Andrea Motis signe « Do outro lado do azul »

Andrea Motis signe « Do outro lado do azul »

Escapade de l’autre côté du bleu

Après “Emotional Dance” sorti en 2017, Andrea Motis revient avec “Do Outro Lado Do Azul”. La jeune trompettiste, chanteuse et compositrice catalane fait une escapade fort réussie du côté de la musique brésilienne avec laquelle elle manifeste de fort belles affinités. Un album chatoyant, des teintes fraîches, des accents délicats, une musicalité infinie.

couverure de l'album Do outro lado do azul de la chanteuse et trompetiste Andrea MotisAvec “Do Outro Lado Do Azul” (Verve/Universal) sorti le 01 mars 2019, la chanteuse et trompettiste espagnole Andrea Motis s’éloigne des partitions du jazz traditionnel pour s’aventurer sur les sentiers de la musique brésilienne dont elle explore la tradition.

Avec un goût infini elle puise dans la vaste production brésilienne mais déjoue le piège majeur de piocher parmi les légendaires titres de bossa-nova ou de samba tant de fois repris.

S’émanciper pour créer

Sur les treize plages de l’album “Do Outro Lado Do Azul”, Andrea Motis réussit un challenge peu commun, demeurer fidèle aux codes de la musique brésilienne et s’en émanciper en même temps. Son inspiration créative respecte en effet l’esprit de la tradition dont l’opus est vraiment imprégné. Pourtant la musicienne passe de l’autre côté du bleu qu’elle colore d’accents très personnels.

Un opus ensoleillé dont la musicalité rime avec délicatesse et fraîcheur.

Une incroyable trajectoire

Impossible de ne pas revenir sur la trajectoire peu commune d’Andrea Motis. Précoce, elle embouche la trompette à 7 ans et intègre à 12 ans le big band de l’école de musique de Sant Andreu (conservatoire municipal barcelonais) où elle est repérée par son professeur, le contrebassiste Joan Chamorro.

Pour ses 14 ans, la parution de son premier enregistrement “Joan Chamarro présente Andrea Motis” permet de prendre la mesure de la fraîcheur et de la musicalité de son propos. L’année de ses 16 ans, elle est invitée par Quincy Jones en personne à monter sur la scène festival de Perelada où le légendaire musicien s’extasie de son talent.  Andrea Motis poursuit sa collaboration avec Joan Chamorro et sort cinq autres albums parmi lesquels “Feeling Good” paru en 2012.

En 2017, elle dessine les contours d’un univers plus personnel sur “Emotional Dance” (Impulse!/Universal), un album enregistré à New York avec Joan Chamorro autour d’un groupe américano-catalan. Ce disque élégant et équilibré ouvre de nouvelles perspectives à la carrière de l’artiste espagnole.

En 2019, Andrea Motis continue à tracer son sillon et rejoint le label Verve… le 01 mars 2019 sort “Do Outro Lado Do Azul”.

“Do Outro Lado Do Azul”

Les musiciens

Certes Joan Chamarro (contrebasse), lgnasi Terraza (piano), Josep Traver (guitare) et Esteve Pi (batteriei) constituent toujours le cœur de la formation. Ils assurent ainsi une sorte de continuité par rapport aux disques précédents avec un ancrage jazz qui s’exprime par exemple dans des arrangements évocateurs de jam sessions dans le style New-Orleans. Pourtant dans ce nouveau projet Andrea Motis affirme son autorité via ses choix artistiques. En effet, la jeune musicienne inscrit son empreinte sur le répertoire et les ambiances.

Ainsi la référence majeure de “Do Outro Lado Do Azul” regarde du côté de la musique brésilienne dont elle capte les rythmes, emprunte les instruments et saisit les accents à travers le pandeiro de Sergio Krakowsky, le cavaquinho de Fernando Del Papa, la guitare de Mathieu “Tétéu” Guillemant, la clarinette de Gabriel Amargant et le violon de Christoph Mallinger qui apportent des couleurs folk dépaysantes.

Le répertoire

Pour regarder de l’autre côté du bleu, Andrea Motis porte son choix sur des chansons composées par de grands sambistes comme Ismael Silva (Antonico), Roque Ferreira (Filho De Oxum) ou Paulinho da Viola (Dança Da Sildao). Elle n’hésite pas non plus à interpréter des pièces écrites par des auteurs plus contemporains comme Rodrigo Maranhao et Roberta Sa (Samba De Um Minuto) ou d’autres tout à fait confidentiels comme Moacyr Luz (Saudades Da Guanabara), Luiz Tatit (Baião De Quatro Toques) et elle trempe aussi sa plume dans l’encre pour proposer des compositions tout à fait inspirées (Brisa, Sense Pressa, Sombra De Lá)

Andrea Motis embouche tour à tour trompette, bugle, saxophone soprano mais c’est surtout son chant qui colore “Do Outro Lado Do Azul”. Sa voix élastique de contralto passe du Portugais, au Catalan et à l’Espagnol sans effort. C’est à s’y méprendre, elle phrase comme les natives du Brésil, performe sur les tempi rapides et caresse les mots avec tendresse sur les pièces plus lentes. Selon les styles, elle pose un voile de douceur ou un grain légèrement acidulé sur les trames musicales.

Impressions musicales

L’album ouvre avec le propos épuré que tiennent guitare, voix cajoleuse et voilée, cavaquinho et violon sur Antonico, la superbe composition du grand sambiste Ismael Silva.

Après la triste tendresse du premier titre se profile Sombra De Là, une samba élégante. Un zeste de voix, un trait de bugle et de limpides rasades de saxophone ténor, ça désaltère comme un mojito rafraîchissant.

Pandeiro et cavaquinho se font espiègles autour de la voix  équilibriste qui interprète avec légèreté Brisa, une samba partido alto. La trompette insolente adopte le swing sur un tempo jazz, suivie par le violon, le piano et la batterie. C’est ensuite à une sieste paresseuse qu’invitent la voix lascive et le chorus ciselé de piano sur la langoureuse ballade bossa Sensa Pressa. La sonorité diaphane de la trompette convoque le fantôme de Chet Baker.

Plein d’entrain, l’hymne du chanteur catalan Joan Manuel Serrat, Mediterráneo résonne comme un hymne plein d’entrain porté sur les ailes d’une valse aux accents vénézuéliens que ponctuent un piano vigoureux et un saxophone gémissant. Voix, cavaquinho et basse se retrouvent ensuite au rythme du frevo sur Filho De Oxuma. Place ensuite à la samba pagode Pra Que Discutir Com Madame où le chant devient scat porté par guitare et pandeiro. La musique se déhanche avec aisance et même le piano joyeux esquisse des pas de danse.

Le superbe thème de Paulinho da Viola, Dança da Solidao, résonne alors en portugais sur un tempo de morna coladeira capverdienne. La voix se coule dans une esthétique évocatrice de l’art de Cesaria Evora. L’émotion gagne en intensité avec le solo nostalgique de la clarinette lyrique, la tendresse de la guitare et la triste plainte de la contrebasse.

Sur la samba pagode Saudades da Guanabara, le chant collectif invite à une danse dionysiaque où tous les instruments donnent de la voix. Pas un ne manque, piano, violon, clarinette, guitare électrique pour un clin d’oeil complice au jazz de la Nouvelle-Orleans. On en redemande et on danse sans état d’âme, heureux que samba et jazz coexistent avec autant de bonheur. Sur une rythmique impulsée par le pandeiro, trompette et violon exposent le thème de Choro de Baile. Entre polka et de la valse, syncopes et contrepoints n’en finissent pas de se croiser pour le meilleur.

La voix nasale et élastique dépose avec tendresse son chant brésilien sur les accords de la guitare de Record De Nit. Une berceuse que ne renierait pas Rosa Passos. Portés par le pandeiro et le cavaquinho, Samba De Um Minuto résonne de la douce mélancolie qu’insufflent voix, clarinette et cavaquinho. C’est enfin avec le regard tourné vers le nordeste du Brésil que se termine l’album. Clarinette voltigeuse, trompette habile, violon jazz reprennent même l’intemporel Brazil avant de revenir au thème de Baião De Quatro Toques qui invitent à la fête

Les treize titres de l’album “Do Outro Lado Do Azul” affichent la vigueur et l’inspiration de la trompettiste et chanteuse catalane Andrea Motis. Cet album très personnel confirme son goût pour la composition. Ancré dans la tradition très large de la musique brésilienne, le répertoire met surtout en valeur les couleurs de son art vocal très convaincant.

Fred Hersch dévoile « Breath by Breath »

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Le pianiste et compositeur Fred Hersch signe « Breath by Breath », un album dont l’esthétique soignée s’inscrit entre musique classique et jazz raffiné. Le trio du pianiste instaure un véritable dialogue avec le Crosby Street String Quartet. Avec douceur et légèreté, la musique délicate respire et apaise.

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Arnaud Dolmen revient avec « Adjusting »

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Dans son nouvel opus, « Adjusting », annoncé pour le 28 janvier 2022, le batteur Arnaud Dolmen propose une musique complexe et incisive ancrée dans les rythmiques caribéennes et plus spécifiquement le gwoka guadeloupéen. En quartet avec ou sans piano, la batterie et la contrebasse complices croisent les notes avec trois saxophones ténors et des invités de choix. Un jazz libre et enivrant.

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Marco Vezzoso dévoile « Travel »

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Le trompettiste Marco Vezzoso présente l’album « Travel ». Enregistré en quartet avec le pianiste Alessandro Collina, le percussionniste Trilok Gurtu et le bassiste Dominique Di Piazza, l’opus rassemble des pièces originales écrites par le duo italien. D’une facture originale, l’album navigue entre allégresse et mélancolie. Un album de musique instrumentale à la forte puissance mélodique et harmonique.

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Hot Club Jazz Festival #2019

Hot Club Jazz Festival #2019

Du 04 au 07 avril 2019

Après avoir fêté ses 70 ans en 2018, le Hot Club de Lyon repart de plus belle avec le Hot Club Jazz Festival #2019. Du 04  au 07 avril 2019 sont programmés Romain Pilon Trio, Hot Club Generations Big Band, Manu Guerrero Quintet et Jeremy Pelt Quintet. De quoi faire battre plus fort le cœur de la presqu’île !

Fondé en 1948, le Hot Club de Lyon se prévaut d’être le plus ancien club de jazz en activité en Europe. Situé entre Saône et Rhône, au cœur de la presqu’île lyonnaise, Hot Club Jazz Festival #2019le Hot Club de Lyon accueille depuis plus de 70 ans, tous les styles de musique et tous les musiciens.

Depuis fin 2017, sur l’impulsion de la nouvelle équipe dirigeante, le vénérable club lyonnais programme des concerts (du mercredi au samedi soir, de septembre à juin), dans la cave nouvellement toilettée. Le printemps 2019 se distingue par la programmation du festival annuel du Hot Club de Lyon.

Du 04 au 07 avril 2019, le Hot Club Jazz Festival #2019 propose quatre évènements exceptionnels avec des artistes de renommée internationale, Romain Pilon, Hot Club Generations Big Band, Manu Guerrero, Jeremy Pelt.

Chaque soir après les concerts, la soirée se prolonge par une jam session animée par Hot Reason Sessions, Jean-Salim Charvet Quartet, Thomas Blaisel Quintet.

Romain Pilon Organ Trio

Le festival ouvre avec un musicien incontournable de la scène jazz française, le guitariste français Romain Pilon qui enchaîne projets et enregistrements. On a pu l’apprécier en trio avec le batteur Fred Pasqua et le contrebassiste Yoni Zelnik et on l’a découvert avec bonheur auprès de Pierre de Bethmann et David Prez. On a aussi remarqué avec intérêt sa présence auprès de musiciens internationaux (Seamus Blake, Walter Smith III) avec lesquels il a enregistré.

En 2019, Romain Pilon associe les sonorités de la guitare à celles de l’orgue Hammond B-3 dont la tradition du jazz compte déjà de nombreux exemples comme Kenny Burrell-Jimmy Smith, Grant Green-Larry Young, Wes Montgomery-Melvin Rhyne.

Dans sa nouvelle formule musicale, le guitariste français Romain Pilon propose quelques concerts en Suisse, Belgique, Allemagne et France. Il s’arrête au Hot Club de Lyon avec deux musiciens américains, Sam Yahel (orgue Hammond) et Kush Abadey (batterie).

Le 04 avril 2019 à 20h30, une soirée qui allie le lyrisme et la musicalité du guitariste, le sens mélodique peu commun et la parfaite maîtrise de la palette sonore de l’organiste, le groove explosif du batteur. Pas encore de son ni de video de l’Organ Trio de Romain Pilon… c’est donc à découvrir live !

Hot Club Generations Big Band

Depuis sa création le Hot-Club a pour vocation de réunir des artistes de générations différentes. C’est pour perpétuer cette tradition que le batteur Philip Maniez installé aujourd’hui à Paris écrit un répertoire spécifique. Il s’associe avec un jeune musicien lyonnais Jean-Salim Charvet. Philippe Maniez et Jean-Salim Charvet assurent la co-direction musicale du Hot Club Generations Big Band.

Autour de Philippe Maniez et Jean-Salim Charvet : Patrick Maradan (contrebasse), Thibaut François (guitare), Olivier Truchot (piano), Jean-Salim Charvet, Yonatan Hes, Victor Maisonneuve, Alexandre Roudault (saxophones), Simon Girard, Héliodore Perrot, Jules Regard, Sylvain Thomas (trombones), Achille Alvarado, Ysaura Merino, Christophe Metra, Hervé Salamone (trompettes).

Le 05 avril 2019 à 20h30, un orchestre intergénérationnel inédit.

Manu Guerrero Quintet

Le pianiste franco-péruvien Manu Guerrero, vient présenter son projet « Nuevo Mundo » dont l’album est sorti le 19 janvier 2018 chez Jazz Family. Comme sur l’opus, le leader est accompagné de musiciens renommés, le saxophoniste Samy Thiebault, le percussionniste Minino Garay, le contrebassiste Felipe Cabrera et le batteur Lukmil Perez.

Expression poétique, improvisations créatives, syncopes explosives, rythmique souple et solide à la fois, comme dans Fresia composé en hommage à la grand-mère péruvienne du pianiste.

Le 06 avril à 20h30, les promesses d’un voyage rythmé au fil d’un jazz aux accents sud-américains et aux racines nord-américaines.

Jeremy Pelt Quintet

La fougue maîtrisée et le swing ardent de Jeremy Pelt ont contribué à faire de lui un des trompettistes de l’élite du jazz new-yorkais. Il a fait ses classes auprès de Franck Foster, Vincent Herring, Franck Wess, Jimmy Heath, Greg Osby, Gerald Cleaver, Ravi Coltrane. Il affiche aujourd’hui plus d’une douzaine d’albums en tant que leader et l’on ne compte plus ceux auxquels il a participé comme sideman.

On se rappelle que pour le 70ème anniversaire du vénérable club lyonnais Jeremy Pelt a honoré le Hot Club de sa présence lors des deux mémorables sets du 28 mars 2018. Visiblement le trompettiste y prend goût. En effet, lors de sa tournée 2019 en Europe, entre des concerts en Suisse, Allemagne et Pologne, il fait étape au Hot Club de Lyon avant de retourner aux USA.

Pour l’occasion, Jeremy Pelt (trompette, bugle) vient entouré de Victor Gould (piano, Fender Rhodes), Vicente Archer (contrebasse), Allan Mednard (batterie) et Chien Chien Lu (vibraphone, marimba).

Le 07 avril à 18h, des échos de « Jeremy Pelt The Artist », le dernier album du trompettiste  inspiré de l’œuvre d’Auguste Rodin.

Le Hot Club Jazz Festival #2019, une édition qui devrait tenir toutes ses promesses, ravir les oreilles les plus averties, surprendre les plus novices et enchanter celles et ceux pour que le jazz est synonyme de fête et de dépaysement.

Fred Hersch dévoile « Breath by Breath »

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Le pianiste et compositeur Fred Hersch signe « Breath by Breath », un album dont l’esthétique soignée s’inscrit entre musique classique et jazz raffiné. Le trio du pianiste instaure un véritable dialogue avec le Crosby Street String Quartet. Avec douceur et légèreté, la musique délicate respire et apaise.

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Arnaud Dolmen revient avec « Adjusting »

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Dans son nouvel opus, « Adjusting », annoncé pour le 28 janvier 2022, le batteur Arnaud Dolmen propose une musique complexe et incisive ancrée dans les rythmiques caribéennes et plus spécifiquement le gwoka guadeloupéen. En quartet avec ou sans piano, la batterie et la contrebasse complices croisent les notes avec trois saxophones ténors et des invités de choix. Un jazz libre et enivrant.

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Marco Vezzoso dévoile « Travel »

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Le trompettiste Marco Vezzoso présente l’album « Travel ». Enregistré en quartet avec le pianiste Alessandro Collina, le percussionniste Trilok Gurtu et le bassiste Dominique Di Piazza, l’opus rassemble des pièces originales écrites par le duo italien. D’une facture originale, l’album navigue entre allégresse et mélancolie. Un album de musique instrumentale à la forte puissance mélodique et harmonique.

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Mars 2019 à l’Auditorium de Lyon

Mars 2019 à l’Auditorium de Lyon

Anouar Brahem - Brad Mehldau

En mars 2019 à l’Auditorium de Lyon, le jazz hisse haut ses couleurs avec deux grands noms à l’affiche. Le lundi 18 mars 2019 à 20h, Anouar Brahem présente son projet « Blue Maqams ». Le mardi 26 mars 2019 à 20h, Brad Mehldau propose une soirée partagée entre solo et concerto. Des mondes différents, échos de la variété et de la richesse des paysages musicaux du jazz.

Organisée en co-production avec Jazz à Vienne, la saison Jazz 2018/19 de l’Auditorium de Lyon continue. Après avoir accueilli en 2018 le saxophoniste Archie Shepp puis la chanteuse Madeleine Peyroux, en 2019, la scène de l’Auditorium de Lyon déroule le tapis rouge à deux musiciens de jazz et pas des moindres.

Le célèbre oudiste Anouar Brahem est attendu le 18 mars 2019 avec son projet « Blue Maqams ». Le 26 mars 2019, le pianiste Brad Mehldau présente deux facettes de son art, son premier concerto pour piano et orchestre et des improvisations en solo.

18 mars 2019 à 20h  - Anouar Brahem et « Blue Maqams »

L’album « Blue Maqams » (ECM/Universal) paru le 13 octobre 2017 a permis d’écouter Anouar Brahem en compagnie du contrebassiste Dave Holland, du batteur Jack DeJohnette et du pianiste britannique Django Bates. L’opus délivre une musique équilibrée qui navigue entre rêve et introspection.

Par son titre même, le projet « Blue Maqams » reflète les deux attaches du oudiste. D’une part la tradition modale des maqams, ces modes mélodiques arabes dans lesquels sa partition demeure ancrée et qui signent l’identité singulière de la musique d’Anouar Brahem depuis ses débuts. D’autre part la liberté de l‘improvisation à laquelle le leader concède un grand espace d’expression. Un projet comme un écho à « Kind of Blue », l’album historique de 1959 où Miles Davis a exploré le monde modal.

Le 18 mars 2019 à 20h, Anouar Brahem est annoncé en quartet à l’Auditorium de Lyon, entouré du contrebassiste Dave Holland, du pianiste Django Bates et du batteur Nasheet Waits. Promesses d’un jazz poétique et délicat, sobre et épuré dont les nuances devraient enchanter le public.

Une soirée où vont se croiser la magie orientale des maqams et l’esthétique lyrico-dynamique du jazz occidental.

26 mars 2019 à 20h - Brad Mehldau

La venue de Brad Mehldau en solo, en 2005, reste gravée dans les mémoires de celles et ceux présents à l’Auditorium pour un moment inoubliable. Depuis, le pianiste est depuis en trio et plus récemment en duo avec le saxophoniste Joshua Redman pour un concert mémorable, le 13 novembre 2016. On connait par ailleurs le goût du musicien pour la pop musique des Beatles ou de Radio Head et son affinité pour le répertoire classique qu’il a récemment exploré sur l’album « After Bach » sorti en mars 2018.

Le 26 mars 2019 à 20h, Brad Mehldau revient à l’Auditorium de Lyon pour présenter son concerto pour piano et orchestre qu’il va interpréter avec les musiciens de l’Orchestre national de Lyon, sous la direction de Clark Rundell. Durant la soirée, Brad Mehldau se produit aussi en solo.

Ainsi, en mêlant au cours du même concert improvisations en solo et interprétation de son premier Concerto pour piano et orchestre, Brad Mehldau franchit une étape symbolique qui lui permet de fusionner les frontières de deux mondes entre lesquels il ne choisit pas, celui du jazz et celui de la musique classique.

Une soirée qui assouplit les frontières entre les genres musicaux et démultiplie le champ des possibles.

Fred Hersch dévoile « Breath by Breath »

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Le pianiste et compositeur Fred Hersch signe « Breath by Breath », un album dont l’esthétique soignée s’inscrit entre musique classique et jazz raffiné. Le trio du pianiste instaure un véritable dialogue avec le Crosby Street String Quartet. Avec douceur et légèreté, la musique délicate respire et apaise.

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Arnaud Dolmen revient avec « Adjusting »

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Marco Vezzoso dévoile « Travel »

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Le trompettiste Marco Vezzoso présente l’album « Travel ». Enregistré en quartet avec le pianiste Alessandro Collina, le percussionniste Trilok Gurtu et le bassiste Dominique Di Piazza, l’opus rassemble des pièces originales écrites par le duo italien. D’une facture originale, l’album navigue entre allégresse et mélancolie. Un album de musique instrumentale à la forte puissance mélodique et harmonique.

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Clin d’œil à Fred Nardin Trio & « Look Ahead »

Clin d’œil à Fred Nardin Trio & « Look Ahead »

Swing, modernité et complicité

« Look Ahead » marque le retour de Fred Nardin Trio. Après « Opening » sorti en 2017, cet épisode 2 de la collaboration entre le pianiste Fred Nardin, le contrebassiste Or Bareket et le batteur Leon Parker confirme plus avant les qualités du trio. Les musiciens complices offrent une musique au swing solide au service de développements modernes et d’envolées lyriques.

couverture de l'album Look Ahead de Fred Nardin TrioL’aventure de Fred Nardin Trio franchit donc un cap supplémentaire avec la sortie le 01 mars 2019 (Naïve/Believe) d’un deuxième album, « Look Ahead ».

Plutôt logique ! Après avoir ouvert la voie le 15 septembre 2017 avec « Opening » (Jazz Family/Socadisc), Fred Nardin Trio a continué à tracer son sillon avec de nombreux concerts et aujourd’hui il poursuit sa route plus avant avec « Look Ahead », une nouvelle galette plutôt réussie.

Trio complice et réactif pour cocktail musical bien dosé

Les onze titres de « Look Ahead » s’inscrivent en filiation directe avec l’esthétique musicale déjà exprimée sur « Opening » et affermie par les nombreux concerts ultérieurs du Fred Nardin Trio. Hormis un morceau du pianiste Herbie Hancock et un titre de Leon Parker, les autres compositions de l’album sont à porter au crédit de Fred Nardin.

Le pianiste s’exprime en toute liberté, soutenu par la rythmique solide que constitue l’inventif batteur Leon Parker et le précis contrebassiste new-yorkais, Or Bareket. Au fil des concerts s’est développée entre eux une écoute, une réactivité et une confiance mutuelle qui permettent aux trois musiciens de développer un son de groupe identifiable. La complicité qui lie les trois protagonistes soutient une musique dont le swing demeure le maître-mot.

A l’écoute des plages enregistrées par Fred Nardin Trio sur « Look Ahead », on capte ce que d’aucun nomment interplay, ce court anglicisme qui évoque tout à la fois les interactions complices, la connivence réactive et le climat de confiance qui contribuent à libérer l’expression, l’inventivité et la créativité de chaque membre du groupe.

Ainsi sécurisés, les solistes s’aventurent sans risque au gré des rythmes, des grilles et des mélodies. Un dialogue de chaque instant soutient et réunit fantaisie lyrique et voltige bouillante, force et délicatesse, rythmes effrénés qui se brisent pour mieux rebondir. Un cocktail musical équilibré et bien dosé

Impressions musicales

Nuances

L’album ouvre avec Colours, un morceau rythmique bouillonnant au lyrisme coloré où la mélodie se pare de contrastes séduisants. Il se termine avec le mélancolique Prayers que le duo piano-contrebasse teinte d’une tendre mélancolie au romantisme crépusculaire.

Vous-avez dit standards ?

Sur Just Easy écrit par Fred Nardin dans le style ellingtonnien s’expriment les frôlements subtils des balais, le développement pianistique raffiné du piano très attaché au swing et les lignes claires et rapides de la contrebasse. Seul au piano sur Prelude to « Memory of T », Fred Nardin ouvre une parenthèse stride, main gauche syncopée et les phrases foisonnantes de la main droite. En hommage à Thelonious Monk et porté par un accompagnement rythmique imperturbable, le pianiste sculpte ensuite la mélodie de Memory of T avec des aspérités qui ne manquent pas d’audace et évoquent l’inspirateur du titre.

Virtuosité

Sur Look Ahead, le piano s’inscrit dans une dynamique néo-bop. Virtuose, Fred Nardin enchaine les idées musicales avec une aisance technique manifeste et salue habilement ses aînés de son jeu habile et haletant. Sur le tempo ultra rapide de One Finger Snap d’Herbie Hancok, bouillonne le style bebop véloce du pianiste. Ses fulgurances sont stimulées par la batterie enthousiaste. Le chorus de contrebasse apporte une respiration bienvenue suivie d’un 4/4 exécuté dans la plus pure tradition.

Singulier

New Direction restitue un moment musical singulier de percussions corporelles et de que Leon Parker offre sur l’album, tout comme il le fait lors de ses concerts.

Délicatesse et rêverie

Sur un accord de piano interrogatif, la contrebasse tisse la ligne mélodique de Three for You que le trio joue avec délicatesse. Interprété par la contrebasse au jeu souple et solide et à la sonorité tellurique, Prelude to « In the skies » introduit In The Skies, son climat de rêverie et sa chorégraphie rythmique cristallisée autour d’un superbe chorus de batterie.

Sur « Look Ahead » se développe un swing élégant et efficace ancré dans une modernité traditionnelle. Cet épisode 2 de la discographie de Fred NArdin Trio a le goût d’un breuvage musical équilibré inscrit dans les valeurs conventionnelles du jazz. On ne serait pas contre un épisode 3, comme un cocktail pimenté par une fantaisie un brin plus débridée.

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Nuits de Fourvière 2019 – La programmation

Nuits de Fourvière 2019 – La programmation

Festival pluridisciplinaire ouvert à tous les publics

Du 1er juin au 30 juillet 2019, le festival des Nuits de Fourvière annonce un programme ambitieux. 60 jours, 131 représentations avec 5 créations, 8 coproductions, 9 premières françaises. 53 spectacles de théâtre, danse, musique, opéra, cirques. De quoi combler toutes les générations, tous les goûts, tous les publics.

affiche NUits de Fourviere 2019Ancré dans le territoire, le festival de Nuits de Fourvière 2019 continue à proposer toutes les formes de spectacle vivant. Ainsi, du 1er juin au 30 juillet 2019, le festival investit 9 lieux différents : le Radiant Bellevue, la grande Salle de l’Opéra de Lyon, l’Ensatt, le Théâtre de La Renaissance, le Parc de Parilly, le domaine de Lacroix-Laval, le Grand théâtre et l’Odéon de Fourviere et la Salle Molière.

L’édition 2019 ouvre les 01, 02 & 03 juin 2019 avec la première française du Livre de la jungle (Jungle Book) d’après Rudyard Kipling, mise en scène de Robert Wilson avec la musique de Coco Rosie. Un show jubilatoire et déjanté au Grand Théâtre marque le clap de fin de l’édition le 30 juillet 2019 avec Les Franglaises et un karaoké géant proposé par ARTE concert.

Entre ces deux temps la programmation diversifie des propositions entre Côté Danse & Cirque, Côté Théâtre et Côté Musiques.

Côté danse et cirque

Grand Format au Grand Théâtre

« Requiem » de Mozart de Yoann Bourgeois avec ses acrobates soutenus par l’Insula Orchestra sous la direction de Laurence Equilbey (10 & 11 juin), « Hôtel », en première française l’incroyable troupe du Cirque Eloize fête son 25ème anniversaire (du 17 au 22 juin), « Pure Danse », un programme en six temps avec Natalia Osipova, la danseuse étoile du Royal Ballet venue du Bolchoï (01 juin). Les danseurs des Pockemon Crew fêtent leurs 20 ans à 20h30 le 14 juillet 2019, juste avant le feu d’artifice sur la colline.

Dans parcs et jardins

Théâtre équestre au Parc de Parilly avec « Ex Anima », l’ultime spectacle du Théâtre équestre Zingaro (14 juin au 24 juillet). La magie du cirque se donne à voir au Domaine de Lacroix-Laval avec « Lexicon » des  acrobates gallois du NoFit State Circus (du 28 juin au 14 juillet).

Côté théâtre

Des créations. A l’Odéon avec « L’Orestie » adapté en extérieur par Georges Lavaudant (05 au 08 juin). Hors les Murs, à l’Ensatt, une nouvelle version de la pièce visionnaire d’Anton Tchekhov « L’Absence de père » d’après « Platonov » dans une mise en scène de Lorraine de Sagazan (26 au 29 juin), au Radiant Bellevue, le retour des Chiens de Navarre emmenés par Jean-Christophe Meurisse, avec « Tout le monde ne peut pas être orphelin » (22 au 26 juin). Les Comp. Marius cheminent dans un processus de transition  avec les étudiants de l’Ensatt pour créer « Coupe royale », un montage-collage des dix drames royaux de Shakespeare (du 24 juin au 06 juillet).

« Le terrien est loin maintenant, tellement loin qu’il se dit plus terrien, il dit : ch’uis plus un terrien, ch’uis un habitant de rien, ch’uis un plutérien et j’habite à plus rien… »

Les Nuits de Fourvière 2019, Les PlutériensUn RV à ne pas rater qui unit Théâtre & Musique au Théâtre de La Renaissance, l’opéra « Les Plutériens », une création de Charles Pennequin, Guillaume Bailliart, l’ARFI et le Choeur Spirito.. En route les 13,14,15 juin 2019 pour un voyage intersidéral vers le soleil à bord d’une fusée farfelue avec la grande équipe de la Marmite Infernale qui a toujours plus d’un tour dans son orchestre.

Côté musique

Rythmes, styles et influences se croisent au fil des soirées estivales. Salons de Musique, Propositions avec orchestres, Concerts pop-rock française et internationale, Nuits à Thème, Musiques autour du Monde.

Les Salons de musique des Nuits

Les Nuits de Fourvière 2019 inaugurent un cycle de 10 RV de musique acoustique, les Salons de Musique des Nuits entre Odéon, Salle Molière (investie pour la première fois par le festival en salle de concert) et la Grande Salle de l’Opéra de Lyon.

Odéon

Ambassadeur du Label NoFormat, le violoncelliste Vincent Segal ouvre ces Salons de Musique des Nuits avec une soirée acoustique (petite sono prévue en cas de vent) le 23 juin 2019 à l’Odéon à partir de 21h. Avec un plateau principalement issu du label No Format célèbre à l’occasion des 15 ans du label : avec Vincent Segal lui-même au violoncelle et aussi la kora de Ballaké Sissoko, la guitare de Piers Faccini, l’accordéon de Vincent Peirani, le saxophone d’Émile Parisien, le chant et la guitare de Gérald Toto.

Salle Molière

Accordéon et guitare irlandaises avec Mac Gowan & Munnelly le 02 juillet), le rock créole de Mélissa Laveaux (03 juillet), le chamamé de Raul Barboza & Chango Spasiuk quartet (04 juillet), le Boléro de Porto-Rico à New-York avec Miramar (05 juillet), une soirée Hommage à Émile Vacher l’inventeur du musette avec Robert Crumb, Philippe Krümm et leurs amis (06 juillet), le Pari des Bretelles avec Félicien Brut, Quatuor Hermes & Edouard Macarez (07 juillet), Hommage à à Leonard Cohen par Avalanche Quartet (09 juillet).

Nuits de Fourvière 2019, soirée Hommage à MoondogPour les 20 ans de la mort de Moondog, le 10 juillet 2019, une soirée Hommage à Moondog. Cette soirée chambriste et intimiste fait suite à la grande soirée du 11 juin 2016 au Grand Théâtre  consacrée à Louis Thomas Hardin aka Moondog (1916-1999) le Viking de la 6ème avenue. Sur scène, l’Ensemble Minisym & la pianiste Dominique Ponty, qui a été pianiste auprès de Moondog.

Grande Salle de l’Opéra de Lyon

Les Salons de Musique des Nuits se terminent le 11 juillet 2019 avec une soirée organisée dans la Grande Salle de l’Opéra de Lyon en partenariat avec l’Opéra de Lyon et avec le soutien de l’Institut de Lyon. Sur scène avec les musiciens de l’Orchestre de l’Opéra, un des fidèles des Nuits de Fourvière, l’italien Vinicio Capossela. La soirée débute avec une projection de Prova d’orchestra, un film rare de Fellini.

Propositions avec orchestres

« Je garde le chien… et l’orchestre » de Claire Diterzi avec l’Orchestre du Conservatoire à Rayonnement Régional (30 juin), la pop solaire d’Arthur H avec l’Orchestre d’Harmonie de Bordeaux (19 juillet) et Patrick Watson avec l’Orchestre national de Lyon (08 juillet)

Grands concerts pop-rock

Ils mêlent jeunes pousses et légendes vivantes venues de France ou de l’International.

Zazie (24 juin) un nouveau passage de Matthieu Chedid, alias-M- avec son tout dernier album (du 25 au 27 juin), Vanessa Paradis (03 & 04 juillet), Eddy de Pretto (24 juillet) et Clara Luciani honorée du Prix Raoul Breton 2019 (28 juillet).

Point de répit. Double plateau titanesque (02 juillet) avec King Crimson avec Robert Fripp et Magma et Christian Vander. Roger Hodgson (22 juillet ) reprend les grands hits du populaire groupe de rock progressif Supertramp. Nick Mason (21 juillet ) célèbre l’art des PInk Floyd. Sting (17 juillet ) qui reprend les grands hits créé avec The Police ou solo, Tears For Fears (18 juillet)… Bon Iver (07 juillet), New Order (28 juin), Cat Power et Bertrand Belin (05 juillet) et bien d’autres encore.

Un RV essentiel

Le 23 juillet 2019 le Grand Théâtre accueille celle qu’on a aimée dans le jazz mais qui n’en finit pas de faire triompher son chant sublime entre rock et pop… la chanteuse Jeanne Added, sacrée « Meilleure artiste aux Victoires de la Musique 2019.

Nuits à Thème

RV sur les gradins du Grand Théâtre pour deux Nuits à thème.

Le 06 juillet 2019 à 20h, Nuit Soul avec deux mythes dans la même soirée, Mavis Staples et Don Bryant & The Bo-Keys avec en ouverture J.P. Bimeni & The Black Belt. Le 26 juillet 2019 à 21h, Nuit Cubaine annoncée avec projet « Ultimo Beso » (dernier baiser) de la chanteuse Omara Portuondo accompagnée du pianiste Roberto Fonseca et de son Quartet. La soirée se poursuit avec les musiques échevelées de l’Orquesta Akokan.

Autour du Monde

Quelques autres dates invitent à découvrir des musiques portées par de grandes figures de la musique folk, world ou jazz.

RV le 27 juillet 2019 avec deux propositions musicales, celle de Dhafer Youssef et Bona de la Frontera, le nouveau projet flamenco de Richard Bona.

Le 29 juillet 2019 le Grand Théâtre accueille la musique celte de Loreena McKennit et sa musique celte. Double plateau le 20 juillet 2019 avec le retour de Blick Bassy et celui du Sénégalais Youssou Ndour. La soirée du 11 juillet 2019 propose un voyage mâtiné de jazz et de musiques du monde avec le trompettiste Ibrahim Maalouf qui invite Haidouti Orkestrar.

La soirée du 12 juin 2019 résonne jazz avec la venue de la chanteuse de Sarah Lenka et celle très attendue du Biréli Lagrène trio. Pour l’occasion, le guitariste est accompagné du contrebassiste Chris Minh Doky et du percussionniste Mino Cinelu. Un programme dans l’esprit de son dernier album, « Storyteller », sorti en 2018. Des promesses de groove, de swing et de sensibilité.

Du 01 juin au 30 juillet 2019, le festival international de la Métropole de Lyon va encore une fois réunir les générations au cœur de l’été avec 60 jours d’un programme alléchant. Le programme des 131 représentations des Nuits de Fourvière 2019 est à consulter ICI. Ouverture de la billetterie le 15 mars 2019, à 14h.

Fred Hersch dévoile « Breath by Breath »

Fred Hersch dévoile « Breath by Breath »

Le pianiste et compositeur Fred Hersch signe « Breath by Breath », un album dont l’esthétique soignée s’inscrit entre musique classique et jazz raffiné. Le trio du pianiste instaure un véritable dialogue avec le Crosby Street String Quartet. Avec douceur et légèreté, la musique délicate respire et apaise.

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Arnaud Dolmen revient avec « Adjusting »

Arnaud Dolmen revient avec « Adjusting »

Dans son nouvel opus, « Adjusting », annoncé pour le 28 janvier 2022, le batteur Arnaud Dolmen propose une musique complexe et incisive ancrée dans les rythmiques caribéennes et plus spécifiquement le gwoka guadeloupéen. En quartet avec ou sans piano, la batterie et la contrebasse complices croisent les notes avec trois saxophones ténors et des invités de choix. Un jazz libre et enivrant.

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Marco Vezzoso dévoile « Travel »

Marco Vezzoso dévoile « Travel »

Le trompettiste Marco Vezzoso présente l’album « Travel ». Enregistré en quartet avec le pianiste Alessandro Collina, le percussionniste Trilok Gurtu et le bassiste Dominique Di Piazza, l’opus rassemble des pièces originales écrites par le duo italien. D’une facture originale, l’album navigue entre allégresse et mélancolie. Un album de musique instrumentale à la forte puissance mélodique et harmonique.

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Coup de cœur pour… « Quest of the Invisible »

Coup de cœur pour… « Quest of the Invisible »

Un album empreint de spiritualité

Après avoir porté la force de la résistance, le souffle incandescent de la flutiste Naïssam Jalal explore l’impalpable. La musique introspective et contemplative du double album « Quest of the Invisible » incarne tour à tour la transe mystique et le silence hypnotique. De l’ombre à la lumière le souffle devient musique et s’imprègne de spiritualité. Un album essentiel.

Loin des combatifs « Osloob Hayati » (2015) et « Almot Wala Almazala » (2016) gravés avec « Rhythms Of Resistance », la flutiste franco-syrienne Naïssam Jalal poursuit sa quête spirituelle sur « Quest of the Invisible ». A la croisée des musiques mystiques extra occidentales et traditionnelles et du jazz modal, la musicienne adopte une posture plus introspective.

Le contrebassiste Claude Tchamitchian, le pianiste Leonardo Montana et le batteur-percussionniste Hamid Drake l’accompagnent dans son exploration de l’invisible.

« Quest of the Invisible »

couverture de l'album Quest of the Invisible de Naissam JalalSorti le 01 mars 2019 le double album « Quest of the Invisible » (Les Couleurs du Son/L’Autre Distribution) propose un répertoire empreint d’une spiritualité profonde. Porté par ses instruments (flûte et nay) ou sa voix, le souffle de Naïssam Jalal habite les huit plages envoûtantes de l’album.

Illustrée par le graphiste Hassan Massoudy, la pochette reflète par sa calligraphique l’élévation de la musique vers cet infini, source d’inspiration.

Deux CD, quatre musiciens, huit pièces

Le projet « Quest of the Invisible » développe les compositions de la musicienne sur deux CD de quatre pièces chacun.

Sur le premier Naïssam Jalal s’exprime en trio, entourée du pianiste Leonardo Montana et du contrebassiste Claude Tchamitchian. Le piano aérien et la contrebasse profonde entrent en communion avec le souffle de la flûte, du nay ou de la voix.  Sur le second, le trio est rejoint par le batteur et percussionniste américain Hamid Drake au daf. La percussion embarque le trio dans des rêveries plus contrastées où le rythme prend plus de place sans pourtant jamais casser le fil des mélodies introspectives.

« La musique est le seul art invisible par nature »

« Ce répertoire n’appartient à aucune tradition mystique et pourtant s’inspire de toutes les musiques spirituelles ou rituelles qui m’ont touchée et nourrie dans mon voyage musical. » Naïssam Jalal

Imprégnée de différentes traditions de l’Inde et du monde arabe (soufisme, gnawa), la musique profane de « Quest of the Invisible » navigue entre contemplation, méditation, et transe. Elle emprunte aussi au jazz modal et mystique de John Coltrane. Une spiritualité profonde imprègne chacune des pistes.

Naïssam Jalal explore l’invisible et lui donne corps sur « Quest of the Invisible ». Avec ses trois compagnons, son souffle impalpable et pur chemine sur les rives introspectives de huit méditations, comme huit songes où la technique des instrumentistes s’efface au profit de l’expression. Par-delà la forme advient le sens.

« Quest of The Invisible », quatre musiciens explorent les tréfonds de l’invisible, accèdent au silence et suspendent leurs notes aux branches du temps. Répétitives ou hypnotiques, les mélodies combinées au rythme incarnent tour à tour la force de la transe ou l’extase né de la contemplation. Au terme du voyage l’invisible devient musique.

RV avec Naïssam Jalal pour écouter live son projet « Quest of the Invisible ». Elle sera en trio avec Claude Tchamitchian et Leonardo Montana le 12 mars 2019 à 20h à la Chapelle Corneille de Rouen et à Paris, le 28 mars 2019 à 20h au Café de la Danse. Consulter ICI l’intégralité des dates des concerts de la flutiste.

Fred Hersch dévoile « Breath by Breath »

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Le pianiste et compositeur Fred Hersch signe « Breath by Breath », un album dont l’esthétique soignée s’inscrit entre musique classique et jazz raffiné. Le trio du pianiste instaure un véritable dialogue avec le Crosby Street String Quartet. Avec douceur et légèreté, la musique délicate respire et apaise.

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Arnaud Dolmen revient avec « Adjusting »

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Dans son nouvel opus, « Adjusting », annoncé pour le 28 janvier 2022, le batteur Arnaud Dolmen propose une musique complexe et incisive ancrée dans les rythmiques caribéennes et plus spécifiquement le gwoka guadeloupéen. En quartet avec ou sans piano, la batterie et la contrebasse complices croisent les notes avec trois saxophones ténors et des invités de choix. Un jazz libre et enivrant.

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Marco Vezzoso dévoile « Travel »

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Visuel 2019 de Jazz Campus en Clunisois

Visuel 2019 de Jazz Campus en Clunisois

Rendez-vous du 17 au 24 août 2019

Un oiseau totem aux couleurs éclatantes parade sur le visuel 2019 de Jazz Campus en Clunisois. Il donne de la voix et fixe rendez-vous au public et aux musiciens du 17 au 24 août 2019. Il siffle aussi l’ouverture des inscriptions pour les stages 2019. Bon bec, bon œil, il lisse ses plumes et porte en lui un brin d’exotisme intriguant.

Après une splendide et très riche édition 2018, Jazz Campus en Clunisois continue en 2019 à hisser haut les couleurs d’un jazz vivant et créatif. La philosophie portée depuis plus de 40 ans par Didier Levallet et ses équipes demeure la pierre angulaire de ce festival estival de la Bourgogne du sud.

Jazz Campus en ClunisoisEn effet, toujours soucieux de développer une démarche artistique ouverte Jazz Campus continue à soutenir les pratiques amateurs et la formation des futurs professionnels et à favoriser le dialogue entre les musiques de jazz et les autres formes d’expression artistique.

En 2019, stages, concerts et spectacles musicaux de Jazz Campus vont irriguer les communes de Matour, Dompierre-Les-Ormes, La-Vineuse-Sur-Frégande et Cluny.

Rendez-vous du 17 au 24 août 2019 pour vivre au rythme de Jazz Campus en Clunisois. Comble de bonheur, les réjouissances artistiques sont compatibles avec l’exploration du patrimoine, des paysages verdoyants et des nombreuses richesses gastronomiques et œnologiques du sud de la Bourgogne.

Visuel 2019 de Jazz Campus en Clunisois

Cette année encore le visuel 2019 de Jazz Campus en Clunisois est à porter au crédit du graphiste et dessinateur indépendant de Mâcon Gregory Pouillat.

Visuel 2019 de Jazz Campus en ClunisoisDe son univers fantastique, l’illustrateur libère la figure d’un oiseau coloré au gros bec et à l’œil malin, le calao, venu d’Asie pour figurer sur l’affiche de Jazz Campus. Un oiseau totem dont la morphologie rappelle le toucan d’Amérique latine. Il replie ses plumes et porte un volumineux casque couleur lilas orné de clefs figurant celle d’un saxophone ou d’une clarinette. Le fond vert évoque la nature mais fait aussi écho à la volonté du festival de s’inscrire dans une démarche de développement durable.

Le casque du calao fait office de caisse de résonance pour Jazz Campus. Annonciatrices de chaleureuses ambiances, les couleurs vives de l’oiseau s’entendent comme des promesses de musiques chatoyantes et contrastées, avec qui sait… un peu d’exotisme à la clef. On ne s’interdit donc pas d’imaginer la possibilité d’écouter le dernier projet de Fidel Fourneyron, ¿Que vola? et de bien d’autres créations inventives et surprenantes.

Stages 2019… ouverture des inscriptions

“Ce stage de jazz, qui se déroule pendant toute la durée du festival, offre aux jeunes instrumentistes, musiciens amateurs et futurs professionnels, une ouverture sur la pratique d’ensemble : classe d’orchestre, improvisation et création collectives, jeu de groupe, exploration d’un répertoire, fanfare. Ce stage ne propose pas une formation instrumentale, c’est avant tout, à travers différentes approches, une invitation à faire de la musique ensemble. Cette « recette » (qui n’en n’est pas une), s’appuie sur la qualité d’intervenants qui, depuis quarante ans, sont choisis parmi les musiciens qui réellement font la scène du jazz et des musiques improvisées d’aujourd’hui en France et en Europe.« 

Les inscriptions pour les stages Jazz Campus du 17 au 24 août 2019 sont ouvertes.

Après l’accueil des stagiaires fixé au 17 août 2019, les ateliers se dérouleront du 18 au 23 août 2019 de 14h à 18h30 à Matour. En août 2018, Céline Bonacina et Denis Badault ont terminé leur cycle de trois ans. Sophie Agnel et David Chevallier assurent la relève.

Ateliers tout public (ados-adultes)
  • la pianiste Sophie Agnel invite à se déplacer « autour de l’improvisation au-delà des genres, sans à priori ni jugement esthétique »
  • le guitariste David Chevallier incite à « Improviser et composer ensemble et en direct »
  • le tromboniste Fidel Fourneyron annonce la couleur…« toujours en bleu »
  • la vocaliste Géraldine Keller ouvre les portes de « VOX VOX : Laboratoire vocal »
  • le saxophoniste Guillaume Orti propose « Composition & Improvisation. À la sauce de chacun »
  • le contrebassiste Jean-Philippe Viret explore l’interrogation « Jouer bien ou bien jouer ? ».
Ateliers Fanfare & Stage Jeune Public
  • Ouvert à tous et animé par Étienne Roche et Michel Deltruc l‘atelier Fanfare aura lieu chaque matin du 18 au 23 août de 9h30 à 12h.
  • On connaîtra bientôt l’organisation du Stage Jeune Public (8 à 12 ans) animé par Robin Limoge

ICI, toutes les informations pratiques sur les stages

Pour connaître la programmation 2019 de Jazz Campus en Clunisois, il faut encore attendre. Pour patienter, on se souvient de l’édition précédente via les « échos » de quelques concerts 2018 : « Letters to Marlene » de Guillaume de Chassy, Christophe Marguet et Andy Sheppard, le 23 août 2018 avec le duo Jean-Marc Larché & Yves Rousseau, celui de Benjamin Moussay & Claudia Solal, le projet « Feelin’ Pretty » du trio Un Poco Loco, le concert pique-nique du duo Christophe Monniot & Didier Ithursarry, « Dadada » avec Roberto Negro, Émile Parisien et Michele Rabbia, sans oublier Sylvain Riflet & « Refocus ».

Fred Hersch dévoile « Breath by Breath »

Fred Hersch dévoile « Breath by Breath »

Le pianiste et compositeur Fred Hersch signe « Breath by Breath », un album dont l’esthétique soignée s’inscrit entre musique classique et jazz raffiné. Le trio du pianiste instaure un véritable dialogue avec le Crosby Street String Quartet. Avec douceur et légèreté, la musique délicate respire et apaise.

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Arnaud Dolmen revient avec « Adjusting »

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Dans son nouvel opus, « Adjusting », annoncé pour le 28 janvier 2022, le batteur Arnaud Dolmen propose une musique complexe et incisive ancrée dans les rythmiques caribéennes et plus spécifiquement le gwoka guadeloupéen. En quartet avec ou sans piano, la batterie et la contrebasse complices croisent les notes avec trois saxophones ténors et des invités de choix. Un jazz libre et enivrant.

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Marco Vezzoso dévoile « Travel »

Marco Vezzoso dévoile « Travel »

Le trompettiste Marco Vezzoso présente l’album « Travel ». Enregistré en quartet avec le pianiste Alessandro Collina, le percussionniste Trilok Gurtu et le bassiste Dominique Di Piazza, l’opus rassemble des pièces originales écrites par le duo italien. D’une facture originale, l’album navigue entre allégresse et mélancolie. Un album de musique instrumentale à la forte puissance mélodique et harmonique.

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Clin d’œil à Grazzia Giu & « Life Is »

Clin d’œil à Grazzia Giu & « Life Is »

Climat intimiste pour chansons sensibles

Accompagnée par des musiciens de jazz au service de son art vocal, la chanteuse Grazzia Giu sort « Life Is ». Un album de onze chansons de format court. Improvisations des musiciens et interventions des invités teintent de jazz un univers qui évoque la passion sur le mode de la délicatesse. Un opus nostalgique où les émotions affleurent avec souplesse.

Le 08 mars 2019, sort « Life Is » (Inouïe Distribution), le cinquième album de Grazzia Giu. Avec sensibilité elle pratique un jazz chanté où elle narre des fragments de vie. De courtes chansons où les musiciens improvisent sans débordement et prodiguent un écrin à la voix singulière de la chanteuse. Hormis deux reprises, Space Oddity de David Bowie et Perfect Day de Lou Reed, toutes les autres chansons sont écrites et composées par Grazzia Giu.

couverture de l'album Life Is de Grazzia GiuEn trio, la chanteuse interprète six titres. A ses côtés, le pianiste et co-arrangeur Lionel Melot avec lequel elle a déjà enregistré les albums « Change Air » (2009) et « Pretend » (2015), le contrebassiste Paul Cuttat aussi présent à ses côtés sur « Change Air » et le percussionniste Richard Martinez au cajon.

Sur cinq autres morceaux, chanteuse et trio accueillent des invités. Les envolées de cordes de Gérard Tempia enrichissent l’univers musical de trois chansons auxquelles elles donnent un aspect quelque peu cinématographique qui sied aux solides improvisations du pianiste. Méderic Collignon et son bugle interviennent sur une autre pièce et la voix de Loïc le Van chemine auprès de celle de Grazzia Giu sur un autre chant.

Grazzia Giu

Biberonnée de culture anglo-saxonne, Grazzia Giu a été formée à l’école du classique au conservatoire d’Anvers mais c’est finalement dans un jazz bien tempéré qu’elle creuse son sillon d’auteure, compositeure et interprète. Après avoir pratiqué le piano classique au conservatoire de Grenoble, elle étudie le jazz avec Danmuller à Grenoble, le chant lyrique avec Antonio Placer et Magali Lozano et participe à des masterclass jazz avec David Linx, Thierry Péala, Michele Hendrix, Méderic Collignon, Norma Winstone.

Après un parcours de vie dans lequel la musique à toujours tenu une très grande place, c’est à 40 ans que Grazzia Giu s’assume pleinement en tant qu’artiste. En 2008 elle sort « Lost » et son jazz intimiste. En 2010, la musique de « Change Air » se fait plus pop. Plus sobre mais toujours dynamique, « Pretend » paraît en 2015.

Aujourd’hui, Grazzia Giu continue à écrire et à composer des morceaux sincères et de plus en plus émouvants qu’elle définit elle-même…« Ma musique est l’expression d’un parcours de vie, l’écho d’une aventurière romantique, en dehors du système, peut-être, étonnée chaque jour, oui. C’est un voyage dans les songes et les tourments d’un univers construit avec tant de passion. »

« Life Is »… de plage en plage

My Dear Sons propose une déambulation qui incite à la rêverie. Avec sentiment, la voix conte une romance poétique accompagnée par un trio à l’expression subtile et élégante. Le bugle de de Médéric Collignon s’invite sur Try Again et pose ses arabesques virevoltantes sur cette chanson où la voix chaleureuse laisse affleurer de tendres émotions. Les arrangements pour cordes de Gérard Tempia dotent Afraid For d’une ambiance nostalgique. Le chant intimiste laisse percevoir une certaine fêlure qui n’est pas sans évoquer certains accents de Patricia Barber.

Les riffs répétitifs du piano et du cajon soutiennent la voix souple qui pose de manière singulière les mots sur la chanson courte et ciselée intitulée In Space. La voix chaude sublimée par les arrangements de cordes projette alors Space Oddity dans un univers de douceur. Servi par un solo de contrebasse aérien et un chorus de piano crescendo, Show Me rayonne quant à lui d’une force indéniable.

Le fond sonore des cordes et la sensibilité tout en retenue du chant posent ensuite sur Sorry un climat de paix intérieure et de sérénité. Softly Whisper fait entendre la voix de Loïc Le Van dont la tonalité mystérieuse contraste avec le chant de Grazzia Giu stimulée par le chorus d’un piano enthousiaste. Dans un climat minimaliste, le trio et la chanteuse proposent par la suite une version sobre mais profonde de Perfect Day.

Sur un rythme léger et sautillant, Life Is loue les différents aspects de la vie, le temps venu de se poser des questions puis celui des choix, la vie telle qu’en elle-même.

L’album se termine dans un climat pastoral avec la mélodie de When I was Young qui résonne comme un folk-song nostalgique coloré de sépia. 

« Life Is », un album équilibré où les nuances de la musique se font le miroir d’émotions intimes. Songes, regrets, espoir, amour, … échos de fragments de vie exprimés avec délicatesse dans des teintes introspectives jamais plaintives. Même si les souvenirs sont parfois imprégnés d’une infinie mélancolie, la force de vie affleure à chaque instant.

Fred Hersch dévoile « Breath by Breath »

Fred Hersch dévoile « Breath by Breath »

Le pianiste et compositeur Fred Hersch signe « Breath by Breath », un album dont l’esthétique soignée s’inscrit entre musique classique et jazz raffiné. Le trio du pianiste instaure un véritable dialogue avec le Crosby Street String Quartet. Avec douceur et légèreté, la musique délicate respire et apaise.

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Arnaud Dolmen revient avec « Adjusting »

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Dans son nouvel opus, « Adjusting », annoncé pour le 28 janvier 2022, le batteur Arnaud Dolmen propose une musique complexe et incisive ancrée dans les rythmiques caribéennes et plus spécifiquement le gwoka guadeloupéen. En quartet avec ou sans piano, la batterie et la contrebasse complices croisent les notes avec trois saxophones ténors et des invités de choix. Un jazz libre et enivrant.

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Marco Vezzoso dévoile « Travel »

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Le trompettiste Marco Vezzoso présente l’album « Travel ». Enregistré en quartet avec le pianiste Alessandro Collina, le percussionniste Trilok Gurtu et le bassiste Dominique Di Piazza, l’opus rassemble des pièces originales écrites par le duo italien. D’une facture originale, l’album navigue entre allégresse et mélancolie. Un album de musique instrumentale à la forte puissance mélodique et harmonique.

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Youn Sun Nah en « Immersion »

Youn Sun Nah en « Immersion »

Plongée dans une bulle zen

Avec son dixième album « Immersion », la chanteuse Youn Sun Nah s’émancipe du label ACT. Elle propose un opus qui met en lumière sa pure profonde voix de soprano. Entre reprises et compositions inspirées, elle délaisse les prouesses vocales de ses débuts et privilégie le minimalisme. Un album de transition où popitude et jazzitude coexistent.

Après « Voyage » (2009), « Same Girl » (2010), « Lento » (2013) et She Moves On (2017), la chanteuse Youn Sun Nah quitte le label allemand ACT et signe chez Arts Music, une division de Warner Music Group, ce qui correspond à la nouvelle orientation de sa carrière vers l’international.

Quatre ans après une première collaboration avec Clément Ducol, Youn Sun Nah sollicite de nouveau l’arrangeur de Camille et Melody Gardot pour son album « Immersion » à sortir la 08 mars 2019.

« Immersion », un album sensible aux arrangements ciselés. Une plongée dans le monde musical de Youn Sun Nah. Une ode sensible à la lenteur ponctuée par quelques éclats énergiques. La diva coréenne au sommet de son art démontre une fois de plus l’étendue de son talent.

Un album conçu en studio

« Immersion » se démarque des précédents albums enregistrés dans des conditions live car il s’est pour ainsi dire « écrit » en studio. En effet, Youn Sun Nah a réuni autour d’elle une nouvelle équipe aux talents multiples. Le multi instrumentiste (piano guitare marimba percussions) Clément Ducol a certes joué de nombreuses parties instrumentales mais a aussi réalisé l’album et écrit la plupart des arrangements. Le violoncelliste et batteur Pierre-François « Titi » Dufour s’exprime avec grande aisance dans les registres jazz, classique que pop. Le superbe mixage de l’album est à porter au crédit de l’ingénieur du son, Maxime Le Guil.

La voix prodigieuse de la chanteuse développe son propos dans un écrin habillé de sonorités acoustique, électrique, électro et de subtils arrangements de cordes.

« Immersion »…. une plongée en treize paliers

Depuis ses débuts, Youn Sun Nah a fait le choix d’intégrer des reprises pop ou folk dans ses répertoires. « Immersion » ne déroge donc pas à la règle puisqu’elle propose cette fois sept reprises pour six compositions originales.

Sans doute les reprises séduiront un large public qui trouvera ainsi des repères alors que les compositions plus innovantes, même si elles sonnent pop combleront une audience plus tentée par le versus jazz.

Reprises

Chanté très sobrement avec le violoncelle, Isn’t It A Pity de George Harrison incite au recueillement. Sur un rythme de ballade nostalgique Mercy Mercy Me fait entendre le message d’alerte de Marvin Gay quant à la détérioration de la planète. Pas sûr que cette version soul et délicate n’interpelle les puissants pour y remédier.

couverture de l'album Immersion de Youn Sun NahAprès La Chanson d’Hélène gravée en 2010 sur « Same Girl », la chanteuse regarde de nouveau vers le monde du cinéma avec cette fois Sans Toi écrit par Michel Legrand pour « Cléo de 5 à 7 » réalisé par Agnès Varda et sorti en 1962. Parée d’une mélancolie à donner le cafard, la chanson tombe à propos après le récent décès du compositeur français.

Escapade du côté du classique et de la musique d’Albénitz avec Asturias qui permet de réécouter ce titre déjà interprété sur scène avec le guitariste suédois Ulf Wakenius. Le cristal de sa voix explose entre violoncelle et percussions.  Un petit tour du côté du folk-rock avec une reprise du traditionnel God’s Gonna Cut You Down popularisé par Johnny Cash. La chanteuse laisse éclater sa colère et lâche toute la puissance de sa voix.

Youn Sun Nah se saisit de son piano à pouces pour interpréter une version plaintive de You Can’t Hurry Love créé par les Suprems puis repris par Claude François et Phil Collins. L’album se termine par une version gospellisante et consensuelle du célèbre Hallelujah de Leonard Cohen. On se demande si le vibrato un peu forcé et l’emphase vont déclencher des frissons d’émotions ou des soupirs déçus.

Compositions originales

L’album ouvre avec le splendide In My Heart sur des poèmes de Rûmî. Un souffle mystique et aérien qui enchante. The Wonder dessine une féérie dont les inflexions électroniques tendent un voile gothique en arrière du chant prodigieux. Here Today résonne comme une complainte porteuse d’espérance que soutient le chant du violoncelle.

Le très court I’m Allright résonne comme un gospel aux échos électroniques bidouillés. Invincible met ensuite l’oreille en flottaison et permet de savourer la pureté du chant. Mystic River porte en lui suffisamment d’originalité et de groove pour devenir l’incontournable hit du répertoire de l’album. La chanteuse transforme cette marche musicale en un véritable tube pop qui déclenche une irrésistible envie de bouger. On visualise sans peine les mouvements de bras de la foule et les hourras !

Plusieurs RV se profilent pour écouter live la chanteuse Youn Sun Nah. Le 12 mars 2019 à Paris au Trianon et le 13 mai 2019 à l’Auditorium de Lyon. Toutes les dates de la tournée française de la chanteuse à retrouver ICI sur le site de l’artiste.

Fred Hersch dévoile « Breath by Breath »

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Le pianiste et compositeur Fred Hersch signe « Breath by Breath », un album dont l’esthétique soignée s’inscrit entre musique classique et jazz raffiné. Le trio du pianiste instaure un véritable dialogue avec le Crosby Street String Quartet. Avec douceur et légèreté, la musique délicate respire et apaise.

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Arnaud Dolmen revient avec « Adjusting »

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Dans son nouvel opus, « Adjusting », annoncé pour le 28 janvier 2022, le batteur Arnaud Dolmen propose une musique complexe et incisive ancrée dans les rythmiques caribéennes et plus spécifiquement le gwoka guadeloupéen. En quartet avec ou sans piano, la batterie et la contrebasse complices croisent les notes avec trois saxophones ténors et des invités de choix. Un jazz libre et enivrant.

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Marco Vezzoso dévoile « Travel »

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Le trompettiste Marco Vezzoso présente l’album « Travel ». Enregistré en quartet avec le pianiste Alessandro Collina, le percussionniste Trilok Gurtu et le bassiste Dominique Di Piazza, l’opus rassemble des pièces originales écrites par le duo italien. D’une facture originale, l’album navigue entre allégresse et mélancolie. Un album de musique instrumentale à la forte puissance mélodique et harmonique.

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Coup de cœur pour… « Montevago »

Coup de cœur pour… « Montevago »

Opus audacieux et envoutant

Le violoniste Théo Ceccaldi et le pianiste Roberto Negro reviennent en duo avec le singulier « Montevago ». Sur cet opus ils réinventent l’art du duo. Musique chambriste audacieuse que seule limite l’inspiration, or celle de ces deux dandies du jazz est infinie, c’est peu dire ! L’oreille chamboulée demeure captivée par les échanges fusionnels envoûtants des deux virtuoses.

Théo Ceccaldi et Roberto Negro n’en sont pas à leur première collaboration. Paru le 01 mars 2019, « Montevago » (Brouhaha/L’Autre Distribution) advient après le superbe programme intitulé « Danse de Salon » où le duo avaient revisité à leur manière et avec brio des petites pièces, gavottes, menuets, gigues, quadrilles et mazurkas.

Le charme surprenant de « Montevago »

De Montavago, le somptueux palais situé sur les hauteurs de Palerme, l’album n’a pas emprunté que le nom. Il en a capté toute la poésie et restitue son atmosphère surannée et nostalgique. De l’album « Montevago » se dégage un charme indicible.

Le duo Ceccaldi-Negro produit une musique chambriste qui surprend de bout en bout. Sans repères, l’oreille se laisse captiver par l’enchainement des échanges entre violon et piano. La virtuosité des musiciens n’est qu’un prétexte à leur liberté d’expression. Leur dialogue évoque un ping-pong musical fusionnel où les notes circulent de l’un à l’autre sans faux rebonds, où toutes les reprises font mouche et où aucune passe ne ressemble ni à la précédente ni à la suivante.

Outre la qualité des échanges et l’inventivité sans cesse renouvelée de pièce en pièce, le soin accordé au son participe aussi pour beaucoup à la beauté de l’opus. L’oreille discerne frottements, grincements, contraintes et caresses sur les cordes du violon et du piano. Alliances étranges de timbres soyeux ou triturés qui tour à tour fascinent et interrogent.

Dix plages entre calme et tempête

D’emblée surprise, l’oreille se laisse ensuite porter au gré des dix pièces musicales aux couleurs changeantes. Calme et excitation alternent sans crier gare. Avec bonheur se succèdent mouvements détonants ou délicats, ambiances introspectives ou extraverties, espaces de calme ou de tempête.

couverture de l'album Montevago de Theo Ceccaldi et Roberto NegroOn pénètre dans l’album comme on franchit les grilles du château sicilien et l’on met les pieds dans un conte où le duo transforme le rituel il était une fois en un surprenant « Il était une fois, deux fois trois fois ».  Ainsi on est prévenu, ce n’est point l’esprit de conformité qui sert de guide aux deux créateurs mais celui d’une recherche dont eux seul déterminent les limites.

En prise avec la réalité et l’actualité, Zodiac Poisson se fait l’écho des dérives des migrants vers les côtes de l’Italie plus vraiment terre d’accueil. L’atmosphère se fait pesante et les musiciens ajoutent à leur musique des mots lourds de sens.

Réminiscences de habanera, Nera, nera, et de tarentelle adoucie, Tarentella. Bolées chaudes ou glacées venues d’un univers qui salue Stravinsky, C’est chaud c’est glacé, mais aussi clin d’oeil à Reich, tant dans le titre que dans la musique dont les répétitions provoquent l’envoutement sur Mai juin juinjuillet juin janvier

Aiutamicristo, prière fusionnelle comme une transe musicale pour convoquer l’aide du tout puissant. Romeao Rodeo, invitation à garder l’équilibre entre les cordes frappées du piano et celle vigoureusement pincées et frottées du violon… on perd presque l’équilibre mais on se rétablit de justesse. A l’écoute de Comète on accède le calme d’un vol sidéral où l’on dérive en apesanteur. Pinball Cantabile remplace la console pour le meilleur, on gagne au change car les musiciens jouent et on passe le niveau sans effort.

Accéder à la plénitude de « Montevago » est aisé. Il suffit de se mettre dans les conditions d’un concert, tous sens en éveil, oreilles ouvertes et esprit libéré de toute influence. Se laisser porter et lâcher prise permettent alors de pénétrer dans l’univers audacieux et envoutant de Théo Ceccarelli et Roberto Negro.

Fred Hersch dévoile « Breath by Breath »

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