Opera Underground – Les RV de novembre 2018

Opera Underground – Les RV de novembre 2018

Jazz et autres « Ailleurs Musicaux »

Les concerts d’octobre continuent que déjà s’annoncent les RV de novembre 2018 avec l’Opera Underground. Deux grands noms du jazz américain, Ben Sidran et Marc Ribot et une légende de l’Ethio-jazz, Hailu Mergia. Des « Ailleurs Musicaux » prometteurs avec Meridian Brothers, Vaudou Game et Kamilya Jubran & Sarah Murcia. Un programme alléchant.

Les RV de novembre 2018 de l’Opéra Underground laissent augurer de prometteuses soirées qui devraient ravir tous les curieux et amateurs de musique. Il y en a pour tous les goûts.

Toujours présent, le jazz côtoie d’autres « Ailleurs Musicaux » dont les syntaxes se promènent de l’Amérique du Sud au Togo, en passant par le Moyen-Orient. Ces escapades aux climats variées témoignent de la diversité des musiques et des croisements qui les parcourent et les vivifient.

Du côté du Jazz

Ben Sidran, Hailu Mergia et Marc Ribot sont programmés dans le cadre des RV de novembre 2018 de l’Opera Underground. La stature et la rareté de ces figures sur les scènes françaises du jazz font de leurs concerts des moments essentiels de cette fin d’année 2018. Trois concerts à faire figurer en bonne place sur l’agenda des amateurs de jazz

Ben Sidran

Ben Sidran est attendu le 03 novembre 2018 à 20h à l’Amphi de l’Opéra de Lyon. Il n’est guère besoin de le présenter tant sa légende le précède. Celui qui est souvent surnommé le Cow-boy sidéral doit cette appellation à sa composition Space Cowboy.

Ben Sidran ne se contente pas d’être pianiste et chanteur, il est aussi compositeur et poète, érudit et producteur, critique et écrivain. S’il s’est produit avec les plus grands noms du rock comme Eric Clapton et les Rolling Stones, il a aussi côtoyé quelques grandes figures du jazz parmi lesquelles on peut citer Abbey Lincoln, Eddie Gomez, Peter Erskine, Johnny Griffin, Ben Riley, Gil Evans, Dizzy Gillespie, Bobby McFerrin et Brecker Brothers. En 1972, il a publié « Black Tall », sa thèse de doctorat sous-titrée « Une histoire culturelle de la musique noire en Amérique » qui est devenu un ouvrage de référence dans le jazz.

Récemment en France on l’a écouté en solo mais c’est en trio qu’il vient à l’Amphi de l’Opéra de Lyon. Le 03 novembre 2018, il est annoncé avec son fils Leo Sidran chanteur et batteur et avec le bassiste Billy Peterson. Un jazz qui fait se rencontrer tradition et modernité.

Hailu Mergia

La venue du claviériste Hailu Mergia à l’Amphi de l’Opéra de Lyon le 22 novembre 2018 à 20h  constitue un évènement à ne pas rater.

Figure légendaire de l’éthio-jazz Hailu Mergia est un des claviéristes les plus respectés de la scène éthiopienne d’Addis-Abeba des années 70 où jouent aussi des musiciens comme Mulatu Astatke, Alémyahu Esthete ou Girma Bèyènè. Arrangeur et pianiste du fameux Walias Band pionnier de l’éthio-jazz, il fuit le régime meurtrier de Mengistu et trouve refuge aux États-Unis en 1981 où il exerce le métier de taxi et continue à pratiquer la musique.

En 1985, il enregistre « Hailu Mergia And His Classical Instrument », un album où il joue lui-même de tous les instruments, accordéon, Rhodes, synthétiseur et boîte à rythmes. En 2013, le label Awesome Tapes From Africa édite à nouveau cet album solo qui connait alors un énorme succès et relance sa carrière musicale.

Son dernier projet réunit deux autres musiciens, le bassiste éthiopien Alem Kebede et le batteur culte du groupe de reggae Culture, Ken Joseph. Leur nouvel album, « Lala Belu », est d’une vitalité étonnante et propose une vision totalement contemporaine de cet éthio-jazz que Hailu Mergia ne cesse de réinventer.

Le tonique septuagénaire Hailu Mergia (orgue, rhodes, accordéon, mélodica) vient à l’Amphi avec Alemseged Kebede Anissa (basse électrique) et Kenneth Courtney Joseph (batterie).

22 novembre 2018, un moment à vivre pour découvrir la version renouvelée de l’ethio-jazz que propose les claviers et l’accordéon du leader Hailu Mergia et les gammes pentatoniques de l’éthiojazz. Au programme de la soirée, rythmes envoutants et musique hypnotique.

Marc Ribot’s Ceramic Dog

Figure essentielle et incontournable du jazz américain Marc Ribot n’en finit pas d’étonner et d’enthousiasmer. Sa venue à l’Amphi de l’Opéra de Lyon le 30 octobre 2018 à 20h fait partie de ces moments mobilisateurs pour tous ceux qui apprécient les musiques innovantes.

Précision importante, pour des raisons artistiques, le concert initialement prévu le samedi 1er décembre à 20h est avancé au vendredi 30 novembre à 20h.

Marc Ribot bientôt dans les RV de novembre 2018 de l'Opera UndergroundGuitariste célèbre de la scène underground new-yorkaise. Marc Ribot s’est fait connaitre du grand public en collaborant avec Tom Waits, Elvis Costello et John Zorn. Ses projets personnels passent de la musique d’avant-garde aux rythmes latins postmodernistes de ses Cubanos Postizos récemment écoutés aux Nuits de Fourvière.

Celui qui a dynamité les frontières des styles et promène son jazz dans des paysages variées, se présente le 30 octobre 2018 à  la tête de Ceramic Dog, son power trio dont on a apprécié le dernier album  « YRU Still Here ? » (Enja Yellow Bird/L’autre Distribution) sorti le 28 mai 2018. A ses côtés, le bassiste Shahzad Ismaily et le batteur Ches Smith.

Le trio propose un pamphlet politique vigoureux, avec des textes irrigués d’une colère portée à son paroxysme par une musique qui se profile entre rock, folk, funk et blues.

Le 30 octobre 2018, Marc Ribot promet une soirée de jazz hors norme. Les convulsions de la musique enragée et paroxystique de Ceramic Dog risquent d’enflammer la passion des spectateurs présents sur les gradins de l’Amphi de l’Opéra de Lyon.

Autres « Ailleurs Musicaux »

Meridian Brothers

Le 06 novembre 2018 à 20h, les Meridian Brothers avec le quatuor Wassily présentent une création pour l’Opéra Underground.

RV de Novembre 2018 de l'Opera Underground avec Meridian BrothersLors de cette soirée à l’Amphi de l’Opéra de Lyon, le quintet du musicien colombien Eblis Alvarez présente une version de son album ¿Dónde Estás María? avec des arrangements pour quatuor à cordes écrits spécialement pour le quatuor Wassily.

Le quatuor Wassily est en résidence à l’Opéra durant toute la saison 2018/2019. Les violonistes Antoine Brun et Marine Faup-Pelot, l’altiste Dominik Baranowski et le violoncelliste Raphaël Ginzburg se sont déjà produits sur la scène de la Grande Salle de l’Opéra de Lyon le 17 octobre 2018 dans le cadre de la soirée Porteños aux côtés du chanteur et clarinettiste Daniel Melingo.

Le guitariste Eblis Alavarez est un des acteurs les plus importants de la nouvelle scène de Bogota. Il a étudié le jazz et la musique classique puis la composition électronique au Danemark. Il a redécouvert ensuite les musiques tropicales populaires de Colombie dont il a fait la matière première de ses expérimentations avec les Meridian Brothers. Autour du guitariste et chanteur, le groupé réunit Mauricio Ramirez (batterie percussions), Maria Valencia (saxophone, claviers), Cesar Quevedo (basse) et Alejandro Forero (claviers).

Le 06 novembre 2018 le quintet Meridian Brothers et le Quatuor Wassily promettent une soirée festive aux croisées des musiques savantes et populaires de l’Amérique Latine. A prévoir, accents psychédéliques imprégnés de cumbia, salsa, chicha et merengue et enrichis des arrangements pour cordes.

Vaudou Game

A 20h, le chanteur guitariste togolais Peter Solo et son collectif Vaudou Game sont les invités de l’Amphi de l’Opéra pour la soirée du 09 novembre 2018.

RV de Novembre 2018 de l'Opera Underground avec Meridian BrothersPeter Solo est natif de d’Aného-Glidji, haut-lieu de la culture vaudou. Durant les rituels vaudou sont employées des gammes particulières. Le guitariste en utilise les harmonies intégrées par lui dans une musique qui emprunte beaucoup à l’afro-funk des années 70. Sa musique rappelle aussi que les rituels étaient à l’origine dévolus à la nature et à ses éléments, ses forces. L’Air est l’élément auquel se réfère Peter Solo.

Dans la musique vaudou pas d’instruments harmoniques, pas de kora ni de balafon, les chants sont seulement accompagnés par les peaux des tambours. Dans Vaudou Game, le chant et la guitare du leader sont accompagnés la batterie de Gilbert Ai-Nho, la basse de Gaétan Ahouandjogbe, les saxophones et les percussions de Ghislan Paillard la trompette et les percussions d’Aurélien Joly, les claviers et la guitare de Jérémy Garcia. Tous les musiciens donnent de la voix pour accompagner le chant de Peter Solo.

Pour la soirée du 09 novembre 2018, groove hypnotique et énergie débridée garantis. Vaudou Game, c’est la certitude de vibrer en rythme et de se dégourdir les jambes.

Avec la récente vidéo de l’Anniversaire, pour se mettre dans la tonalité de la soirée…

Le Havre en chanson

Le 10 novembre 2018 à 20h l’Amphi de l’Opéra de Lyon accueille « Le Havre en Chansons ».

Il s’agit de la cinquième conférence du cycle “Musiques portuaires” organisé en partenariat avec l’Opera Underground de Lyon et le Centre des Musiques Traditionnelles Rhône-Alpes.  Ainsi après le rebetiko, les musiques afro-colombiennes, celles de Buenos-Aires et de Valparaiso, le cycle explore les chants de marins du Havre.

La soirée propose une restitution jouée, chantée et parlée d’une enquête minutieuse menée auprès des Havrais. Avec trois musiciens ethnologues Michel Colleu, collecteur, chanteur, instrumentiste (violon, vielle, concertina), Marc Blondel (collecteur, chanteur, flûtiste) et Bernard Subert (chanteur, transcripteur, clarinettiste) renaissent les chants et cris des matelots de la marine marchande et des vendeurs ambulants, les chants des marins baleiniers, long-courriers et ouvriers.

Un patrimoine sonore et musical précieux mis à portée d’oreilles le 10 novembre 2018 à l’Amphi de l’Opéra de Lyon.

Kamilya Jubran et Sarah Murcia

Après sa venue récente et fort appréciée aux côtés de Louis Sclavis, la contrebassiste Sarah Murcia est de retour le 21 novembre 2018 à 20h à l’Amphi de l’Opéra de Lyon avec la chanteuse et oudiste Kamilya Jubran.

RV de Novembre de l'Opera Underground avec Kamilya Jubran et Sarah Murcia

Kamilya Jubran et Sarah Murcia © Marc Domage

La chanteuse et oudiste Kamilya Jubran et la contrebassiste et compositrice Sarah Murcia se connaissent depuis plus de 15 ans. Elles se sont rencontrées en 1998 au sein de la formation palestinienne « Sabreen ». Aujourd’hui les deux leaders proposent le nouveau répertoire de leur projet « Habka » entourées d’un trio de cordes constitué de Régis Huby (violon), Guillaume Roy (alto), Atsushi Sakaï (violoncelle), tous trois membres du quatuor Ixi, un collectif soudé d’improvisateurs virtuoses.

La oudiste et la contrebassiste ont approfondi leur écriture et leur rapport à l’improvisation. Elles reviennent avec une musique puisée aux sources des musiques arabes, des musiques improvisées et des formats classiques.

Le 21 novembre 2018, Kamilya Jubran et Sarah Murcia présentent leur musique intense et très personnelle aux confluences de plusieurs mondes. Un univers à distance des clichés exotiques trop souvent associés à la musique arabe.

Une fois encore en novembre 2018, l’Opéra Underground programme des musiques où tradition et innovation font bon ménage. Les musiques populaires croisent des langages plus modernes. L’Autre Scène de l’Opéra propose à la fois des valeurs sûres et des artistes à découvrir. Il y en a pour toutes les sensibilités!

Visuel 2020 de Jazz Campus en Clunisois

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Chick Corea Trilogy rime avec Magie à l’Auditorium de Lyon

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« Les 1001 Nuits du Jazz – Live au Bal Blomet »

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En place de Shéhérazade, le saxophoniste Raphaël Imbert et le pianiste Johan Farjot se font les conteurs d’une autre histoire du jazz sur l’album « Les 1001 Nuits du Jazz – Live au Bal Blomet ». L’opus restitue huit enregistrements captés lors de six Nuits du Jazz organisées par Le Bal Blomet. Entourés à chaque séance de nouveaux invités, les deux musiciens mènent deux fois par mois une « concérence » à travers les grandes et petites histoires du jazz. Enregistré live, l’album incite à aller vivre une, voire plusieurs de ces Nuits magiques et récréatives.

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Clin d’œil à The Amazing Keystone Big Band & We Love Ella

Clin d’œil à The Amazing Keystone Big Band & We Love Ella

Hommage à Ella Fitzgerald

The Amazing Keystone Big Band revient le 19 octobre 2018 avec « We Love Ella ». Les dix-sept musiciens de l’orchestre et la chanteuse Célia Kaméni tentent de réinventer quelques grands succès de la légendaire Ella Fitzgerald.

couverture de l'album We LOve Ella par The Amazing Keystone Big BandAprès « Pierre et leLloup et le Jazz « , « Le Carnaval Jazz des Animaux » et « Django Extended » et « Monsieur Django et Lady Swing », les deux disques sur Django Reinhardt, The Amazing Keystone Big Band propose « We Love Ella » (Nome/L’Autre Distribution), un projet qui rend hommage à la chanteuse Ella Fitzgerald.

Les dix-sept musiciens et la chanteuse Célia Kaméni célèbrent en 2018 celle qui aurait eu 100 ans en 2017. Pour l’occasion les quatre directeurs musicaux ré-arrangent à leur manière les plus grands succès d’Ella Fitzgerald qui aimait lover sa voix au cœur des big bands, comme elle le fit avec celui du batteur Chick Webb, puis avec ceux de Duke Ellington et Count Basie.

Pour les adultes, les neuf titres de « We love Ella »

En cinquante-cinq minutes, The Amazing Keystone Big Band et Célia Kaméni reprennent les grands titres que la « First Lady of Swing » a fait swinguer. Sur la plupart des plages on peut écouter les chorus ébouriffants de quelques-uns des musiciens du big band et l’on aurait apprécié que les solistes s’expriment plus longtemps.

L’album ouvre avec deux titres qu’Ella FItzgerald a enregistrés avec Louis Armstrong, le rutilant A Woman is A Sometime Thing composition de Gershwin tirée de l’opéra « Porgy & Bess » et la ballade Moonlight in Vermont. Le répertoire se poursuit avec Blues in the Night suivi de Old Devil Moon pris sur un rythme latinisant où la voix de tête de la chanteuse lisse le chant qui perd en chaleur.

Pris sur un tempo très ralenti, loin de la version enregistré par Ella FItzgerald en 1961, la superbe composition de Mel Torme, Born to Be Blue, met en valeur l’intonation cajoleuse de la chanteuse servie par une soyeuse orchestration

A Tisket A Tasket prend des airs de ragtime et dépayse le morceau du côté de La Nouvelle-Orléans. Dans la voix de Célia Kaméni on retrouve quelques inflexions de la grande Ella FItzgerald que la légendaire chanteuse a enregistré en 1938 avec l’orchestre de Chick Web.

 It Ain’t Necessarily So swingue même s’il manque un peu de flamboyance. Stompin’At the Savoy regarde du côté de l’esthétique West Coast et permet de savourer une prestation instrumentale bienvenue avant que la voix ne se retrouve au centre de l’attention sur Bess’ Scat, le dernier titre de l’album. Un scat bien maîtrisé de Célia Kaméni qu’accompagnent piano, contrebasse et batterie ensuite rejoints par le big band étincelant.

Pour les enfants… « La voix d’Ella »

couverture de l'album La voix d'Ella par The Amazing Keystone Big BandThe Amazing Keystone Big Band n’oublie pas les plus jeunes avec l’album « La voix d’Ella », un conte musical joyeux et ludique. L’histoire est écrite par Philippe Lechermeier, illustrée par Amanda Minazio et racontée par Vincent Dedienne.

Célia Kaméni incarne la voix de Bess. La jeune héroïne vit dans un orphelinat d’Alabama, où elle découvre un jour la voix d’or de la grande Ella Fitzgerald. Elle n’aura alors plus qu’un seul rêve… chanter comme Ella. Pas facile quand on est noire en 1953, mais les épreuves donnent du courage à Bess.

« We Love Ella » et « La voix d’Ella », deux projets discographiques qui rendent hommage à Ella Fitzgerald, cette incontournable icône du jazz… et font naître l’envie de visiter son site pour apprécier la voix unique de celle qui demeure « The First Lady of Song.

Visuel 2020 de Jazz Campus en Clunisois

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Steen Rasmussen Quinteto publie « Canta »

Steen Rasmussen Quinteto publie « Canta »

Swing voluptueux et subtiles harmonies

Le 19 octobre 2018, Steen Rasmussen Quinteto livre « Canta ». Un swing absolu s’écoule des douze plages de cet album joyeux et tendre. Une douce sensualité imprègne les délicates mélodies et les subtiles harmonies de cet opus inspiré des musiques du Brésil.

Autour du Steen Rasmussen Quinteto, l’album « Canta » (Stunt Recors/Una Volta Music) réunit une pléiade de vocalistes et d’instrumentistes. Ils mettent leurs talents au service de ce délicieux opus qui sonne brésilien jusque dans les moindres détails.

L’exquise saudade brésilienne est intégrée dans des rythmes sophistiqués au swing fluide et souple. De somptueuses harmonies surgissent au détour des portées et teintent la musique d’une délicate sensualité et d’une douce nostalgie.

Steen Rasmussen

Steen RasmussenLe pianiste et compositeur danois Steen Rasmussen n’en est pas à son coup d’essai. En effet depuis plusieurs années il cultive avec réussite son goût pour la musique brésilienne.

Après avoir écouté les plus grands noms de la musique du Brésil, de João Donato à Toquinho en passant par Antonio Carlos Jobim, Tania Maria, Djavan, Joyce et Elis Regina, il a adopté l’ensemble des styles musicaux du Brésil, de la bossa nova à la samba en passant par la « musique populaire brésilienne ».

On est presque tenté de dire qu’il compose et joue comme le ferait un natif du Brésil.

Steen Rasmussen Quinteto

Steen Rasmussen QuintetoLe quintet du leader existe depuis 2007. Il réunit autour de Steen Rasmussen (piano, claviers, harmonica & voix) la tromboniste Lis Wessberg, le bassiste Fredrik Damsgaard, le batteur Jonas Johansen et le percussionniste Jacob Andersen. Le groupe tourne régulièrement au Danemark, en France, en Espagne, en Equateur, en Colombie et au Brésil.

Parmi les réussites discographiques du Steen Rasmussen Quinteto on peut citer « Lo Mejor de Cada Casa » signé en 2013 avec le guitariste et chanteur Leo Minax. Cet album lui a valu un franc succès au Danemark mais aussi à l’international.

En 2015 il enregistre « Presença » à Rio de Janeiro avec Paulo Braga qui a joué un rôle essentiel dans l’évolution de la batterie brésilienne dans les années 70 et a longtemps joué avec Antonio Carlos Jobim et Elis Regia avec lesquels il a enregistré « Elis & Tom ». Il s’est aussi illustré dans le jazz aux côtés David Sanborn, Eliane Elias, Joe Henderson, Pat Metheny et Michael Brecker.

« Canta »

couverture de l'album Canta par Steen Rasmussen QuintetoLes compositions inventives du leader sont mises en valeur par l’interprétation du quinteto mais aussi par les interventions des invités de choix que Steen Rasmussen a su convaincre de participer à l’album « Canta ».

On retrouve les voix de la fameuse chanteuse brésilienne Joyce Moreno, de la chanteuse italienne Barbara Casini qui a joué avec Stefano Bollani et Enrico Rava, de la chanteuse suédoise Josefine Cronholm, de Leo Minax, chanteur brésilien adopté par Madrid, des vocalistes danois Marie Carmen Koppel, Caroline Franceska et Mark Linn.

Joyce Moreno et Barbara Casini interviennent par ailleurs au titre de guitaristes sur les thèmes qu’elles interprètent. D’autres instrumentistes prêtent aussi leur concours à « Canta » parmi lesquels on peut citer entre autres noms ceux de Hans Ulrick au saxophone ténor et Alfonso Correa au berimbau.

Impressions musicales

L’album propose un répertoire de douze titres parmi lesquels figurent deux morceaux instrumentaux. Interprété en trio piano-basse-batterie, Snowflakes in Calle Leon sied au crépuscule. En accord avec son titre, la musique suggère la légèreté et la douceur des flocons de neige et séduit les amateurs de ballades.

Joué en quartet piano-contrebasse-batterie-percussions, Canta sonne comme un forró et charme par la souplesse de sa rythmique et la fluidité du jeu pianistique.

Avec Nothing like the Sun, Steen Rasmussen signe une sorte d’afro-samba sur laquelle Joyce Moreno pose ses douces onomatopées arpégées avant de se lancer dans un chorus lumineux que stimule le triangle. Le trombone double la voix et le piano improvise avec légèreté. Cette composition rappelle l’influence de João Donato et incite à la danse.

Avec une douce sensualité, Barbara Casini pose sa voix sur Un Altro Sogno, une bossa nova chantée en italien et étirée par les cordes des instruments de Bjarke Falgren (violon, alto et violoncelle). Le piano élégant prend un solo langoureux et l’on chavire dans une rêverie empreinte de saudade. Estrela Quente met en valeur le chant de Leo Minax que le trombone cuivre de mélancolie. Le piano construit son improvisation sous la voûte céleste étoilée.

Baião para Cafe Central célèbre le légendaire club de jazz de Madrid, le « Cafe Central », sur un rythme du Nordeste brésilien, le baião. La voix claire de Josefine Cronholm voltige en symbiose avec le trombone. A leur suite, le pianiste se fait trapéziste et prend un solo aérien. Le scat ensorcelant de la chanteuse relance la danse, épaulée par les percussions et la batterie volcanique.

Joyce Moreno et Leo Minax conjuguent l’harmonie sur Accelera, une plage joyeuse dont le balanço est accompagné par le contrechant du trombone qui promène sa coulisse sur la spirale musicale. Il souffle un chorus chaleureux qui donne envie de se lover entre les portées de la partition pour mieux étreindre la musique dansante.

Les volutes du saxophone ténor de Hans Ulrik brodent la ligne diaphane de la voix de Barbara Casini. Berimbao, cymbales et percussions parsèment leurs interventions sur la mélodie onirique de Homenagem A vida qui se densifie avec les brumes évanescentes du chorus du ténor nordique.

La voix acidulée de Caroline Francesca expose la mélodie puis dialogue avec le trombone sur Balançando qui groove d’une douce nonchalance. Le vocaliste Mark Linn fait planer un parfum aux effluves asiatiques sur Distrito Chinês, une bossa nova planante qui ondule sur les cordes de la contrebasse.

Les deux derniers titres surprennent. Ils génèrent des climats plus contemplatifs. Après un duo introductif chargé de grâce entre la voix éthérée de Josefine Cronholm et le piano, Picture of Ocean dessine une ode à l’océan. Le trombone et la section rythmique raffinée évoquent le mouvement perpétuel des eaux. L’album se termine avec I surrender to you qui résonne comme un cantique chanté par la voix aux inflexions soul de Carmen Kappel accompagnée par les seuls claviers de Steen Rasmussen.

Porté par des échos venus du Brésil, l’album « Canta » charme par le mariage habile qu’il opère entre bossa nova, samba, rythmes brésiliens et jazz. Des mélodies délicates se balancent sur des rythmes dansants. De riches harmonies enchantent les couleurs d’une musique joyeuse dont la fluidité captive.

Visuel 2020 de Jazz Campus en Clunisois

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Chick Corea Trilogy rime avec Magie à l’Auditorium de Lyon

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« Les 1001 Nuits du Jazz – Live au Bal Blomet »

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Eric Le Lann et Paul Lay présentent « Thanks A Million »

Eric Le Lann et Paul Lay présentent « Thanks A Million »

Conversation musicale complice

« Thanks A Million » réunit Eric Le Lann et Paul Lay autour de la musique de Louis Armstrong. Le trompettiste et le pianiste unissent leurs expressions pour dire leur gratitude à cette figure légendaire et fondatrice du jazz. La conversation du duo fait résonner les échos du passé dans un univers moderne et élégant.

Une génération sépare le trompettiste Eric Le Lann du pianiste Paul Lay qui ont déjà joué ensemble dans le quartet du premier. Ils poursuivent aujourd’hui leur collaboration en duo sur l’album « Thanks A Million » (Gazebo/L’Autre Distribution) annoncé pour le 19 octobre 2018.

Le titre de l’opus reprend celui d’un morceau que Louis Armstrong jouait et aussi celui d’un disque que le fameux trompettiste a sorti en 1935 avec son orchestre.

« Thanks A Million »

Sur « Thanks A Million », Eric Le Lann et Paul Lay couverture de l'album "Thanks A Million" de Eric Le Lann et Paul Layexplorent quelques grands thèmes marqués à jamais par l’empreinte de Louis Armstrong. Cette figure de légende incomparable doit son succès, non à ses compositions plutôt rares mais à son jeu et à ses improvisations qui ont fondé son style.

Les duettistes font le choix de revisiter des titres qui ont marqué les années trente. Si quelques titres emblématiques de l’œuvre d’Armstrong figurent sur l’album  comme Dinah, Mack the Knife ou St. James Infirmary d’autres pièces moins connues sont au répertoire ainsi que Louison et Farewell to Louis, deux titres originaux composés par Eric le Lann pour le premier et par Paul Lay pour le second, tous deux dédiés au légendaire trompettiste néo-orléanais.

La direction artistique de l’album qui  sort sous le label Gazebo est assurée par Laurent de Wilde.

Duo trompette-piano

Eric le Lann et Paul Lay

Eric le Lann et Paul Lay©SimonTailleu

Eric Le Lann est familier du duo trompette-piano. Pour mémoire il a gravé « Trois Heures du Matin » (Twins/WMD) en 1996 avec le pianiste Michel Graillier et « Portrait in Black and White » (Plus Loin Music) en 2009 avec Martial Solal. En 2018, sur « Thanks A Million », sa trompette s’allie avec le piano de Paul Lay.

Les pistons de la trompette d’Eric Le Lann ont phrasé be-bop mais cette fois ils vibrent de la musique qu’il écoutait enfant lorsqu’il avait sept ans sur les 78 tours de son père et découvrait la musique d’Armstrong qu’il a joué ensuite jusqu’à l’âge de 15 ans.

Quant à Paul Lay il s’est penché sur la musique de Jelly Roll Morton et celle d’Earl Hines et … comme le jeune pianiste le dit, « qui dit Earl Hines dit Armstrong » puisqu’ils ont joué ensemble à de nombreuses reprises.

Ainsi réunis autour de la musique d’Armstrong le duo complice muse et s’amuse sur un répertoire qui saisit par son climat ludique et moderne.

Dix titres dédiés à Louis Armstrong

Certes un prisme vintage teinte les plages de l’album qui actualise pourtant avec modernité les mélodies sculptées par la trompette sur le fil harmonique et rythmique que déroule le piano.

L’album ouvre avec Dinah, que Satchmo jouait en hommage à Dinah Washington. Le discours élégant et ciselé de la trompette est accompagné par un piano qui regarde du côté stride en direction de Fats Waller mais se teinte de modernité. La sourdine sèche de la trompette et la caresse délicate du piano teintent Mack The Knife d’une mélancolie qui sied à la ballade de Kurt Weil.

Après avoir exposé avec sobriété le thème de Jubilee, la trompette déroule une improvisation au swing mordant qui laisse ensuite place à un solo moderne que le piano teinte de fantaisie. Joué en 1928 par le second Hot Five de Louis Armstrong, Tight like this est revisité par le duo. L’expression ample et éclatante de la trompette est accompagnée par le piano dans un style hérité d’Earl Hines. De riches subtilités harmoniques émaillent le chorus moderne de piano.

Le duo adopte la forme d’une ballade pour Thanks A Million que Louis Armstrong jouait sur un tempo de fox trot. Le climat se fait onirique et quelque peu pointilliste. La sourdine de la trompette pare Azalea d’une douce tristesse. Le thème de Duke Ellington devient un blues rêveur que les harmonies du piano soutiennent et enrichissent. Un tendre moment de souvenir que tisse avec délicatesse le duo complice.

Composé par Eric Le Lann, Louison se révèle d’une grande pureté mélodique et ménage un large espace de liberté au pianiste. Le duo interprète St James infirmary avec une précision et une délicatesse qui accentuent la dimension funèbre du morceau imprégné d’accents bluesy. Le duo réactualise et étire le tempo de la ballade I surrender Dear dont le raffinement mélodique suscite une émotion sensible.

L’album se termine avec Farewell to Louis. La composition de Paul Lay résonne comme une célébration respectueuse où la trompette élève une louange, un merci infini que les deux musiciens dédient à Louis Armstrong.

La talentueuse complicité qui unit Eric Le Lann et Paul Lay contribue au climat intime et confidentiel de « Thanks A Million ». Une musique raffine et élégante qui séduit par sa véracité et son modernisme. Elle honore et actualise de belle manière la mémoire et l’art de Louis Armstrong.

Pour écouter live Eric Le Lann et Paul Lay, des concerts se profilent. RV le 07 novembre 2018 pour la soirée de lancement au Bal Blomet à Paris et le 28 Novembre 2018 à Marseille à l’Hôtel C2. En 2019, le duo est invité à Rennes par le festival Jazz à l’Etage le 08 mars et le 05 avril à Coutances par le festival Jazz Sous les Pommiers.

Visuel 2020 de Jazz Campus en Clunisois

Visuel 2020 de Jazz Campus en Clunisois

Cette année encore, c’est un volatile haut en couleurs qui se pavane sur le visuel 2020 de Jazz Campus en Clunisois. L’oiseau hausse le col et ouvre le bec pour donner rendez-vous au public du 15 au 22 août 2020. Il siffle aussi l’ouverture des inscriptions pour les stages 2020. Plumes lissées et œil vif, il attend avril pour annoncer la programmation.

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Chick Corea Trilogy rime avec Magie à l’Auditorium de Lyon

Chick Corea Trilogy rime avec Magie à l’Auditorium de Lyon

Le 29 février 2020, après la prestation de Chick Corea Trilogy, le public de l’Auditorium de Lyon a encore des étoiles dans les yeux. Il se félicité d’avoir assisté au concert éblouissant du pianiste entouré de ses complices, le contrebassiste Christian McBride et le batteur Brian Blade. Ce soir-là Chick Corea Trilogy rime avec Magie. Trois virtuoses inspirés en conversation musicale… un pur moment de bonheur.

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« Les 1001 Nuits du Jazz – Live au Bal Blomet »

« Les 1001 Nuits du Jazz – Live au Bal Blomet »

En place de Shéhérazade, le saxophoniste Raphaël Imbert et le pianiste Johan Farjot se font les conteurs d’une autre histoire du jazz sur l’album « Les 1001 Nuits du Jazz – Live au Bal Blomet ». L’opus restitue huit enregistrements captés lors de six Nuits du Jazz organisées par Le Bal Blomet. Entourés à chaque séance de nouveaux invités, les deux musiciens mènent deux fois par mois une « concérence » à travers les grandes et petites histoires du jazz. Enregistré live, l’album incite à aller vivre une, voire plusieurs de ces Nuits magiques et récréatives.

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Ricardo Del Fra dévoile « Moving People »

Ricardo Del Fra dévoile « Moving People »

Lyrisme puissant et émotions délicates

Après « My Chet My Song », Ricardo Del Fra revient le 19 octobre 2018 avec l’album « Moving People ». Dix compositions originales centrées autour des voyages et de l’espoir des populations en mouvement à la recherche d’un monde meilleur. Entouré par des musiciens venus de larges horizons le contrebassiste livre une œuvre musicale lyrique et chargée d’émotions.

Responsable du département Jazz et Musiques Improvisées au CNSMD de Paris depuis 2004, Ricardo Del Fra s’entoure de partenaires européens et américains pour son nouvel album « Moving People » (Cristal Records/Sony Music Entertainment) dont la sortie est annoncée pour le 19 octobre 2018.Couvrture de l'album Moving People de Ricardo Del Fra

Après avoir consacré « My Chet My Song », son précédent disque, à la musique de Chet Baker qu’il accompagna sur scène pendant 9 ans, le contrebassiste fait cette fois valoir ses talents de compositeur et d’arrangeur sur les dix pistes de son nouvel opus, « Moving People ». Entre mai, juin et juillet 2018, l’opus a été enregistré au studio La Buissonne de Pernes-les-Fontaines par Gérard de Haro & Anaëlle Marsollier, mixé par Gérard de Haro & Riccardo Del Fra et masterisé par Nicolas Baillard.

Un sextet acoustique invite une guitare électrique

Après avoir joué comme sideman auprès des plus grands comme Dizzy Gillespie, Sonny Stitt, Art Blakey, Kenny Wheeler, Lee Konitz, Dave Liebman et bien d’autres encore, RIcardo Del Fra s’entoure aujourd’hui de musiciens de haut vol auxquels il s’associe pour interpréter ses nouvelles compositions.

En position de leader, Ricardo Del Fra prend donc la tête d’un sextet qui réunit des musiciens de cinq nationalités différentes. Ils vont fédérer leurs expressions autour de son écriture. Autour de la contrebasse de Ricardo Del Fra, le pianiste français Carl-Henri Morisset et le batteur américain Jason Brown. Une mini section de cuivres réunit le saxophoniste français Rémi Fox (soprano et baryton), le saxophoniste allemand Jan Prax (soprano et alto) et le trompettiste polonais Tomasz Dabrowski.

Ce sextet acoustique post-bop invite la guitare électrique de l’Américain Kurt Rosenwinkel.

« Moving People »

Outre l’attention méticuleuse qu’il porte à l’écriture des mélodies, séquences harmoniques et rythmiques), Ricardo Del Fra distribue les partitions de son répertoire selon différents formats orchestraux pour faire sonner de différentes manières la substance de ses compositions.

Ainsi, il confie deux pièces au sextet et deux autres morceaux à un quintet où la guitare rejoint le piano, la contrebasse, la batterie et le saxophone soprano de Rémi Fox. Quatre titres sont  par ailleurs joués par le septet au complet. Enfin, la contrebasse interprète en solo deux autres compositions.

Drames- Sextet

Ressac, comme le mouvement des vagues qui se cassent sur le rivage et déposent-un enfant sans vie sur le sable. Une suite musicale avec un premier mouvement au tempo rapide où la trompette hard bop survoltée s’exprime librement dans un style incandescent puis un deuxième mouvement avec un solo de contrebasse plus apaisant. Pour finir un troisième mouvement plus court joué par le pianiste avec de nouvelles harmonies qui rappellent le thème abrégé par le groupe

Children Walking, bande musicale d’un film en ombres chinoises où la batterie guide les instruments dans un champ de mines. Les enfants jouent, se poursuivent puis advient l’explosion suivie de séquences musicales conflictuelles témoignages du drame.

Parenthèses - Quintet

Piano, contrebasse, batterie et le saxophone soprano de Rémi Fox invitent la guitare sur The Sea Behind, une ballade où les lignes d’espérance de la guitare croisent les arabesques du soprano et dessinent un possible avenir qui laisserait la mer loin derrière.

La même formation interprète Ephemeral Refractions, des impressions fugaces que le soprano aérien suspend aux cordes de la contrebasse à la sonorité dense et soignée.

Déplacement vers un ailleurs - Septet

Moving People où le chant boisé de la contrebasse chante une douce mélodie caressante reprise inlassablement par les cuivres et les autres musiciens sur des harmonies enrichies. Porteuse d’énergie la guitare dessine une spirale lyrique puis retour au thème apaisé. Moving People - Epilogue se profile comme un potentiel morceau de rappel qui reprend le thème de départ et porte regard en arrière un peu mélancolique.

L’orchestration colorée de Wind on An Open Book II, composition à l’ambiance bucolique, joue avec le tempo et instaure un dialogue enivrant entre guitare et soprano. Le livre du temps s’écoule d’hier à demain, jusqu’au croisement des rues inconnues de Street Scenes. La contrebasse expose une mélodie joyeuse, déstructurée et facétieuse qui entraîne les instruments dans une expression groupale interactive un peu folle.

Lumière - Contrebasse solo

En solo la contrebasse explore les lumières. Celle du feu sur Around Fire qui éclaire la nuit et transforme les peurs en espoirs. Celle de Cieli Sereni, ces cieux sereins enfin illuminés de l’espoir devenu réalité. Archet caressé dans le premier thème, cordes d’une contrebasse qui phrase comme une guitare sur le second thème au chant lumineux.

Les couleurs de la vie varient avec la temporalité et les espaces qu’elle traverse. Les dix plages de « Moving People » proposent dix moments musicaux comme des impressions captées au fil du temps. Des paysages figés dans des lieux que les personnes déplacées parcourent. Les instruments conjuguent leurs expressions sur la trame d’une écriture précise et sensible. Ils proposent des développements énergiques et rythmiques, délicats et éthérés pour évoquer le drame ou l’espoir.

Quelques RV pour retrouver Ricardo Del Fra et écouter le répertoire de « Moving People ».
A Metz- Les Trinitaires à 20h30 le 22 novembre 2018. A Paris au Sunside à 20h30 le 29 novembre 2018 avec Thibault Gomez au piano, le 30 novembre 2018 avec Bruno Ruder au piano et le 01 décembre 2018 avec le groupe de l’album réuni au complet.
Visuel 2020 de Jazz Campus en Clunisois

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« Les 1001 Nuits du Jazz – Live au Bal Blomet »

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