Laurent Cugny Tentet présente « Zeitgeist »

Laurent Cugny Tentet présente « Zeitgeist »

Électricité et mélodies font bon ménage

Avec « Zeitgeist » Laurent Cugny livre sa définition du jazz : un langage musical universel qui traverse les époques et transcende les mélodies. Le pianiste dirige ici la fine fleur des musiciens hexagonaux réunis dans un tentet où chaque instrumentiste s’exprime avec une grande liberté. Électricité et mélodie font bon ménage. Un album jubilatoire.

visuel de l'album Zeitgeist de Laurent Cugny TentetMaître avéré et reconnu de la direction de grands ensemble, Laurent Cugny a réuni en 2022 un all-star de musiciens de jazz français pour jouer un répertoire inédit enregistré sur l’album « Zeitgeist » (Label Frémeaux & Associés) dont la sortie est annoncée pour le 14 avril 2023.

Le tentet à l’instrumentation quelque peu inhabituelle compte trois claviers électriques, deux batteries, une guitare, une contrebasse, une trompette, un saxophone soprano et une clarinette basse. Dans la plus pure tradition du jazz, une grande part est laissée à l’improvisation et à l’initiative des musiciens.

Ancré dans la grande tradition du jazz et du blues, « Zeitgeist » groove de bout en bout. Timbres et couleurs harmoniques s’unissent, se télescopent et explosent. Une musique singulière qui développe une vision universelle du jazz. Un régal absolu… dans l’esprit du temps, de notre temps.

Laurent Cugny

Pianiste et claviériste, arrangeur, chef d’orchestre, auteur, professeur…  la longue carrière de Laurent Cugny est prestigieuse et difficile à résumer.

Celui qui a joué et enregistré avec Gil Evans (1987), a dirigé le Big Band Lumière pendant 20 ans de 1980 à 2000 et le Gil Evans Paris Workshop de 2014 à 2018, a aussi été directeur de l’Orchestre National de Jazz (ONJ) de1994 à 1997.

Il a écrit un opéra-jazz, « La Tectonique des nuages », à partir d’une pièce de José Rivera sur une mise en scène de François Rancillac. L’œuvre a été créée en version concert en 2006 et reprise au théâtre de la Ville (Paris) en 2007.

Il a aussi écrit des ouvrages parmi lesquels on peut citer sans être exhaustif, « Las Vegas Tango - Une vie de Gil Evans » (1989), « Électrique - Miles Davis 1968-1975 » (1993), « Histoire du jazz en France – Tome 1 : du milieu du XIXème siècle à 1929 » (2014), « Hugues Panassié – Le Jazz Hot et la réception de l’œuvre panassiéenne » (2017) », ​ »Recentrer la musique – Tome 1 : audiotactilité et ontologie de l’œuvre musicale » (2021). « Recentrer la musique - Tome 2 : New Musicology et Heméneutique, peur de la musique, analyse » est annoncé pour 2023.

On peut aussi noter en 2022 chez Frémeaux & Associés, la sortie de « Histoire du jazz - Une musique pour les XXe et XXIe siècles », 4 CD qui retracent l’histoire du jazz né il y a 120 ans et qui n’a cessé d’évoluer dans toutes ses dimensions, musicales, sociales, culturelles, politiques, économiques. 4 CD comme un cours particulier de Laurent Cugny : « Méthodologie et Origines », « L’intrigue Linéaire principale (1917-1976) », « L’Ère Postmoderne (après 1976) » et « Le Jazz Vocal », 4h45 d’écoute pour découvrir l’histoire globale du jazz, de l’esclavage au label ECM.

Après une thèse de doctorat consacrée à l’analyse de l’œuvre de jazz publiée en 2009 sous le titre « Analyser le jazz » aux éditions Outre Mesure, Laurent Cugny a exercé diverses activités d’enseignement, de pratique collective et de recherche et publié de nombreux articles. Il a été nommé professeur de musicologie en 2006 à l’université Paris-Sorbonne (Paris IV).

Il a par ailleurs signé de nombreux arrangements pour Lucky Peterson, Abbey Lincoln, David Linx, Juliette Gréco, Ricardo Teté, Viktor Lazlo, et pour bien d’autres encore.

En janvier 2023, Laurent Cugny prend les rênes de l’Orchestre des Jeunes de l’ONJ pour sa quatrième saison. Il a pour l’orchestre de sérieuses ambitions : « Sur le plan musical, ce qui m’intéresse est de voir comment des instrumentistes qui n’étaient pas nés au moment de la création de cette musique vont pouvoir s’en emparer, avec leur formation et leur culture musicale, nécessairement différente. J’essaierai de leur laisser la marge de liberté nécessaire pour qu’elles et ils soient en mesure de livrer une version nouvelle de cette musique. »

Enfin en 2023, il va tourner sur les scènes françaises avec le « Laurent Cugny Tentet » pour présenter sur scène le répertoire de son nouveau projet « Zeitgeist ».

« Zeitgeist »

Outre les 10 photos en noir et blanc des musiciens du tentet, le livret définit la musique et l’esprit de » Zeitgeist » en 28 mots et quelques ponctuations. Un propos synthétique et fort juste qui cerne l’essence même de la musique de cet album enregistré en septembre 2022 au Studio Midilive de Villetaneuse par Ludovic lanen qui en a aussi assuré le mixage.

« Zeitgeist
L’esprit du temps. Signes du temps.
De Louis Armstrong et des états d’âme indigo ?
Du swinging London, de Woodstock et Mister Foster
De notre temps ? »

Sur « Zeitgeist » on découvre avec bonheur l’essentiel de Laurent Cugny, son sens de la mélodie, sa vision intellectuelle de l’histoire du jazz et son goût du partage avec les musiciens qu’il a réunis autour de lui pour enregistrer les neuf pistes de l’album.

Le tentet réunit quelques-uns des musiciens les plus en vue dans le paysage actuel du jazz français. Autour de Laurent Cugny (piano électrique, Fender Rhodes) on retrouve Pierre de Bethmann (piano électrique Fender Rhodes), Laurent Coulondre (orgue Hammond B3), Manu Codjia (guitare), Quentin Ghomari (trompette), Martin Guerpin (saxophone soprano), Stéphane Guillaume (clarinette basse), Jérôme Regard (contrebasse), Clément Daldosso (contrebasse), Stéphane Huchard (batterie), Antoine Paganotti (batterie), Élie Martin-Charrière (batterie). On note que Stéphane Huchard et Stéphane Guillaume faisaient partie de l’ONJ que dirigea Laurent Cugny de 1994 à 1997.

Dans « Zeitgeist », dissonance et harmonie coexistent avec bonheur. Les textures acoustiques s’allient à l’énergie des instruments électrifiés. Les formules rythmiques alimentent le tissu collectif d’où se détachent les interventions inspirées des solistes. Tout concourt à faire de cet album un opus aux atmosphères « bleutées », raffinées, exaltantes et jubilatoires.

Au fil des pistes

C’est Liviore, une composition de Laurent Cugny qui ouvre l’album. Elle place au premier plan le saxophone soprano. Au gré d’une atmosphère évanescente et stratosphérique installée par les Fender Rhodes, la guitare et la section rythmique, le soprano élève des arabesques circulaires et s’envole. C’est ensuite la trompette à la sonorité embrumée dans les graves mais incisive dans les aigus qui génère un environnement trépidant avant de céder la parole à la clarinette basse dont les sons éclatants transportent la musique dans une sorte de jungle urbaine.

A partir de la version de Woodstock écrite en 1969 par Joni Mitchell, le tentet de Laurent Cugny invite à un voyage musical spirituel. Jouée par la trompette au timbre mélancolique puis par la guitare, l’orgue et les Fender Rhodes, la mélodie résonne comme un hymne éphémère.

Changement de dynamique et de climat avec Boogie Woogie Waltz écrit par Josef Zawinul en 1973 pour l’album « Sweetnighter ». La reprise proposée par le tentet met en orbite l’improvisation virtuose de la clarinette basse et le dialogue percussif de Stéphane Huchard et Antoine Paganotti. L’oreille est saisie par le chorus ébouriffant du Fender Rhodes soutenu par l’orchestre sur un jazz fusion bigrement funky et évocateur de la musique des années 70. Le répertoire se poursuit avec une version singulière de L’air que l’on respire, titre de Michel Jonasz sorti en 1996. Le tentet développe le morceau comme une ritournelle soul et mélancolique jouée sur un tempo de reggae électro-futuriste.

Avec Pyramidal Vision, Laurent Cugny rend hommage au pianiste, organiste et chanteur Delmar Brown disparu le 01 avril 2017 à New York. Il a été musicien régulier du big band de Gil Evans. Les arrangements de Laurent Cugny octroient une dimension apaisée à la composition qui groove pourtant avec allégresse au fil des chorus des deux Fender Rhodes.

On craque littéralement pour la version délicieuse et malicieuse du titre I want you des Beatles sortie en 1969 sur l’album « Abbey Road ». On est esbroufé par l’improvisation exaltante et inspirée de la guitare déchaînée et frénétique de Manu Codja. Du rock blues jazzy à se damner !

Composée par Laurent Cugny, Salamero laisse une grande part à l’improvisation jubilatoire de la guitare, met en valeur le soprano voltigeur et l’orgue Hammond enflammé de Laurent Coulondre et se termine avec le dialogue polyrythmique effréné de Stéphane Huchard et Élie Martin-Charrière.

La reprise de Mr Foster, composition de Miles Davis qui rend hommage au grand batteur, met en lumière les arabesques musicales de la clarinette basse de Stéphane Guillaume soutenue par le tempo rythmique indéfectible de la rythmique.

L’album se termine avec une délicieuse version de Mood Indigo, à partir des arrangements de 1931 de ce grand standard écrit par Edward « Duke » Ellington. En sourdine, la trompette tisse un phrasé mélancolique, la clarinette basse ronfle tel un trombone, le Fender Rhodes égrène des grappes de notes rayonnantes, la contrebasse de Clément Daldosso chuchote son chant boisé, la guitare s’envole avec lyrisme alors que l’orchestration transcende la mélodie. Un réel enchantement !

Pour écouter live la musique de « Zeitgeis » et retrouver sur scène le Laurent Cugny Tentet avec Pierre de Bethmann (piano électrique Fender Rhodes), Laurent Coulondre (orgue Hammond B3), Manu Codjia (guitare), Jérôme Regard (contrebasse), Stéphane Huchard (batterie), Antoine Paganotti (batterie), Sylvain Gontard (trompette), Martin Guerpin (saxophone soprano) et Stéphane Guillaume (clarinette basse), rendez-vous pour la soirée de clôture du festival « Jazz à Saint-Germain des Près », le 17 Mai 2023 à 20h30 à l’Amphithéâtre Jussieu Sorbonne Université, le 04 août 2023 au La Londe Jazz Festival (83) et à 19h le 16 décembre 2023 à Paris, au studio 104 de la Maison de la Radio et de la Musique.

Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

En 2024, Pierre de Bethmann revient avec « Credo ». En quartet, le pianiste présente la musique à laquelle il croit. Avec un répertoire constitué exclusivement de nouvelles compositions, la musique groove de bout en bout, elle respire et restitue l’énergie du groupe. Un jazz intemporel inscrit dans le passé et ouvert sur l’avenir.

lire plus
« Vestido de amor » de Chico César

« Vestido de amor » de Chico César

Figure majeure de la scène musicale brésilienne actuelle, Chico César revient avec « Vestido de amor ». Chanteur, producteur et homme de scène, il célèbre l’amour, le métissage et tous les rythmes du monde, forro, reggae, calypso, rock. Sa musique en fusion délivre un message de paix, de fraternité, d’amour, d’espoir et aussi de lutte.

lire plus
« A Lovesome Thing » de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel

« A Lovesome Thing » de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel

Sorti le 24 novembre 2023 pour le 20ème anniversaire de Motéma, l’album « A Lovesome Thing » permet de savourer le concert de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel enregistré le 05 septembre 2012 à la Philharmonie de Paris. De bout en bout, les échanges entre la pianiste et du guitariste révèlent la symbiose musicale qui les unit. Leur propos musical navigue entre virtuosité et inventivité, entre sensibilité et émotion. Un opus enchanteur et somptueux à écouter en boucle.

lire plus
« Healing rituals » de Naïssam Jalal

« Healing rituals » de Naïssam Jalal

Rituels de sérénité

​Loin des colères et de la frénésie du monde, la flutiste et compositrice Naïssam Jalal met le cap sur la profondeur et la douceur avec « Healing rituals ». Elle a imaginé et créé huit rituels de guérison qui résonnent comme huit rituels de sérénité où se mêlent harmonies du Moyen Orient et lyrisme modal. Une musique acoustique et vibrante aux atmosphères apaisantes, intenses et lumineuses.

Après le double album « Un Autre Monde  » (Les Couleurs du Son//L’Autre Distribution) paru en février 2021, Naïssam Jalal est de retour avec « Healing rituals » (Les Couleurs du Son & L’autre distribution) sorti le 31 mars 2023.

Pour ce neuvième album en neuf ans, la flûtiste s’exprime au sein d’un quartet acoustique qui évolue entre orchestre de jazz contemporain et quatuor de chambre. Elle est entourée du violoncelliste Clément Petit, du contrebassiste Claude Tchamitchian et du batteur Zaza Desiderio.

« Healing rituals »… une musique très moderne, inspirée des traditions et de la transe, riche en énergie.

Le projet

Suite à une hospitalisation, la musicienne a pu mesurer la puissance curative de la musique qui l’a soulagée plus qu’aucune parole : « J’ai dû, à un moment douloureux de ma vie, passer quelques semaines à l’hôpital. Un ami musicien, est venu jouer dans ma chambre. L’impact de la musique a été très fort d’un point de vue moral, intérieur, mais aussi physiologique. Par souci de rendre à d’autres ce que j’ai eu la chance de recevoir, j’ai souhaité aller jouer en chambre. »

Elle affirme que « le corps et l’esprit en souffrance ont besoin d’une musique simple, belle, vrai, intense et répétitive pour retrouver un certain bien être… ces caractéristiques que l’on retrouve dans la plupart des musiques destinées à la guérison comme dans le zar en Egypte, le gnawa au Maroc, et dans de nombreuses musiques qui soignent. »

Visuel de l'album Healing Rituals de Naïssam JalalPour Naïssam Jalal, ces huit rituels de guérison « répondent aux trois impératifs du corps en souffrance : le silence, la transe et la beauté. Le silence pour l’apaisement. La transe pour l’oubli des douleurs et des angoisses. La beauté dont l’esprit a besoin de se nourrir pour retrouver l’espoir et l’envie de vivre face à la laideur du corps qui souffre. »

Elle a imaginé et composé ces huit rituels « en dehors de toute tradition » mais en lien avec « les éléments de la nature ». La rivière, la lune, le soleil, les collines, la brume, la forêt, le vent et la terre l’ont inspirée. Elle a tenté de « retranscrire en musique l’énergie puissante de chacun de ces éléments » pour recréer les sensations qu’ils ont créé en elle… calme, plénitude, émerveillement. Pour elle, « le lien aux éléments de la nature inscrivait [s]es rituels dans une filiation avec les autres musiques de guérison qui sont toutes liées, plus ou moins, à des croyances animistes. Même lorsqu’elles prennent place dans des sociétés musulmanes, ces musiques sont le fruit du syncrétisme entre l’islam et les croyances animistes ancestrales des populations qui les ont produites. »

« Healing rituals »

Nassam Jalal a choisi de s’exprimer en quartet au sein d’une formation acoustique composée de deux instruments à cordes, le violoncelle de Cément Petit et la contrebasse de Claude Tchamitchian et d’une batterie, celle de Zaza Desiderio.

Enregistré en septembre 2022 au Studio Gil Evans, « Healing rituals » propose une musique chambriste aux accents très contemporains dont le vocabulaire emprunte à de nombreuses traditions musicales qui l’inspirent parmi lesquelles entre autres, jazz modal, musiques du Sahara, gnawa, arabe classique, hindoutanie.

Au fil des titres

Rituel du vent invite à un voyage hypnotique. Chant de la voix en écho à celui de la flûte et du nay, son de l’archet sur les cordes du daf, jeu mystérieux et sombre de la contrebasse, batterie obsédante. Le répertoire se poursuit avec Rituel du soleil inspiré par l’astre éblouissant. Après le rif introductif de la contrebasse et du daf, le nay déploie ses volutes au-dessus des cordes et de la batterie. La transe gnawa est proche. On est éblouit par le contraste qui règne entre les sons aigus de la flûte et ceux de la rythmique. La partition est comme irradiée par la chaleur du Sahel.

Le jeu rythmique de la batterie étoffe Rituel des collines et suggère les grands espaces. Les arabesques lyriques de l’archet sur les cordes du violoncelle évoquent les rayons du soleil couchant sur les hauteurs. Plus loin, le lancinant Rituel de la rivière saisit par sa magie. Boucles rythmiques et riff réitératif de la flûte qui enroule ensuite ses volutes mélodieuses et aériennes au-dessus de la batterie, profond chorus de contrebasse… fluide, la rivière coule.

Après l’introduction flûte-contrebasse à l’archet de Rituel de la terre, la batterie entre en jeu et ouvre l’espace à la flûte lumineuse puis au chant qui s’élève telle une prière. La voix de Naïssam Jalal s’envole dans les aigus et sa complainte enveloppe les sons de la contrebasse. Voix, contrebasse, baguettes et flûte invitent ensuite à les suivre dans Rituel de la forêt. On croit entendre les chants des oiseaux et leurs becs qui frappent les arbres. On tombe sous le charme du chorus/dialogue fécond batterie/flûte. Puissent toutes les forêts prodiguer pareille musicalité !

La nuit tombe et advient Rituel de la lune. Une ligne de basse veloutée troue le silence de la nuit et introduit le thème. La flûte suggère la lumière de la lune. La contrebasse la rejoint. Se crée alors un climat apaisant puis le rythme s’accélère et les sons se densifient. Tous les instruments font écho à la flûte et à la voix de Naïssam Jalal qui pratique le parler-souffler avec une maîtrise inouïe. Revient ensuite le calme lunaire.

Dernier morceau de l’album, Rituel de la brume interpelle par la douceur de son climat voilé et par la lenteur expressive de la voix et des instruments. La musique chuchote et invite au songe.

Pour écouter Naïssam Jalal et son projet « Healing rituals », rendez-vous le 13 mai 2023 à 20j30 au Cheval Blanc à Schiltigheim (67300) et le 08 juin 2023 à 20h au Café de la Danse (Paris) pour le concert de sortie de l’album.

Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

En 2024, Pierre de Bethmann revient avec « Credo ». En quartet, le pianiste présente la musique à laquelle il croit. Avec un répertoire constitué exclusivement de nouvelles compositions, la musique groove de bout en bout, elle respire et restitue l’énergie du groupe. Un jazz intemporel inscrit dans le passé et ouvert sur l’avenir.

lire plus
« Vestido de amor » de Chico César

« Vestido de amor » de Chico César

Figure majeure de la scène musicale brésilienne actuelle, Chico César revient avec « Vestido de amor ». Chanteur, producteur et homme de scène, il célèbre l’amour, le métissage et tous les rythmes du monde, forro, reggae, calypso, rock. Sa musique en fusion délivre un message de paix, de fraternité, d’amour, d’espoir et aussi de lutte.

lire plus
« A Lovesome Thing » de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel

« A Lovesome Thing » de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel

Sorti le 24 novembre 2023 pour le 20ème anniversaire de Motéma, l’album « A Lovesome Thing » permet de savourer le concert de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel enregistré le 05 septembre 2012 à la Philharmonie de Paris. De bout en bout, les échanges entre la pianiste et du guitariste révèlent la symbiose musicale qui les unit. Leur propos musical navigue entre virtuosité et inventivité, entre sensibilité et émotion. Un opus enchanteur et somptueux à écouter en boucle.

lire plus
« Moods », les émotions de Virginie Daïdé

« Moods », les émotions de Virginie Daïdé

Neuf tableaux, neuf respirations

​Trois ans après son premier album « Dream Jobim », la saxophoniste Virginie Daïdé poursuit son voyage musical avec « Moods ». Malgré sa pochette en noir et blanc, l’album ne manque pas de couleurs, celles des émotions qu’elle célèbre en quartet. Neuf tableaux, neuf ambiances, neuf humeurs, la vie en quelque sorte.

Visuel de l'album Moods de Virginier Daïde, Visuel de l'album Moods de Virginier DaïdeLa saxophoniste et compositrice Virgine Daïdé revient en quartet avec « Moods » (DSY/L’Autre Distribution), sorti le 31 mars 2023.

Avec le pianiste Nicolas Dri, le contrebassiste Thomas Posner et le batteur Tony Rabeson, elle invite à voyager dans ses états d’âmes sur un album dont les ambiances évoquent la respiration de la vie. De multiples influences jazz traversent « Moods », « d’inspirations du hard bop aux harmonies modales »

« Moods »… entre rêve et réalité, entre ombre et lumière. Un jazz contemporain sensible et délicat, élégant et onirique.

Le projet

Nul n’est mieux placé que l’artiste pour parler de son projet et Virginie Daïdé l’évoque ainsi : « La musique est mon miroir d’humeurs, une boîte où retrouver les émotions passées et reconstruire celles à venir. Elle nous permet de vivre hier, d’imaginer demain, de voyager en restant immobile ou de remettre ses idées en ordre car un accord a provoqué l’équilibre. Dans « Moods », je recherche cette osmose de styles et de figures musicales qui, extraites de leurs socles, peuvent librement danser ensemble. »

« Moods » a été enregistré les 18 et 19 octobre 2022 au Studio Sextan à Malakoff (France) puis mixé et enregistré par Alban Sautour.

Il en résulte un album avec un répertoire de neuf titres parmi lesquels sept sont crédités à Virginié Daïdé, Castle à Thomas Possner et Paris Menthe à Nicolas Dri. L’opus illustre tout à fait les propos de Virginie Daïdé : « J’aime laisser vivre les notes. Partager les mélodies avec la rythmique, la contrebasse. Qu’il y ait de l’espace. Et comme me dit Tony, il faut entendre les oiseaux … »

Le saxophone ténor au jeu fluide et velouté, le piano inspiré et flamboyant, la contrebasse solide et charpentée et la batterie souple et dynamique partagent les notes, croisent les mélodies, brossent des ambiances, construisent des tableaux irradiés de soleil ou nimbés d’ombres.

Au fil des plages

En ouverture, Three On The Road ondule avec allégresse suivi de Seeing You dont les changements d’humeur musicale, enthousiasme ou calme, ne manquent pas de swing. Profilé dans la mouvance d’un jazz plus classique, One More swingue avec optimisme et les chorus de piano et de saxophone débordent de feeling.

Zig Zag sautille de joie et fait dialoguer en contrepoint piano et saxophone. Changement d’ambiance avec Castle. Voyage imaginaire au climat vaporeux où le saxophone étire les notes et raconte une histoire. Le solo de contrebasse lui répond et lui dit son étonnement. Promenade dépaysante et fort plaisante.

Véritable concentré de hard bop, Moods Up distille de la bonne humeur à revendre. Chorus flamboyants du ténor, piano volubile, contrebasse tonique, batteur tout en souplesse. On se régale de bout en bout. Paris Menthe contraste ensuite par sa douceur et sa nostalgie qui ondoient.

Plus loin, Summer Moods permet d’apprécier l’élégance du ténor qui chante, les accents plein de ferveur du solo de piano. Le morceau invite à espérer le retour de l’été et de ses belles humeurs. L’album se termine sur un rythme ternaire avec la tendresse pleine de mélancolie de J&E dont la douceur ravit et engage à la rêverie.

Pour écouter Virginie Daïdé Quartet, rendez-vous le 07 juin 2023 à 21h au Jacques Pelzer Jazz Club de Bruxelles (Belgique), le 08 juin 2023 au Jazzclub Da Muze à Anvers (Belgique), le 09 juin 2023 au 27bflat à Bruges (Belgique). ICI, pour accéder à l’ensemble des dates de concerts de Virginie Daïdé.

Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

En 2024, Pierre de Bethmann revient avec « Credo ». En quartet, le pianiste présente la musique à laquelle il croit. Avec un répertoire constitué exclusivement de nouvelles compositions, la musique groove de bout en bout, elle respire et restitue l’énergie du groupe. Un jazz intemporel inscrit dans le passé et ouvert sur l’avenir.

lire plus
« Vestido de amor » de Chico César

« Vestido de amor » de Chico César

Figure majeure de la scène musicale brésilienne actuelle, Chico César revient avec « Vestido de amor ». Chanteur, producteur et homme de scène, il célèbre l’amour, le métissage et tous les rythmes du monde, forro, reggae, calypso, rock. Sa musique en fusion délivre un message de paix, de fraternité, d’amour, d’espoir et aussi de lutte.

lire plus
« A Lovesome Thing » de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel

« A Lovesome Thing » de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel

Sorti le 24 novembre 2023 pour le 20ème anniversaire de Motéma, l’album « A Lovesome Thing » permet de savourer le concert de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel enregistré le 05 septembre 2012 à la Philharmonie de Paris. De bout en bout, les échanges entre la pianiste et du guitariste révèlent la symbiose musicale qui les unit. Leur propos musical navigue entre virtuosité et inventivité, entre sensibilité et émotion. Un opus enchanteur et somptueux à écouter en boucle.

lire plus
Adrien Chicot revient en quintet avec « Sound of Eymet »

Adrien Chicot revient en quintet avec « Sound of Eymet »

Hard bop sensible et poétique

Pour son cinquième album, « Sound of Eymet », le pianiste Adrien Chicot est de retour en quintet. Avec Julien Alour à la trompette, Ricardo Izquierdo au saxophone, Sylvain Romano à la contrebasse et Antoine Paganotti à la batterie déjà présents à ses côtés sur « Babyland », il présente un répertoire de titres inédits. A la fois énergique et tranquille, l’opus propose un hard bop sensible et inventif qui ne manque pas de poésie.

Après le fougueux « City Walk » (2018) et l’enchanteur « Babyland » (2021), le pianiste Adrien Chicot est de retour avec « Sound of Eymet » (Finger Snap Productions/L’Autre Distribution). Sorti le 03 mars 2023, l’album navigue entre tension et tranquillité. Il propose une musique sophistiquée dont la pluralité des climats surprend et enchante à la fois.

Phrases mélodiques et improvisations inventives des solistes se succèdent sur une assise rythmique solide. Un vrai son du groupe émerge de cet album qui témoigne de la cohésion du quintet.

« Sound of Eymet »… empreint d’une musicalité sans faille, l’album rayonne d’énergie et de fougue et calme le jeu avec des douceurs poétiques.

« Sound of Eymet »

Adrien Chicot revient en quintet avec "Sound of Eymet"Enregistré à l’Espace culture d’Eymet en septembre 2022 par Christophe Dal Sasso qui a aussi assuré le mixage et la masterisation, l’album « Sound of Eymet » réunit autour du pianiste et compositeur Adrien Chicot, le trompettiste Julien Alour, le saxophoniste ténor Ricardo Izquierdo, le contrebassiste Sylvain Romano et le batteur Antoine Paganotti.

Entre une paire de souffleurs inspirés et un duo rythmique sans faille, le leader développe le large éventail de ses nuances expressives.

Le quintet présente neuf compositions inédites du leader.

Avec élégance, la musique groove. Elle s’adoucit puis s’assombrit avant de rebondir avec frénésie. Elle se libère comme en apesanteur pour voguer vers quelques détours passionnés. Un véritable concentré d’émotions.

Au fil des titres

Dans le plus pur style hard bop, l’album ouvre avec le flamboyant Chic o’clock. Le thème est exposé par les souffleurs. Le ténor improvise ensuite avec une fougue maîtrisée puis la trompette s’exprime avec frénésie, soutenue par le jeu tout en rondeur de la contrebasse. Tout en façonnant les accords avec subtilité, le piano accompagne puis part dans une improvisation lumineuse et ciselée.

Superbement arrangée, Room two est joué sur un tempo plus nuancé. Les solistes ne manquent pas d’ardeur sur leurs chorus qu’ils déroulent avec élégance. Empreinte d ‘une douce profondeur, If white keys were black révèle la délicate osmose qui règne entre les musiciens. Le piano harmonise avec délicatesse puis la trompette libère son propos et avec une relative frénésie, le groupe suspend la rêverie.

Singulier climat que celui de Rainy Day. Le titre semble flotter sur un océan de délicatesse. Il se dégage une atmosphère fusionnelle entre les musiciens qui s’expriment avec une délicatesse inouïe… osmose quasi absolue.

A partir d’un motif de contrebasse itératif et un climat de relative accalmie, l’ambiance de Searching the sound s’enfièvre. Les souffleurs se distinguent par un jeu très libre et endiablé. La contrebasse s’octroie un chorus qui bouscule la cochlée. Avec réussite, le titre conjugue les contraires.

Changement de décor avec le climat bucolique de Boubou’s bubble. La musique respire. Au-dessus des arpèges du piano, les souffleurs phrasent avec romantisme. Musique en suspension…

Au détour de la septième plage, le climat se teinte de nuances funky aux accents latino. Après l’exposition du thème qui oscille entre jazz moderne et modal, le ténor développe un jeu d’une fluidité saisissante. Son chorus virtuose étonne par sa qualité mélodique. Le solo de batterie évolue entre polyrythmie et mélodie percussive.

Une sombre mélancolie imprègne Die with the secret of the hidden treasure qui évoque une procession musicale recueillie. Après ce très court morceau, le disque se termine avec Funk for Slem. Un blues funk où le clavier dialogue avec la trompette… ça groove en diable.

Pour écouter la musique de « Sound of Eymet » présentée live par Adrien Chicot et ses comparses, rendez-vous le 01 juin 2023 à 20h30 au Studio de l’Ermitage à Paris.

Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

En 2024, Pierre de Bethmann revient avec « Credo ». En quartet, le pianiste présente la musique à laquelle il croit. Avec un répertoire constitué exclusivement de nouvelles compositions, la musique groove de bout en bout, elle respire et restitue l’énergie du groupe. Un jazz intemporel inscrit dans le passé et ouvert sur l’avenir.

lire plus
« Vestido de amor » de Chico César

« Vestido de amor » de Chico César

Figure majeure de la scène musicale brésilienne actuelle, Chico César revient avec « Vestido de amor ». Chanteur, producteur et homme de scène, il célèbre l’amour, le métissage et tous les rythmes du monde, forro, reggae, calypso, rock. Sa musique en fusion délivre un message de paix, de fraternité, d’amour, d’espoir et aussi de lutte.

lire plus
« A Lovesome Thing » de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel

« A Lovesome Thing » de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel

Sorti le 24 novembre 2023 pour le 20ème anniversaire de Motéma, l’album « A Lovesome Thing » permet de savourer le concert de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel enregistré le 05 septembre 2012 à la Philharmonie de Paris. De bout en bout, les échanges entre la pianiste et du guitariste révèlent la symbiose musicale qui les unit. Leur propos musical navigue entre virtuosité et inventivité, entre sensibilité et émotion. Un opus enchanteur et somptueux à écouter en boucle.

lire plus
Mars 2023… Coups de cœur !

Mars 2023… Coups de cœur !

Omer Klein, Pédron-Rubalcaba, Herbin-Gardel, Papanosh

« Mars 2023… Coups de cœur ! » présente quatre nouveaux projets d’artistes et de groupes qui ne cessent de se renouveler, Omer Klein, Pierrick Pédron et Gonzalo Rubalcaba, Baptiste Herbin et Nicolas Gardel, Papanosh. De quoi se régaler… bien au-delà de mars 2023 !

Riche en sorties discographiques, le mois de mars 2023 permet de découvrir des musiques toutes plus attractives les unes que les autres. Parmi les nouveautés, il est impossible de passer sous silence … « Life & Fire » du pianiste Omer Klein, « Pédron Rubalcaba » de Pierrick Pédron et Gonzalo Rubalcaba, « Symmetric » de Baptiste Herbin et Nicolas Gardel et « A Very Big Lunch » de Papanosh.

Omer Klein

Après l’élégant « Radio Mediteran » (2019) et le vibrant « Personal Belongings » (2021), Omer Klein revient avec le bassiste Haggai Cohen-Milo et le batteur Amir Bresler sur le magique « Life & Fire » (Warner) sorti le 03 mars 2023. Ce quatrième album du trio marque le dixième anniversaire du groupe.

Le titre du CD reflète tout à fait le propos musical qui célèbre le feu de la vie. Un album explosif, plein d’énergie et d’entrain !

« Life & Fire »… une approche musicale souple et dansante qui raconte des histoires comme des promenades dans un monde qui confine au rêve sur les ballades.

visuel de l'album Life & Fire de Omer Klein Trio, Mars 2023... Coups de cœur !La rythmique tonique accompagne avec finesse le toucher raffiné du pianiste autour des neuf compositions de l’album. Le jeu très fluide du pianiste explore autant la mélancolie que le swing.

L’oreille vibre à l’écoute des neuf plages de « Life & Fire »… le très contrôlé The Ravens, le tonique et effréné 3/4 Mantra, le rythmique Song N°2 aux accents monkiens, le mélancolique et plus folklorique Tzuri aux accents klezmer dédié au grand-père du leader, le mélodique Spilt Milk, le sérieux mais très libéré Malchut, le joyeux et frénétique Niggun, l’excellent One Step at a Time à la fois mélancolique et festif et le sautillant Cantando aux délicats accents brésiliens qui accroche par sa dynamique en 5/8 toute en retenue.

Pour écouter Omer Klein et son projet « Life & Fire », rendez-vous les 26 et 27 mai 2023 à 19h30 & 22h au Duc des Lombards à Paris. ICI pour accéder à l’ensemble des dates de la tournée du trio.

Pierrick Pédron & Gonzalo Rubalcaba

Le virtuose et poétique « Pédron Rubalcaba » résulte de la rencontre entre le saxophoniste Pierrick Pédron et le pianiste Gonzalo Rubalcaba dont on ne compte plus les collaborations avec les plus grands noms du jazz. A l’écoute des huit pistes de « Pédron Rubalcaba » (Gazebo/L’Autre Distribution) sorti le 03 mars 2023, on demeure saisi par l’entente symbiotique qui unit les deux musiciens.

Intitulé simplement « Pédron Rubalcaba », l’album raconte l’histoire de la rencontre entre ces deux surdoués qui ne s’étaient jamais côtoyés avant cet enregistrement.

« Pédron Rubalcaba »… le souffle de l’alto enrobe les notes du piano. Sans rythmique, les lignes du saxophone se mêlent avec les harmonies complexes du piano.

Les huit titres du répertoire sont tous arrangés par Laurent Courthaliac. Au fil de grands standards du XXème siècle, de Sydney Bechet à Carla Bley, en passant par Jackie McLean, Jerome Kern, Georges Russels, Henri Mancini et Billy Strayhorn, les deux musiciens échangent et se répondent, s’interrogent et se surprennent, s’amusent et se défient.visuel de l'album Pédron Rubalcaba, Mars 2023... Coups de cœur !

Le virtuose Pierrick Pédron se montre tour à tour décontracté et énergique, élégant et et poétique. Véritable légende, le surdoué du clavier Gonzalo Rubalcaba est à la fois inspiré par la tradition afro-cubaine et occidentale.

Pur bonheur d’écoute de bout en bout, « Pédron Rubalcaba » ouvre avec une version déstructurée du standard The Song Is You dont le climat est empreint de romantisme et de tendresse. Il se termine avec le mystérieux Pretty Girl nimbé de poésie et porteur d’espérance. Entre les deux titres, se succèdent le très bop Ezz-Thetic, le très apaisé et apaisant Lawn, le tranquille et plein de bonne humeur Si tu vois ma mère, le lumineux et plein d’espoir Dreamsville, l’énergique Five Will Get You Ten aux accents parkeriens et le raffiné The Folks Who Live On The Hill au transparences impressionnistes.

Baptiste Herbin & Nicolas Gardel

Sorti le 03 mars 2023, « Symmetric » (Matrisse Production/L’Autre Distribution) résulte de la rencontre entre le saxophoniste Baptiste Herbin et le trompettiste Nicolas Gardel. Compositeurs et improvisateurs, ces deux instrumentistes virtuoses ont fusionné en une parfaite symétrie leurs univers musicaux, le jazz de Baptiste Herbin et la musique actuelle de Nicolas Gardel.

Une splendide harmonie règne entre les deux musiciens et le duo rythmique de haut vol qui les entoure, Laurent Coulondre aux claviers et Yoann Serra à la batterie.

« Symmetric »… entre tradition et modernité, entre jazz et musique actuelle, un album lyrique, tonique et vivifiant qui réunit en une vision commune, les perspectives musicales des deux leaders.

Écrit à quatre mains et enregistré en août 2022 au studio Limusic, l’album met en évidence la maîtrise instrumentale du quartet.visuel de l'album Symmetric de Baptiste Herbin et Nicolas Gardel, Mars 2023... Coups de cœur !

Les dix titres du répertoire de « Symmetric » évoluent entre plusieurs styles musicaux et l’ensemble de l’album évoque avec force les ambiances jazz fusion que Joe Zawinul insufflait à ses musiques à l’époque de Weather Report. Clin d’œil affirmé au jazz au long du très cadencé The Stroke et du tendre Henriette qui s’inspire d’une des femmes fortes de la famille de Baptiste Herbin, référence au funk avec 10-07 qui évoque de manière festive la perte du permis de conduire du trompettiste, échos de reggae au fil de YoYo, ambiance de soul bluesy de Le Zappy, climat plus recueilli de Heart Breaker et de Endless Memories of you. L’album se termine avec le gaillard et déstructuré Arcos qui évoque Arcos de la frontera, village d’origine de la mère de Nicolas Gardel et terreau de ses influences andalouses. Un éclectisme stylistique audacieux et fort réussi… à écouter en boucle sans se lasser !

Pour écouter le projet « Symmetric » de Baptiste Herbin & Nicolas Gardel Quartet, plusieurs rendez-vous se profilent : le 25 mai 2023 à 20h30 au Studio de l’Hermitage à Paris, le 03 juin 2023 dans le cadre de « Jazz 360 » à Cénac (33), le 08 juillet 2023 à Capbreton (40), le 05 août 2023 à « Jazz dans les Vignes » à Cairanne (84) et le 17 août 2023 au Festival Jazz de Malguenac (56).

Papanosh

Sorti le 03 mars 2023, « A Very Big Lunch » (Labels Vibrants-Enja Records/L’Autre Distribution) est le 5ème album de Papanosh. Composé de Sébastien Palis aux piano, balafon et wurlitzer, Raphaël Quenehen aux saxophones alto et baryton, Quentin Ghomari à la trompette et au flugelhorn, Thibault Cellier à la contrebasse et Jérémie Piazza à la batterie, le quintet normand part à la rencontre du légendaire romancier, poète, novelliste, essayiste et scénariste américain Jim Harrison (1937-2016) .

Avec grand talent, le groupe évoque en musique le monde du « cyclope », ce fervent défenseur de la nature. Les aquarelles de Lison De Ridder illustrent la pochette. Ses peintures évoquent avec délicatesse les paysages chers à l’auteur américain.

« A Very Big Lunch »… raconte des histoires au fil d’une partition exaltante. Papanosh s’aventure sur les terres de Jim Harrison auquel il rend hommage de belle manière.

Enregistré au Studio Besco par Matthieu Guettier en Septembre 2022, l’album a été mixé et masterisé par Philippe Teissier Du Cros.

Toutes les compositions de l’album « A Very Big Lunch » sont créditées à Sébastien Pallis. Elles ont été inspirées à son auteur par les personnages et les nouvelles de Jim Harrison ce dont témoignent d’ailleurs les titres…Visuel de l'album A Very Big Lunch de Papanosh, Mars 2023... Coups de cœur !

Nord Michigan évoque le Michigan, cet état où l’écrivain aimait à vivre, Faux Soleil fait écho au roman « Faux Soleil Sundog » (1984), Dalva au roman « Dalva » (1988), Un Bon Jour pour Mourir àau roman « A Good Day to Die » (1973), Chien Brun au recueil de nouvelles « Brown Dog » (2013), Westward Ho (1999) à son dernier recueil de nouvelles au titre éponyme, Grand Maître au son roman « The Great Leader : a faux mystery » (2011), Wolf résonne comme un clin d’oeil au roman « Wolf, a False Memoir » (1971) et au scénario écrit par Jim Harrison pour le film de Mike Nichols, « Wolf » (1994).

Entre fracas, agitation, passion et puissance, avec souplesse, douceur, lyrisme et mélancolie, « A Very Big Lunch » captive et groove de bout en bout. L’oreille frémit intensément. Elle se laisse porter par les mélodies et les improvisations débridées, s’immerge dans des atmosphères aux dynamiques changeantes qui empruntent à la folk et au jazz… free certes mais pas que. A écouter sans modération… en (re)lisant les ouvrages de Jim Harrison !

Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

En 2024, Pierre de Bethmann revient avec « Credo ». En quartet, le pianiste présente la musique à laquelle il croit. Avec un répertoire constitué exclusivement de nouvelles compositions, la musique groove de bout en bout, elle respire et restitue l’énergie du groupe. Un jazz intemporel inscrit dans le passé et ouvert sur l’avenir.

lire plus
« Vestido de amor » de Chico César

« Vestido de amor » de Chico César

Figure majeure de la scène musicale brésilienne actuelle, Chico César revient avec « Vestido de amor ». Chanteur, producteur et homme de scène, il célèbre l’amour, le métissage et tous les rythmes du monde, forro, reggae, calypso, rock. Sa musique en fusion délivre un message de paix, de fraternité, d’amour, d’espoir et aussi de lutte.

lire plus
« A Lovesome Thing » de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel

« A Lovesome Thing » de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel

Sorti le 24 novembre 2023 pour le 20ème anniversaire de Motéma, l’album « A Lovesome Thing » permet de savourer le concert de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel enregistré le 05 septembre 2012 à la Philharmonie de Paris. De bout en bout, les échanges entre la pianiste et du guitariste révèlent la symbiose musicale qui les unit. Leur propos musical navigue entre virtuosité et inventivité, entre sensibilité et émotion. Un opus enchanteur et somptueux à écouter en boucle.

lire plus
« Michel Legrand Stories » de Nicolas Folmer

« Michel Legrand Stories » de Nicolas Folmer

Un album élégant aux arrangements raffinés

« Michel Legrand Stories » constitue le deuxième projet de Nicolas Folmer sur la musique de Michel Legrand. A travers cet opus, le trompettiste, chanteur et arrangeur Nicolas Folmer rend hommage à l’univers musical de Michel Legrand disparu en 2019. Un album élégant aux arrangements raffinés.

visuel de l'album "Michel Legrand Stories" de Nicolas FolmerAprès leur rencontre en 2008, Nicolas Folmer et Michel Legrand ont partagé de nombreux concerts. Michel Legrand a alors donné carte blanche à Nicolas Folmer pour l’enregistrement d’un album. Ainsi, en 2008, ils enregistrent ensemble le 3ème album du trompettiste, « Nicolas Folmer Plays Michel Legrand » (Cristal Records) sur lequel Michel Legrand intervient au piano et au chant sur deux titres.

En 2023, pour son dix-septième album, « Michel Legrand STORIES » (Cristal Records), Nicolas Folmer prend du recul et plonge de nouveau dans l’univers artistique de Michel Legrand (1932-2019).

« Michel Legrand Stories »… une passerelle groovy tendue entre les univers musicaux de Michel Legrand et Nicolas Folmer. Avec un talent indéniable Nicolas Folmer fait swinguer les superbes mélodies de Michel Legrand.

« Michel Legrand Stories »

Nicolas-Folmer, "Michel Legrand Stories" de Nicolas Folmer

Nicolas-Folmer©MarcRibes

Sur cet album enregistré par Michel Casabianca au Studio Besco à Tilly (78) et masterisé par Emil Spanyi, Nicolas Folmer porte à la fois la casquette d’arrangeur, d’orchestrateur et de trompettiste et pour la première fois celle de chanteur.

Nicolas Folmer est entouré de 24 musicien.ne.s :

  • un orchestre à cordes avec réunit Line Kruse, Emma Lee, Jean-Lou Descamps, Caroline Bugala, Emelyne Chirol, Raphaël Maillet (violon), Marion Leray et Flore Lacreuse (alto), Isabelle Sajot et Florence Hennequin (violoncelle),
  • un big band de musicien.n.e.s issus du monde du jazz avec deux batteurs, André Ceccarelli et Stéphane Huchard, deux bassistes, Philippe Bussonnet et Jérémy Bruyère, le guitariste Olivier Louvel, trois pianistes, Emil Spanyi, Vincent Bidal et Laurent Coulondre, le saxophoniste ténor, flutiste et clarinettiste Stéphane Guillaume, l’altiste et flutiste Lucas Saint-Cricq, le tromboniste Robinson Khoury et les percussionnistes Michel Casabianca et Andréa Caparros.

Au fil des pistes

« Michel Legrand Stories », huit chansons et deux titres instrumentaux, neuf compositions de Michel Legrand et une de Nicolas Folmer.

Composée par Nicolas Folmer, Michel Legrand et moi, ouvre l’album et déborde de musicalité. Accompagné du big band jazz et de l’orchestre à cordes aux arrangements ciselés, la trompette de Nicolas Folmer s’affirme avec une grande maitrise et s’autorise des fulgurances sans excès de virtuosité gratuite. Il impressionne par la pureté de sa sonorité et la facilité de son jeu où alternent lignes courbes et longues phrases lyriques un rien mélancoliques.


How do you keep the Music Playing ? permet de découvrir le chanteur Nicolas Folmer. Sur un tempo funky, sa voix chaude de crooner pare d’élégance les paroles d’Alan et Marilyn Bergman. Le court solo du pianiste Emil Spanyi déploie une effervescence musicale sur ce morceau composé par Michel Legrand pour le film « Best Friends » (1982).

La chanson des jumelles se pare d’un climat organique, électro et groovy bien éloigné de la version d’origine écoutée sur la B.O du film « Les demoiselles de Rochefort » (1967) de Jacques Demy. Les inflexions subtiles mais amples de la trompette répondent aux audaces des Rhodes et des samples. Sur des paroles en français de Eddie Marnay, la voix mélancolique de Nicolas Folmer entame ensuite Les enfants qui pleurent composé en 1962 par MIchel Legrand.

Plus loin, c’est une version feutrée que propose Nicolas Folmer de What Are You Doing the Rest of your Life écrit par Michel Legrand pour le film « The Happy Ending » (1969) et interprété par Barbra Streisand. La voix chargée d’émotions est portée par les arrangements somptueux de l’orchestre. On tombe sous le charme du solo de piano puis on se laisse séduire par l’improvisation très mélodique de la trompette.

Dans la foulée, trompette et orchestre revitalisent avec bonheur la chanson de Maxence écrite par Michel Legrand pour le film « Les Demoiselles de Rochefort » (1967) de Jacques Demy. Sur l’exposé de You Must Believe in Spring, joué sur un tempo de ballade, la trompette sculpte ses notes, adopte un jeu plutôt legato et un phrasé plein d’assurance et de tranquillité puis le rythme du morceau s’accélère. Porté par le swing dynamique de la rythmique, Nicolas Folmer se lance alors dans un solo vertigineux et volubile. Après une improvisation exaltante du piano la cadence ralentit de nouveau et la trompette bouchée réenchante la mélodie.

Place ensuite à Papa, Can You Hear Me, chanson composée en 1983 par Michel Legrand et chantée par Barbra Streisand pour la musique de son film « Yentl ». Après un début chanté sur le mode complainte, le ténor de Stéphane Guillaume développe une improvisation très contrôlée. Ses montées staccato vers l’aigu ne sont pas sans évoquer le jeu de Wayne Shorter. Le morceau fait ensuite alterner chant et orchestre puis le saxophone ténor revient jusqu’à la fin du titre.

Le répertoire propose ensuite deux versions de La Belle au Bois Dormant, un des thèmes écrit par Michel Legrand pour le film « Peau d’âne » (1970) de Jacques Demy. Sur les deux moutures, on se délecte du chant suave que Nicolas Folmer égrène tel un crooner sur les arrangements plutôt pop de l’orchestre. Le solo de trompette ravit ensuite par son lyrisme et son inspiration. Entre ces deux moutures de La Belle au Bois Dormant, l’oreille vibre de bonheur à l’écoute du titre Les Don Juan dont Claude Nougaro avait écrit les paroles et qu’il avait enregistré en 1962. Nicolas Folmer fait swinguer la musique au-dessus d’une orchestration rutilante.

Nicolas Folmer présentera le répertoire de son album « Michel Legrand Stories » les 06 & 07 mai 2023 au Sunside à Paris et le 16 juin 2023 à Toulon au Télégraphe.

Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

Pierre de Bethmann quartet présente « Credo »

En 2024, Pierre de Bethmann revient avec « Credo ». En quartet, le pianiste présente la musique à laquelle il croit. Avec un répertoire constitué exclusivement de nouvelles compositions, la musique groove de bout en bout, elle respire et restitue l’énergie du groupe. Un jazz intemporel inscrit dans le passé et ouvert sur l’avenir.

lire plus
« Vestido de amor » de Chico César

« Vestido de amor » de Chico César

Figure majeure de la scène musicale brésilienne actuelle, Chico César revient avec « Vestido de amor ». Chanteur, producteur et homme de scène, il célèbre l’amour, le métissage et tous les rythmes du monde, forro, reggae, calypso, rock. Sa musique en fusion délivre un message de paix, de fraternité, d’amour, d’espoir et aussi de lutte.

lire plus
« A Lovesome Thing » de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel

« A Lovesome Thing » de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel

Sorti le 24 novembre 2023 pour le 20ème anniversaire de Motéma, l’album « A Lovesome Thing » permet de savourer le concert de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel enregistré le 05 septembre 2012 à la Philharmonie de Paris. De bout en bout, les échanges entre la pianiste et du guitariste révèlent la symbiose musicale qui les unit. Leur propos musical navigue entre virtuosité et inventivité, entre sensibilité et émotion. Un opus enchanteur et somptueux à écouter en boucle.

lire plus