Jazz Campus en Clunisois 2018 – 23 août 2018

Jazz Campus en Clunisois 2018 – 23 août 2018

Entre écriture et improvisation … tout un programme

Le 23 août 2018, Jazz Campus en Clunisois propose un menu musical étoffé. En ouverture le duo de Jean-Marc Larché/Yves Rousseau au Farinier des Moines puis un double plateau au Théâtre Les Arts avec le duo Benjamin Moussay/Claudia Solal suivi du trio « Un Poco Loco ». Le triomphe de l’improvisation.

Depuis 41 ans, Didier Levallet soutient et valorise avec opiniâtreté les musiques improvisées et les valeurs qui lui sont associées, liberté, créativité, remise en question et renouvellement des formes et des idées musicales.

Cet art de l’improvisation permet aux musiciens de concevoir une sorte d’écriture spontanée qui s’opère en temps réel. Ces moments musicaux improvisés s’appuient quelquefois sur les œuvres préexistantes de grands auteurs baroques, classiques ou contemporains à moins qu’elles ne s’inscrivent dans le corps des compositions originales écrites par les musiciens eux-mêmes. Il advient aussi que les artistes s’expriment dans des espaces de libre improvisation.

Au Farinier des Moines

« Continuum » - Jean-Marc Larché et Yves Rousseau

Le 23 août 2018 à 19h, le saxophoniste Jean-Marc Larché et le contrebassiste Yves Rousseau présentent leur programme « Continum » dans le Farinier des Moines de l’Abbaye de Cluny. Ce lieu se prête tout à fait à à la musique de ce duo, tant par la qualité de son acoustique que par la sérénité que dégage cet espace propice au recueillement et à l’écoute.  Jean-Marc Larcher et Yves Rousseau, le 23 aout 2018 à Jazz Campus en Clunisois

Au répertoire du programme de « Continuum », alternent les compositions de ces deux artistes qui collaborent depuis plus de vingt ans. Adeptes tout autant de l’écriture que de l’improvisation, Jean-Marc Larché et Yves Rousseau sont des (ra)conteurs. Inspirés par des œuvres baroques ou contemporaines. Les deux complices proposent une musique sereine où les fulgurances côtoient les murmures.

Sous le berceau de châtaignier, tel un oiseau éperdu, le saxophone chanteur lance son libre-chant soutenu par la force chaleureuse de la contrebasse. Le public recueilli et attentif a apprécié les confidences que les deux musiciens ont délivré en grande connivence.

Au Théâtre les Arts

« Butter in my Brain » –  Benjamin Mousay et Claudia Solal

Benjamin Moussay, le 23 aout 2018 à Jazz Campus en Clunisois Claudia Solal, le 23 aout 2018 à Jazz Campus en ClunisoisEn ouverture de la première partie de la soirée du 23 août 2018,, Didier Levallet évoque les chansons « offshore » que proposent le pianiste Benjamin Moussay et la chanteuse Claudia Solal. A posteriori, le concert a tout à fait répondu à cette promesse.

Les deux artistes devisent sans filet. Les échanges entre le piano, les claviers et la voix sont explosifs et réservent de belles surprises. Loin des traditionnels duos piano-voix, Claudia Solal et Benjamin Moussay se promènent tels des funambules entre poèmes improvisés, improvisations libres et compositions.

Le pianiste plante les décors, la chanteuse dessine les costumes et ensemble ils scénarisent leur répertoire « Continuum ». Le duo enchaîne les titres avec une réelle théâtralité et présente l’univers singulier de leurs confidences où l’improvisation règne en maître.Benjamin Moussay et Claudia Solal, le 23 aout 2018 à Jazz Campus en Clunisois

The grass is greener, Nightcap for Sparrows, Butter in my Brain, The house that Jack Built, Smokehouse on the Ocean dédié à Martial Solal, Trees Are Green, I Confess se succèdent et comblent le public qui soutient chaleureusement les performances du duo.

On aurait volontiers repris une tartine de Butter in my Brain.!

« Feelin’ pretty » - Un Poco Loco

En seconde partie de la soirée du 23 août 2018 Didier Levallet a programmé le trio « Un Poco Loco » qui porte le nom d’une composition de Bud Powel et incarne pour lui « la vitalité de la musique improvisée ».

Atypique dans son instrumentation, le groupe réunit le tromboniste Fidel Fourneyron, le saxophoniste et clarinettiste Geoffroy Gesser et le contrebassiste Sébastien Beliah. Le dernier projet des trois artistes, « Feelin’ Pretty », consiste en une relecture inventive de « West  Side Story » de Leonard Bernstein. Inspirés du chef d’œuvre du compositeur américain, les jeunes artistes ont pris leurs distances vis à vis de ce monument musical qu’ils ont décortiqué et dont ils proposent une version impertinente et drôle.

Au fil du concert, les thèmes de Bernstein se révèlent aux détours des morceaux travestis, découpés puis ré-assemblés avec insolence et humour. S’y ajoutent trois compositions originales « inspirées de loin… », dixit Fidel Fourneyron.

Explorée tour à tour par les trois musiciens, la dimension rythmique prédomine dans l’expression du trio mais la musique explore largement les champs harmonique et mélodique. Les timbres des instruments se complètent,  les improvisations s’imbriquent, les lignes mélodiques se croisent dans de denses climats harmoniques. Un véritable travail d’orfèvrerie.

"Un Poco Loco", le 23 aout 2018 à Jazz Campus en ClunisoisLa folie affleure à chaque instant pourtant la mise en place demeure précise. En effet chaque membre du trio maîtrise techniquement son instrument ce qui permet à chacun de jouer avec aisance et de laisser libre-court à sa créativité et à son imagination pour improviser et échanger en totale interaction.

Porté par l’accueil enthousiaste du public, le trio revient jouer América dont il propose une version lumineuse et contrastée. Avec générosité « Un Poco Loco » répond une seconde fois aux rappels du public et interprètent une superbe et surprenante mouture minimaliste du thème de Dizzy Gillespie, Tin Tin Deo.

Tels trois solistes échappés d’un big band, Fidel Fourneyron, Geoffroy Gesser et Sébastien Beliah réalisent la performance absolue de restituer à trois une dimension orchestrale porteuse d’un dynamisme explosif et d’une riche texture harmonique. Les festivaliers ne s’y sont pas trompés et ont réservé une véritable ovation au vigoureux et savoureux travail de ce trio un peu fou.

David Tixier Trio annonce « Because I Care »

David Tixier Trio annonce « Because I Care »

Le pianiste compositeur et arrangeur français David Tixier présente « Because I Care », avec le chanteur David Linx invité sur trois titres. Enregistré dans le contexte de la pandémie et axé sur les compositions personnelles du leader, l’opus témoigne de la motivation et de la vivacité des artistes impliqués dans sa création. Traversée par un fluide vital palpable, la musique oscille entre tensions et légèreté, émotions fortes et tendresse. Une effervescence musicale bienvenue et rassurante en ces temps incertains.

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Simon Moullier trio présente « Countdown »

Simon Moullier trio présente « Countdown »

Sur « Countdown », son deuxième album, le vibraphoniste français Simon Moullier retrouve le contrebassiste Luca Alemanno et le batteur Jongkuk Kim. Le trio acoustique revisite dix standards. Virtuosité, groove et lyrisme irriguent le répertoire de bout en bout. Un opus enchanteur à écouter encore et encore.

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Jazz Campus en Clunisois 2021 – La Programmation

Jazz Campus en Clunisois 2021 – La Programmation

En Bourgogne du Sud, du 21 au 28 août 2021, le festival « Jazz Campus en Clunisois » donne rendez-vous à un large public pour vivre au rythme du jazz et des musiques improvisées. Fidèle aux valeurs de ses origines, le festival demeure toujours aussi vivace et ancré dans ses racines. Dans des lieux patrimoniaux de Cluny et du Clunisois, il propose un large panorama de la diversité d’expressions que recouvre le mot jazz aujourd’hui. Du jazz ouvert, libre et inventif.

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Jazz Campus en Clunisois 2018 – Letters to Marlene

Jazz Campus en Clunisois 2018 – Letters to Marlene

Une poésie musicale sensible et puissante

La venue à Jazz Campus en Clunisois le 22 août 2018 de Guillaume de Chassy, Christophe Marguet et Andy Sheppard permet au public du festival d’écouter leur nouveau projet « Letters to Marlene ». Traversé par une force émotionnelle bouleversante, le public a accueilli avec chaleur ce projet ambitieux et réussi.

Après l’album « Letters to Marlene » paru le 09 mai 2018 sous le label NoMadMusic, le pianiste Guillaume de Chassy, le batteur Christophe Marguet et le saxophoniste Andy Sheppard sont invités le 22 août 2018 sur la scène du Théâtre les Arts de Cluny. Avec un plaisir affiché, Didier Levallet annonce les trois musiciens venus présenter la version « live » de leur projet.

Lors de la sortie du disque, on a déjà apprécié « Letters to Marlene », cette « arme musicale porteuse d’espoir » qui allie puissance et sensibilité. Après le concert du trio, on est convaincu par la version scénique de la musique qui a aussi emporté l’adhésion du public.

« Letters to Marlene » sur scène

Des archives sonores intégrées à la trame musicale

Sur scène, le projet « Letters to Marlene » intègre de belle manière des archives sonores qui font plus encore résonner le sens du projet.

Elles enrichissent la trame musicale où se reflètent plus encore l’engagement de Marlene Dietrich, son refus du nazisme, son soutien vis à vis des forces alliées et la dimension humaine de cette artiste. En effet, la force et les émotions générées par les témoignages vocaux renforcent la perception de la lumière, de l’espoir et de l’énergie contenus dans la musique. Les voix d’Hitler, Churchill et de Gaulle glacent ou stimulent. Celles de Marlene Dietrich et de Jean Gabin contribuent à l’humaniser.

Un trio complice

D’emblée on est frappé par la proximité scénique des musiciens, reflet de leur extrême complicité musicale. De fait, ce sont bien trois musiciens qui interprètent les compositions de Christophe Marguet et Guillaume de Chassy mais chez eux point d’ego parasite, point de démonstration.

Tout au long du concert, leur écoute mutuelle génère de superbes interactions. Les expressions individuelles fusionnent et c’est bien de l’expression d’un trio dont il s’agit. Un trio où chacun est au service de l’autre, où le trait de l’un inspire la parole de l’autre et oriente son expression. Il en résulte une musique somptueuse et cohérente.

Un concert vibrant de nuances

Déroulé en trois époques, le répertoire capte l’attention du public qui vibre de bout en bout.

Au fil des thèmes, la soirée propose des moments chargés de joie, d’énergie, de rêve, de recueillement, d’espoir et de force. Entre fragilité et force la musique déroule des climats oniriques où vivent solitude et nostalgie. Elle développe aussi des moments furieux qui évoquent le combat et l’engagement. Elle fait affleurer le drame mais privilégie l’espoir.

Après la prière délicate élevée tout en souplesse à Lili Marleen le propos de la musique s’épaissit. Martiales, les troupes américaines débarquent sur America au découpage rythmique complexe.

Et in Terra Pax Hominibus Bonae Voluntatis ouvre sur le chant recueilli du saxophone puis les trois musiciens unissent leur voix pour tisser une sérénade lyrique. Sur Les Ardennes le saxophone se faufile parmi les tirs croisés de la batterie et du piano. Le climat d’abord intimiste du thème The Dress gagne ensuite en intensité.Letters to Marlene - G. de Chassy-C. Marguet-A. Sheppard_300 à Jazz Campus en Clunisois le 22 aout 2018

A Dinner at Marlene’s Place développe un climat alerte et dense. La superbe composition de Christophe Marguet, Ein Koffer in Berlin, apparait comme un des moments-clés du concert. Dans la musique en expansion l’énergie croise la poésie, le lyrisme s’unit au silence qui convoque une poésie poignante. Sur Falling in Love Again les musiciens invitent sur scène le fantôme de Marlene à travers sa voix qu’ils accompagnent. Un moment bouleversant.

En rappel, Guillaume de Chassy, Christophe Marguet et Andy Sheppard offrent au public le climat sépia d’un Last Dance poignant de mélancolie.

Après un tel concert, le retour à la réalité est difficile mais demeurent de superbes souvenirs de « Letters to Marlene ». Le souffle poétique du saxophone ténor, le chant inspiré du soprano lyrique. Sur les cymbales et la batterie, la frappe puissante des baguettes, la rondeur des mailloches, la souplesse des mains, les tendres caresses des balais. Le « colorisme » joyeux, l’expression dramatique du piano et ses délicates envolées.

David Tixier Trio annonce « Because I Care »

David Tixier Trio annonce « Because I Care »

Le pianiste compositeur et arrangeur français David Tixier présente « Because I Care », avec le chanteur David Linx invité sur trois titres. Enregistré dans le contexte de la pandémie et axé sur les compositions personnelles du leader, l’opus témoigne de la motivation et de la vivacité des artistes impliqués dans sa création. Traversée par un fluide vital palpable, la musique oscille entre tensions et légèreté, émotions fortes et tendresse. Une effervescence musicale bienvenue et rassurante en ces temps incertains.

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Simon Moullier trio présente « Countdown »

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Sur « Countdown », son deuxième album, le vibraphoniste français Simon Moullier retrouve le contrebassiste Luca Alemanno et le batteur Jongkuk Kim. Le trio acoustique revisite dix standards. Virtuosité, groove et lyrisme irriguent le répertoire de bout en bout. Un opus enchanteur à écouter encore et encore.

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Jazz Campus en Clunisois 2021 – La Programmation

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En Bourgogne du Sud, du 21 au 28 août 2021, le festival « Jazz Campus en Clunisois » donne rendez-vous à un large public pour vivre au rythme du jazz et des musiques improvisées. Fidèle aux valeurs de ses origines, le festival demeure toujours aussi vivace et ancré dans ses racines. Dans des lieux patrimoniaux de Cluny et du Clunisois, il propose un large panorama de la diversité d’expressions que recouvre le mot jazz aujourd’hui. Du jazz ouvert, libre et inventif.

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Tony Bennett & Diana Krall en duo sur “Love Is Here To Stay”

Tony Bennett & Diana Krall en duo sur “Love Is Here To Stay”

Célébration élégante de la musique de Gershwin

Tony Bennett et Diana Krall célèbrent ensemble la musique de George et Ira Gershwin sur l’album “Love Is Here To Stay”. Le premier album en commun de ces deux stars du jazz vocal américain procure un plaisir d’écoute dont il serait dommage de se priver… du jazz classique et délicieux.

Couverture de l'album "Love Is Here To" par Tony Bennet et Diana KrallAprès avoir déjà gravé des titres ensemble en 2001 et 2006, Tony Bennett et Diana Krall reviennent en duo le 14 septembre 2018 avec l’album “Love Is Here To Stay” (Verve Records/Columbia Records/Universal).

Un duo pas banal, un vénérable vétéran de l’art vocal masculin âgé de 92 ans et une diva du jazz canadien qui brille autant derrière son piano que devant son micro.

120ème anniversaire de la naissance de George Gershwin

Ces deux stars de deux générations différentes ont en commun d’une part un succès qui ne se dément ni pour l’une ni pour l’autre et d’autre part un amour paratgé pour la musique de Gershwin. L’album “Love Is Here To Stay” tombe à pic et sa sortie précède de peu le 26 septembre, date du 120ème anniversaire de la naissance de George Gershwin,

« Love Is Here To Stay », premier album en commun du duo

Tony Bennett et Diana Krall ont tourné ensemble en 2000 et ont ensuite enregistré des titres en duos, Alright, Okay, You Win sur “Playin’ With My Friends” en 2001 et The Best is yet to come sur “Duets : An American Classic” en 2006, deux albums du chanteur. Par contre ce nouvel opus, « Love Is Here To Stay », est de fait leur premier album en commun.

Après Amy Winehouse et Lady Gaga, Tony Bennett chante en tandem avec Diana Krall (qui délaisse son clavier) et ce n’est pas pour déplaire aux amateurs de jazz vocal.

Sur “Love Is Here To Stay” on retrouve avec plaisir le duo accompagné par le pianiste Bill Charlap, le contrebassiste Peter Washington et le batteur Kenny Washington sur douze standards gershwiniens dont les très connus S’ Wonderful, qui ouvre l’album, Love Is Here to Stay, They Can’t Take That Away From Me, Nice Work If You Can Get It et Fascinating Rhythm.

Pour la première fois, les deux chanteurs enregistrent My One and Only and I’ve Got A Crush On You jamais encore gravés, ni par l’un, ni par l’autre.

Deux titres en solo

Si les artistes duo interprètent dix morceaux en duo, chacun chante un titre en solo.

Sur But not for me, Diana Krall excelle de souplesse et de décontraction alors que Bill Charlap prodigue à la chanteuse un accompagnement minimaliste auquel tout vocaliste aspire. Notes choisies et posées sur le clavier comme des perles sur un fil musical épuré et étiré qui laisse toute latitude à la chanteuse pour s’exprimer avec délicatesse, sensibilité et grâce.

Quant à Tony Bennett, il attaque Who Care en douceur avec Bill Charlap puis adopte le tempo plus swing qu’impulse le trio et le morceau se termine après un superbe chrorus du pianiste avant que le chanteur ne boucle le dernier titre de l’album avec autorité.

« Love Is Here To Stay », un album de jazz vocal d’un classicisme avéré dont l’écoute procure un bien-être certain. Au sommet de la maîtrise de leur art, Tony Bennet et Diana Krall renouvellent quelques-uns des grands standards du jazz vocal. Avec une élégance inouïe et une aisance sans pareille, le duo ouvre les portes d’un monde musical délicieux. Ce serait dommage de bouder son plaisir !

David Tixier Trio annonce « Because I Care »

David Tixier Trio annonce « Because I Care »

Le pianiste compositeur et arrangeur français David Tixier présente « Because I Care », avec le chanteur David Linx invité sur trois titres. Enregistré dans le contexte de la pandémie et axé sur les compositions personnelles du leader, l’opus témoigne de la motivation et de la vivacité des artistes impliqués dans sa création. Traversée par un fluide vital palpable, la musique oscille entre tensions et légèreté, émotions fortes et tendresse. Une effervescence musicale bienvenue et rassurante en ces temps incertains.

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Simon Moullier trio présente « Countdown »

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Sur « Countdown », son deuxième album, le vibraphoniste français Simon Moullier retrouve le contrebassiste Luca Alemanno et le batteur Jongkuk Kim. Le trio acoustique revisite dix standards. Virtuosité, groove et lyrisme irriguent le répertoire de bout en bout. Un opus enchanteur à écouter encore et encore.

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Jazz Campus en Clunisois 2021 – La Programmation

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En Bourgogne du Sud, du 21 au 28 août 2021, le festival « Jazz Campus en Clunisois » donne rendez-vous à un large public pour vivre au rythme du jazz et des musiques improvisées. Fidèle aux valeurs de ses origines, le festival demeure toujours aussi vivace et ancré dans ses racines. Dans des lieux patrimoniaux de Cluny et du Clunisois, il propose un large panorama de la diversité d’expressions que recouvre le mot jazz aujourd’hui. Du jazz ouvert, libre et inventif.

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Ambronay 2018 – Les concerts du Chapiteau

Ambronay 2018 – Les concerts du Chapiteau

Musiques du Monde entre Orient et Occident

Du 14 septembre au 07 octobre, le prestigieux Festival Ambronay 2018 élargit sa 39ème édition au Cosmos tout entier. Outre sa prestigieuse programmation d’œuvres baroques, le festival propose aussi des Musiques du Monde de haut vol sur sa seconde scène, le Chapiteau.

Visuel Festival Ambronay 2018Après avoir consacré les deux premiers volets de son tryptique Vibrations à la Lumière en 2016 puis au Souffle en 2017, le Festival d’Ambronay 2018 prend pour thème final, le Cosmos.

Les concerts proposés affichent de grands noms de la musique baroque, des stars comme René Jacobs, Paul Agnew, Leonardo García Alarcón, Jordi Savall, Laurence Equilbey et Veronique Gens mais aussi des étoiles montantes avec Valer Sabadus, Dmitry Sinkovsky, Sébastien Doucé, Les Surprises, Les Ombres, Sollazzo Ensemble. Sans oublier des artistes et groupes émergents avec la 5ème édition du Festival eeemerging et sa constellation de nouveaux talents.

En point d’orgue à ce voyage dans les galaxies du baroque, une « Journée Cosmique » est proposée le 06 octobre sous le parrainage bienveillant d’Hubert Reeves qui invite à le rejoindre sous les cieux étoilés. Le site du Festival ambronay 2018 permet de découvrir la programmation exhaustive de cette édition,

En 2018, Daniel Bizeray et le festival d’Ambronay promettent des moments festifs sur sa seconde scène, le Chapiteau. Le programme des réjouissances annoncées est alléchant. Dès16h les dimanches, des spectacles jeune-public. Dès 21h les samedis, des concerts de Musique du Monde avec des « afters » en entrée libre au Bar du Festival les 15, 22 et 29 septembre.

3MA : Anarouz, à 21h le samedi 15 septembre 2018

Rendez-vous sous le chapiteau avec 3MA pour écouter des Musiques traditionnelles d’Afrique émaillées d’Improvisations avec 3 musiciens virtuoses venus du MAli, de MAdagascar et du MAroc. Le spectacle intitulé Anarouz, « Magie » en berbère, promet des variations musicales généreuses prodiguées par Ballaké Sissoko (kora), Driss El Maloumi (oud) et Rajery (valiha).

Après 22h30 la soirée se poursuit avec le rituel « After » au Bar du festival. Place aux musiques d’Iran avec le duo qui réunit Navid Abbassi (tar et chant) et David Bruley (percussions).

Bab Assalam, à 21h le samedi 22 septembre 2018

Le Chapiteau accueille le trio Bab Assalam avec Khaled Aljaramani (oud, chant), Raphaël Vuillard (clarinettes) et Mohanad Aljaramani (percussions, chant). Un voyage franco-syrien où les instruments incitent à la méditation musicale. Bab Assalam prolonge la soirée après 22h30 au Bar du Festival après 22h30 pour un « After » qui prolonge le voyage hors du temps et de l’espace que propose le trio.

Al Viento, à 21h le samedi 29 septembre 2018

Sur la scène du Chapiteau, place au duo subtil qui réunit Pedro Soler (guitare flamenca) et Gaspar Claus (violoncelle) autour de leur projet Al Viento. Le chant profond de la guitare flamenca du père prend toute sa force aux côtés de la plainte du violoncelle caressant ou éraillé du fils. Avec ce duo subtil, la tradition flamenca s’invente une modernité.

Après 22h30, Arandel poursuit la soirée avec un « After électro » intitulé « Switched on Bach ». Tout un programme en perspective !

Estrellas Argentinas, à 21h le samedi 06 octobre 2018

Bien connue des spectateurs du Festival pour ses apparitions lumineuses dans l’Abbatiale auprès de Leonardo García Alarcón, la soprano Mariana Flores rend hommage aux femmes d’Amérique Latine accompagnée au piano et à la guitare par Quito Gato.

Un récital qui présente quelques-unes des plus belles chansons populaires argentines du XXème siècle avec sans doute, Chiquilin de Bachin d’Astor Piazzola, Volver de Carlos Gardel, Dorotea la cautiva et Alfonsina y el mar extraits de la suite Mujeres Argentinas de Ariel Ramírez, mais aussi des mélodies d’Amérique du Sud comme La Flor de la Canela de la péruvienne Chabuca Granda.

Ces étoiles argentines, « Estrellas Argentinas » s’inscrivent dans la « Journée cosmique » du 06 octobre 2018.

« Journée cosmique » le 06 octobre 2018

Pour cette « Journée Cosmique » du 06 octobre 2018 parrainée par l’écrivain, astrophysicien et cosmologue Hubert Reeves, le Festival Ambronay 2018 propose quatre concerts et une conférence d’Hubert Reeves. Une expérience à vivre entre Abbatiale et Chapiteau avec une constellation d’activités.

Outre « Estrellas Argentinas » déjà évoquées et proposées à 21h sous le Chapiteau, le public peut écouter à 15h dans l’Abbatiale « Heavenly Fantasy » par Hopkinson Smith et son luth, poursuivre à 17h sous le Chapiteau avec la conférence d’Hubert Reeves intitulée « Vibrations, du cosmos à la musique », retrouver Itay Jedlin et le Concert Étranger qui interprètent « Conversation avec le ciel » à l’Abbatiale. La soirée se termine avec La Bella Stella, des madrigaux et motets de l’Ars Nova français et italien joués par le Sollazzo Ensemble.

David Tixier Trio annonce « Because I Care »

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Le pianiste compositeur et arrangeur français David Tixier présente « Because I Care », avec le chanteur David Linx invité sur trois titres. Enregistré dans le contexte de la pandémie et axé sur les compositions personnelles du leader, l’opus témoigne de la motivation et de la vivacité des artistes impliqués dans sa création. Traversée par un fluide vital palpable, la musique oscille entre tensions et légèreté, émotions fortes et tendresse. Une effervescence musicale bienvenue et rassurante en ces temps incertains.

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Echo#6-Jazz à Vienne 2018

Echo#6-Jazz à Vienne 2018

Sans hit racoleur ni tête d’affiche, le Jazz vit à Cybèle

Après la 38ème édition de Jazz à Vienne 2018, les organisateurs dressent un bilan positif. Fréquentation augmentée, créations musicales, ouverture du jazz vers les musiques métissées. Le public ne s’est pas trompé. Les scènes de Cybèle se sont imposées comme le lieu où le jazz se distancie des audiences et dévoile sa diversité.

Avec cet Echo#6-Jazz à Vienne 2018, on jette un dernier regard dans le rétroviseur de la trentième-huitième édition du festival isérois pour évoquer quelques souvenirs qui complètent Echo#1-Jazz à Vienne 2018, Echo#2-Jazz à Vienne 2018Echo#3-Jazz à Vienne 2018Echo#4-Jazz à Vienne 2018Echo#5-Jazz à Vienne 2018 et Jazz à Vienne 2018-Tremplin national RéZZo FOCAL.

Certes le Théâtre Antique de Vienne constitue le fondement du festival, le Théâtre de la ville de Vienne propose aussi une programmation étoffée et variée puisqu’elle réunit maintenant les scènes du Club de Minuit et celle du Jazz-Mix  mais  au fil des années, les scènes de Cybèle constituent un lieu des plus attractifs de Jazz à Vienne. A plusieurs titres d’ailleurs.

Entre 12h et 23h, la programmation diversifiée est représentative de l’ensemble des courants du jazz actuel. Très riche, elle réunit des artistes internationaux, nationaux et régionaux triés sur le volet par les programmateurs. Le travail des équipes techniques permet d’écouter les concerts dans des conditions sonores qui n’ont rien à envier à la plupart des salles. Par ailleurs, le public bénéficie de conditions d’écoute privilégiées à l’abri des rayons du soleil, et ce qui ne gâte rien, ce festival off est proposé en libre accès.

En toute liberté, le public découvre, écoute, apprécie, encourage les artistes et échange en toute convivialité avec qui veut bien partager ses impressions. Les artistes ne sont pas en reste. Ils manifestent un grand respect vis à vis du public auquel ils offrent leur musique avec générosité.

Outre les concerts du Théâtre Antique déjà évoqués dans les « Echos » précédents, on se souvient d’autres superbes impressions musicales. La prestation exigeante, technique, enlevée et très novatrice du trompettiste Ambrose Akinmusire venu en quartet ouvrir la soirée du 09 juillet 2018 dont la tête d’affiche annonçait la création de « Queen of Sheba » avec Angelique Kidjo, Ibrahim Maalouf et l’Orchestre des Pays de Savoie.

De cette 38ème édition de Jazz à Vienne on retient aussi la ferveur furieuse de Thomas de Pourquery et les musiciens du SupersonicLaurent Bardainne (saxophone ténor), Fabrice Martinez (trompette, bugle),  Arnaud Roulin (piano, claviers), Frédéric Galiay (basse) et Edward Perraud (batterie). En ouverture de la soirée du 11 juillet 2018, ils ont ait décoller le public du Théâtre Antique au son de leur jazz cosmique absolument sidérant.

Le 12 juillet 2018 a ouvert avec le trompettiste Roy Hargrove dans une très grande forme à la tête de son quintet. Avec souplesse et énergie il a présenté un set superbe. Ses notes précises et élégantes ont contrasté avec celles tempétueuses et véloces de l’altiste Justin Robinson. Son jazz acoustique s’est promené entre post-bop et sonorités néo-orléanaises et a même endossé le rôle de chanteur avec bonheur.

La soirée se conclut en beauté avec le chanteur Gregory Porter venu présenter le répertoire de son dernier album « Nat King Cole & Me » avec l’Orchestre National de Lyon dirigé par Vince Mendoza. Mise en valeur par les arrangements du chef d’orchestre, la voix du baryton a encore gagné en profondeur, en souplesse et en gravité. Un show sans faute où charme, nuances et swing ont ravi le public du Théâtre Antique.

A peine se termine Jazz à Vienne 2018 que se profile déjà la 39ème édition du festival qui se tiendra du 28 juin au 13 juillet 2019 avec un visuel confié au dessinateur l’illustrateur et dessinateur de bande dessinée Jacques de Loustal.

David Tixier Trio annonce « Because I Care »

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Echo#6-Jazz à Vienne 2018

Echo#5-Jazz à Vienne 2018

Hermeto Pascoal & Grupo - Gilberto Gil

Le 08 juillet 2018 le Théâtre Antique de Vienne accueille les univers contrastés de deux stars de la musique brésilienne, Hermeto Pascoal et Gilberto Gil. Tel un alchimiste inventif et malicieux, le premier déclenche l’enthousiasme du public. Maître de cérémonie d’un show aux accents africains, le second reçoit une ovation chaleureuse.

Echo#5-Jazz à Vienne 2018 fait un clin d’oeil à la soirée du 08 juillet 2018 dont l’affiche brésilieEcho#5-Jazz à Vienne 2018nne réunit deux musiciens légendaires du Brésil.

Le pluri-instrumentiste Hermeto Pascoal ouvre la soirée. Depuis les années 70, son univers multiforme aux couleurs expérimentales lui vaut d’avoir été qualifié de génial. A 82 ans, à la tête de son Grupo il demeure aujourd’hui encore porteur de propositions musicales renouvelées.

Le second set proposé par Gilberto Gil réunit autour de lui famille et amis. Le co-fondateur du tropicalisme et ancien ministre de la culture du Brésil opère un retour sur les influences africaines qui ont irrigué sa musique.

Hermeto Pascoal & Grupo… loin des conventions

Avec l’arrivée en fanfare du Grupo débute un premier set haut en couleur que l’octogénaire brésilien Hermeto Pascoal va mener sur un rythme époustouflant. L’équipe musicale du leader réunit le pianiste éxubérant André Marques, le souffleur (saxophones soprano, alto et ténor, flûtes) survolté Jota P, le bassiste mélodiste et chanteur Itiberê Zwarg, le percussionniste Fabio Pascoal et le solide batteur Ajurinã Zwarg.

Chemise colorée, chapeau sur la tête, le patron du Grupo officie derrière ses claviers et devant une table chargée de jouets d’enfants et d’objets singuliers promus au rôle d’instruments par le farceur Hermeto Pascoal à la barbe blanche. Il dirige son équipe avec une bienveillante, tonique et constante attention, dirigeant de la main, de l’épaule ou de sa barbe blanche les mouvements musicaux auxquels il participe avec ardeur.

Élaborée en temps réel, la musique se construit sous la direction du leader. A partir des improvisations débridées des talentueux solistes, Hermeto Pascoal organise une musique cohérente qu’il fait tourner au gré de ses perceptions et inspirations. La dense trame musicale oscille entre art brut et raffinement sophistiqué. Les bruits côtoient les harmonies élaborées et les mélodies coloristes, cris énergiques et polyrythmies complexes se chevauchent.Echo#5-Jazz à Vienne 2018, Hermeto Pascoal

Sans console, tel un barde DJ inspiré, Hermeto Pascoal mixe la musique en direct. Il saisit l’opportunité du chorus d’un instrumentiste pour réunir les autres membres de l’équipe auxquels il transmet les nouvelles consignes de jeu, un verre de vin rouge à la main, puis les renvoie dans la zone musicale avec des encouragements qu’il prodigue avec largesse, à distance ou en proximité.

Le leader ponctue le set d’interventions vocales en direction de ses compagnons et de harangues en direction du public. ll ne se prive pas non plus de bidouillages sonores via pandeiro, melodica et objets improbables transformés en instruments comme des jouets d’enfants, une corne bidouillée avec laquelle il entreprend un duo avec le flutiste ou encore.une bouilloire greffée d’une embouchure et emplie d’eau qu’il utilise pour improviser un Around Midningt surréaliste.

Ainsi élaboré, le set génère chez le public des sensations qui déclenchent surprise et enthousiasme. Sur le dernier morceau Hermeto Pascoal présente Juliette, celle qui « joue d’un instrument différent » et a mêlé à plusieurs reprises durant le set sa danse contorsionniste à la musique du Grupo.

Après un rappel commencé au piano, Hermeto Pascoal quitte la scène en remerciant le public qui l’acclame sans retenue. Sans se prendre au sérieux, il célèbre une musique universelle qui se contrefout des frontières et porte en son sein l’âme d’un jazz inventif sans cesse ressourcé.

Gilberto Gil, ses amis et sa famille… Refavela 40

Gilberto Gil fait partie des habitués du festival Jazz à Vienne qui l’a accueilli à de nombreuses reprises pour le plus grand plaisir du public. Cette fois il vient présenter le projet « Refavela 40 ». A ses côtés sur scène, Bem Gil, son fils guitariste, est directeur artistique et arrangeur de cette relecture musicale de l’album « Refavela » paru en en 1977.

Echo#5-Jazz à Vienne 2018, Gilberto GilAux côtés de Bem Gil, le set commence avec trois choristes, la fille aînée, la belle-fille et la petite-fille aînée du leader, la chanteuse italienne Chiara Civello, la Capverdienne Mayra Andrade, le chanteur et accordéoniste brésilien Mestrinho, la batteur Domenico Lancellotti, le bassiste Bruno Di Lullo, le percussionniste Thomas Harres, le trompettiste Mateus Aleluia Filho, et le saxophoniste et flutiste Thiagô Queiroz.

Un véritable show commence sans la présence du boss qui se fait désirer durant cinq morceaux rondement troussés par l’ensemble des protagonistes engagés. La superbe Samba do aviãio de Jobim se glisse même dans le répertoire. Danses, chants et rythmes animent la scène et mobilisent le public qui répond présent sans se faire prier.

S’il arpente la scène de bout en bout avec son micro et fait montre d’entrain, Gilberto Gil ne dégage cependant pas son charisme habituel. Après avoir remercié ses amis et les membres de sa famille pour leur « présence, amour et affection », il contextualise le projet de la soirée. Il fait le lien avec son concert donné en 1977 au Festival Mondial d’Art et de Culture Noire à Lagos au Nigéria et l’enregistrement la même année de l’album « Refavela », fortement imprégné de la culture africaine.

La star du Nordeste raconte avoir « rapporté un balafon de Guinée au Brésil » et composé la chanson Balafon que le groupe interprète dans la foulée avec le soutien du percussionniste sur l’instrument du même nom. Le chanteur dialogue avec son orchestre. Suivant une mise en place précise et très bien organisée, le set se poursuit et fait alterner  baiaos nordestins et sambas funk. Présentes dans la musique, les rythmiques africaines n’en occupent pourtant pas le centre.

Soucieux de donner au public des repères familiers, Gilberto Gil invite la musique de Bob Marley et quelques-uns de ses tubes qu’il reprend en rappel soutenu par les spectateurs venus le rejoindre devant la scène.

David Tixier Trio annonce « Because I Care »

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Le pianiste compositeur et arrangeur français David Tixier présente « Because I Care », avec le chanteur David Linx invité sur trois titres. Enregistré dans le contexte de la pandémie et axé sur les compositions personnelles du leader, l’opus témoigne de la motivation et de la vivacité des artistes impliqués dans sa création. Traversée par un fluide vital palpable, la musique oscille entre tensions et légèreté, émotions fortes et tendresse. Une effervescence musicale bienvenue et rassurante en ces temps incertains.

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Simon Moullier trio présente « Countdown »

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Sur « Countdown », son deuxième album, le vibraphoniste français Simon Moullier retrouve le contrebassiste Luca Alemanno et le batteur Jongkuk Kim. Le trio acoustique revisite dix standards. Virtuosité, groove et lyrisme irriguent le répertoire de bout en bout. Un opus enchanteur à écouter encore et encore.

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Jazz Campus en Clunisois 2021 – La Programmation

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En Bourgogne du Sud, du 21 au 28 août 2021, le festival « Jazz Campus en Clunisois » donne rendez-vous à un large public pour vivre au rythme du jazz et des musiques improvisées. Fidèle aux valeurs de ses origines, le festival demeure toujours aussi vivace et ancré dans ses racines. Dans des lieux patrimoniaux de Cluny et du Clunisois, il propose un large panorama de la diversité d’expressions que recouvre le mot jazz aujourd’hui. Du jazz ouvert, libre et inventif.

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Echo#4-Nuits de Fourvière 2018

Echo#4-Nuits de Fourvière 2018

Antoine Boyer - Seu Jorge 

L’affiche du 06 juillet 2018 des Nuits de Fourvière est prometteuse. Le chanteur brésilien Seu Jorge accompagné par 26 musiciens de l’orchestre de l’Opéra de Lyon propose une reprise orchestrée de son spectacle « The Life Aquatic ». En ouverture de la soirée la venue d’un jeune prodige de la guitare, Antoine Boyer. Musicalité de bout en bout !

Avec cet Echo#4-Nuits de Fourvière 2018 on se souvient du 06 juillet 2018 aux Nuits de Fourvière. La soirée sans pluie s’annonce bien mais c’est sans compter avec l’actualité sportive internationale qui, durant la première partie de soirée, détourne l’attention de nombreux spectateurs.Echo#4-Nuits de Fourvière 2018

En effet le premier set du guitariste Antoine Boyer dont la teneur confine au récital ne parvient pas à capter l’intérêt de certains festivaliers. Les yeux rivés sur les écrans de leurs smartphones, une grande majorité du public des gradins commente et ponctue de vivas peu discrets chaque action de jeu des sportifs du ballon rond, oublieux de la raison même de leur venue, du respect dû à l’artiste et aux autres spectateurs.

Il faut qu’enfin surviennent la fin des compétions sportives, la nuit, la présence magnétique de Seu Jorge et la puissance scénique des musiciens de l’Opéra de Lyon pour qu’enfin les spectateurs dissipés se recentrent sur le spectacle proposé.

Antoine Boyer, prodige absolu de la guitare.

Sur scène, trois guitares : acoustique, classique et électrique. Costume bleu à rayures, pochette et tee-shirt blanc, Antoine Boyer se présente avec un sourire qui témoigne de son plaisir exprimé à se produire dans le cadre du Grand Théâtre de Fourvière en première partie de Seu Jorge.

Faisant montre d’une virtuosité, d’une maîtrise et d’une aisance sans pareilles, le jeune prodige de la guitare, Antoine Boyer, présente un répertoire de six morceaux qui permettent de découvrir l’ouverture de son expression artistique et de prendre la mesure de son talent.

Debout ou assis, il passe d’une guitare à une autre en fonction des thèmes et des styles qui alternent. Après Norwegian Modd des Beatles, il interprète Road Trip, une composition personnelle entre blues, valse et country. Avec beaucoup d’à-propos il joueLife on Mars de David Bowie avant d’enchaîner avec The Sound of Silence de Simon and Garfunkel. Après pop, rock et folk, il se tourne vers le jazz avec We will meet again de Bill Evans. Enfin, il fait un clin d’oeil délicat à la patrie de Seu Jorge, avec une composition dédiée au compositeur et guitariste brésilien Yamandu Costa.

Antoine Boyer a offert une prestation d’une grande fraîcheur et d’un haut niveau technique. Son jeu explore le côté polyphonique de la guitare. La richesse de ses harmonisations valorise les mélodies exposées. Son jeu fait coexister dans une même temporalité l’équilibre étonnant des dimensions mélodique, harmonique et rythmique de la guitare. Une musique exigeante et un festin de musicalité.

Seu Jorge & les musiciens de l’orchestre de l’Opéra de Lyon

En  2004, dans le film « La vie aquatique » de Wes Anderson, Seu Jorge tient le rôle de Pelé Dos Santos, aux côtés de Bill Murray. Il interprète quelques grands tubes de David Bowie en portugais, seulement accompagné d’une guitare acoustique En 2005, le chanteur brésilien sort l’album « The Life Aquatic Studio Sessions ».

En 2016, après le décès de David Bowie, Seu Jorge lui rend hommage à sa manière avec son « Life Aquatic Tour » en montant sur scène pour interpréter live les versions acoustiques des thèmes du film. La tournée commencée sur le continent américain se poursuit en Europe en 2017, ce qui a permis de l’écouter le 13 juillet 2017 dans le cadre du festival Jazz à Vienne.

En 2018, Jorge Mário Da Silva, nom de naissance de Seu Jorge, reprend le rôle de Pelé Dos Santos et propose un nouvel hommage à David Bowie sur la scène du Grand Théâtre de Fourvière en présence de 26 musiciens de l’orchestre de l’Opéra de Lyon.

Avant l’entrée en scène des artistes, le contraste est saisissant entre l’imposant dispositif instrumental de l’orchestre et l’espace restreint destiné à Seu Jorge et sa guitare avec seulement une petite table, une chaise et un micro. Après l’entrée des musiciens, la disproportion est plus flagrante encore entre l’orchestre installé et la fragile silhouette vêtue de bleu ciel, bonnet rouge sur la tête, assise seule sur le devant de la scène. Pourtant il se dégage une telle force intrinsèque de la voix et de la guitare que ce déséquilibre passe à l’arrière-plan. De facto, de bout en bout du spectacle, c’est bien Seu Jorge qui pilote le navire.

Visiblement ravi de présenter le spectacle, le guitariste apporte des éléments de contexte. De sa verve gouailleuse appréciée par le public, il parsème la soirée d’éléments anecdotiques certes, mais essentiels qui donnent sens au projet.

Le timbre profond de baryton de Seu Jorge et le jeu rythmique précis et souple de la guitare s’imposent de bout en bout en en avant de la somptueuse masse orchestrale d’où se dégagent la force des percussions, la souplesse des cordes, le souffle puissant ou modulé des instruments à vents, la délicatesse de la harpe. Même le silence demeure invité dans la musique.

Le show ravit le public qui répond plusieurs fois aux sollicitations du chanteur et reprend avec lui les grands classiques de Bowie. Le superbe Rebel Rebel fleure bon la bossa. Sur Starman plus soutenu, l’orchestre stimule la puissance de la voix. Lady Stardust unit la voix de miel du chanteur et les cordes de la harpe pour une prière touchante.

Poignant, Rock’n Roll Suicide fait tanguer le navire. La voix grave, rocailleuse mais toujours chaleureuse domine l’orchestre et tel le tonnerre élève son cri impétueux dans la tempête. La tendresse revient sur scène avec Suffragette City et sur Oh! You Pretty Things on se délecte de la souplesse infinie de cette ballade où l’orchestre sert d’écrin à la voix sans l’écraser.

Quelques rafales de vent plus tard, avec la force des percussions et un peu d’écho, Seu Jorge entraîne le public dans sa capsule intersidérale en direction de Space Oddity. La voix prend le dessus sur la masse orchestrale. L’émotion est forte, on décolle. Sur Five Years l’orchestre exacerbe le climat et réveille le vent. Seu Jorge dédicace une version pleine de force et de grâce de Life on Mars en hommage à David Bowie et à son père disparus à quelques mois d’intervalle. Le set se termine avec When I Leave my dream.

Avec la guitare, la voix de Seu Jorge et l’écrin orchestral proposé par les 26 musiciens de l’Opéra de Lyon, la nouvelle hybridation du spectacle « Life Aquatic » met l’accent sur une impression de communion musicale envoûtante mais cependant assez éloignée de la saudade et de l’ambiance intimiste originelle. Il n’empêche… la magie a opéré et l’esprit de David Bowie a plané au-dessus du Grand Théâtre de Fourvière.

David Tixier Trio annonce « Because I Care »

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Echo#6-Jazz à Vienne 2018

Echo#4-Jazz à Vienne 2018

Ron Carter - Avishai Cohen

Deux contrebassistes sont à l’affiche du Théâtre Antique pour la soirée du 05 juillet 2018 de « Jazz à Vienne ». Ron Carter et Avishai Cohen. Deux générations. Deux Styles. Du jazz à la pop.. le contraste entre les deux sets est saisissant.

Echo#4-Jazz à Vienne 2018Echo#4-Jazz à Vienne 2018 se souvient de la soirée du 05 juillet 2018 dont l’affiche réunit deux contrebassistes, Ron Carter et Avishai Cohen.

Deux générations, deux styles. Le premier fait partie des légendes du jazz. Sa maîtrise et son élégance font référence. Le second représente un des figures de proue d’un jazz ouvert aux influences ethniques, soul, pop, rock, etc…

Ron Carter… acoustique et jazz

Que le contrebassiste Ron Carter soit considéré comme une figure légendaire de la contrebasse et du jazz est un fait avéré et irréfutable. Des années 60 jusqu’à aujourd’hui, il a côtoyé les plus grands (Monk, Chet Baker, Miles Davis) et a tracé son sillon dans l’histoire du jazz.

Pourtant incarner une figure légendaire comporte un risque, celui de camper dans cette posture sans ouverture évolutive. Après la soirée du 05 juillet 2018 au Théâtre Antique de Vienne, on aura compris que Monsieur Ron Carter assume certes ce statut mais n’oublie pas de proposer une musique d’une richesse et d’une modernité vibrante. Octogénaire et toujours actuel.

Depuis les années 2000 Ron Carter a fait le choix du trio contrebasse-piano-guitare. C’est à la tête du Golden Striker Trio qu’il se présente en ouverture de la soirée du 05 juillet 2018 de Jazz à Vienne, avec à ses côtés, le guitariste Russel L. Malone et le pianiste Donald Vega.Echo#4-Jazz à Vienne 2018-Ron Carter

Un climat d’écoute mutuelle et d’extrême attention règne entre les trois musiciens. Le répertoire met tour à tour en valeur les talents des interprètes. Au centre du trio, le contrebassiste ponctue de chorus subtils et élégants les interventions de ses compagnons et arbitre leurs échanges de son sourire bienveillant. Le swing souple et élastique de la guitare alterne avec l’attache franche, le toucher précis et délié, rigoureux et délicat du piano.

Précise mais jamais précieuse, la musique soignée se déploie avec légèreté et fluidité. La richesse du climat harmonique permet aux solistes de transformer les thèmes et de les projeter loin des versions classiques. Les ambiances crépusculaires et évanescentes n’oublient pas d’enchevêtrer les tempi, de la tendre ballade au swing de haut vol avec un zeste de rythmiques latines. Les mélodies hissent leurs voiles qui se déploient avec inventivité. La musicalité ne se dément pas du début à la fin du set.

Visiblement sous le charme du Golden Striker Trio de Ron Carter, le public fait une ovation enthousiaste aux artistes et échangent des commentaires qui disent leur plaisir d’avoir pu se ressourcer aux fondamentaux d’un jazz qui s’il demeure classique n’en est pas moins encore très actuel et stimulant.

Avishai Cohen… électrique et pop

Avishai Cohen n’en est pas à sa première venue dans le Théâtre Antique. Le public qui l’a découvert au sein du sextet acoustique « Origin » de Chick Corea a suivi avec intérêt son évolution musicale.

Virtuose brillant et fin mélodiste, il a développé sur sa contrebasse un jeu très physique mettant sa technique au service d’une vélocité sans pareille. Sans œillères il a ouvert son jazz à différences influences, celles de ses ancêtres mais aussi la soul, le rock, la pop. S’il n’a pas délaissé sa contrebasse, il a invité sur scène et dans ses albums la basse électrique et les claviers et octroyé de plus en plus de place au chant.

Sur son dernier album « 1970 » (année de sa naissance), le contrebassiste quarantenaire affiche une volonté explicite d’élargir encore son spectre musical en se tournant délibérément vers la pop. Le concert du 05 juillet à Vienne le voit donc se produire dans cette dynamique à la tête d’un quintet électrique.

Echo#4-Jazz à Vienne 2018-Avishai-CohenManifestement Avishai Cohen prend grand plaisir à naviguer de la contrebasse, avec ou sans archet, à la basse électrique sans oublier des détours du côté de son clavier Roland.  Du début à la fin du set il chante et croise la voix avec celle de Karen Malka (chant) et des autres protagonistes. Le répertoire restitue quelques titres de l’album auxquels s’ajoutent de nouveaux morceaux.

Les ambiances dérivent entre pop, funk et variété. Derrière ses claviers Shai Bachar gratifie le public de quelques interventions toniques et inspirées mais ne parvient pas à stimuler en ce sens la guitare ni la batterie qui manifeste pourtant une tentative de solo dont on aurait souhaité plus d’inventivité et de pulsion.

On oubliera vite l’affligeant Song of Hope qui malaxe la même phrase et le même riff de bout en bout ainsi que l’intervention du guitariste venu chanter en français et déambuler aux côtés du leader à la basse sur le devant de la scène qu’il arpente en vain sans déclencher l’enthousiasme du public.

Du début à la fin de la soirée, Avishai Cohen a vraiment pris ses distances avec le jazz. Ses précédentes prestations scéniques à Vienne et ailleurs avaient habitué le public à de savantes alchimies musicales toutes très convaincantes. On se rappelle le Théâtre Antique bondé et un public en délire qui l’acclamait. Ce 05 juillet 2018, les gradins ne font pas le plein même si les spectateurs encore présents à la fin du set l’applaudissent. On attend de le retrouver après sa prochaine mutation musicale.

David Tixier Trio annonce « Because I Care »

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Echo#3-Jazz à Vienne 2018

Echo#3-Jazz à Vienne 2018

Marcus Miller égal à lui-même

La venue de Marcus Miller sur la scène du Théâtre Antique de Vienne est toujours un évènement prisé du public venu en affluence ce 03 juillet 2018 pour écouter le nouveau projet de la star. Jazz-funk, gospel, R&B, soul et hip-hop. Le concert tient toutes ses promesses.

Echo#2-Jazz à Vienne 2018-Marcus MillerEcho#3-Jazz à Vienne 2018 se souvient du concert de Marcus Miller le 03 juillet 2018 au Théâtre Antique de Vienne.

Après le set d’ouverture de l’organiste Rhoda Scott venue fêter ses 80 ans à Vienne, la scène accueille Marcus Miller attendu impatiemment par des spectateurs enthousiastes. A 59 ans Marcus Miller a un pied dans l’histoire et un autre dans l’actualité voire dans l’avenir du jazz.

En effet, après avoir été aux côtés de Miles Davis avec qui il a enregistré Tutu en 1986, il se pose aujourd’hui comme l’ambassadeur des musiques noires de la planète. Le bassiste, clarinettiste, compositeur et producteur assume le rôle de découvreur de talents et endosse en quelque sorte celui de passeur.

Conférence/rencontre

Au cours de la rencontre organisée par le festival et animée par Frédéric Goaty (directeur de la rédaction de Jazz Magazine) à 18h, au Théâtre de Vienne, Marcus Miller a délivré quelques pistes de compréhension de son parcours musical.Echo#2-Jazz à Vienne 2018-MArcus Miler-Theatre de Vienne_03072018

Il confie l’importance de musiciens comme Don Cherry, Lenny White, Lonnie Liston Smith, dans les années 70, lorsqu’il était avant tout musicien de studio. Il avoue son plaisir de travailler avec son fils Julian.

Il évoque l’importance que représente le morceau Preacher’s Kid déjà enregistré sur l’album « Afrodeezia ». Marcus Miller a tenu à graver de nouveau ce titre avec le groupe vocal Take 6 sur son dernier opus Black Laid car il le dédie à son père disparu en mars 2018. Il se dit admiratif des choix qu’a fait son père William Henry Miller. Lui qui était chef de chœur dans les églises et souhaitait devenir musicien professionnel a conduit des trains et des bus pour assumer le quotidien de sa famille.

Marcus Miller termine la séance en esquissant quelques lignes de basse dans son fauteuil en se félicitant que son père ait apprécié sa musique.

Le concert

Avec son éternel feutre, lui qui s’était « juré de ne jamais porter de chapeau », Marcus Miller gagne la scène du Théâtre Antique entouré de Brett Williams (claviers), Alex Bailey (batteire), Russell Gunn (trompette) et Alex Han (saxophone alto).

Le show commence vraiment au troisième morceau avec un Papa was a Rolling Stone (repris aux Temptations) qui pousse les solistes dans leurs retranchements. L’enchaînement avec I love you, Porgy, le superbe thème de George Gershwin, permet d’apprécier un superbe solo du leader. Tout au long de son chorus il fait chanter sa basse avec lyrisme, soutenu par les superbes harmonisations du pianiste. Altiste et trompettiste confrontent leurs aigus dans des solos insolents avant que tout le groupe ne se retrouve pour une fin soignée.Echo#3-Jazz à Vienne 2018 - Marcus Miller- Jazz à Vienne-03072018

Nouveau contraste avec le titre Trip Trap qui remue funky. La batterie découpe le tempo, l’atmosphère se fait urbaine. Les slaps de la basse en délire et la batterie aux accents telluriques entraînent les claviers dans une danse folle jusqu’au paroxysme. Après les guerriers, les cuivres apportent un peu de sagesse dont ils se départissent vite. Pour finir, le bassiste engage le public à le soutenir dans ce funk urbain échevelé.

La musique regarde du côté de l’Afrique avec Highlife, titre repris de l’album « Afrodeezia ». La trame harmonique se fait plus riche, les rythmes plus souples et permettent à la trompette d’exulter et au saxophone alto d’élever ses aigus jusqu’au plus haut des gradins. L’essence de la vie irrigue le morceau.

Advient ensuite Preacher’s Kid pour lequel Marcus Miller embouche la clarinette basse. Dédié comme un hommage à son père récemment disparu, le thème composé il y a 4 ans pour William Henry Miller sonne comme une prière, un requiem gorgé d’émotion. Le bassiste redit comme lors de la conférence « être la continuation de l’histoire de [son] père ». La clarinette basse nostalgique entraîne le saxophone alto et la trompette dans une communion instrumentale somptueuse.

En fin de set Marcus Miller réussit encore à étonner avec une reprise innovante de Tutu qu’il avait composé pour Miles Davis. Le groupe dépayse le morceau vers de complexes rythmes latins que le public soutient tout au long du chorus de Fender du leader.

Décidément Marcus Miller n’en finit pas de surprendre. Le boss de la basse prouve sans se forcer que d’autres possibles peuvent advenir. Tout en restant lui-même il continue à se renouveler et à stimuler son public.

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Echo#2-Jazz à Vienne 2018

Echo#2-Jazz à Vienne 2018

Happy Birthday, Rhoda Scott !

Le 03 juillet 2018, pour les 80 ans de l’organiste Rhoda Scott, l’esprit de la fête règne au Théâtre Antique de Vienne. Groove sur scène, « Happy Birthday » chanté par le public et pour finir, l’arrivée sur le plateau d’un gâteau d’anniversaire confectionné par le chef Patrick Henriroux. Un festival d’émotions !

Echo#2-Jazz à Vienne 2018 - Rhoda ScottEcho#2-Jazz à Vienne 2018 propose un retour sur la venue de Rhoda Scott au festival Jazz à Vienne en ouverture de la soirée du 03 juillet 2018 à Vienne.

A cette occasion l’organiste invite le batteur Bernard Purdie à se produire avec elle sur la scène du Théâtre Antique entourée de son Lady Quartet remanié puisque le trompettiste Julien Alour pallie l’absence d’Airelle Besson et rejoint la batteuse Julie Saury et les saxophonistes Sophie Alour, Géraldine Laurent et Lisa Cat-Berro.

Commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres

Le matin même de son anniversaire, ce 03 juillet 2018, l’organiste Rhoda Scott a été décorée à la Mairie de Vienne, de la médaille de la Ville de Vienne et des insignes de Commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres pour l’ensemble de son œuvre.

Conférence/rencontre

A 18h, au Théâtre de Vienne, lors de la rencontre organisée par le festival et animée par Frédéric Goaty (directeur de la rédaction de Jazz Magazine), Rhoda Scott confie avec grande humilité « être fière mais ne pas mériter » l’honneur qui lui est fait. Au cours d’un très bref échange, l’organiste avoue qu’elle « apprécie de jouer avec de jeunes musicien-ne-s » car elle a « besoin de se sentir appartenir à un tout ».

Lors de l’entretien elle livre quelques confidences au public. Entre autres faits, elle évoque l’importance qu’ont eu pour elle les chansons de Ray Charles qu’elle apprenait par cœur lorsqu’elle avait 18 ans pour un bal dont le chanteur était la vedette. D’ailleurs l’organiste poursuit dans le même esprit et précise « quand je joue j’essaie de faire comme un chanteur ».

Elle confie aussi être heureuse de jouer avec Bernard Purdie qui se souvient avoir fait le bœuf avec elle il y a 50 ans, ce qu’elle a oublié et précise qu’ils n’ont pas répété pour le set du soir. On se doute qu’à leur niveau cela ne devrait pas avoir d’incidence.

Le concert

Celle qu’on surnomme « The Barefoot Lady » francisé en « l’organiste aux pieds nus » fait battre le cœur du groove depuis de nombreuses années avec son fameux orgue Hammond B3. Habituée du festival de Vienne où elle est toujours accueillie avec enthousiasme par le public, Rhoda Scott revient une nouvelle fois à l’occasion de ses 80 ans sur la scène du Théâtre Antique.Echo#2-Jazz à Vienne 2018-Rhoda Scott

Elle débute le concert en duo avec le batteur Bernard Purdie avec lequel elle engage le set dans une tranquille dynamique groovy et festive auquel s’ajoute un « Happy Birthday » spontané chanté en chœur par le public.

L’organiste est ensuite rejointe par ce qui aurait dû être le Lady Quartet. De facto, aux côtés de Rhoda Scott on retrouve bien trois des ladies musiciennes de la formation créée en 2004, en l’occurrence Julie Saury (batterie), Sophie Alour (saxophone ténor) et Lisa Cat-Berro (saxophone alto) mais en l’absence de la trompettiste Airelle Besson, le quartet accueille Julien Alour (trompette, bugle). On se loue aussi de la présence de la saxophoniste altiste Géraldine Laurent qui renforce la section de cuivres de son dynamisme et de sa forte personnalité musicale.

Le répertoire de la seconde partie du set s’appuie sur celui du dernier album du Rhoda Scott Lady Quartet, « We Free Queens » (Sunset Records L’Autre Distribution) paru en 2017 sous le label créé par Stéphane Portet, le propriétaire du Sunset.  La musique swingue et le groove gagne en puissance avec Escapade et l’intervention tonique de Géraldine Laurent. Sophie Alour prend le relais. Les interventions des cuivres se succèdent et font monter la tension.

Sur la superbe composition de Sophie Alour, I wanna move, la musique gagne en énergie. Côte à côte derrière leurs fûts et cymbales, Bernard Purdie revenu et Julie Saury jouent les yeux dans les yeux jusqu’à terminer le morceau dans les bras l’un de l’autre.

Ce set généreux dont on retient aussi le dynamique What I say de Ray Charles, se termine avec la venue sur scène de Marcus Miller et de Patrick Henriroux (chef du restaurant « La Pyramide ») qui remettent un splendide gâteau d’anniversaire à Rhoda Scott visiblement émue et ravie. Le public ovationne la musicienne.

On se souviendra de l’ambiance festive et généreuse de ce set offert par Rhoda Scott et ses invités. La musicalité des cuivres, le swing chaleureux et groovy de l’organiste.

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