« Tissé », le nouvel album de Marion Rampal

« Tissé », le nouvel album de Marion Rampal

Rêverie sensible et poétique

Avec « Tissé », annoncé pour le 25 février 2022, la chanteuse et compositrice Marion Rampal propose un album qui rayonne d’une énergie sereine. Sa voix claire invite à la suivre dans un vagabondage intime où se croisent les multiples facettes de son inspiration. Elle invite Archie Shepp, Anne Pacéo et Piers Faccini à rejoindre son collectif de musiciens complices. Notes et mots vibrent en harmonie et tressent une rêverie sensible et poétique.

Sur les onze titres de l’album « Tissé » (Les Rivières Souterraines/ L’Autre Distribution), Marion Rampal n’a pas choisi entre les multiples facettes de son inspiration, jazz, blues, folk et musiques populaires. Portées par ses mélodies lumineuses, les émotions frémissent avec grâce au fil de sa poésie subtile.

« Tissé », un rêve où coexistent simplicité et élégance, naturel et grâce, tendresse et nostalgie.

Marion Rampal

Outre des collaborations fertiles avec Archie Shepp avec qui elle collabore depuis 2012 en France et aux USA (« I Hear the Sound » en 2013), avec Raphaël Imbert (« Heavens » en 2013 puis « Music Is My Home » en 2018) ou avec le Quatuor Manfred (« Bye Bye Berlin » en 2018), Marion Rampal a publié trois albums sous son nom qui l’ont conduit de « Own Virago » (2009) aux brumes électriques de « Main Blue »(E-motive records/l’Autre Distribution) en 2016 avec Anne Paceo et Pierre-François Blanchard puis aux plages épurées du « Secret » (MusicOvations/ L’Autre Distribution), en 2019 en duo avec le pianiste Pierre-François Blanchard.

En 2022, Marion Rampal reprend la route avec ses chansons tissées maison qu’elle propose sur « Tissé » (Les Rivières Souterraines/ L’Autre Distribution), un album élégant et solaire.

« Tissé »

visuel de l'album Tissé de Marion RampalLa musique de cet album est issue d’un compagnonnage étroit avec le guitariste, et réalisateur Matthis Pascaud sauf pour le titre Calling to the Forest crédité à la seule plume de Marion Rampal. La musicienne à écrit toutes les paroles de l’album sauf celles du titre Où sont passées les roses co-écrit avec Piers Faccini.

Sur les onze plages de « Tissé », Marion Rampal s’est entourée du multi-instrumentiste Matthis Pascaud (guitares, basse, claviers, percussions), de Sebastien Llado (trombone, tuba, soubasophone), Pierre-François Blanchard (piano, rhodes), de Tony Paeleman (claviers) et de Raphaël Chassin (batterie, percussions) sauf sur le titre D’Autres Soleils où la batterie est tenue par Anne Pacéo. Archie Shepp chante sur Calling to the Forest, titre sur lequel Marion Rampal joue des verres en cristal. Piers Faccini joint son chant à celui de Marion Rampal sur Où sont passées les roses. Sur l’album, Marion Rampal s’exprime en français mais aussi en anglais sur Blossom et Reminder et sur Calling to the Forest où les deux langues se croisent.

Au cœur du répertoire de « Tissé », mélodies et poésie résonnent au diapason et cartographient un espace singulier et troublant où coulent rêves et chants et où se mêlent bonheur et douleur. Entre ombre et soleil, entre rêve et réalité, Marion Rampal convoque folk, musique cajun, blues, soul et maloya et tresse son propre langage. Elle invente son « île aux chants mêlés » où elle s’exprime dans “la langue des cœurs coulés”. Sa voix limpide élabore un folklore unique qu’elle invente, un monde limpide et rayonnant, fragile et chaleureux.

Au fil des titres

L’album ouvre avec A volé, une ballade dont le rythme chaloupé évoque celui d’une danse cadienne (cajun). Sur l’atmosphère chargée de sensibilité de cette « chanson à faire couler » qui évoque un amour sans lendemain, vient soudain l’envie d’esquisser des pas glissés et de tourner sans fin au rythme de la musique.

Le répertoire se poursuit avec Où sont passées les roses, une chanson ritournelle qui prend l’allure d’un rêve poétique éveillé. Marion Rampal et Piers Faccini font danser les mots d’une poésie à la fois douce et riche d’espoir. La rythmique entraînante évoque tout à la fois le maloya de la Réunion et le folk canadien. La chanson se termine avec la voix de la jeune Alma Sarrazac qui rejoint les deux interprètes.

Plus loin, à l’écoute de Tisser, on se sent comme transporté en Louisiane. Le chant de Marion Rampal touche par sa mélancolie que le trombone tempère par des interventions d’une fantaisie caressante. De la mélodie intimiste de Reminder se dégage une lumière apaisante. Le registre très folk du morceau incite à l’introspection. Tel un troubadour inspiré par les métissages musicaux, la chanteuse invite ensuite à la suivre sur L’île aux chants mêlés où l’amour calme les peines.

Sur D’autres Soleils, la voix limpide de la chanteuse plane au-dessus des balais tenus avec légèreté par Anne Pacéo. Les intonations vibrantes du chant instillent chaleur et couleur à ce titre sensible. Plus tard, les inflexions bluesy de la voix et une rythmique plus appuyée accentuent le côté mystique de Maudire. Chanté en anglais, Blossom comble ensuite l’oreille de douces sensations. Chantée par Marion Rampal et son invité Archie Shepp, Calling to the Forest résonne comme une berceuse poétique et dispense un moment d’apaisement porteur de lumière.

Accompagnée par la guitare à la sonorité chatoyante, la voix de la chanteuse conte Passe-Montagne dont la mélodie aux allures médiévales est renforcée par les sonorités graves du trombone. L’album se termine avec Still a Bird, une ballade folk rêveuse aux inflexions louisianaises. En duo avec la guitare, la chanteuse fait rayonner sa voix frémissante porteuse d’une mélancolie intemporelle.

Rendez-vous le 18 mai 2022 à 20h30 dans le cadre du Festival Jazz à Saint-Germain-des-Près (Paris) pour le concert de sortie de l’album « Tissé » de Marion Rampal. Accompagnée par Pierre-Francois Blanchard (piano, claviers), Sebastien Llado (trombone, conques), Matthis Pascaud (guitare), Simon Tailleu (contrebasse) et Raphaël Chassin (batterie), la chanteuse invite Naïssam Jalal (flûte) et Piers Faccini (voix).

« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

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« Mères Océans » de Christophe Panzani

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« French Colors » de Christophe Lampidecchia

« French Colors » de Christophe Lampidecchia

Un groove coloré et joyeux

L’accordéoniste Christophe Lampidecchia présente son nouvel album « French Colors » inspiré de différentes cultures musicales. Entouré de ses amis, il offre un véritable tour du monde émotionnel, explore de nouvelles sonorités et fait vibrer son instrument de ses mélodies chantantes. Il invite à le suivre dans un voyage aux riches couleurs où se côtoient musette, jazz, et bien d’autres influences. Neuf titres qui vibrent d’un groove coloré et joyeux.

visuel de l'album French Colors de Christophe LampidecchiaDe formation classique autant qu’autodidacte, Christophe Lampidecchia fait partie de la nouvelle scène française de l’accordéon. Disciple des plus grands noms de l’instrument, il signe « French Colors » (Marianne Mélodie/Socadisc), sorti le 09 février 2022. Un opus où le musicien et compositeur réunit autour de lui le batteur André Ceccarelli, le guitariste Jean Marie Ecay, le percussionniste Minino Garay, le contrebassiste Jean Philippe Viret, le bassiste Kevin Reveyrand, le pianiste Jean Pierre Como et le saxophoniste Pierre Bertrand.

Avec sa famille musicale, Christophe Lampidecchia grave un album où les émotions se succèdent au fil de neuf compositions originales aux ambiances variées… valse musette, traditions péruvienne, brésilienne, argentine, jazz, be-bop, blues.

Christophe Lampidecchia

« Les voyages, les concerts à travers le monde, la découverte de différentes cultures et les rencontres musicales inattendues m’ont inspiré pour composer cette musique. Toutes ces émotions vécues, toutes ces richesses musicales partagées et toute cette humanité que j’ai reçue en abondance m’ont guidé pour enregistrer cet album. » Christophe Lampidecchia

Musique populaire

Originaire des quartiers Nord de Marseille, Christophe Lampidecchia a baigné dans la musique dès son plus jeune âge. Son grand-père et son père jouaient de l’accordéon. A 8 ans, il débute l’instrument avec son père comme professeur. Durant son apprentissage, il côtoie les plus grands noms de l’accordéon, Marcel Azzola, Jo Privat, Louis Corchia, Armand Lassagne, Jean Corti. A neuf ans il joue Perle de cristal, Indifférence, Reine de musette, etc.. Il a fait son premier bal, en tant que « professionnel » à l’âge de 11 ans. Par ailleurs, au Conservatoire de Marseille dont il sort diplômé… en trombone, il a appris la rigueur, la technique et la maîtrise du jeu académique.

A 18 ans, il sort son premier album, « Musette au soleil » où Mazurka dans Paris révèle déjà son talent de compositeur. En 1999, il obtient la médaille d’or aux qualifications du championnat de monde d’accordéon. En 2000, il rencontre Richard Galliano lors d’un concert. C’est un déclic pour lui. Il se tourne alors vers le jazz et reçoit l’enseignement de professeurs tels que Mario Stantchev, Ivan Jullien…

Projets jazz

Après avoir fait danser les gens avec la musique populaire, Christophe Lampidecchia prend donc une nouvelle direction, comme accompagnateur et aussi comme créateur de projets au format jazz.

En 2013, Il rencontre Francis Lockwood qui lui propose d’enregistrer pour des musiques de films. Il se produit aux côtés de musiciens tels que Louis Winsberg, Thierry Eliez, Michel Alibo, Stéphane Huchard, Stéphane Edouard, Jean-Christophe Maillard, Paco Sery. Le percussionniste argentin Minino Garay l’intègre dans son groupe « Les tambours du sud ». Il est invité par la chanteuse Maurane pour un concert à Eygalières. Il est aussi l’accompagnateur du spectacle « Les années Piaf » de Françoise Bachelet et Dominique Dellepiani. La même année, il forme le « Christophe Lampidecchia Jazz Musette » avec Didier Del Aguila à la basse, Cédrick Bec à la batterie, Lionel Dandine au piano, et Michel Barrot à la trompette.

En 2015 sort « Douce Joie », un album créé en hommage à l’accordéoniste de jazz Gus Viseur sur lequel il est accompagné de Christian Escoudé, Diego Imbert et Minino Garay et qui reçoit le prix de l’académie Gus Viseur 2015. En 2017, Il participe à l’enregistrement de l’album de Minino Garay « Tunga Tunga’s Band ». Suivi d’une série de concerts en Argentine aux côtés de Minino Garay, Pierre Bertrand et le chanteur argentin Jairo. Il joue au Divino Festival International Music San Rafael-Mendoza et au Festival Internacional de Jazz de Córdoba.

En 2019, Pierre Bertrand l’invite pour une série de concerts en Lettonie aux côtés de Minino Garay, Paloma Pradal et le Latvian Radio Big Band. Le label japonais Respect Record lui produit son album  » « Brise Napolitaine Brise Parisienne », un hommage à ses origines napolitaines. Christophe y est accompagné de Minino Garay, Jean Philippe Viret et Dominique Cravic. L’album reçoit le Prix Gus Viseur 2019. En 2019, le batteur de rock américain Robin DiMaggio l’invite à enregistrer Little Latin Lover, un des titres du dernier album de Don Felder American Rock ‘n’roll. Jean-Pierre Como l’a invité à jouer sur son dernier album « My Little Italy » (2020) aux côtés de André Ceccarelli, Felipe Cabrera, Minino Garay et Walter Ricci.

En 2021, Christophe Lampidecchia présente « French Colors ».

« French Colors »

Enregistré avec André Ceccarelli (batterie), Jean Marie Ecay (guitare), Minino Garay (percussion), Jean Philippe Viret (contrebasse), Jean Pierre Como (piano), Kevin Reveyrand (basse) et Pierre Bertrand (saxophone soprano), l’album « French Colors » frémit de bout en bout d’une joie infinie.

Dès la plage d’ouverture, French Colors, qui donne son nom à l’album, Christophe Lampidecchia démontre sa virtuosité et sa maitrise technique éblouissante. Sur un tempo de valse musette, il semble rendre hommage à Gus Viseur et à Marcel Azzola. Le jeu puissant et fluide de l’accordéon fait tourner la tête et génère une certaine ivresse. D’une verve inouïe, les solos de l’accordéoniste témoignent de son grand talent d’improvisateur. Changement de tempo avec Azur accordéon, batterie et percussions mettent de la couleur sur une samba frévo. Le piano à bretelles, se glisse avec aisance dans le tourbillon de la mélodie et parsème d’énergie et de fantaisie son échange avec la guitare légère et véloce.

Escapade ensuite du côté de l’Argentine avec King Tango sur lequel l’accordéon dialogue en contrepoint avec le saxophone soprano. Avec une précision rythmique sans faille, les deux solistes enivrent et fascinent par la précision et la vélocité de leur jeu. On se laisse éblouir par les notes acrobatiques du soprano. Le  titre du morceau suivant, For Marcel, annonce d’emblée la couleur, un hommage au grand Marcel Azzola. En symbiose avec la basse, le phrasé élégant de l’accordéon épouse le style de valse musette swing que les deux musiciens magnifient à la perfection.

Plus loin, sur les accords subtils de guitare, l’accordéon chargé de spleen distille la mélancolique mélodie de Vague à l’Âme. Les improvisations de la guitare et de la contrebasse illuminent le titre d’une douce tendresse. Avec Point de Vue, nouveau changement de rythme et invitation à la danse entre Brésil et Caraïbes. Après les notes piquées du solo de guitare, l’improvisation de l’accordéon fait valser la ligne musicale.

On chavire littéralement sur l’introduction de Moorea, ce boléro exposé par l’archet de la contrebasse. Décomplexé, l’accordéon croise avec souplesse couleurs et styles pour répondre à la guitare fort inspirée. La magie opère et l’on se prend à rêver. C’est une ode à la douceur que distille ensuite Céline, une ballade au climat nostalgique où le piano romantique et l’accordéon éperdu de tendresse font naître un monde imaginaire.

En conclusion, batterie et percussion, vite rejoints par l’accordéon entament Jésus de Janeiro. Ils invitent d’abord à danser le forró puis à suivre le maracatu, ce cortège de danseurs brésiliens qui déambulent dans les rues de Rio de Janeiro au moment du carnaval.

« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

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Youn Sun Nah signe « Waking World »

Youn Sun Nah signe « Waking World »

Un autoportrait introspectif

Pour « Waking World », son onzième album, la chanteuse Youn Sun Nah propose un répertoire inédit. Onze titres aux climats fort différents dont elle signe paroles, musiques et arrangements. Sa voix de soprano invite à plonger dans son intimité. Un autoportrait introspectif où la noirceur des mots contraste avec la luminosité de la musique.

Deux décennies après son premier enregistrement et trois ans après le minimaliste « Immersion » (2019), Youn Sun Nah signe « Waking World » (Arts Music/Warner Music), son onzième album, le premier dont elle a écrit les paroles et composé la musique. AucunE reprise, onze pièces de son cru dont elle a commencé l’écriture au début de la crise sanitaire, lorsqu’elle était confinée en Corée.

Entre sensibilité et puissance, « Waking World » génère des climats contrastés dont les couleurs naviguent entre ombre et lumière. La voix de soprano de Youn Sun Nah n’a rien perdu de sa pureté ni de son potentiel émotionnel.

« Waking World

visuel de l'album Waking World de Youn Sun NahAprès dix albums enregistrés en vingt ans, parmi lesquels se distinguent « Voyage » (2009), « Same Girl » (2010), Lento (2013), « She Moves On » (2017) et « Immersion » (2019), la chanteuse et compositrice Youn Sun Nah revient avec « Waking World » sorti le 28 janvier 2022, son deuxième opus chez Arts Music.

Avec à ses côtés, Xavier Tribolet (claviers, batterie), Thomas Naïm (guitares), Laurent Vernerey (basse), Airelle Besson (bugle, trompette), Guillaume Latil (violoncelle) et Héloïse Lefebvre (violon), Youn Sun Nah grave un album qui lui ressemble. Un autoportrait qui devrait ravir celles et ceux qui suivent la trajectoire de cette artiste unique devenue une star incontestée du jazz vocal.

De sa voix agile et élégante, Youn Sun Nah conte des histoires poétiques dont les couleurs et les émotions diffèrent. Entre joie et mélancolie, entre éclat et pénombre, son chant scintille. Envoûtante, la musique flâne entre pop, folk, et jazz, refusant toute frontière de style. Si les cordes sont évocatrices de subtilité et de légèreté, les sonorités électriques et la rythmique restituent l’énergie d’une puissance tranquille. Proches de la perfection, les arrangements contribuent pour beaucoup à la beauté de cet album riche en nuances.

Au fil des plages

Tout au long du répertoire, on se laisse porter entre rêve et réalité, entre lumière et mystère.

Sur Bird On The Ground, le chant pur et mélancolique libère un torrent d’émotions et génère un climat méditatif mis en valeur par la finesse des arrangements. Deux accords de guitare, le souffle de la trompette et la voix souple aux accents juvéniles ouvrent Don’t Get Me Wrong dans un climat crépusculaire mais très vite, la musique se met à sautiller et le climat se fait joyeux.

Changement d’ambiance avec le bluesy Lost Vegas au rythme entêtant et répétitif qui n’incite pas à rejoindre les rues de la ville. Sur Heart Of A Woman, la voix scintillante s’élève comme une prière dans l’écrin façonné par le son lumineux des cordes et le chant répétitif de la trompette. Sans transition, le tempo de Round and Round évoque la désolation, les nuits agitées et perturbées que la voix évoque sur des arrangements riches en couleurs.

Portée par une émotion à fleur de voix, My Mother brille d’un éclat romantique que la chanteuse dédie à sa mère. L’atmosphère s’assombrit ensuite sur Waking World qui résonne comme un songe obscur et laisse présager un réveil douloureux. La voix élégiaque et trompette éthérée inondent Tangled Soul d’ondes guère plus joyeuses.

Par bonheur, la voix claire et radieuse que la chanteuse pose sur It’s OK, une ballade d’esthétique plutôt folk, apporte un apaisement plein de tendresse et l’on se prend à espérer que la vie vaut d’être vécue mais le pire est à craindre car la pulsation rythmique et l’atmosphère spatiale et hypnotique installée par les synthés sur Endless Déjà Vu, semble annoncer l’effondrement du monde. L’album se conclut avec les aigus déconcertants de la voix qui drape I’m Yoursde mélopées éthérées.

Sur « Waking World », la voix de Youn Sun Nah distille une flânerie musicale que sa voix irradie de lumière. Absolument Irrésistible !

« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

Trois ans après « Morricone Stories » dédié à Ennio Morricone, le saxophoniste italien Stefano Di Battista est de retour avec « La Dolce Vita », un nouveau projet ancré dans la culture populaire de son pays. En quintet, il fait résonner sous un nouveau jour douze chansons italiennes emblématiques de l’âge d’or de l’Italie. L’album navigue entre ferveur et nostalgie.

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« Mères Océans » de Christophe Panzani

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Fred Hersch dévoile « Breath by Breath »

Fred Hersch dévoile « Breath by Breath »

Une respiration musicale apaisée

Le pianiste et compositeur Fred Hersch signe « Breath by Breath », un album dont l’esthétique soignée s’inscrit entre musique classique et jazz raffiné. Le trio du pianiste instaure un véritable dialogue avec le Crosby Street String Quartet. Avec douceur et légèreté, la musique délicate respire et apaise.

Inspiré de sa pratique de la méditation Vipassana, Fred Hersch signe le superbe « Breath by Breath » (Palmetto Records/L’Autre Distribution) sorti le 28 janvier 2022. Un album sur lequel le pianiste et compositeur associe son trio au Crosby Street String Quartet, un quatuor de cordes.

En parfaite symbiose, les deux groupes produisent une musique apaisée et sereine dont la douceur n’a d’égale que sa beauté.

« Breath by Breath »

visuel de l'album Breath By Breath de Fred HerschComposé des violonistes Joyce Hermann et Laura Seaton, de l’altiste Lois Martin et de la violoncelliste Jody Redhage Ferber, le Crosby Street String Quartet converse avec le trio du pianiste Fred Hersch qui réunit le bassiste Drew Gress et le batteur Jochen Rueckert. Le percussionniste Rogerio Boccato les rejoint sur Mara, un des thèmes de la suite.

Le répertoire de « Breath by Breath » se compose d’une suite en huit mouvements, The Sati Suite, et de Pastorale, une pièce au profil romantique dédiée à Robert Schumann. Au fil du répertoire, un véritable dialogue s’instaure entre les cordes et le trio. Dans le pāli, la langue du bouddhisme, le terme sati signifie « pleine conscience ». D’après Fred Hersch lui-même, les huit mouvements de la suite Sati, reflètent musicalement certains aspects de la méditation Vipassana que pratique le compositeur. Entre lyrisme et gravité, le propos musical respire et navigue entre tempo médium et lent.

Au fil des plages

Sans démonstration excessive, le titre d’ouverture, Begin Again propose une grande richesse de nuances sur le titre d’ouverture. Toucher délicat du piano et raffinement harmonique s’allient aux arrangements des cordes pour créer un climat serein et paisible. C’est une atmosphère plus mélancolique que génère le quatuor à cordes dans son introduction de l’envoûtant Awakened Heart d’une beauté absolue. Avec élégance et rigueur, le piano développe ensuite son propos et l’on se laisse séduire par la fluidité de sa main gauche dont le discours en contrepoint s’inscrit dans une esthétique qui n’est pas sans rappeler celle d’un certain Bill Evans.

Les violons exposent et étirent le thème de Breath by Breath puis la ligne mélodique lumineuse de la contrebasse ouvre l’espace au piano. Une sorte de magie opère et avec sensualité et lyrisme les deux instruments parlent d’une même voix. Au-dessus des portées s’élève une vibration intime empreinte d’une grâce infinie.

Un discours tendre et fantaisiste se fait ensuite entendre au fil des courtes phrases échangées sur Monkey Mind entre les cordes pincées des violons, la contrebasse pointilliste et les sauts percussifs des doigts sur les touches du piano. Tel le souffle de la respiration apaisée, la ligne de basse monte et descend sur Rising, Falling dont les touches musicales perlées et les sonorités harmonieuses évoquent celles des grands compositeurs Fauré, Debussy ou Satie.

Plus loin, sur Mara, accompagnées par les percussions de Rogiero Boccato, les notes sautillantes du piano font un clin d’œil au dieu Mara, le démon du bouddhisme, cet esprit démoniaque qui tente d’empêcher Bouddha d’atteindre l’Éveil.

Joué sur un tempo très lent par le seul Crosby Street String Quartet, Know That You Are prend les allures d’un requiem. Sur Worldly Winds, le dernier titre de la Sati Suite, le piano convoque l’esprit du contrepoint cher à Jean-Sébastien Bach et adopte un tempo plus gai et plus enlevé. L’album se termine avec Pastorale, une mélodie dédiée à Robert Schumann et jouée par le piano avec une grâce indicible et une sensibilité inouïe.

« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

Trois ans après « Morricone Stories » dédié à Ennio Morricone, le saxophoniste italien Stefano Di Battista est de retour avec « La Dolce Vita », un nouveau projet ancré dans la culture populaire de son pays. En quintet, il fait résonner sous un nouveau jour douze chansons italiennes emblématiques de l’âge d’or de l’Italie. L’album navigue entre ferveur et nostalgie.

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« Mères Océans » de Christophe Panzani

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Arnaud Dolmen revient avec « Adjusting »

Arnaud Dolmen revient avec « Adjusting »

Un jazz libre et enivrant

​Dans son nouvel opus, « Adjusting », annoncé pour le 28 janvier 2022, le batteur Arnaud Dolmen propose une musique complexe et incisive ancrée dans les rythmiques caribéennes et plus spécifiquement le gwoka guadeloupéen. En quartet avec ou sans piano, la batterie et la contrebasse complices croisent les notes avec trois saxophones ténors et des invités de choix. Un jazz libre et enivrant.

visuel de l'album Adjusting du batteur Arnaud DolmenAprès « Tonbé Lévé » sorti en 2017, Arnaud Dolmen présente son deuxième album de jazz « Adjusting » (Gaya Music Production/L’autre Distribution). Avec une grande maturité, le batteur y développe sa propre vision rythmique et confirme ses qualités de compositeur et d’arrangeur. Ancrée dans la culture traditionnelle guadeloupéenne du gwoka et nourrie d’apports musicaux diversifiés, son esthétique musicale s’inscrit dans le courant d’un jazz contemporain très libre.

Les douze titres de l’album témoignent du regard que le musicien porte sur la société… la nécessité de s’adapter et de se centrer sur l’essentiel pour s’ajuster à la réalité. A travers ses cris et ses murmures, sa musique riche en nuances restitue les questions que le musicien se pose sur la vie et porte ses espoirs.

« C’est l’observation, que je fais entre les écarts de la société, les écarts de comportements selon des codes… Et si nous revenions à notre centre, à ce qui est cosmiquement réel, perceptible sans effort ?! Moins d’avoir et plus d’être. En s’écoutant et se respectant, l’ajustement est possible pour aller de l’avant. Ensemble ?! » Arnaud Dolmen

« Adjusting »

Autour d’Arnaud Dolmen sont réunis le pianiste Léonardo Montana, déjà présent sur « Tonbé Lévé », le contrebassiste Samuel F’HIMA et les saxophonistes ténor Francesco Geminiani (sur dix titres), Ricardo Izquierdo (sur cinq titres) et Antonio Sanchèz (sur un titre). Le leader a aussi invité l’accordéoniste Vincent Peirani, la flûtiste Naïssam Jalal et la chanteuse haïtienne Moonlight Benjamin.

Avec neuf titres enregistrés en quartet avec ou sans piano, un morceau en quintet, un autre en sextet et un superbe duo, l’album « Adjusting » propose un répertoire où la batterie interagit très librement avec tous les solistes, sans se cantonner au seul rôle de rythmicien-accompagnateur autrefois dévolu à cet instrument.

Puissance de frappe, syncopes et polyrythmie dotent la musique d’Arnaud Dolmen d’une dimension incisive indéniable. Très impliquée rythmiquement, la contrebasse impulse les fondamentaux des accords. Par leurs vibrations, saxophones, flûte, piano, voix et accordéon chuchotent ou crient, apaisent ou stimulent. Riche d’échanges de chaque instant, la musique enchante par sa vivacité et surprend par ses couleurs sans cesse renouvelées.

Au fil des plages

Sur The Gap, le titre d’ouverture, la batterie constitue le socle rythmique et, en l’absence du piano, fait le lien avec les saxophones. Tout en contretemps, les puissantes vibrations des ténors flamboyants dialoguent avec les tambours et s’ajustent avec souplesse. Pris sur un tempo très vif, le très swinguant SQN (Sine Qua non) met en valeur la puissance de frappe et le jeu polyrythmique très libre du batteur qui stimule les interventions de l’accordéon, du saxophone et du piano.

Avec Cavernet, le climat sonore s’aère. Introduit et littéralement chanté par la contrebasse, le morceau valorise le dialogue des ténors véhéments soutenus par une batterie exubérante et énergique. Aux côtés des deux ténors et du piano, la voix puissante et sensuelle de la chanteuse contribue à doter le très percussif Ajistèman d’un climat envoutant. Alors que la contrebasse déroule une ligne mélodique délicate, les volutes en suspension et les plaintes élégiaques des saxophones installent une atmosphère spirituelle Sur Ti Moun Gaya.

Sur un riff du piano repris à l’envi et avec le soutien rythmique de la batterie, le saxophone expose le thème de For Real puis s’installe un climat étrange gorgé de soubresauts. Stimulés par la contrebasse, piano et ténor se lancent ensuite dans des improvisations aux envolées fulminantes. Plus loin, par son jeu très maîtrisé et puissant dans les aigus et ses envolées lyriques inspirée, la flûte confère à Résonance un climat de plénitude quasi mystique.

En ouverture du très inspiré Hey Cousin, les lignes musicales du ténor dessinent un climat très moderne avant que piano et contrebasse ne dialoguent avec véhémence. Syncopes et contretemps se tirent la bourre sur la polyrythmie qu’impulse la batterie.

Les harmonies apaisantes du piano et la chaleureuse sonorité du ténor développent un climat serein sur la superbe ballade Ka Sa Té Ké Bay (« qu’est-ce que ça aurait donné »), jouée comme en suspension dans l’espace. Sans transition, le climat change avec Graj ou Toumblak. A partir d’un motif percussif mené par la contrebasse et le batteur, ténor et piano déploient une ligne musicale qui devient obsessionnelle. De sa verve lyrique, le ténor forge ensuite un solo dont les phrases sinueuses interpellent le piano qui ne demeure pas en reste et lui répond avec fougue et éloquence.

Drôle de moment surprend et séduit par le solo riche et coloré de la batterie et les improvisations interactives des ténors dont les phrasés nerveux provoquent des éboulements de notes. Le répertoire se conclut avec Les oublié.e.s qui permet de découvrir sur un rythme de calypso; le bouladjel, une expression musicale traditionnelle unique à la Guadeloupe qui fait partie du système gwoka avec la superposition polyrythmique de vocalisations percussives (bruits de gorge, onomatopées et halètements) au-dessus du chant du ténor.

« Adjusting », à découvrir et à écouter en boucle !

« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

Trois ans après « Morricone Stories » dédié à Ennio Morricone, le saxophoniste italien Stefano Di Battista est de retour avec « La Dolce Vita », un nouveau projet ancré dans la culture populaire de son pays. En quintet, il fait résonner sous un nouveau jour douze chansons italiennes emblématiques de l’âge d’or de l’Italie. L’album navigue entre ferveur et nostalgie.

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« Mères Océans » de Christophe Panzani

« Mères Océans » de Christophe Panzani

Christophe Panzani présente son nouveau projet, « Mères Océans ». Le saxophoniste présente une musique intime où alternent douceur et puissance, acoustique et électronique. Les émotions subtiles sont portées par des mélodies de rêve. Un poème musical intimé dédié à sa mère disparue.

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Jazz à Vienne 2024 – La programmation

Jazz à Vienne 2024 – La programmation

Pour sa 43ème édition, du 27 juin au 12 juillet 2024 avec une soirée supplémentaire le 16 juillet, le festival, Jazz à Vienne propose 16 jours de concerts. Le célèbre les 20 ans de la disparition de Claude Nougaro, avec « NewʼGaro », une création hommage, en collaboration avec d’autres festivals. Vingt-huit nationalités seront présentes avec un focus européen sur la Suisse et Stracho Temelkovski en artiste associé. Pour plus de la moitié des artistes le Théâtre Antique constituera une première. Une programmation ouverte à tous les publics… à découvrir avec gourmandise.

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Marco Vezzoso dévoile « Travel »

Marco Vezzoso dévoile « Travel »

Carnet de voyage

Le trompettiste Marco Vezzoso présente l’album « Travel ». Enregistré en quartet avec le pianiste Alessandro Collina, le percussionniste Trilok Gurtu et le bassiste Dominique Di Piazza, l’opus rassemble des pièces originales écrites par le duo italien. D’une facture originale, l’album navigue entre allégresse et mélancolie. Un album de musique instrumentale à la forte puissance mélodique et harmonique.

visuel de l'album Travel de Marco VezzosoSur « Travel », le nouvel album de Marco Vezzoso annoncé en France pour le 14 janvier 2022, Trilok Gurtu (batterie et percussions) et Dominique Di Piazza (basse électrique) se sont retrouvés en studio d’enregistrement trente ans après leur tournée mondiale historique des années 90 avec le guitariste John McLaughlin.

Composé de huit morceaux originaux écrits par le trompettiste compositeur et professeur piémontais et le pianiste ligure Alessandro Collina, le disque s’inscrit dans le cadre d’une collaboration débutée en 2014 entre les deux musiciens italiens.

Véritable concentré d’émotions et de souvenirs, « Travel » résonne comme un carnet de voyage où s’entrelacent traditions et genres musicaux… d’Istanbul à Tokyo en passant par Phnom Pehn, Oslo, Manille, Jakarta, Prague et Canton.

Marco Vezzoso

Originaire d’Alba, Marco Vezzoso débute son apprentissage musical avec Marco Bellone puis intègre ensuite le Conservatoire Giuseppe Verdi de Turin où il obtient en 2001 son Master de Trompette.

Il se perfectionne ensuite auprès de plusieurs professeurs parmi lesquels figurent Pierre Dutot, Alain Loustalot, David Guerrier et Guy Touvron, ainsi que Alberto Mandarini, Paolo Fresu, Enrico Rava, Dave douglas et François Chassagnite. Il joue avec le Torino Jazz Orchestra, le Mellowtone Orchestra, le Long’s Valley Blues Band ou l’Hasta Jazz Orchestra et accompagne aussi des solistes comme Larry Ray, Arthur Miles, Paul Jeffrey ou Riccardo Zegna.

Depuis 2012, le trompettiste et compositeur vit et enseigne au Conservatoire National de Nice

Depuis une première rencontre musicale en 2014, le duo formé par Marco Vezzoso et Alessandro Collina a parcouru un long chemin. Ils ont donné de nombreux concerts en Italie et à l’étranger auxquels se sont ajoutées plusieurs tournées internationales dont certaines en Extrême-Orient. Ensemble ils ont cinq albums à leur actif.

En 2015, première tournée au Japon avec un disque enregistré live à Osaka et publié par le label japonais DaVinci. En 2017, longue tournée estivale au Cambodge, en Indonésie et au Japon, avec un concert de clôture à Tokyo. Durant les années suivantes, tournées en Indonésie, en Malaisie, en République tchèque (2018), en Norvège et en Chine, où ils ont représenté l’Italie au premier Festival européen de jazz à Canton (2019) et en Turquie (2020).

Avec le pianiste Alessandro Collina, le trompettiste Marco Vezzoso a enregistré l’album « Jazz à Porter » paru en 2014 puis « 14/7 Du Cote de l’Art » (INCIPIT/EGEA), son hommage personnel au massacre du 14 juillet 2016 à Nice.

En 2020, le duo publie « Italian Spirit », un disque qui célèbre leur partenariat artistique et combine musique légère et jazz avec des réinterprétations de chansons de musique pop italienne. En 2021, le duo est rejoint par Andrea Marchesini (percussions) sur le disque « Italian Spirit in Japan ». Le 15 octobre 2021, « Travel » est proposé au public transalpin.

En France, la sortie de « Travel » (Art in Live/EGEA/INOUÏE) est annoncée pour le 14 janvier 2022.

Impressions de voyage

Dès le premier titre, Breathing Istanbul, la trompette à la sonorité majestueuse souffle comme le vent sur Istanbul et illumine d’une musicalité stellaire cette chanson au style oriental. Après le superbe riff d’intro basse/piano exposé tel un feu d’artifice, la mélodie jouée par la trompette élégante scintille de mille feux et la section rythmique basse/tabla n’est pas sans évoquer les atmosphères spatiales propres au « Zawinul Syndicate ». Après cette parenthèse cambodgienne, le quartet dépayse sa musique à Oslo. Sur Oslo No Light, la trompette bouchée convoque les paysages magiques des larges espaces verts et des fjords de la capitale norvégienne.

Changement de climat avec Wake up in Manila. Après une mélodie onirique jouée à la trompette bouchée, l’instrument à pistons sans sourdine entrelace alors ses lignes mélodiques avec les splendides enchainements harmoniques du piano. Advient ensuite un réveil tout en délicatesse aux Philippines. Avec Jakarta’s Skyline, la trompette ouvre l’horizon en direction de la capitale de l’Indonésie. La basse lumineuse et les nuances des percussions coloristes dessinent les paysages de la mégapole.

Sur Moonlight in Prague, la mélodie crépusculaire et mélancolique exposée de la trompette à la sonorité claire et puissante évoque un clair de lune bercé par les douces rêveries du piano délicat. L’émotion est à son comble lors du solo fulgurant de la basse virtuose. L’humeur se fait sereine sur Canton’s Mood sur lequel la trompette à la sonorité romantique plane tel un songe au-dessus de la ligne déroulée par les claviers puis par le piano. Les percussions apportent une touche d’exotisme musical comme un clin d’oeil à la ville chinoise.

L’album se termine avec l’atmosphère brumeuse du titre A Foggy Tokyo. Porté par les fougueuses percussions, la trompette tente de percer le brouillard et révèle le dernier paysage du voyage proposé par le quartet complice.

Réalisé avec des images captées en coulisses, le clip vidéo propose de revivre quelques moments de la rencontre artistique des quatre musiciens dans le studio d’enregistrement.

« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

Trois ans après « Morricone Stories » dédié à Ennio Morricone, le saxophoniste italien Stefano Di Battista est de retour avec « La Dolce Vita », un nouveau projet ancré dans la culture populaire de son pays. En quintet, il fait résonner sous un nouveau jour douze chansons italiennes emblématiques de l’âge d’or de l’Italie. L’album navigue entre ferveur et nostalgie.

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