Faute de pouvoir vivre le jazz en concert en cette période de confinement, pourquoi ne pas profiter de quelques vidéos enregistrées par des musiciens d’ici et d’ailleurs. Dans cette rubrique « Jazz Confiné #1 », place à des solos, des duos et un trio.
Au programme de « Jazz Confiné #1″… guitares, voix, saxophones, accordina, piano, orgue, claviers basse et batterie et surtout le talent et la vitalité des artistes.
Chris Whiteman
Le guitariste interprète Beautiful Love de Wayne King, Victor Young and Egbert Van Alstyne.
Leo Rénaldi
Le musicien fait un clin d’oeil à Django Reinhardt avec une version confinée du titre Hungaria joué aux guitares, saxophone ténor et guitare basse.
Ludovic Beier & Debi Botos
Guitare, accordina et basse échangent sur Bossa Manouche, une composition de Ludovic Beier.
Lucienne Renaudin Vary & Philippe Duchemin
Le duo propose un dialogue piano/trompette sur Just friends, le fameux thème de John Klenner.
Stéphane & Elvin Galland
The Gallands, un duo vibrant entre la batterie du fils et les claviers du fils.
Toine Thys Trio
Entre Paris, Bruxelles et Amsterdam, le saxophoniste Toine Thys, le batteur Karl Jannuska et l’organiste Arno Krijger ont enregistré Civil Disobediencepour fêter le Jazz Day.
Avec « Zeitgeist » Laurent Cugny livre sa définition du jazz : un langage musical universel qui traverse les époques et transcende les mélodies. Le pianiste dirige ici la fine fleur des musiciens hexagonaux réunis dans un tentet où chaque instrumentiste s’exprime avec une grande liberté. Électricité et mélodie font bon ménage. Un album jubilatoire.
Loin des colères et de la frénésie du monde, la flutiste et compositrice Naïssam Jalal met le cap sur la profondeur et la douceur avec « Healing rituals ». Elle a imaginé et créé huit rituels de guérison qui résonnent comme huit rituels de sérénité où se mêlent harmonies du Moyen Orient et lyrisme modal. Une musique acoustique et vibrante aux atmosphères apaisantes, intenses et lumineuses.
Trois ans après son premier album « Dream Jobim », la saxophoniste Virginie Daïdé poursuit son voyage musical avec « Moods ». Malgré sa pochette en noir et blanc, l’album ne manque de couleurs, celles des émotions qu’elle célèbre en quartet. Neuf tableaux, neuf ambiances, neuf humeurs, la vie en quelque sorte.
Rien de mieux en ces temps « confinés » que d’écouter « Happy Hours », un opus réjouissant dont le titre tient toutes ses promesses. Ce sont en effet de « joyeuses heures » musicales que célèbre en quartet, le batteur et compositeur Christophe Marguet. Autour de lui, sont réunis le trompettiste Yoann Loustalot, le pianiste Julien Touéry et la contrebassiste Hélène Labarrière. Un jazz festif où explosent les couleurs de la vie.
Sorti le 27 mars 2020, l’album « Happy Hours » (Mélodie en sous-sol/L’Autre Distribution) propose douze plages enregistrées en quartet par le batteur Christophe Marguet entouré du trompettisteYoann Loustalot, du pianiste Julien Touéry et de la contrebassiste Hélène Labarrière.
Générosité, complicité et musicalité sont au rendez-vous sur les douze plages de l’album « Happy Hours » de Christophe Marguet.
Happy Quartet
Christophe Marguet
A la tête de ce quartet qui partage autant l’amitié que la musique, le batteur Christophe Marguet propose douze titres de sa composition.
Tour à tour organiques et sensibles, les morceaux naviguent entre écriture et improvisation, nostalgie et joie ardente. La vitalité de la rythmique stimule le lyrisme de la trompette et du bugle et le jeu à la fois dense et subtil du piano. Mélodique, les pulsations de la batterie se mèlent aux lignes énergiques de la contrebasse boisée. Les alliages de timbres ravissent les oreilles et incitent à la joie.
Au fil des pistes des douze Happy Hours
On frémit à l’écoute de Beauté Cachée sublimée par le jeu coloriste de la batterie et la sonorité veloutée de la trompette dont le phrasé délicat concourt à mettre la mélodie en suspension. A l’écoute de C.C.H., il prend l’envie de gagner le Camping Cedric Herrou. Le morceau met en effet en lumière le drumming lyrique chargé d’éclats d’allégresse en parfaite osmose avec la contrebasse au jeu tendu. Soutenue par le piano agile, la trompette impose avec autorité son jeu expressif aux aigus frémissants.
Sur Haute Fidélité, l’influence de Paul Motian imprègne le jeu de la batterie. Le souffle charnel du bugle caresse une mélodie répétitive sur un motif continu de piano avant d’entamer un solo à la fois.méditatif et phosphorescent. A travers Happy Hours aux accents rythmiques africains, la musique exulte. Les fulgurances de la trompette ou du bugle font un clin d’œil à Don Cherry. Le morceau évolue ensuite dans le partage avec le solo swinguant et inspiré du pianiste. Le court solo de batterie témoigne de l’engagement toujours éclatant du leader.
En Introà Trop Tard le piano illustre avec délicatesse le reportage photographique du brésilien Sébastien Salgado qui relate la famine en Éthiopie dans les années 80. Sur Trop Tard, le trio piano/contrebasse/batterie propose ensuite une musique sombre à la tonalité solennelle et dramatique. La trompette les rejoint pour chanter le désespoir alors que le solo ardent de contrebasse donne à espérer. Après une Introduction féérique aux accents aquatiques, Immersion invite à un voyage initiatique joyeux… mélodie jouée à l’unisson par la contrebasse et le piano et douceur du bugle.
Place ensuite à L’enfant Eveillé, un hommage musical à l’insouciance de l’enfance qu’incarne à merveille un échange pétillant entre trompette et piano. Le solo de contrebasse interagit en souplesse avec la ligne mélodique symbiotique du soufflant et du piano. Inspiré de la musique traditionnelle d’Afrique de l’Ouest que jouait Don Cherry, Dear Don rend plus tard hommage de belle manière au trompettiste disparu. Le titre invite à un sentiment de jubilation suggérée par le piano effervescent, la contrebasse entraînante et le chorus euphorique de la trompette soutenue par le jeu plein de vitalité de la batterie.
Plus loin, Mémoire Vive évoque des souvenirs d’enfance. Soutenu par les balais du batteur en surtension, le piano entrelace ses lignes tortueuses et enflammées avec celles de la contrebasse énergique. L’album se termine avec le bien nommé Organique, hommage à la musique jubilatoire d’Eddy Louis. Le quartet désarticule le morceau, le morcelle. Les phrasés explosifs et l’expression nerveuse de la trompette invitent littéralement à la danse.
Hymne au jeu collectif « Happy Hours », sonne comme la vraie vie, irradie de couleurs, explose, frémit, pulse, invite à rêver et à réfléchir, à se souvenir, Un album indispensable qui incite à l’optimisme.
Avec « Zeitgeist » Laurent Cugny livre sa définition du jazz : un langage musical universel qui traverse les époques et transcende les mélodies. Le pianiste dirige ici la fine fleur des musiciens hexagonaux réunis dans un tentet où chaque instrumentiste s’exprime avec une grande liberté. Électricité et mélodie font bon ménage. Un album jubilatoire.
Loin des colères et de la frénésie du monde, la flutiste et compositrice Naïssam Jalal met le cap sur la profondeur et la douceur avec « Healing rituals ». Elle a imaginé et créé huit rituels de guérison qui résonnent comme huit rituels de sérénité où se mêlent harmonies du Moyen Orient et lyrisme modal. Une musique acoustique et vibrante aux atmosphères apaisantes, intenses et lumineuses.
Trois ans après son premier album « Dream Jobim », la saxophoniste Virginie Daïdé poursuit son voyage musical avec « Moods ». Malgré sa pochette en noir et blanc, l’album ne manque de couleurs, celles des émotions qu’elle célèbre en quartet. Neuf tableaux, neuf ambiances, neuf humeurs, la vie en quelque sorte.
En raison de la pandémie du Covid-19, il en va pour le Jazz Day 2020 comme pour les autres évènements culturels… on reste chez soi ! Point de concerts live, ni à Lyon, ni ailleurs. Pour autant pas question cette année que le 30 avril ne sombre dans les oubliettes. D’ailleurs pour cette Journée Internationale du Jazz 2020, l’Unesco et Herbie Hancock proposent des Conférences Interactives et un Global Concert en ligne avec des artistes du monde entier. Place à un International Jazz Day 2020… At Home !
Proclamée par l’Unesco en novembre 2011, l’International Jazz Day se tient depuis lors, tous les ans, le 30 avril.
Sous l’égide de l’organisation internationale et avec le concours du pianiste et compositeur Herbie Hancock, ambassadeur de bonne volonté de l’Unesco, un All-Star Global Concert est organisé chaque année le 30 avril dans un pays différent. En 2020, il devait se tenir en en Afrique du Sud. En raison de la pandémie du covid-19, et au même titre que toutes les manifestations culturelles, le Jazz Day 2020 est contraint par les mesures sanitaires sécuritaires et devient en rendez-vous virtuel, JazzDayAtHome.
Depuis 2013, Lyon avait pris la bonne habitude de fêter le Jazz Day mais en 2020, en raison de la crise sanitaire et du confinement en cours, Benjamin Tanguy, Directeur artistique de Jazz à Vienne et coordinateur du Jazz Day sur Lyon, a décidé « d’annuler cette nouvelle édition du Jazz Day qui devait se dérouler le 30 avril prochain sur l’ensemble du Pole Métropolitain ».
Un Jazz Day 2020 célébré en ligne
Le 28 avril 2020, sur Twitter, le pianiste Herbie Hancock a annoncé que la 9e édition de la Journée Internationale du Jazz « aura lieu en ligne, incluant des masterclasses éducatives gratuites, des activités pour enfants, des débats en plus du concert global virtuel ».
Animé par Herbie Hancock, le All-Star Global Concert est retransmis en direct ce jeudi 30 avril 2020, à compter de 21 heures à Paris sur le site du Jazz Day et directement sur YouTube avec des artistes du monde entier parmi lesquels John McLaughlin, Dee Dee Bridgewater, John Scofield, Dianne Reeves, Alune Wade, Youn Sun Nah, John Beasley, Jane Monheit, Ben Williams, Lizz Wright, Igor Butman, Evgeny Pobozhiy, A Bu et Joey DeFrancesco.
En amont du 30 avril, l’UNESCO et l’Institut de jazz Herbie Hancock ont invité les organisateurs, les artistes et les amateurs du monde entier à créer des messages vidéo, des enregistrements audio dans une dynamique de solidarité vis à vis des personnes touchées par la pandémie.
En 2020, donc point de grande fête du Jazz live mais un Jazz Day « confiné », célébré en ligne avec conférences interactives, master-classes et le All-Star Global Concert.
Le jazz rassemble, le soutenir est essentiel
Inscrit dans les combats de celles et ceux qui ont lutté contre les discriminations et le racisme, le jazz demeure une musique vivante basée sur la liberté d’expression et le dialogue. Comme le disait Nina Simone, « Le Jazz n’est pas qu’une musique, c’est une façon de vivre, une façon d’être et de penser » et comme le prétend Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, « dans les circonstances particulières de cette Journée internationale du jazz, alors que le monde fait face à la pandémie de Covod-19, la musique rassemble et aide à garder espoir ».
Certes, porteur d’espoir et de solidarité, le jazz naît des échanges et engage au dialogue mais le voilà bien fragilisé face à la crise sanitaire actuelle.
En effet, sans répétition, sans rencontre, sans concert, sans enregistrement, celles et ceux qui sont et font le jazz vont avoir fort à faire pour surmonter ces obstacles, continuer à pratiquer et à faire vivre leur art. Les soutenir est essentiel car il est impossible de vivre sans culture. L’Unesco a lancé le mouvement ResiliArtpour soutenir les artistes et professionnels culturels face au Covid-19.
Pour soutenir les artistes et leur permettre de surmonter les obstacles liés à la crise sanitaire, il reste au public à se mobiliser en direction des sites des musiciens afin de découvrir leurs propositions, les écouter, acheter leur musique via le web, la faire découvrir largement puis à reprendre la direction des salles de concert dès qu’elles ré-ouvriront.
Promenade vidéo-jazz internationale
En attendant d’écouter de nouveau du jazz live on propose de visionner quelques-unes des vidéos soumises par les artistes de différents pays à l’Unesco. Un promenade vidéo-jazz internationale qui commence en France, se poursuit à Cuba, en Pologne, au Népal, en Italie, au Rawanda, en Israël pour revenir en France et plus précisément à Lyon. RV ensuite avec le concert global virtuel et pour finir, une pépite proposée par les 3 Cohen, Yuval (saxophone soprano), Avishai (trompette) et Anat Cohen (clarinette basse) qui interprètent une version dynamique du Line Up de Lennie Tristano en hommage à Lee Konitz.
Avec « Zeitgeist » Laurent Cugny livre sa définition du jazz : un langage musical universel qui traverse les époques et transcende les mélodies. Le pianiste dirige ici la fine fleur des musiciens hexagonaux réunis dans un tentet où chaque instrumentiste s’exprime avec une grande liberté. Électricité et mélodie font bon ménage. Un album jubilatoire.
Loin des colères et de la frénésie du monde, la flutiste et compositrice Naïssam Jalal met le cap sur la profondeur et la douceur avec « Healing rituals ». Elle a imaginé et créé huit rituels de guérison qui résonnent comme huit rituels de sérénité où se mêlent harmonies du Moyen Orient et lyrisme modal. Une musique acoustique et vibrante aux atmosphères apaisantes, intenses et lumineuses.
Trois ans après son premier album « Dream Jobim », la saxophoniste Virginie Daïdé poursuit son voyage musical avec « Moods ». Malgré sa pochette en noir et blanc, l’album ne manque de couleurs, celles des émotions qu’elle célèbre en quartet. Neuf tableaux, neuf ambiances, neuf humeurs, la vie en quelque sorte.
Suite aux dispositions annoncées par le Président de la République le 13 avril 2020, Dominique Delorme et ses équipes informent de l’annulation de l’édition 2020 du Festival des Nuits de Fourvière qui devait avoir lieu du 02 juin au 31 juillet 2020.
Dans le contexte de la pandémie actuelle, le Président de la République a interdit le 13 avril 2020 la tenue des grands rassemblements de type festivals, jusqu’à mi-juillet 2020.
Suite à ces dispositions d’ordre public, Dominique Delorme et les équipes des Nuits de Fourvière ont officialisé le 14 avril 2020, l’annulation des Nuits de Fourvière 2020 prévues du 02 juin au 31 juillet.
La programmation annoncée avait déjà mobilisé le public friand de la diversité et de la qualité des spectacles proposés. Ce n’est donc pas de gaîté de cœur que les organisateurs de ce festival de Nuits de Fourvière 2020, d’une durée de près de deux mois, ont dû se résoudre à annuler l’édition de l’année en cours, comme vont devoir le faire les festivals de l’été, en raison de cette période sanitaire exceptionnelle.
Le festival des Nuits de Fourvière donne rendez-vous à toutes et tous en 2021. En effet, « en 2021, le festival aura 75 ans » précise Dominique Delorme. A l’occasion, il affirme sa détermination et celle des ses équipes pour « [s]’engager avec les artistes vers l’avenir pour perpétuer ce rendez-vous créé en 1946 ».
Avec « Zeitgeist » Laurent Cugny livre sa définition du jazz : un langage musical universel qui traverse les époques et transcende les mélodies. Le pianiste dirige ici la fine fleur des musiciens hexagonaux réunis dans un tentet où chaque instrumentiste s’exprime avec une grande liberté. Électricité et mélodie font bon ménage. Un album jubilatoire.
Loin des colères et de la frénésie du monde, la flutiste et compositrice Naïssam Jalal met le cap sur la profondeur et la douceur avec « Healing rituals ». Elle a imaginé et créé huit rituels de guérison qui résonnent comme huit rituels de sérénité où se mêlent harmonies du Moyen Orient et lyrisme modal. Une musique acoustique et vibrante aux atmosphères apaisantes, intenses et lumineuses.
Trois ans après son premier album « Dream Jobim », la saxophoniste Virginie Daïdé poursuit son voyage musical avec « Moods ». Malgré sa pochette en noir et blanc, l’album ne manque de couleurs, celles des émotions qu’elle célèbre en quartet. Neuf tableaux, neuf ambiances, neuf humeurs, la vie en quelque sorte.
Après l’allocution du 13 avril 2020 du Président de la République qui interdit les festivals jusqu’à mi-juillet, l’équipe de Direction du festival Jazz à Vienne a annoncé le 14 avril 2020 « le report à l’été 2021 de la 40ème édition qui devait se tenir du 25 juin au 11 juillet prochain ».
En amont de l’allocution présidentielle faisant état de l’interdiction de la tenue de grands événements tels que les festivals jusqu’à mi-juillet 2020, « toute l’équipe du festival a espéré et imaginé jusqu’au dernier moment les scénarios et solutions possibles pour que le festival puisse avoir lieu ».
Communiquée le 14 avril 2020 par la direction du festival Jazz à Vienne, cette décision d‘annuler Jazz à Vienne 2020 et de reporter à l’été 2021 la 40ème édition du festival isérois fait suite à la crise sanitaire actuelle et à l’allocution présidentielle du 13 avril 2020.
« C’est avec beaucoup d’émotion mais avec conscience et responsabilité » que l’équipe de direction a fait part de sa décision. Solidaires des mesures actées par la présidence de la République, les responsables du festival ont priorisé « la santé et la sécurité des festivaliers, artistes et équipes ».
Cette annulation/report est une première pour le festival Jazz à Vienne qui réunit tous les ans depuis 1981 un large public sur les gradins du Théâtre Antique mais aussi autour des autres scènes de la ville.
Consciente des répercussions liées à l’annulation de cette édition 2020 du festival, la direction s’attache à préciser que “le report de cette 40e édition met en grande difficulté tous les acteurs liés à cette formidable aventure humaine qu’est le festival Jazz à Vienne : plus de 1 000 artistes et des centaines de prestataires, fournisseurs, intermittents, saisonniers… Au total, ce sont plus de 400 personnes qui travaillent chaque jour pendant la quinzaine du festival pour son bon déroulement. Tout cet écosystème œuvrant autour du festival et plus largement autour du secteur culturel et événementiel va être profondément bouleversé. Nous souhaitons leur témoigner notre soutien le plus sincère”.
Le festival communiquera ultérieurement quant aux démarches à suivre pour le remboursement des billets (Pass, Pack trio, Jazz ticket, billets individuels).
Jazz à Vienne donne rendez-vous à toutes et tous en 2021 pour une 40ème édition anniversaire qui, on le souhaite, réunira loin de tout contexte pandémique, public, artistes, organisateurs, partenaires et bénévoles du festival.
Avec « Zeitgeist » Laurent Cugny livre sa définition du jazz : un langage musical universel qui traverse les époques et transcende les mélodies. Le pianiste dirige ici la fine fleur des musiciens hexagonaux réunis dans un tentet où chaque instrumentiste s’exprime avec une grande liberté. Électricité et mélodie font bon ménage. Un album jubilatoire.
Loin des colères et de la frénésie du monde, la flutiste et compositrice Naïssam Jalal met le cap sur la profondeur et la douceur avec « Healing rituals ». Elle a imaginé et créé huit rituels de guérison qui résonnent comme huit rituels de sérénité où se mêlent harmonies du Moyen Orient et lyrisme modal. Une musique acoustique et vibrante aux atmosphères apaisantes, intenses et lumineuses.
Trois ans après son premier album « Dream Jobim », la saxophoniste Virginie Daïdé poursuit son voyage musical avec « Moods ». Malgré sa pochette en noir et blanc, l’album ne manque de couleurs, celles des émotions qu’elle célèbre en quartet. Neuf tableaux, neuf ambiances, neuf humeurs, la vie en quelque sorte.
Né de la collaboration entre la batteuse croate Lada Obradovic et le pianiste français David Tixier, le « Obradovic-Tixier Duo » présente « The Boiling Stories of A Smoking Kettle », un album où élégantes mélodies et rythmiques complexes coexistent dans un équilibre subtil. Les compositions évoluent entre légèreté et densité, délicatesse et énergie. Il en résulte un cocktail polyrythmique inventif dont la musicalité ne se dément à aucun moment. A écouter en boucle !
Le duo formé par la batteuse-compositrice croate Lada Obradovic et le pianiste-compositeur français David Tixier n’en est pas à ses premiers essais. Après plusieurs sorties discographiques et de nombreux prix glanés sur les scènes des festivals entre 2018 et 2019, le Obradovic-Tixier Duo présente son dernier projet.
« The Boiling Stories of A Smoking Kettle » (Naim Records/Modulor). Un album huit titres produit par RéZZo Focal & Jazz à Vienne et sorti le 03 avril 2020 en version digitale & physique.
« The Boiling Stories of A Smoking Kettle » confirme l’originalité de l’approche musicale du duo et authentifie sa singularité. En effet, Obradovic-Tixier Duo n’en finit pas de se renouveler tout en développant son identité. L’oreille se laisse surprendre et charmer par l’alliance originale de plusieurs contrastes que le duo maîtrise avec brio… instruments acoustiques et sons électroniques, mélodies élégantes et polyrythmies complexes, textes et silences, sensibilité et force, trame narrative complexe et interactions spontanées.
Obradovic-Tixier Duo
Co-dirigé depuis 2016 par Lada Obradovic et David Tixier, le Obradovic-Tixier Duo s’alimente des talents de ces deux musiciens qui mènent individuellement d’autres projets.
Lada Obradovic
Batteuse et compositrice de jazz de nationalité croate, la jeune-femme a obtenu un Master en performance Jazz à la Haute École de Berne, en Suisse. En 2018, lors du Défense Jazz Festival, elle remporte le prix d’instrumentiste à l’unanimité du jury. Sponsorisée par « Bay Customs Drums » et « TRX Cymbals », elle est la créatrice du premier design de cymbales Jazz de la série « CLS »pour « TRX Cymbals ».
En 2019, dans le cadre d’une série Netflix sur le Jazz elle collabore entre autres avec le réalisateur oscarisé Damien Chazelle et avec le compositeur Glen Ballard récompensé aux Grammy Awards. Impliquée dans des actions caritatives, elle lance en 2018 son nouveau projet en utilisant son propre design de chaussures “StartAs You Are” en direction de l’association Adèle de Glaubitz venant en aide aux personnes handicapées à Colmar et pour la sauvegarde de l’unique club de jazz à Manille aux Philippines : le Tago Jazz Café.
David Tixier
Le pianiste, arrangeur et compositeur français a suivi et terminé en 2011 son cursus au CRR de Paris puis a complété sa formation en Suisse, à Lausanne avec l’obtention en 2014 d’un Master en Jazz Performance à la HEMU et à Berne après un Master en Pédagogie Jazz finalisé en 2018 à la HKB. En 2015, il est demi-finaliste du Parmigiani Piano Solo Competition au festival de Montreux (Suisse), demi-finaliste du Prix du Public UBS organisé par le Montreux Jazz Festival et gagne le 2ème prix du concours de solistes de Jazz de Monaco. En 2018, il remporte le premier prix de la compétition de piano Jazzhaus à Freiburg en Allemagne.
Outre le duo, il mène avec succès plusieurs autres projets de front avec lesquels il grave des albums. « The Giant Corners » (Label Unit Records) avec son projet solo, le David Tixier Piano Solo, « Universal Citizen » (Label Neuklang) avec le David Tixier Trio. Il est aussi le manager du projet caritatif « StartAs You Are » initié par Lada Obradovic fin 2018.
Les cursus et récompenses de ces deux artistes témoignent de leurs talents individuels, lesquels se cumulent au sein du duo.
Sur scène, chaque concert du duo est précédé d’un temps essentiel… l’installation des matériels que les deux instrumentistes mobilisent pour créer leur musique. A la batterie s’ajoutent glockenspiel, Hapi Drum, kalimba, jouets, percussions et micros, au piano sont associés DSP, claviers et micros. De facto, les câbles pourvoyeurs d’énergie sillonnent la scène pour relier les instruments aux deux musiciens, prêts à offrir leur musique au public très réceptif à chaque prestation du duo.
Récompensé de nombreuses fois par des prix nationaux 1er prix « Jazz À Vienne » 2018, 1er prix « Jazz Au Phare » 2018, 1er prix « Colmar Jazz Festival » 2018, 1er prix « La Défense Jazz Festival » 2019, le Obradovic-Tixier Duo a aussi été primé aux USA en 2018.
Après un EP 5 titres sorti en 2017, « Professor Seek & Mister Hyde », un vinyle 2 titres enregistré en 2018, produit par Cristal Records & « Jazz Au Phare Revelations 2018 », le « Obradovic-Tixier Duo a sorti le 03 avril 2020 (en version digitale & physique) son album huit titres « The Boiling Stories of A Smoking Kettle » (Naim Records/Modulor) produit par RéZZo Focal & Jazz A Vienne
« The Boiling Stories of A Smoking Kettle »
Enregistré en Novembre 2018, au studio du Flon à Lausanne (Suisse) par Benoît Corboz, l’album « The Boiling Stories of A Smoking Kettle » (Naim Records/Modulor) propose trois compositions originales de chacun des membres du duo, une septième qu’ils ont coécrite à laquelle s’ajoute une reprise du célèbre thème de Miles Davis, So What.
L’oreille vibre de bout en bout des huit titres. Elle navigue entre des paysages sonores organiques et d’autres plus pacifiées. Entre métriques bouillonnantes et mélodies apaisées, elle succombe sans résister aux climats de ces histoires à savourer une tasse de thé à la main.
Avec Dear You on se laisse embarquer par la ligne mélodique exposée au piano de manière entêtante alors que la pulsation de la batterie rend la musique enivrante. Us Belong Us ouvre ensuite avec un riff de kalimba auquel répond le piano. Il façonne un univers musical délicat irradié de couleurs nostalgiques et l’oreille se laisse pénétrer par la force répétitive de la mélodie et par le prêche du pasteur Bishop T.D. Jakes.
Advient alors A Reckless Path et son chemin musical parsemé de surprises. Dès les premières notes, le morceau groove. Stimulé par les rythmes changeants et énergiques de la batterie, le piano émaille son chorus de phrasés ondulants. Avec bonheur on plonge dans And What if, une histoire au climat apaisant. Le piano délivre des harmonies en volutes et brode des notes ciselées dans l’espace musical que la batterie inonde de son énergie pulsatile.
Nouveau changement d’univers avec Seeking A Soul. Après les turbulences bruitistes inaugurales, le piano tente une escapade en territoire slave et s’envole, propulsé par l’énergie rythmique ascensionnelle. Porté par le synthé, on pénètre ensuite dans Elfe et son univers musical futuriste qui projette les images sonores d’un voyage poétique dynamique imprégné d’une grande sérénité.
Arrangé de belle manière, la version de So What propose une métamorphose polyrythmique inouïe dont les versants ludiques sont réjouissants. Désarticulé à souhait, le chorus de piano s’inscrit dans l’esprit initial du morceau. Profilé d’abord comme une ballade apaisante, Unborn Story est ensuite propulsé vers les rivages d’une mer déchaînée. En toute liberté, piano et batterie rivalisent d’énergie et développent un dialogue hypnotique qui marque la fin du voyage.
En ces temps confinés où l’on aspire au voyage, les huit pistes de « The Boiling Stories of A Smoking Kettle » proposent une évasion musicale salutaire qui stimule l’imagination et permet de se laisser porter au fil d’un voyage riche en énergie.
Avec « Zeitgeist » Laurent Cugny livre sa définition du jazz : un langage musical universel qui traverse les époques et transcende les mélodies. Le pianiste dirige ici la fine fleur des musiciens hexagonaux réunis dans un tentet où chaque instrumentiste s’exprime avec une grande liberté. Électricité et mélodie font bon ménage. Un album jubilatoire.
Loin des colères et de la frénésie du monde, la flutiste et compositrice Naïssam Jalal met le cap sur la profondeur et la douceur avec « Healing rituals ». Elle a imaginé et créé huit rituels de guérison qui résonnent comme huit rituels de sérénité où se mêlent harmonies du Moyen Orient et lyrisme modal. Une musique acoustique et vibrante aux atmosphères apaisantes, intenses et lumineuses.
Trois ans après son premier album « Dream Jobim », la saxophoniste Virginie Daïdé poursuit son voyage musical avec « Moods ». Malgré sa pochette en noir et blanc, l’album ne manque de couleurs, celles des émotions qu’elle célèbre en quartet. Neuf tableaux, neuf ambiances, neuf humeurs, la vie en quelque sorte.
Rarement groupe n’a aussi bien porté son nom que le Youpi Quartet. En effet, ce groupe fusionnel offre une musique à la fois énergique et enchanteresse. Sans instrument harmonique, le quartet complice réunit les souffles de la flutiste Émilie Calmé et de l’harmoniciste Laurent Maur et la performante paire rythmique composée du bassiste Ouriel Ellert et du batteur Curtis Efoua. L’oreille savoure l’éclatante alchimie musicale de « Mozaïc » et après l’écoute de l’album, un seul mot échappe … Youpi !
Après « No man’s Land », un premier album sorti en 2018, le Youpi Quartet revient le 20 mars 2020 avec « Mozaîc » (LBmusic/UVM Distribution), un opus réjouissant parcouru d’ondes musicales positives. Portées par un groove profond et nuancé, les mélodies poétiques évoquent les univers de contrées plus ou moins lointaines.
Inscrits dans un équilibre parfait, le duo de soufflants et celui des rythmiciens évoluent en parfaite complémentarité ce qui n’est pas sans évoquer le Yin et le Yang. D’ailleurs, lorsque le groupe se réclame du « Youpisme », ne s’agirait-il pas là d’une philosophie vivifiante qui concilie à la perfection poésie et énergie, force et élégance ?
Youpi Quartet
Duo de soufflants & Paire de rythmiciens
Pendant 8 ans, l’harmoniciste Laurent Maur et la flûtiste Émilie Calmé parcourent le monde pour et par la musique. Si le premier est considéré comme un digne héritier de Toots Thielemans, la seconde a été l’élève au bansuri du flûtiste indien Hariprasaad Chaurasia.
En 2015, ce duo mélodique très original croise la route d’un autre duo singulier, celui qui réunit le batteur percussionniste Curtis Efoua au solide bassiste Ouriel Ellert. Une rythmique efficace de deux instrumentistes qui performent dans une extrême connivence sur le mode de la délicatesse autant que sur celui de la furie.
Un quartet fusionnel
Youpi Quartet@Anais Oudart
La paire de rythmiciens déroule un tapis groovy au-dessus duquel s’élèvent les phrases élégantes du duo des soufflants complices. Les premiers adaptent leur jeu aux seconds. Mélodies et harmonies singulières issues des flûtes (traversière, alto ou bansouri) et des harmonicas (harmonica chromatique et harmonica MIDI) se chargent de l’énergie profonde que dispensent batterie et basse électrique.
Le quartet se nourrit des influences propres à chaque musicien et produit une musique fusionnelle qui invite au voyage à travers des univers ethniques ou imaginaires. On oublie l’absence d’instrument harmonique et on savoure l’espace musical où les lignes mélodiques naviguent au travers de trames harmoniques impalpables portés par un soutien rythmique nuancé et sans faille.
« Mozaïc »
Le répertoire de « Mozaïc » propose onze titres originaux composés pour six d’entre eux et à part égale par la flûtiste et l’harmoniciste, pour quatre autres, à part égale aussi, par le bassiste et le batteur et une composition issue de l’écriture conjointe de la flûtiste et du batteur. Ainsi l’ensemble des morceaux témoigne des influences de chacun des quatre musiciens et de la manière dont la fusion opère naturellement entre eux. On perçoit leur écoute mutuelle, leur réactivité complice, leurs interactions fusionnelles, la fluidité et la nature positive des propos échangés.
D’emblée, Wind in The Trees permet de percevoir l’osmose et la complicité qui règnent entre flûte et harmonica. Le duo harmonieux est porté par une force rythmique vigoureuse et efficace. Du magma sonore qui ouvre Lolita BBse détache ensuite un motif répétitif joué à l’unisson par les deux soufflants puis une atmosphère musicale psychédélique s’installe à partir de la ligne de basse groovy et des tambours volcaniques qui soutiennent le chorus enflammé de l’harmonica.
Après En miroir, virgule méditative envoutante qu’instaure la flûte, le groupe revient avec Bouture, pour un trip de tendresse. Sur motif de basse, le duo flûte-harmonica conte une mélopée bucolique d’une légèreté angélique auquel fait écho le solo de la basse. Toujours aussi agile et véloce mais jamais démonstrative, elle n’en oublie pas pour autant d’être mélodieuse. Plus loin 7suite inscrit son propos dans une dynamique pleine de vivacité. A partir d’un tempo acid funk jazz qu’impulse la paire rythmique, le duo fusionnel des soufflants déroule le thème. Le chorus acrobatique de l’harmonica déclenche l’allégresse.
L’harmonica tisse ensuite, sur Ombre et Lumière, une mélodie au climat sonore étrange et poétique avec le seul support de la basse en contrepoint. Au mitan de l’album, ce moment empreint d’une délicate mélancolie contribue à une respiration ressourçante.
Avec Café turc, le climat musical évoque un voyage sur les rivages du Bosphore avec une mélodie aux parfums orientaux. Le chant modal enivrant de l’harmonica électronique évoque parfois les sonorités du douduk. Après ce morceau fort dépaysant, on chavire à l’écoute de la mélodie lumineuse que soufflent flûte et harmonica à l’unisson. L’enthousiasme s’installe petit à petit ponctué par les interventions des rythmiciens, délicats puis pulsatiles, qui poussent la flûte enchanteresse à s’envoler et l’harmonica à exprimer une tendre mélancolie. Ce morceau permet là encore de percevoir l’étonnante alchimie qui règne entre les membres du quartet.
Le répertoire fait une incursion dans une sphère à la fois groovy et funky avec Fresh. Sur un motif de basse continu, s’installe un thème que tissent flûte et harmonica. D’une efficacité sidérante, la duo basse-batterie dialogue et inspire à la flûte un solo inspiré qui survole le tapis rythmique lumineux. Le morceau se termine avec un chorus organique de la batterie.
Avec son titre qui évoque les deux instruments impliqués, Bansanza termine l’album. Cette poésie musicale hypnotique instaure un climat serein. Un duo magique et minimaliste entre bansuri et sanza.
Avec Youpi Quartet on échappe à la gravité et aux contraintes de l’espace et du temps. Une musique à l’identité vibrante et colorée. « Mozaïc », un album à partager sans modération pour positiver et rêver.
En ces temps de confinement le concert qui devait marquer la sortie de l’album au Studio de l’Ermitage a été annulé et reporté à une date ultérieure dont on espère qu’elle puisse advenir en automne. En tous cas, pas question de se priver de l’écoute de l’album « Mozaïc » dont les titres sont disponibles sur toutes les plateformes.
Avec « Zeitgeist » Laurent Cugny livre sa définition du jazz : un langage musical universel qui traverse les époques et transcende les mélodies. Le pianiste dirige ici la fine fleur des musiciens hexagonaux réunis dans un tentet où chaque instrumentiste s’exprime avec une grande liberté. Électricité et mélodie font bon ménage. Un album jubilatoire.
Loin des colères et de la frénésie du monde, la flutiste et compositrice Naïssam Jalal met le cap sur la profondeur et la douceur avec « Healing rituals ». Elle a imaginé et créé huit rituels de guérison qui résonnent comme huit rituels de sérénité où se mêlent harmonies du Moyen Orient et lyrisme modal. Une musique acoustique et vibrante aux atmosphères apaisantes, intenses et lumineuses.
Trois ans après son premier album « Dream Jobim », la saxophoniste Virginie Daïdé poursuit son voyage musical avec « Moods ». Malgré sa pochette en noir et blanc, l’album ne manque de couleurs, celles des émotions qu’elle célèbre en quartet. Neuf tableaux, neuf ambiances, neuf humeurs, la vie en quelque sorte.
Sa voix magnétique rend hommage à ses inspiratrices
La chanteuse et pianiste Kandace Springs revient avec « The Women who raised me », un album studio qui rend hommage aux voix des femmes qui l’ont inspirée. Avec élégance, elle reprend des standards chantés par douze grandes voix féminines. Entourée par d’illustres artistes de jazz, elle parcourt un voyage au fil d’un siècle de musique et projette sa voix magnétique dans l’espace jazz. Élégance et émotion sont au rendez-vous.
Avec la sortie de l’album « The Women who raised me », la chanteuse et pianiste Kandace Springs revient dans les territoires musicaux qu’elle explorait en 2016 sur son premier opus « Soul Eyes ». Son chant nimbé d’un voile délicat se promène avec élégance entre nostalgie et énergie.
Sur ce troisième album sorti chez Blue Note le 27 mars 2020, Kandace Springsexplore douze titres interprétés à l’origine par des chanteuses qui l’ont inspirée. Douze chanteuses dont il ne fait aucun doute qu’elles ont le statut de Grandes Dames… Ella Fitzgerald, Roberta Flack, Astrud Gilberto, Lauryn Hill, Billie Holiday, Norah Jones, Diana Krall, Carmen McRae, Bonnie Raitt, Sade, Nina Simone et Dusty Springfield.
Retour en territoire jazz
« The Women who raised me » permet d’oublier « Indigo » (2018), ce mélange de pop et de R&B bien éloigné de la superbe ambiance de « Soul Eyes » (2016) qui se promenait entre une soul très cool et un chant jazzy nocturne. Ainsi, sur ce troisième album produit par Larry Klein, la chanteuse et pianiste Kandace Springs revient sur les terres du jazz où elle excelle.
Avec une grande sensibilité, elle interprète des thèmes devenus des standards sans jamais imiter celles qui les ont chantés avant elle.
A la tête d’un trio jazz composé de Steve Cardenas (guitare), Scott Colley (basse) et de Clarence Penn (batterie), Kandace Springs a invité d’autres illustres musiciens : la chanteuse Norah Jones, la flutiste Elena Pinderhughes, le contrebassiste Christian McBride, le trompettiste Avishai Cohen et les saxophonistes David Sanborn et Chris Potter.
Écouter « The Women who raised me » procure un plaisir infini. Avec une grande souplesse, le chant de Kandace Springs intègre toutes ses influences musicales et navigue avec bonheur entre soul et jazz. On tombe sous le charme de la voix à la fois intense et suave qui insuffle une énergie vitale à des chansons emblématiques devenues des standards universels.
Au fil des plages
En ouverture de l’album et avec le soutien du contrebassiste Christian McBride, Kandace Springs revitalise de sa voix chaleureuse Devil May Care, la composition de Bob Dorough (1956) qu’avait repris Diana Krall. L’album se poursuit avec Angel Eyes, une ballade écrite en 1946 par Matt Denis et interprétée en 1958 par Ella Fitzgerald. Avec son invitée Norah Jones, Kandace Springs en donne une version chaleureuse empreinte de profondeur. La tonalité gospellisante du titre lui confère un climat émotionnel intense. Un moment marquant de l’album.
Inspirée par la version que Nina Simone a donnée de I put a Spell on Youen 1965, Kandace Springs pose sa voix implorante et soul à souhait sur ce titre qui intègre « Moonlight Sonata » de Beethoven. Le solo ardent de David Sanborn entraîne la musique dans une frénésie fiévreuse. Plus loin, c’est au Fender que la chanteuse rend hommage à Sade avec une version très personnelle de Pearls. Sa voix déchirante se conjugue à la sonorité stellaire presque lugubre de la trompette d’Avishai Cohen. L’émotion est intense.
C’est ensuite sur un tempo planant que Kandace Springs laisse planer sa voix émouvante qui reprend Ex-Factor qu’avait chanté Lauryn Hill en 1998. L’intervention de la flûtiste Elena Pinderhughes insuffle une grâce aérienne à cette reprise qui n’a rien à envier à la version originale de la star américaine de la soul. Le répertoire se poursuit avec I Can’t Make You Love Me à laquelle la trompette d’Avishai Cohen confère une dimension intimiste et précieuse qui magnifie cette chanson créée en 1991 par la chanteuse de blues Bonnie Raitt.
Plus loin, c’est une version de charme de Gentle Rain, la bossa nova composée en 1965 par Luiz Bonfá et chantée la même année par Astrud Gilberto, que délivre la chanteuse. Sur un balanço tout en retenue la voix converse avec le magistral ténor de Chris Potter. Inspirée par la version de Carmen McRae, la chanteuse reprend ensuite Solitude. La voix souple de la pianiste et chanteuse dialogue avec le ténor somptueux de Chris Potter. Des frémissements de tendresse et de nostalgie parcourent cette version dépouillée de la célèbre composition de Duke Ellington.
Il n’est pas étonnant que Kandace Springs reprenne The Nearness of You car sa passion pour la musique remonte à l’écoute du premier album de Norah Jones, « Come Away With Me » que lui avait offert un ami de son père en 2002. Elle était alors tombée sous le charme du titre The Nearness of You qui est devenu en quelque sorte un repère marquant de sa personnalité musicale. Soutenue par les notes élégantes de son piano, sa voix suave embellit cette ballade écrite par Hoagy Carmichael en 1938.
Composé par Michel Legrand pour la bande originale du film The Happy Ending (1969), What are you doing the rest of your life est devenu un standard repris par de nombreux artistes. C’est la version de Dusty Springfield qui inspire celle Kandace Springs. C’est avec subtilité que son piano harmonise la mélodie pendant que sa voix passionnée et puissante sublime le titre. Plus loin, derrière son Fender Rhodes, la chanteuse enflamme la chanson de Charles Fox, Killing me softly with his song, sur laquelle elle déploie son chant en écho à la version de 1973 de Roberta Flack. Portées par le groupe tout entier, la fute aérienne d’Elena Pinderhughes et la voix moelleuse de Kandace Springs s’envolent jusqu’aux cimes de l’extase.
L’album se termine avec une sublime version du fameux Strange Fruit immortalisé par Billie Holiday. Seule avec son Fender Rhodes, Kandace Springs donne une version poignante de ce chant emblématique du combat politique des citoyens afro-américains pour l’égalité. Au dessus des nappes flottantes du clavier, la voix saisit par sa force émotionnelle.
Pour son troisième album chez Blue Note, Kandace Springs signe une réussite absolue. Entourée par d’illustres artistes du jazz nord-américain, la chanteuse et pianiste rend sur « The women who raised me », un hommage enchanteur aux voix féminines de son panthéon.
Avec « Zeitgeist » Laurent Cugny livre sa définition du jazz : un langage musical universel qui traverse les époques et transcende les mélodies. Le pianiste dirige ici la fine fleur des musiciens hexagonaux réunis dans un tentet où chaque instrumentiste s’exprime avec une grande liberté. Électricité et mélodie font bon ménage. Un album jubilatoire.
Loin des colères et de la frénésie du monde, la flutiste et compositrice Naïssam Jalal met le cap sur la profondeur et la douceur avec « Healing rituals ». Elle a imaginé et créé huit rituels de guérison qui résonnent comme huit rituels de sérénité où se mêlent harmonies du Moyen Orient et lyrisme modal. Une musique acoustique et vibrante aux atmosphères apaisantes, intenses et lumineuses.
Trois ans après son premier album « Dream Jobim », la saxophoniste Virginie Daïdé poursuit son voyage musical avec « Moods ». Malgré sa pochette en noir et blanc, l’album ne manque de couleurs, celles des émotions qu’elle célèbre en quartet. Neuf tableaux, neuf ambiances, neuf humeurs, la vie en quelque sorte.
Après une carrière de plus de soixante ans, le saxophoniste et compositeur Manu Dibango a succombé au Covid-19 le 24 mars 2020 à l’âge de 86 ans. Le plus français des Camerounais laisse son public orphelin mais son héritage survivra aux années comme une réussite absolue de métissage des musiques africaines avec la soul et le jazz.
Né le 12 décembre 1933 à Douala, Emmanuel Dibango se familiarise avec la musique en écoutant l’orgue du temple protestant où sa mère est chef de chœur. En 1949, à 15 ans il débarque à Marseille avant de rejoindre Saint-Calais (Sarthe) dans sa famille d’accueil pour suivre ses études. Il apprend ensuite le piano au lycée de Chartres.
Il découvre ensuite le jazz en colonie de vacances avec Francis Bebey, devenu ensuite lui aussi musicien, puis le saxophone alto. Il privilégie la musique à ses études et rate son bac et coupé du soutien financier de son père, il part à Bruxelles en 1956 où il rencontre celle qui deviendra sa femme et Joseph Kabasele, dit « Grand Kallé » qui l’embauche plus tard comme saxophoniste dans son orchestre African Jazz. Avec lui, il retourne en Afrique avec sa femme et s’installe à Léopoldville (Kinshasa) où il crée son premier club, le Tam-Tam. Il retourne ensuite brièvement au Cameroun où il ouvre un second Tam-Tam puis s’installe en France où il devient le chef d’orchestre de Nino Ferrer.
L’année 1972 marque pour lui un nouveau départ avec l’album « O Boso » et le titre Soul Makossa qui entre l’année suivante dans les classements américains. Ce titre n’était pas supposé devenir un tube puisqu’il était la face B d’un 45 tours dont le titre A était l’hymne composé par le saxophoniste en soutien à l’équipe de foot du Cameroun alors que le pays accueillait la 8ème coupe d’Afrique des nations de foot. Pourtant, Soul Makossa a fait le tour du monde et est devenu un succès international.
En 1973, il fait un triomphe à l’Olympia et continue outre-Atlantique sur les scènes de l’Apollo Theater, à Harlem, au Madison Square Garden, au Yankee Stadium et enchaîne avec une tournée en Amérique latine. Il s’installe plus tard pour quatre ans en Côte d’Ivoire, à Abidjan où il dirige l’Orchestre de la Radio-télévision ivoirienne.
Au fil des années, ses aventures musicales se sont poursuivies sans discontinuité, avec des incursions dans de nombreuses musiques parmi lesquelles le jazz a toujours occupé une grande part.
Après avoir été nommé artiste de l’Unesco pour la paix en 2004, Manu Dibango a investi son énergie à de grandes causes (lutte contre la faim, pour la libre expression, contre le réchauffement climatique) tout en menant parallèlement sa vie musicale sans jamais raccrocher son saxophone. En 2014 il a enregistré son dernier album, « Balade en Saxo » et en 2019 il a entrepris une tournée triomphale pour ses soixante ans de carrière.
En juillet dernier c’est dans le cadre de « Jazz à Vienne », sur la scène du Théâtre Antique de Vienne qu’il présentait « un safari musical retraçant toutes les influences qui [l’]’ont nourri. Un Safari Symphonique. » Pour l’occasion il est accompagné par l’Auditorium-Orchestre national de Lyon, Flavia Coelho et Manou Gallo.
On conserve à jamais en mémoire le souvenir de la bonne humeur, des éclats de rire légendaires de Manu Dibango ainsi que les échos de sa musique généreuse, véritable modèle de métissage et d’ouverture.
Avec « Zeitgeist » Laurent Cugny livre sa définition du jazz : un langage musical universel qui traverse les époques et transcende les mélodies. Le pianiste dirige ici la fine fleur des musiciens hexagonaux réunis dans un tentet où chaque instrumentiste s’exprime avec une grande liberté. Électricité et mélodie font bon ménage. Un album jubilatoire.
Loin des colères et de la frénésie du monde, la flutiste et compositrice Naïssam Jalal met le cap sur la profondeur et la douceur avec « Healing rituals ». Elle a imaginé et créé huit rituels de guérison qui résonnent comme huit rituels de sérénité où se mêlent harmonies du Moyen Orient et lyrisme modal. Une musique acoustique et vibrante aux atmosphères apaisantes, intenses et lumineuses.
Trois ans après son premier album « Dream Jobim », la saxophoniste Virginie Daïdé poursuit son voyage musical avec « Moods ». Malgré sa pochette en noir et blanc, l’album ne manque de couleurs, celles des émotions qu’elle célèbre en quartet. Neuf tableaux, neuf ambiances, neuf humeurs, la vie en quelque sorte.
Deux ans après « Zapateo Suite », le guitariste, chanteur et percussionniste Joel Hierrezuelo revient avec « Así de simple ». A la tête d’un quartet d’exception qui réunit Pierre de Bethman, Felipe Cabrera et Lukmil Perez, il dessine les contours d’un univers élaboré et très personnel. Entre mélopées envoutantes et chant spirituel mélancolique, le projet embarque l’oreille dans des suites musicales colorées. A l’en croire…. C’est aussi simple que ça !
Le 20 mars 2020, le percussionniste, guitariste et chanteur cubain Joel Hierrezuelo présente « Asi Simple » (Continuo Jazz/UVM Distribution), son deuxième album enregistré en octobre 2019.
Tout comme son premier opus « Zapateo Suite« , sorti en septembre 2018, « Asi Simple » restitue les couleurs musicales de l’univers de Joel Hierrezuelo. Un monde influencé par ses racines afro-cubaines mais qui témoigne aussi d’une forte imprégnation jazz.
Autour de Joel Hierrezuelo
A la tête d’un quartet rompu au jazz, Joel Hierrezuelo convie par ailleurs des invités issus aussi de la sphère jazz même si tous les artistes abreuvent leur art à la source de nombreuses autres influences musicales.
Autour du leader on retrouve deux musiciens issus de son île natale, le batteur Lukmil Pérez déjà présent sur « Zapateo Suite » ainsi que le contrebassiste Felipe Cabrera avec lequel le leader possède un passé musical commun. L’inspiration de ces deux instrumentistes puise autant dans leurs racines afro-cubaines que dans l’univers du jazz. Joel Hierrezuelo a confié le piano à un homme de jazz qu’il admire, Pierre de Bethmann.
A ce solide quartet se joignent des invités, le trompettiste Nicolas Folmer, ami de longue date du leader, la flûtiste Naïssam Jalal, la chanteuse malienne Aminata Doumbia et le guitariste Sandro Zerafa.
Au fil des plages
Construit comme une suite, Así de simple ouvre l’album et lui donne son nom. Il déploie un éventail de couleurs sonores. La flûte et la guitare invitent à une invocation spirituelle, la guitare se fait prédicatrice, la flûte ensorcèle et les chœurs densifient le propos. Cela paraît si simple ! Plus loin, avoir exposé le thème à l’unisson, piano et guitare entonnent la fluide mélopée de Si tu supieras. Le morceau se poursuit avec un motif répétitif que guitare et voix entonnent telle une bénédiction.
Sur Entre Océanos le chant se charge d’une tendre poésie mélancolique qui inspire un chorus lumineux à la guitare à laquelle le piano concis répond avec douceur. Plus tard, Hoy Tengo Habanadéroule sa mélodie sur un rythme brésilien. Fender Rhodes, guitare et voix confient la parole à la trompette fougueuse qui élève un chorus solaire. A partir d’un chant d’allure mystique, guitare et voix déploient ensuite une musique quasi idyllique que la section rythmique propulse avec une belle vigueur. Stimulé, le piano percussif développe un solo inspiré.
Advient alors 121 Caminos, une ballade dont le climat de sérénité évoque un songe où les balais caressent les cymbales alors que chante la contrebasse tellurique. Après cette pause recueillie, le quartet propose Mirages, une composition au tempo musclé et aux résonances hispaniques. Comme stimulée par le chorus moderne du piano éloquent, la batterie improvise avec brio .Après ces moments énergiques vient le temps de Hablame un poco mas, une douce chanson chargée de tristesse que conte la voix, soutenue par les seules guitares et contrebasse.
L’album se poursuit avec Bon Vent, une mélopée irradiée de félicité portée par la guitare, les chœurs et le piano volubile. Le tempo se fait ensuite plus rapide sur Get Back dont le riff est joué à la trompette et à la guitare. D’une facture jazzy, le morceau permet d’apprécier un solo loquace du piano jamais à cours d’idées et un chorus rutilant de la trompette. Advient ensuite, Lienzos de Luz dont le chant porteur d’espérance inspire à la guitare un chorus éclaboussant de lumière relayé par le propos limpide et empreint d’étrangeté du piano.
L’album se termine avec Cascadas et Outro dont la construction complexe met tour à tour en valeur tous les intervenants. Après un chorus bouillonnant du piano celui de la batterie ne manque pas de fièvre. Une dernière séquence musicale joyeuse libère le chant de la flûte envoutante et celui des chœurs teintés d’influences cubano-africaines.
Joel Hierrezuelo revient avec un album envoûtant où la musique parle d’elle-même. Empreint de spiritualité, « Así de simple » reflète les couleurs musicales de nombreuses cultures d’où sont issues les musiciens qui entourent le guitariste chanteur.
En raison des circonstances exceptionnelles liées à l’épidémie de Coronavirus COVID-19, il va falloir patienter pour écouter live le nouveau projet de Joel Hierrezuelo. En effet, le concert prévu le 25 mars 2020 au Studio de l’Ermitage est reporté au 24 juin 2020 à 21h. Le plaisir n’en sera que plus grand !
Avec « Zeitgeist » Laurent Cugny livre sa définition du jazz : un langage musical universel qui traverse les époques et transcende les mélodies. Le pianiste dirige ici la fine fleur des musiciens hexagonaux réunis dans un tentet où chaque instrumentiste s’exprime avec une grande liberté. Électricité et mélodie font bon ménage. Un album jubilatoire.
Loin des colères et de la frénésie du monde, la flutiste et compositrice Naïssam Jalal met le cap sur la profondeur et la douceur avec « Healing rituals ». Elle a imaginé et créé huit rituels de guérison qui résonnent comme huit rituels de sérénité où se mêlent harmonies du Moyen Orient et lyrisme modal. Une musique acoustique et vibrante aux atmosphères apaisantes, intenses et lumineuses.
Trois ans après son premier album « Dream Jobim », la saxophoniste Virginie Daïdé poursuit son voyage musical avec « Moods ». Malgré sa pochette en noir et blanc, l’album ne manque de couleurs, celles des émotions qu’elle célèbre en quartet. Neuf tableaux, neuf ambiances, neuf humeurs, la vie en quelque sorte.