Clin d’œil à EA Project & « Le combat des loups »

Clin d’œil à EA Project & « Le combat des loups »

Un combat aventureux aux climats changeants

A la tête de son quintet « EA Project »,  le contrebassiste Martin Guimbellot présente « Le combat des loups ». Entouré de musiciens talentueux, le leader propose une musique moderne aux multiples influences. Les mélodies se dégagent d’ambiances aux textures très riches qui évoquent des univers aux teintes changeantes.

Sideman sur la scène jazz depuis plus de quinze ans, le contrebassiste Martin Guimbellot est rompu à tous les styles, jazz malgache (Ouranos Quartet), électro-jazz (Why Cie), bop (Jean-Philippe Gregoire Quartet, Baptiste Herbin Quartet), jazz latin (Bloom) et jazz soul (Mélina Tobiana Quintet).

Le 23 mars 2018 c’est à la tête de son quintet, « EA project », et autour de ses compositions qu’il sort l’album « Le combat des loups » (Jazz Family/Socadisc).

Que l’on ne s’y trompe pas, le combat proposé par Martin Guimbellot demeure courtois même s’il ne manque pas de tonus. En effet, le supposé chef de meute a chargé ses compagnons de combattre armés seulement de notes et d’instruments de musique. Autour de la contrebasse tellurique de Martin Guimbellot sont réunis les saxophones inventifs de Stephan Moutot, la trompette et le bugle coloristes de Yoann Loustalot, le piano prometteur de Simon Chivallon et la batterie subtile de Fred Pasqua.

photo de couverture de l'album "Le combat des loups" par EA Project« Le Combat des loups » ouvre avec la trajectoire d’un Boomerang hard-bopien où une section rythmique souple et délicate soutient la trajectoire conjointe de la trompette et du saxophone. Commence alors une rapide Course Poursuite entrecoupée de breaks rythmiques. Poussé par des vents en zig-zag, le piano sautillant est rejoint par la trompette véloce. Le saxophone à la foulée très fluide s’emballe et les rejoint.

Borderline instaure un climat inquiétant où le chant du piano alterne entre tonalité cristalline ou crépusculaire sur des lignes de contrepoint qui ne sont pas sans évoquer le climat de certaines pièces d’un certain Esbjörn Svensson Trio. Avec une pièce dont l’écriture est inspirée par Thelonious, les musiciens traversent ensuite le royaume de King Monk. La contrebasse se fait chantante, le piano bluesy. Trompette et saxophone échangent ardemment au gré d’un tempo rebondissant qui emprunte des accents néo-orléannais.

L’aventure se calme alors avec EA qui marque un temps de répit au centre de l’album. Richesse des couleurs, atmosphères évanescentes, piano mélancolique, bugle bucolique. Urban Shadows fait planer des couleurs plus sombres sur un tempo morcelé. Saxophone et trompette ouvrent ensemble puis s’expriment avec souplesse rejoints par le discours énergique du piano.

Advient ensuite Le combat avec les loups, un thème à l’écriture intense et complexe où le solo mélodique de la contrebasse déclenche une réponse lyrique et lumineuse de la trompette à laquelle se rallie saxophone ténor et batterie. Sur le territoire de Gaïa règne un climat étrange généré par un motif réitératif joué au piano. Soprano et trompette conversent avec flamboyance sur des lignes rythmiques disruptives de la section rythmique.

Les péripéties se terminent avec In Blue, une ballade flottante que le saxophone ténor ourle de lignes bleutées et veloutées. La trompette apporte un point de vue feutré de tendresse et pour finir, le quintet se réunit autour du thème. Ainsi se termine l’aventure, dans un climat de sérénité recouvrée.

 

Rendez-vous avec EA project, pour le concert de sortie de l’album à Paris le 15 mai 2018 à 21H00 au Sunset. L’occasion d’écouter live, Martin Guimbellot (contrebasse), Stephan Moutot (saxophones), Yoann Loustalot (trompette), Simon Chivallon (piano) et Fred Pasqua (batterie).

 

« Dracula » – Un livre-disque signé Adèle Maury/ONJ

« Dracula » – Un livre-disque signé Adèle Maury/ONJ

Sous la direction artistique de Frédéric Maurin, l’Orchestre National de Jazz présente « Dracula », le premier livre-disque de l’ONJ pour les jeunes. Un conte musical dont la musique balance entre opéra-jazz et comédie musicale. L’univers graphique en noir et blanc de l’album est imaginé par Adèle Maury, une jeune artiste révélée en 2020 au Festival d’Angoulême. Un projet original et captivant pour les yeux et les oreilles de tous, parents et enfants.

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Fay Claassen & David Linx – « And Still We Sing »

Fay Claassen & David Linx – « And Still We Sing »

L’artiste néerlandaise Fay Claassen s’associe avec David Linx sur « And Still We Sing ». Le duo vocal collabore avec le WDR Big Band, dirigé par Magnus Lindgren. Fay Claassen & David Linx rivalisent d’élégance sur cet album dont le titre paraphrase le titre de l’un des poèmes les plus célèbres de Maya Angelou, « And still I rise ». Dix plages gorgées de swing et d’émotions font de ce splendide opus un sommet de l’art vocal.

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Legraux Tobrogoï, énergique et enflammé

Legraux Tobrogoï, énergique et enflammé

Avec huit plages de musique instrumentale, « Pantagruel Résolu » ouvre l’appétit des amateurs de musique vigoureuse et réjouissante. Le sextet Legraux Tobrogoï n’en finit pas de faire résonner ses vociférations énergiques et enflammées. Déterminé à faire bouillonner les notes et à asticoter les portées, les loustics toulousains stimulent les oreilles qui auraient eu le malheur de s’endormir ! Pas question de résister à ce « Pantagruel Résolu ». C’est furieux et ça groove de toute part à qui mieux mieux !

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Jazz à Vienne 2018 – La programmation

Jazz à Vienne 2018 – La programmation

Un festival ouvert, métissé et transgénérationnel

Jazz à Vienne 2018 dévoile la programmation de sa 38ème édition. Du 28 juin au 13 juillet 2018, les quatre scènes de Vienne accueillent des musiques métissées dont le spectre s’élargit en direction d’un public rajeuni. Un festival transgénérationnel.

Jazz à Vienne 2018… le cœur du festival bat de 12h30 à la nuit sur les scènes de Cybèle Jazz à Vienne 2018 – La programmation. Les soirées du Théâtre Antique proposées dès 20h30 sont suivies des Afters ouverts en libre accès dès minuit au Club de Minuit et au Jazz Mix, sur la scène de l’historique Théâtre de Vienne.

Affiche du "Jazz à Vienne" 201816 jours, 4 scènes, 250 concerts, 1000 artistes

Toujours soucieux de proposer des musiciens inscrits dans l’histoire du jazz ou des stars d’aujourd’hui, Jazz à Vienne 2018 regarde aussi en direction de la nouvelle génération, qui profile le jazz de demain. Attentif aux musiques actuelles, le festival explore des territoires musicaux variés lors des soirées thématiques (Hip-hop, French Touch, Blues, Afrique, Brésil, Funk). Il fait un tour du côté du rock ou de la pop-folk, propose l’écrin rutilant d’un big-band à des vocalistes amoureux de Disney. La rituelle All Night Jazz termine la programmation au cours d’une soirée métissée en diable.

La grande famille du jazz

En première ligne ceux qu’annonce l’affiche du dessinateur Brüno, les trompettistesRoy Hargrove revient cette fois avec son quintet post hard-bop 12 juillet 2018. Ambrose Akinmusire se produit en quartet le 09 juillet 2018. On retrouve aussi des contrebassistes et bassistes. Le légendaire Ron Carter en trio le 05 juillet qui partage le plateau avec Avishai Cohen et son projet « 1970 ». Jazz à Vienne 2018 avec le bassiste Marcus MillerLe 03 juillet 2018 voit le retour à Vienne du charismatique Marcus Miller.

Le Lady Quartet et l’organiste Rhoda Scott vont faire entendre la force vive de leur groove ce même 03 juillet, avec en invité le batteur Bernard Purdie.

L’art vocal est représenté par deux noms déjà inscrits dans le ciel des stars, Gregory Porter va faire entendre le répertoire de « Nat King Cole and Me » avec l’ONL dirigé par le célèbre Vince Mendoza le 12 juillet 2018 et Melody Gardot présente le meilleur de « Live in Europe » le 29 juin 2018. Ce même jour, entourées par le rutilant Amazing Keystone Big Band, les voix de Hugh Coltman, China Moses, Sarah McKenzie et Myles Sanko vont faire vivre les thèmes de Disney comme sur les deux albums « Jazz Loves Disney » et « Jazz Loves Disney 2 ».Jazz à Vienne 2018 avec le projet "R+R=Now"

Outre ces représentants d’un jazz inscrit dans la grande tradition, Jazz à Vienne 2018 dédie la soirée du 04 juillet à la nouvelle génération du jazz avec Badbadnotgood, l’organiste Cory Henry et le projet R+R=Now qui réunit Robert Glasper, Christian Scott, Terrace Martin, Taylor McFerrin, Derrick Hodge & Justin Tyson.

Le 09 juillet 2018 le trompettiste Ibrahim Maalouf et la chanteuse Angélique Kidjo s’associent avec l’Orchestre des Pays de Savoie pour célébrer la reine de Saba avec leur projet « Queen of Sheba ».

Les soirées thématiques

A l’écoute des musiques actuelles, Jazz à Vienne 2018 propose une soirée Hip Hop le 07 juillet 2018 avec Tank and The Bangas venus de la Nouvelle-Orléans, le beatmaker Guts entouré de Tanya Morgan, Leeroy et Féfé du Saïan Supa Crew, et la reformation du duo mythique Black Star composé de Mos Def et Talib Kweli Green.

Pour la soirée French Touch du Jazz à Vienne 2018 avec le groupe mythique "Magma"11 juillet 2018, le festival invite le public à décoller avec le jazz cosmique de Thomas de Pourquery. Le même jour Jazz à Vienne accueille pour la première fois le batteur Christian Vander et son mythique groupe Magma, pour une date unique cet été. Des promesses d’émotions inédites.

La soirée Blues du 10 juillet 2018 propose un triple plateau avec Lucky Perterson qui débarque au Théâtre Antique dans un répertoire 100% blues, avec l’américain Marquise Knox et enfin Sugar Rayford au carrefour du rythm & blues, de la soul et du funk.

La soirée Afrique du 06 juillet 2018 réunit Mulatu Astatke, le père de l’éthio-jazz, Rokia Traore la diva de la musique malienne après son concert dessiné donné la veille dans la salle du Manège de Vienne et aussi Youssou Ndour et son  groupe fétiche, le légendaire Super Étoile de Dakar.

Jazz à Vienne 2018 avec Hermeto Pascoal & GrupoLa soirée Brésil du 08 juillet 2018 annonce le retour au Théâtre Antique d’un mythe de la musique brésilienne, le magicien ensorceleur Hermeto Pascoal avec son Grupo. Gilberto Gil est aussi de la fête avec Mayra Andrade, Chiara Civello, Mestrinho et Bem Gil pour présenter « Refavela 40 », en souvenir de son album paru il y a 40 ans.

Le 28 juin 2018, Jazz à Vienne 2018 ouvre avec la soirée Funk. Reformé après 18 ans d’absence, le groupe Malka Family débute la soirée suivi du groupe mythique des années 70, Earth Wind & Fire Experience emmené par le guitariste Al Mc Kay.

Soul, Pop, Folk & Rock

Le 30 juin 2018, place à un plateau féminin où se mêlent soul, pop, folk et blues avec Selah Sue en mode acoustique et Imany.

Le 02 juillet 2018 la guitare est à l’honneur avec Joshanne Shaw Taylor, jeune prodige du blues anglais et en tête d’affiche, Jeff Beck, l’un des plus grands guitaristes de rock.

Le 01 juillet 2018…

Jazz à Vienne 2018 déserte le Théâtre Antique pour les rues de Vienne. Le festival  propose une journée gratuite avec la célébration œcuménique, la répétition générale du défilé de  la Biennale de la danse emmené par la chorégraphe Carla Frison, le Brass band de Voiron, Fanfarai et l’after DJ par les 2 animateurs de Crock Radio.

All Night Jazz le 13 juillet 2018

Avec au menu des réjouissances, les ambassadeurs du Trip-Hop Morcheeba Band, le chanteur et oudiste Dhafer Youssef, Electro De luxe, désigné « groupe de l’année » aux dernières « Victoires du jazz », Sofiane Saidi & Mazalda et Gauthier Toux Trio, lauréat du Rézzo Focal Jazz à Vienne 2017.

Les grands-parents ont grandi à l’ombre des musiques de Ron Carter, Rhoda Scott, Magma, Hermeto Pascoal, Lucky Peterson, Earth Wind & Fire Experience ou Jeff Beck. Ces artistes ont irrigué les oreilles de leurs enfants, lesquels ont vibré avec Marcus Miller et Roy Hargrove. Les petits-enfants s’éclatent en écoutant Thomas de Pourquery, Christian Scott, Robert Glasper et les hip-hoppers. Sur les scènes de Jazz à Vienne 2018 plusieurs générations de musiciens s’expriment. Jazz à Vienne deviendra-il un festival intergénérationnel sur scène et dans la salle ? On gage que les amateurs des musiques d’hier et les tenants des arts musicaux d’aujourd’hui partagent des spectacles et ne demeurent pas cloisonnés dans leurs écoutes.

Rendez-vous sur le site de Jazz à Vienne

Pour en savoir plus sur toute la programmation, les scènes et les projets du festival.

« Dracula » – Un livre-disque signé Adèle Maury/ONJ

« Dracula » – Un livre-disque signé Adèle Maury/ONJ

Sous la direction artistique de Frédéric Maurin, l’Orchestre National de Jazz présente « Dracula », le premier livre-disque de l’ONJ pour les jeunes. Un conte musical dont la musique balance entre opéra-jazz et comédie musicale. L’univers graphique en noir et blanc de l’album est imaginé par Adèle Maury, une jeune artiste révélée en 2020 au Festival d’Angoulême. Un projet original et captivant pour les yeux et les oreilles de tous, parents et enfants.

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Fay Claassen & David Linx – « And Still We Sing »

Fay Claassen & David Linx – « And Still We Sing »

L’artiste néerlandaise Fay Claassen s’associe avec David Linx sur « And Still We Sing ». Le duo vocal collabore avec le WDR Big Band, dirigé par Magnus Lindgren. Fay Claassen & David Linx rivalisent d’élégance sur cet album dont le titre paraphrase le titre de l’un des poèmes les plus célèbres de Maya Angelou, « And still I rise ». Dix plages gorgées de swing et d’émotions font de ce splendide opus un sommet de l’art vocal.

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Legraux Tobrogoï, énergique et enflammé

Legraux Tobrogoï, énergique et enflammé

Avec huit plages de musique instrumentale, « Pantagruel Résolu » ouvre l’appétit des amateurs de musique vigoureuse et réjouissante. Le sextet Legraux Tobrogoï n’en finit pas de faire résonner ses vociférations énergiques et enflammées. Déterminé à faire bouillonner les notes et à asticoter les portées, les loustics toulousains stimulent les oreilles qui auraient eu le malheur de s’endormir ! Pas question de résister à ce « Pantagruel Résolu ». C’est furieux et ça groove de toute part à qui mieux mieux !

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Clin d’œil à Lionel Suarez & Quarteto Gardel

Clin d’œil à Lionel Suarez & Quarteto Gardel

Entre milongas et ballades

Sur « Quarteto Gardel » l’accordéoniste Lionel Suarez réunit une formation originale. Point de violon, exit le piano et la guitare. Pourtant, loin des schémas habituels, trompette, violoncelle, percussions et accordéon restituent toute l’âme du tango. L’ombre du légendaire chanteur plane sur une musique aux éclats de tangueros.

Annoncé pour le 30 mars 2018, l’album « Quarteto Gardel » (Bretelles Prod/L’Autre Distribution) rassemble autour de l’accordéon de Lionel Suarez, la trompette d’Airelle Besson, le violoncelle de Vincent Segal et les percussions de Minino Garay couverture de l'album "Quarteto Gardel" de Lionel Suarezqui donne aussi de la voix sur un titre.

A part le percussionniste argentin né dans le pays du tango, les autres musiciens ne pratiquent pas cette musique dans leur contexte habituel. Leur personnalités musicales vont participer à colorer autrement la syntaxe de cette musique

Le projet de Lionel Suarez prend naissance en 2009 lorsque le festival « Jazz sur son 31 » lui propose une carte blanche pour quatre créations. Pour l’hommage à Carlos Gardel qu’il envisage, hormis l’accordéon si proche du bandonéon, le leader prend ses distances avec les instruments qui habitent d’ordinaire l’univers du tango.

Sur « Quarteto Gardel » exit le violon, la guitare et le piano souvent privilégiés dans l’univers du tango. Pas question non plus d’avoir recours à la voix pour honorer celle du chanteur légendaire qu’est Carlos Gardel même si l’argentin Minino Garay use avec bonheur de ses cordes vocales sur un titre. Par des arrangements raffinés, des rythmiques précises et des improvisations libres et inspirées, le tango retrouve ses couleurs, sa nostalgie et sa force brute.

Qu’on ne s’y trompe pas, il ne s’agit pas vraiment d’un hommage au sens strict du terme mais plutôt un clin d’oeil inspiré par l’univers de Carlos Gardel puisqu’on ne retrouve que trois morceaux du chanteur dont Silencio qui ouvre l’album de très belle manière.

Chorinho par Toninho, Air elle, Désert, les compositions originales de Lionel Suarez, Vincent Segal et Airelle Besson portent leur empreinte. Pourtant s’ils restituent leurs influences ils regardent aussi du côté du tango dont ils empruntent la rythmique syncopée, les accents nostalgiques ou le mystère subtil. La valse lente d’Emmanuel Chabrier, Feuillet d’album, surprend par son tempo ralenti et son atmosphère romantique mais termine en délicatesse cet album sensible.

Loin de l’esthétique du tango de Gardel, Speaking Tango interpelle et marque l’album de son empreinte singulière. Les paroles écrites par Minino Garay et sa mère sont insérées dans la partition écrite par Lionel Suarez. On retrouve intactes dans ce slam la fougue et la gouaille du charismatique percussionniste argentin.

Entre milongas et ballades, « Quarteto Gardel » allume des accents de mélancolie en écho à l’univers de Carlos Gardel.

Un rendez-vous à ne pas rater pour écouter les quatre complices de « Quarteto Gardel » : le 14 avril 2018 à 21h au New Morning à Paris… et d’autres dates encore à découvrir sur le site de Lionel Suarez.
« Dracula » – Un livre-disque signé Adèle Maury/ONJ

« Dracula » – Un livre-disque signé Adèle Maury/ONJ

Sous la direction artistique de Frédéric Maurin, l’Orchestre National de Jazz présente « Dracula », le premier livre-disque de l’ONJ pour les jeunes. Un conte musical dont la musique balance entre opéra-jazz et comédie musicale. L’univers graphique en noir et blanc de l’album est imaginé par Adèle Maury, une jeune artiste révélée en 2020 au Festival d’Angoulême. Un projet original et captivant pour les yeux et les oreilles de tous, parents et enfants.

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Fay Claassen & David Linx – « And Still We Sing »

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L’artiste néerlandaise Fay Claassen s’associe avec David Linx sur « And Still We Sing ». Le duo vocal collabore avec le WDR Big Band, dirigé par Magnus Lindgren. Fay Claassen & David Linx rivalisent d’élégance sur cet album dont le titre paraphrase le titre de l’un des poèmes les plus célèbres de Maya Angelou, « And still I rise ». Dix plages gorgées de swing et d’émotions font de ce splendide opus un sommet de l’art vocal.

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Legraux Tobrogoï, énergique et enflammé

Legraux Tobrogoï, énergique et enflammé

Avec huit plages de musique instrumentale, « Pantagruel Résolu » ouvre l’appétit des amateurs de musique vigoureuse et réjouissante. Le sextet Legraux Tobrogoï n’en finit pas de faire résonner ses vociférations énergiques et enflammées. Déterminé à faire bouillonner les notes et à asticoter les portées, les loustics toulousains stimulent les oreilles qui auraient eu le malheur de s’endormir ! Pas question de résister à ce « Pantagruel Résolu ». C’est furieux et ça groove de toute part à qui mieux mieux !

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Ouriel Ellert de retour au Studio de l’Ermitage

Ouriel Ellert de retour au Studio de l’Ermitage

Le trio Nowhere invite Olivier Ker Ourio

Moins d’un an après la sortie de l’album, « On My Way », le bassiste Ouriel Ellert revient. Après une courte tournée, le trio Nowhere est annoncé le 28 mars 2018 au Studio de l’Ermitage avec un répertoire renouvelé et en invité… l’harmoniciste Olivier Ker Ourio. La perspective agréable de retrouver la palette colorée du trio.

Juin 2017 - « On My Way »

Le 02 juin 2017, après trois années d’existence, le trio Nowhere piloté par Ouriel Ellert (basse électrique) sort son premier opus, « On My Way » chez Klarthe Records. Avec ses complices, le batteur Martin Wangermée et le guitariste Anthony Jambon, le bassiste propose une musique ouverte sur les différents univers qui ont balisé son parcours.

Du jazz au groove, avec des échappées libres du côté de l’Afrique et des musiques latines sans oublier un soupçon de pop et de rock assagi.

Si le parcours du bassiste Ouriel Ellert est un peu atypique, sa musique s’inscrit tout à fait dans l’air du temps. Charpentier avant de devenir Couverture de l'album "On my Way" du groupe Nowhere du bassiste Ouriel Ellertbassiste le jeune musicien a conservé le goût du bois et des forêts de son enfance qui ressurgissent à travers la chaude rondeur des notes que chante sa basse électrique.

Sur « On My Way », ballades ou titres au rythme enlevé, les compositions d’Ouriel Ellert portent en elles les influences musicales qui ont imprégné son parcours.

Sensible à la mélodie, le leader n’en est pas moins bassiste et donc ancré dans l’assise rythmique de la musique qu’il assure avec le soutien solide du batteur. Le contraste frappe d’ailleurs entre cette puissante section rythmique et le chant aérien de la guitare.

Dans ce sympathique power trio, la basse se fait véloce, profonde et ronde, joue d’effets électriques, brode des chorus mélodieux ou organiques et assume un groove intense. La guitare regarde vers le ciel avec un rien de poésie alors que la batterie tellurique ancre la musique dans la terre.

28 mars 2018 - Nowhere au Studio de l’Ermitage

Soucieux de se ressourcer, le trio Nowhere du bassiste Ouriel Ellert continue à faire évoluer sa musique.

Ouriel Ellert en oncert au Studio de l'Ermitage le 28 mars 2018Il revient le 28 mars 2018 pour un concert au Studio de l’Ermitage avec un double plateau. La chanteuse, flutiste et percussionniste Cynthia Abraham ouvre la soirée seule en scène avec sa musique vivante et joyeuse.

A l’occasion de ce concert au Studio de l’Ermitage qui marque la fin d’une courte tournée du groupe, le trio Nowhere réserve de belles surprises au public.

En effet le groupe va interpréter des versions revisitées de titres déjà enregistrés et présenter de nouvelles compositions, comme les titres avancés d’un nouveau répertoire en gestation avec, qui sait (?), un nouvel album en perspective.

En seconde partie de soirée, Cynthia Abraham va rejoindre le trio Nowhere sur deux titres. Non contente de s’adjoindre la voix de la chanteuse, le trio invite Olivier Ker Ourio et son harmonica. Ouriel Ellert a déjà eu l’occasion de jouer avec ce mélodiste hors pair qui va intervenir sur trois morceaux dont une nouvelle composition.

Rendez-vous le 28 mars au Studio de l’Ermitage pour une soirée musicale savoureuse avec Ouriel Ellert et le trio Nowhere qui invitent l’harmoniciste Olivier Ker Ourio. Les poétiques et chaleureuses envolées de son harmonica vont enrichir les climats musicaux colorés du trio Nowhere.

« Dracula » – Un livre-disque signé Adèle Maury/ONJ

« Dracula » – Un livre-disque signé Adèle Maury/ONJ

Sous la direction artistique de Frédéric Maurin, l’Orchestre National de Jazz présente « Dracula », le premier livre-disque de l’ONJ pour les jeunes. Un conte musical dont la musique balance entre opéra-jazz et comédie musicale. L’univers graphique en noir et blanc de l’album est imaginé par Adèle Maury, une jeune artiste révélée en 2020 au Festival d’Angoulême. Un projet original et captivant pour les yeux et les oreilles de tous, parents et enfants.

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Fay Claassen & David Linx – « And Still We Sing »

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L’artiste néerlandaise Fay Claassen s’associe avec David Linx sur « And Still We Sing ». Le duo vocal collabore avec le WDR Big Band, dirigé par Magnus Lindgren. Fay Claassen & David Linx rivalisent d’élégance sur cet album dont le titre paraphrase le titre de l’un des poèmes les plus célèbres de Maya Angelou, « And still I rise ». Dix plages gorgées de swing et d’émotions font de ce splendide opus un sommet de l’art vocal.

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Sebastien Joulie Group à l’affiche en mars 2018

Sebastien Joulie Group à l’affiche en mars 2018

Une énergie rayonnante

Avec quatre concerts à venir, le guitariste Sébastien Joulie propose aux amateurs de jazz moderne de s’immerger dans la musique de son quintet, le Sebastien Joulie Group. L’occasion d’écouter le répertoire de « Resilience » (Fresh Sound New Talent). Du jazz rayonnant de liberté et d’énergie.

Quatre dates du Sebastien Joulie Group à l’affiche en mars 2018… belle opportunité pour (re-)découvrir la musique de l’album « Resilience » sorti  en 2017 chez « Fresh Sound New Talent », avec Pierre de Bethmann au piano.

Quatre concerts du Sebastien Joulie Group

Au Bémol 5, les 21 & 22 mars 2018

Le club lyonnais propose deux soirées. Le 21 mars 2018, à 21h, place au Sebastien Joulie Group avec Sébastien Joulie (guitare), Stéphane Moutot (saxophones), Étienne Deconfin (piano), François-Régis Gallix (contrebasse) et Charles Clayette (batterie). Le 22 mars 2018 à partir de 20h30, Sebastien Joulie Group anime la Jam-Session du jeudi « Autour de Monk ».

Au Domaine du Trouillet à Alboussière (07) le 23 mars 2018

Le 23 mars à 20h30, les cinq musiciens du Sebastien Joulie Group se produisent au Domaine du Trouillet à Alboussière en Ardèche. Le jazz tisse des liens avec la nature.

Au Voiron Jazz Festival, le 30 mars 2018 

Pour sa huitième édition, le festival isérois programme Sebastien Joulie Group le 30 mars 2018 à 20h avec au piano, Pierre de Bethmann. Le pianiste parisien retrouve Sébastien Joulie et ses complices quelques mois après la sortie de l’album « Resilience » (Fresh Sound New Talent) et les concerts qui l’ont suivi. Au programme, le répertoire de l’album enrichi de nouvelles compositions de François Gallix et Sébastien Joulie.

Sébastien Joulie

Imprégné par la scène jazz new-yorkaise dans laquelle il s’est immergé entre 2002 et 2003, le guitariste Sébastien Joulie est très investi dans la scène lyonnaise et plus largement régionale dont il est un acteur remarqué. Impliqué dans feu le Collectif Polycarpe, il a récemment intégré Les Permutants, le groupe créé en droite ligne du Collectif Mu par François Gallix et a participé en 2016 au superbe album » Alive ! ».

Après « The Lighthouse » enregistré en 2010 en trio avec le contrebassiste Florent Nisse et le batteur Charles Clayette. Sébastien Joulie invite le saxophoniste ténor américain Walter Smith III à rejoindre le « Seb Joulie Group » avec Brice Berrerd (contrebasse) et Charles Clayette. Après une tournée française, ils enregistrent l’album « Green Waves » sorti en 2014 chez FreshSound Records/New Talents, le label barcelonais de Jordi Pujol.

En 2015 le saxophoniste Stéphane Moutot et le contrebassiste François Gallix rejoignent le Sebastien Joulie Group.

Marqué par le be-bop et le hard-bop mais influencé aussi par le jazz d’avant-garde, le guitariste s’investit dans la composition d’un répertoire pour quintet saxophone/guitare,/piano,/contrebasse/batterie. Il se rapproche de Pierre de Bethmann qu’il a déjà eu l’occasion de rencontrer.

Il lui propose de participer au projet en intégrant le quintet. Le pianiste accepte, le label s’engage, les musiciens travaillent et enregistrent « Resilence » (Fresh Sound New Talent) sorti le 17 novembre 2017.

« Resilience » (Fresh Sound New Talent)

Enregistré par Sébastien Joulie (guitare), Stéphane Moutot (saxophones tenor & soprano), Pierre de Bethmann (piano), François-Régis Gallix (contrebasse) et Charles Clayette (batterie), l’album est essentiellement constitué de compositions et d’arrangements du leader. Souvent exposés à l’unisson guitare/saxophone, les thèmes complexes laissent émerger leur richesse au fil des échanges.Sebastien Joulie Group au Voiron Jazz Festival

On est saisi par l’atmosphère flottante de la composition de Stéphane Moutot, Time Tabloïd, qui ouvre l’album et par les arrangements du titre de Brooks Bowman, East of the sun, devenu East, où le saxophone soprano et le guitariste perdent le nord pour s’évader à l’est et retrouver le piano qui vient de l’ouest pour les retrouver.

Dans un climat étrange instauré par les accords du piano, le saxophone ténor gorgé de tendresse pleure sur Old Matters alors que la guitare lumineuse développe des phrases bluesy soutenues par une section rythmique fusionnelle.

Sur Resilience, en très grande proximité, les musiciens suscitent des perturbations mélodiques et des ruptures rythmiques, puis réorganisent la structure et redonnent une forme symbiotique à leur univers musical. L’énergie et la lumière circulent entre les artistes et la musique rayonne. Les interprètes projettent la résilience sur les portées et dans leurs improvisations.

Massive boozer revendique son appartenance au hard-bop. La solide section rythmique exaspère les accents shorteriens du saxophone et poussent la guitare dans une improvisation dont la fluidité ravit. Sur les savantes Shells et Abel’s dilemna éclate la virtuosité des solistes toujours attentifs à laisser respirer la musique.  

Les arrangements singuliers de Green Chimneys de Thelonious Monk impressionnent. Totalement libérés la guitare et le piano improvisent avec bonheur. Les ruptures rythmiques de la batterie et le soutien sans faille de la contrebasse autorisent le solo incandescent du saxophone. Le bluesy B’ n’ C déborde en même temps d’énergie et de précision.

« Resilience », le jazz de Sebastien Joulie Group est ancré dans une modernité qui laisse entendre des influences avant-gardistes tout autant que d’autres plus traditionnelles. Propulsés par une section rythmique énergique, guitare, saxophone et piano rivalisent d’inspiration. La musique jazz rayonne de liberté.

« Dracula » – Un livre-disque signé Adèle Maury/ONJ

« Dracula » – Un livre-disque signé Adèle Maury/ONJ

Sous la direction artistique de Frédéric Maurin, l’Orchestre National de Jazz présente « Dracula », le premier livre-disque de l’ONJ pour les jeunes. Un conte musical dont la musique balance entre opéra-jazz et comédie musicale. L’univers graphique en noir et blanc de l’album est imaginé par Adèle Maury, une jeune artiste révélée en 2020 au Festival d’Angoulême. Un projet original et captivant pour les yeux et les oreilles de tous, parents et enfants.

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Fay Claassen & David Linx – « And Still We Sing »

Fay Claassen & David Linx – « And Still We Sing »

L’artiste néerlandaise Fay Claassen s’associe avec David Linx sur « And Still We Sing ». Le duo vocal collabore avec le WDR Big Band, dirigé par Magnus Lindgren. Fay Claassen & David Linx rivalisent d’élégance sur cet album dont le titre paraphrase le titre de l’un des poèmes les plus célèbres de Maya Angelou, « And still I rise ». Dix plages gorgées de swing et d’émotions font de ce splendide opus un sommet de l’art vocal.

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Legraux Tobrogoï, énergique et enflammé

Legraux Tobrogoï, énergique et enflammé

Avec huit plages de musique instrumentale, « Pantagruel Résolu » ouvre l’appétit des amateurs de musique vigoureuse et réjouissante. Le sextet Legraux Tobrogoï n’en finit pas de faire résonner ses vociférations énergiques et enflammées. Déterminé à faire bouillonner les notes et à asticoter les portées, les loustics toulousains stimulent les oreilles qui auraient eu le malheur de s’endormir ! Pas question de résister à ce « Pantagruel Résolu ». C’est furieux et ça groove de toute part à qui mieux mieux !

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Kurt Elling revient avec « The Questions »

Kurt Elling revient avec « The Questions »

Philosophie musicale et poétique

Le chanteur Kurt Elling revient avec « The Questions », son nouvel album. Il dépasse son statut de vocaliste de jazz reconnu et récompensé et mobilise ses talents au service d’un projet artistique. En 10 chansons il exprime ses espoirs, ses aspirations comme une réponse musicale aux questions qui se posent dans le monde.

« The Question » (Okeh/Sony), le nouvel album studio de Kurt Elling à paraître le 23 mars 2018 est la deuxième étape du partenariat musical initié en 2016 sur « Upward Spiral » (OKeh Records) entre Kurt Elling et Brandford Marsalis. Le saxophoniste Brandford Marsalis avait alors invité le chanteur Kurt Elling. Aujourd’hui leur collaboration continue avec la co-production de « The Questions » où le saxophoniste intervient sur trois titres.

Certes sur ce nouvel opus Kurt Elling revient avec sa superbe voix de baryton et ses quatre octaves. Il développe toujours son impressionnante maîtrise technique au service de climats émotionnels intenses et s’engage à travers les choix des titres, des paroles et des orchestrations. Lors du travail sur le mixage et l’ordre des morceaux, Kurt Elling a réalisé que toutes les chansons étaient reliées entre elles et faisaient écho, sous des angles d’approche différents, à des questions essentielles…

Qu’est-ce que cette vie ? Quel est le sens de la vie ? Pourquoi tant de souffrance et de douleur ? Où se trouve la source de la sagesse ?

Vis à vis de ces grandes questions existentielles qu’il perçoit dans le monde actuel et face aux défis multiples (individuel, spirituel, politique, environnemental), Kurt Elling envisage les textes et musiques des dix titres comme des pistes possibles pour ré-humaniser l’avenir et faire ainsi face à l’univers anxiogène. Le chanteur évoque ses aspirations sans asséner de réponses, il engage à se questionner pour continuer à espérer. N’est-ce pas la démarche d’un artiste-philosophe ?

Très attaché à la force des textes Kurt Elling inscrit aussi dans son projet la dimension créative de la musique, intérêt qu’il partage d’ailleurs avec Brandford Marsalis et les musiciens associés au projet, Marquis Hill (trompettes, bugle), John McLean (guitare), Stu Mindeman (piano, orgue Hammond B-3), Joey Calderazzo (piano), Clark Sommers (basse) et Jeff “Tain” Watts (batterie).

Le chanteur investit très largement l’héritage musical de ceux qu’il nomme ses « héros » pour « jouer de magnifiques mélodies et exprimer des émotions fortes ».  Ainsi, l’album emprunte des titres certes au monde du jazz, à celui du Great American Songbook, puise aussi dans le répertoire des légendaires Bob Dylan, Paul Simon et Peter Gabriel et inclue deux morceaux originaux.

D’une chanson à l’autre on se laisse guider dans le va et vient construit entre questions, demandes et propositions stimulantes des auteurs.

Héritage des grands chanteurs américains

Les questions insistantes et les réponses perturbantes du titre A Hard Rain’s A-Gonna Fall de Bob Dylan ouvrent l’album avec un chorus déchirant du saxophone soprano de Brandford Marsalis. On entend la perte et la rédemption dans Washing of the Water de Peter Gabriele et l’on perçoit la résignation qu’exprime Paul Simon dans An American Tune.

Broadway et Great Americain Songboook

Lonely Town tiré de la comédie musicale américaine « On the Town » créée à Broadway par Leonard Bernstein, Betty Comden et Adolph Green, évoque le vide d’un monde intérieur dénué d’amour. Le solo lyrique et enlevé de Joey Calderazzo apporte pourtant une lueur d’espoir qui tranche avec le souffle un peu triste du flugehorn de Marquis Hill.

I Have Dreamed, tiré de la comédie musicale américaine » Le Roi et moi (The King and I) » créée à Broadway par Oscar Hammerstein II et Richard Rodgers évoque les limites qui existent entre imagination, rêve et réalité. Sur un tempo étiré le soprano de Brandford Marsalis répond avec élégance et lyrisme à la voix de Kurt Elling.

L’album « The Questions » se termine avec Skylark, la mélancolique ballade de Hoagy Carmichael/Johnny Mercer à laquelle le piano de Stu Minderman apporte une délicate touche de romantisme.

Du côté du Jazz

« Lawns » de Carla Bley devient Endless Lawns avec de nouvelles paroles conçues par Kurt Elling à partir d’un poème de Sara Teasdale. Il évoque la souffrance affective et la recherche de de la liberté. Le flugelhorn de Marquis Hill ajoute une touche supplémentaire de sensibilité.

La superbe pièce intrumentale de Jaco Pastorius, « Three Views of a Secret » se transforme en une célébration ré-intitulée A Secret in Three Views avec des paroles de Kurt Elling inspiré par Rumi (Djalâl ad-Dîn Rûmî), un poète mystique du XIIIème siècle. A travers les paroles Kurt Elling concède que la quête ne permet pas de comprendre sûrement le sens des choses et n’est pas toujours suivie de réponse mais il encourage à mobiliser la force de l’amour pour transformer les choses. Sans doute un des moments les plus modernes de l’album avec de superbes interventions de John McLean à la guitare et de Stu Mindemann à l’orgue Hammond B-3.

Chansons originales

Kurt Elling dédie sa nouvelle chanson, The Enchantress, à la mère de Branford Marsalis récemment décédée et à la sienne très âgée. Il a adapté un poème de Wallace Stevens sur une musique composée par le pianiste Joey Calderazzo dont le chorus mélancolique est soutenu avec nuance sur un tendre rythme de mambo ralenti par le batteur Jeff Tain Waits.

Enfin, le pianiste et arrangeur Stu Mindeman met en musique A Happy Thought, un poème plein d’assurance du poète américain Franz Wright.

Avec « The Questions » Kurt Elling entreprend un voyage sensible et inspiré. Avec pour seules armes la poésie, la musique, la force résiliente de l’amour et la souplesse sans pareille de sa voix, on chemine avec le chanteur du doute à la quête de sens, des inquiétudes à l’espoir. Convaincu par son art, on se laisse embarquer dans son monde auquel on adhère sans retenue aucune.

Kurt Elling présente « The Questions » en France au printemps lors de six dates. Les festivals de l’été ne sont pas cités. Il faut donc bouger pour être au rendez-vous : 10 avril 2018 à 20h30 au Brassin à Schiltigheim, 11 avril 2018 à 20h30 au théâtre Saint-Louis à Cholet, 13 avril 2018 à 20h au théâtre de Caen dans le cadre de « La Nuit Du Jazz », 14 avril 2018 à 20h30 au théâtre de Saint-Nazaire, 16 avril 2018 à 20h30 à l’Opéra de Nice Côte d’Azur à Nice dans le cadre des  » Nice Jazz Festival Sessions » & 17 avril 2018 à 20h30 à l’auditorium de la Seine Musicale à Boulogne-Billancourt.
« Dracula » – Un livre-disque signé Adèle Maury/ONJ

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