Ambronay 2017 – Les concerts du Chapiteau

Ambronay 2017 – Les concerts du Chapiteau

Entre baroque, folk et musiques du Monde.

Outre la programmation des grandes œuvres baroques, le Festival Ambronay 2017 propose cette année encore des concerts étonnants sous son Chapiteau. Samedis soirs festifs où le baroque rencontre la musique folk et les musiques traditionnelles.

Après l’exploration des Vibrations versus Lumière en 2016, Ambronay 2017 poursuit avec les Vibrations liées au Souffle… la voix et le chant certes mais aussi plus poétiquement le souffle divin, l’inspiration créatrice et les instruments à vent anciens comme le cornet à bouquin ou le cor naturel, sans oublier l’orgue.

Le Festival Ambronay 2017 se déroule du 15 septembre au 08 octobre. Certes l’Abbatiale d’Ambronay accueille de nombreux concerts mais la musique résonne aussi dans d’autres lieux. La Salle Monteverdi à Ambronay, l’Église de Pérouge et celle de Lagnieu, le Théâtre de la Croix-Rousse à Lyon et celui de Bourg-en-Bresse et toujours l’Auditorium-Orchestre national de Lyon associé avec Ambronay pour une programmation commune autour de la musique baroque. Pour accéder à  la programmation exhaustive de ces quatre week-ends de musique baroque,  la consultation du site du festival d’Ambronay s’impose.

Cette année encore, Daniel Bizeray et le festival d’Ambronay investissent le Chapiteau où sont proposées de belles surprises. Les dimanches après-midis sont toujours consacrés à partir de 15h au public familial. Les samedis soirs demeurent plus festifs et conviviaux. En 2017, dès 21h, place à des rencontres étonnantes entre baroque et musique folk mais aussi entre baroque et musiques traditionnelles. Les concerts sous Chapiteau sont suivis dès 22h30 par des « afters » en entrée libre au Bar du Festival.

Vendredi 15 et samedi 16 septembre 2017 à 21h, le Chapiteau accueille la voix douce et magnétique de Rosemary Standley. Au cours de son spectacle Love I Obey, la chanteuse de Moriarty interprète des Airs baroques anglais mêlés à des chants traditionnels américains. A ses côtés Bruno Helstroffer (guitare, théorbe), Elisabeth Geiger (clavecin, orgue) et Martin Bauer (viole de gambe). La mise en scène du spectacle est à porter au crédit de Vincent Huguet.

Une promenade ravissante entre des œuvres de style renaissance et baroque et des airs populaires bluesy.

Le samedi 23 septembre 2017 à 21h, la musique baroque rencontre le flamenco sous le Chapiteau. Le spectacle Diálogos de viejos y nuevos sones est présenté par un trio enflammé. Pour l’occasion on retrouve Rocío Márquez, la flamenca en vogue, Fahmi Alqhai, le grand gambiste espagnol, disciple de Jordi Savall et Agustin Diassera aux percussions. Un programme original où la tradition orale et celle des manuscrits anciens s’unissent. Des chants flamencos, des chaconnes, des marionas.

Du flamenco baroque, entre les lamentos de Monteverdi et les ancestrales siguiriyas.

Le samedi 30 septembre 2017 à 21h sous le Chapiteau, le Canticum Novum, ensemble de musique baroque dirigé par Emmanuel Bardon va entraîner les spectateurs aux confins de l’Europe et du Moyen-Orient. A l’ombre d’Ararat, douze musiciens et chanteurs interprètent des œuvres lumineuses, véritables trésors mélodiques. En amont du concert, il est possible de se mettre en oreille en écoutant l’album « Ararat » du Canticum Novum sorti en juin 2017 chez Ambronay Editions.

Ararat. Le souffle sacré et aérien de la musique sacrée et populaire arménienne.

Le samedi 07 octobre, la scène du Chapiteau accueille dès 21h, le spectacle Söndörgö présenté par les frères et cousins Eredics tous originaires du petit village de Szentendre proche de Budapest. Une fanfare balkanique qui joue un répertoire constitué d’airs de danses hongroises, serbes et macédoniennes mêlés aux chants de tradition serbo-croate. Une interprétation contemporaine d’un répertoire archaïque.

Musique hongroise festive, multi-instrumentale et chargée d’énergie.

En quittant le Chapiteau après les concerts du samedi, ne pas oublier de se diriger vers le Bar du Festival pour terminer la soirée de manière festive. En effet à partir de 22h30, le Bar ouvre ses portes aux conviviaux « Afters ».

Les Afters du Chapiteau 2017… tout un programme.

« After Baroque & Folk » le samedi 16 septembre 2017 avec Jonatan Alvarado (guitare baroque, chant), « After Flamenco » le samedi 23 septembre 2017 avec le Trio Nato, « After Musique du Monde » le samedi 30 septembre 2017 avec Canticum Novum, « After Musique du Monde » le samedi 7 octobre 2017 avec Söndörgö.

Storyville Records

Storyville Records

Nommé d’après le quartier notoire de la Nouvelle-Orléans où le jazz est né, Storyville Records est un label de jazz européen indépendant créé en 1952 à Copenhague. Le label développe une dynamique éditoriale qui préserve son identité. Dans cette perspective sont publiés des inédits de grands jazzmen du XXème siècle et des enregistrements d’artistes contemporains. Ainsi, sont annoncées les sorties des albums « Montmartre 1964 » de Dexter Gordon et « Standards » de Fonnesbæk & Kauflin. Se souvenir du jazz d’hier et s’immerger dans le jazz d’aujourd’hui, une belle manière de relier tradition et actualité.

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Stracho Temelkovski signe « The Sound Braka »

Stracho Temelkovski signe « The Sound Braka »

Le multi-instrumentiste, improvisateur et beatboxer, Stracho Temelkovski signe son premier album « The Sound Braka ». Aux confluences du jazz, des musiques improvisées et des musiques du monde, l’album réunit autour du leader ses « frères de son ». Des formations à géométrie variable proposent des musiques issues des cultures populaires orales et des musiques savantes. Entre ambiances festives et hypnotiques se crée une alchimie naturelle. Un univers musical aux accents universels où les rythmes frénétiques des Balkans croisent des poésies jazzy. Un album singulier chargé d’humanité.

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Le Deal présente « Jazz Traficantes »

Le Deal présente « Jazz Traficantes »

Quatre musiciens en séjour à New York se regroupent sous le vocable Le Deal. Dans le mythique studio de Rudy Van Gelder, Florian Pellissier, Yoann Loustalot, Théo Girard et Malick Koly enregistrent les sept plages de « Jazz Traficantes ». Du trafic musical des quatre contrebandiers émerge une musique au climat nocturne où poésie et énergie croisent le fer. Attention… musique addictive !

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« Tribute to Lucienne Boyer » par le Grand Orchestre du Tricot

« Tribute to Lucienne Boyer » par le Grand Orchestre du Tricot

Une explosion d’audace et de fraîcheur

Le 29 juin 2017 est sorti « Tribute to Lucienne Boyer » interprété par le Grand Orchestre du Tricot. Pas question de passer sous silence cet album audacieux. Ce n’est en effet pas tous les jours que d’anciennes bluettes sont transfigurées en de fougueuses chansons d’amour. Un vrai remède contre la déprime.

Le répertoire de l’album reprend huit titres que chantait Lucienne Boyer (1901 - 1983) dans l’entre deux guerres. Le repère le plus connu de toutes ces chansons populaires est sans doute « Parlez-moi d’amour » dont on ne compte pas les reprises ultérieures à sa création en 1931.

D’abord, ne pas se laisser abuser par le site du Tricollectif où le Grand Orchestre du Tricot annonce le « Tribute to Lucienne Boyer » comme un « Love Supreme façon opérette » avec une lapidaire présentation qui promet « Gros bisous et folle guinguette ». En fait, il s’agit d’un projet haut en couleurs et plein d’humour qui vibre d’une folie et d’une insolence inouïes.

Ensuite ne pas croire que la musique soit tricotée par ou pour de vieilles dames qui croisent habilement aiguilles et fils de laine. Pas du tout, c’est un ouvrage crée par de jeunes musiciens en direction de tout amateur de musique inventive et jubilatoire.

Au final, se laisser porter par les huit pistes où alternent virtuosité brillante et créativité joyeuse. Le tout servi par des orchestrations énergiques et débridées qui n’oublient pas de sonner aussi avec finesse et délicatesse.

Sous la direction musicale du batteur Florian Satche revivent huit titres de Lucienne Boyer. On est transporté par la mélancolie rétro et encanaillée d’un répertoire qui reprend vie grâce à la magie de la voix d’Angela Flahault et les arrangements à la fois soignés et déjantés du trio de choc constitué du pianiste Roberto Negro, du violoniste Théo Ceccaldi et du violoncelliste Valentin Ceccaldi.

Tous les instrumentistes de l’orchestre s’en donnent à cœur joie au fil des huit plages qui musardent entre rock, valse, musique d’harmonie et free jazz. On ressent leur enthousiasme et leur plaisir de jouer ensemble Le tromboniste Fidel Fourneyron, le guitariste (et banjoiste) Eric Amrofel, le bassiste Stéphane Decolly, le clarinettiste Sacha Gillard, les saxophonistes Gabriel Lemaire et Quentin Biardeau. Régulièrement, l’orchestre pète les plombs de manière tout à fait organisée et met en valeur les nuances du chant maîtrisé d’Angela Flahaut.

Il existe un grand écart absolument voluptueux entre la voix de la chanteuse qui restitue les textes désuets et les folles vrilles musicales où l’orchestre explose la musique pour mieux l’arranger ensuite et la magnifier. Le contraste est saisissant et permet de percevoir le sens encore très actuel des textes venus d’une époque révolue et quasiment oubliée.

On craque à l’écoute du deuxième titre J’ai raté la correspondance où les anches concurrencent dans leur puissance la solide section rythmique du Grand Orchestre du Tricot. On a la tête à l’envers après La valse tourne qui explore un registre où les cordes font tourner le cœur d’Angela Flahaut et notre tête avec. On sourit en écho aux déclarations d’amour sur le titre Je t’aime où Roberto Negro et Théo Ceccaldi devisent gaiement. Les contrastes entre ambiance rock et effluves néo-romantiques de Partie sans laisser d’adresse étonnent et ravissent à  la fois mais c’est sans compter Mon coeur est un violon qui zigzague entre Broadway, free jazz déglingué et minauderies vocales où la chanteuse roule les « r ».

« Tribute to Lucienne Boyer ». Cet album jubilatoire et audacieux rend un hommage impertinent et rafraîchissant aux chansons de Lucienne Boyer qu’on écoutait sur le « poste radio » de grand-mère. La version des chansons que donnent le Grand Orchestre du Tricot et la voix d’Angela Flahaut résonne bien au-delà du jazz et même encore plus loin que la musique impro qui est pourtant le terrain de prédilection du Grand orchestre du Tricot.

Storyville Records

Storyville Records

Nommé d’après le quartier notoire de la Nouvelle-Orléans où le jazz est né, Storyville Records est un label de jazz européen indépendant créé en 1952 à Copenhague. Le label développe une dynamique éditoriale qui préserve son identité. Dans cette perspective sont publiés des inédits de grands jazzmen du XXème siècle et des enregistrements d’artistes contemporains. Ainsi, sont annoncées les sorties des albums « Montmartre 1964 » de Dexter Gordon et « Standards » de Fonnesbæk & Kauflin. Se souvenir du jazz d’hier et s’immerger dans le jazz d’aujourd’hui, une belle manière de relier tradition et actualité.

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Stracho Temelkovski signe « The Sound Braka »

Stracho Temelkovski signe « The Sound Braka »

Le multi-instrumentiste, improvisateur et beatboxer, Stracho Temelkovski signe son premier album « The Sound Braka ». Aux confluences du jazz, des musiques improvisées et des musiques du monde, l’album réunit autour du leader ses « frères de son ». Des formations à géométrie variable proposent des musiques issues des cultures populaires orales et des musiques savantes. Entre ambiances festives et hypnotiques se crée une alchimie naturelle. Un univers musical aux accents universels où les rythmes frénétiques des Balkans croisent des poésies jazzy. Un album singulier chargé d’humanité.

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Le Deal présente « Jazz Traficantes »

Le Deal présente « Jazz Traficantes »

Quatre musiciens en séjour à New York se regroupent sous le vocable Le Deal. Dans le mythique studio de Rudy Van Gelder, Florian Pellissier, Yoann Loustalot, Théo Girard et Malick Koly enregistrent les sept plages de « Jazz Traficantes ». Du trafic musical des quatre contrebandiers émerge une musique au climat nocturne où poésie et énergie croisent le fer. Attention… musique addictive !

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Jazz à l’Opéra de Lyon – Daniel Humair

Jazz à l’Opéra de Lyon – Daniel Humair

Daniel Humair dans la Grande Salle de l’Opéra de Lyon

Le Jazz bat encore son plein sous le Péristyle de l’Opéra que déjà se profile la rentrée du Jazz à l’Opéra de Lyon. Le 20 octobre 2017, Daniel Humair est invité dans la Grande Salle de l’Opéra. Le prodigieux batteur fera découvrir ses « Panoramas » sur la scène de la grande maison. Belle soirée en perspective.

C’est à l’invitation de François Postaire que Daniel Humair revient à l’Opéra de Lyon pour un concert exceptionnel programmé dans la Grande Salle de l’Opéra le 20 octobre 2017 après avoir avoir si souvent comblé les spectateurs de l’Amphi Jazz. C’est l’occasion où jamais de découvrir les plus belles facettes de son univers artistique. On ne doute pas que sa venue mobilise un large public.

Daniel Humair est devenu un des musiciens apprécié de l’Amphi Jazz de l’Opéra de Lyon grâce à son immense talent mais aussi grâce à celui de François Postaire qui a su le programmer au fil des ans, tout comme nombre d’autres excellents musiciens du jazz actuel.

Depuis 2005, Daniel Humair est revenu souvent jouer pour le plus grand plaisir des spectateurs de l’Amphi Jazz. La liste n’est pas exhaustive mais l’on se souvient de sa venue en 2007 avec Benjamin Moussay et Jean-Philippe Viret, en 2013 avec Nicolas Folmer, en 2015 avec Emil Spanyi et plus récemment en 2017 avec Antonio Farao.

Batteur exceptionnel et inventif s’il en est, Daniel Humair a depuis longtemps oublié la position d’accompagnateur du batteur. Il fait en effet partie de ceux qui ont participé à faire de la batterie un instrument à part entière. Derrière ses fûts et ses peaux il sculpte le tempo tout comme il peint ses tableaux. Inventif et attentif au jeu de ses compagnons il prodigue un jeu où finesse et énergie alternent.

Daniel Humair c’est plus de quatre décennies de jazz. Pas question d’évoquer dans le détail sa longue et fructueuse carrière, ce serait trop long. En fait il serait plus simple de citer les musiciens avec lesquels il n’a pas joué car de fait il a côtoyé durant toutes ces années passées les plus grands mais a aussi contribué à l’émergence de nouveaux talents qui sont aujourd’hui des valeurs sûres et reconnues.

Le Club Saint-Germain a vu ses débuts avec Martial Solal, René Urtreger, Pierre Michelot, Barney Wilen, Stéphane Grapelli. A cette époque il a aussi eu l’occasion de jouer avec la plupart des grands jazzmen de passage à Paris. Les années 60 le voient en trio avec le violoniste Jean-Luc Ponty et l’organiste Eddie Louiss. Il accompagne ensuite les Swinggle Singers pendant deux ans puis intègre l’European Rythm Machine de Phil Woods avant de jouer en free-lance dans les années 70 auprès de Dexter Gordon, Johnny Griffin, Joe Henderson, Art Farmer, Anthony Braxton et bien d’autres.

Vient ensuite la grande époque où il forme un trio avec Henri Texier et François Jeanneau. Avec eux il va participer à la grande aventure du jazz improvisé européen. C’est ensuite avec Joachim Kühn et Jean-François Jenny-Clark qu’il constitue un autre trio marquant de sa carrière au sein duquel il va développer son activité de compositeur et concevoir le rôle de la batterie moderne. Il convient aussi de citer les collaborations nombreuses et fructueuses qu’il a eues avec Michel Portal, Dave Liebman, Richard Galliano.

En 1997 il a gravé un album qui a réuni autour de lui quatre trios différents (Chevillon/Ducret, Kühn/Portal, Jenny-Clark/Liebman, Garzone/Crook). C’est ensuite la création du Baby Boom Quintet qui réunit autour de lui Christophe Monniot, Manu Codjia, Matthieu Donarier et Sébastien Boisseau avec lesquels il enregistre deux albums en 2003 et 2008. C’est avec Émile Parisien, Viencent Peirani et Jerôme Regard qu’il a enregistré en 2011 son dernier album « Sweet and Sour » chez Laborie Jazz.

On se réjouit par avance de cette soirée prometteuse en émotions musicales puisque le 20 octobre 2017 sur la Grande Scène de l’Opéra de Lyon, Daniel Humair propose plusieurs « Panoramas » de son univers artistique. Au programme de la soirée deux Trios et un Quartet.

C’est Bruno Chevillon qui tient la contrebasse aux côtés de Daniel Humair dans les deux trios qui accueillent pour l’un le clarinettiste Michel Portal, pour l’autre le saxophoniste Stefano Di Battista. Le quartet réunit autour de Daniel Humair, le contrebassiste Stéphane Kerecki, le saxophoniste Vincent Lê Quang et le tromboniste Samuel Blaser.

Il est aussi donné de découvrir une autre facette artistique de Daniel Humair. En effet une exposition de quelques toiles et papiers est proposée à l’Amphi en entrée libre du 21 octobre au 25 novembre 2017, les vendredis et samedis de 12h à 19h.

Storyville Records

Storyville Records

Nommé d’après le quartier notoire de la Nouvelle-Orléans où le jazz est né, Storyville Records est un label de jazz européen indépendant créé en 1952 à Copenhague. Le label développe une dynamique éditoriale qui préserve son identité. Dans cette perspective sont publiés des inédits de grands jazzmen du XXème siècle et des enregistrements d’artistes contemporains. Ainsi, sont annoncées les sorties des albums « Montmartre 1964 » de Dexter Gordon et « Standards » de Fonnesbæk & Kauflin. Se souvenir du jazz d’hier et s’immerger dans le jazz d’aujourd’hui, une belle manière de relier tradition et actualité.

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Stracho Temelkovski signe « The Sound Braka »

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Le multi-instrumentiste, improvisateur et beatboxer, Stracho Temelkovski signe son premier album « The Sound Braka ». Aux confluences du jazz, des musiques improvisées et des musiques du monde, l’album réunit autour du leader ses « frères de son ». Des formations à géométrie variable proposent des musiques issues des cultures populaires orales et des musiques savantes. Entre ambiances festives et hypnotiques se crée une alchimie naturelle. Un univers musical aux accents universels où les rythmes frénétiques des Balkans croisent des poésies jazzy. Un album singulier chargé d’humanité.

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Le Deal présente « Jazz Traficantes »

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Quatre musiciens en séjour à New York se regroupent sous le vocable Le Deal. Dans le mythique studio de Rudy Van Gelder, Florian Pellissier, Yoann Loustalot, Théo Girard et Malick Koly enregistrent les sept plages de « Jazz Traficantes ». Du trafic musical des quatre contrebandiers émerge une musique au climat nocturne où poésie et énergie croisent le fer. Attention… musique addictive !

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Nuits de Fourvière 2017 – Echo#4

Nuits de Fourvière 2017 – Echo#4

Nuit Italienne - 2. Musica Nuda & Vinicio Capossela

Pour la troisième année consécutive, les Nuits de Fourvière accueillent le chanteur italien Vinicio Capossela qui partage cette seconde Nuit Italienne 2017 avec le duo italien « Musica Nuda ». La scène intime de l’Odéon se prête tout à fait à ce double plateau transalpin.

Dans cet Echo#4 on revient sur la seconde Nuit Italienne 2017.

C’est la troisième venue de « Musica Nuda » aux Nuits de Fourvière. La chanteuse Petra Magoni et le contrebassiste Ferruccio Spinetti se sont en effet produits avec succès deux fois au Musée des Confluences. Avant leur prestation 2017, on se questionnait quant au répertoire que le duo allait présenter. En effet, Musica Nuda a sorti « Leggera » (Warner) en janvier 2017, un dixième album dont le répertoire compte uniquement des chansons italiennes.

En fait, sur le proscénium, en très grande proximité avec le public, tout de noir vêtu, le duo commence le set avec une splendide version de Speak Low de Kurt Weil. Et de nouveau advient le miracle Musica Nuda. Ils enchainent ensuite avec deux chansons italiennes de « Leggera » puis arrive le très bien rodé Ain’t no sunshine, Tout à tour, la chanteuse scatte dans les suraigus, s’exprime avec puissance et marque le tempo du talon ou susurre de tendres notes. Le jeu de rôle entre les deux artistes et le dialogue contrebasse/voix fonctionnent toujours aussi bien.

Petra Magoni évoque ensuite sa venue à Lyon il y a quinze ans au « Cotton Club » (!)… en fait il s’agit du Hot Club de Lyon où médusés, on a vu et écouté se produire le duo pour la première fois. Depuis, leur proposition scénique a évolué certes mais demeure envers et contre tout, ce dialogue fructueux entre les quatre cordes de la contrebasse de Ferruccio Spinetti et les deux cordes vocales de Petra Magoni.

Il est vrai que Petra Magoni ne se contente pas d’explorer avec talent l’étonnante étendue de sa tessiture. Elle incarne aussi le personnage d’une chanteuse élégante et séduisante qui déploie tous ses charmes face à un Ferruccio Spinetti impassible et ancré dans le sol mais bougrement efficace sur son instrument.

L’humour et le sens de l’à-propos sont aussi des qualités que le duo met en avant. Le public craque lorsque la chanteuse improvise en réponse au corbeau qui croasse en volant au-dessus de la scène. Par contre s’il est impossible au contrebassiste d’imiter l’aboiement hargneux d’un rottweiler lorsque la chanteuse lui tend le micro à la fin de Z’avez pas vu Mirza ? il sait user avec force de son archet pour lancer un Paint it black révolté.

Il faut aussi compter avec l’aide de l’ingénieur du son qui permet à la chanteuse de jouer autrement encore de sa voix. Elle sait user et doser avec talent et sans abus des échos et boucles lancés pour magnifier son chant. Elle sait aussi très vite revenir à un chant mesuré et maîtrisé pour interpréter Dimane, une composition du contrebassiste sur un registre plus romantique et conventionnel. Et voilà que sa voix s’envole de nouveau sur une version de Black Bird où la chanteuse sollicite de nouveau le public qui répond sans vraiment se faire prier.

Le set tire à sa fin lorsque Ferruccio Spinetti sort comme par magie une guitare de derrière son ampli et s’assied sur la même chaise que la chanteuse. Il l’accompagne sur Come si canta una domanda, une des compositions de son cru tiré de leur dernier album « Leggera ». Sur un doux rythme de bossa, la voix de la chanteuse se fait légère et enjôleuse.

Retour à la contrebasse et au chant de feu-follet pour une version tonique de Nature Boy. A genoux, la chanteuse passe du cri puissant au murmure qu’elle entonne dans les ouïes de la contrebasse. Les pieds plantés dans le sol, le contrebassiste incarne plus que jamais la force tranquille et arrache des sons puissants et graves qui contrastent avec l’énergie vive de la chanteuse. En rappel, le duo offre une version très courte mais néanmoins puissante des Vieux Amants.

En concert, le duo a su présenter un répertoire qui marie avec bonheur et équilibre leurs grands succès avec le nouveau répertoire de « Leggera ». Le public a visiblement apprécié la prestation toujours aussi bien réglée du duo Musica Nuda que l’on ne se lasse pas d’écouter.

Dominique Delorme vient lui-même présenter le spectacle proposé en 2017 par Vinicio Capossela. Après avoir évoqué en 2016 la poussière des champs moissonnés, le répertoire proposé en 2017 est celui des Canzoni della Cupa. Un sur titrage évoqué mais absent aurait permis de comprendre les textes mais … point de surtitre. Cela a sans doute manqué pour saisir tout le sens et comprendre l’essence même des Chansons de la Cupa et autres effrois. On s’est contenté de voir et d’entendre et on a aussi tenté de comprendre

Les Canzoni della Cupa font vivre les arbustes, les fantômes, les monstres de l’ombre qui prennent vie sous la lumière de la lune. Le chanteur, guitariste et pianiste Vinicio Capossela et ses musiciens donnent vie à un bestiaire imaginaire éloigné de toute classification zoologique rationnelle.

A travers les chants et la musique des cordes et des percussions, le répertoire présente des créatures de la nuit issues de l’inconscient collectif comme le corbeau, le loup-garou, et tout un tas d’autres apparitions suggérées par les ombres, mille créatures de l’ombre construites par l’imaginaire venu du plus profond du folklore, rural et mythologique de l’Italie profonde.

Ces chansons du monde de la nuit mises en ombres donnent vie aux légendes d’un monde où règne la peur, la puissance des forces de la nuit, celle de la nature sombre et cruelle avec ses racines, ses branches et ses ronces qui entravent l’homme perdu dans la nature sous la lumière de la face lunaire malveillante. Les chants somnambules convoquent la douleur, le désir, la peur, à travers des ombres sombres et mouvantes qui donnent vie à d’effrayants paysages et visages de monstres projetés par les techniciens associés au spectacle.

Avec le soleil et le chant du coq, Vinicio Capossela termine le spectacle. De folles tarentelles réveillent le public enchanté de venir enfin danser devant l’orchestre. Issue joyeuse de cette second Nuit Italienne 2017.

Storyville Records

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Nommé d’après le quartier notoire de la Nouvelle-Orléans où le jazz est né, Storyville Records est un label de jazz européen indépendant créé en 1952 à Copenhague. Le label développe une dynamique éditoriale qui préserve son identité. Dans cette perspective sont publiés des inédits de grands jazzmen du XXème siècle et des enregistrements d’artistes contemporains. Ainsi, sont annoncées les sorties des albums « Montmartre 1964 » de Dexter Gordon et « Standards » de Fonnesbæk & Kauflin. Se souvenir du jazz d’hier et s’immerger dans le jazz d’aujourd’hui, une belle manière de relier tradition et actualité.

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Stracho Temelkovski signe « The Sound Braka »

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Le Deal présente « Jazz Traficantes »

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Pierrick Pedron revient avec « Unknown »

Pierrick Pedron revient avec « Unknown »

La neuvième planète du saxophoniste

Le 15 septembre 2017, le saxophoniste Pierrick Pédron revient avec un neuvième album. Ce nouveau projet, « Unknown », voit son retour au quartet acoustique. Le propos musical de l’altiste demeure passionnant et stimulant.

Depuis « Cherokee » en 2001, le saxophoniste alto Pierrick Pédron n’a cessé de questionner sa musique et de la remettre sur le métier. Avec « Omry » en 2009, « Cheerleaders » en 2011, puis « Kubic’s Monk » en 2012 et « Kubic’s Cure » en 2014, il y a eu « AnD the » en 2016. Les esthétiques se suivent et ne se ressemblent pas, comme si le musicien cultivait le goût des contrastes et des ruptures. Du Monk sans piano, du jazz qui flirte avec la pop, le rock et le funk les plus débridés.

Chaque nouvel opus de ce musicien en perpétuelle recherche constitue en soi une surprise. Pourtant, au-delà des formes qui varient, sa musique possède un ancrage, sa poésie qui réside soit dans l’écriture des thèmes soit dans les ambiances proposées sans cesse renouvelées. Comme la poésie, sa musique libère l’oreille des frontières formelles et ouvre de nouveaux territoires. Chaque album, chaque titre dépayse l’oreille et stimule l’écoute

Il en va de même pour ce nouvel opus, « Unknown » (Crescendo/Caroline) annoncé pour le 15 septembre 2017. Pour ce neuvième album, le saxophoniste alto Pierrick Pedron propose un tout nouveau répertoire avec huit compositions et une reprise, Val André gravé sur « Omry ».

A ses côtés on retrouve son vieux compagnon le contrebassiste Thomas Bramerie, le célèbre batteur New–Yorkais Greg Hutchinson et un jeune pianiste français de 25 ans, Carl-Henri Morisset brillamment diplômé du CNSM.

Il convient enfin de préciser que le quartet compte un cinquième membre en la personne de Laurent de Wilde qui assure la direction artistique de l’album.

Dans une chronique prochaine, on se propose de sauter dans l’inconnu pour découvrir « Unknown » qui va très vite se faire connaître et être reconnu. Des mélodies, de la générosité, de l’énergie, de l’émotion… l’empreinte unique de Pierrick Pedron.

Storyville Records

Storyville Records

Nommé d’après le quartier notoire de la Nouvelle-Orléans où le jazz est né, Storyville Records est un label de jazz européen indépendant créé en 1952 à Copenhague. Le label développe une dynamique éditoriale qui préserve son identité. Dans cette perspective sont publiés des inédits de grands jazzmen du XXème siècle et des enregistrements d’artistes contemporains. Ainsi, sont annoncées les sorties des albums « Montmartre 1964 » de Dexter Gordon et « Standards » de Fonnesbæk & Kauflin. Se souvenir du jazz d’hier et s’immerger dans le jazz d’aujourd’hui, une belle manière de relier tradition et actualité.

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Sortie de l’album « African Salsa Orchestra »

Sortie de l’album « African Salsa Orchestra »

L’Afro-Salsa, un pont entre l’Afrique et Cuba

Pour fêter ses trois ans, l’African Salsa Orchestra sort son premier album éponyme avec une formation élargie. Cuivres, cordes, percussions et voix animent un voyage musical et dansant parmi les tambours de l’Afrique de l’Ouest et la salsa de Cuba.

« African Salsa Orchestra » (L’Oreille en Friche/Inouïe Distribution) est annoncé pour le 01 septembre 2017. Dix plages rutilantes pour prolonger les ambiances estivales bien au-delà de la fin de l’été. Le répertoire de l’album a été créé à l’occasion des concerts de l’été 2016 que l’African Salsa Orchestra a donnés durant l’été 2016  lors du festival « Tempo Latino » et du « Paris Jazz Festival ».

C’est en 2014 que le disciple du grand Mamadou Doumbia et ex-chef d’orchestre du rasta ivoirien Tiken Jah Fakoly, le tromboniste, chanteur et compositeur béninois Michel Pinheiro crée l’African Salsa Orchestra avec le trompettiste et arrangeur français Florent Briqué.

Cet orchestre singulier établit un pont entre les musiques d’Afrique et celles de Cuba. Les deux musiciens à l’origine de l’orchestre ont déjà travaillé ensemble au sein des « Mercenaires de l’Ambiance », l’orchestre survolté du bal de l’Afrique enchantée (version scénique de l’émission de France Inter).

L’African Salsa Orchestra réunit huit musiciens d’origines béninoise, camerounaise, congolaise et française. Les fondateurs de l’orchestre, Michel Pinheiro (voix, trombone) et Florent Briqué (trompette) avec autour d’eux Elvis Ponce Ramos (voix, percussions), Kelly Ketto (contrebasse), Patrick Bebey (piano), Jean-Richard Codjia (percussions), Florent Cardon (trompette) et Stéphane Montigny (trombone). Pourtant, l’album « African Salsa Orchestra » est enregistré avec une formation élargie à quinze musiciens.

Widad Abdessemed (violon), Luce Goffi (violon), Anne Berry (alto)  et Chloé Girodon (violoncelle), membres du « Well Quartet » rejoignent l’African Salsa Orchestra. Le pianiste Christophe Renard est invité sur Agoh, Benjamin Leherissey intervient au très sur Si Pudiera et le Grand Chœur African Salsa joint sa voix sur le chant traditionnel Iba Agbo.

Michel Pinheiro a composé les musiques et les textes de l’album « African Salsa Orchestra » excepté Iba Agbo. Florent Briqué a assuré la direction artistique de l’album et les arrangements des cordes du « Well Quartet ». Sur la pochette dont le design graphique revient à Julien Loizeau, on retrouve le trombone et la trompette mais aussi la silhouette d’un violon, d’une guitare, des touches de piano sans oublier une percussion et des silhouettes de plantes et d’animaux débonnaires.

Sous la chaleur de la musique, les textes des compositions originales de Michel Pinheiro évoquent les problèmes de la vie quotidienne des béninois et plus largement des peuples de l’Afrique. Dommage que l’on ne saisisse pas la teneur des textes chantés pour la plupart en yoruba ou en dioula hormis Femme je t’adore et Bénin interprétés en Français.

Porté par les percussions et les rythmes traditionnels africains qui ont donné naissance aux musiques cubaines, on a vibré à l’écoute de Minsi Gbo au rythme chaloupé et aux précieuses orchestrations. On est aussi tombé sous le charme cuivré du mambo Atchegbe Magnon.

« African Salsa Orchestra ». Un album joyeux et enchanteur d’Afro-Salsa  De la salsa endiablée aux arrangements peaufinés qui fait le pont entre les musiques de l’Afrique et celles de Cuba. A écouter avec délectation. Pour danser sans modération.

 
A Paris, sur la Rive Gauche de la Saine, le Flow accueillera le concert de sortie de l’album le 22 septembre 2017 mais l’été permet d’écouter l’African Salsa Orchestra en concert. Rendez-vous le 23 juillet 2017 à Cajac, le 28 juillet 2017 dans le cadre du Festival de Radio France Occitanie à Montpellier, le 26 août 2017 à Blois durant le Festival des lyres d’été et le 10 novembre 2017 à Chalon-sur-Saône à l’Espace des Arts.
Storyville Records

Storyville Records

Nommé d’après le quartier notoire de la Nouvelle-Orléans où le jazz est né, Storyville Records est un label de jazz européen indépendant créé en 1952 à Copenhague. Le label développe une dynamique éditoriale qui préserve son identité. Dans cette perspective sont publiés des inédits de grands jazzmen du XXème siècle et des enregistrements d’artistes contemporains. Ainsi, sont annoncées les sorties des albums « Montmartre 1964 » de Dexter Gordon et « Standards » de Fonnesbæk & Kauflin. Se souvenir du jazz d’hier et s’immerger dans le jazz d’aujourd’hui, une belle manière de relier tradition et actualité.

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Stracho Temelkovski signe « The Sound Braka »

Stracho Temelkovski signe « The Sound Braka »

Le multi-instrumentiste, improvisateur et beatboxer, Stracho Temelkovski signe son premier album « The Sound Braka ». Aux confluences du jazz, des musiques improvisées et des musiques du monde, l’album réunit autour du leader ses « frères de son ». Des formations à géométrie variable proposent des musiques issues des cultures populaires orales et des musiques savantes. Entre ambiances festives et hypnotiques se crée une alchimie naturelle. Un univers musical aux accents universels où les rythmes frénétiques des Balkans croisent des poésies jazzy. Un album singulier chargé d’humanité.

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Le Deal présente « Jazz Traficantes »

Le Deal présente « Jazz Traficantes »

Quatre musiciens en séjour à New York se regroupent sous le vocable Le Deal. Dans le mythique studio de Rudy Van Gelder, Florian Pellissier, Yoann Loustalot, Théo Girard et Malick Koly enregistrent les sept plages de « Jazz Traficantes ». Du trafic musical des quatre contrebandiers émerge une musique au climat nocturne où poésie et énergie croisent le fer. Attention… musique addictive !

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Nuits de Fourvière 2017 – Echo#4

Nuits de Fourvière 2017 – Echo#3

Nuit Italienne - 1. Stefano Bollani & Richard Galliano

Les soirées thématiques font partie des traditions des Nuits de Fourvière. En 2017, l’Italie n’est pas en reste et le public de la Métropole lyonnaise se voit gratifié de deux Nuits Italiennes dont la première programmée le 18 juillet 2017.

Cet Echo#3 propose un retour sur la Nuit Italienne du 18 juillet 2017.

Avec plus de trente degrés au thermomètre et le vent du Sud, la soirée s’annonce calda à l’Odéon le 18 juillet pour la première Nuit Italienne 2017.

Décontracté, en jean, chemise de lin et claquettes, Stefano Bollani a le privilège d’ouvrir la soirée. Le programme s’annonce donc jazz… mais pas que ! En effet, le pianiste a plus d’un tour dans ses claviers et va assumer le rôle d’un amuseur public bon enfant tout au long d’un set qui restera dans les mémoires des spectateurs.

Le concert ouvre avec trois compositions originales. Une première belle histoire allègre et sautillante que le pianiste brode avec aisance, élégance et légèreté sur le clavier du piano. Alors que les grands arbres proches de la scène bruissent sous les assauts du vent, Stefano Bollani effleure les touches du clavier et continue avec une ballade délicate dont la mélodie se fait plus alerte, plus passionnée et se densifie. S’instaure alors une dramaturgie haletante soutenue par l’infatigable main gauche du pianiste. Le musicien s’écartèle ensuite entre piano et clavier électrique sur un morceau au rythme endiablé.

Advient ensuite une version échevelée du célèbre thème Tico Tico no Fubà. La musique enfle, se fait atonale, revient à la douceur puis s’accélère. La musique tourne comme un manège pris de folie avant de s’arrêter sous une ovation enthousiaste du public. C’est le moment que choisit l’artiste pour préciser qu’en jazz on joue souvent plus de notes que nécessaire… ce que visiblement les spectateurs apprécient. Cabotin en diable, il donne une folle leçon de musique autour de plusieurs thèmes de Beethoven, « Marche Turque », « Lettre à Élise », « Symphonie n°5 ». C’est ensuite en chanteur italien que se transforme le pianiste ce qui l’amuse visiblement. Très vite il redevient pianiste. Virtuose et ludique, alerte et énergique il harmonise les mélodies romantiques et se joue des rythmes qu’il détourne avec allégresse ou contourne avec vélocité.

Stefano Bollani annnonce un invité surprise… Richard Galliano. Ensemble ils vont interpréter deux compositions de l’accordéoniste, Waltz for Nicky puis Tango pour Claude. Valse débridée, tango concertant… les deux virtuoses dialoguent avec bonheur et rivalisent d’inventivité. Le public chaviré en redemande et va être comblé car en guise d’au-revoir, le comédien-pianiste va interpréter un medley explosif de dix titres suggérés par le public, Purple Rain, Night and Day, Bella Ciao… et une version paolo-contienne plus vraie que nature de sa composition Copacabana.

Stefano Bollani quitte la scène de l’Odéon. On garde en tête le souvenir de ce set exubérant proposé par l’artiste transalpin à un public conquis. Le pianiste dose avec un égal bonheur énergie et lyrisme et propose un cocktail musical qui balance entre extravagance et charme romantique.

Après la valse du « Parrain » interprétée en solo, l’accordéoniste Richard Galliano invite ses musiciens à le rejoindre sur la scène de l’Odéon. Gabriele Mirabassi à la clarinette, Nicolas Folmer à la trompette, Mattia Barbieri à la batterie et Sylvain Le Provost à la contrebasse.

Le quintet franco-italien emporte le public dans un répertoire tout entier consacré à la musique du célèbre compositeur italien Nino Rota. Richard Galliano lui a rendu hommage en 2011 dans le splendide album « Galliano Plays Nino Rota » (Universal-Deutsche Grammophon Records).

Le groupe enchaîne les morceaux et fait varier les ambiances. Swing et mélancolie alternent. Les couleurs cuivrées que confère la trompette de Nicolas Folmer à certaines orchestrations succèdent à des ambiances plus nostalgiques et plus boisées. Sur la colline de Fourvière, ce n’est pourtant pas le Cirque Plume qui s’est installé mais bien celui de « La Strada » dont Nino Rota a composé la musique.

La mise en place est précise. La musique étincelle de mille nuances qui varient entre puissance tonitruante et délicatesse exquise. Les thèmes de « La Strada », de la « Dolce Vita », du « Parrain » se succèdent sans répit.

Comme un équilibriste fougueux mais précis, le prodigieux clarinettiste Gabriele Mirabassi double les mélodies de l’accordéon à moins qu’il ne dialogue avec lui dans un climat de douce intimité. On a vibré sur le duo poétique de Richard Galliano à l’accordina et du contrebassiste Sylvain Le Provost à l’archet sur un thème de la BO du « Parrain ».

Lyrique, Richard Galliano ne cède pas à la virtuosité mais cultive les mélodies de Rota qu’il harmonise avec sensibilité. Le quintet de l’accordéoniste rend un hommage poétique au compositeur italien Tout à tour joyeuse ou mélancolique la musique valse, explose ou murmure. Élégante elle n’en demeure pas moins populaire et enchanteresse.

Storyville Records

Storyville Records

Nommé d’après le quartier notoire de la Nouvelle-Orléans où le jazz est né, Storyville Records est un label de jazz européen indépendant créé en 1952 à Copenhague. Le label développe une dynamique éditoriale qui préserve son identité. Dans cette perspective sont publiés des inédits de grands jazzmen du XXème siècle et des enregistrements d’artistes contemporains. Ainsi, sont annoncées les sorties des albums « Montmartre 1964 » de Dexter Gordon et « Standards » de Fonnesbæk & Kauflin. Se souvenir du jazz d’hier et s’immerger dans le jazz d’aujourd’hui, une belle manière de relier tradition et actualité.

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Stracho Temelkovski signe « The Sound Braka »

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Le multi-instrumentiste, improvisateur et beatboxer, Stracho Temelkovski signe son premier album « The Sound Braka ». Aux confluences du jazz, des musiques improvisées et des musiques du monde, l’album réunit autour du leader ses « frères de son ». Des formations à géométrie variable proposent des musiques issues des cultures populaires orales et des musiques savantes. Entre ambiances festives et hypnotiques se crée une alchimie naturelle. Un univers musical aux accents universels où les rythmes frénétiques des Balkans croisent des poésies jazzy. Un album singulier chargé d’humanité.

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Le Deal présente « Jazz Traficantes »

Le Deal présente « Jazz Traficantes »

Quatre musiciens en séjour à New York se regroupent sous le vocable Le Deal. Dans le mythique studio de Rudy Van Gelder, Florian Pellissier, Yoann Loustalot, Théo Girard et Malick Koly enregistrent les sept plages de « Jazz Traficantes ». Du trafic musical des quatre contrebandiers émerge une musique au climat nocturne où poésie et énergie croisent le fer. Attention… musique addictive !

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Nuits de Fourvière 2017 – Echo#4

Nuits de Fourvière 2017 – Echo#2

Guitare flamenca & manouche, Nuit du Tango

Le Festival des Nuits de Fourvière porte un regard pluriel sur les arts. Sur les scènes de la colline de Fourvière résonnent à tour de rôle des musiques très médiatisées qui rallient un large public et d’autres styles musicaux plus minoritaires prisés par des amateurs initiés.

Cet Echo#2 pour se souvenir de deux soirées consacrées l’une à la Guitare flamenca et manouche et l’autre au Tango.

Le 13 juillet 2017 la scène de l’Odéon accueille des virtuoses des cordes. Les cordes des guitares émargent du côté du flamenco avec Pedro Solers puis Tomatito, ou du monde manouche avec Stochelo, Nous’che, Mozes et Johnny Rosenberg mais sont aussi invités les cordes du violoncelle de Gaspar Claus, celles du piano de Michel Camilo et  les cordes vocales de Johnny Rosenberg. Une soirée poétique et sereine, joyeuse et musicale s’il en fut.

La soirée ouvre avec Pedro Soler et Gaspar Claus. Père guitariste flamenco et fils violoncelliste moderne. Les musiciens proposent un voyage intime au cœur d’un flamenco « archaïque » qui ne manque ni de poésie ni de lyrisme. Se succèdent malagueña, airs de Séville, chants des montages. Ces airs de flamenco moyenâgeux ou empreint d’influences baroques hésitent entre plainte et lamentation. Avec La Petenara l’émotion gagne encore en intensité. Écorché et aux frontières de la tonalité le violoncelle apporte un grain de folie à ces rudes mélodies ibériques aux accents enflammés.

Duo plein de grâce ou duel subtil ? La guitare rugueuse et terrienne contraste avec le violoncelle libre et aérien. Venu du fond de l’Espagne ancienne, le chant profond et rugueux de la guitare flamenca de Pedro Soler prend toute sa force aux côtés de la plainte du violoncelle caressant ou éraillé.de Gaspar Claus. La tradition flamenca s’invente une modernité.

Ambassadeurs de Saint-Domingue et de l’Andalousie, le pianiste Michel Camilo et le guitariste Tomatito (José Fernandes Torres) inventent et réinventent l’Espagne musicale depuis longtemps déjà. Après « Spain » (2000) et « Spain Again » (2008), ils ont sorti « Spain Forever » en 2016, leur troisième album en duo. Ainsi le cadre est posé, l’Espagne demeure invitée sur la scène de l’Odéon.

Le set débute par une séance d’accordage qui se renouvellera. Au-delà de l’accord des notes, sans doute celui des hommes, des musiciens qui pénètrent ensemble dans leur musique. En ouverture, Tango for Claude puis « une chanson d’amour ». Les deux partenaires dialoguent avec nuance et légèreté jusqu’à Agua & Vinho du compositeur brésilien Egberto Gismonti (pianiste et guitariste) où le duo fait exploser son talent. Les notes déliées et cristallines de Michel Camilo répondent en cascade au toucher tout en retenu de Tomatito.

Alors que les martinets entament leur vol vespéral au-dessus de la scène, les deux musiciens vibrent à l’unisson. Ils partagent leur musique avec le public tout en restant soudés du regard quel que soit le tempo. Douces notes perlées ou tempo cubain. Le romantisme délicat de la Gnosienne n°1 de Satie scelle la communion nocturne des deux musiciens. Ils entament ensuite leur titre phare, Spain de Chick Corea. Porté par la pulsion torride du pianiste, le guitariste s’envole littéralement. Le jazz cède le pas au flamenco. Le public ravi exulte en redemande. Après deux rappels le duo quitte la scène avec le sourire.

Michel Camilo et Tomatito. Deux virtuoses certes mais surtout deux complices au service de la musique. L’un expansif, l’autre plus hiératique. Un concert magique où alternent des moments d’une évanescente mélancolie et d’autres plus joyeux et toniques.

Sur la scène de l’Odéon, exit les duos. Changement de décor et de musique… Quatre guitares. Une contrebasse. Un chanteur. C’est la Rosenberg Family réunie autour du brillant guitariste Stochelo Rosenberg. On embarque dans le monde du jazz manouche

Le Trio Rosenberg commence avec un thème de Django Rheinhardt, Duke and Dukie. Le contraste est saisissant avec le set précédent. Stochelo (guitare), Nous’che (guitare) et Nonnie (contrebasse) Rosenberg prodiguent une musique puissante et métronomique. Avec Blues en mineur du même Django, la pompe demeure solide mais le propos s’assouplit, les notes perdent en vitesse mais gagnent en sensibilité, la nostalgie se fraie un passage. La venue de Mozes Rosenberg, le plus jeune frère du leader, apporte un brin de modernité à Festival 48. Le public sidéré assiste avec bonheur à un festival de virtuosité qui est la marque habituelle de la musique de Stochelo Rosenberg.

Avec la venue de Johnny Rosenberg, présenté comme le crooner manouche, la musique manouche va quitter la musique de Django pour regarder du côté des standards du jazz américain. Avec une aisance sans pareille les Rosenberg interprètent L.O.V.E., Kiss of Fire, So What, Cry me a river, I’ve Got Rhythm, Whatever Lola wants sans oublier d’inviter Nino Rota et le thème du Parrain. La prestation est renversante. Swing, ballade, tango ou jazz moderne, la rythmique manouche fait mouche sur tous les rythmes. Les solistes s’expriment avec aisance et inventivité. Le crooner convainc. Le public se souviendra de son face à face avec Stochelo Rosenberg et de son scat ébouriffant.

Rosenberg Family. Des musiciens virtuoses et généreux. Du swing manouche qui ne manque ni d’efficacité ni de finesse et conserve une puissance de feu incontestable.

Le 16 juillet 2017 sur la scène du Grand Théâtre, la  Nuit du Tango promet de révéler toutes les facettes du tango avec un concert de Melingo suivi de la création « No Exit », pièce pour 3 interprètes et un chœur de danseurs.

Celles et ceux qui ont apprécié la musique du dernier album de Daniel Melingo, « Anda », ont pu profiter au mieux de son concert et de sa musique. pour les autres qui s’attendaient à écouter du tango conventionnel, la surprise était au rendez-vous.

Vêtu de noir comme à son habitude, coiffé de son éternel chapeau, Melingo se met en scène avec théâtralité et accueille le public dans son cabaret néobaroque où il se produit avec un quartet piano/contrebasse/bandonéon/guitare. Après un premier morceau instrumental, il entre en scène et l’on retrouve sa voix éraillée et rocailleuse plus grave encore que de coutume. Il déroule le répertoire de son opus récent … Sol tropical, En Un Bosque De La ChinaA Lo Megata, Anda, … 

Infatigable, le clarinettiste/chanteur Melingo a proposé un spectacle à la mise en place impeccable. De sa voix lascive, bluesy, nostalgique ou tragique il a fait vivre son tango à nul autre pareil. Halluciné, baroque et touchant à la fois.

« No Exit » est une création où se produisent le pianiste et compositeur Gustavo Beytelman, les danseurs Claudia Codega et Estaban Morena et un chœur de 16 danseurs. « L’enfer c’est les autres »… c’est autour du  propos de Sartre  tenu dans « Huis Clos » que le spectacle souhaite résonner.

La dimension musicale proposée par Beytelman constitue l’élément essentiel du spectacle et aurait suffi à prouver à lui seul combien la matière du tango comporte de richesses et de promesses d’avenir, bien au-delà de ses formes anciennes ou déjà renouvelées. Les mouvements laborieux du chœur des danseurs n’apportent guère d’éclairage  et n’entrent pas en résonance avec la vie scénique du couple de danseurs.

Le spectacle surprenant manque de relief. Les deux danseurs émérites et très techniques renvoient une image conventionnelle et compassée d’un tango de salon en décalage absolu avec la modernité de la musique. Il n’est pas certain que le public ait capté la résonance du spectacle avec les propos de Jean-Paul Sartre diffusés pourtant à l’issue de la création.

Storyville Records

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Nommé d’après le quartier notoire de la Nouvelle-Orléans où le jazz est né, Storyville Records est un label de jazz européen indépendant créé en 1952 à Copenhague. Le label développe une dynamique éditoriale qui préserve son identité. Dans cette perspective sont publiés des inédits de grands jazzmen du XXème siècle et des enregistrements d’artistes contemporains. Ainsi, sont annoncées les sorties des albums « Montmartre 1964 » de Dexter Gordon et « Standards » de Fonnesbæk & Kauflin. Se souvenir du jazz d’hier et s’immerger dans le jazz d’aujourd’hui, une belle manière de relier tradition et actualité.

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Rhino Jazz(s) Festival 2017 – La programmation

Rhino Jazz(s) Festival 2017 – La programmation

39ème édition - Du 05 au 24 octobre 2017

La 39ème édition du Rhino Jazz(s) Festival se déroule du 05 au 24 octobre 2017. Il ouvre avec la chanteuse Youn Sun Nah et rend un hommage unique à David Bowie et à ses musiques. Toujours attaché à la diversité des Jazz(s), le festival programme des artistes de renom et des découvertes.

Depuis sa création le Rhino Jazz(s) Festival propose des musiques qui balayent un très large spectre des musiques du jazz, en passant entre autres courants par le blues, la soul, le rock et bien d’autres sensibilités encore. C’est ainsi qu’en 2017, de Lyon à Roanne, en passant par Vienne et Saint-Étienne, le festival offre des concerts qui devraient rallier les suffrages des publics les plus divers et surtout plaire à tous les spectateurs avides de découvertes.

Les éditions d’octobre 2017 & 2018 du Rhino Jazz(s) Festival sont marquées par « We could be heroes », un projet unique présenté autour des musiques de David Bowie, ce musicien créateur/visionnaire, cet artiste aux multiples visages qui fut, est et sera encore longtemps sans doute une source d’inspiration pour de nombreux musiciens. 53 évènements sont programmés tout au long de l’édition 2017, projections, expositions, concerts, conférences en direction de tous les publics avec 3 créations uniques.

Le point fort de cet hommage 2017 est ancré à travers trois formations qui s’engagent avec le Rhino Jazz(s) Festival pour revisiter les thèmes majeurs du répertoire de David Bowie. Trois créations mondiales exclusives qui se dérouleront sous la direction artistique avisée d’une figure majeure du jazz, de la pop et du rock, Daniel Yvinec, connu pour ses talents et ses réussites de producteur, musicien, réalisateur et ancien directeur de l’ONJ (orchestre national de jazz).

Le samedi 14 octobre 2017 à 20h30 la Salle Aristide Briand de Saint Chamond accueille successivement deux groupes sur le même plateau pour un programme d’une vingtaine de titres de Bowie en forme de quasi best-of. Le Possible(s) Quartet avec Rémi Gaudillat (trompette, bugle), Fred Roudet (trompette, bugle), Loïc Bachevillier (trombone) et Laurent Vichard (clarinettes) puis l’Impérial Quartet avec Gérald Chevillon (saxophones), Damien Sabatier (saxophones), Antonin Leymarie (batterie, objets, percussions) et Joachim Florent (basse électrique).

             Donny McCaslin

Le 21 octobre 2017 à 21h sur la scène du Fil à Saint-Étienne se produit « The Band From David Bowie’s Blackstar », le groupe qui a enregistré avec David Bowie la musique de son 36ème et ultime opus « Blackstar ». Il s’agit du saxophoniste Donny McCaslin entouré du batteur Mark Guiliana, du bassiste Tim Lefebvre et du pianiste Jason Lindner.

Outre ce fil rouge qui parcourt la programmation du festival du 04 octobre au 24 octobre 2017, le Rhino Jazz(s) Festival offre de nombreuses propositions musicales qui mettent l’eau à la bouche. 

      Youn Sun Nah

De grandes voix. En ouverture du festival à l’Opéra de Saint-Etienne le 05 octobre 2017 à 20h, le retour de la chanteuse Youn Sun Nah qu’on a découverte en 2003 dans l’église de Pavesin. Elle revient avec le nouveau répertoire de son album « She Moves On ». La diva Dianne Reeves, programmée en partenariat avec « Jazz à Vienne » et l’Auditorium de Lyon le 24 octobre 2017 à 20h sur la scène de l’Auditorium de Lyon. Une jeune chanteuse soul-funk, Martha Ren.

Des duos : Antoine Boyer (guitare) et Samuelito (guitare), Ray Lema (piano) et Laurent de Wilde (piano), Airelle Besson (trompette) et Vincent Segal (violoncelle). Des solos, Élodie Pasquier (clarinettes). Des trios : Pipon Garcia Trio, Renaud Garcia-Fons Trio, Zacharie trio. Et de nombreuses autres formations à écouter.

Pour découvrir la programmation exhaustive et organiser les agendas d’octobre 2017, Rendez-Vous sur le site du Rhino Jazz(s) Festival.

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Storyville Records

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Stracho Temelkovski signe « The Sound Braka »

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Nuits de Fourvière 2017 – Echo#4

Nuits de Fourvière 2017 – Echo#1

Don Giovanni, Rebel Diwana, Goran Bregovic

Les Nuits de Fourvière battent leur plein en cet été où alternent chaleur et orages. Les soirées se succèdent sur la colline et dans les autres lieux investis par ce festival qui ne cesse de renouveler ses propositions.

Dans cet Echo#1 on revient sur trois soirées de la programmation 2017.

Le 13 juin 2017, pour la première du Don Giovanni créé par Mario Tronco et l’Orchestra Di Piazza Vittorio, la météo locale donne le ton et résonne avec les foudres du Commandeur. Dans le Grand Théâtre, le public se serait sans doute bien passé de ce ciel colérique, du tonnerre et du déluge qui se sont abattus sur la première représentation de cette nouvelle création de Mario Tronco. Capes de pluie et autres protections n’ont sans doute pas permis aux spectateurs de recevoir au mieux le spectacle proposé.

C’est un Don Giovanni revu et corrigé par Mario Tronco avec des coupes franches dans le livret. Présent au-dessus de la scène via la projection vidéo, le visage morcelé et grimaçant du Commandeur. Un trio de femmes chanteuses relookées en Supremes prend place dans le décor rétro d’un night-club évoquant les années folles à moins que ce ne soient les années 70.

Autour du pianiste Leandro Piccioni et du contrebassiste Pino Pecorelli, les musiciens habillés de costumes endimanchés remplacent les airs d’origine par des rythmes latinos, bossa, rumba, flamenco ou orientaux bien loin de l’esthétique mozartienne et l’on sourit à l’écoute de la guitare de Don Ottavio. Il faut aussi compter avec la trompette d’Omar Lopez Valle/Leporello qui tente de sonner jazz. Fort heureusement le rôle-titre tenu par la chanteuse Petra Magoni est assumé avec une forte présence scénique et vocale. La voix de Dona Elvira se colore quant à elle de résonances lyriques.

C’est un final plutôt décalé et bienvenu que Don Giovanni/Magoni chante au retour de son rendez-vous avec le Commandeur … une dynamique version du grand tube « I feel love » qui a le mérite de surprendre les spectateurs, les dérider et même applaudir avec vigueur sous les dernières gouttes d’une pluie qui cesse… dès que le spectacle se termine. Serait-ce un ultime signe Commandeur ?

Le 05 juillet 2017 sur la scène de l’Odéon, on attend avec impatience la création de Rebel Diwana, le nouveau projet électrique de Titi Robin. Après une première résidence artistique à l’Épicerie Moderne, Titi Robin et ses musiciens s’y sont retrouvés de nouveau avant de se produire sur la scène de l’Odéon pour cette troisième coproduction Nuits de Fourvière/Épicerie Moderne.

Sur le devant de la scène Titi Robin et sa guitare électrique. A sa gauche le bassiste Natallino Neto. A sa droite le chanteur indien Shuheb Hasan placé juste en avant le joueur de sarangi Murad Ali Khan. Les instruments occidentaux que sont la batterie tenue par Arthur Allard et les claviers confiés à NIcholas Vella prennent place derrière le guitariste et le bassiste. On capte une certaine tension à sans doute mettre en lien avec les quarante-cinq minutes nécessaires au groupe pour installer le climat.

La musique prend corps doucement et l’on retient surtout le dialogue fécond établi entre la mélopée du chant et la raucité de la guitare. Après avoir présenté ses musiciens, Titi Robin engage le groupe dans un morceau plus interactif. Les rythmes impairs martelés par la batterie génèrent une musique sauvage, brute et caillouteuse. On perçoit assez mal la contribution des claviers et de la basse électrique à l’esthétique de la création. En effet, c’est vraiment entre le duo indien et Titi Robin que bat le cœur de la musique. Le guitariste dit ses poésies en français. Shuheb Hasan les transforme en des psalmodies envoûtantes chantées en indien et soutenues par le chant singulier du sarangui.

C’est au fil des deux derniers morceaux qu’advient l’osmose entre tous les musiciens. La musique prend son envol et l’on retrouve l’esthétique de l’art de Titi Robin telle qu’en lui-même. On attend avec intérêt la sortie de l’album à venir pour prendre la réelle mesure de l’impact du projet Rebel Diwana.

Le 06 juillet 2017, le Grand Théâtre accueille Goran Bregovic qui présente « Trois lettres à Sarajavo », une ode à la Jérusalem des Balkans. Conçu comme un appel à la concorde, le spectacle donne la parole au violon.

Créant la surprise, l’Orchestre des Mariages et des Enterrements fait son entrée par l’arrière du proscénium et dialogue avec les musiciens de l’Orchestre National de Lyon avant de prendre place sur scène parmi eux. Après un second morceau empreint d’une profonde mélancolie, Goran Bregovic tout de blanc vêtu expose le contexte du projet. Avec humour et son éternel sourire il se demande pourquoi « Dieu dans son agenda n’a pas prévu de nous apprendre à vivre ensemble » et propose sa musique pour tenter de remédier à cet état de fait.

Les « Trois Lettres à Sarajavo » donnent la parole au violon de trois solistes venus de Tel Aviv, Tunis et Belgrade qui vont à tour de rôle faire chanter les cordes de leurs instruments. Ainsi sous la direction d’Ognjan Radivojevic, l’ONL, l’Orchestre des Mariages et des Enterrements et les trois solistes vont interpréter trois concertos pour violon et orchestre symphonique. Commencée avec la lettre juive, la soirée se poursuit avec la lettre musulmane avant de se terminer par la lettre chrétienne.

La litanie interrogative du violon klezmer chante son désespoir. L’ONL répond d’abord avec puissance puis avec légèreté et allégresse. La lettre termine allègrement sa ronde fantaisiste pleine d’espoir. D’abord seul contre la puissante vague de l’ONL, le violon oriental élève sa plainte. Il impose sa voix lyrique et grave et rallie à sa cause la masse orchestrale qui entre en communion avec lui pour retrouver son calme. De la scène s’élèvent ensuite des carillons joyeux qui croisent les aigus du violon chrétien. Il pleure sur un tempo slave mais la voix et la guitare de Goran Brégovoc veillent et entonnent une ritournelle réconciliatrice. La lumière revient, les clochent sonnent de nouveau, l’avenir se fait radieux.

Les trois violonistes, l’ONL et l’Orchestre des Mariages et des Enterrements unissent leurs voix. Signe de réconciliation, un chant pacifié et serein s’élève de la scène. Au cours de cette soirée enchanteresse et magique la musique a allié classicisme, folklore et modernité. Elle a délivré le message œcuménique voulu par Goran Bregovic.

Storyville Records

Storyville Records

Nommé d’après le quartier notoire de la Nouvelle-Orléans où le jazz est né, Storyville Records est un label de jazz européen indépendant créé en 1952 à Copenhague. Le label développe une dynamique éditoriale qui préserve son identité. Dans cette perspective sont publiés des inédits de grands jazzmen du XXème siècle et des enregistrements d’artistes contemporains. Ainsi, sont annoncées les sorties des albums « Montmartre 1964 » de Dexter Gordon et « Standards » de Fonnesbæk & Kauflin. Se souvenir du jazz d’hier et s’immerger dans le jazz d’aujourd’hui, une belle manière de relier tradition et actualité.

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Stracho Temelkovski signe « The Sound Braka »

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Le multi-instrumentiste, improvisateur et beatboxer, Stracho Temelkovski signe son premier album « The Sound Braka ». Aux confluences du jazz, des musiques improvisées et des musiques du monde, l’album réunit autour du leader ses « frères de son ». Des formations à géométrie variable proposent des musiques issues des cultures populaires orales et des musiques savantes. Entre ambiances festives et hypnotiques se crée une alchimie naturelle. Un univers musical aux accents universels où les rythmes frénétiques des Balkans croisent des poésies jazzy. Un album singulier chargé d’humanité.

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Le Deal présente « Jazz Traficantes »

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Quatre musiciens en séjour à New York se regroupent sous le vocable Le Deal. Dans le mythique studio de Rudy Van Gelder, Florian Pellissier, Yoann Loustalot, Théo Girard et Malick Koly enregistrent les sept plages de « Jazz Traficantes ». Du trafic musical des quatre contrebandiers émerge une musique au climat nocturne où poésie et énergie croisent le fer. Attention… musique addictive !

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