Nguyên Lê Quartet dévoile « Streams »

Nguyên Lê Quartet dévoile « Streams »

Un world-jazz zen abreuvé d’énergie

Nguyên Lê Quartet présente l’album « Streams ». Cet opus témoigne du métissage interculturel si cher au guitariste. Voix majeure de la guitare jazz, Nguyên Lê ne cesse de renouveler son inspiration et de faire évoluer son expression. Les neuf plages vibrent d’accents pluriels. « Streams » se fait l’écho d’une musique de demain ancrée dans les racines du passé.

Deux années séparent la sortie de l’album « Hà Nội Duo » gravé par Nguyên Lê avec le musicien traditionnel vietnamien Ngô Hồng Quang et celle de « Streams » (ACT/PIAS) attendu le 22 février 2019. Si le guitariste intègre toujours des éléments de musiques traditionnelles dans son opus « Streams », ce disque apparaît comme le plus jazz qu’il ait enregistré depuis longtemps.

Nguyên Lê

Né à Paris de parents vietnamiens, Nguyên Lê n’a eu cesse au fil des ans d’explorer à travers sa musique les métissages possibles entre jazz, musiques traditionnelles du monde, pop et rock. Ainsi, sa carrière et sa discographie portent l’empreinte d’un parcours et d’une démarche artistique en perpétuelle évolution.

Nguyên Lê a commencé à créer son propre « world jazz » en explorant plusieurs musiques. Celles des Antilles avec le groupe Ultramarine (fin des années 80 et début 90), du Viet-Nam en 1996 avec Huong Thanh sur « Tales from Viêt-Nam », de l’Afrique du Nord avec Karim Ziad en enregistrant « Maghreb & Friends » en 1998.

le guitariste Nguyên Lê

Nguyên Lê©ACT  / Masha Mosconi

Le guitariste s’intéresse aussi à la transe de l’Orient avec Dhafer Youssef et aux influences venues de Sardaigne avec Paolo Fresu sur « Homescape » en 2006 et il explore les musiques traditionnelles du Japon et de l’Inde avec Mieko Miyazaki et Prabhu Edouard sur « Saiyuki » en 2009. Nguyên Lê regarde du côté de la tradition flamenca en collaborant avec Renaud Garcia-Fons et Tino di Geraldo sur « Bakida » en 2000.

Après avoir relu de grands hits de Bob Marley, Led Zeppelin, Janis Joplin, Stevie Wonder, Eric Clapton et des Beatles sur « Songs Of Freedom » en 201l, le guitariste s’est immergé dans le rock de Jimy Hendrix sur le puissant « Purple - Celebrating Jimy Hendrix » en 2002 puis il a rendu hommage en 2011 à la pop music des années 70 sur « Songs of Friends » avant de revisiter à sa manière l’univers de Pink Floyd sur « Celebrating The Dark Side Of The Moon » en 2014.

De grands artistes du jazz qui ont enregistré avec Nguyên Lê parmi lesquels on peut citer Peter Erskine et Michel Benita sur « E_L_B » en 2001 et « Dream Flight » en 2008 mais aussi Stéphane Galland, David Linx, Youn Sun Nah, Mark Johnson, Art Lande, Michel Alibo, Mino Cinelu, Chris Potter, David Binney, Chris Speed et bien d’autres dont la liste fort longue ne permet pas de les citer tous.

Avoir collaboré avec les musiciens traditionnels a contribué à faire évoluer la musique de Nguyên Lê. Imprégné des fondamentaux du jazz, son style a intégré de multiples autres influences venues du rock, du funk ou du blues. Ses improvisations identifiables entre mille restituent l’essence de son identité construite à partir de l’intérêt constant qu’il porte aux singularités des musiques venues d’ailleurs.

« Streams Quartet »

Fondé en 2016 par Nguyên Lê, le « Streams Quartet » s’inscrit tout à fait dans la trajectoire du guitariste puisqu’il associe à la voix de sa guitare celles de trois musiciens talentueux très attentifs comme lui au jazz et aux musiques du monde, le vibraphoniste français Illya Amar, le contrebassiste canadien Chris Jennings et le batteur percussionniste américain John Hadfield.

Son beau-fils Illya Amar et son vibraphone ont échangé avec des musiciens d’Inde, d’Argentine, du Vietnam et du Brésil. Basé à Paris depuis 12 ans, le virtuose contrebassiste Canadien Chris Jennings a joué avec Dhafer Youssef, Bojan Z, Kudsi Erguner et Karim Ziad. Quant au batteur et percussionniste new-yorkais John Hadfield, il a intégré la tradition du jazz de Kansas City avec le saxophoniste Bobby Watson mais s’est aussi imprégné d’autres cultures dont il a appris les rythmes et instruments au fil de ses voyages en Inde, au Pérou, en Mongolie, au Moyen-Orient et en Indonésie.

Pas étonnant, au regard de l’intérêt qu’il ont en commun pour le jazz et les musiques traditionnelles, que ces quatre musiciens fédèrent leur énergie, leur inspiration et leur talent pour jouer ensemble et enregistrer la musique de l’album « Streams » (ACT/PIAS) dont la sortie est prévue le 22 février 2019.

« Streams », de plage en plage

« Chaque composition de « Streams » trouve son origine dans une inspiration ethnique interne, même si celle-ci n’apparait pas forcément de manière évidente. Il y a beaucoup de concepts rythmiques indiens, de nombreux phrasés d’Inde et du Vietnam, des mélodies aux accents orientaux, des rythmes originaires du Maghreb et aussi des références inconnues à des traditions imaginaires. » Nguyên Lê

Après le riff en boucle qui introduit Hippocampus, la guitare revient aux fondements de sa syntaxe et la musique coule tel un ruisseau à travers les nombreuses cultures musicales qui jalonnent la trajectoire du leader.

La mélodie envoûtante et la complexité rythmique de Bamiyan au climat oriental affirmé mettent en évidence l’osmose du dialogue guitare-vibraphone. Profilé comme un blues modal aux couleurs asiatiques Swing a Ming est un prétexte pour la guitare et le vibraphone qui font s’envoler le morceau dans la stratosphère. La section rythmique fait groover le tempo de manière indéfectible.

Subtle Body met en lumière le son épuré de la guitare qui conte une mélopée radieuse ponctuée par les chorus subcourture de l'album Streams du Nguyen Le Quartettils de la contrebasse et de la batterie. On frise la béatitude. Composé par Chris Jennings, 6h55 débute sur un mode onirique puis se métamorphose sans crier gare en un jazz-fusion ancré dans un monde qui n’est pas sans rappeler l’univers du Joe Zawinul Syndicate. On passe sans transition du sommeil au rythme éperdu du quotidien.

Exposée à l’unisson par la basse et la guitare, la mélodie romantique aux racines polonaises de Mazurka s’évade du côté de l’Afrique emportée par des rythmes complexes. Les climats de Sawira transportent dans un univers plus oriental où la section rythmique incandescente allume un feu de joie.

The Single Orange, une composition d’Illya Amar, restitue une atmosphère psychédélique que la guitare saturée fait résonner des échos d’un monde hendrixien. Après ce shoot fascinant et tendu, la descente sur Coromandel se fait en douceur. Les sons des instruments semblent flotter au-dessus d’un paysage néo-zélandais féérique imprégné de sérénité zen.

L’album « Streams » dévoile une nouvelle facette de l’identité musicale du guitariste Nguyên Lê. La force vitale des mélodies et la diversité des rythmiques sont portées par un puissant idiome qui fusionne les influences venues du jazz, du rock et des musiques du monde. L’énergie de la musique de Nguyên Lê transforme le voyage en un trip hypnotique et chimérique.

RV le 19 mars 2019 au New Morning à Paris pour écouter Nguyên Lê (guitare), Illya Amar (vibraphone), Chris Jennings (contrebasse) et John Hadfield (batterie) en concert. Au programme, improvisations décoiffantes et rythmique imparable pour une soirée live dans le monde fascinant de « Streams ».

Thomas Delor revient avec « Silence the 13th »

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Après le somptueux et singulier « The Swaggerer », le batteur et compositeur Thomas Delor récidive avec « Silence the 13th », un deuxième album tout aussi convaincant que le premier. Entouré des compagnons déjà présents sur son premier opus, le leader confirme ses qualités de compositeur et d’instrumentiste. L’album cultive l’art de la nuance et séduit par ses pulsations contrastées, ses couleurs captivantes et ses silences… véritables notes de musique.

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Shang Ziming Quartet présente « Bridge of Soul »

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A n’en pas douter, l’album « Bridge of Soul », sorti le 27 avril 2020, constitue l’une des meilleures surprises de cette rentrée post-confinement 2020. Enregistré à Budapest fin février 2020 par un quartet international, le Shang Ziming Quartet, cet opus d’une musicalité inouïe propulse une musique moderne, énergique et innovante portée par la ferveur et la virtuosité des musiciens

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Solo Insolent #1 avec Fred Escoffier

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Le label indépendant Ouch ! Records lance, sur son site, Solo Insolent, une émission live mensuelle en exclusivité et participation libre. A partir du dimanche 24 mai à 18 heures, captation et diffusion de concerts dans le grenier de Lionel Martin, saxophoniste, compositeur et fondateur du label. Premier concert à suivre sur Ouch ! Records, celui du pianiste Fred Escoffier.

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A Vaulx Jazz #31 – La programmation

A Vaulx Jazz #31 – La programmation

Un festival de réjouissances

A Vaulx Jazz #31 débute les festivités le 11 mars 2019 avec Kunta et sa musique métissée qui ouvre le riche programme du « Hors les Murs ». Au Centre Culturel Charlie Chaplin l’affiche prometteuse présente une large palette du jazz actuel. Chris Potter et Louis Sclavis, Thomas de Pourquery, Ukandanz, un clin d’œil aux big bands et au hip hop et pour finir, Nik Bärtsch’s Ronin et Melanie De Biasio. De quoi réjouir un large public !

Après avoir annoncé le retour attendu du Festival A Vaulx Jazz du 11 au 30 mars 2019, est venu le temps de se pencher sur sa programmation.

A Vaulx Jazz #31, l'afficheAprès les « Warm up » proposés durant les congés scolaires pour se mettre en jambe, A Vaulx Jazz #31 ouvre dès le 11 mars avec le premier concert du « Hors les Murs » qui propose la musique métissée de Kunta. Du 11 au 19 mars 2019 la riche programmation du « Hors les Murs » présente une kyrielle de belles surprises à Vaulx-en-Velin… avec entre autres, Sofiane Saïdi et Mazalda Acoustique le 13 mars 2019 à 17h sur l’Esplanade Jacques Duclos, Watchdog le 14 mars à l’Espace Carmagnole, Zajazza & Alpha le 23 mars 2019 à 16h à la Bibliothèque Chassine.

Sans oublier à l’Épicerie Moderne de Feyzin la venue du trompettiste Christian Scott le18 mars 2019 à 20h30 et à Lyon, les habituels Afters du Périscope avec Douce Transe le 22 mars 2019 à 00h00 et Edredon Sensible le 29 mars 2019 à 00h00.

Par ailleurs il convient de noter que le 20 mars 2019, le premier concert au Centre Culturel Charlie Chaplin coïncide avec le premier jour du printemps, symbole de renaissance. Pour sa 31ème édition, le festival A Vaulx Jazz renait donc en biennale mais fidèle à lui-même. Avec lui circule de nouveau en Auvergne-Rhône-Alpes, la sève du jazz, cette musique certes ancrée dans ses racines mais depuis toujours ouverte sur toutes les cultures et porteuse d’avenir. Que vive encore longtemps le jazz à Vaulx en Velin !

20 mars 2019 : Soirée XXL

  • Eve Risser Red Desert Orchestra & Kaladjula Band « Kogoba Basigui » ouvrent la soirée. Eve Risser avait impressionné en 2016 avec son White Desert Orchestra. Elle revient trois ans après avec la chanteuse malienne Naïny Diabaté avec son orchestre de femmes, le Kaladjula Band. Un projet transcontinental qui croise le vocabulaire d’un jazz moderne à celui de la musique traditionnelle malienne jouée par des femmes.
  • The Very Big Experimental Toubifri Orchestra vient présenter son nouveau spectacle. Avec un tiers d’effectif féminin, le band continue a pratiquer une musique qui hésite entre rock, jazz et gamelans balinais. Une joyeuse bande qui promet une musique réjouissante.

21 mars 2019 : Soirée Transe

  • C’est le retour attendu du groupe Ukandanz avec son projet « Yékétélalé ». Le charismatique Asnake Guebreyes et les deux membres présents à l’origine du groupe, le guitariste Damien Cluzel et le saxophoniste Lionel Martin sont rejoints par le claviériste Adrien Spirli et le batteur Yann Lemeunier. Au menu, du groove, du gros son, des rythmes impairs et des arrangements irrésistibles.

  • Le violoniste Théo Ceccaldi vient avec son projet Freaks. Un sextet virtuose au jazz psychédélique, virtuose et bipolaire. Promesses d’une musique furieuse et énergique entre l’extravagance et lyrisme halluciné.

22 mars 2019 : Soirée Orange Sonic

  • Le groupe Festen vient présenter son nouveau programme « Inside Stanley Kubrick » qui mêle des thèmes tirés des films du cinéaste Stanley Kubrick. Du jazz métissé entre pop, classique et rock.

  • De retour de Brazzaville, le saxophoniste Thomas de Pourquery revient à Vaulx-en-Velin avec son nouveau spectacle Friends from Congo. Il convie cette fois la compagnie Delavalett Bidiefono, pionnier de la danse contemporaine congolaise. Pulsation enfiévrée à prévoir, de quoi réjouir les oreilles, les yeux et le corps.

23 mars 2019 : Soirée hip hop is the new jazz ?

  • La soirée ouvre avec The Wolphonics fondé par le saxophoniste Fabrice Theuillon. Les cinq musiciens français issus du jazz et des musiques improvisées se sont rapprochés de deux américains, la rappeuse Asha Griffith et le MC Denmark Vessey. Un hip hop organique comme un pont lancé entre la France et l’Amérique.

  • Raashan Ahmad a attachement particulier pour la musique jouée live. Il mélange des genres musicaux, hip hop, soul, jazz, world et funk. Au final, un hip hop aux multiples facettes et ouvert sur le monde.

27 mars 2019 : Soirée Saxologie

  • Le saxophoniste et clarinettiste Louis Sclavis revient au festival A Vaulx Jazz avec Sarah Murcia (contrebasse), Christophe Lavergne (batterie) et Benjamin Moussay (piano). Louis Sclavis Quartet propose « Characters On A Wall », un projet qui poursuit la quête du saxophoniste autour de l’œuvre de son ami et plasticien Ernest Pignon-Ernest auquel il avait déjà consacré le splendide « Napoli’s Walls » en 2003. Huit pièces qui restituent en musique la force émotionnelle et le mouvement que dégagent huit œuvres d’Ernest Pignon-Ernest.

  • Depuis les années 90, Chris Potter fait vibrer les amateurs de saxophone. Il vient présenter son nouveau projet « Circuits » dont l’album du même nom sort le 22 février 2019. Sur scène il se présente avec Craig Taborn au piano, Tim Lefebvre à la basse et Justin Brown à la batterie. Le groove, le nouveau défi d’un saxophoniste qui va plus loin encore dans son exploration musicale.

28 mars 2019 : King Crimson ProjeKt

Coordonné par Romain Gayral avec les élèves des conservatoires de Vaulx-en-Velin, Saint-Priest, Villeurbanne et du Puy-en-Velay, le projet explore l’univers du collectif de Robert Fripp dont « In the Court of the Crimson King » représente une page essentielle du rock progressif. Un voyage de deux heures à travers les périodes emblématiques du groupe britannique. Concert gratuit, sur réservation à prévoir. Attention début à 20h.

29 mars 2019 : Soirée Blues

Attendue par tous les amateurs de blues la soirée programme trois groupes. En ouverture le blues rock sous haute tension de Ladell McLin Trio avec Ladell McLin (guitare,chant), Ichéme Zouggart (basse) et Chris Dailey McCraven (batterie). Pour terminer, le rhythm’n’blues cuivré, électrique et funky de « The Buttshakers » avec Ciara Thompson (chant), Sylvain Lorens (guitare), Vincent Girard (basse), Josselin Soutrenon (batterie) et Thibaut Fontana (saxophone).

La soirée révèle le groupe Delgrès qui emprunte le nom de Louis Delgrès (1766-1802), héros de la lutte contre l’esclavage en Guadeloupe. Un trio électrique dont l’album « Mo Jodi » propose une musique engagée, du blues en créole, entre modernité et tradition.

30 mars 2019 : Soirée de Clôture

  • Nik Bärtsch’s Ronin ouvre la soirée avec son jazz zen. Devenu quartet le groupe du pianiste Nik Bärtsch propose une musique post-moderne héritière de celle de Steve Reich, à l’image de celle de son dernière album « Awase » sorti en mai 2018. Aux croisements de la musique minimaliste, du jazz et du funk, le set promet des moments intenses et d’autres plus zen.

  • Le festival se termine avec la jeune flutiste et chanteuse belge Mélanie De Biasio. Avec son trio, la musicienne termine la soirée sur une note mélancolique. Son chant profond teinte de bleu des atmosphères intimistes chargées d’émotions nostalgiques.

Pour sortir de l’hiver en musique et découvrir plus avant l’ensemble de la programmation du Festival A Vaulx Jazz, les concerts « Hors les Murs » et ceux du Centre Culturel Charlie Chaplin précédés des « Apéro Jazz », RV sur le site du festival.

Thomas Delor revient avec « Silence the 13th »

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Après le somptueux et singulier « The Swaggerer », le batteur et compositeur Thomas Delor récidive avec « Silence the 13th », un deuxième album tout aussi convaincant que le premier. Entouré des compagnons déjà présents sur son premier opus, le leader confirme ses qualités de compositeur et d’instrumentiste. L’album cultive l’art de la nuance et séduit par ses pulsations contrastées, ses couleurs captivantes et ses silences… véritables notes de musique.

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Shang Ziming Quartet présente « Bridge of Soul »

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Solo Insolent #1 avec Fred Escoffier

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Julian Lage revient avec « Love Hurts »

Julian Lage revient avec « Love Hurts »

Une guitare au jeu fluide et expressif

Un an après « Modern Lore », Julian Lage revient avec « Love Hurts ». Pour ce troisième album en trio chez Mack Avenue, le guitariste s’entoure du contrebassiste Jorge Roeder et du batteur Dave King. Le guitariste virtuose surprend encore. Sa puissance expressive peu commune contribue à ré-inventer de grands hits américains dont il propose de superbes versions. Un propos réjouissant !

Après « Arclight » et « Modern Lore », deux albums en trio avec Scott Colley & Kenny Wollesen sortis chez Mack Avenue, Julian Lage est de retour en trio avec « Love Hurts » (Mack Avenue/PIAS) dont la sortie est annoncée pour le 01 mars 2019.

Cette fois le guitariste s’associe à Jorge Roeder (contrebasse) et Dave King (batterie), le batteur du fameux trio « The Bad Plus ».

Julian Lage, 20 ans de carrière

Ancien enfant prodige de la guitare, Julian Lage est aujourd’hui unanimement reconnu pour son talent. Après avoir fait ses classes dans le blues puis démontré sur scène sa virtuosité aux côtés de Carlos Santana, il a aussi joué avec le banjoïste Bela Fleck et le vibraphoniste Gary Burton. Il a par ailleurs multiplié les collaborations et enregistré deux albums avec le guitariste classique Gyan Riley, a participé à deux quartets avec le guitariste Matt Hollenberg, sans oublier son travail en duo avec le guitariste Chris Eldridge et en quartet avec le guitariste Nels Cline avec lequel il a enregistré  « Currents, Constellations »  en 2018.

A 31 ans, Julian Lage célèbre déjà 20 ans de carrière ce dont témoignent les 20 allumettes brûlées de la pochette de son nouvel album « Love Hurts ». A moins que, en référence au titre de l’album, ces petits bouts de bois calcinés n’évoquent la blessure d’un cœur consumé par l’amour.

« Love Hurts »

Sur les dix plages de « Love Hurts », Julian Lage explore la diversité de la musique américaine à travers quelques thèmes de jazz et des reprises de grands hits de la musique pop-rock où l’on entend aussi des influences folk ou country. Un titre fait exception, Lullaby, une de ses propres composition déjà gravée sur son disque solo de 2015, « World’s Fair ».

L’album ouvre avec le mélancolique In Heaven, une chanson composée par Peter Scott Ivers et qui figure sur la BO du premier long métrage de David Lynch sorti en 1977, « Eraserhead ». Après quelques distorsions étranges, la guitare développe une puissance expressive intense ancrée dans le blues.

Le répertoire aborde ensuite le terrain du jazz avec Tomorrow Is the Question écrit en 1959 par Ornette Coleman dont la guitare donne une version éblouissante, portée par une section rythmique dont le dynamisme pousse le leader dans ses retranchements.

Sur The Windup de Keith Jarrett guitare et contrebasse entament un dialogue qui débouche sur un chorus de guitare décoiffant de virtuosité. Le trio enchaine ensuite avec le titre qui donne son nom à l’album. Le brumeux Love Hurts enregistré en 1961 par The Everly Brothers et rendu célèbre par Roy Orbison. On tombe sous le charme de la douceur pleine de spleen de la guitare qui efface toute dimension country ou folk à la composition de Felice et Boudleaux Bryant.couverture de l'album Love Hurts de Julian Lage

Après l’évanescent In Circles, on revient au jazz avec Encore (A), une pièce de Keith Jarrett où la batterie occupe le terrain. Le trio interprète avec tendresse la ballade Lullaby où la douceur de la guitare tranche avec le volubile jeu de cymbales de la batterie. Le Trudgin’ de Jimmy Giuffre est l’occasion pour la guitare de livrer une version lancinante de ce titre pas très connu du compositeur avec des phrasés aux dissonances marquées qui contrastent avec l’accompagnement tonal et presque recueilli de la contrebasse.

On demeure sur le territoire monde du jazz avec le célèbre standard I’m Getting Sentimental Over You dont la guitare explore la mélodie de fond en comble pour en retituer une version sensible et romantique à souhait où la batterie adopte les balais. L’album se termine en beauté avec une reprise de  Crying, la chanson de Joe Melson que Roy Orbison a immortalisé en 1962. Une fois encore la guitare déclenche un doux frisson d’émotion.

Sur « Love Hurts » Julian Lage réussit le tour de force de transformer des chansons pop larmoyantes en de superbes morceaux irrigués de mélancolie. Le guitariste met son inventivité au service d’un jeu d’une intense expressivité. Toujours virtuose, le guitariste privilégie un jeu fluide et souple, sans effet surplus ni esbroufe. A sa manière, il jette un pont musical entre le passé musical de l’Amérique et son propre langage.

Thomas Delor revient avec « Silence the 13th »

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Après le somptueux et singulier « The Swaggerer », le batteur et compositeur Thomas Delor récidive avec « Silence the 13th », un deuxième album tout aussi convaincant que le premier. Entouré des compagnons déjà présents sur son premier opus, le leader confirme ses qualités de compositeur et d’instrumentiste. L’album cultive l’art de la nuance et séduit par ses pulsations contrastées, ses couleurs captivantes et ses silences… véritables notes de musique.

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Shang Ziming Quartet présente « Bridge of Soul »

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Solo Insolent #1 avec Fred Escoffier

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Seamus Blake sort « Guardians of the Heart Machine »

Seamus Blake sort « Guardians of the Heart Machine »

Un album flamboyant et sensible

Sur « Guardians of the Heart Machine », le saxophoniste Seamus Blake s’est entouré d’une talentueuse équipe de musiciens français. Fort réussi, l’album s’avère un modèle d’équilibre entre sensibilité et flamboyance. Fougue et expressivité stimulent l’écoute et déclenchent l’enthousiasme.

Pour enregistrer « Guardians of the Heart Machine », son premier album gravé sous le dynamique label britannique Whirlwind Recordings, le brillant saxophoniste Seamus Blake s’est allié l’énergie et la sensibilité d’un trio de jeunes musiciens français dont il avait apprécié le talent en tournée. Ainsi son expression à la fois puissante et lyrique se trouve magnifiée par le dynamisme sensible du trio qui réunit le pianiste Tony Tixier, le contrebassiste Florent Nisse et le batteur Gautier Garrigue.

Seamus Blake

le saxophoniste Seamus Blake

Seamus Blake©Hardy Klink

Né en 1970 à Londres, Seamus Blake grandit à Vancouver et à 21 ans étudie le jazz au Berklee College of Music de Boston. Aujourd’hui, après plus de 25 ans de carrière dans le milieu du jazz américain, il s’est fait une place et un nom dans la cour des grands saxophonistes du jazz contemporain où il est particulièrement apprécié pour ses improvisations audacieuses et enlevées.

Lauréat en 2012 du prestigieux concours Thelonious Monk, Seamus Blake a collaboré avec Gonzalo Rubalcaba, Dave Douglas, Antonio Sanchez (Migration Band ). Il a aussi joué dans le Quiet Band de John Scofield.

Depuis 1997 il a sorti huit albums en leader sous différents labels dont Criss Cross Jazz, Fresh Sounds New Talent. Il a participé par ailleurs à six albums du Mingus Band et a aussi enregistré et joué avec Bill Stewart, Kevin Hays, David Kikoski and Alex Sipiagin et avec Ethan Iverson, Chris Cheek, and Matt Penman.

Avec « The French Connection »

Seamus Blake and The French ConnectionEn 2017, Seamus Blake monte un quartet avec le pianiste Tony Tixier croisé à New-York et avec une solide section rythmique formée de Florent Nisse à la contrebasse et de Gautier Garrigue à la batterie déjà habitués à jouer ensemble dans plusieurs groupes.

Le Seamus Blake French Quartet fonctionne très bien tant sur le plan humain que musical. Ainsi, les 11 et 12 novembre 2017, à la suite des concerts de la tournée, le saxophoniste Seamus Blake rejoint The French Connection au studio de Meudon, à Paris. Les quatre musiciens enregistrent les pistes de ce qui va devenir l’album « Guardians of the Heart Machine » à sortir le 15 mars 2019 sous le label Whirlwind Recordings.

« Guardians of the Heart Machine »

L’album ouvre avec le titre qui donne son nom à l’album. Un hymne brillant qui emprunte son énergie au rock indé. Après une intro calme au piano le quartet expose le thème avec véhémence. Après un chorus exalté du saxophoniste dont la maîtrise des aigus laisse pantois, la batterie part dans un solo impétueux avant que le quartet ne revienne au thème qui va tourner en boucle.

Les échanges continuent pour faire de Guardians of the Heart Machine un moment musical fascinant par sa parfaite cohésion et une inventivité sans cesse renouvelée.

Sur un rythme impair inspiré d’un groupe de rue écouté à Istanbul, Vaporbabe se déroule dans une ambiance aux accents mélancoliques. Le ténor élabore une improvisation charpentée avec des moments de fulgurance inouïe. Sa sonorité charnue, sa maîtrise des aigus et son phrasé s’inscrivent dans l’idiome post hard-bop et témoignent d’une maîtrise technique sans faille.

Sur la structure rythmique hachée de Sneaky D, le piano développe un chorus aérien puis cède la place à un fougueux solo du ténor soutenu par la section rythmique qui fait preuve d’une vitalité étonnante. Avec une frénésie sans borne, le saxophone laisse libre cours à son inspiration débordante.

couverture de l'album Guardians of The Heart Machine de Seamus BlakeLa ballade I’m Okay du brésilien Eddie del Barrio fait écho de belle manière avec le même titre enregistré en duo par Stan Getz avec Kenny Barron en 1991 (peu de temps avant la disparition du saxophoniste). Nourri de la mémoire de celui qui fut surnommé The Sound, Seamus Blake s’exprime avec une élégante souplesse pleine de spleen.

Lanota livre son secret dès que le titre est lu à l’envers. Exploré librement dans toutes ses diagonales par les musiciens ce morceau ébouriffant de modernité révèle la fluidité et l’agilité du jeu du leader. Wandering Aengus puise son inspiration dans la poésie de William Butler Yeats. Le ténor étire la mélodie avec langueur, la contrebasse tresse ses notes avec tendresse, le piano se fait bucolique avant que le saxophone ne déclare sa flamme.

Pris sur un tempo de samba qui flirte avec le choro brésilien, Betty in Rio fait un clin d’oeil à Along came Betty de Benny Golson. Piano et saxophone s’engagent dans une joute enjouée qui débouche sur un superbe chorus de batterie. Blues for the Real Human Beings est imprégné de l’univers du pianiste. Empreint d’une force tranquille le saxophone prend son temps pour développer son chrorus après lequel celui du piano déborde de sérénité.

L’album se termine sur The Blasted Heath, un titre empreint de tristesse. La voix du leader s’élève comme une complainte qui dit son désespoir devant la planète dévastée par l’humanité. Son chant désespéré résonne au dessus du jeu minimaliste du trio.

Sur « Guardians of the Heart Machine » le saxophoniste Seamus Blake et The French Connection offrent un moment de flamboyance musicale. Portée par une énergie maîtrisée, la musique frappe par sa modernité et son expression sensible.

A l’occasion de la prochaine tournée européenne de Seamus Blake avec The French Connection, plusieurs concerts se profilent pour écouter le quartet. RV le 10 mars 2019 à 17h30 dans un lieu essentiel du jazz à Marseille, Le Cri du Port et RV à Paris au Sunside dans le cadre du Festival Paris Music 2019, à 21h30 les 15 & 16 mars 2019.

Thomas Delor revient avec « Silence the 13th »

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Solo Insolent #1 avec Fred Escoffier

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Javier Girotto dévoile « Tango Nuevo Revisited »

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A écouter les yeux fermés !

Porté par le saxophoniste Javier Girotto, « Tango Nuevo Revisited » répond au mythique « Tango Nuevo » enregistré en 1974 par Astor Piazzolla et Gerry Mulligan. Plus de quarante après, un trio saxophone baryton-bandonéon-piano fait écho au tentet qui a immortalisé un disque où tango et jazz croisent leurs univers. Le répertoire en ressort revitalisé. Un travail d’orfèvre à écouter les yeux fermés !

pochette de l'album Tango Nuevo Revisited de Javier Girotto TrioEn 1974, Astor Piazzolla (bandonéon) et Gerry Mulligan (saxophone baryton) ont enregistré le disque « Tango Nuevo » en version orchestrale.

En 2018, exit cordes, guitare, basse, marimba et batterie. Javier Girotto unit son saxophone baryton au bandonéon de Gianni Iorio et au piano d’Alessandro Gwiss et le trio enregistre l’album « Tango Nuevo Revisited » (ACT/PIAS) à sortir le 22 février 2019.

En dix titres, le trio de Javier Girotto fait bien plus que revisiter « Tango Nuevo ». Avec « Tango Nuevo Revisited », il réalise un véritable travail d’orfèvre.  Il transcende et régénère la musique originale.

Le tango de 1900 à nos jours

Dans les années 1900 le tango argentin a intégré les influences des musiques européennes et celles de l’Amérique latine. Avec le fameux compositeur et bandonéoniste Astor Piazzolla, le tango a opéré une mutation et a renouvelé son langage qu’il a croisé aussi avec celui du jazz comme dans « Tango Nuevo ». Depuis, tango et jazz ont continué leur évolution et intégré d’autres influences.

Dans les années 2010, Siggi Loch, le boss du label ACT souhaite donner une suite à l’album mythique de Piazzolla et Mulligan. Par l’intermédiaire de Paolo Fresu, il découvre le saxophoniste argentin Javier Girotto qui a quitté son pays d’origine pour rejoindre celui ses grands-parents, l’Italie, et s’est établi à Rome.

Javier Girotto a découvert « Tango Nuevo » à l’âge de dix ans et accepte la proposition de Siggi Loch. Pour ce faire, le très actif, le musicien dont on ne compte plus les collaborations ni les réalisations discographiques, constitue un trio avec Gianni Iorio (bandonéon) et Alessandro Gwiss (piano).

La force orchestrale du trio

En 1974, Piazzola et Mulligan et leurs huit compagnons innovaient en infusant la syntaxe du tango à l’idiome du jazz dans un bain orchestral où coexistaient bandonéon, saxophone baryton, guitare, marimba, basse, batterie et cordes (violoncelle, violon et alto).

En 2018, ils ne sont que trois, un saxophoniste baryton, un bandonéoniste et un pianiste, mais on a l’impression d’entendre tout un orchestre tant est grande la force de leur interprétation et la richesse de leurs arrangements. Parler de musique de chambre serait tentant puisqu’ils ne sont que trois musiciens, mais la densité peu commune de la musique engagerait plutôt à évoquer la force orchestrale du trio.

« Tango Nuevo Revisited »

Hormis la composition Twenty Years After de Piazzolla, l’album « Tango Nuevo Revisited » reprend les sept autres titres de l’album mythique. Le trio ajoute trois morceaux, deux compositions de Piazzola, Escualo et Fracanapa et Etude For Franca de Gerry Mulligan.

L’album ouvre avec le même titre que le disque de 1974, Close Your Eyes and Listen auquel le trio insuffle une tendre mélancolie dont le lyrisme charme et émeut.

La version teintée de jazz de Deus Tango résonne de légèreté et d’enthousiasme. La lamentation du baryton ouvre Twenty Years Ago auquel bandonéon et piano apportent des improvisations fluides, lyriques et lumineuses. Le trio propose ensuite une version alerte de Summit qui se distingue de la version originale très orchestrale. Les solos rugissants du baryton et le chorus virtuose du bandonéon éblouissent et étourdissent au point de faire tourner la tête.

Le trio continue avec une version enthousiaste de Reminiscence où le piano aérien tourbillonne. Sur le thème de Mulligan, Aire de Buenos Aires, les trois protagonistes communient à cœur ouvert et enlèvent le morceau avec frénésie. Après un prologue sensible joué par le bandonéon, le baryton à la sonorité veloutée transforme Etude for Franca en une ballade sensuelle.

Le trio irradie de flamboyance une version du thème Escualo servi par une mise en place précise. Sur Fracanapa les trois instruments manient le contrepoint avec une ferveur contrôlée. Le tango de Piazzolla vibre d’une modernité inouïe. L’album se termine avec Years of Solitude qui incarne à lui seul la quintessence de l’art de ce trio singulier.

La large palette expressive du trio de Javier Girotto confère à « Tango Nuevo Revisited » une aura musicale qui associe la mélancolie du tango à la liberté du jazz avec un léger grain de fantaisie.

Thomas Delor revient avec « Silence the 13th »

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Après le somptueux et singulier « The Swaggerer », le batteur et compositeur Thomas Delor récidive avec « Silence the 13th », un deuxième album tout aussi convaincant que le premier. Entouré des compagnons déjà présents sur son premier opus, le leader confirme ses qualités de compositeur et d’instrumentiste. L’album cultive l’art de la nuance et séduit par ses pulsations contrastées, ses couleurs captivantes et ses silences… véritables notes de musique.

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