2021 Jazz sous le sapin#3… Murat Öztürk & « Aïna »

2021 Jazz sous le sapin#3… Murat Öztürk & « Aïna »

Lyrisme et élégance

Le pianiste Murat Öztürk revient au trio piano-contrebasse-batterie, sur l’album « Aïna ». Enregistré avec le contrebassiste Thomas Bramerie et le batteur Franck Agulhon, l’opus propose dix compositions originales du leader. Avec élégance et lyrisme son jeu ne manque pas d’énergie et les mélodies captivent l’oreille.

Après deux albums enregistrés chez Laborie Jazz, « Crossing My Bridge » et « Dün », le pianiste compositeur et arrangeur Murat Öztürk présente « Aïna » (Mözarts/Musea Records). Enregistré en avril 2021 au studio Downtown, à Strasbourg, l’opus est sorti le 03 décembre 2022.

« Aïna » permet d’apprécier le jeu raffiné du pianiste dont l’écriture révèle la sensibilité harmonique et le goût pour les mélodies captivantes et sophistiquées. Son phrasé délicat fait alterner minimalisme et lyrisme avec des ruptures de rythmes opérées en souplesse. Soutenu par une rythmique inspirée, Murat Öztürk fait respirer la musique.

Murat Öztürk

Né en Lorraine d’un père turc et d’une mère italienne, Murat Öztürk s’est immergé dans une culture européenne très large. C’est d’abord en autodidacte que Murat Öztürk étudie le piano. Son éclectisme culturel a favorisé la diversification de ses expériences (rock, salsa, composition de « jingles », pubs radio). A 19 ans, il découvre le jazz au détour des disques de Bill Evans, Oscar Peterson, Keith Jarrett …

Après un premier disque avec le saxophoniste Laurent Gianez, « Back Home » et ses premiers concerts dans les clubs de jazz, il ressent le besoin d’approfondir cette musique et suit des cours d’un an à la Bill Evans Piano Academy de Paris où il rencontre Bernard Maury, Michel Petrucciani ou encore Clare Fisher.

Il obtient le premier prix du concours musical de France dans la catégorie « Piano Jazz Solo » en janvier 2001 et est finaliste du premier « Concours du jeune compositeur de musique de film de Lunéville sur plus de quarante-cinq concurrents, en février de la même année. En 2002, il sort un premier album en trio « Soyle » où il présente ses propres compositions. Il auto-produit ensuite « Candies » (2005) sur son propre Label Hemiola Music.

En 2008, il reçoit le prix de la « Meilleure musique originale » par l’Union Méditerranéenne de Cinéma et Vidéo pour le film « La Promesse » réalisé par Jacques Roure.

Il faut attendre la rencontre avec le Label Laborie Jazz pour que l’artiste soit plus visible dans le monde du jazz avec la sortie de « Crossing My Bridge » (2009) gravé en quartet avec Gautier Laurent (contrebasse), Oliver Strauch (batterie), Jean Pascal Boffo (guitare) puis « Dün » (2014) enregistré avec Vincent Mondy (clarinette), Murad Ferhad Yegül (flûte neÿ), Sébastien Farge (accordéon), Bruno Schorp (contrebasse) et Zohar Fresco (percussions).

En 2021, Murat Öztürk choisit la formule du classique trio piano-contrebasse-batterie pour enregistrer « Aïna » avec le contrebassiste Thomas Bramerie et le batteur Franck Agulhon.

« Aïna »

Avec sensibilité et émotion, Murat Öztürk livre dix petites histoires. Ses compositions génèrent des climats crépusculaires, sereins et intimes. Son toucher délicat brosse des ambiances parfois mélancoliques parfois romantiques. Les notes du piano paraissent suspendues et convoquent parfois le fantôme de Satie.

visuel de l'album Aïna de Murat ÖztürkSur le titre d’ouverture, Spirales, le toucher subtil du pianiste combine une attaque incisive à un swing délicat et un éventail harmonique qui dotent ce morceau d’une atmosphère nocturne envoutante. Le jeu du leader est porté par une magistrale section rythmique.

A l’écoute de Travelling, on se laisse captiver par l’audace et la magie de trois atmosphères rythmiques qui se succèdent avec bonheur. Sur Intérieur Nuit, le trio ouvre les portes d’un voyage intérieur riche en émotions.

Sur le dernier titre du répertoire, le silence s’invite au cœur du trio. L’archet de la contrebasse et le piano étirent la mélodie de Call and Response par des effleurements comme des caresses ponctuées par les roulements raffinés des mailloches.

« Aïna », un disque à glisser sous le sapin de Noël pour tous ceux qui aiment le jazz… et pour les autres aussi !

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