Musicas Hibridas à Lyon du 19 au 24 octobre 2017

Musicas Hibridas à Lyon du 19 au 24 octobre 2017

Création « Kaixu by Pixvae »

Dans le cadre de l’année France-Colombie 2017, le projet « Músicas Híbridas » vient à Lyon du 19 au 24 octobre 2017. Une trentaine de musiciens, chercheurs, professionnels de la culture et pédagogues colombiens poursuivent ainsi échanges et réflexions autour des musiques hybrides. Au cœur de l’évènement lyonnais… Le Périscope.

L’année France-Colombie a été décidée en 2015 par les présidents des deux pays pour renforcer les relations entre eux, après 52 ans de guerre en Colombie. Il s’agit d’un programme de coopération ambitieux qui compte plus de 700 évènements répartis entre la Saison de la France en Colombie qui s’est déroulée entre le 16/12/2016 et le 14/07/2017 et la Saison de la Colombie en France qui s’étale du 23/06/2017 au 17/12/2017.

Comme déjà annoncé lors de la présentation du premier trimestre de programmation du Périscope, le volet lyonnais des « Músicas Híbridas » du 19 au 24 octobre 2017 fait suite au volet colombien qui s’est déroulé à Bogotá du 12 au 22 avril 2017. C’est l’association entre Le Périscope et IDARTES (Institut Culturel de la ville de Bogotá) qui donne vie à ce projet bilatéral. Cette action résulte de la volonté des deux métropoles de créer un pont entre les deux scènes artistiques, leur mode de fonctionnement et leurs évolutions.

Pour le public de la métropole lyonnaise « Músicas Híbridas » représente une opportunité unique de découvrir la scène bouillonnante et indépendante de la capitale colombienne avec cinq jours de concerts qui se dérouleront dans de nombreux lieux de l’agglomération lyonnaise.

Du 16 au 24/10/2017, les échanges professionnels s’intéressent aux politiques culturelles, aux dispositifs d’aide publique dans le secteur des musiques actuelles et dans les lieux de diffusion des métropoles. Visites, études de cas, présentation et observations permettent à la délégation colombienne de découvrir les spécificités de la métropole de Lyon. Tables rondes, conférences et rencontre-débats sont l’occasion pour les participants de questionner l’évolution des métiers, les organisations et tout ce qui caractérise le secteur des musiques actuelles.

« Músicas Híbridas » investit l’agglomération lyonnaise pour  2 après-midis « jeune public », 2 journées « découverte » et 6 concerts. Trois des quatre scènes de la nouvelle SMAC S2M (Scène de Musiques Métropolitaines) accueillent des concerts, Le Périscope, le Marché Gare et Bizarre!  La soirée de clôture se tient au Centre Culturel Charlie Chaplin de Vaulx-en-Velin.

  • Rendez-vous le 19 octobre 2017 à 21h au Périscope avec Santiago Botero (contrebassiste, compositeur, arrangeur et chercheur colombien) et le groupe El Ombligo.

Aux côtés du leader Santiago Botero, le batteur et percussionniste Pedro Ojeda, le pianiste Ricardo Gallo et le guitariste Enrique Mendoza lancent des ponts entre cumbia, free jazz, vallenato sabanero et improvisation.

Entre avant-garde et musiques tropicales.

  • Rendez-vous le 20 octobre 2017 à 20h30 au Marché Gare avec Direction Survet et le groupe Curupira. L’orchestre réunit cinq musiciens sous la sous la direction du compositeur, producteur et bassiste Juan Sebastían Monsalve.

Autour du bassiste Juan Sebastián Monsalve on trouve Urián Sarmiento, Jorge SepúlvedaAndrés Felipe Salazar, María José Salgado aux percussions et le guitariste Camilo Velásquez.

Fusion des musiques traditionnelles colombiennes avec les musiques urbaines.

  • Rendez-vous le 21 octobre 2017 à 21h à Bizarre! avec le groupe Redil Cuarteto et l’Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp.

Depuis 2010, le Redil Cuarteto réunit Santiago Botero (contrebasse), Urián Sarmiento (batterie et balafon), Juan Ignacio Arbaiza (saxophone ténor et flûte traversière), Adrian Sabogal (guitare et marimba de chonta) et Juan Carlos Arrechea (marimba de chonta).

Fusion entre jazz, cumbia et marimba.

  • Rendez-vous le 22 octobre 2017 à 14h au Périscope pour découvrir l’Ensamble Triptico. Ce même jour de 11h à 18h se déroule une journée découverte « Sur les ondes colombiennes » avec écoutes, débats, échanges, vente de disques et rencontres. Entrée libre pour les deux évènements.

Le groupe est dirigé par le pianiste et compositeur Diego Sanchez. Autour de lui sont réunis Paulo Triviño (bandola), Manuel Hernández (batterie) et Carlos Andrés Cetina (basse électrique). Les instruments de traditions musicales différentes permettent au groupe de mélanger des airs traditionnels, du jazz et les musiques urbaines.

Dialogue fructueux entre racines colombiennes et musiques contemporaines.

  • L‘Ensamble Triptico donne rendez-vous au Jeune Public le 23 octobre 2017 à 14h30 au Périscope. Le même jour à partir de 21h une jam session est ouverte aux musiciens.
  • Dernier rendez-vous pour la soirée de clôture le 24 octobre 2017 à 20h30 au Centre Charlie Chaplin de Vaulx-en-Velin pour un concert de l’Ensamble Triptico et la présentation de la création « Kaixu by Pixvae ».

Après une première résidence de création qui s’est déroulée à l’université ASAB de Bogotá du 12 au 17 avril 2017, le groupe de musiciens franco-colombiens profite de cette seconde période pour peaufiner sa musique et présenter au final le résultat de leur travail.

Créé en 2015 par le saxophoniste et compositeur Romain Dugelay et le chanteur, percussionniste et anthropologue Jaime Salazar, le  groupe franco-colombien Pixvae fait coexister les chants et percussions de la Côte Pacifique colombienne et le jazz européen. Pixvae réunit Damien Cluzel (guitare), Alejandra Charry (chant, guasa), Romain Dugelay (saxophone baryton), Jaime Salazar (chant, percussions), Léo Dumont (batterie) et Margaux Delatour (chant, guasa).

Lors de la première résidence à  Bogotá en avril 2017, Pixvae a accueilli le percussionniste colombien Juan Carlos Arrechea (marimba de chonta) et le compositeur et luthier colombien Elber Álvarez (gaïta, chant, percussions) ainsi que le Français Clément Edouard (dispositif électronique et traitement sonore). Tous les musiciens ont confronté les musiques traditionnelles colombiennes au jazz pris dans son acception la plus moderne. Ainsi de Pixvae émerge Kaixu (le cœur en langue Awa).

Ainsi est né un nouvel idiome, avec une syntaxe musicale singulière et de nouveaux paysages sonores dont témoigne la vidéo enregistrée à Bogotá  à l’issue de la première résidence.

Résultat d’un défi enthousiasmant, la création « Kaixu by Pixvae » est présentée le 24 octobre 2017 sur la scène du Centre Charlie Chaplin à l’issue de la seconde semaine de résidence des « Músicas Híbridas » et après les premiers concerts d’une tournée française.

Mauro Gargano présente « Nuages »

Mauro Gargano présente « Nuages »

Avec « Nuages », le contrebassiste Mauro Gargano présente son quatrième projet en tant que leader. La musique du quartet projette dans la contemplation d’un ciel lumineux parcouru de nuages sereins et légers. L’on se prend à redouter qu’ils ne se chargent d’électricité orageuse mais rien de tel n’advient. En effet, même si quelques souffles de vent effleurent le répertoire, rien ne parvient à troubler la sérénité des poétiques nuages musicaux.

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Pierre de Bethmann Trio fait coup double

Pierre de Bethmann Trio fait coup double

Pierre de Bethmann Trio revient avec « Essais/Volume 4 » et un coffret qui regroupe les 4 albums des « Essais » enregistrés en 5 ans autour de reprises de thèmes issus de multiples traditions. Avec à son actif cinq années d’activité intense, quatre albums enregistrés et regroupés en un coffret, le pianiste continue à expérimenter avec brio, l’art du trio avec ses fidèles compagnons, Sylvain Romano et Tony Rabeson. Un vent de fraîcheur et de raffinement. Un havre de plénitude musicale propice au ressourcement et à la sérénité.

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Hommages à Ennio Morricone

Hommages à Ennio Morricone

Pour commémorer ce qui aurait été le 92ème anniversaire du compositeur italien Ennio Morricone, deux labels présentent des albums qui honorent le Maestro. Son label Decca collabore avec CAM Sugar pour présenter « Morricone Segreto ». Le label Bonsaï lui rend hommage avec « More Morricone ». Le premier présente sept titres inédits en version orchestrale, de quoi satisfaire un public amateur de pièces rares. Interprété par le contrebassiste Ferruccio Spinetti et le pianiste Giovanni Ceccarelli, le second joue sur le registre de la sobriété et de l’intimité.

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« Brazza Cry » par le quartet de Michel Fernandez

« Brazza Cry » par le quartet de Michel Fernandez

Escales mémorielles et transe spirituelle

« Brazza Cry », résonne de la musique du nouveau quartet de Michel Fernandez. Le dernier album du saxophoniste témoigne de son attachement à ses racines musicales ancrées dans les années 60/70. Un pamphlet musical brûlant d’énergie où lamentation et allégresse se côtoient pour le meilleur.

En intitulant son l’album « Brazza Cry », le saxophoniste Michel Fernandez annonce très clairement la couleur. Un clin d’œil à la musique congolaise et plus généralement aux musiques africaines dont l’Afrobeat de Fela. L’opus s’inscrit aussi en droite ligne avec les propos de ceux qui inspirent depuis toujours Michel Fernandez, John Tchicai, son mentor et Don Cherry, deux représentants du free-jazz, ce courant libertaire vivace durant les années 60/70 et dont Michel Fernandez se revendique.

Formé en 2016, le Michel Fernandez Quartet réunit le saxophoniste Michel Fernandez aux saxophones (soprano et ténor), Joël Sicard au piano, François Gallix à la contrebasse et Nicolas Serret à la batterie. Ainsi entouré d’un solide trio, le leader a toute latitude pour faire vibrer de son jazz les sept plages de l’album.

« Brazza Cry » navigue entre jazz modal et musiques du sud. Abreuvé de l’énergie des rythmes et des improvisations on voyage d’Afrique en Andalousie, du Maghreb aux territoires d’un jazz libéré. Le propos du quartet de Michel Fernandez actualise avec bonheur les musiques libertaires des années 60/70 dans lesquelles il s’enracine. Le plaisir de l’écoute est proportionnel à l’intensité de la musique qui irradie d’énergie les sept titres du disque.

Enregistré en janvier 2017 au Domaine Le Trouillet à Alboussière, l’album « Brazza Cry » (Disques Futura et Marges) est la dernière production du regretté Gérard Terronès. On connait l’engagement qui fut le sien en direction des musiques issues du courant du free-jazz. On apprécie par ailleurs la qualité de l’enregistrement, le soin apporté à la prise de son et au mixage par Pierre Baudinat qui permet de percevoir la spontanéité des échanges entre musiciens et leur plaisir de jouer.

L’album compte de nouvelles compositions et trois reprises de titres déjà enregistrés par Michel Fernandez comme Bird Boy de Don Cherry où la sonorité déchirée du saxophoniste au ténor fait bon ménage avec la virtuosité du pianiste. Le saxophone élève sa prière après un solo de piano aux accents hard-bop. La solide section rythmique porte les solistes et le climat devient incandescent.

C’est aussi au saxophone ténor que Michel Fernandez rend hommage à John Tchicai sur Seven for Tchicai où le vigoureux Nicolas Serret laisse libre cours à son inspiration sur toms et cymbales. Sur Jamaâ El-Fna de Tawfik Ouldammar l’Afrique s’invite sur la superbe introduction de contrebasse de François Gallix qui explore le registre des graves évoquant ainsi le gembri des Gnawas. On est ensuite convié à une cérémonie gnaouie par la batterie qui utilise les cymbales pour rappeler les qraqeb. Le saxophone soprano virevolte. Sa psalmodie est soutenue par un piano entraînant… la transe n’est pas loin.

On aime l’ambiance de Colo-Mentality où le jazz emprunte les rythmiques africaines. Jazz colonisateur ou Afrique courtisée ? En tout cas, il s’agit d’une union heureuse. La batterie a l’honneur de mener l’échange jusqu’à sa fin qui surprend un peu. Sur Lea, le feu se fait braise et le ténor fait entendre une douce prière comme une bénédiction sereine.

C’est un ténor à la sonorité plus écorchée qui ouvre Brazza Cry. Un leitmotiv pulsatile introduit la prière exaltée du saxophone. Porté par le trio piano-basse-batterie, le saxophone élève sa voix jusqu’au cri. Le jeu modal de Joël Sicard et son solo volubile ne sont pas sans évoquer Don Pullen. On est immergé dans un sanctuaire où la musique tient lieu de lumière.

De « Brazza Cry » se dégage une mélancolie teintée d’allégresse. Mélancolie d’un hier révolu, allégresse d’un avenir possible. D’une plage à l’autre les rythmes venus d’Afrique enrichissent le propos hérité du free-jazz. Le quartet de Michel Fernandez crée un jazz libre et énergique qui navigue entre lamentation et spiritualité, entre incandescence et incantation.

 

Dans le cadre de la tournée de lancement de l’album « Brazza Cry » plusieurs dates se profilent pour découvrir le groupe en live. Pour retrouver le Michel Fernandez Quartet, rendez-vous à Lyon au Bémol 5 les 18 & 19 octobre 2017 à 20h30, à Paris le 24 octobre 2017 à 21h30 au Sunside dans le cadre de la 6ème édition de « Jazz sur Seine » et à Dijon le 25 octobre 2017 au Crusoé à 20h30.
Mauro Gargano présente « Nuages »

Mauro Gargano présente « Nuages »

Avec « Nuages », le contrebassiste Mauro Gargano présente son quatrième projet en tant que leader. La musique du quartet projette dans la contemplation d’un ciel lumineux parcouru de nuages sereins et légers. L’on se prend à redouter qu’ils ne se chargent d’électricité orageuse mais rien de tel n’advient. En effet, même si quelques souffles de vent effleurent le répertoire, rien ne parvient à troubler la sérénité des poétiques nuages musicaux.

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Pierre de Bethmann Trio fait coup double

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Pierre de Bethmann Trio revient avec « Essais/Volume 4 » et un coffret qui regroupe les 4 albums des « Essais » enregistrés en 5 ans autour de reprises de thèmes issus de multiples traditions. Avec à son actif cinq années d’activité intense, quatre albums enregistrés et regroupés en un coffret, le pianiste continue à expérimenter avec brio, l’art du trio avec ses fidèles compagnons, Sylvain Romano et Tony Rabeson. Un vent de fraîcheur et de raffinement. Un havre de plénitude musicale propice au ressourcement et à la sérénité.

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Hommages à Ennio Morricone

Hommages à Ennio Morricone

Pour commémorer ce qui aurait été le 92ème anniversaire du compositeur italien Ennio Morricone, deux labels présentent des albums qui honorent le Maestro. Son label Decca collabore avec CAM Sugar pour présenter « Morricone Segreto ». Le label Bonsaï lui rend hommage avec « More Morricone ». Le premier présente sept titres inédits en version orchestrale, de quoi satisfaire un public amateur de pièces rares. Interprété par le contrebassiste Ferruccio Spinetti et le pianiste Giovanni Ceccarelli, le second joue sur le registre de la sobriété et de l’intimité.

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Auditorium de Lyon – Dianne Reeves

Auditorium de Lyon – Dianne Reeves

Une force émotionnelle intense servie par une voix d’exception

Le 24 octobre 2017 à 20h, l’Auditorium de Lyon accueille Dianne Reeves avec le quartet de son dernier opus. Avec cinq Grammy Awards à son palmarès, la chanteuse mérite vraiment le titre de « diva » et son statut d’icône du jazz vocal.

Présentée en coproduction par l’Auditorium de Lyon, le « Rhino Jazz(s) Festival » et « Jazz à Vienne », Dianne Reeves revient le 24 octobre 2017 à 20h dans la salle de l’Auditorium de Lyon qui l’avait accueillie en 2004 avec l’Orchestre National de Lyon. Écouter Dianne Reeves en concert constitue un évènement dont on se réjouit d’avance. En effet, c’est sur scène que la chanteuse donne le meilleur d’elle-même. Il suffit de se rappeler les prestations passées et les albums enregistrés live à l’écoute desquels on prend la mesure de son art.

Tout en Dianne Reeves captive. Sa voix, pure et puissante à la fois, son charisme scénique, sa sensibilité et sa force émotionnelle, sa générosité et son expression sans cesse questionnée et renouvelé. Les projets se succèdent, les répertoires varient mais toujours Dianne Reeves fascine et convainc.

Inscrite dans la grande tradition du jazz, Dianne Reeves aborde l’art vocal avec aisance. Sa virtuosité, sa puissance et une tessiture étendue alliées à un brin de modernité font d’elle ce que l’on peut nommer sans se tromper « une diva ». Capable de scats échevelés et inventifs sa voix peut tout autant se faire caressante et sensible sur les ballades qu’elle interprète avec une maîtrise et un sens harmonique absolus.

Elle interprète des musiques brésiliennes, ses propres compositions, de grands thèmes de jazz ou les standards de Broadway.  Elle excelle dans les styles et sur tous les rythmesi. Avec aisance elle teinte son chant d’influences africaines ou latines, de blues ou de gospel.

Le 24 octobre 2017 à 20h, Dianne Reeves se présente à l’Auditorium de Lyon avec le quartet qui est à ses côtés sur son dernier opus « Light up the Night-Live in Marciac » (Concord/Universal) sorti le 15 septembre 2017. Comme le titre l’indique, l’album a été enregistré live le 09 août 2016 lors de son concert sous le chapiteau de Jazz in Marciac.

Autour de Dianne Reeves, un quartet à sa mesure avec au piano Peter Martin au toucher raffiné, à la guitare le fidèle Romero Lubambo, à la contrebasse Reginald Veal et son swing implacable et à la batterie Terreon Gully capable de maîtriser tous les rythmes.

Pour mieux s’immerger dans le concert, l’Auditorium propose le « Propos d’avant-concert » animé par Jean-Paul Boutellier. Proposé en entrée libre dans le bas-atrium à 19h, ce court moment (30 minutes) permet de contextualiser la musique et de mieux profiter de la soirée.

Grâce et virtuosité peuvent qualifier l’art de Dianne Reeves qui mobilise en même temps une grande technique vocale et une sensibilité hors du commun. Son chant inventif dépasse de loin la simple performance vocale. Son expression élégante emporte dans son monde celles et ceux qui l’écoutent.

Mauro Gargano présente « Nuages »

Mauro Gargano présente « Nuages »

Avec « Nuages », le contrebassiste Mauro Gargano présente son quatrième projet en tant que leader. La musique du quartet projette dans la contemplation d’un ciel lumineux parcouru de nuages sereins et légers. L’on se prend à redouter qu’ils ne se chargent d’électricité orageuse mais rien de tel n’advient. En effet, même si quelques souffles de vent effleurent le répertoire, rien ne parvient à troubler la sérénité des poétiques nuages musicaux.

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Pierre de Bethmann Trio fait coup double

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Pierre de Bethmann Trio revient avec « Essais/Volume 4 » et un coffret qui regroupe les 4 albums des « Essais » enregistrés en 5 ans autour de reprises de thèmes issus de multiples traditions. Avec à son actif cinq années d’activité intense, quatre albums enregistrés et regroupés en un coffret, le pianiste continue à expérimenter avec brio, l’art du trio avec ses fidèles compagnons, Sylvain Romano et Tony Rabeson. Un vent de fraîcheur et de raffinement. Un havre de plénitude musicale propice au ressourcement et à la sérénité.

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Hommages à Ennio Morricone

Hommages à Ennio Morricone

Pour commémorer ce qui aurait été le 92ème anniversaire du compositeur italien Ennio Morricone, deux labels présentent des albums qui honorent le Maestro. Son label Decca collabore avec CAM Sugar pour présenter « Morricone Segreto ». Le label Bonsaï lui rend hommage avec « More Morricone ». Le premier présente sept titres inédits en version orchestrale, de quoi satisfaire un public amateur de pièces rares. Interprété par le contrebassiste Ferruccio Spinetti et le pianiste Giovanni Ceccarelli, le second joue sur le registre de la sobriété et de l’intimité.

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Clin d’œil à Goran Bregovic & Three Letters from Sarajevo

Clin d’œil à Goran Bregovic & Three Letters from Sarajevo

La musique médiatrice de paix

Goran Bregovic est de retour avec Three Letters from Sarajavo. Trois pièces instrumentales avec violon et orchestre mais aussi des titres chantés par des artistes aux origines multiculturelles avec l’Orchestre des Mariages et des Enterrements.

L’album Three Letters from Sarajavo (Mercury/Universal), déjà annoncé comme Une Ode à la « Jérusalem des Balkans » dans une précédente chronique, rend hommage à la ville natale de Goran Bregovic. Le répertoire fait alterner la diversité des expressions du compositeur.

Cet album est pour Goran Bregovic l’occasion de célébrer la ville de Sarajavo où se sont succédé les occupants et où pendant longtemps, chrétiens orthodoxes, catholiques, juifs séfarades et musulmans ont coexisté dans la paix avant de se déchirer.

Sans aucun doute c’est la paix que Goran Bregovic appelle de ses vœux. En effet, l’album mêle différentes identités, croyances, langues et expressions musicales.

Des violonistes originaires des Balkans, du Maghreb et d’Israël incarnent les traditions chrétienne, musulmane et juive. Un  orchestre symphonique accompagne le chant du violon sur chacune des Trois Lettres de Sarajevo, la Lettre chrétienne, la Lettre musulmane et la Lettre juive.

Accompagnés par les musiciens de l’Orchestre des Mariages et des Enterrements des chanteurs de différentes nationalités interprètent des titres de Goran Bregovic. Ainsi, les voix de Bebe, Riff Cohen, Rachid Taha, Asaf Avidan, Sifet et Mehmed s’expriment dans des langues aussi diverses que l’arabe, le serbo-croate, l’espagnol, l’hébreu et l’anglais… et comme par magie, la musique du compositeur gomme les différences qui se fondent dans l’identité bregovicienne.

Les Trois Lettres de Sarajevo, pièces instrumentales avec violon et orchestre alternent avec des titres chantés où des chanteurs qui s’expriment dans des langues différentes aux côté de l’Orchestre des Mariages et des Enterrements. Même si l’on aurait souhaité que ces pièces instrumentales soient plus longuement développées, les onze titres constituent un ensemble cohérent.

En effet du premier au dernier titre de l’album, tous les morceaux portent l’empreinte si aisément reconnaissable du musicien/compositeur serbo-croate.

Sur « Three Letters from Sarajavo », Goran Bregovic se joue des différences. La musique de l’album esquisse le profil d’un idéal pacifié. Le compositeur repousse les frontières des possibles jusqu’à faire coexister en musique les différentes croyances et populations pourtant souvent irréconciliables hors des scènes et des studios. Goran Bregovic projette la musique comme possible médiatrice de paix.

Mauro Gargano présente « Nuages »

Mauro Gargano présente « Nuages »

Avec « Nuages », le contrebassiste Mauro Gargano présente son quatrième projet en tant que leader. La musique du quartet projette dans la contemplation d’un ciel lumineux parcouru de nuages sereins et légers. L’on se prend à redouter qu’ils ne se chargent d’électricité orageuse mais rien de tel n’advient. En effet, même si quelques souffles de vent effleurent le répertoire, rien ne parvient à troubler la sérénité des poétiques nuages musicaux.

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Pierre de Bethmann Trio fait coup double

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Pierre de Bethmann Trio revient avec « Essais/Volume 4 » et un coffret qui regroupe les 4 albums des « Essais » enregistrés en 5 ans autour de reprises de thèmes issus de multiples traditions. Avec à son actif cinq années d’activité intense, quatre albums enregistrés et regroupés en un coffret, le pianiste continue à expérimenter avec brio, l’art du trio avec ses fidèles compagnons, Sylvain Romano et Tony Rabeson. Un vent de fraîcheur et de raffinement. Un havre de plénitude musicale propice au ressourcement et à la sérénité.

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Hommages à Ennio Morricone

Hommages à Ennio Morricone

Pour commémorer ce qui aurait été le 92ème anniversaire du compositeur italien Ennio Morricone, deux labels présentent des albums qui honorent le Maestro. Son label Decca collabore avec CAM Sugar pour présenter « Morricone Segreto ». Le label Bonsaï lui rend hommage avec « More Morricone ». Le premier présente sept titres inédits en version orchestrale, de quoi satisfaire un public amateur de pièces rares. Interprété par le contrebassiste Ferruccio Spinetti et le pianiste Giovanni Ceccarelli, le second joue sur le registre de la sobriété et de l’intimité.

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Le Duo Intermezzo présente « Invitación »

Le Duo Intermezzo présente « Invitación »

Escapade latine délicieuse

Le Duo Intermezzo présente « Invitación », son nouveau projet discographique. L’album invite à une échappée musicale au cœur de la culture de l’Amérique latine. Irradiée de lumière la musique honore autant la mélodie que le rythme. Un voyage teinté de douces émotions.

Le Duo Intermezzo rassemble Sébastien Authemayou  au bandonéon et Marielle Gars au piano. En 2016, le duo fêtait ses dix ans et l’on évoquait alors le travail de ces deux artistes animés du même souffle de créativité et de liberté.

Après « Balada para un loco - Hommage à Astor Piazzola » et « Bach & Piazzola - Tête-à-tête », deux enregistrements récompensés « Choix de France Musique », le Duo Intermezzo revient avec l’album « Invitación » (Klarthe Records/Pias/Harmonia Mundi) dont la sortie est annoncée pour le 06 octobre 2017. Cet opus propose un voyage musical en Amérique latine via 15 pièces musicales.

Sur ce troisième album le Duo Intermezzo développe cette fois son répertoire au-delà de l’Argentine et explore d’autres musiques de l’Amérique du Sud. Leur regard musical se déplace à travers quatre pays de l’Amérique latine, le Brésil, Cuba, le Mexique et aussi l’Argentine. Leur inspiration et leurs instruments rendent hommage à dix auteurs.

Cette fois encore, la complémentarité de Sébastien Authemayou et Marielle Gars profite à la musique. Remarquables virtuoses et fins techniciens sur leur instrument respectif, les deux artistes offrent sur l’album une interprétation qui privilégie la sobriété. Cela sert leur propos et met en valeur la dimension mélodique des musiques à laquelle le public est sensible. Bien sûr cela n’oblitère en rien l’aspect harmonique et rythmique qui sont les fondements de ces musiques et auxquels les arrangements accordent la primauté.

                Duo Intermezzo                 Photo Jean-Baptiste-Millot

Tous les compositeurs vers lesquels le Duo Intermezzo a porté son attention se sont nourris de la musique folklorique de leur pays d’origine à laquelle ils ont ensuite donné un tour plus savant, plus sophistiqué, plus complexe en apportant des variations esthétiques. C’est grâce à leur profonde connaissance de la musique que Sébastien Authemayou et Marielle Gars ont pu élaborer leur ambitieux projet discographique. Après avoir déterminé le choix des musiques, Sébastien Authemayou a travaillé pendant plus d’un an pour arranger le programme de l’album et élaborer avec Marielle Gars la teneur globale de l’album « Invitación ». Il en résulte une musique très personnelle où l’improvisation trouve place.

« Invitación », un écho musical contrasté d’une Amérique latine empreinte de chaleur et de mélancolie. La lenteur de certaines pièces engage à une rêverie nostalgique et méditative. D’autres thèmes rayonnent du soleil latin et incitent à une danse presque lascive. La sérénité imprègne toutes les plages de cet album lumineux.

Du côté du Brésil le duo rend hommage à quatre compositeurs Cesar Mariano, Antonio Carlos Jobim, Hermeto Pascoal et Heitor Villa-Lobos. On a vibré à l’écoute de Cristal dont le Duo Intermezzo donne une version tonique au découpage rythmique très proche de la version originelle de Cesar Camargo Mariano (1943), ce grand compositeur, arrangeur brésilien On cherché le balançao de la bossa nova lors de leur interprétation du thème Insensatez composé par Antonio Carlos Jobim (1927-1994) mais on très vite perçu leur choix d’inscrire cette version dans sa filiation originelle. En effet Jobim avait été largement inspiré par le quatrième prélude de Chopin dont le Duo Intermezzo restitue tout à fait l’esprit.

       Duo Intermezzo              Photo J-B Millot

Bebê restitue les couleurs et le sens de la fête qui caractérise la musique du grand Hermeto Pascoal (1936). Le duo y apporte d’ailleurs de nouvelles nuances tout en délicatesse. Le compositeur Heitor Villa-Lobos (1887-1959) est une véritable icône au Brésil où la musique classique ne représente pourtant qu’une infime niche. Le Duo Intermezzo habite avec un grand bonheur la Bachiana N°5 où ils trouvent des familiarités avec l’œuvre de Bach qui leur est très chère. Bandonéon et piano proposent ainsi un hommage tendre et fidèle à l’esprit de Villa-Lobos.

A Cuba, le piano et l’accordéon visitent les univers d’Ignacio Cervantes (1847-1905) et Ernesto Lecuona (1895-1963). Les versions des deux Danzas Cubanas d’Ignacio Cervantes, Invitación et La Encantadora sont très proches de l’esthétique originelle de ces musiques nées de la Contradanza. Joli clin à Cuba, cette île où la danse est reine.

Au cours de leur crochet du côté du Mexique, les deux musiciens portent leur attention vers la musique vers Manuel Ponce (1882-1948). La habanera A pesar de Todo a été écrite par Manuel Maria Ponce en hommage au sculpteur Mexicain Contreras qui fut privé de son bras droit. Le Duo Intermezzo livre une interprétation empreinte de tristesse.

De retour en Argentine, le Duo Intermezzo regarde du côté de trois compositeurs, Osvaldo Tarantino (1927-1991), Saül Cosentino (1935) sans omettre Astor Piazzolla auquel le duo est très attaché. Les deux musiciens se penchent sur le monde nostalgique du tango et  interprètent Callao y Santa Fe d’Osvaldo Tarantino et Saül Cosentino puis deux pièces de Saül Cosentino dont une intitulée A la memoria de Astor. L’album fait ensuite découvrir deux compositions du maître Piazzola (1921-1992), Café 1930 écrit par le Maître en 1970 et le poignant Biyuya datant de la fin des années 70.

On note que les possesseurs de l’album physique ont la possibilité via un casque, de découvrir l’écoute de trois titres en son binaural 3D grâce à un procédé d’enregistrement qui reproduit le plus fidèlement possible la perception sonore naturelle humaine. On constate plus de relief à l’écoute et une impression de plus grande proximité avec un relatif lissage des sons annexes comme par exemple le toucher des doigts sur les touches de l’accordéon. Un plus sans doute pour ces trois titres que pourront diffuser les antennes de Radio France impliquées dans ce nouveau standard de son auquel se consacre la chaîne nouvOson de Radio France.

« Invitación », un chant d’amour sensible dédié à la musique latine. Une incitation à la modération et à la bienveillance. Une invitation à l’écouter encore et encore pour gommer les excès du tumulte et adoucir l’agitation du monde actuel.

Pour la sortie de l’album, « Invitación, rendez-vous le 18 octobre 2017 à Paris au Sunside où se produit le Duo Intermezzo composé de Sébastien Authemayou au bandonéon et Marielle Gars au piano.
Mauro Gargano présente « Nuages »

Mauro Gargano présente « Nuages »

Avec « Nuages », le contrebassiste Mauro Gargano présente son quatrième projet en tant que leader. La musique du quartet projette dans la contemplation d’un ciel lumineux parcouru de nuages sereins et légers. L’on se prend à redouter qu’ils ne se chargent d’électricité orageuse mais rien de tel n’advient. En effet, même si quelques souffles de vent effleurent le répertoire, rien ne parvient à troubler la sérénité des poétiques nuages musicaux.

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Pierre de Bethmann Trio fait coup double

Pierre de Bethmann Trio fait coup double

Pierre de Bethmann Trio revient avec « Essais/Volume 4 » et un coffret qui regroupe les 4 albums des « Essais » enregistrés en 5 ans autour de reprises de thèmes issus de multiples traditions. Avec à son actif cinq années d’activité intense, quatre albums enregistrés et regroupés en un coffret, le pianiste continue à expérimenter avec brio, l’art du trio avec ses fidèles compagnons, Sylvain Romano et Tony Rabeson. Un vent de fraîcheur et de raffinement. Un havre de plénitude musicale propice au ressourcement et à la sérénité.

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Hommages à Ennio Morricone

Hommages à Ennio Morricone

Pour commémorer ce qui aurait été le 92ème anniversaire du compositeur italien Ennio Morricone, deux labels présentent des albums qui honorent le Maestro. Son label Decca collabore avec CAM Sugar pour présenter « Morricone Segreto ». Le label Bonsaï lui rend hommage avec « More Morricone ». Le premier présente sept titres inédits en version orchestrale, de quoi satisfaire un public amateur de pièces rares. Interprété par le contrebassiste Ferruccio Spinetti et le pianiste Giovanni Ceccarelli, le second joue sur le registre de la sobriété et de l’intimité.

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Ambronay 2017 – Ararat par Canticum Novum

Ambronay 2017 – Ararat par Canticum Novum

La musique comme outil de transmission

Le 30 septembre 2017 sous le Chapiteau du Festival d’Ambronay, l’Ensemble Canticum Novum dirigé par Emmanuel Bardon présente le répertoire de son dernier projet « Ararat ». Devant un public attentif et conquis l’ensemble déroule un répertoire fascinant.

L’ensemble Canticum Novum crée par Emmanuel Bardon en 1996 tisse des liens entre les musiques anciennes populaires et savantes de l’Europe occidentale au bassin méditerranéen. Son dernier programme original, « Ararat » met en avant un dialogue interculturel entre la France et l’Arménie. Depuis septembre 2017, ce programme « Ararat » est disponible en disque aux éditions Ambronay.

Une étroite relation entre la France et l’Arménie a été établie de longue date, dès 1252, quand Léon II de Lusignan, issu d’une grande famille noble française, est nommé roi de Chypre, de Jérusalem et d’Arménie. L’influence de cette famille perdurera, avec plus ou moins d’intensité jusqu’en 1375, et la fin du royaume d’Arménie.

Canticum Novum fait renaître ce dialogue interculturel établi à la cour du roi d’Arménie au XIIIème siècle à travers des pièces françaises, arméniennes et séfarades, lumineuses et aériennes, qui à leur manière évoquent la paix et le respect d’autrui.

Les douze musiciens et chanteurs de Canticum Novum gagnent la scène.

Une chanteuse, Barbara Kusa et deux chanteurs, Emmanuel Bardon, directeur de l’ensemble et Varinak Davidian qui joue aussi du kamensheh.

Neufs instrumentistes. Deux d’entre eux font vibrer l’air de leur souffle, Agop Boyadjian au duduk, instrument typique de l’Arménie à double anche et en bois d’abricotier et Gwénaël Bihan aux flûtes à bec. Deux autres pincent/piquent les cordes, Philippe Roche à l’oud et Spyros Halaris au kanum. Trois autres frottent les cordes de leur archet, Aliocha Regnard au nickelharpa, Emmanuelle Guigues aux kamensheh & vièle et Valérie Dulac aux vièle, lire et violoncelle. Les deux percussionnistes frappent ou caressent leurs instruments, Ismaïl Mesbahi et Henri-Charles Caget en charge aussi des arrangements musicaux. Ils embarquent le public pour un voyage sonore en direction du mont Ararat et de l’Arménie à travers des pièces françaises, arméniennes et séférades.

Le concert fait alterner des pièces liturgiques arméniennes des Xème et XIème siècles, des mélodies et chants populaires arméniens, des danses de cour, des rondes traditionnelles et des chants populaires arméniens, des romances judéo-espagnoles ainsi qu’une pièce française du XIIème siècle. Au gré des morceaux présentés, le répertoire propose des couleurs, des rythmes et des ambiances qui évoluent. Le public découvre ainsi des musiques issues des Xème, XIIème,  XIIIème ou XVIIIème siècles, des pièces instrumentales ou à la fois instrumentales et vocales.

Ainsi de succèdent la plainte lancinante de certains morceaux incitant au recueillement, le rythme enlevé de musiques dansantes au climat joyeux et propice au partage, des pièces légères dont la force tranquille rassure. La fragilité du souffle du duduk d’Agop Boyadjian contraste avec la puissance des voix. Le public écoute avec attention les interventions successives des solistes et apprécient les sonorités différentes de ces instruments pas toujours identifiés.

Les solos instrumentaux ou vocaux alternent avec bonheur avec des pièces où l’expression instrumentale de groupe domine. On est par ailleurs frappé par le contraste visuel et sonore entre le mouvement horizontal continu des archets chargés d’assurer la basse continue et le ballet ascendant des bras des percussionnistes qui s’élèvent par intermittence pour frapper et faire résonner leurs instruments. Toujours lumineuses les musiques transmettent un message d’harmonie et de sérénité.

A la toute fin de la prestation, Emmanuel Bardon présente les musiciens et le projet. Son propos prend une orientation pédagogique en direction du public pour caractériser les instruments de l’orchestre, qu’il soient typiquement arméniens comme le duduk et le kamensheh ou plus répandus dans le monde oriental et méditerranéen.

Il insiste par ailleurs sur la dimension essentielle de transmission qu’assume l’Ensemble Canticuml Novum. Il en profite pour rappeler la position du migrant qui transmet et celle de l’accueillant qui reçoit. Son propos résonne avec acuité en cette période où d’autres populations vivent l’éloignement de leur patrie, comme l’a vécu le peuple arménien. En rappel, l’ensemble fait de nouveau entendre la lamentation Adana Voghpe, avant de rejoindre le bar du Festival pour l’After.

Par ses applaudissements et ses sourires radieux, le public du chapiteau restitue à l’orchestre l’intérêt et le plaisir ressenti à l’écoute du projet « Ararat ». Encore une fois, la musique a assumé son rôle de médiatrice. Elle a transmis un message de fraternité et de tolérance et participe à perpétuer la mémoire.

Mauro Gargano présente « Nuages »

Mauro Gargano présente « Nuages »

Avec « Nuages », le contrebassiste Mauro Gargano présente son quatrième projet en tant que leader. La musique du quartet projette dans la contemplation d’un ciel lumineux parcouru de nuages sereins et légers. L’on se prend à redouter qu’ils ne se chargent d’électricité orageuse mais rien de tel n’advient. En effet, même si quelques souffles de vent effleurent le répertoire, rien ne parvient à troubler la sérénité des poétiques nuages musicaux.

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Pierre de Bethmann Trio fait coup double

Pierre de Bethmann Trio fait coup double

Pierre de Bethmann Trio revient avec « Essais/Volume 4 » et un coffret qui regroupe les 4 albums des « Essais » enregistrés en 5 ans autour de reprises de thèmes issus de multiples traditions. Avec à son actif cinq années d’activité intense, quatre albums enregistrés et regroupés en un coffret, le pianiste continue à expérimenter avec brio, l’art du trio avec ses fidèles compagnons, Sylvain Romano et Tony Rabeson. Un vent de fraîcheur et de raffinement. Un havre de plénitude musicale propice au ressourcement et à la sérénité.

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Hommages à Ennio Morricone

Hommages à Ennio Morricone

Pour commémorer ce qui aurait été le 92ème anniversaire du compositeur italien Ennio Morricone, deux labels présentent des albums qui honorent le Maestro. Son label Decca collabore avec CAM Sugar pour présenter « Morricone Segreto ». Le label Bonsaï lui rend hommage avec « More Morricone ». Le premier présente sept titres inédits en version orchestrale, de quoi satisfaire un public amateur de pièces rares. Interprété par le contrebassiste Ferruccio Spinetti et le pianiste Giovanni Ceccarelli, le second joue sur le registre de la sobriété et de l’intimité.

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René Urtreger en concert au Bémol 5

René Urtreger en concert au Bémol 5

Bain de jouvence régénérant

La venue du pianiste René Urtreger à Lyon pour deux concerts au Bémol 5 constitue un évènement majeur en cette rentrée. Le 29 septembre 2017 les amateurs de jazz lyonnais sont au rendez-vous et le club affiche complet. La soirée tient largement ses promesses.

rené urtreger en concert au bémol5 le 29-09-2017Le Bémol 5 n’a pas encore fêté sa première année et pourtant Yves Dorn accueille déjà régulièrement des musiciens de renom dans son club lyonnais convivial. Comme on l’écrivait en août pour annoncer les deux concerts du pianiste René Urtreger au Bémol 5, on peut même dire de ce pianiste qu’il est, à quatre-vingt-trois ans, plus qu’un musicien renommé… une vraie légende vivante.

Pour en savoir plus sur cet artiste fascinant et adoubé par le monde du jazz, on conseille de parcourir l’article consacré à l’ouvrage « Le Roi René ». Publié en 2016, le livre est écrit par la romancière et essayiste Agnès Desarthe qui a mis son talent au service des mots confiés par René Urtreger. Pour découvrir la vie du musicien, le mieux serait encore de lire « Le Roi René ».

rené urtreger en concert au bémol5 le 29-09-2017Lors de ses deux concerts lyonnais des 28 et 29 septembre 2017 au Bémol 5 le pianiste René Urtreger se produit devant une salle comble très vite enchantée par le talent de ce musicien. Pour l’occasion il est entouré du saxophoniste Michael Cheret, du contrebassiste Stéphane Rivero et du batteur Sangoma Everett. Le public lyonnais connait bien ces deux derniers musiciens très présents sur les scènes régionales et a pu écouter le saxophoniste ténor lors de ses prestations à Lyon et dans la région ou à Paris au Sunset lors des fameuses « Vandojam » qu’il anime avec brio.

Le premier set débute très fort avec Love for Sale de Cole Porter et Milestones de John Lewis. Concentré, l’orchestre est tout entier tourné vers le pianiste. Dès le premier morceau rené urtreger en concert au bémol5 le 29-09-2017René Urtreger parcourt les 88 touches du piano quart queue récemment installé sur la scène du Bémol 5. Quand advient la ballade Every Time Happens To Me, la superbe improvisation du pianiste comble d’aise le public. Toujours inventif, René Urtreger se promène avec une aisance déconcertante sur le clavier et construit des phrases narratives qui s’aventurent avec bonheur dans les aigus avant de se terminer en accords.

René Urtreger fait alors un peu de pédagogie auprès du public à qui il explique la différence entre les chansons de Broadway qui constituent les standards et les thèmes écrits par les jazzmen. Non sans humour il précise que de ces matériaux « on fait ce que l’on veut » (ce qu’il va d’ailleurs prouver tout au long de la soirée) et sans s’attarder, retourne au piano pour démontrer l’étendue de son talent à public très attentif.

La première partie continue avec No Moe de Sonny Rollins, Like Someone in Love, On The Green Dolphin Street et se termine avec Blues for Alice de Charlie Parker. Le propos du pianiste restitue les influences du be-bop, en référence à Bud Powell, ce pianiste qui a nourri son inspiration.

Après une courte pause, le second set commence par un solo de René Urtreger qui interprète un thème composé en l’honneur de son épouse. Les morceaux s’enchaînent ensuite et sur scène la tension monte.

Avec générosité, le pianiste et son orchestre continuent la soirée avec un débridé Airegin où le saxophone enflamme le rythme et engage la batteur dans un solo débridé. Sangoma Everett et rené urtreger en concert au bémol5 le 29-09-2017René Urtreger continue alors avec What’s New puis enchaîne avec le très bop Scrapple From The Apple. Les musiciens joutent stimulés par les applaudissement nourris du public enthousiaste.

Encouragés par les vivats, les musiciens interprètent un surprenant et  délicieux All The Things You Are sautillant et tout en finesse. Sur ce morceau les musiciens jouent avec les rythmes. Le piano pousse le saxophone dans ses retranchements mais rien n’y fait ce dernier ramène le tempo au calme avant de céder la parole à la contrebasse.

La soirée s’achemine vers sa fin mais le public en redemande et René Urtreger ne se fait pas prier. Après un souriant « on va se quitter bons amis », il s’installe au piano et interprète seul un thème composé pour Agnès Desarthe avec qui est enregistré son prochain album « Premier Rendez-Vous » (Naïve) à paraître le 20 octobre 2017. Après les mots du livre « Le Roi René », René Urtreger et Agnès Desarthe mêlent leurs expressions musicales sur « Premier Rendez-Vous » bientôt chroniqué dans la rubrique Chorus.

Les improvisations du pianiste ont réservé leur lot de surprise mais toutes se caractérisent pas une sobriété doublée de légèreté. De son doigté perlé René Urtreger développe un phrasé sautillant et plein de gaîté, ancré dans la tradition bop. Quelquefois prompt au débordement, le pianiste se ressaisit très vite pour revenir à la rigueur des grilles harmoniques et éviter de mettre ses accompagnateurs en difficulté. S’il pratique l’art de l’épure il n’en émaille pas moins son propos de citations. Doué d’un sens inouï du swing il maîtrise toutes les rythmiques.

Michael Cheret et René urtreger en concert au bémol5 le 29 septembre 2017On perçoit la complicité qui existe entre le pianiste et Michael Chéret dont le discours très concis témoigne de sa grande maîtrise du répertoire et du saxophone ténor. Inscrit dans la filiation des grands saxophonistes de l’histoire du jazz de Sonny Rollins en passant par Stan Getz ou Joe Lovano sans oublier Al Cohn, Zoot Sims … et bien d’autres encore car le saxophoniste semble s’être approprié l’ensemble des styles développés sur cet instrument.Stéphane Rivero et Sangoma Everett avec rené urtreger en concert le 29 septembre 2017

On perçoit les regards attentifs et bienveillants qui s’échangent sur scène entre les membres de la section rythmique et le leader. Très réactifs, le contrebassiste et le batteur font preuve d’une aisance remarquable. Très sollicité, Stéphane Rivero assume de nombreux chorus et Sangoma Everett s’épanouit sur ce répertoire qu’il accompagne avec facilité. Il donne toute l’étendue de son savoir-faire sur les chorus qu’il assume avec brio. Son sourire témoigne de son plaisir visiblement partagé par ses autres compagnons.

Dans la salle quelques jeunes trentenaires assistaient à leur premier concert de jazz. Heureux soient-ils d’avoir eu René Urtreger comme parrain pour leur baptême de jazz live. C’est une chance infinie qu’ils ont visiblement appréciée. Il en est allé de même pour l’ensemble des spectateurs comblés par ce concert qui a agi sur eux comme un bain de jouvence régénérant. Un grand merci à Monsieur René Urtreger pour cette soirée inoubliable.

Mauro Gargano présente « Nuages »

Mauro Gargano présente « Nuages »

Avec « Nuages », le contrebassiste Mauro Gargano présente son quatrième projet en tant que leader. La musique du quartet projette dans la contemplation d’un ciel lumineux parcouru de nuages sereins et légers. L’on se prend à redouter qu’ils ne se chargent d’électricité orageuse mais rien de tel n’advient. En effet, même si quelques souffles de vent effleurent le répertoire, rien ne parvient à troubler la sérénité des poétiques nuages musicaux.

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Pierre de Bethmann Trio fait coup double

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Pierre de Bethmann Trio revient avec « Essais/Volume 4 » et un coffret qui regroupe les 4 albums des « Essais » enregistrés en 5 ans autour de reprises de thèmes issus de multiples traditions. Avec à son actif cinq années d’activité intense, quatre albums enregistrés et regroupés en un coffret, le pianiste continue à expérimenter avec brio, l’art du trio avec ses fidèles compagnons, Sylvain Romano et Tony Rabeson. Un vent de fraîcheur et de raffinement. Un havre de plénitude musicale propice au ressourcement et à la sérénité.

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Hommages à Ennio Morricone

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Pour commémorer ce qui aurait été le 92ème anniversaire du compositeur italien Ennio Morricone, deux labels présentent des albums qui honorent le Maestro. Son label Decca collabore avec CAM Sugar pour présenter « Morricone Segreto ». Le label Bonsaï lui rend hommage avec « More Morricone ». Le premier présente sept titres inédits en version orchestrale, de quoi satisfaire un public amateur de pièces rares. Interprété par le contrebassiste Ferruccio Spinetti et le pianiste Giovanni Ceccarelli, le second joue sur le registre de la sobriété et de l’intimité.

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Clin d’œil à Chrystel Wautier & « The Stolen Book »

Clin d’œil à Chrystel Wautier & « The Stolen Book »

Album introspectif

« The Stolen Book », le prochain album de Chrystel Wautier est annoncé pour le 06 octobre 2017. En quête de ses ancêtres, la chanteuse propose une musique personnelle qui mêle diverses influences. Un son intimiste.

Sur « The Stolen Book » (Bonsaï Music/Sony) on entend des influences diverses, jazz, soul pop, folk qui se mêlent pour créer un nouvel idiome. Dans sa nouvelle musique assez éloignée de celle de son précédent album « Before a song » sorti en 2013, Chrystel Wautier s’approprie ce qu’elle entend du monde.

La chanteuse belge est entourée du claviériste Cédric Raymond, du guitariste Lorenzo Di Malo, du bassiste Jacques Pili, du batteur Jérôme Klein et du percussionniste Michel Seba. A la recherche d’un nouveau son, Chrystel Wautier a travaillé en pré-production avec le claviériste Cédric Raymond. Ensemble ils ont défini leurs attentes et préparé la mise en place de la musique tout en ménageant un espace de liberté aux instrumentistes lors de l’enregistrement.

Chrystel Wautier ® Mael G. Lagadec

Chrystel Wautier dit avoir « assumé ses imperfections, ses côtés plus sombres, moins lissés ». Sa voix pure et cristalline flotte au-dessus des nappes des claviers qui prennent quelquefois le dessus et détournent l’oreille du propos vocal pourtant toujours aussi fluide et limpide. Les accords de la guitare se fondent avec ceux des claviers, la batterie discrète et les percussions créent un accompagnement pointilliste, la basse se fait cajoleuse.

Sur Conversations, la voix prend le pas sur l’ensemble instrumental et à ce titre se distingue des autres morceaux de l’album. The Stolen Book conte l’histoire du livre volé et des secrets liés aux origines ukrainiennes de la chanteuse. Le tempo plus soutenu et les ruptures rythmiques de Let’s fall le différencient quelque peu des autres titres de l’album

« The Stolen Book », une musique soignée aux accents intimes et au son peaufiné.

Mauro Gargano présente « Nuages »

Mauro Gargano présente « Nuages »

Avec « Nuages », le contrebassiste Mauro Gargano présente son quatrième projet en tant que leader. La musique du quartet projette dans la contemplation d’un ciel lumineux parcouru de nuages sereins et légers. L’on se prend à redouter qu’ils ne se chargent d’électricité orageuse mais rien de tel n’advient. En effet, même si quelques souffles de vent effleurent le répertoire, rien ne parvient à troubler la sérénité des poétiques nuages musicaux.

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Pierre de Bethmann Trio fait coup double

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Pierre de Bethmann Trio revient avec « Essais/Volume 4 » et un coffret qui regroupe les 4 albums des « Essais » enregistrés en 5 ans autour de reprises de thèmes issus de multiples traditions. Avec à son actif cinq années d’activité intense, quatre albums enregistrés et regroupés en un coffret, le pianiste continue à expérimenter avec brio, l’art du trio avec ses fidèles compagnons, Sylvain Romano et Tony Rabeson. Un vent de fraîcheur et de raffinement. Un havre de plénitude musicale propice au ressourcement et à la sérénité.

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Hommages à Ennio Morricone

Hommages à Ennio Morricone

Pour commémorer ce qui aurait été le 92ème anniversaire du compositeur italien Ennio Morricone, deux labels présentent des albums qui honorent le Maestro. Son label Decca collabore avec CAM Sugar pour présenter « Morricone Segreto ». Le label Bonsaï lui rend hommage avec « More Morricone ». Le premier présente sept titres inédits en version orchestrale, de quoi satisfaire un public amateur de pièces rares. Interprété par le contrebassiste Ferruccio Spinetti et le pianiste Giovanni Ceccarelli, le second joue sur le registre de la sobriété et de l’intimité.

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Bruno Tocanne présente « Sea Song(e)s »

Bruno Tocanne présente « Sea Song(e)s »

Un rêve étrange et élégant

Le 06 octobre 2017, l’album « Sea Song(e)s » présente le projet mené par Bruno Tocanne. Sur l’opus, le batteur explore les univers de Sea Song, morceau phare de l’album « Rock Bottom » de Robert Wyatt. Une immersion dans un monde magique et envoûtant.

Habité depuis longtemps par le disque « Rock Bottom » œuvre emblématique de Robert Wyatt sorti en 1974 et hanté par Sea Song, le morceau phare de l’album, le batteur Bruno Tocanne du réseau imuZZic a souhaité explorer l’univers de cette chanson et le projeter plus de quarante ans après dans le monde de 2017.

         Photo PIDZ

Pour réaliser son projet Bruno Tocanne fait appel à la pianiste/compositrice Sophia Domancich avec laquelle il a enregistré son premier disque « Funerals ». Pour la voix, il s’est tourné vers Antoine Läng récemment impliqué dans le projet « Over The Hills », relecture de l’opéra de Carla Bley, « Escalator Over The Hill ».

Quand on connait l’intérêt de Robert Wyatt pour la trompette et par ailleurs la proximité musicale de Bruno Tocanne avec le trompettiste/bugliste Rémi Gaudillat, l’on comprend que ce dernier soit aussi impliqué dans cette aventure.

Proches de l’univers du jazz et des musiques improvisées et animés par une envie commune de s’approprier collectivement Sea Song, les quatre musiciens ont réalisé un album étrange et élégant, « Sea Song(e)s » (Cristal Records/Sony Music Entertainment) dont la sortie est annoncée pour le 06 octobre 2017.

Un répertoire de neuf titres dont huit compositions originales des musiciens et la participation de Marcel Kanche qui a écrit trois textes et une version dépouillée de Sea Song en toute fin d’album alors que le titre ouvrait le disque « Rock Bottom ».

« Sea Song(e)s », des atmosphères oniriques et romantiques. Un monde très proche et pourtant très distancié de celui à qui il rend hommage. Immersion entre rêve réel et réalité rêvée.

Comme l’écrivent Bruno Tocanne et Sophia Domancich, Robert Wyatt a été une “source inépuisable d’émotion et d’inspiration” pour les artistes impliqués dans le projet. Ensemble, les quatre musiciens sont parvenus à créer un monde musical dont l’esprit est proche de celui de Wyatt même si le projet prend ses distances avec son point originel. De la singularité de Wyatt émerge une autre singularité, celle de « Sea Song(e)s » avec ses ambiances et ses variations. Un projet collectif réussi.

Point d’urgence. La musique prend le temps de se poser, elle respire malgré la désespérance surprenante de I danced. Mis en musique par Sophia Domancich, le magnifique poème de John Greaves, Back where we began, est porté par la voix d’Antoine Läng et sa maîtrise des effets électroniques. Ressac est plus immobile que le sable sur lequel la mer vient se briser avant de repartir.

Cette suite minimaliste possède une magie qui confine presque à l’envoutement… « Sea Song(e)s », un rêve étrange émergé des éthers nocturnes et des flots d’écume, une élégante sculpture onirique qui fait oublier (ou presque) ce dans quoi elle s’origine… plus wyattien que Wyatt.

Mauro Gargano présente « Nuages »

Mauro Gargano présente « Nuages »

Avec « Nuages », le contrebassiste Mauro Gargano présente son quatrième projet en tant que leader. La musique du quartet projette dans la contemplation d’un ciel lumineux parcouru de nuages sereins et légers. L’on se prend à redouter qu’ils ne se chargent d’électricité orageuse mais rien de tel n’advient. En effet, même si quelques souffles de vent effleurent le répertoire, rien ne parvient à troubler la sérénité des poétiques nuages musicaux.

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Pierre de Bethmann Trio fait coup double

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Hommages à Ennio Morricone

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Pour commémorer ce qui aurait été le 92ème anniversaire du compositeur italien Ennio Morricone, deux labels présentent des albums qui honorent le Maestro. Son label Decca collabore avec CAM Sugar pour présenter « Morricone Segreto ». Le label Bonsaï lui rend hommage avec « More Morricone ». Le premier présente sept titres inédits en version orchestrale, de quoi satisfaire un public amateur de pièces rares. Interprété par le contrebassiste Ferruccio Spinetti et le pianiste Giovanni Ceccarelli, le second joue sur le registre de la sobriété et de l’intimité.

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Clin d’œil à Da Cruz & « Eco Do Futuro »

Clin d’œil à Da Cruz & « Eco Do Futuro »

Un Brésil urbain et moderne

« Eco Do Futuro », le nouvel album de Da Cruz, propose une plongée au cœur de la culture brésilienne urbaine et moderne. Loin du Carnaval et des sambas emplumées, la musique explose de mille colères et d’autant de couleurs. Une musique sans cliché.

Annoncé pour le 06 octobre 2017, « Eco Do Futuro » (Boom JAH RDS/Broken Silence/L’Autre Distribution) mélange savamment Kwaito, Baile Funk Afrobeat, Dub et Hip-Hop pour former un album dans la pure tradition de la black music.

En quête de ses racines africaines la chanteuse Mariana Da Cruz convoque les favelas de Rio, les townships de Johannesburg, les studios et les clubs de Londres, l’héritage de Fela via Lagos.

Les quatorze titres du répertoire dépeignent un Brésil qui balance entre révolution et résignation. On ressent les joies, les craintes, les colères, les espérances et les désespérances. Le propos varie et on ne se lasse pas de découvrir les paysages du groupe Da Cruz.

Da Cruz est né de la rencontre entre la chanteuse pauliste Mariana Da Cruz installée en Suisse depuis 10 ans et le beat-maker helvète Ane H, ancien membre des « Swamp Terroristes », pionniers suisses de l’électro-indus. Après déjà quatre albums entre 2007 et 2014 dont trois auto produits, Da Cruz a conquis les scènes mondiales, de São Paulo à Londres en passant par Montréal et Montreux.

Héritière de la Musique Populaire Brésilienne, d’Elis Regina à Ed Motta,  Mariana Da Cruz dynamise toutes les plages de l’album. Loin des clichés habituels d’un Brésil réduit à ses carnavals et ses sambas de rues, la chanteuse survoltée se fait le porte-parole de son pays pillé de toutes parts par les dominants. Elle revendique ses racines africaines et son propos musical regarde du côté du continent qui irrigue son inspiration. L’album plonge aussi ses racines dans l’univers de Ane H qui vient de la musique industrielle et de l’electronica.

Du mélange de ces deux univers se dégage un alliage singulier et enthousiasmant aux couleurs musicales sans cesse renouvelées. Outre Mariana Da Cruz et Ane H, le groupe se compose du guitariste de Berne Oliver Husmann et du batteur Pit Lee, ancien membre des « Swamp Terroristes ». La section cuivre réunit le saxophoniste Daniel Durrer et le trompettiste NIcklaus Hürny. Le guitariste Christan Sommerhalder participe aussi à l’enregistrement.

Avec Pobre Mentality, Mina Luanda, Guerreira, Centro do Mundo, Negra Sim ou Sinhá Mandou on est transporté dans des contrées où les rythmes et les couleurs donnent le ton. Impossible de résister à Nossa Maneira.

« Eco Do Futuro », une épopée électro-acoustique où la musique frémit de colère en même temps qu’elle irradie d’espoir. Des rythmes et des couleurs à en perdre la tête. Une musique inventive, loin de tous les clichés.

 

Rien de mieux qu’un concert pour vivre la musique de Da Cruz. Rendez-vous le 07 octobre 2017 pour la sortie de l’album « Eco Do Futuro » au FGO - Barbara à Paris.
Mauro Gargano présente « Nuages »

Mauro Gargano présente « Nuages »

Avec « Nuages », le contrebassiste Mauro Gargano présente son quatrième projet en tant que leader. La musique du quartet projette dans la contemplation d’un ciel lumineux parcouru de nuages sereins et légers. L’on se prend à redouter qu’ils ne se chargent d’électricité orageuse mais rien de tel n’advient. En effet, même si quelques souffles de vent effleurent le répertoire, rien ne parvient à troubler la sérénité des poétiques nuages musicaux.

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Hommages à Ennio Morricone

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