. Cet opus enthousiasmant dégage une énergie communicative qui sied aux prestations live.

Le saxophoniste (ténor & soprano) Michel Fernandez se produit avec son nouveau groupe constitué du pianiste Joël Sicard, du contrebassiste François Gallix et du batteur Nicolas Serret. Pour précision la soirée du jeudi 19 octobre 2017 est suivie de la fameuse jam session du jeudi institutionnalisée par le Bémol 5.

Attaché à ses racines, les musiques libertaires des années 60/70, free-jazz et Afro-Beat, le saxophoniste Michel Fernandez propose son nouveau projet qui navigue entre jazz modal et musiques du Sud. Les quatre compères livrent une musique ancrée dans le free-jazz et l’Afro-Beat qui se projette dans un avenir prometteur et plein d’allégresse. Au répertoire, compositions originales et reprises de thèmes. Que du bonheur à la clef, avec ou sans bémols !

Sans aucun doute le live sied à la musique du Michel Fernandez Quartet. Rendez-vous donc les 18 ou 19 octobre 2017 au Bémol 5.  C’est l’occasion ou jamais d’écouter (ou ré-écouter) un jazz libre et énergique qui navigue entre lamentation et spiritualité, entre incandescence et incantation. A ne rater sous aucun prétexte !

2020 Jazz sous le sapin#2&3… Oddjob

2020 Jazz sous le sapin#2&3… Oddjob

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2020, Jazz sous le sapin#1… Ibrahim Maalouf & « 40 Mélodies »

2020, Jazz sous le sapin#1… Ibrahim Maalouf & « 40 Mélodies »

Enregistré durant le premier confinement « en un peu moins d’un mois » avec le guitariste François Delporte, l’album « 40 Mélodies » du trompettiste Ibrahim Maalouf possède les atouts requis pour se nicher sous le sapin de Noël 2021. La guitare et la trompette microtonale à quatre pistons, inventée par le père d’Ibrahim Maalouf, dialoguent au fil de 43 titres dont 3 inédits où le trompettiste revisite son répertoire. « 40 Mélodies » à écouter en toute intimité et à partager plus largement.

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LP3 45-Records, un nouvel label de Jazz est né

LP3 45-Records, un nouvel label de Jazz est né

Malgré la crise de l’industrie phonographique et la crise sanitaire, un nouvel label de Jazz est né… LP3 45-Records. Fruit de l’association de trois musiciens de jazz de renommée internationale Luigi Grasso, Yaron Herman, Laurent Courthaliac et du chef d’entreprise Peter Schnur, ce label fait sien le concept, « Less is More ». Il propose des albums vinyle 33 tours 3 titres enregistrés dans le lieu de vie des artistes. Les deux premiers sont annoncés pour le 18 décembre 2020, Kurt Rosenwinkel et René Urtreger.

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Label ECM-Focus10-octobre 2017 – Anouar Brahem

Label ECM-Focus10-octobre 2017 – Anouar Brahem

Sur les territoires du jazz

« Label ECM-Focus10 » propose de découvrir « Blue Maqams », le dernier album enregistré par Anouar Brahem. Annoncé pour le 13 octobre 2017, cet opus s’inscrit tout à fait dans l’identité du label ECM et célèbre les 60 ans du oudiste. Aux croisées de l’Orient et de l’Occident.

« Blue Maqams » paraît le 13 octobre 2017, trois ans après le double album « Souvenance » où Anouar Brahem avait enregistré avec François Couturier et un orchestre de cordes. On se souvient aussi des deux merveilleux opus sortis chez ECM en 2002, « Le pas du chat noir » et « Le voyage de Sahar » en 2006 en trio avec le pianiste François Couturier et l’accordéoniste Jean-Louis Matinier.

Avec ce nouveau projet, Anouar Brahem a souhaité jouer de nouveau avec un piano mais pour renforcer le processus créatif, il entre en rupture avec ses habitudes. Ainsi, malgré la très grande complicité qui le lie avec le pianiste François Couturier avec qui il joue depuis 32 ans, il choisit de ne pas se tourner vers lui. Après avoir décidé d’enregistrer avec une véritable section rythmique de jazz, il sollicite sans hésiter le contrebassiste avec lequel il entretenait le désir de jouer de nouveau, Dave Holland. En effet, les deux musiciens ont déjà enregistré l’album « Thimar » en trio avec John Surman sorti en 1998 chez ECM.

En ce qui concerne le batteur, Anouar Brahem porte son choix sur le phénoménal Jack DeJohnette dont les qualités de rythmicien se doublent d’une grande subtilité. Grâce au producteur du label Manfred Eicher il découvre le pianiste britannique Django Bates qu’il décide d’associer à son projet.

« Blue Maqam », célèbre l’histoire d’amour d’Anouar Brahem avec le jazz, cette forme musicale majeure du XXème siècle. Il partage avec cet art une « communauté d’esprit ». Il en apprécie l’ouverture vers les cultures du monde. Le projet laisse donc de l’espace à la liberté d’interprétation via l’improvisation, une des caractéristiques du jazz, mais conserve une fidélité à la partition à laquelle le leader est très attaché comme garant de son identité musicale profondément ancrée dans la tradition arabe.

Ainsi, pour répondre à la conception d’Anouar Brahem, les musiciens interprètent des passages très écrits même si existent aussi des espaces d’improvisation. Pour conserver le caractère identitaire de sa musique Anouar Brahem a en effet tenu à ce que l’espace de liberté que dessine l’improvisation soit déterminé et limité. Cette conception de la musique a été questionnée par les musiciens issus du jazz et habitués à plus de liberté formelle.

La présence de Manfred Eicher a contribué à rendre les échanges sereins entre les musiciens et encore une fois son implication et son écoute ont permis d’éclairer les choix d’enregistrement. Derrière la console de son, le producteur avec qui Anouar Brahem est très complice, choisit « les prises les plus éclairées » et participe ainsi à « faire ressortir les qualités de la musique ». Encore une fois Manfred Eicher contribue à l’identité de la musique qui elle-même participe à celle du label ECM.

Le titre de l’album évoque les Maqams qui se réfèrent au système modal de la musique arabe traditionnelle. Les « maqams bleus »  font écho au « Kind of Blue » de Miles Davis qui en 1959  explorait la modalité. Pour avoir travaillé avec Miles Davis, Jack DeJohnette et Dave Holland présentent le profil idéal pour explorer le nouveau territoire qu’Anour Brahem a souhaité fouler. Dans l’album « Blue Maqams, » Anouar Brahem a intégré de véritable taxims (forme traditionnelle de solo improvisé) qui coexistent avec les improvisations du trio jazz.

Anouar Brahem, ce grand maître de l’oud qui a intégré le label ECM depuis 1989 et enregistré pour la première fois avec un musicien de jazz en 1992 (Jan Garbarek), continue à écrire son histoire avec le label ECM avec ce nouveau « Blue Maqams ». Anouar Brahem a composé la plupart des pièces de ce nouvel album entre 2011 et 2017 et a repris deux compositions de 1990, Bahia et Bom Dia Rio.

« Blue Maqams », la sérénité de l’oud inspire la contrebasse de Dave Holland dont le jeu précis et grave ne manque pas de rondeur. La souplesse de ses chorus et la chaleur de ses accompagnements tranchent avec le chant poétique et épuré de l’oud. On apprécie l’inventivité de Django Bates, son phrasé virtuose et son toucher subtil. Jack DeJohnette développe de bout en bout son jeu tout en finesse et en subtilité.

Sur Blue Maqams, on imagine le batteur figé dans l’écoute des interventions de l’oud et reprenant sa gestuelle pour mieux soutenir la musique du soliste. Le duo piano/oud de La Passante met en évidence l’entente des deux instruments qui dialoguent en parfaire symbiose. Bom Dia Rio résonne de la chaleureuse dynamique qu’impulse la contrebasse. La musique s’octroie alors un détour plus affirmé du côté du jazz. Piano et oud cheminent sur Persepolis’s Mirage qui fait se confronter un oud au chant très oriental à un piano lyrique qui émarge très clairement dans le territoire du jazz.

Enregistré aux studios Avatar de New-York sous la direction artistique du producteur Manfred Eicher, « Blue Maqams » s’inscrit au cœur même de l’esthétique du label ECM. Pour visionner un extrait, voir ici.

« Blue Maqams » trouve le bon équilibre entre rêve et introspection,, entre la magie orientale des maqams et l’esthétique lyrico-dynamique du jazz occidental. Le chant sobre et épuré de l’oud accueille la chaleur d’un jazz nuancé. Poétique et délicat, soigné et sans excès, l’album enchante.

A bientôt pour explorer d’autres enregistrements du Label ECM dans un futur billet « Label ECM-Focus11 »

2020 Jazz sous le sapin#2&3… Oddjob

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