David Linx revient avec « Be My Guest, The Duos Project ». Sur cet album, le chanteur, compositeur et parolier poursuit son exploration de l’art du chant. Il dialogue avec quinze invités talentueux croisés dans le monde au fil des ans. Ces duos inédits dessinent les états d’âme de quinze contrées musicales aux climats fort différents. Une œuvre à découvrir absolument !
Clin d’œil à Cecil McLorin Salvant & « The Window »
Fenêtre ouverte sur l’amour
Sur son nouvel opus « The Window », la chanteuse Cecil McLorin Salvant propose un répertoire consacré aux chansons d’amour. Dans la grande tradition des duos voix/piano elle décline avec Sullivan Fortner les différents aspects ce sentiment. Un album d’une grande sobriété, habité de bout en bout par une musicalité peu commune.
Une année après son double album « Dreams and Daggers » enregistré live au Village Vanguard, la chanteuse Cecil McLorin Salvant est de retour le 28 septembre 2018 avec « The Window » (Mack Avenue/PIAS).
Elle fait le choix d’interpréter dix-sept chansons d’amour en duo avec le pianiste Sullivan Fortner, nouveau venu des scènes américaines.
Cecil McLorin ouvre une fenêtre sur l’amour dont elle révèle plusieurs perspectives. Jamais sentimentaliste, elle parvient avec sobriété à visiter un répertoire très large.
Depuis des reprises de Richard Rodgers, Stephen Sondheim et Stevie Wonder jusqu’à des compositions personnelles sans omettre un tour du côté du cabaret, du Rhythm and Blues avec une échappée vers West Side Story, elle explore et révèle l’amour sous toutes ses formes. Avec elle on plonge dans un univers d’une musicalité savoureuse qui, en arrière fond, résonne de l’empreinte du blues.
Une fois encore on apprécie la précision de sa diction et cette aisance avec laquelle elle fait varier son expression. Sa voix agile use sans abuser des écarts, des glissandos. Avec souplesse elle maîtrise toutes les nuances du chant, de la plus intime douceur à la ferveur extrême, sans jamais donner l’impression de forcer.
On perçoit tout au long de l’album et en particulier sur les titres enregistrés live, la grande complicité qui existe entre la chanteuse et le pianiste dont le jeu se coule dans la trace du chant. Son accompagnement très nuancé met en valeur les contrastes de la voix et les couleurs des morceaux.
Les dix-sept chansons déclinent un arc en ciel d’atmosphères où le duo jongle avec aisance d’un climat à un autre.
Le romantisme de The Sweetest Sounds de Richard Rodgers contraste avec l’allégresse gracieuse de One Step. La voix susurre la ballade intimiste Visions et devient ensuite sensuelle sur Obsessions où elle caresse les mots.
Le chant se fait déchirant sur Ever Since the One I love’s Been Gone où le piano étincelle. Cecil McLorin Salvant adopte en français le ton de la confidence sur une de ses compositions, A Clef. Avec légèreté et souplesse le duo interprète Wild is love et s’exprime avec une délicatesse exquise sur Trouble is a Man.
Le tempo de rumba sied à Where Thine alors que J’ai le cafard, vieille chanson du répertoire français adopte un rythme de valse polka. Tell me why des Beatles déborde de sensualité. Le piano se charge d’humour sur I’ve Got Your Number alors qu’il adopte un accompagnement stride pour accompagner By Myself.
On sourit au timbre enfantin que la chanteuse adopte sur Everything I Got belongs To You de Richard Rodgers. Sur la reprise de Somewhere de West Side Story enregistré live, la voix pose des inflexions d’espoir relayées par le jeu riche et scintillant du piano qui cite America et d’autres pièces de l’œuvre de Bernstein.
On a retrouvé sur By Myself des modulations agiles chez Cecil McLorin qui rappellent la voix d’Ella Fitzgerald. La jeune chanteuse fait d’ailleurs un hommage à son ainée en interprétant The Gentleman is a Dope que la grand Ella aimait chanter.
La version live de Peacoks avec la saxophoniste Melissa Aldana constitue un des moments les plus forts de cet album.
Même si l’on savoure avec délice « The Window », cet album au propos totalement maîtrisé, il demeure qu’on goûterait volontiers que Cecil McLorin Salvant ouvre sa discographie sur d’autres fenêtres de l’art du chant et dépayse son propos pour nous surprendre de nouveau.
« Be My Guest : The Duos Project » par David Linx
Simone Prattico présente « Oriundo »
Au fil des huit pistes de l’album « Oriundo », le batteur italien Simone Prattico pratique un art qui navigue entre dynamisme et romantisme. Métissage réussi entre sa culture méditerranéenne et la musique afro-américaine, son jazz moderne cultive tout à la fois intensité, souplesse et élégance. Une musique qui génère de tendres émotions.
Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood
Le chanteur et compositeur Kevin Norwwod revient avec « Hope », un second opus fort réussi. Entouré de trois musiciens d’exception, il présente un nouveau répertoire où sa voix au timbre singulier se déploie au-dessus du jeu dynamique et nuancé du trio. Un album élégant aux ambiances magiques.

Le 





Il décide alors, trois ans après la mort de son père, de créer en sa mémoire un projet autour du jazz et de la hazzanout, cet art de chanter des prières juives. Après voir élaboré les premiers arrangements des quelques-unes de ces mélodies traditionnelles, Jacques Schwarz-Bart leur associe des rythmes issus de la diaspora africaine des États-Unis, de la Caraïbe ou des Gnaouas.



En effet, les racines des musiques caribéennes plongent dans les origines et les cultures des hommes déracinés qui ont peuplé ces territoires de la mer des Caraïbes. Calypso, merengue, bolero, chachacha, valse, son et danson émanent des cultures africaines, européennes et sud-américaines qui les ont irrigués. Leur histoire porte les cicatrices mais témoigne surtout de la richesse de celles et de ceux qui, nés dans la souffrance ont fondé leur culture et leur identité dans le terreau de leur diversité. Les musiques de la Caraïbe sont multiples et diffèrent mais elles ont toutes en commun cette pluralité d’origines dont elles se nourrissent.






