Pierrick Pedron sort « Fifty/Fifty (1) New York Sessions »

Pierrick Pedron sort « Fifty/Fifty (1) New York Sessions »

Virtuosité flamboyante & lyrisme sensible

Le 05 mars 2021, le saxophoniste altiste Pierrick Pedron sort « Fifty/Fifty (1) New York Sessions ». Premier volume d’un duo d’albums, cet opus acoustique a été enregistré en 2020 à New York avec trois maîtres du jazz américain. Une musique jubilatoire où règnent tour à tour virtuosité flamboyante et lyrisme sensible. A découvrir absolument !

visuel de l'album Fifty/Fifty (1) New York Sessions de Pierrick PedronPierrick Pedron a fêté de belle manière ses cinquante ans. Accompagné dans son projet par le producteur Daniel Yvinec, le saxophoniste altiste a traversé l’Atlantique en janvier 2020 pour enregistrer à New York avec trois pointures du jazz américain, le batteur Marcus Gilmore, le pianiste Sullivan Fortner et le contrebassiste Larry Grenadier.

Annoncé pour le 05 mars 2021 et intitulé « Fifty/Fifty (1) New York Sessions » (Gazebo/L’Autre Distribution), cet opus constitue la moitié d’un « faux » double album ou plutôt la première partie d’un duo d’albums dont le second volume sortira à l’automne 2021.

En neuf plages, « Fifty/Fifty (1) New York Sessions » propose un jazz acoustique bluffant d’énergie dans lequel éclatent le souffle virtuose et l’inspiration lyrique du talentueux saxophoniste Pierrick Pedron.

« Fifty/Fifty »

Pierrick Pedron aime plusieurs formes de musique. Avec ses deux facettes, le projet « Fifty/Fifty » représente une sorte de condensé des musiques chères au saxophoniste. En effet, le duo d’albums condense à sa manière une synthèse de l’histoire que Pierrick Pedron a entretenu dans le temps avec le jazz… « Fifty/Fifty » résonne comme la somme des « désirs de musique » du saxophoniste

Le projet « Fifty/Fifty » comprend deux albums, « Fifty/Fifty (1) New York Sessions », un volume très jazz capté à New York et « Fifty/Fifty (2) Paris Sessions », un disque plus groove enregistré à Paris dans l’esprit motown c’est à dire inspiré de la musique noire américaine des années 60/70. Un premier opus acoustique avec des musiciens américains renommés et un deuxième électrique avec des musiciens de la jeune scène du jazz français.

Dans la perspective de ce projet, Pierrick Pedron est accompagné dans ce projet par le producteur Daniel Yvinec, ancien directeur de l’ONJ. Le saxophoniste s’engage dans un travail d’écriture qu’il peaufine avec l’arrangeur Laurent Courthaliac.

Ainsi, après une session studio captée à Paris en décembre 2018 avec trois musiciens français de la jeune garde du jazz, Malo Mazurié (trompette), Elie Martin-Chariière (batterie) et Thibault Gomez (claviers), le saxophoniste altiste Pierrick Pedron envisage l’enregistrement à New York. Les séances se profilent les 05 et 06 janvier 2020 à Manhattan avec des musiciens de premier plan que le saxophoniste connait de réputation mais avec lesquels il n’a pas joué, Sullivan Fortner (piano), Larry Grenadier (contrebasse) et Marcus Gilmore (batterie).

Quatre ans après le projet acoustique « Unkown » (Crescendo/Caroline), « Fifty/Fifty (1) New York Sessions » et « Fifty/Fifty (2) Paris Sessions » sortent en 2021 sur le label Gazebo dirigé par Laurent de Wilde, le 05 mars pour le premier et à l’automne pour le second.

« Fifty/Fifty (1) New York Sessions »

@JacquesOllivier

L’altiste Pierrick Pedron rejoint les studios Sear Sound de New York où il retrouve le pianiste Sullivan Fortner récemment écouté aux côtés de la chanteuse Cécile McLorin Salvant, le contrebassiste Larry Grenadier, partenaire historique de Brad Mehldau et le batteur Marcus Gilmore, petit-fils du batteur Roy Haynes. L’enregistrement des onze titres de l’album est confié à l’ingénieur du son James Farber.

Dès la première écoute de « Fifty/Fifty (1) New York Sessions », on capte l’osmose qui règne entre les quatre musiciens. Grâce à une section rythmique hors pair, les solistes rivalisent de liberté dans leurs dialogues improvisés. Sur les tempi rapides, les musiciens font preuve d’une virtuosité insolente alors qu’ils développent un souffle poétique délicat sur les ballades. Du fait d’un équilibre parfait qui règne entre morceaux bouillonnants d’énergie et pièces délicates, l’album possède une dynamique fort stimulante pour l’écoute.

Au fil des onze plages

Sur Bullet, la section rythmique se lance sur un tempo ultra rapide. Très vite émergent le solo énergique et inspiré du pianiste puis l’improvisation généreuse et flexible du saxophone alto alors que le batteur impétueux soutient le tempo sans faillir. Plus loin, piano et alto exposent à l’unisson le thème de Be Ready puis, dans son improvisation, le swing indéfectible du pianiste se double d’une insolente liberté dans le placement rythmique. Le solo de l’altiste bouillonne d’énergie. Avec frénésie il zigzague sur le fil du rythme et déclame sa plainte.

Le quartet invite ensuite à le suivre dans Sakura, une rêverie musicale dont on aimerait que les sept minutes enregistrées se prolongent à l’infini. Après une introduction solo du piano, l’alto développe son chant subtil qui allie chromatisme et glissandos, attaque souple et articulation subtile. La contrebasse chante et l’oreille se délecte de l’écoute de cette ballade délicieuse qui évoque les cerisiers en fleur au Japon, au mois de mai.

C’est alors qu’advient Boom dont les décalages rythmiques et les phrasés font des clins d’œil à l’univers monkien. Cette composition sert de terrain de jeu au quartet dont le plaisir de jouer est palpable.

Après l’introduction singulière du piano dont le jeu évoque la chute de milliers gouttes de d’eau, l’alto s’exprime sur Trevise avec des accents vibrants d’émotions. Une ballade qui navigue entre douceur de vivre et romantiques questionnements. Plus tard, alto et piano déroulent à l’unisson le thème fragmenté de Unknown 2 sur une ligne de basse continue puis alternent des interventions très libres du piano et le jeu remarquable de fluidité de l’alto au phrasé tourbillonnant.

Le contraste est grand avec la pièce suivante. Saxophone et piano glissent sur les vagues amples du morceau Origami. Volubiles, ils dialoguent, flirtent librement avec les harmonies et se retrouvent comme deux acrobates habiles. Sur l’exaltant Takagi, piano et alto jouent à l’unisson sur les brisures de la ligne mélodique puis le piano fait part de surprenantes interrogations qui font alterner des phrases étirées et d’autres plus contractées. La contrebasse stimule l’alto qui se lance alors dans un solo anguleux qui se joue des décalages rythmiques.

L’album se termine avec Mizue, une ballade au climat onirique. Son suave de l’alto, chorus inspiré de la contrebasse, accompagnements délicats des balais sur les cymbales, piano pointilliste, tout concourt à faire de ce dernier titre un moment d’une délicatesse extrême.

Après « Cherokee » (2001), « Classical Faces » (2004), « Deep in a Dream » (2007), « Omry » (2009), « Cheerleaders » (2011), « Kubic’s Monk » (2012), « Kubic’s Cure » (2014), « And The » (2016) et « Unknown » (2017), le saxophoniste Pierrick Pedron revient le 05 mars 2021 avec l’époustouflant « Fifty/Fifty (1) New York Sessions ». Il faudra bien six mois pour le savourer sans se lasser avant de découvrir « Fifty/Fifty (2) Paris Sessions », la deuxième facette du projet.

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