Opera Underground – RV d’octobre 2019

Opera Underground – RV d’octobre 2019

GRIO - Stéphane Wrembel - Louis Sclavis Trio

Pour ses RV d’octobre 2019, l’Opera Underground ouvre ses portes au jazz avec trois concerts. GRIO, le nouveau groupe de la Cie Impérial, le guitariste Stéphane Wrembel qui célèbre la facette cachée d’un Django inspiré par Ravel et pour finir, le trio de Louis Sclavis. Un aperçu plus que représentatif de la diversité du jazz.

Visuel de l'Opera Underground, Rv d'octobre 2019Les RV d’octobre 2019 de l’Opera Underground explorent différentes facettes du jazz. La musique improvisée se taille la part belle avec un groupe emblématique de ce courant du jazz avec le trio de Louis Sclavis où flirtent clarinette et cordes et avec le GRand Impérial Orchestra de la Cie Impérial, le GRIO qui invite l’Afrique à irriguer son inspiration. le solo de Stéphane Wrendel complète le tableau avec un hommage singulier à une grande figure du jazz celle de Django Reinhardt, où il s’agit de découvrir un Django plus ravelien que manouche.

GRIO - Le GRand Impérial Orchestra de la Cie Impérial

Bonne nouvelle, la toujours bouillonnante Cie Imperial continue ses explorations. Après Impérial Pulsar et ses rencontres avec l’Afrique et les musiques mandingues, après les croisements de l’Imperial Orphéon avec arts du cirque (Gala) ou avec la grande tradition classique de l’opéra (Vox Populi) la Cie Imperial porte en son sein un nouvel orchestre le Le GRand Impérial Orchestra ou GRIO.Rv d'octobre 2019 à l'Opera Underground avec GRIO

GRIO est au RV d’octobre 2019 avec l’Opera Underground. Ce groupe réunit les musiciens d’Imperial quartet, les saxophonistes Damien Sabatier (saxophones baryton, alto, sopranino) et Gérald Chevillon (saxophones basse, ténor, soprano), le contrebassiste Joachim Florent et le batteur Antonin Leymarie avec le pianiste Aki Rissanen, le tromboniste Simon Girard, les trompettistes Fred Roudet et Aymeric Avice.

GRIO perpétue l’exploration des traditions africaines suite à ses précédents voyages au Mali et au Burkina Faso. Pour ce faire, l’orchestre associe une rythmique (piano, basse, batterie) à une section de cinq soufflants ( 2 trompettes, 2 saxophones et 1 trombone), Il peut ainsi porter sur les scènes l’écho des Banda Linda, ces orchestres faits d’instruments fabriqués à partir de racines d’arbres et de cornes d’antilopes.

GRIO a forgé un nouveau répertoire qui s’inspire certes des Banda Linda de Centrafrique mais creuse aussi dans ce terreau qui constitue l’inspiration majeure de la Cie Imperial, le jazz libertaire des années 60. Un prétexte de plus pour explorer plus avant le champ de l’improvisation collective.

RV le 18 octobre 2019 à 20h sur les gradins de l’amphi de l’Opéra de Lyon pour soirée pour vibrer entre polyrythmies et jazz libertaire avec le GRIO qui réfute les contraintes et les formats pré-conçus. La soirée propose un jazz en constante réinvention, un Jazz libre de J à Z. Ce concert constitue par ailleurs une belle mise en oreilles avant la sortie de l’album « Music Is Our Mistress » enregistré par le GRIO en mai 2019 au studio La Buissonne et annoncé pour le 17 janvier 2020.

Stéphane Wrembel - Django solo

Natif de Fontainebleau, le guitariste Stéphane Wrembel compte parmi les RV d’octobre 2019 de l’Opera Underground. Il s’est fait connaître aux États-Unis comme guitariste virtuose, spécialiste de Django Reinhardt.Rv d'octobre 2019 à l'Opera Underground avec Stéphane Wtrembel

Ses qualités de compositeur lui ont aussi valu d’être appelé pour écrire certains thèmes des films de Woody Allen « Midnight in Paris » et « Vicky Cristina Barcelona ». Depuis 12 ans, en hommage à Django Reinhardt, Stéphane Wrembel organise aussi au Carnegie Hall et au Town Hall de New York, le festival « Django à gogo » où sont conviés de prestigieux invités.

Certes avant Stéphane Wrembel d’autres musiciens, pas seulement des guitaristes d’ailleurs, ont reconnu l’immense génie de Django Reinhardt et ont été inspirés par son invention mélodique, son ingéniosité harmonique et son énergie rythmique. En 2019 on ne compte d’ailleurs plus les musiciens qui portent sur les scènes la musique de Django avec grand talent, et les citer tous serait long.

Par contre aujourd’hui Stéphane Wrembel se distingue en dévoilant un aspect différent de Django qui met en lumière des pièces solo que Reinhardt a enregistrées entre 1937 et 1950. Ainsi, le guitariste est le premier interprète à avoir transcrit, enregistré et joué toutes les pièces solo de Reinhardt et à avoir regroupé 17 pièces sur un album intitulé « Django l’impressionniste ». Ce disque brosse le portrait d’un Django quelque distancié du jazz manouche auquel il est habituellement associé. Ainsi on découvre un Reinhardt classique, admirateur de Maurice Ravel et de Claude Debussy, un impressionniste gitan.

RV le 19 octobre 2019 à 20h à l’Opera Underground avec le guitariste Stéphane Wrembel. En solo il interprète des compositions que Django Rheinhardt, influencé par Ravel et Debussy, a écrites pour guitare solo. Le guitariste profitera de ce concert pour présenter son nouvel album en exclusivité mondiale à l’Opera Underground. Un évènement à ne pas manquer.

Louis Sclavis Trio - Asian Fields Variations

En avril 2017 est sorti « Asian Fields Variations », le premier album du trio qui réunit autour du clarinettiste Louis Sclavis, le violoniste Dominique Pifarély et le violoncelliste Vincent Courtois.Rv d'octobre à l'Opera Underground avec Louis Sclavis Trio

Certes, Louis Sclavis est à l’origine du projet « Asian Fields Variations » mais le trio fonctionne de manière démocratique avec une participation égale de chacun des membres au processus créatif. Il s’agit d’une réelle organisation collective où chaque musicien contribue au programme. Ceci fonde le groupe autant que le projet.

Si les trois musiciens sont au RV d’octobre 2019 de l’Opera Underground, ils collaborent depuis de nombreuses années, plus de 35 ans pour Louis Sclavis et Dominique Pifarély et plus de vingt ans pour Louis Sclavis et Vincent Courtois. Adeptes de l’improvisation qui constitue le noyau dur de leur art, ces trois artistes majeurs de la musique créative française investissent leur talent au service d’une créativité sans cesse requestionnée.

Ensemble, Sclavis, Pifarelly et Courtois pratiquent un équilibre délicat entre composition et improvisation. Le trio met sa virtuosité au service de la musique et propose avec « Asian Fields Variations », une élégante musique chambriste aux subtiles nuances où le souffle du clarinettiste navigue entre les cordes frottées du violoncelle et du violon.

RV le 26 octobre 2019 à 20h à l’Opéra Undergroud avec Louis Sclavis Trio. Nul doute que Louis Sclavis, Dominique Pifarély et Vincent Courtois sauront une fois de plus captiver leur auditoire et l’étonner par leur incessante inventivité qui ne se dément pas au fil des ans et leur permet de renouveler leur propos sans redite aucune. Entre éclats et murmures, austérité et douce folie, cette soirée prometteuse devrait conquérir toutes les oreilles.

David Bressat signe « Constellation »

David Bressat signe « Constellation »

Avec « Constellation », le pianiste et compositeur David Bressat signe son troisième album live. Enregistré en février 2022 dans six clubs emblématiques, entre région Auvergne-Rhône-Alpes et région Bourgogne-Franche-Comté, l’opus présente neuf compositions originales. Une musique colorée, un album énergique et vivifiant !

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Leïla Olivesi signe « Astral »

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Avec « Astral », la pianiste et compositrice Leïla Olivesi signe son sixième album. Entourée des meilleurs musiciens de sa génération, elle propose un jazz acoustique, lumineux et poétique. Entre tradition et modernité, cet opus regarde vers les étoiles et projette la musique loin de la gravité terrestre.

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Jazz à Vienne 2023 – Affiche & Premiers noms

Jazz à Vienne 2023 – Affiche & Premiers noms

Le 16 novembre 2022, les organisateurs du Festival « Jazz à Vienne » ont dévoilé l’affiche de l’édition 2023 proposée par la dessinatrice Pénélope Bagieu. Ils ont aussi annoncé la Création Jeune Public qui se déroulera les 26 et 27 juin 2023 avec Marion Rampal. En attendant le 16 mars 2023, date d’annonce officielle de la programmation de « Jazz à Vienne 2023 », les concerts de cinq soirées sont déjà annoncés. De sérieuses promesses de réjouissances musicales en perspective !

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Le très hot « Cooking » de Géraldine Laurent

Le très hot « Cooking » de Géraldine Laurent

Un album effervescent qui comble les sens

La sortie de l’album « Cooking » de Géraldine Laurent constitue un incontournable des sorties discographiques de l’automne 2019. Pour ce quatrième opus en leader, la saxophoniste revient avec l’équipe déjà à ses côtés en 2015 sur l’opus « At Work ». Après plusieurs années de connivence, Géraldine Laurent, Paul Lay, Yoni Zelnik et Donald Kontomanou ont élaboré un disque effervescent qui comble les sens. On en redemande jusqu’à plus faim !

Attendu pour le 18 octobre 2019, « Cooking » (Gazebo/L’autre distribution), le quatrième album en leader de Géraldine Laurent propose un répertoire composé en grande partie de titres originaux avec cette fois, une seule reprise.couverture de l'album Cooking de Géraldine Laurent

La pochette où la saxophoniste se présente entourée de piments, restitue tout à fait la chaleureuse gamme des couleurs sonores de l’alto. Hommage au disque « Cookin' » (1956) de Miles Davis, l’album « Cooking » a été enregistré au Studio Ferber par Dominique Poutet aka Dume assisté par Matthieu Lefèvre. Il est produit par Laurent de Wilde.

Sur son nouvel opus, la saxophoniste retrouve ses complices déjà présents à ses côtés sur l’album « At Work » (Gazebo/L’autre distribution) sorti en 2015. Avec le pianiste Paul Lay, le contrebassiste Yoni Zelnik et le batteur Donald Kontomanou, l’altiste concocte un repas hot en saveurs. Un savant mélange d’alliages qui mettent l’oreille en appétit et stimulent l’envie d’écouter.

Avec « Cooking », Géraldine Laurent grave un quatrième album savoureux et addictif qui accroche les sens, déclenche appétit et les émotions. Son alto libère un flux ardent et maîtrisé. Dans la musique incandescente alternent cris déchirés irradiés de lumière et phrasés sensibles et lyriques sur les ballades. On dévore le menu du disque toutes oreilles ouvertes, on est comblé mais pas rassasié… et après une première écoute sans retenue l’on se laisse tenter par une deuxième, pour se délecter de toutes les nuances de cette musique savoureuse.

« Cooking », un menu musical qui comble les oreilles

En 2019, sur son album « Cooking », la saxophoniste continue à inscrire son discours musical dans la grande tradition du jazz qu’elle continue à renouveler.

Dans le répertoire de l’album figure une seule reprise, You And The Night And The Music, à la différence des opus précédents qui comptaient plus de standards revisités par l’altiste. Comme des anecdotes musicales, les dix compositions de Géraldine Laurent constituent l’un après l’autre des prétextes à l’improvisation, cette prise de risque perpétuelle dans laquelle excelle la saxophoniste.

A huit mains, Géraldine Laurent et ses complices élaborent un menu savoureux. Ils s’emparent des thèmes, se les approprient et déversent tout à tour leurs propres ingrédients dans la marmite bouillonnante de « Cooking ». Derrière les fourneaux, ils font monter la sauce et chauffer la musique, mitonnent des mets incandescents pimentés de saveurs lyriques auxquelles se mêlent les douces couleurs de délicates ballades. Au final, une cuisine musicale puissante et nuancée qui déclenche l’envie irrépressible d’y goûter de nouveau.

La cheffe Géraldine Laurent et sa brigade complice proposent un menu de onze plats d’une teneur classique revisitée de modernité…

… A table !

Géraldine Laurent

Géraldine Laurent©Anthony Voisin

Le menu commence avec un apéritif éblouissant. Après le phrasé découpé de l’introduction qui expose le thème de Cooking, arrive un chorus flamboyant de l’alto. Géraldine Laurent déborde d’un lyrisme qui n’est pas sans rappeler celui d’Eric Dolphy ou de Gigi Gryce. Le piano n’est pas en reste avec une improvisation étincelante.

No More Waltz advient ensuite comme une mise en bouche qui valse sur un tempo à 6/8. Le morceau met en évidence la symbiose du quartet. Le chorus de l’alto déroule son propos lyrique sur une rythmique ajustée. Une riche trame harmonique enrobe le flux des improvisations de l’alto et du piano. Sur le tempo ultra rapide de Next, l’alto s’exprime par fulgurances et surfe avec agilité sur le flot rythmique soutenu. Épicée par un superbe chorus de batterie, cette entrée tonique aiguise l’appétit.

En guise de premier plat, Boardwalk séduit alors l’oreille. Sur cette ballade aux douces nuances, la sonorité moelleuse de l’alto évoque des teintes crépusculaires. Le saxophone papillonne autour du ruban que le piano étire en pointillés sur une rythmique aux nuances délicates. Le morceau n’est pas sans évoquer les ambiances d’un certain Maiden Voyage Construit à partir d’un simple motif soul bluesy, le deuxième plat, The Call,  restitue l’univers musical singulier de l’altiste. Après l’improvisation éloquente du piano, l’alto élève avec sensibilité une sorte d’incantation sur laquelle plane le fantôme d’Art Pepper.

Frénétique et flamboyant, Room 44  fait office de trou normand. Son tempo très rapide déclenche chez l’alto un flot flamboyant de cris aux sonorités colorées que la rythmique stimule avec furie. Le piano inspiré puis exulté répond au saxophone qui a le dernier mot. L’appétit est stimulé pour découvrir la suite du menu.

Donald kontomanou, Yoni Zelnik, Géraldine Laurent et Paul Laye, Enregistrement de l'album COOKING au Studios Ferber

Géraldine Laurent en quartet©Anthony Voisin

Early Bass Master, le troisième plat a de l’étoffe. Il débute par un riff qui précède la mélodie présentée à l’unisson par le piano et l’alto. Le saxophone développe ensuite un chorus quelque peu contemplatif avant de devenir plus bouillonnant puis d’inviter la contrebasse à chanter sur le riff qu’elle continue à souffler. Le menu se poursuit avec Day off,  un entremets sensible et délicat. Ballade à l’atmosphère musicale flottante, ce morceau pourrait fort bien accompagner les images d’un film en noir et blanc comme le faisait la musique de Miles Davis sur le film de Louis Malle, « Ascenseur pour l’échafaud ». Sous la virtuosité, transparaît chez l’alto une fêlure révélatrice d’une sensibilité à fleur de peau.

Après ce doux intermède, advient As It, qui n’est pas sans évoquer la force de certains fromages. Le thème musclé de la composition donne toute latitude aux solistes pour s’exprimer. Il en ressort un climat fiévreux et exalté. La rythmique qui n’est pas en reste contribue au climat organique de ce morceau envoutant. Comme les très bons cuisiniers revisitent les recettes du terroir en des recettes innovantes, le quartet métamorphose la composition d’Arthur Schwartz, You and the night and the music. Sur ce dessert où harmonies et rythmes explosent, les solistes diversifient leurs expressions.

Le repas se termine avec Minus One, une mignardise nimbée de douces couleurs. Le son caressant de l’alto se fait alors charmeur et convoque une rêverie lumineuse dont on se délecte.

« Cooking » de Géraldine Laurent, déclenche le plaisir et l’envie d’écouter encore et encore. A la tête d’un quartet fusionnel, la saxophoniste perpétue la tradition en la revisitant de manière moderne et fort personnelle.

Pour déguster live le menu de « Cooking », des rendez-vous se profilent. D’abord le concert de sortie de l’album à Paris, le 25 Octobre 2019 au New Morning dans le cadre d’une nouvelle opération [Sunset Hors les Murs]. Géraldine Laurent (saxophone alto sera entourée de ses fidèles complices, Paul Lay (piano), Yoni Zelnik (contrebasse), Donald Kontomanou (batterie). C’est ensuite D’Jazz Nevers Festival qui invite Géraldine Laurent le 14 novembre 2019. Pour l’occasion le piano est confié à Baptiste Trotignon.

David Bressat signe « Constellation »

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Jazz à Vienne 2023 – Affiche & Premiers noms

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Jazz à Vienne Saison 19/20#1 – Octobre 2019

Jazz à Vienne Saison 19/20#1 – Octobre 2019

Sun Ra Arkestra - Ibrahim Maalouf

Jazz à Vienne Saison 19/20#1 annonce deux concerts à venir en octobre 2019. Rendez-vous le 26 octobre 2019 au Cube de Lyon avec The Sun Ra Arkestra pour ressentir les vibrations cosmiques de l’orchestre. Prévoir de se mobiliser le 27 octobre 2019 à la Halle Tony Garnier de Lyon pour exulter au son du jazz métissé du trompettiste Ibrahim Maalouf attendu dans le cadre de sa tournée « S3NS ».

Pour la 7e année consécutive, Jazz à Vienne passe en mode Saison entre deux éditions estivales. Nul ne s’en plaint et c’est l’occasion de parcourir le Pôle métropolitain pour découvrir un jazz pluriel et toujours actuel.

Avec Jazz à Vienne Saison 19/20#1, on découvre les deux concerts encore à venir pour octobre 2019.

Sun Ra Arkestra - 26 octobre 2019 au Sucre à Lyon

Sun Ra Arkestra - Jazz à Vienne Saison 19/20#1Le SucreJazz à Vienne Saison 19/20#1, Sun Ra Archestra au Cube, en partenariat avec Jazz à Vienne et Children of the Drum, accueille le concert exceptionnel du mythique Sun Ra Arkestra,  le 26 octobre 2019 à 19h.

Ce groupe mythique créé par Sun Ra propose une sorte de voyage spacio-temporel cosmique. Le groupe gravite dans une galaxie très libre où il pratique une musique spirituelle aux accents mystiques qui mêle avec bonheur be bop, musiques improvisées, rythmes africains et sons électroniques.

Sun Ra, prophète cosmique du jazz, aurait 105 ans aujourd’hui. Durant ses 50 ans de carrière, le compositeur, pianiste et claviériste Herman Poole Blount alias Sun Ra a porté haut le flambeau de l’activisme afro-américain avec son mythique groupe The Arkestra. La musique spirituelle et cosmique de ce « gourou » musical a marqué l’histoire du jazz.

Connu pour ses compositions, ses performances phénoménales et l’étrange « philosophie cosmique » qu’il a prêchée, Sun Ra a enregistré plus de deux cents albums d’une musique unique, influencée par le bebop et annonciatrice du free-jazz. Les prestations scéniques inoubliables du Sun Ra Arkestra ont marqué les générations d’amateurs de jazz qui ont eu la chance de le voir et l’écouter. D’ailleurs la scène de la Maison de la danse de Lyon, qui s’appelait encore « Théâtre du 8ème », se souvient toujours des ovations du public soulevé par la musique de Sun Ra et de son Arkestra.Sun Ra Arkestra - Jazz à Vienne Saison 19 20#1

Depuis le départ de Sun Ra en 1994, c’est Marshall Allen, fidèle compagnon du leader depuis 1958, qui conduit The Sun Ra Arkestra fort aujourd’hui de ses 60 ans d’existence. C’est avec ferveur que le saxophoniste et flutiste encore vigoureux pilote le cosmique Sun Ra Arkestra. A ce propos on se souvient de l’enthousiasme du public présent le 21 mars 2015, lors de la dernière soirée de l’édition 2015 du Festival A Vaulx Jazz. Il n’y a d’ailleurs aucune raison pour que cela diffère en 2019.

Depuis le début de l’année, The Sun Ra Arkestra a entamé une tournée pour les 95 ans de Marshall Allen. A l’occasion de la venue au Sucre du Sun Ra Arkestra, on se réjouit qu’une vague de revival jazz propulse en avant (via la plateforme Boiler Room ou la webradio londonienne underground NTS), ce mythique Sun Ra Arkestra. Ainsi, une nouvelle génération avide de vibrations pourvoyeuses de transe, va pouvoir re-découvrir cet ensemble historique.

RV à 19h le samedi 26 octobre 2019, au Sucre de Lyon, avec le Sun Ra Arkestra pour vivre un voyage rétro-futuriste dans la galaxie singulière de cet orchestre unique dont les costumes de scène pailletés brillent tout autant que leur musique. Le public est convié à une célébration interactive qui mêle incantations musicales, danses jubilatoires, transes incantatoires. Nul doute que le jazz psychédélique du Sun Ra Arkestra va rallier les plus jeunes à cette musique cosmique aux accents électroniques très actuels.

Ibrahim Maalouf « S3NS »- 27 octobre 2017 à la Halle Tony Garnier de Lyon

Ibrahim Maalouf - Jazz à Vienne Saison 19 20#1Pour sa Saison 2019/20, Jazz à Vienne invite le public de la région Auvergne-Rhône-Alpes à découvrir sur la scène de la Halle Tony Garnier de Lyon, la nouvelle coloration latine de la musique de celui qui triomphe lors de ses venues au Théâtre Antique de Vienne, Ibrahim Maalouf.

C’est en effet à l’occasion de la sortie de son onzième album « S3NS » paru le 27 septembre 2019 chez Mister Ibe et dans le cadre de sa tournée « S3NS », que le trompettiste Ibrahim Maalouf sillonne les scènes de l’hexagone.

Avec « S3NS », le trompettiste Ibrahim Maalouf propose un métissage musical rythmé par des sonorités cuivrées et des syncopes énergiques. La musique oscille entre des accents latinos chaleureux et groovy et l’idiome singulier du leader. Des promesses de dépaysement musical mais aussi pour les inconditionnels du trompettiste, la certitude de retrouver les riffs énergiques du leader soutenu par une rythmique toujours efficace. Un cocktail savamment dosé d’énergie, de breaks musclés, d’accents nostalgiques, de pulsation latine.

Sur scène, Ibrahim Maalouf (trompette, piano) sera entouré de Frank Woeste (rhodes/piano), François Delporte (guitare), Stéphane Galland (batterie), Thierry Fanfant (basse), Alexis Bourguinon (trompette), Yacha Berdah (trompette), Renaud Gensane (trompette), Michael Joussein (trombone basse), Irving Acao (saxphone), Abraham Mansfarrol (percussion), Denys Daniélidès (soubassophone), Matthias Mahler (trombone)… sans compter les éventuelles surprises qui pourraient advenir.

Lors du concert du 27 octobre 2019 à 19h à la Halle Tony Garnier, le trompettiste Ibrahim Maalouf invite à découvrir son nouveau répertoire, « S3NS ». Avec ses quinze musiciens, le leader donne rendez-vous à son public pour un show décapant qui rend hommage à la culture latine et à la musique afro-cubaine… en mode Maalouf, bien entendu !

David Bressat signe « Constellation »

David Bressat signe « Constellation »

Avec « Constellation », le pianiste et compositeur David Bressat signe son troisième album live. Enregistré en février 2022 dans six clubs emblématiques, entre région Auvergne-Rhône-Alpes et région Bourgogne-Franche-Comté, l’opus présente neuf compositions originales. Une musique colorée, un album énergique et vivifiant !

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Leïla Olivesi signe « Astral »

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Jazz à Vienne 2023 – Affiche & Premiers noms

Jazz à Vienne 2023 – Affiche & Premiers noms

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Géraldine Laurent – « Mini Mémo »

Géraldine Laurent – « Mini Mémo »

Altiste au jeu lyrique et incandescent

Géraldine Laurent

Née en 1975 à Niort

Depuis 1999, la saxophoniste alto Géraldine Laurent fait entendre sa voix incandescente dans l’univers du jazz. Sa musique est irriguée des influences de grands maîtres du jazz parmi lesquels figurent entre autres Eric Dolphy, John Coltrane, Charlie Parker et Gigi Gryce. Au fil des ans, sa forte personnalité musicale marquée par ses improvisations flamboyantes, lui a permis de s’imposer dans un monde dominé par les hommes. Reconnue par les professionnels, elle a par ailleurs conquis les publics et déclenche à chacun de ses concerts des tonnerres d’applaudissements.

 

Géraldine Laurent commence le saxophone à l’âge de 13 ans après avoir débuté puis délaisse les études de piano classique. Elle étudie ensuite le jazz puis, en 1999 s’installe à Paris où elle se fait connaître  en jouant entre autres avec Charles Bellonzi.

Entre 2003 et 2004, sensible à d’autres arts elle s’ implique dans des projets en danse contemporaine avec la Cie ”Ballets Atlantiques Régine Chopinot ».

En 2006, son talent lui vaut d’être repérée et elle reçoit le Django d’Or dans la catégorie « Nouveau Talent ».

2007 et 2010 : deux albums en leader

Géraldine Laurent, pochette de l'album Time Out Trio Géraldine Laurent, pochette de l'album Around GigiAprès avoir formé fond le Time Out Trio avec Yoni Zelnik (contrebasse) et Laurent Bataille (batterie), elle signe chez Dreyfus Jazz chez qui elle grave « Time Out Trio » en 2007.

C’est ensuite en 2010, sous le même label qu’elle publie « Around Gigi », en hommage à Gigi Gryce, saxophoniste alto, figure majeure des références musicales de Géraldine Laurent.

2015 : troisième album en leader

Géraledine Laurent, pochette de l'album Looking For ParkerAprès 2011, la saxophoniste enregistre avec le batteur Jacques Mahieux puis avec le trio Codjia-Laurent-Marguet, elle enregistre « Looking for Parker » (Beejazz) en hommage à Charlie Parker, un autre de ses maîtres.

Elle continue à se produire en sidewoman auprès de nombreux musiciens parmi lesquels  Aldo Romano et Henri Texier avec lesquels elle a enregistré « Complete communion to Don Cherry », Médéric Collignon, Pierrick Pedron, Ira Coleman, Billy Drumond, Laurent de Wilde, Airelle Besson et bien d’autres encore.

Géraldine Laurent, pochette de l'album At Work2015 voit la sortie de « At Work » (Gazebo/L’autre distribution) son troisième album en leader qu’elle grave sous le label de Laurent de Wilde avec Paul Lay au piano, Yoni Zelnik à la contrebasse et Donald Kontomanou à la batterie.

Le disque reçoit le Grand Prix du Jazz de l’Académie Charles Cros. Il est aussi récompensé du prix du disque Français de l’Académie du jazz.

De 2016 à 2019

Durant ces années, elle participe à l’album « Quand on s’aime » de Terez Montcalm et à « Premier Rendez-vous », celui de René Urtreger et de l’écrivaine Agnès Desarthe. Elle enregistre et tourne aussi avec le projet « La chose commune » avec Emmanuel Bex, David Lescot, Elise Caron, Simon Goubert et Mike Ladd. Depuis 2017 elle a été appelée à se produire au sein du Lady quartet de Rhoda Scott et a d’ailleurs participé à l’enregistrement de l’album « We Free Queens » (Sunset Records).

Elle continue par ailleurs à partager les scènes avec nombres de musiciens d’ici et d’ailleurs parmi lesquels on peut citer François et Louis Moutin, Daniel Humair, Émile Parisien, Thomas de Pourquery, Antonio Farao, Mike Stern, Lenny White, Joe Lovano. Elle se produit aussi avec des comédiens et écrivains tels François Marthouret, Amira Casar et Noëlle Châtelet pour des lectures improvisées.

Elle continue par ailleurs à tourner et à travailler avec son quartet « At Work » qui devient ainsi un véritable atelier de création, à moins qu’il faille écrire atelier de cuisine (!) au regard de l’album qui va découler du travail commun des quatre artistes.

2019 : quatrième album en leader

couverture de l'album Cooking de Géraldine LaurentEn 2019, Géraldine Laurent sort « Cooking ». Sur ce quatrième opus gravé en leader. on retrouve aux fourneaux la cheffe Géraldine Laurent et la brigade complice déjà présente à ses côté sur « At Work ».

Avec la saxophoniste, le pianiste Paul Laye, le contrebassiste Yoni Zelnik et le batteur Donald Kontomanou proposent un menu de onze plats d’une teneur classique revisitée de modernité.

Hommage au disque « Cookin' » (1956) de Miles Davis, l’album intitulé « Cooking » et produit par Laurent de Wilde a été enregistré au Studio Ferber par Dominique Poutet aka Dume assisté par Matthieu Lefèvre.

La saxophoniste au jeu toujours lyrique et bouillonnant a mitonné sur « Cooking » un menu musical qui comble les oreilles et déclenche un appétit inextinguible avec l’envie de l’écouter encore et encore… en attendant le prochain.

David Bressat signe « Constellation »

David Bressat signe « Constellation »

Avec « Constellation », le pianiste et compositeur David Bressat signe son troisième album live. Enregistré en février 2022 dans six clubs emblématiques, entre région Auvergne-Rhône-Alpes et région Bourgogne-Franche-Comté, l’opus présente neuf compositions originales. Une musique colorée, un album énergique et vivifiant !

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Jazz à Vienne 2023 – Affiche & Premiers noms

Jazz à Vienne 2023 – Affiche & Premiers noms

Le 16 novembre 2022, les organisateurs du Festival « Jazz à Vienne » ont dévoilé l’affiche de l’édition 2023 proposée par la dessinatrice Pénélope Bagieu. Ils ont aussi annoncé la Création Jeune Public qui se déroulera les 26 et 27 juin 2023 avec Marion Rampal. En attendant le 16 mars 2023, date d’annonce officielle de la programmation de « Jazz à Vienne 2023 », les concerts de cinq soirées sont déjà annoncés. De sérieuses promesses de réjouissances musicales en perspective !

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Victoires du Jazz 2019

Victoires du Jazz 2019

Anne Paceo, artiste de l’année

La batteuse Anne Paceo, la flutiste Naissam Jalal, le chanteur David Linx, le tromboniste Fidel Fourneyron, l’accordéoniste Vincent Peirani et Le Sacre du Tympan sont distingués par les Victoires du Jazz 2019. La remise des prix est prévue le 16 octobre 2016 au Casino de Paris où les lauréats sont invités à se produire en concert.

Les Victoires du Jazz 2019 - Le PalmarèsPour les Victoires du Jazz 2019, l’Académie reconduit les six catégories habituelles, par contre cette année, point de « Victoire d’honneur ».

Anne Paceo nommée « Artiste de l’année », Fidel Fourneyron désigné « Artiste qui monte de l’année », David Linx récompensé dans la catégorie « Voix de l’année », Le sacre du Tympan reconnu « Groupe de l’année », « Living Being II – Night Walker »de Vincent Peirani proclamé « Album sensation de l’année » et « Quest of the Invisible », celui de Naissam Jalal, honoré comme « Album inclassable de l’année » .

En 2019, la liste des des lauréat.e.s aux Victoires du jazz 2019 a été dévoilée sur la page Facebook des Victoires de la Musique. On se questionne quant au motif de ce choix

Le Palmarès des Victoires du Jazz

« Artiste de l’année » : Anne Paceo

Anne Paceo, Victoire du Jazz 2019, Artiste de l'annéeAvant de mener tambours battants sa carrière de leader sur les scènes françaises, européennes et internationales, Anne Paceo  a longtemps accompagné d’autres musiciens, ce qu’elle fait d’ailleurs encore aujourd’hui. Diplômée du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, au département jazz (mention très bien) elle brille par la précision de son jeu contrasté.

Après avoir été désignée dans la catégorie « Révélation » en 2011, la batteuse et compositrice a déjà remporté la Victoire de l’Artiste de l’année en 2016. En 2019, elle est de nouveau récompensée de la Victoire dans la catégorie « Artiste de l’Année ».

Cette distinction étonne peu car cette artiste globe-trotteuse s’investit dans des projets dont la diversité prouve sa grande ouverture en direction de tous les styles de musique. Sa discographie en témoigne d’ailleurs, de « Triphase » paru en 2008 en passant par le très original « Fables of Shwedagon » sorti en 2016 jusqu’au superbe « Bright Shadows » en 2019. On note par ailleurs la fidélité dont fait preuve Anne Paceo vis à vis de sa maison de disques, Laborie Jazz.

« Artiste qui monte » : Fidel Fourneyron

Originaire des Landes, le tromboniste et compositeur Fidel Fourneyron a vraiment mérité sa récompense car depuis longtemps il est de facto un « Artiste qui Monte » ! Fidel Fourneyron, Victoire du Jazz 2019, Artiste qui monte

En solo dont témoigne l’album High Fidelity (2015), avec son trio « Un Poco Loco » qui a déjà gravé trois albums dont le dernier explore le répertoire de Charlie Parker, avec son nouveau trio Animal avec lequel il a sorti l’ album éponyme en 2018 sous le label ONJ, avec sa très singulière création « ¿ Que Vola ? »  dont témoigne l’album du même nom sorti en 2019 chez No Format.

On n’oublie pas non plus sa participation à l’ONJ d’Olivier Benoit de 2014 à 2018 et ses activités de pédagogue.

L’Académie des Victoires du Jazz ne pouvait que remarquer ce talentueux et créatif musicien.

« Voix de l’année » : David Linx

On s’étonne qu’il ait fallu attendre aussi longtemps pour que l’Académie des Victoires du Jazz  reconnaisse le talent de David Linx, ce chanteur né à Bruxelles qui n’a eu cesse d’innover dans le domaine du chant jazz masculin et dont les prouesses vocales réjouissent les amateurs de jazz depuis les années 90.

DAvid Linx, Victoire du Jazz 2019, catégorie VoixDepuis 1995, année de la sortie de « Standards » (Buy My Records) et Up Close (Label Bleu), cet artiste n’a cessé de faire entendre son chant à nul autre pareil. Perfectionniste et soucieux de renouveler son art, il a pendant des années tourné et enregistré en duo avec le pianiste belge Diederick Wissels et aussi avec Paolo Fresu pour le projet « Heartland ».

On ne compte plus ses collaborations scéniques et discographiques avec le BJO (Brussels Jazz Orchestra) dont le remarquable « Brel » enregistré en 2016. David Linx a aussi croisé sa voix avec celles de chanteuses. Avec Faye Classen et Maria Pia Di Vito sur scène et sur l’album « One Heart, Three Voices » (e-motiveRecords) gravé en 2005. Avec la chanteuse portugaise Maria Joao autour du projet « Follow The Songlines » gravé en 2010 chez Naïve ainsi que surr « A Different Porgy and Another Bess » enregistré en 2012 avec le BJO.

Impossible d’omettre le projet « A NOUsGARO » que David Linx a créé sur scène et enregistré sur l’album au titre éponyme en hommage au chanteur toulousain qu’il admirait tant. Pour ce disque il a enregistré avec André Ceccarelli avec qui il avait déjà gravé « Rock My Boat » en 2011 puis avec qui il a sorti « 7000 Miles en 2019 ». La même année David Linx a par ailleurs enregistré un autre superbe album, « The Wordsmith », en duo avec le bassiste Michel Hatzigeorgiou. Il serait trop long de citer les nombreux autres opus que le chanteur a enregistrés en leader ou comme invité mais il est essentiel d’évoquer « A Lover’s Question » gravé avec James Baldwin qui a eu une influence majeure dans la vie de David Linx. Sorti en 1987 l’album a été réédité en 2000 par Label Bleu.

Si les albums de David Linx constituent des références qui permettent de saisir sa personnalité vocale, il est essentiel de l’écouter sur scène où il donne toujours le meilleur de lui-même. L’ensemble de la carrière de David Linx mérite pour le moins une Victoire du Jazz dans la catégorie « Voix », dommage que l’Académie ait mis autant d’années pour honorer enfin ce chanteur au professionnalisme indéfectible.

« Groupe de l’année » : Le Sacre du Tympan

Depuis 2002, le bassiste et compositeur Fred Pallem conduit de main de maître son big band, Le Sacre du Tympan.

Écouter une fois le groupe sur scène constitue une expérience inoubliable et addictive. Non content de réunir autour de lui des instrumentiste inventifs et talentueux, il ne cesse de renouveler son inspiration et les albums qu’il a gravés avec son orchestre constituent des moments de pur bonheur.

Du premier, « Le Sacre Du Tympan » gravé en 2002, en passant par « Le Sacre Du Tympan - Le Retour ! » en 2005 « La Grande Ouverture » en 2008, « Soundtrax » en 2010, « Fred Pallem & Le Sacre Du Tympan - Présentent François de Roubaix » en 2015, « Soul Cinema! » en 2017, « Cartoons » en 2017 jusqu’à « L’Odyssée » paru en 2018.

Hors des sentiers battus, l’inventive musique du Sacre du Tympan est un véritable remède contre la mélancolie et la morosité ambiante. Assister à  un concert ou écouter un album de l’orchestre vaut plus qu’une cure de jouvence.

« Album sensation de l’année » : « Living Being II – Night Walker » de Vincent Peirani

Album sensation de l'année aux Victoires de la Musique 2019Musicien incontournable de la scène jazz européenne, l’accordéoniste Vincent Peirani a renouvelé le langage de son instrument. Début 2015 il s’est entouré de cinq musiciens, le saxophoniste Emile Parisien, le claviériste Tony Paeleman, le bassiste et guitariste Julien Herné et le batteur Yoann Serra. Il a baptisé son groupe « Living Beeing »..

Après un premier album éponyme paru en 2015, « Living Being », Vincent Peirani a sorti « Living Being II – Night Walker » en juin 2018. Le quintet est au sommet de son expression. Tous les instruments sont sur un pied d’égalité ce qui explique en partie l’impression d’équilibre qui se dégage de l’opus. A cela il faut ajouter le travail de précision de l’ingénieur du son Boris Darley qui concourt lui aussi à faire de « Living Being II – Night Walker » un album remarquable.

Avec six compositions originales du leader et trois reprises, l’album est traversé par un souffle inspiré. On retient particulièrement le superbe « Kashmir to Heaven », mini suite en 3 parties qui fait référence à deux morceaux du célèbre groupe Led Zeppelin, Kashmir et Stairway to Heaven. Sans guitare,la musique dégage une énergie surprenante. Entre rock, chanson, pop et musique écrite occidentale, les plages recèlent des trésors d’élégance. Sauvages ou délicats, les morceaux très expressifs déclenchent une large palette d’émotions.

« Album inclassable » : « Quest of the Invisible » de Naissam Jalal

couverture de l'album Quest of the Invisible de Naissam JalalSorti le 01 mars 2019, le double album « Quest of the Invisible », propose un répertoire empreint d’une spiritualité profonde. Porté par ses instruments (flûte et nay) ou sa voix, le souffle de Naïssam Jalal habite les huit plages envoûtantes de l’album.

Sur le premier disque, Naïssam Jalal est entourée du pianiste Leonardo Montana et du contrebassiste Claude Tchamitchian. Le piano aérien et la contrebasse profonde entrent en communion avec le souffle de la flûte, du nay ou de la voix. Sur le second disque, le trio est rejoint par le batteur et percussionniste américain Hamid Drake au daf. Le rythme y prend plus de place mais s’inscrit avec délicatesse au cœur des mélodies introspectives.

Empreintes de spiritualité, les compositions que Naissam Jalal a écrites pour « Quest of the Invisible » n’appartiennent à aucune tradition mystique mais s’inspire de toutes les musiques qui ont touchée la musicienne Des thèmes mélodiques très simples où le silence occupe une grande part, des rythmes répétitifs et hypnotiques. Entre transe et extase, l’invisible devient musique.

Le jazz, musique de niche

On pointe cette année encore, la faible exposition médiatique des Victoires du Jazz déjà observée pour les Victoires du jazz 2018. Pourtant,le nombre et le talent des musiciens de cette catégorie musicale nommée « Jazz » ne faiblissent pas.

Le palmarès des Victoires du Jazz 2019 a été révélé sur la page Facebook (4330 abonnés) des Victoires du Jazz. On est là, bien loin du large battage fait autour des Victoires de la Musique relayées sur la plupart des médias généralistes (papier, web et radio) et remises lors d’une 34ème cérémonie le 08 février 2019 à la Seine musicale et retransmise sur France 2. Au regard du peu d’intérêt que les médias non spécialisés nationaux, hormis France Musique, portent au jazz, peut-être cette démarche de l’Académie permettra-t-elle de toucher un plus large public via les réseaux sociaux. C’est ce que l’on souhaite.

La remise des distinctions est programmée le mercredi 16 octobre à 19h30, au Casino de Paris, où les lauréats se produiront lors d’un concert présenté par André Manoukian et diffusé sur France 5. A cette occasion, le palmarès des Victoires des professionnels du jazz sera également dévoilé.

David Bressat signe « Constellation »

David Bressat signe « Constellation »

Avec « Constellation », le pianiste et compositeur David Bressat signe son troisième album live. Enregistré en février 2022 dans six clubs emblématiques, entre région Auvergne-Rhône-Alpes et région Bourgogne-Franche-Comté, l’opus présente neuf compositions originales. Une musique colorée, un album énergique et vivifiant !

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Leïla Olivesi signe « Astral »

Leïla Olivesi signe « Astral »

Avec « Astral », la pianiste et compositrice Leïla Olivesi signe son sixième album. Entourée des meilleurs musiciens de sa génération, elle propose un jazz acoustique, lumineux et poétique. Entre tradition et modernité, cet opus regarde vers les étoiles et projette la musique loin de la gravité terrestre.

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Jazz à Vienne 2023 – Affiche & Premiers noms

Jazz à Vienne 2023 – Affiche & Premiers noms

Le 16 novembre 2022, les organisateurs du Festival « Jazz à Vienne » ont dévoilé l’affiche de l’édition 2023 proposée par la dessinatrice Pénélope Bagieu. Ils ont aussi annoncé la Création Jeune Public qui se déroulera les 26 et 27 juin 2023 avec Marion Rampal. En attendant le 16 mars 2023, date d’annonce officielle de la programmation de « Jazz à Vienne 2023 », les concerts de cinq soirées sont déjà annoncés. De sérieuses promesses de réjouissances musicales en perspective !

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Samy Thiébault revient avec « Symphonic Tales »

Samy Thiébault revient avec « Symphonic Tales »

Jazz modal, tablas et cordes symphoniques dialoguent

Après son incursion dans les musiques caribéennes sur « Carribean Stories » en 2018, Samy Thiébault revient le 20 septembre 2019 avec « Symphonic Tales » où le leader réussit le challenge d’intégrer avec bonheur son saxophone ténor dans un écrin musical innovant, entre jazz, cordes classiques et musique indienne. Un album somptueux.

A travers ses huit albums, Samy Thiébault n’en finit pas de renouveler sa musique et son inspiration sans pour autant perdre le fil de ses influences. Ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre, le saxophoniste revient un an après l’envoutant « Carribean Stories » avec le splendide « Symphonic Tales » (Gaya Music/l’Autre Distribution) qui concilie avec brio un quartet de jazz modal, un orchestre symphonique et un joueur de tablas.

Nouveau format musical

Samy Thiébault revient avec l'album Symphonic TalesSur « Symphonic Tales », le saxophoniste Samy Thiébault propose un nouveau format musical retrouve Adrien Chicot (piano), Sylvain Romano (contrebasse) et Philippe Soirat ( batterie), le trio avec lequel il a enregistré « Clear Fire » en 2013, « A Feast of Friends » en 2015 et « Rebirth » en 2016″. Par contre le leader renouvelle la géométrie orchestrale qui entoure son saxophone. En effet, il adjoint au quartet les tablas de Mossin Kawa et invite à les rejoindre l’Orchestre Symphonique de Bretagne que dirige Aurélien Azan Zielinsky.

Pourtant, que l’on ne s’y trompe point, le symphonique breton n’a pas pour vocation d’accompagner les solistes. Avec ses cordes et ses instruments à vent, l’orchestre devient le cinquième membre du quartet. Les masses orchestrales s’allient à la paire contrebasse-batterie qui croise quant à elle les rythmes avec les tablas. Le substrat musical ainsi fondé permet au piano et au saxophone ténor de dérouler leur dialogue fécond.

Une symphonie à l’énergie spirituelle

Sur « Symphonic Tales », la musique de Samy Thiébault sonne comme une symphonie qui mêle de manière originale arrangements classiques, jazz modal et ragas indiens. L’héritage spirituel de Coltrane flirte avec les rythmes indiens et émerge de la densité orchestrale. De cet opus admirable émane une énergie spirituelle perceptible à chaque instant.

Une identité singulière

Samy Thiébault réussit le challenge de surprendre son public au fil d’albums qui jamais ne se ressemblent. Pourtant un même fil traverse toutes les réalisations discographiques du musicien, celui de son identité singulière qui demeure intangible et reconnaissable. Ancrée dans le monde coltranien, elle s’incarne sur « Symphonic Tales » dans le son unique de son saxophone ténor.

Sous-tendu par une inspiration transcendante, le musicien élève ailleurs son propos musical, vers un monde où la spiritualité fait loi.

Lévitation en sept titres

En ouverture, Samy Thiebault annonce la couleur. The Flame propose un voyage musical aux confluences des cordes symphoniques, des rythmiques indiennes et du jazz q’uincarne son ténor coltranien en diable. Au- dessus de la riche masse orchestrale, les inflexions du saxophone procurent une sensation proche de la lévitation.

Samy Thiébault revient avec Symphonic Tales

Samy Thiebault©Youri Lenquette

Avec Elevation, la sensation de planer se poursuit. Dès l’introduction, une ligne musicale ravélienne met d’abord en lumière le basson et les cordes puis sur la rythmique incandescente animée par les tablas, la batterie et la contrebasse, le ténor expose la mélodie comme une célébration. Il prend un chorus brûlant chargé d’une énergie spirituelle puis sur des arrangements rutilants, l’orchestre prend le relais et l’on plane entre ciel et terre alors que les accords du piano stimulent le saxophone. Affleurent alors les échos suprêmes de McCoy Tyner et John Coltrane.

Paré de lumière, le titre Diva and Shiva fait dialoguer les deux divinités incarnées pour la première par l’orchestre apaisant et pour la seconde par le ténor qui restitue à travers son discours la puissance du dieu hindou Shiva. Le motif réitératif de la mélodie de Jahân Jog Joy devient psalmodie dès que le saxophone fait entendre sa voix inspirée. Le piano chante ensuite une improvisation qui se greffe avec bonheur sur une superbe orchestration. En réponse, le ténor déclame sa joie avec énergie.

Après la flamboyance de l’orchestre qui retrouve les influences de Ravel, le ténor expose le thème du titre Adana. Le ténor n’en finit pas de dialoguer avec l’orchestre et embrase le titre jusqu’à l’incandescence. Sur le plus fiévreux Ajurna, ténor et tablas dialoguent avec fougue et inspirent au piano une improvisation musclée.

L’album se termine avec Diwali qui fait écho à la fête des lumières en Inde. Sur ce titre, un métissage presque parfait réunit jazz modal, tradition indienne et musique symphonique. Piano et saxophone échangent en toute sérénité au-dessus de la puissance orchestrale.

Le 24 octobre 2019, Samy Thiébault propose aux spectateurs présents à l’Opéra de Rennes d’assister à la création de « Symphonic Tales » avec l’Orchestre Symphonique de Bretagne dirigé par Aurélien Azan Zielinsky.

David Bressat signe « Constellation »

David Bressat signe « Constellation »

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Leïla Olivesi signe « Astral »

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Nos Amériques#22 – Festival Villes des Musiques du Monde

Nos Amériques#22 – Festival Villes des Musiques du Monde

Du 11 octobre au 10 novembre 2019 en Île de France

Du 11 octobre au 10 novembre 2019, le festival sans frontière, « Villes des Musiques du Monde », fait résonner la pluralité des voix des Amériques. Cinq semaines de diversité culturelle à vivre dans Paris, en Seine-Saint-Denis et dans le Grand Paris avec Nos Amériques#22.

visuel du Festival Villes des Musiques du Monde_ Nos Amériques#22Pour sa 22ème édition, le festival « Villes des Musiques du Monde » fait résonner « ses » Amériques dans toute l’Ile-de-France et déploie son imaginaire du 11 octobre au 10 novembre 2019 pour faire entendre la diversité culturelle des Amériques. Des artistes engagés et passionnés, des figures emblématiques de leurs pays mais également des découvertes réjouissantes, de belles rencontres artistiques et humaines !

Nos Amériques#22 propose de découvrir les Amériques des métissages. Il programme des RV avec de doux rêveurs, des inventeurs de mélodie, des forgeurs de rythmes. L’occasion rêvée pour découvrir un hip hop créatif et conscient, de multiples incarnations de la cumbia et des musiques populaires qui essaiment bien au-delà de leurs terres, celles du si fertile héritage africain, réprimé, effacé, mais qui refleurit sans cesse, des squares de La Nouvelle-Orléans, aux faubourgs de São Paulo en passant par les solares de la Havane.

Nos Amériques#22 - Ouverture avec deux temps forts

Le Brésil et l’Argentine sont à l’honneur et ouvrent le festival les 11 et 12 octobre 2019.

  • Le 11 octobre 2019, RV à 20h30 au Théâtre équestre Zingaro (Aubervilliers) pour la création « Jacaranda » avec Fernando DelPapa qui propose un conte écologiste entre transe afro-brésilienne, réalités amazoniennes et ouverture au monde et  avec La Roda Do Cavaco qui invite João Cavalcanti.
  • Le 12 octobre 2019, il faut choisir entre trois options. D’une part la grande parade « Nos Amériques » qui part du métro Fort d’Aubervilliers pour rejoindre le Fort d’Aubervilliers où se prolonge la soirée avec la soirée « Soul Train Party ». D’autre part, deux doubles plateaux. Celui proposé au Pan Piper (Paris) où se produisent le duo Aguamadera puis les jumelles Las Hermanas Caronni. Un autre programmée par Le Sax (Achères) avec le groupe de musique Capverdienne Djêu et la chanteuse brésilienne Flavia Coelho qui présente son quatrième album « DNA ».

Nos Amériques#22 - Hip Hop East, West & South

  • RV le 18 octobre 2019 au Fort d’Aubervilliers (Aubervilliers) avec un plateau entièrement féminin qui présente en première partie, Billie Brelok, rappeuse franco-péruvienne de Nanterre et Ëda, contrebassiste et chanteuse franco-colombienne puis Ana Tijoux une des MC’s les plus respectées du Chili et Shadia Mansour, artiste palestinienne basée à Londres.
  • Le 31 octobre 2019, dans le cadre du Festival Hip Hop de Saint-Denis, RV avec deux « cadors » de la scène rap indépendante, Dino Killabizz et 2spee Gonzales, qui ouvrent la soirée sur la scène de Ligne 13 (Saint Denis) et précèdent Jordan Caceres aka « Rêverie« .
  • Deux rendez-vous se profilent pour écouter un grand nom de la scène hip hop, le rappeur Raashan Ahmad. Il se produit le 17 octobre 2019 (Le Deux Pièces Cuisine, Le Blanc-Mesnil) avec Fang The Great en première partie puis le 19 octobre 2019 (Le Tamanoir, Gennevilliers) avec en ouverture de soirée, le septet parisien Chlorine Free feat Mattic

  • Le 18 octobre 2019, le Pôle Musical d’Orgemont (Epinay-Sur-Seine) accueille The Souljazz Orchestra, originaire d’Ottawa. Le sextet vient faire entendre sa musique explosive et incandescente qui invite à la fois à la danse et à la réflexion.
  • D’autres RV groovy à ne pas rater. Le 28 octobre 2019 au Studio de l’Ermitage (Paris) avec The Bongo Hop, une formation au groove chaloupé et inclassable pour une musique transatlantique punchy. Le 30 octobre 2019 avec le trio Dowdelin à la Péniche Metaxu (Pantin). Le 07 novembre 2019 au Cabaret sauvage (Paris) avec un monstre sacré de la musique jamaïcaine, le chanteur, danseur et compositeur Lee Scratch Perry.
  • Des promesses de groove se profilent à Paris le 15 octobre 2019 à La Cigale avec les jeunes musiciens assidus et passionnés du brass band Trailblazers qui précèdent Abraham Inc. le groupe multiculturel piloté par le clarinettiste klezmer virtuose David Krakauer, le rappeur canadien Socalled et le légendaire tromboniste Fred Wesley, légende du funk.

Nos Amériques#22 - Fêtes latines

  • Le 19 octobre 2019 dans le Fort d’Aubervilliers la cumbia révèle plusieurs aspects, une facette chilienne avec le groupe Chico Trujillo et la dimension péruvienne avec Los Wembler’s De Iquitos.
  • Le 01 novembre 2019 au Petit Bain, Paris accueille Jean-Paul Tamayo. Les fans de salsa vont se régaler et danser de son big band, le Paris Latin Orchestra.

Nos Amériques#22 - L’Amérique Indienne

  • Le 09 novembre 2019, le 360 Paris Music Factory convie deux voix de femmes. Elisapie, venue du grand nord québecois et Djuena Tikuna dont le chant arrive du cœur de l’Amazonie.
  • Les 09 et 10 novembre 2019, le centre FGO (Fleury Goutte d’Or-Barbara) de Paris accueille A Tribe Called Red. Un duo de DJS d’Ottawa qui a inventé la « powow-step ». Un duo unique qui revendique ses racines indiennes et célèbre les droits et les talents des peuples autochtones.

Nos Amériques#22 - À ne pas rater

  • Le 06 novembre 2019, l’enregistrement de l’émission Ocora - Couleurs du Monde au Carreau du Temple (Paris). Antoine Tato Garcia, Anissa Bensalah, Kalliroi & le Fado Rebetiko project, M’Toro Chamou, Rusan Filiztek, Perrine Fifadji, les six finalistes de la 3ème édition du Prix des Musiques d’ICI vont présenter leurs projets dans une émission qui sera diffusée les samedis 09 et 16 Novembre 2019 de 23h à minuit sur les ondes de France Musique.
  • En 2019, La Cité des Marmots a voyagé au Brésil avec Fernando DelPapa. En effet, 400 élèves de 18 classes (de CE1 au u CM2)  de Seine-Saint-Denis ont fait un bout dechemin avec le musicien et chanteur qui a partagé avec eux la culture de son pays. On les retrouve à l’Embarcadère (Aubervilliers) les 07 & 08 novembre 2019 et le 10 novembre 2019 à La Parole Errante (Montreuil). Voix et percussions vont se croiser en rythme sur samba, forró, choro,
  • Sans oublier les concerts de la Scène Jeune Public et Famille et Les Écrans du Festival au Cinéma Le Studio d’Aubervilliers.

RV du 11 octobre au 10 novembre 2019 dans toute l’Île de France, pour partager les musiques de Nos Amériques#22. Pour se préparer, rien de mieux que quelques titres à écouter pour mieux choisir ses soirées.

David Bressat signe « Constellation »

David Bressat signe « Constellation »

Avec « Constellation », le pianiste et compositeur David Bressat signe son troisième album live. Enregistré en février 2022 dans six clubs emblématiques, entre région Auvergne-Rhône-Alpes et région Bourgogne-Franche-Comté, l’opus présente neuf compositions originales. Une musique colorée, un album énergique et vivifiant !

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Leïla Olivesi signe « Astral »

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Jazz à Vienne 2023 – Affiche & Premiers noms

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Clin d’œil à Jacob Karlzon et « Open Waters »

Clin d’œil à Jacob Karlzon et « Open Waters »

Voyage musical aquatique sur les « Open Waters »

En trio, le pianiste Jacob Karlzon signe « Open Waters », un album dont les neuf titres évoquent les sons de la mer. Un voyage musical comme une immersion dans un univers aquatique multiforme. La musique génère images et sensations… douceur des flots apaisés, vigueur des mers agitées. Il reste juste à se laisser flotter au fil des eaux.

couverture de l'album Open Waters de Jacob KarlzonSorti le 27 septembre 2019, l’album « Open Waters » (Warner Music) du pianiste et compositeur Jacob Karlzon entraîne la musique au fil de neuf titres de sa composition. Chaque morceau se fait l’écho de territoires aquatiques aux profils variés. Le répertoire déroule en effet des paysages sonores diversifiés qui stimulent l’imagination.

Le pianiste a enregistré « Open Waters » au Nilento Studio de Göteborg. Hormis sur le dernier titre de l’album où Jacok Karlzon s’exprime solo, le leader est accompagné de Morten Ramsbøl à la basse et de Rasmus Kihlberg à la batterie.

L’album « Open Waters » donne à découvrir des étendues d’eau à perte d’oreille. Au fil des plages on cabote sur des flots limpides, on devine le ressac énergique de l’océan, on pose le regard sur une mer d’huile et l’on ressent même la fraîcheur d’impétueuses cataractes.

Jakob Karlzon

Le pianiste a accompagné Silje Nergaard, Nils Landgren et Viktoria Tolstoy. Il a aussi partagé la scène avec Kenny Wheeler, Norma Winstone ou Billy Cobham. Il a abordé l’univers du heavy metal avec son album “More” (ACT) en 2012. Dans le récent “Now” (Warner Music) sorti en 2016, il a intégré des éléments électroniques à sa palette. Il se décrit lui-même comme un musicien alternatif.

De formation classique, le pianiste et compositeur suédois Jacob Karlzon fusionne toutes ses influences (pop, folk, électro, rock et heavy metal) et propose un jazz ouvert où l’improvisation est fondamentale. Sur « Open Waters » l’approche mélodique prévaut mais la dimension rythmique est essentielle, qu’il s’agisse de la douce respiration de la batterie de Rasmus Kihlberg ou de la force pulsatile de la basse de Morten Ramsbøl.

Les deux membres de la paire rythmique ont collaboré avec le pianiste dans de nombreux projets au fil des ans, dans des groupes parmi lesquels on peut citer celui de Viktoria Tolstoï et Human Factor. La cohésion que le trio donne à entendre sur « Open Waters » résulte à n’en pas douter d’un réelle compréhension et d’une palpable complicité musicale.

A l’issue de l’enregistrement, Jacob Karlzon a manifesté son contentement après le travail accompli avec ses compagnons : “Je suis heureux lorsqu’on interprète ma musique de cette manière. J’ai vraiment envie d’emmener mes auditeurs au bord de la mer, avant de les laisser décider dans quelle direction ils voudraient nager.”

Au fil des eaux

L’écoute des neuf plages de l’opus « Open Waters » déclenche images et sensations variées.

Dès l’ouverture de l’album, on embarque en toute sérénité sur les calmes étendues d’Open Waters.

Stimulée par la musique, l’imagination navigue ensuite sur les flots rageurs de Look what you made me do. Elle plonge ensuite dans les grottes sous-marines de Secret Rooms, se laisse asperger par les cascades rythmiques de Motion Picture, admire les vagues d’écume de Slave to Grace puis, sur Ever changing, se laisser capter par la douceur immobile d’une mer apaisée.

Vient alors le moment de palmer en douceur dans les fonds sous-marins transparents de How It Ends.

Après cette immersion bienfaisante, on remonte à la surface des eaux limpides de Panorama avant de se laisser dériver jusqu’au lagon accueillant de Note to Self qui marque la fin du voyage aquatique.

Faute d’un réel voyage sur les mers du monde, l’écoute de l’album « Open Waters » du pianiste Jacob Karlzon propose une bande-son pourvoyeuse d’un dépaysement aquatique. Il fait bon naviguer au fil des eaux musicales avec le trio qui fait alterner calme et énergie, douceur et force.

David Bressat signe « Constellation »

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Avec « Constellation », le pianiste et compositeur David Bressat signe son troisième album live. Enregistré en février 2022 dans six clubs emblématiques, entre région Auvergne-Rhône-Alpes et région Bourgogne-Franche-Comté, l’opus présente neuf compositions originales. Une musique colorée, un album énergique et vivifiant !

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Leïla Olivesi signe « Astral »

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Avec « Astral », la pianiste et compositrice Leïla Olivesi signe son sixième album. Entourée des meilleurs musiciens de sa génération, elle propose un jazz acoustique, lumineux et poétique. Entre tradition et modernité, cet opus regarde vers les étoiles et projette la musique loin de la gravité terrestre.

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Jazz à Vienne 2023 – Affiche & Premiers noms

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Le 16 novembre 2022, les organisateurs du Festival « Jazz à Vienne » ont dévoilé l’affiche de l’édition 2023 proposée par la dessinatrice Pénélope Bagieu. Ils ont aussi annoncé la Création Jeune Public qui se déroulera les 26 et 27 juin 2023 avec Marion Rampal. En attendant le 16 mars 2023, date d’annonce officielle de la programmation de « Jazz à Vienne 2023 », les concerts de cinq soirées sont déjà annoncés. De sérieuses promesses de réjouissances musicales en perspective !

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Jacky Terrason en mode tendresse sur « 53 »

Jacky Terrason en mode tendresse sur « 53 »

53 ans, 15ème album en leader, 3 trios

Jacky Terrasson revient en trio sur un album intitulé « 53 », en référence à son âge. Avec trois rythmiques différentes, le pianiste livre plusieurs facettes de son talent. Outre son éblouissante virtuosité, il pratique avec réussite l’art de la retenue et de la douceur. Sensible, la musique respire mais n’oublie pas de groover. De quoi combler d’aise les oreilles éprises de nuances.

Après « Mother » sorti en 2016 en duo avec Stéphane Belmondo, Jacky Terrasson fait le choix du trio sur « 53 » (Blue Note/Universal) à sortir le 27 septembre 2019.

Pour ce quinzième album en leader qui marque la cinquante troisième année du pianiste, ce dernier fait appel à trois rythmiques différentes pour l’accompagner.

“Pourquoi 53 ? Tout simplement parce que j’aurai conçu et enregistré cette musique au cours de ma 53e année et qu’à cette occasion j’ai voulu faire un disque qui me ressemble vraiment. C’est un âge pour un homme où l’on se sent dans une forme de maturité, en pleine possession de ses moyens, avec en plus un léger recul sur la vie qui permet une certaine lucidité. Avec ce disque j’ai eu envie de me livrer totalement, de prendre des risques, tout en assumant mon parcours, mes choix artistiques, ma vie… et mon âge !” Jacky Terrasson

« 53 » révèle l’étendue de l’art du pianiste

A l’occasion de ses trente ans de carrière, le pianiste Jacky Terrasson distille plusieurs climats sur les seize plages de « 53 ». Cet opus cultive plus la sensibilité, la tendresse, la douceur et la subtilité que l’énergie et la virtuosité, sans pour autant les oublier. En effet, si le pianiste invite le silence au cœur des mélodies, pratique l’épure et la concision, il n’oublie pas pour autant de libérer sa fougue et son énergie jubilatoire.

Des compositions personnelles

A part un arrangement du Lacrimosa du Requiem de Mozart, les quinze autres titres du répertoire de « 53 » sont des compositions originales de Jacky Terrasson, ce qui constitue une première discographique pour le pianiste. Il a en effet toujours excellé dans les reprises de standards qu’il transforme, après les avoir déconstruits puis reconstruits.

Arrangements précis et formats ramassés

Arrangés avec précision, les quatorze titres originaux construisent un univers aux ambiances variés mais aux formats ramassés. Ainsi alternent pièces intimistes au climat sentimental (My Lys), nostalgique (Alma), romantique (Nausica) ou empreint de sérénité (Resilience), morceaux explosifs à tendance bop (Jump!) ou funky (Babyplum et This is mine), fantaisie bluesy (Blues en femmes majeures), brillant exercice de style (Palindrome), ballade au tempo suspendu (La part des Anges) en version instrumentale ou avec le poème de Baudelaire, « Enivrez-vous » (Le Spleen de Paris) que dit Stéphane Menut.

Retour au trio piano-basse-batterie

Jacky Terrasson©Marc Obin

Jacky Terrasson©Marc Obin

Hormis, son arrangement de Lacrimosa que le pianiste interprète seul et le titre Résilience qui conclut l’album avec un hommage émouvant à sa mère disparue, où Jacky Terrasson s’exprime en duo avec la contrebasse de Géraud Portal, le leader joue en trio sur les quatorze autres titres.

Pour qui a écouté Jacky Terrasson dans les années 90, avec son trio d’alors qui réunissait Leon Parker à la batterie et Ugonna Okegwo à la basse, le retrouver de nouveau en trio est un grand plaisir. En fait le bonheur est triple car le leader ne craint pas le risque. En effet, il ne se contente d’un seul trio mais diversifie les approches avec trois rythmiques différentes.

Le bassiste Géraud Portal rejoint le batteur Ali Jackson sur quatre titres tout en légèreté The Call, Alma, Kiss Jannett for me, La part des anges instrumental, sur un cinquième morceau bluesy, Blues en femmes majeures et un sixième plus groovy avec la basse électrique, This is mine.

Le bassiste Sylvain Romano et le batteur Gregory Hutchinson sont réunis sur des morceaux habités par l’énergie, les survoltés Mirror et Jump!, les plus toniques Babyplum et What happens au 6ème et aussi le tendre Nausica.

La paire rythmique composée du contrebassiste Thomas Bramerie et du batteur Lukmil Perez intervient sur My Lys pris sur un tempo de bossa rapide et sur le savant et ludique Palindrome. Les deux rythmiciens accompagnent aussi le pianiste sur la reprise de la Part des Anges sur laquelle Stéphane Menut dit « Enivrez-vous » de Baudelaire.

Clins d’œil à quelques titres

  • The Call ouvre l’album sur un tempo léger, tout en suspension et riche en ruptures. Le titre rend un hommage au style d’Ahmad Jamal. Jacky Terasson est accompagné subtilement par Gérauld Portal (contrebasse) et Ali Jackson (batterie).
  • Avec la même rythmique, le pianiste tire aussi une révérence à un autre de ses maîtres, Keith Jarrett, sur le bien-nommé Kiss jannett for me. Une douce mélancolie imprègne cette mélodie raffinée et délicate.
  • Composée pour le film « La sincérité » de Charles Guérin Survielle (2017), Alma sonne comme une confession musicale intime empreinte de mélancolie. Jacky Terrason fait preuve d’une grande maitrise dans son expression avec des notes jouées avec retenue mais avec un grand naturel. Le contrebassiste Gérauld Portal et le batteur Ali Jackson sont en totale symbiose avec le maitre de cérémonie.
  • Jacky Terrasson reprend Babyplum, une de ses compositions sur l’album « What it is » enregistré en 1999. Le pianiste était alors au Fender Rhodes accompagné par Michael Brecker (saxophone ténor), Richard Bona (basse electrique) et Mino Cinelu (batterie et percussions). Sur « 53 », le pianiste propose une version acoustique du même thème, avec de riches arrangements harmoniques. Il est accompagné par Gregory Hutchinson à la batterie et Sylvain Romano dont le chorus ciselé enchante.
  • On a aussi vibré à l’écoute de la somptueuse ballade Nausica dont les notes choisies avec précision par le pianiste font respirer la mélodie. Par leur soutien rythmique délicat, Sylvain Romano et Gregory Hutchinson contribuent au climat évanescent du thème.

Entre confession et libération, l’album « 53 » révèle toute l’étendue du talent de Jacky Terrasson. L’énergique pianiste se double d’un tendre poète. Sa musique navigue entre intimité, tendresse, mélancolie et vitalité, dynamisme et ardeur. Difficile de ne pas succomber au charme subtil de cet opus sensible.

Pour baigner dans les splendides climats de l’album « 53 », quelques rendez-vous à venir prochainement avec Jacky Terrasson en trio. Il se produira le 04 octobre 2019 dans le cadre de Jazz entre les deux Tours à La Rochelle (avec Sylvain Romano et Ali Jackson), le 31 novembre 2019 à Ermont dans le cadre de Jazz au Fil de l’Oise avec (avec Sylvain Romano et Ali Jackson), le 07 déembre 2019 à l’Auditorium de l’Opéra de Bordeaux dans le cadre du Festival l’Esprit du Piano à Bordeaux (avec Sylvain Romano et Ali Jackson), le 12 décembre 2019 à Paris au New Morning (avec Géraud Portal et Lukmil Perez) et à Paris les 27, 28, et 29 décembre 2019 au Sunside (avec Géraud Portal ou Thomas Bramerie et Lukmil Perez).

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« Mirror », reflet de l’art de Felipe Cabrera

« Mirror », reflet de l’art de Felipe Cabrera

Entre musique classique, jazz et tradition cubaine

Après plus de trente-cinq ans de carrière, le contrebassiste Felipe Cabrera se penche sur le chemin parcouru entre les deux rives de l’Atlantique. « Mirror », son quatrième album, reflète ses multiples facettes musicales. Si les racines classiques constituent le fondement de son écriture, le jazz et la musique cubaine irriguent son inspiration. Douze plages à écouter en boucle.

cuverture de l'album Mirror du contrebassiste felipe CabreraAprès « Made In Animas », « Evidence from El Cayo » et « Night Poems », Felipe Cabrera sort « Mirror » (3D Family/MDC/PIAS) à sortir le  27 septembre 2019. Sur ce quatrième album, le contrebassiste croise les fils de sa vie. Sur la pochette de l’album, le leader se mire sur trois miroirs tout comme l’album vibre entre musique classique, jazz et musique cubaine.

Sur cet enregistrement, Felipe Cabrera retrouve ses compagnons de route de longue date, Leonardo Montana au piano, Irving Acao au saxophone ténor et Lukmil Perez à la batterie. Avec eux, il conte sa propre vision du monde via une suite dont les douze titres révèlent les faces multiples de ce musicien singulier à l’écriture inspirée.

Ancré dans son passé et ouvert sur l’avenir, abreuvé de culture populaire mais forgé par la musique classique, Felipe Cabrera se nourrit de cette dualité pour mieux projeter sa musique. Les mélodies irriguent son écriture savante dont les riches harmonies laissent pourtant la liberté creuser son sillon et s’épanouir.

« Mirror », comme le miroir d’une vie

« Cet album reflète les étapes de ma vie, depuis mon enfance à Cuba jusqu’à ma vie d’adulte entre Paris et la Havane. Il est le miroir des changements politiques et sociaux qu’ont connu mes deux Pays et des bouleversements que j’ai moi-même vécu durant ces années. Il représente ma famille, mon héritage, aussi bien caribéen que classique. Il est mon Cuba, mon Amérique et mon Europe. » Felipe Cabrera

Comme une autobiographie singulière, les douze plages musicales de « Mirror » déroulent ​le fil de la vie de Felipe Cabrera, de son enfance à aujourd’hui, de la musique classique au jazz en passant par les musiques dans lesquelles il a baigné.

De Cayó Hueso à l’Instituto Superior de Arte

Né à La Havane, aux premières heures de la Révolution, le 15 août 1961, le jeune Felipe vit à Cayó Hueso, quartier historique de La Havane, dans une famille de mélomanes. Son père est bassiste, sa mère aime chanter et danser. Son père lui a appris à lire la musique avant même de jouer d’un instrument et sa mère a soutenu son projet de devenir musicien, ce qui lui a permis de sortir de son quartier populaire.

Le 11 septembre 1973 il intègre l’école Amadeo Roldan où il n’a pu étudier la guitare (comme il le souhaitait) mais a dû choisir entre le basson, le cor et le hautbois. Il continue ensuite ses études de bassoniste à l’Instituto Superior de Arte de 1980 à 1986.

Comment un bassoniste concertiste devient contrebassiste de jazz

Felipe Cabrera a commencé à s’intéresser et à jouer de la basse en même temps qu’il pratiquait le basson dans l’orchestre symphonique national et dans un quintet à vent. Il a côtoyé le totémique Israel Cachao Lopez et a pris des cours avec Carlos Del Puerto de Irakere. Le 30 juin 1984, a commencé à jouer avec le pianiste Gonzalo Rubalcaba. Alors qu’il devait juste faire un remplacement d’un an, il est resté quatorze ans aux côtés du pianiste au sein du Grupo Proyecto devenu ensuite le Cuartet Cubano. Il impose sa carrure comme sideman aux côtés de Rubalcaba, de Julio Barreto et d’Horacio “El Negro” Hernández.

Sur les scènes, il a joué avec Tata Güines, Frank Emilio Flynn, Roberto Fonseca mais aussi avec Herbie Hancock, Wayne Gorbea, Ron Carter, Jack de Johnette, Wallace Ronnie, Wynton Marsalis, Michael Brecker, George Benson, entre autres. Il a aussi mis sa contrebasse au service d’autres projets dont le premier disque du groupe Orishas, Patato Valdés, Jimmy Sabater, José Mangual Jr., Eddy Palmieri, Chico Freeman, Chano Domínguez, le pianiste allemand Sebastian Schunke ou le groupe de salsa africain Africando.

De La Havane à Paris

Après quatorze années passées auprès de Gonzalo Rubalcaba et huit albums enregistrés, en 1999, alors qu’il vient d’enregistrer son premier album solo « Made in Animas », Felipe Cabrera plonge dans l’inconnu et traverse l ’Atlantique pour rejoindre Paris où il s’installe. Il intègre le milieu latino de Paris et les jams sessions. Il travaille avec Raul Paz puis avec Orlando Poleo et Miguel Anga Diaz et Alfredo Rodriguez.

En 2001 il crée le Felipe Cabrera Quintet avec Orlando Poleo aux percussions, Irving Acao au saxophone, Lukmil Perez à la batterie, Leonardo Montana au piano, En presque vingt ans il multiplie avec succès les collaborations, et impose son nom et sa sonorité dans les milieux les plus divers, dont celui du jazz.

« Mirror, l’album

le contrebassiste Felipe Cabrera

Felipe Cabrera©Karen Paulina Biswell

Felipe Cabrera enregistre « Mirror » en 2018 avec le pianiste Leonardo Montana, le saxophoniste ténor Irving Acao et le batteur Lukmil Perez, Le disque accueille aussi la voix de Javier Campos, le cor d’harmonie d’Antoine Philippe et le chant de Charlotte Wassy,

A l’écoute du monde, le leader reste connecté avec ses racines originelles et affirme son identité de compositeur dans ce quatrième album qui reflète le chemin parcouru depuis ses origines à aujourd’hui. Loin de lui la démarche qui préside à celle de la belle-mère de Blanche-Neige. Point de complaisance pour affirmer qu’il est le meilleur, seulement un regard qu’il porte sur sa propre trajectoire. Après écoute de l’album, il saute aux oreilles, que Felipe Cabrera fait partie des meilleurs, contrebassistes, ceux sur lesquels peuvent s’appuyer les musiciens mais aussi de ces compositeurs qui possèdent une identité.

Au fil des plages

Une mélodie parcourt tous les titres et revient comme un leitmotiv qui relie tous les titres et lui donne une cohérence inouïe.

L’Intro et le Final de l’album restituent l’ancrage de Felipe Cabrera dans la culture de Cuba par un dialogue profane que la voix mystique de Javier Campos tisse avec les ancêtres, une élégie offerte à Elegua. Comme une invocation. Le sphérique Circle évoque le cycle de la connaissance. Sur un motif réitératif martelé par le trio piano-contrebasse-batterie, le saxophone ténor volubile et musclé dessine une atmosphère étrange.

Le titre Hoy con Adobo livre la version que l’auteur a de la musique cubaine actuelle avec ses motifs incisifs, ses suspensions et la sonorité tantôt moelleuse tantôt véhémente du saxophone. Le riff joué en boucle par la contrebasse contribue au climat envoûtant du titre. Ballade élevée comme une prière mélancolique, Hilos invite au recueillement. Thème en deux parties, La Congo fait référence à la religion bantoue et à la congo, musique traditionnelle jouée dans les carnavals. Instrumentale La Congo 1, partie instrumentale puis La Congo 2, partie chantée où le saxophone ténor jaillit comme un cri au-dessus du chœur des amis du contrebassiste.

Mirror, comme le reflet de la formation classique de l’auteur. Les envolées lyriques du ténor sax et la voix de Charlotte Wassy apportent une respiration sereine soutenue par la contrebasse au son tellurique et par le piano enchanteur.

Guajira Loca invoque le rythme de la guajira qui incite à la danse. Le piano vif et coloré ensoleille le titre. Dans 211109 (date tragique de la vie du leader), résonne une relative violence. Après un solo introspectif de la contrebasse, la tonalité se fait coltranienne sur un tempo musclé. Les voix et le ténor créent un climat jubilatoire évocateur des ambiances qu’affectionnait Sun Ra. Le chorus du saxophone ténor et le solo de batterie contribuent pour beaucoup à la force du morceau.

Le climat change avec Lament qui rend hommage aux Africains décédés en mer après l’abolition de l’esclavage.Sur un tempo de ballade, la contrebasse enlace les accords évanescents du piano. La mélodie langoureuse du ténor étire ensuite ses pleurs jusqu’au bout du titre. Thème en plusieurs mouvements, Horns and Horses vit entre tension et détente, entre la frénésie du saxophone, le climat apaisant de la contrebasse, les accords baroques du piano et la voix incantatoire. Avec tambours et cor, le morceau évoque la guerre d’indépendance qui permit à Cuba de s’échapper de la tutelle de la couronne d’Espagne.

Certes « Mirror » met en évidence les qualités d’instrumentiste de Felipe Cabrera mais révèle aussi son talent de compositeur. Sa plume précise sculpte une musique sophistiquée empreinte de liberté et d’expressivité. Au fil des plages, l’émotion affleure sans débordement et sous-tend la ligne narrative de l’album qui relie petite et grande histoire, épisodes de vie personnelle et vision globale du monde d’hier et d’aujourd’hui.

Pour s’immerger dans la musique de « Mirror », rendez-vous à Paris le 19 novembre 2019 à 21h au New Morning. Felipe Cabrera, Irving Acao, Leonardo Montana et Lukmil Perez seront aussi le 21 novembre 2019 à 20h30 au Jazz Club de Tourcoing, Maison Folie Hospice d’Havré.

David Bressat signe « Constellation »

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