Simon Martineau annonce la sortie de « ONE. »

Simon Martineau annonce la sortie de « ONE. »

Four … for « ONE. » !

Le guitariste Simon Martineau annonce la sortie de « ONE. », son premier album en tant que leader. L’écoute du disque permet de capter d’emblée la dimension groupale d’une musique qui séduit par sa fraîcheur et sa cohérence.

Couverture de l'album "One." de Simon MartineauAnnoncée pour le 16 mars 2018, la sortie de « ONE. » (WeSeeMusicRecords/Absilone/Socadisc) s’inscrit parmi les albums réjouissants de ce début d’année. Autour de lui, le guitariste Simon Martineau rassemble le saxophoniste Robin Nicaise, le contrebassiste Blaise Chevallier et le batteur Fred Pasqua.

Le quartet propose une musique dont la construction soignée privilégie la dimension collective à l’expression individuelle. Four for « ONE. » !

Composé de pièces originales le répertoire de « ONE. » fait alterner les écritures fort complémentaires de Simon Martineau et Robin Nicaise. De courtes pièces au climat impressionniste sont insérées après des duos de titres plus denses. Ces interludes écrits par le leader ménagent des respirations bienvenues et permettent de l’écouter en trio guitare/contrebasse/batterie.

Jamais démonstratifs, les musiciens pourtant virtuoses soignent leur sonorité et leur expression. Le duo guitare/saxophone ténor met en avant les lignes mélodiques, tant lors de l’exposition des thèmes que durant les chorus. Les deux solistes font preuve d’une élégance extrême et d’une grande complicité. La guitare phrase tel un instrument à vent et bannit les notes superflues. Ses accords lumineux soutiennent les phrases aériennes du saxophone. La section rythmique pleine d’énergie fait preuve d’une flexibilité qui favorise la liberté des solistes.

L’album ouvre de manière plutôt tonique et propulse le quartet en orbite avec Phobos. Il se termine avec Duke, The Great, une ballade suave où le chorus du contrebassiste fait le pont entre les improvisations lyriques mais néanmoins concises des deux solistes. Comme un baiser adressé en prélude à une lady sophistiquée, le morceau évoque les climats harmoniques du grand Duke Ellington auquel indubitablement il rend hommage.

Le grain du ténor se pare de velours sur la tendre ballade Felix déclinée telle une berceuse à laquelle la guitare apporte lumière et tendresse. Tarot se joue à quatre sur un rythme ternaire. Chaque soliste abat son jeu avec ardeur avec le soutien efficace de la section rythmique. Actual Game entraine le quartet dans un univers plus rythmique et plus volubile. 

Poison cache son jeu. Après une introduction au calme trompeur le quartet se fait plus incisif. Si le langage des deux solistes demeure concis, il n’est est pas moins dense et permet au saxophone de donner libre cours à des envolées débridées. Sur un rythme soutenu Like fat Cats est l’occasion pour la guitariste de s’exprimer avec brio et élégance sans sacrifier la précision et le détaché de ses notes. 

La construction soignée de « ONE. » est servie par l’écriture fort inspirée de Simon Martineau et Robin Nicaise. Le quartet développe un sens aigu de la mise en place et de l’interactivité. On est saisi par la fluidité, l’aisance, la précision et l’esthétique de l’expression des solistes. Annonciateur du printemps qui suit de quatre jours sa sortie, l’album « ONE. » souffle une énergie lumineuse.

 

Pour écouter live le répertoire de l’album « ONE. » deux dates se profilent. Rendez-vous avec Simon Martineau (guitare), Robin Nicaise (saxophone), Blaise Chevallier (contrebasse) et Fred Pasqua (baterie) le 31 mars 2018 à 21h à l’Osons Jazz Club et  le 05 avril 2018 à 20h30 au Sunset à Paris. Plus d’informations sur les concerts de Simon Martineau ICI.
Clin d’œil à Isfar Sarabski & « Planet »

Clin d’œil à Isfar Sarabski & « Planet »

Le pianiste, compositeur et arrangeur, Isfar Sarabski présente son album « Planet ». A la tête d’un trio piano-basse-batterie, le musicien virtuose s’entoure aussi sur certains titres d’un orchestre à cordes. Il propose une musique qui crée des ponts entre jazz, mugham et musique classique. Quelques moments chargés d’émotion parsèment cet album détonnant d’énergie.

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« Bigre ! » & Célia Kameni… Nos Fontaines de Trevi

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L’aventure musicale de « Bigre ! » et Célia Kaméni se poursuit avec « Nos Fontaines de Trevi » en direction de l’Italie. Le big band et la chanteuse invitent à une escapade romaine vers le soleil. On fait le plein d’énergie et on se prépare à jeter une pièce dans la fontaine. ça fonctionne… la lumière … c’est la vie !

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Avishai Cohen dévoile « Two Roses »

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Sur « Two Roses », le contrebassiste Avishai Cohen livre un nouvel album. Entouré de son trio jazz et de l’Orchestre Symphonique de Göteborg dirigé par Alexander Hanson, le musicien fusionne jazz et musique symphonique. La puissance orchestrale enrichit la palette de couleurs de ses compositions. Tel un citoyen du monde, le leader réalise avec ce disque le projet d’une vie et célèbre celle qu’il envisage comme sa véritable patrie, la Musique.

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Auditorium de Lyon – Roberto Fonseca Quartet

Auditorium de Lyon – Roberto Fonseca Quartet

Roberto Fonseca avec un trio latin et les cordes de l’ONL

Le lundi 26 mars 2018 à 20h, l’Auditorium de Lyon accueille le Roberto Fonseca Quartet. La venue du pianiste cubain avec un trio 100% latino et la participation des cordes de l’ONL laisse augurer de beaux moments musicaux.

Après la splendide prestation de Chick Corea et Steve Gadd, la Saison 2017/18 de la programmation « Jazz, Rock & Chanson Française » de l’Auditorium de Lyon se poursuit. Le quatrième concert jazz laisse augurer une tonalité latine.

Ce sont en effet des musiciens cubains qui sont annoncés à 20h le lundi 26 mars 2018 sur la scène de la grande salle avec la venue du Roberto Fonseca Quartet. Présenté en coproduction par l’Auditorium de Lyon et « Jazz à Vienne », le concert propose aux spectateurs d’écouter le pianiste Robert Fonseca entouré du bassiste Yandy Martínez Rodríguez, du percussionniste Adel González et du batteur Ramsés Rodríguez « Dynamite » avec pour certains morceaux, la participation des cordes de l’ONL.

Roberto Fonseca au estival "Jazz à Vienne" le 07/07/2017Ce prodige des claviers qu’est devenu le pianiste cubain Roberto Fonseca a d’abord découvert la batterie avant d’apprendre le piano. Il est apparu sur scène à l’âge de 15 ans au Festival International de la Havane. Il a étudié au Havana’s Superior Institut of Art avant de sortir son premier album « Tiene que ve » en 1999. Il a assuré le remplacement de Rubén Gonzalez au sein du Buena Vista Social Club avant d’accompagner Ibrahim Ferrer lors d’une grande tournée mondiale.

Il a ensuite mis son talent au service de la chanteuse Omara Portuando. A l’occasion il a jeté des ponts entre Cuba et l’Afrique aux côtés de la chanteuse malienne Fatoumata Diawara avec un répertoire que l’on peut retrouver sur l’album « At Home » (Montuno/Jazz Village), enregistré live au Festival de Jazz de Marciac.

Couverture de l'album "ABUC" du pianiste Roberto FonsecaEn novembre 2016, le pianiste cubain Roberto Fonseca a sorti « ABUC », son huitième album chez Impulse!, où les rythmes et les sons vibrent d’énergie et de chaleur. L’acronyme ABUC inverse les lettres de Cuba et l’album déroule les musiques de l’île, depuis celles des années 40 jusqu’à celles d’aujourd’hui où l’électronique a sa part. Le répertoire télescope avec brio les couleurs musicales de son île, celles d’hier et d’aujourd’hui. Un concentré de la tradition cubaine stimulé par la modernité de ce pianiste hors pair.

On a pu apprécier le répertoire de l’album live, lors de sa venue le 07 juillet 2017 pour la soirée « Cuba » du festival « Jazz à Vienne ». A cette occasion il a littéralement fait voyager les festivaliers au rythme des musiques de son île natale. les adeptes de la liesse populaire y ont trouvé leur compte mais les amoureux de la musicalité aussi. En effet, Roberto Fonseca est homme de nuance et maîtrise tout autant contradanzamambo, cha-cha-cha, danzon et boléro.

La soirée du 26 mars 2018 à l’Auditorium de Lyon promet de belles couleurs  et d’émotions musicales avec Roberto versus romantique et Fonseca versus énergique. En effet, outre les morceaux toniques et chaleureux qui incitent à la danse, il est probable que Roberto Fonseca interprète avec les cordes de l’ONL des contredanses cubaines et des boleros qu’il affectionne particulièrement et dont le répertoire cubain recèle de nombreuses pépites. Peut-être réservera-t-il d’ailleurs au public la primeur de quelques boleros qu’il a composés avec sa mère et envisage d’enregistrer. On s’en réjouit d’avance.

Clin d’œil à Isfar Sarabski & « Planet »

Clin d’œil à Isfar Sarabski & « Planet »

Le pianiste, compositeur et arrangeur, Isfar Sarabski présente son album « Planet ». A la tête d’un trio piano-basse-batterie, le musicien virtuose s’entoure aussi sur certains titres d’un orchestre à cordes. Il propose une musique qui crée des ponts entre jazz, mugham et musique classique. Quelques moments chargés d’émotion parsèment cet album détonnant d’énergie.

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« Bigre ! » & Célia Kameni… Nos Fontaines de Trevi

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Avishai Cohen dévoile « Two Roses »

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Criolo sort « Espiral de Ilusao », un album 100% samba

Criolo sort « Espiral de Ilusao », un album 100% samba

Samba  & Hip Hop… même combat !

Figure incontournable du hip-hop underground pauliste, Criolo, surprend. Le 09 mars 2018 il sort en France son nouvel album « Espiral de Ilusão »… un opus garanti 100% samba ! Le Brésil compte un sambiste de plus et pas le moindre.

Couverture de l'album "Espiral de Ilusao" de CrioloCriolo est la révélation brésilienne de ces dernières années et « sans doute la plus importante figure de la musique actuelle au Brésil » selon Caetano Veloso. Depuis plus de vingt ans il a en effet imposé son flow dans le monde du hip hop brésilien et bien au-delà, 

Aujourd’hui il vient là où on ne l’attend pas, avec « Espiral de Ilusão » (Sterns Musi /Pias), un album de samba annoncé en France pour le 09 mars 2018.

Originaire de Grajaú, quartier périphérique et très populaire de la Zona Sul de São-Paulo, Criolo a aujourd’hui une quarantaine d’années. De son vrai nom Kleber Gomes, il a passé les cinq premières années de sa vie dans cette favela, s’y est forgé une forte identité et a trouvé le terreau de son engagement.

En 2006, le rappeur désormais connu pour l’éloquence de sa critique sociale, sort un premier album, réédité en 2016, « Ainda Há Tempo » puis « Nó na Orelha » en 2011 et « Convoque Seu Buda » en 2014 pour lesquels il remporte plus de quinze prix au Brésil. Aujourd’hui Criolo surprend et réalise « « Espiral de Ilusão », un album de samba dont il dit avoir rêvé depuis fort longtemps. Pour le chanteur un point commun existe entre le rap et la samba, le chanteur le revendique et met en application…

« La force de la musique, la force des instruments, la force du texte »

Par exemple sur « Espiral de Ilusão » le titre Menino Mima dénonce l’indifférence dont les personnes font preuve vis à vis des enfants dans la détresse. Criolo chante sa colère avec force : « non je n’accepte pas cette indiscipline / je crois que tu ne m’as pas compris / mes garçons sont devenus ce que vous en avez fait / en résistance au monde que Dieu nous a donné »

Au Brésil, chacun possède une histoire particulière vis à vis de la samba. Pour Criolo, elle le renvoie aux instants les plus chaleureux de sa jeunesse : les chansons fredonnées par sa mère qui avaient fait naître chez lui le désir profond de chanter, de l’imiter, d’enregistrer un disque. « En 1982, alors que je voulais imiter ma mère en train de chanter, ma mère imitait sa mère à elle. Et ma mère est née en 1950, alors j’imagine que ce qu’elle me chantonnait en 1985, étaient des chansons qu’elle-même avait entendues en 1960. Tout commence de là. »

La samba, style musical iconique qui symbolise le Brésil, occupe une place sacrée dans le cœur des Brésiliens. Comme dit Criolo : « La samba c’est pas quand tu le veux, pas à l’heure où tu le veux. C’est quand ton cœur y est préparé ». Lorsque le moment est venu pour Criolo, « … Ça n’a pas été organisé, monté de toutes pièces, ça a simplement embarqué tout le monde, et les personnes l’ont grandement respecté. »

Autour de lui Criolo a rassemblé Gian Correa (guitare 7 cordes), Ricardo Rabelo (cavaco), Ed Trombone (trombone), Fernando Bastos (saxophone alto, ténor, soprano, flûte), les percussionnistes Mauricio Badé, Guto Bocão et Alemão, sans oublier les chœurs de femmes et d’hommes.

Pour illustrer la pochette de son album Criolo se tourne vers le graphiste Elifas Andreato, grand représentant de la culture nationale dans le domaine du dessin et de l’illustration. Il a précédemment développé quelques-unes des pochettes d’album les plus célèbres de la musique populaire brésilienne comme Chico Buarque, Elis Regina, Adoniran, Barbosa, Paulinho Da Viola et Martinho Da Vila.

Tout on long des plages, on tombe sous le charme des titres tous écrits par Criolo sauf Filha Do Maneco coécrit avec Ricardo Rabelo et Jefferson Santiago et Hora Da Decisão composée par Ricardo Rabelo et Dito Silva. De La Vem Voce, qui ouvre l’album à Cria de Favela qui le termine, les titres disent la vision du chanteur sur le Brésil d’aujourd’hui.

Ainsi, avec « Espiral de Ilusão », la voix chaude de Criolo se met avec humilité au service d’une musique qui depuis des générations pénètre l’âme et le corps de toutes celles et ceux qui aiment la musique brésilienne, la samba.

Clin d’œil à Isfar Sarabski & « Planet »

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« Bigre ! » & Célia Kameni… Nos Fontaines de Trevi

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Avishai Cohen dévoile « Two Roses »

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Sur « Two Roses », le contrebassiste Avishai Cohen livre un nouvel album. Entouré de son trio jazz et de l’Orchestre Symphonique de Göteborg dirigé par Alexander Hanson, le musicien fusionne jazz et musique symphonique. La puissance orchestrale enrichit la palette de couleurs de ses compositions. Tel un citoyen du monde, le leader réalise avec ce disque le projet d’une vie et célèbre celle qu’il envisage comme sa véritable patrie, la Musique.

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Jacky Molard Quartet présente « Mycelium »

Jacky Molard Quartet présente « Mycelium »

Un jazz insolite, inclassable et réjouissant

Le quartet du violoniste breton Jacky Molard sort un nouvel album « Mycelium » où le groupe s’étoffe de cinq invités. Nouvelles écritures et influences multiples contribuent à renouveler les sonorités. La musique s’achemine vers un ailleurs ressourcé. L’altérité fait lien et engendre une nouvelle singularité réjouissante et inclassable.

Violoniste, arrangeur et producteur artistique Jacky Molard a participé à de nombreuses aventures musicales qui ont marqué l’histoire de la musique bretonne de ces trente dernières années. En 2006, il crée avec Erik Marchand et Bertrand Dupont le Label Innacor et la même un quartet avec Hélène Labarrière (contrebasse), Yannick Jory (saxophones) et Janick Martin (accordéon).

Pour son nouvel album, « Mycelium » (Innacor Records/ L’Autre Distribution) attendu pour le 03 mars 2018, le Jacky Mollard Quartet invite donc cinq artistest, François Corneloup (saxophone baryton) émérite improvisateur, Albert Marcoeur (voix et percussions) à l’écriture exceptionnelle, Christophe Marguet (batterie) dont le sens rythmique se double d’une sensibilité extrême, Serge Teyssot-Gay (guitare) habitué aux collaborations multiformes et Jean-Michel Veillon (flûtes), une référence sur son instrument.

Avec trois albums en dix ans, le Jacky Molard Quartet a forgé son identité. Cette entité singulière résulte du mariage du violon du leader avec les timbres des saxophones, les sonorités d’un accordéon diatonique harmoniste et le groove puissant de la contrebasse. Ce quartet produit une ligne de basse continue qui évoque une respiration incessante. Un quartet au son unique qui mêle avec une énergie inépuisable, musiques traditionnelles, musiques du monde, jazz et improvisations.

« On ne voit pas le mycélium, mais il est là, réseau de vie infini, enchevêtré dans les racines des arbres, en bonne intelligence. En ces temps devenus inhumains, nous ne pouvons que nous rapprocher, être ensemble pour créer. Indispensable. » Jacky Molard

Lui-même inspiré par les musiques celtes et celles des Balkans, Jacky Molard est homme de rapprochement. Il conçoit aisément d’introduire au sein du quartet de nouvelles influences et de renouveler les écritures pour créer une nouvelle musique née de ces rapprochements. D’ailleurs le quartet a déjà élargi sa palette sonore après s’être frotté aux musiques africaines en 2009 en côtoyant le trio de Foune Diarra.

On voyage en musique au fil des sept plages de « Mycelium ». Des échos des musiques celtes résonnent dans Bolom alors que l’Andalousie habite Adjihina. Le Maghreb influence Jabiru et les Balkans s’aventurent sur la pointe des pieds. Partout le jazz pointe son nez. Les impros éclaboussent, les instruments dialoguent et la voix d’Albert Marcœur dénonce violence, pollution et décadence avant de faire ses recommandations sur l’ironique Précautions d’usage.

Au centre de l’album, Triangle, une composition du violoniste qui prend la guitare et réunit l’ensemble des protagonistes de l’album. Le morceau déborde d’énergie et conforte la vision de Jacky Mollard. qui prône le rapprochement pour plus de création.

On se laisse entraîner sans même s’en rendre compte dans le tourbillon de l’album « Mycelium ». Le quartet accueille de nouveaux univers pour mieux se ressourcer. Il s’électrise avec une guitare insolente, gagne en puissance avec un baryton pêchu, invite un poète percussionniste et une flute en bois. Les timbres des instruments et la voix se marient pour le meilleur. Ces nouveaux rapprochements instrumentaux contribuent à créer un univers fascinant que de nouvelles écritures enrichissent. La musique réjouie gagne en nuances, en force et en couleurs.

 

Pour plonger live dans l’univers de « Myscelium », rendez-vous avec Jacky Molard Quartet le 17 avril 2018 à 19h30 à Paris au Café de la Danse. C’est l’occasion où jamais de retrouver Hélène Labarrière (contrebasse), Yannick Jory (saxophones) et Janick Martin (accordéon) avec leurs invités François Corneloup (saxophone baryton), Albert Marcoeur, Christophe Marguet et Jean-Michel Veillon (flûtes). Et ICI pour d’autres dates et plus d’infos.
Clin d’œil à Isfar Sarabski & « Planet »

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« Bigre ! » & Célia Kameni… Nos Fontaines de Trevi

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Avishai Cohen dévoile « Two Roses »

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Sylvain Daniel dévoile « Palimpseste »

Sylvain Daniel dévoile « Palimpseste »

Voyage imaginaire dans les ruines de Détroit

Très influencé par l’électro, la pop et le hip-hop, l’actuel bassiste de l’ONJ, Sylvain Daniel, présente son premier album « Palimpseste - Voyage imaginaire dans les ruines de Détroit ». Au fil du voyage, le répertoire révèle les styles musicaux propres à la cité. Un disque aux couleurs urbaines confondantes de force et de fragilité à la fois.

L’écoute de « Palimpseste » (ONJ Records/L’Autre Distribution) dont la sortie est annoncée pour le 02 mars 2018, permet de saisir l’essence musicale de la ville de Détroit à travers les différents styles qui l’ont fondée, des années 60 aux années 2000. Le répertoire de l’album propose un « Voyage dans les ruines de détroit », lequel résulte du travail de Sylvain Daniel qui, tel un paléographe gratte les couches recouvrant les anciens parchemins, a exploré les murs abandonnés à la recherche de la mémoire des musiques inscrites dans ces ruines

Sylvain Daniel n’est pourtant jamais allé à Détroit mais il transporte l’auditeur dans un Détroit imaginaire à travers les timbres, les rythmes, et les grooves qui habitent les onze plages de « Palimpseste ». Inspiré par les photos de Romain Meffre et Yves Marchand tirées du livre « Ruins of Detroit », le bassiste imagine un voyage musical fascinant qui vibre des sons de cette « Motor City » sinistrée et figée dans un lointain âge d’or. Une musique singulière et urbaine.

Sylvain Daniel se dit influencé par toutes les musiques qui ont résonné à Détroit, de la soul de la Motown au hip hop de Jay Dee en passant par l’électro minimaliste de Juan Atkins. Au printemps 2016 le bassiste a proposé un spectacle mêlant images, traitement numérique et musique live, version  scéniquedu projet Couvertre de l'album "Palimpseste" de Sylvain Daniel « Palimpseste » dont  le répertoire est majoritairement à porter au crédit du bassiste.

Pour produire l’album « Palimpseste », Sylvain Daniel s’est entouré d’artistes actifs de la scène indépendante rock et électro, l’ingénieur du son et producteur Frédéric Soulard et le saxophoniste Laurent Bardainne (Limousine, Poni Hoax, Rigolus) et de deux musiciens au profil tout terrain Manuel Peskine (piano et Fender Rhodes) et Mathieu Penot à la batterie.

Résolument électrique, l’album enregistré par Frédérix Soulard en février 2017 aux MidLive Studios, résonne du son des instruments trafiqués, des traitements sonores radicaux dès la prise de son. En décembre 2017 il a été mixé par Sylvain Daniel et Romain Clisson (Durango Studio) et mastérisé par Rémi Salvador (Climax Mastering). Le dispositif ONJ Fabric accompagne le bassiste tout au long des étapes de son projet « Palimpseste ».

Les plages font se succéder des timbres et grooves accidentés sur Game On et Hôtel Fantastic, des sonorités sombres et répétitives qui habitent Psychofact ou FisherBody Party, des ballades spirituelles enregistrées dans l’esprit de la Motown dont témoigne Les Colchiques et School Song et des moments de douce rêverie sur Vanity BallRoom et Recueillement.

Au fil des plages de « Palimpseste » on ressent la fureur et l’énergie de l’univers robotisé qui a régné dans cette cité où l’industrie automobile vécut en reine. Pourtant on capte des havres de respiration comme des rêveries salutaires dans cet univers bigrement urbain. La force saisissante de la musique transporte dans des univers musicaux redevables aux différents styles qui l’ont habitée. Un hommage confondant de créativité qui rend hommage aux différents symboles de la ville, véritable berceau de nombreux courants musicaux.

 

Pour écouter le répertoire de « Palimpseste » et vibrer au gré du road-trip chimérique du bassiste de l’ONJ, Daniel Sylvain, en concert, rendez-vous le 03 avril à 20h30 à la Marbrerie à Montreuil dans le cadre du Festival Banlieues Bleues. Une soirée avec un double plateau qui permet d’écouter le DJ Theo Parrish, pilier de la deep house « made in Detroit ». De belles heures musicales en perspective !
Clin d’œil à Isfar Sarabski & « Planet »

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Hugh Coltman revient avec « Who’s Happy ? »

Hugh Coltman revient avec « Who’s Happy ? »

Voyage musical & Question existentielle

Après sa nomination comme « Voix de l’Année » aux Victoires du Jazz 2017 suite à « Shadows » enregistré en hommage à Nat King Cole, Hugh Coltman revient avec « Who’s Happy ? », son nouvel album enregistré à la Nouvelle-Orléans. Un voyage musical au terme duquel le chanteur pose une question existentielle.

Couverture de l'album "Who' Happy ?"Le 02 mars 2018, Hugh Coltman revient dans le feu de l’actualité discographique avec son nouvel opus « Who’s Happy? » (Okeh/Sony Music). C’est à la Nouvelle-Orléans qu’il a enregistré de nouvelles compositions avec ses compagnons de route, un brass-band de la ville louisianaise et le guitariste Freddy Koella, co-réalisateur de l’album

Après avoir chanté le blues en Angleterre pendant 8 ans (de 1991 à 1999) avec The Hoax (blues rock british), puis participé aux tournées de  « The Vox » du pianiste Eric Legnini, il a enregistré à ses côtés en 2013 sur « Sing Twice », exercice qu’il renouvelle en 2017 sur « Waxx Up » Parallèlement en 2014 il retrouve The Hoax pour enregistrer « Recession Blues, A Tribute to BB King ».

En 2015, sous la direction artistique du pianiste Eric Legnini, il réalise l’éblouissant « Shadows - Songs of Nat King Cole » en hommage à Nat King Cole, le chanteur préféré de sa mère. L’album fait un tabac. Les concerts s’enchaînent et, en 2017, Hugh Coltman est nommé « Voix de l’année » aux Victoires de la musique Jazz.

Se pose alors pour lui la question de savoir s’il va consacrer sa carrière à enregistrer des hommages. En fait après avoir visionné la série « Treme » lui vient l’idée de plonger dans les racines de la musique de la Nouvelle-Orléans. Il réécoute Charles Sheffield, le chanteur de rhythm’n blues de Bâton-Rouge dans les années 60. Hugh Coltman réalise que cette musique ouvre un espace d’expression qui lui permettrait de concrétiser ses envies.

Pour réaliser son projet il fait appel au guitariste Freddy Koella qui a vécu à la Nouvelle-Orléans pendant une dizaine d’année et a travaillé avec Bob Dylan et Willy DeVille. Ils deviennent coréalisateurs de l’album. Hugh Coltman suit ses conseils et conçoit en deux semaines les chansons de l’album. Il va ensuite passer une semaine à la Nouvelle-Orléans pour rencontrer les musiciens du cru.


Avec le batteur Raphaël Chassin il y retourne ensuite pour six jours de studio avec des pointures néo-orléannaises pour dix chansons originales et une reprise de Charles Sheffield, It’s Your Voodoo Working.

Rythmes chaloupés, cuivres joyeux, guitare bluesy, orgue soul. Selon les ambiances, la voix toujours ronde, tendre et chaleureuse du chanteur sait se faire rocailleuse voire un peu grondeuse quand il hausse le ton pour exprimer sa colère.

L’album ouvre avec un titre plutôt accrocheur, Civvy Street avec son balancement un rien bluesy et ses riffs de cuivres chaleureux. Sur Hand Me Down sont abordées les questions de transmission avec une alternance d’anglais et de français. La voix de la chanteuse canado-haïtienne Mélissa Laveaux sur un petit air rythmé et tout simple, repris du début à la fin par la guitare, qui s’incruste dans la mémoire.

Sur certains titres l’environnement instrumental est allégé comme All slips away où la voix et la guitare cheminent de concert et Sleep in Late où le chant triste de la  trompette de David Boswell s’élève au-dessus de l’ensemble guitare, basse, tambour/percussions. Sur d’autres morceaux, le climat se teinte de soul et de rhythm’n blues comme sur Resignation Letter où l’orgue entraîne les cuivres et la voix du chanteur.

Porté par le piano bastringue, la fanfare et la clarinette Sugar Coated Pill frise le désespoir mais l’évite de justesse. Sur la reprise plutôt dansante de Voodoo Working, la guitare bluesy donne de la voix et allume une rythmique un rien rockabilly alors que les cuivres et l’orgue s’en donnent à cœur joie et chantent leur désespérance autant que la voix éraillée de Hugh Coltman.

L’album se termine avec Little Big Man, une tendre berceuse que Hugh Coltman chante pour son fils, accompagné par les notes délicates d’un piano caressant et d’une douce guitare.

« Who’s Happy » ? La joie de vivre du chanteur traverse tout l’album ! Comme la Nouvelle-Orléans qui s’est relevée de l’ouragan Katrina, Hugh Coltman prend le dessus vis à vis des éléments que la vie pas toujours amène réserve à tous enfants. Guitares, chœurs, cuivres et tambours balancent entre blues, soul, R’N B et folk et entrainent Hugh Coltman et sa musique dans un voyage qui badine entre réjouissance alanguie et mélancolie rythmée.

 

Hugh Coltman est en tournée. Pour écouter en concert le répertoire de son nouvel album « Who’s Happy ? », rendez-vous le 12 avril 2018 à 20h au Bataclan à Paris et sur le site du chanteur pour découvrir les autres dates de sa tournée.
Clin d’œil à Isfar Sarabski & « Planet »

Clin d’œil à Isfar Sarabski & « Planet »

Le pianiste, compositeur et arrangeur, Isfar Sarabski présente son album « Planet ». A la tête d’un trio piano-basse-batterie, le musicien virtuose s’entoure aussi sur certains titres d’un orchestre à cordes. Il propose une musique qui crée des ponts entre jazz, mugham et musique classique. Quelques moments chargés d’émotion parsèment cet album détonnant d’énergie.

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« Bigre ! » & Célia Kameni… Nos Fontaines de Trevi

« Bigre ! » & Célia Kameni… Nos Fontaines de Trevi

L’aventure musicale de « Bigre ! » et Célia Kaméni se poursuit avec « Nos Fontaines de Trevi » en direction de l’Italie. Le big band et la chanteuse invitent à une escapade romaine vers le soleil. On fait le plein d’énergie et on se prépare à jeter une pièce dans la fontaine. ça fonctionne… la lumière … c’est la vie !

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Avishai Cohen dévoile « Two Roses »

Avishai Cohen dévoile « Two Roses »

Sur « Two Roses », le contrebassiste Avishai Cohen livre un nouvel album. Entouré de son trio jazz et de l’Orchestre Symphonique de Göteborg dirigé par Alexander Hanson, le musicien fusionne jazz et musique symphonique. La puissance orchestrale enrichit la palette de couleurs de ses compositions. Tel un citoyen du monde, le leader réalise avec ce disque le projet d’une vie et célèbre celle qu’il envisage comme sa véritable patrie, la Musique.

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Tom Bourgeois annonce la sortie de « Murmures »

Tom Bourgeois annonce la sortie de « Murmures »

Entre tendresse et mélancolie

Attendu en France pour le 09 mars 2018, le double album « Murmures » du saxophoniste et clarinettiste Tom Bourgeois constitue une superbe découverte. Ce projet ambitieux à l’instrumentation atypique instaure un univers poétique habité par la mélancolie et la tendresse.

Couverture de 'album "Murmures" de Tom BougeoisEnregistré en Allemagne en trois jours aux Bauer Studios, le double album « Murmures » (Neuklang/Pias) résulte d’un travail de composition et d’arrangement où chaque titre explore les richesses sonores de ce quartet acoustique, sans batterie ni contrebasse réuni par le saxophoniste et clarinettiste belge Tom Bourgeois.

Ce  quartet singulier propose une musique délicate qui ne manque pourtant point de force. En forte cohérence, les climats se suivent sans se ressembler mais conservent une unité profonde.

"Murmures" avec Tom Bourgeois, Lois Le Van, Thibaults Dille, Florent JeuniauxLe leader Tom Bourgeois rassemble autour de lui le vocaliste Loïs Le Van, l’accordéoniste Thibault Dille et le guitariste de Florent Jeunieaux.

Le programme de ce double album se présente en deux parties.

La première propose dix titres qui comptent deux compositions de Loïs Le Van, une reprise de Charles Mingus et sept compositions originales de Tom Bourgeois. La seconde fait découvrir les arrangements écrits par Tom Bourgeois du Quatuor pour cordes en Fa Majeur et de la Sonatine pour piano de Maurice Ravel.

Les couleurs musicales très originales de « Murmures » surprennent et ne laissent pas indifférent. On se laisse envelopper par les alliages sonores que la clarinette basse et les saxophones de Tom Bourgeois tressent avec la voix de Loïs le Van, l’accordéon de Thibault Dille et la guitare Florent Jeunieaux. On tombe sous le charme des confidences intimes que délivrent la voix et le chant des instruments. On est touché par la sensibilité des timbres, la subtilité de l’écriture et la précision de la mise en place.

A la fois tendre et puissante la musique du premier disque met en avant la richesse harmonique des textures et les textes chantés en français ou en anglais par le vocaliste Loïs le Van et écrits par Popp Eszter, Laura Karst et François Vaiana. L’alternance de morceaux interprétés en duo, trio ou quartet contribue au changement de climats, renouvelle l’étonnement de plage en plage et dépayse l’oreille.

Le splendide Melancholia en quartet ouvre le premier CD et porte bien son titre. La suite intitulée Creatures bouleverse par la force de son propos et met en évidence la forte personnalité musicale du guitariste Florent Jeunieaux.

Sur Charlie place au duo saxophone soprano/accordéon. Sur Les Petits Cailloux la voix dialogue avec l’accordéon. C’est un réel bonheur de découvrir la version que la voix et la guitare donnent du thème Duke Ellington’s Sound of Love de Charlie Mingus. Le grain de la voix de Loïs le Van et les sonorités très claires de la guitare de Florent Jeunieaux s’inscrivent dans le pur esprit de la version originelle de Mingus. Une prodigieuse réussite qui transporte au paradis de l’amour rêvé.

Mechanical Boy surprend par son écriture plus rythmique et découpée mais très vite les chants des instruments et de la voix redonnent au thème les couleurs dominantes de l’album. Le saxophone soprano de Tom Bourgeois participe au climat interrogatif de Transience alors que, sur Winter, son ténor dit les contrastes de cette saison;

photo de Tamas Andok illustrant le livert de l'album "Murmures"

©Tamas Andok

Si la musique du double album « Murmures » vaut en elle-même, il importe de souligner le soin porté à qualité de l’objet disque. Le cliché de couverture, celui de l’intérieur de la pochette et ceux du livret sont à porter au crédit du photographe Andok Tamas. Des images dont l’esthétique s’inscrit dans la logique du contenu musical.

Sans doute, la dimension chambriste de la musique du quartet s’incarne encore plus sur les pièces du second disque consacré à la musique de Ravel.

En effet, Tom Bourgeois a conçu des arrangements pour les quatre mouvements du Quatuor en Fa Majeur écrit par Ravel pour un quatuor de cordes et pour Sonatine en trois mouvements composée pour piano.

Le saxophoniste et clarinettiste Tom Bourgeois

Tom Bourgeois©Hailing Wang,

Le parti pris de Tom Bourgeois est pour le moins osé car l’instrumentation de son quartet diffère de celle pour laquelle Ravel a conçu la pièce, en l’occurrence un quatuor de cordes. Sur « Murmures » les voix des quatre instruments à cordes deviennent celles des quatre instruments du quartet. Ainsi, une nouvelle musique est crée à partir de celle Ravel.

Tout en conservant le climat romantique de la pièce originale, le quartet le teinte de reflets tragico-ludiques. Les quatre mouvements réservent de très belles surprises.

Le premier mouvement privilégie l’accordéon de Thibault Dille. Le saxophone soprano prend les manettes du second mouvement mené assez vivement. Le troisième mouvement intègre un texte en français écrit par François Vaiana et chanté par Loïs le Van. Le quatrième mouvement fait la part belle à la guitare lumineuse.

La Sonatine pour piano devient un radieux duo guitare/saxophone ténor qui clôt le second disque avec une tendre détermination.

Sur « Murmures » de subtiles mélodies croisent de poétiques volutes qu’enveloppent les échos impressionnistes de confidences chuchotées. Le quartet de Tom Bourgeois participe à un bienheureux dépaysement cochléaire. On se laisse convaincre par ces éthers flottants et envoutants qui alimentent les rêveries et régénèrent la réalité. Un album à partager largement.

 

Pour découvrir l’album « Murmures » sur scène, rendez-vous avec Tom Bourgeois (saxophones ténor et soprano, clarinette basse), Loïs Le Van (voix), Thibault Dille (accordéon) et Florent Jeunieaux (guitare) le 13 mars 2018 à 20h30 au Sunset à Paris. La soirée propose un double plateau avec en première partie avec le groupe « Lown ».
Clin d’œil à Isfar Sarabski & « Planet »

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« Bigre ! » & Célia Kameni… Nos Fontaines de Trevi

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Avishai Cohen dévoile « Two Roses »

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ECM publie « After the Fall » du Keith Jarrett Trio

ECM publie « After the Fall » du Keith Jarrett Trio

La renaissance du phœnix

Le label ECM publie « After the Fall », un double album live du Keith Jarret Trio. Le concert donné en 1998 à Newark par Keith Jarret, Gary Peacock et Jack DeJohnette témoigne du très haut niveau d’excellence de la musique de ce trio légendaire.

Le Keith Jarrett Trio, aussi connu sous le nom de Standards Trio a enregistré de nombreux albums et parcouru les scènes jusqu’en 2015, année officielle de la dissolution du trio. « After The Fall » dont la sortie est annoncée pour le 02 mars 2018 permet d’écouter le trio en 1998 lors d’un concert qui marque le retour du pianiste sur scène, après deux ans d’une interruption imposée au pianiste pour raison de santé.

Le titre de l’opus, « After the Fall » (après la chute), laisse entendre qu’il s’agit réellement d’une renaissance pour Keith Jarrett qui reprend sa place derrière le clavier de son piano tel un phœnix entouré de ses fidèles compagnons le contrebassiste Gary Peacock et le batteur Jack DeJohnette.

Enregistré à Newark (New Jersey) le 14 novembre 1998 au New Jersey Performing Art Center, « After the Fall » Couverture de l'album "After The Fall" de Keith Jarrett Triorestitue une musique qui témoigne de l’enthousiasme et de la créativité retrouvés du pianiste sur douze reprises des grands standards du Great American Songbook.

Le premier disque ouvre avec The Masquerade Is Over de Herb Magidson et Allie Wrubel. Après une introduction très calme du pianiste durant deux minutes, le batteur accélère le rythme. Keith Jarret s’anime et la magie du trio opère durant quinze minutes. Sur Scrapple From the Apple de Charlie Parker on capte la connivence extrême qui existe entre Keith Jarrett et Jack DeJohnette sur ce thème de bop. Le premier disque se termine avec Autumn Leaves de Kosma où Gary Peacock offre un long solo de contrebasse.

Sur le second disque, le trio au meilleur de sa performance investit avec énergie et brillance Doxy de Sonny Rollins, Bouncin’ with Bud de Bud Powell et Moment’s Notice de John Coltrane. Gary Peacock brille sur One for Majid de Pete La Roca. Plein d’entrain, le trio interprète Santa Claus Is Coming To Town sur un rythme très tonique.

Le Keith Jarrett Trio joue deux ballades, Old Folks  et When I Fall In Love qui termine le second disque. On est saisi par le lyrisme de Keith Jarrett et par les nuances dont le trio fait preuve sur cette interprétation d’une rare sensibilité.

Vingt ans après son enregistrement, « After The Fall » illustre de manière exemplaire la créativité effervescente du légendaire Keith Jarret Trio. Fougueux et inspiré, Keith Jarrett enchante par son lyrisme et sa sensibilité.

Clin d’œil à Isfar Sarabski & « Planet »

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Le pianiste, compositeur et arrangeur, Isfar Sarabski présente son album « Planet ». A la tête d’un trio piano-basse-batterie, le musicien virtuose s’entoure aussi sur certains titres d’un orchestre à cordes. Il propose une musique qui crée des ponts entre jazz, mugham et musique classique. Quelques moments chargés d’émotion parsèment cet album détonnant d’énergie.

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Avishai Cohen dévoile « Two Roses »

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Bill Frisell présente « Music IS », son prochain album solo

Bill Frisell présente « Music IS », son prochain album solo

Randonnée sur les cordes d’une guitare mélodiste

Géant de la guitare, Bill Frisell annonce pour le 16 mars 2018 la sortie de « Music IS ». Cet album solo de Bill Frisell constitue un véritable évènement pour tous les amateurs de jazz. De nouvelles compositions et des adaptations solo d’anciens titres de son répertoire. Une promenade onirique dans un monde où la mélodie est reine.

Celui qui est sans doute l’un des guitaristes les plus célèbres du jazz des trente dernières années avec Pat Metheny, John Scofield, Marc Ribot Mike Stern et le disparu John Abercrombie possède un style reconnaissable qui lui appartient en propre. Bill Frisell promène la douceur de son attaque et son expression teintée de sérénité dans le monde de la musique improvisée.Couverture de l'album "Music IS" du guitariste Bill Frisell

« Music IS » (Okeh Records/Sony Music Masterworks), album solo du guitariste Bill Frisell, sort après « Ghost Town » paru en 2000 chez Nonesuch et « Silent Comedy » produit en 2013 par John Zorn chez Tzadik.

Enregistré en août 2017 à Portland, en Oregon dans les studios Flora Recording and Playback du légendaire Tucker Martine et produit par son collaborateur de longue date, Lee Townsend, l’album « Music IS » propose un répertoire dont toutes les compositions ont été écrites par Bill Frisell.

« Music IS » présente le dialogue inspiré qu’entretient Bill Frisell avec sa guitare. Entre Bill Frisell et l’auditeur, juste la guitare et quelques pédales. Il s’agit d’un album solo avec des boucles et des chants superposés. Il se caractérise par une omniprésence de la mélodie, cet élément intrinsèque de l’ADN musical du guitariste.

Sur les seize plages de l’album Bill Frisell laisse émerger son monologue intérieur qu’il confie aux cordes de son instrument devenu une extension de lui-même. Quelques titres sont de purs solos, alors que sur d’autres plages le guitariste utilise ses pédales d’effets pour créer des superpositions et des boucles mais l’usage qu’il en fait ne constitue en rien un brouillage de son discours solo même si de douces sonorités flirtent avec d’autres plus métalliques.

On tombe sous le charme de nouvelles compositions. Change in the Air profilé comme une douce rêverie, Thankful aux sonorités psychédéliques et au climat nostalgique, le très interrogatif What Do You Want, Miss You, ballade mélancolique à souhait et Go Happy Lucky aux allures de blues tranquille.

Il est aussi fort plaisant de se laisser surprendre par des compositions considérées comme des classiques de Frisell, reprises en solo. Ron Carter, Pretty Stars, Monica Jane et The Pioneers. On retrouve aussi In Line et Rambler qui proviennent des deux premiers albums aux titres éponymes de Bill Frisell sortis chez ECM en 1983 pour le premier et 1985 pour le second.

Enfin, le guitariste offre deux versions de Rambler une composition de ses débuts. Après une première piste avec boucles et overdubs de six minutes trente-trois, la berceuse surgit à nouveau à la fin de « Music IS » en bonus track, dans une version plus courte et acoustique.

Sur « Music IS », le propos de Bill Frisell séduit par la sérénité sensible de ses mélodies, son toucher précis et son lyrisme empreint d’un romantisme un rien nostalgique avec des échos de country et de blues. Tel un poète américain sur sa guitare, Bill Frisell décline avec talent des mélodies souvent oniriques.

Clin d’œil à Isfar Sarabski & « Planet »

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« Bigre ! » & Célia Kameni… Nos Fontaines de Trevi

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Avishai Cohen dévoile « Two Roses »

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Candomblé Ketu au Musée des Confluences

Candomblé Ketu au Musée des Confluences

Pour découvrir les rythmes afro-brésiliens

Du 08 au 11 mars 2018, le Musée des Confluences consacre un cycle de quatre jours à la découverte du Candomblé Ketu et des rythmes afro-brésiliens. Le cycle débute par une création du musicien brésilien Edmundo Carneiro où résonnent cuivres traditionnels et guitares, suivie de deux représentations exceptionnelles des rituels de candomblé.

En 2018 au Musée des Confluences, le cycle de musiques et de spectacles « Vibrations du monde » propose un coup de projecteur sur des pratiques culturelles et rituelles : le Candomblé Ketu, cérémonies afro-brésiliennes jamais représentées en France, loin des lieux de cultes traditionnels.

Cap sur São Paulo et Salvador de Bahia pour vibrer au cœur des musiques afro-brésiliennes avec deux créations du percussionniste Edmundo Carneiro et la venue inédite des maîtres du candomblé Ketu (Salvador de Bahia). Spectacles, concerts, masterclass, films et conférences sont au programme de ce voyage poétique, musical et spirituel.

« Camdomblé Joãozinho Da Gomea (1946 – Salvador, Brésil) » Photo  Pierre Verger

Ce projet est le fruit d’un partenariat entre le Musée des Confluences et les Ateliers d’ethnomusicologie de Genève, qui ont œuvré avec Edmundo Carneiro et la fondation de l’ethnologue Pierre Verger à Bahia. Rencontrés sur place en 2017, une vingtaine d’artistes se produiront pour la première fois en France, à Lyon.

Le terme de candomblé est utilisé dans l’État de Bahia, au Nord Est du Brésil, pour désigner les groupes religieux présentant un ensemble de pratiques rituelles festives, originaires d’Afrique de l’Ouest. Si le candomblé représente aujourd’hui l’une des croyances les plus populaires au Brésil, elle n’est quasiment jamais pratiquée en dehors des terreiros, petits morceaux de terre africaine sur le sol brésilien sur lesquels sont invoqués les orixás (esprits)

Concert d’ouverture « Banzo, Ritmos & Timbres »

Le jeudi 08 mars 2018 à 20h30 se déroule le concert d’ouverture « Banzo, Ritmos & Timbres » dans le Grand Auditorium du Musée des Confluences avec un spectacle qui se déroule en deux actes.

  • La soirée ouvre avec « Banzo ». Ce terme évoque la mélancolie de l’esclave du Brésil arraché à son Afrique natale. Il s’exprime dans ce métissage, entre l’énergie vitale des percussions et la douleur sublimée dans l’harmonie des guitares de trois musiciens brésiliens le trio « Cor das Cordas ». Héritiers de Villa-Lobos, du choro ou de la samba, les guitaristes Milton Daud, Edinho Godoy et Luca Bulgarini viennent égrainer leurs arpèges, en ricochets, au rythme des tambours atabaques d’Edmundo Carneiro.
  • « Ritmos & Timbres » constitue la seconde partie de soirée. Aux côtés des percussions résonnent les cuivres emblématiques de la musique brésilienne. Musicien de renommée internationale, Edmundo Carneiro partage son temps entre son Brésil natal et la France. Il renoue avec ses racines en accompagnant des artistes de la scène brésilienne.

En avant avec eux pour revisiter et pourquoi pas danser sur les rythmes du maracatú, du baião, du xote, du foro, de la samba au rythme des percussions et d’une fanfare de cuivres qui se produisent sur la scène. Avec le percussionniste Edmundo Carneiro et Marcelo Filizola (batteur et percussionniste), les trompettistes Rubinho Antunes et Claudio Faria et les saxophonistes Antoine Bost (ténor & alto), Nacim Brahimi (ténor & soprano), Cacau de Queiroz (baryton) et le tromboniste Fernando Mccarthy.

Spectacle inédit « Candomblé, danse des orixás »

« Festa de Yamanjã (1947 – Salvador, Brésil) » Photo Pierre Verger

Le samedi 10 mars 2018 à 20h30 et le dimanche 11 mars 2018 à 16h se tient le spectacle inédit « Candomblé, danse des orixás » dans le Grand Auditorium du Musée des Confluences.

Le candomblé était la première expression des esclaves du Brésil, qui célébraient au son des tambours leurs orixás, divinités qu’ils travestissaient en saints catholiques pour ne pas s’attirer les foudres de leurs maîtres qui voyaient d’un mauvais œil ces cérémonies.

Le groupe Ofa mène la représentation avec des chants, des danses et des musiques pour immerger le public dans l’univers unique de cette culture afrobrésilienne. Formé à Salvador de Bahia en 2000, le groupe est reconnu comme une référence de la transmission du candomblé. Mae Cici, Mère de saint et conteuse à la Fondation Pierre Verger présente les cérémonies de candomblé.

Autour de cette programmation, conférences, films et masterclass

  • Vendredi 09 mars 2018 à 14h30 dans le Grand Auditorium est proposée une conférence avec Gerson Silva (directeur de l’école des percussions Pracatum, quartier de Candeal, Salvador de Bahia) autour de « La musique, tremplin pour une mutation urbaine, le miracle de la favela de Candeal ».
  • Vendredi 09 mars 2018 à 12h30 dans le Grand Auditorium une projection permet de visionner « Hibridos, les esprits du Brésil » de Priscilla Telmon et Vincent Moon. Un voyage musical et ethnographique à travers les cérémonies sacrées et leur diversité. Des Courts-métrages sans commentaires ni autre voix et chants que ceux de l’accomplissement du rite.
  • Vendredi 09 mars 2018 à 16h dans le Grand Auditorium est proposée une masterclass gratuite intitulée « Les rythmes du Candomblé Ketu » avec Iuri Passos, maître tambour du terreiro Gautois de Bahia qui présente les origines des rythmes du Candomblé originaire des peuples Nagôs, Yorubas, Bantos et Daomé. Leur polyrythmie est présente dans différents courants de la musique brésilienne, comme la Samba de Roda.
  • Samedi 10 mars 2018 à 10h30 dans le Petit Auditorium se tient une masterclass gratuite consacrée à la guitare dans l’univers des rythmiques afro-bahianaises avec Gerson Silva, directeur de l’école des percussions Pracatum, quartier de Candeal, Salvador de Bahia. A partir des origines des rythmes afro-bahianais et brésiliens le musicien et pédagogue Gerson Silva analyse les transformations musicales de ces rythmes et propose une méthodologie d’arrangement de cette musique pour les guitares. Cet atelier est ouvert uniquement aux personnes ayant une pratique instrumentale confirmée.
  • Samedi 10 mars 2018 à 11h30 se déroule un atelier gratuit de pratique des rythmes du Candomblé Ketu animé par Iuri Passos, maître tambour du terreiro Gautois de Bahia. Il anime un atelier de pratique pour découvrir et approfondir les différents rythmes et techniques des percussions du Candomblé. Cet atelier est ouvert uniquement aux personnes ayant une pratique instrumentale confirmée ; les percussions sont mises à disposition par le musée.
Clin d’œil à Isfar Sarabski & « Planet »

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