Le 26 novembre 2024, les organisateurs du Festival « Jazz à Vienne » ont dévoilé le visuel de l’édition 2025 proposée par le dessinateur Jeremy Perrodeau. En attendant le 13 mars 2025, date d’annonce officielle de la programmation de la 44ème édition de « Jazz à Vienne », les concerts de six soirées sont déjà annoncés. Six rendez-vous à ne pas manquer ! Cet avant-goût réjouissant laisse augurer de sérieuses promesses de réjouissances musicales !
Enrico Pieranunzi 5tet-The Extra Something, Live at the Village Vanguard
Un parfait exercice de style hard bop
Quand en 2016, dans un des clubs les plus prestigieux de la sphère du jazz, le Village Vanguard à New York, le pianiste italien Enrico Pieranunzi enregistre en quintet un répertoire de compositions originales hard bop… advient un album éblouissant, « The Extra Something, Live at the Village Vanguard » sorti le 22 avril 2022 chez CAM JAZZ. Énergie et sensibilité se conjuguent avec virtuosité et maîtrise instrumentale.
Né en 1949, le grand maître du piano jazz, Enrico Pieranunzi, a collaboré avec nombre d’illustres artistes tels que le trompettiste Chet Baker (1929-1988), le contrebassiste Charlie Haden (1937-2014), le batteur et percussionniste Paul Motian (1931-2011) et le guitariste Jim Hall (1930-2013). Il compte à son actif plus de cinquante enregistrements dans une carrière qui remonte aux années 1970.
« The Extra Something, Live at the Village Vanguard » (CAM Jazz /L’Autre Distribution) constitue le troisième CD live enregistré en quintet par Enrico Pieranunzi dans le légendaire temple new-yorkais du jazz. La maîtrise instrumentale des musiciens se combine avec leur expressivité sensible et génère à l’écoute, une émotion de chaque instant.
« The Extra Something, Live at the Village Vanguard »
Après une première invitation reçue de Lorraine Gordon, propriétaire du club, décédée en 2018, Enrico Pieranunzi a joué huit fois dans ce lieu mythique qu’est le Village Vanguard de New York. Il a accueilli des moments et des musiciens fondamentaux de l’histoire du jazz. Le pianiste Enrico Pieranunzi est le premier et le seul musicien italien et l’un des trois seuls Européens avec les pianistes Français Martial Solal et Michel Petrucciani à s’être produit en tant que leader et à avoir enregistré des disques live au Village Vanguard.
Enrico Pieranunzi dédie l’album à Lorraine Gordon : « Pour un musicien européen et italien, jouer en tant que leader dans le temple du jazz, avec des musiciens américains fantastiques, est quelque chose d’extraordinaire. C’est l’une de ces émotions qu’il est pratiquement impossible de mettre en mots, et c’est un cadeau que j’ai reçu d’elle. »
Sous la supervision du producteur de musique Ermanno Basso, « The Extra Something » a été enregistré en direct en janvier 2016 au Village Vanguard de New York, par James Farber, puis mixé en Septembre 2016 par James Farber au Sear Sound à New York et masterisé par Danilo Rossi.
Sur les sept compositions originales de l’opus, le pianiste Enrico Pieranunzi est à la tête d’un quintet magique qui réunit autour de lui de Diego Urcola (trompette et trombone), Seamus Blake (saxophone ténor, EWI), Ben Street (contrebasse) et Adam Cruz (batterie).
On apprécie la musicalité raffinée et chaleureuse du saxophoniste, le jeu fluide du trompettiste, les incrustations harmoniques et les improvisations enivrantes du pianiste, le polychromatisme inspiré du contrebassiste et la rythmique stimulante du batteur.
Au fil des titres
Blue Afternoon ouvre l’album. D’emblée, la section de cuivres expose avec souplesse la mélodie à l’unisson alors que se dégage déjà une certaine tension. Très vite le trompettiste entame un solo flamboyant et fait montre de prouesses sonores dans les aigus. Le saxophoniste déroule ensuite un torrent de notes explosives à la suite de quoi le pianiste entame une improvisation fluide dont la teneur éblouit et enivre en même temps.
Sans aucun répit, le quintet enchaîne avec Extra Something, une composition dont les premiers instants ne sont pas sans rappeler le style modal du regretté McCoy Tyner. Par ses incursions chromatiques turbulentes, le ténor explore avec aisance l’ensemble de ses registres et apporte une musicalité chaleureuse au morceau. Dans un solo fougueux, la trompette flirte avec les aigus et l’ambiance magnétique du morceau s’accentue lorsque le piano poursuit avec une séquence raffinée qui ne renie pas son inspiration post bop.
Sur Atoms, une composition chargée d’adrénaline, les soufflants se lancent dans des improvisations impétueuses et brillent par leur élocution virtuose. Agile et explosive, la trompette séduit par la netteté et le détaché de ses notes. Les vibrations hard bop du piano sont accentuées par la rythmique percussive de la main gauche du maître. En fin de morceau, le solo de batterie insuffle une respiration singulière et inspirée.
Au mitan du répertoire… une ballade (bienvenue). Dès les premières mesures de The Real You, le saxophone ténor fait entendre des notes vibrantes de mélancolie. Il est rejoint par le trombone qui s’exprime en contrepoint. Les deux instruments se relaient ensuite et enchantent par leurs discours ciselés et chargés d’émotions. Avec élégance, le piano distille quant à lui ses harmonies raffinées. L’oreille succombe sous le charme de ce moment en suspension avant Entropy qui marque le retour flamboyant du hard bop. Pendant 9’16 », le quartet s’exprime dans le plus pur style hard bop. Le trombone étincelle, le ténor bouillonne, le piano irradie, tous soutenus par la polyrythmie fougueuse qu’impulsent contrebasse et batterie.
Dédiée au regretté pianiste Kenny Kirkland (1955-1998), Song for Kenny permet au saxophoniste de dérouler un chorus d’une vélocité frénétique mais parfaitement maîtrisée. La trompette n’est pas en reste et son style impétueux se pare d’inflexions bluesy. Le solo du piano brille par son esthétique raffinée.
Le répertoire se termine avec Five Plus Five dont l’atmosphère monkienne apostrophe les tympans. Le thème est exposé par le trombone au jeu ardent auquel succède un solo éblouissant de virtuosité du ténor. Par contraste, le piano séduit par son toucher qui possède autant de délicatesse que de brillance. La main droite dessine avec agilité des phrases fleuves sans oublier de broder des fantaisies mélodiques incroyables sur le tempo d’enfer sous-tendu par la contrebasse véloce et la batterie déchaînée.
En quintet, Enrico Pieranunzi livre Avec « The Extra Something, Live at the Village Vanguard » une musique exigeante et énergique… une véritable explosion de swing !
Premiers Noms & Visuel de Jazz à Vienne 2025
Du groove à gogo avec Dmitry Baevsky et « Roller Coaster »
Pour son onzième album, « Roller Coaster », le saxophoniste Dmitry Baevsky revient avec à ses côtés, le guitariste Peter Bernstein. Une fois de plus, le talent de l’altiste éclate avec insolence. A la fois lyrique et sensible, mélodique et virtuose, son jazz impressionne et séduit. Que du bonheur !
Titi Robin Quatuor présente « Le Sable et l’Écume »
Sur son nouvel album « Le Sable et l’Écume », Titi Robin présente un répertoire original composé pour Titi Robin Quatuor, sa nouvelle formation instrumentale. Un projet instrumental porté par les sublimes échanges de quatre musiciens hors pair. La musique s’inscrit dans une culture radicalement modale et polyrythmique. La prise de risque artistique est à la mesure de l’enjeu esthétique. Un projet modal, hors mode et radical.
Rendez-vous à 20h30 sur la scène du Théâtre les Arts de Cluny avec le projet « Curiosity » de David Chevallier. Guitariste émérite et compositeur inspiré, il a fondé un trio avec le contrebassiste Sébastien Boisseau et le batteur Christophe Lavergne avant d’inviter le trompettiste Laurent Blondiau à les rejoindre. Le quartet va conjuguer lyrisme et improvisation au fil d’un set dont l’originalité devrait être le maître mot.
En 2018, le pianiste Franck Woeste a sorti l’album « Libretto Dialogues Vol 1 » (Phonart/Socadisc/Belove) enregistré dans son studio Libretto, lequel opus a été suivi d’un second volume en 2019. Chacun des dix titres de chaque opus restitue un instantané musical issu du dialogue du pianiste avec dix musiciens invités à jouer avec lui en duo spontané, « sans filet ».
Composé de Maëlle Desbrosses (alto, voix), Pierre Tereygeol (guitare, voix) et Hélène Duret (clarinettes, voix) le trio dénommé Suzanne se produit à 19h au Farinier de l’Abbaye. Au programme, instrumentation singulière, mouvements fugitifs et séquences poétiques ou ironiques.
L’album a été mixé et mastérisé par Philipp Heck aux Bauer Studios Ludwigsburg en Allemagne. Le visuel de la pochette donne à voir une main lumineuse aux couleurs vives. Il s’agit de la main gauche de Louis Matute shootée à la caméra thermique… ouverte et dynamique elle semble donner le rythme et inviter à la danse.
Devenu au fil des ans une figure incontournable du jazz international, le contrebassiste, chanteur et compositeur
Durant le confinement, Roni Kaspi est encore étudiante au Berklee College of Music de Boston. Tous ses cours étant suspendus en raison de la pandémie, elle retourne en Israël. Avec le confinement, beaucoup de musiciens ont eu besoin d’échanger et de continuer à faire de la musique ensemble « virtuellement », puisqu’il leur était impossible de se voir. La jeune batteuse née en 2000 a posté une vidéo sur les réseaux sociaux où elle jouait la musique d’
Le Jazz Day Lyon 2022 …
Depuis deux ans,


Anne Paceo
Exhumant des perles rares du « Great American Songbook » et des pépites signées par Herbie Hancock, Steve Swallow, Thelonious Monk ou Miles Davis, le guitariste