Vincent Bourgeyx revient avec « Cosmic Dream »

Vincent Bourgeyx revient avec « Cosmic Dream »

Étoiles sensibles et ardentes comètes

Deux ans après « Short Trip », Vincent Bourgeyx revient avec « Cosmic Dream ». Toujours entouré du contrebassiste Matt Penman et du batteur Obed Calvaire, le pianiste a aussi convié le saxophoniste ténor David Prez à le rejoindre sur plusieurs pistes. Étoiles d’expression sensible et comètes d’effets ardents illuminent le ciel de ces plaisantes rêveries cosmiques.

Après la réussite de « Short Trip » (Fresh Sound Record/Socadisc) sorti en février 2017, le pianiste Vincent Bourgeyx invite de nouveau à ses côtés les musiciens américains Matt Penman (contrebasse) et Obed Calvaire (batterie) pour soutenir son nouveau projet, « Cosmic Dream » (Paris Jazz Underground/L’autre Distribution).

Il aurait même pu intituler son album Dream Team puisqu’il rappelle aussi le ténor David Prez. Dans la même dynamique, le leader reconduit les services de Julien Bassères qui a enregistré les quinze plages de l’album les 21 et 22 septembre 2017 puis réalisé mixage et mastérisation au Studio de Meudon. Seule Sarah Lazarus manque à l’appel.

Harmonieux équilibre

Au fil des quinze titres du répertoire composé en grande partie de compositions du pianiste, Vincent Bourgeyx intercale quatre standards d’anthologie. Trois superbes ballades, I Fall In Love Too Easily (Jule Styne), Lush Life (Billy Strayhorn ) et Peace (Horace Silver) et une version originale de la composition de Cole Porter, I Love Paris.

Construit avec harmonie, « Cosmic Dream » balance entre des morceaux poétiques et sensibles et d’autres titres dynamiques et enfiévrés. L’album fait alterner six pistes enregistrées en trio et huit titres en quartet et, pour comble de plaisir, l’opus inscrit un superbe solo de piano en guise de dernière plage.

Complicité et symbiose

On perçoit la grande connivence qui existe entre la section rythmique et le piano dont les interactions et l’entente sont perceptibles à chaque instant. Ainsi sur Too Much Love la virtuosité du pianiste est mise en valeur par le  souple accompagnement de la batterie et de la contrebasse. Empreint d’une sérénité tout à fait contrôlée, Eternal Beginning permet de capter la qualité de l’écoute et de la réactivité qui relient contrebasse et piano.

Climats et contrastes

Sur certains thèmes, le quartet fait surgir des ambiances démarquées du reste de la production. Étrangeté de Dong où la contrebasse chante la mélancolie et le ténor dessine des traces impressionnistes. It’s A Girl est quant à lui imprégné d’une atmosphère bucolique qu’impulsent un piano enthousiaste et un ténor chaleureux

Plus volubile et contrasté, le titre Nervous Yoyo croise les orbites du saxophone éloquent et du piano lyrique. Sur un motif repris en boucle sur le clavier, le ténor tisse une mélopée puis, porté par l’énergique section rythmique, il fait régner sur One for The Trouds un climat de tension qu’il porte au paroxysme.

Exubérance et fougue

D’autres morceaux font exploser flammes et turbulences. Sur un tempo funky, le trio propose une version effervescente du thème I Love Paris qui se trouve irradié d’une superbe lumière soul. Par ailleurs, sur Lost Garden, la véhémence bouillonnante du ténor, les relances du piano et l’énergie exponentielle de la batterie ne sont pas sans rappeler l’univers musical tendu de Wayne Shorter et Herbie Hancock.

On ressort essoufflé de la séquence des deux Nowhere. Après l’exalté Middle Of Nowherel’impétueux ténor et la section rythmique turbulente se tirent la bourre, End of Nowhere doit beaucoup de son incandescence à l’expression sur-vitaminée du ténor .

Élégance et raffinement

On est touché dès l’ouverture de l’album par la mélodie sensible du morceau Antoine’s Song joué en quartet. Le titre est illuminé par le chorus du pianiste et l’intervention du ténor enchanteur. Dans la même esthétique, l’album se termine avec une reprise de Peace que le pianiste interprète en solo. Avec sérénité il revitalise l’esprit de la composition sans la trahir.

Sur les belles harmonies evansiennes de Cosmic Dream for Blue Shoes, le trio déploie ensuite un swing teinté de lyrisme. Piano, contrebasse et batterie réinterprètent avec légèreté et finesse, deux superbes versions de standards.

Lush Life sur lequel le piano développe des harmonies audacieuses et resplendissantes et aussi la ballade I Fall in Love Too Easily à laquelle revient sans doute la palme de la délicatesse. Sur un tempo étiré en suspension par la section rythmique caressante, le piano excelle de subtilité.

Les superbes images de Gildas Boscle (contrebassiste) permettent d’en apprécier toute la sensibilité…

Pour la sortie de l’album “Cosmic Dream”, le pianiste Vincent Bourgeyx se produit à Paris les 07 & 08 juin 2019 à 21h au Sunside. Pour ces deux concerts il sera entouré de David Prez (saxophone ténor), Darryl Hall (contrebasse) et Jeff Ballard (batterie).

Enrico Pieranunzi 5tet-The Extra Something, Live at the Village Vanguard

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Quand en 2016, dans un des clubs les plus prestigieux de la sphère du jazz, le Village Vanguard à New York, le pianiste italien Enrico Pieranunzi enregistre en quintet un répertoire de compositions originales hard bop… advient un album éblouissant, « The Extra Something, Live at the Village Vanguard » sorti le 22 avril 2022 chez CAM JAZZ. Énergie et sensibilité se conjuguent avec virtuosité et maîtrise instrumentale.

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« Our Folklore » – Louis Matute Large Ensemble

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Le guitariste Louis Matute livre son album « Our Folklore » gravé avec le Louis Matute Large Ensemble. Douze titres colorés de joie et de nostalgie et irrigués de musiques latines, de pop-rock, de classique et de jazz. Une invitation à voyager dans le folklore imaginaire du guitariste et de ses complices. Une musique acoustique élégante et mélodique, énergique et rythmée qui donne envie de chanter.

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Coup de cœur… pour « Celia » & Angelique Kidjo

Coup de cœur… pour « Celia » & Angelique Kidjo

L’Afrobeat s’invite dans la Salsa

Angelique Kidjo explore en musique les racines africaines de Celia Cruz sur les dix titres de l’album « Celia ». Très engagée à servir la musique de la diaspora africaine elle entretient un rapport très fort avec les musiques afro-latines. Ainsi, sur « Celia », la chanteuse béninoise réinvente la salsa dans un cocktail fort réussi où se croisent sonorités latines et africaines, incantations et rythmes effrénés.

couverture de l'album Celia Cruz de la chanteuse Angelique KIdjoSur l’album « Celia » (Verve/Universal) sorti le 19 avril 2019, la chanteuse Angelique Kidjo se penche sur la figure iconique de Celia Cruz (1925-2003) consacrée « Reine de la Salsa », ce genre musical inventé entre Miami et New York par les diasporas cubaine et portoricaine.

Fascinée par l’énergie de celle qui fut la figure de proue de la salsa, Angelique Kidjo insuffle dans la Salsa la force de l’Afrobeat et la richesse de la culture yoruba originaire d’Afrique et encore très vive à Cuba.

La chanteuse béninoise remonte aux racines africaines des chansons salsa de Celia Cruz qu’elle réinterprète dans le style afrobeat.

Angelique Kidjo réunit une pléiade d’artistes

Pour son projet, Angelique Kidjo a travaillé entre New York et Paris avec le multi instrumentiste et percussionniste David Donatien qui a aussi assuré les arrangements. Soucieuse de véracité, elle s’est adressée à celui qui a inventé l’Afrobeat avec le chanteur et compositeur Fela Kuti, le batteur nigérian Tony Allen. Son récent album « The Source » où il mêle jazz et musique africaine a encore prouvé sa capacité exceptionnelle aux mélanges de styles.

C’est l’énergique Meshell Ndegeocello qui tient la basse. La musicienne américaine est elle aussi connue pour intégrer tous les genres musicaux dans son expression, R&B, hip-hop, spoken word, rock, électro, reggae, folk, afro-beat ou jazz. Angelique Kidjo s’est par ailleurs adjoint les services de Shabaka Hutchings, saxophoniste ténor londonien originaire de la Barbade qui, avec Sons Of Kemet, nourrit son jazz de hip hop, spoken word, dub ou calypso.

Véritable cerise sur le gâteau,The Gangbé Brass Band a rejoint la chanteuse. Par sa vitalité et son expérience de plus de 25 ans, la fanfare béninoise contribue à apporter une teinte supplémentaire de véracité.

Deux femmes aux destins parallèles

L’album « Celia » croise les destins de deux femmes. Deux femmes qui ont eu la force de s’exiler. Deux chanteuses qui ont imposé leur art dans le monde masculin de la musique.

Après avoir quitté Cuba en 1959 en raison de la révolution castriste Celia Cruz s’est installée à New-York et a rejoint Tito Puente en 1966. Devenue une des voix des exilés cubains, elle a participé à construire ce style dont elle devenue une figure majeure de son vivant et aujourd’hui encore.

La jeune Angelique Kidjo a découvert la salsa au Bénin en 1974 écoutant Célia Cruz venue chanter avec Johnny Pacheco à Cotonou. Dans ses chansons elle avait déjà perçu la force des chants et rythmiques yoruba des esclaves béninois qui avaient traversé l’océan de l’Afrique vers l’Amérique via les bateaux de la traite esclavagiste et étaient revenus en Afrique sur les navires marchands reliant pays post-coloniaux ouest-africains et Cuba.

Angelique Kidjo le 07 juillet 2017 à jazz à VienneAprès s’être elle aussi exilée à New-York pour fuir les régimes marxistes-léninistes du Bénin entre 1974 et 1990, Angelique Kidjo s’est ensuite engagée dans la valorisation de la musique africaine dans le monde. Ainsi, après s’être réapproprié l’héritage africain exploité avec talent par « Talking Heads » dans l’album « Remain In Light »  la chanteuse béninoise revient aujourd’hui avec son projet « Celia »

La chanteuse avait déjà donné un avant-goût de son hommage à Celia Cruz le 07 juillet 2017 dans le cadre de la soirée Cuba du Festival « Jazz à Vienne » où elle avait embrasé le Théâtre Antique de son chant et convié le public à une véritable cérémonie de santeria.

Le répertoire de l’album « Celia » propose une version aboutie du projet.

Dix titres croisent Afro beat et Salsa

Cucala ouvre l’album en fanfare avec des riffs de guitares afro pop, le shuffle afrobeat de Tony Allen et les accents cuivrés du Gangbé Brass Band. L’africanité de la salsa ne fait vraiment aucun doute.

La cumbia La Vida Es Un Carnaval, créditée au composteur argentin Victor Daniel, a été enregistrée en 1988 par Celia Cruz. Angelique Kidjo dépayse le thème dans une dynamique éthio-jazz issue en droite ligne d’Addis-Abeba. Le solo de saxophone de Shabaka Hutchings flotte au-dessus des grondements du tuba de Theon Cross et de la rythmique soutenue par la solide basse de Meshell Ndegeocello. Une fin enflammée embrase la salsa d’africanité !

Angelique Kidjo propose ensuite une version mélancolique de Sahara que Celia Cruz avait chanté avec Tito Puente sur l’album « Alma con Alma ». Imprégnée de spleen, ponctuée par des lignes de cordes et de légères interventions du piano de Xavier Tribolet, la voix de la chanteuse se teinte d’accents intimes et d’une douce sensualité. Clin d’œil au son cubain dont la chanson adopte le tempo.

Sur Baila Yemaya, la chanteuse prend ses distances avec la version de Celia Cruz & Sonora Matancera enregistrée en 1951. L’orchestration cuivrée et la polyrythmie accentuent la dimension africaine que la voix adopte plus encore.

Toro Mata déroule une pulsation rythmique yoruba qui invite à la danse. Porté par les cuivres flamboyants le chant se fait incantation et est rejoint par le saxophone qui prend un court solo enivrant. Après cette bolée vivifiante d’Afrobeat, sur la pulsation des tambours et au-dessus du souffle des cuivres, la chanteuse élève sur Elegua une imploration apaisante en direction de la Nature et des divinités orishas.

Le répit ne dure pas et Quimbara se tourne du côté de la rumba africaine et réinvente la version que Celia Cruz et Johny Pacheco avaient enregistrée en 1974. Angelique Kidjo avait d’ailleurs chanté ce titre sur scène à Paris avec Celia Cruz Le morceau est habité par une grande énergie, la chanteuse ne retient pas son chant et le solo du guitariste togolais Amen Viana l’y encourage tout autant que les cuivres déchaînés et la rythmique pulsatile. Afrobeat à fond !

L’effervescence va gagner Bemba Colora dont Celia Cruz donnait déjà une version rapide. Angelique Kidjo interprète le thème sur le tempo d’une danse africaine sur laquelle Shabaka Hutchings prend un chorus qui n’a rien à envier à ceux de Fela Kuti. Irrésistible !

La suite de l’album se fait plus calme. Angelique Kidjo reprend Oya Diosa que Celia Cruz chantait avec Sonora Matancera sur un rythme de rumba triste. La voix soul et profonde de la chanteuse béninoise élève une incantation comme une prière sur laquelle le violoncelle de Clément Petit fait merveille.

Avec Yemaya se termine l’album. Accompagné par les tambours et sa propre voix enregistrée sur plusieurs pistes, le chant d’Angelique Kidjo invoque la déesse de la mer. Le chant yoruba tourbillonne… la Santeria n’est pas loin.

« Celia », un album à la fois ensorcelant et dansant qui célèbre l’africanité de la salsa. Angelique Kidjo fait coexister avec réussite l’esprit de la Salsa et un Afrobeat paré de nuances et de couleurs attrayantes.

Plusieurs concerts se profilent en France pour vivre live la musique de « Celia » avec Angelique Kidjo sur scène. RV le 14 mai 2019 au Bataclan à Paris, le 17 mai 2019 à Aix-en-Provence au Grand Théâtre, le 25 mai 2019 au festival Jazz Sous Les Pommiers à Coutances et le 16 juin 2019 au festival Rio Loco à Toulouse. ICI pour suivre l’actualité des concerts de la chanteuse Angelique Kidjo.

Enrico Pieranunzi 5tet-The Extra Something, Live at the Village Vanguard

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Quand en 2016, dans un des clubs les plus prestigieux de la sphère du jazz, le Village Vanguard à New York, le pianiste italien Enrico Pieranunzi enregistre en quintet un répertoire de compositions originales hard bop… advient un album éblouissant, « The Extra Something, Live at the Village Vanguard » sorti le 22 avril 2022 chez CAM JAZZ. Énergie et sensibilité se conjuguent avec virtuosité et maîtrise instrumentale.

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« Our Folklore » – Louis Matute Large Ensemble

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« Warm Canto », le monde imaginaire de Leïla Martial

« Warm Canto », le monde imaginaire de Leïla Martial

Immersion dans un univers sans limites

Trois ans après « Babel », Leïla Martial et Baa Box s’aventurent au carrefour de tous les possibles sur l’album « Warm Canto ». Avec Eric Perez et Pierre Tereygeol, la chanteuse explore de nouveaux espaces. Loin des formats habituels, souvent sans les mots, le souffle se fait son, invente un imaginaire poétique et dessine les contours d’un univers sans limites.

Couverture de l'album Warm Canto de Leila Martial-Baa BoxAprès « Dance Floor » (2012) et « Babel » (2016), la vocaliste Leïla Martial revient avec son troisième opus, « Warm Canto » sorti le 12 avril 2019 chez Laborie Jazz. Elle entraîne ses deux complices de Baa Box dans l’univers où la voix délire en maître. Tous les trois inventent un monde imaginaire où le chant-son est roi.

Les deux instrumentistes, Eric Perez (guitare, percussions) et Pierre Tereygeol (guitare) joignent aussi leur voix à celle de Leïla Martial. Les trois artistes inventent un monde imaginaire où le son fait sens mais la chanteuse demeure la pierre angulaire du projet qu’elle fait étinceler de mille cristaux. Certes des réminiscences de chants pygmées, inuit et tziganes affleurent sous les expressions multiples de la voix de la chanteuse mais le cœur du propos de Leïla Martial réside surtout dans sa faculté à imaginer, à renouveler son inspiration, à s’engager dans un processus de création.

Au centre du projet les voix enchantent et réchauffent l’atmosphère. Or, l’air dont la température augmente, s’élève. Dans son ascension, il entraîne celles et ceux qui se sont laissés gagner par la chaleur des voix. Ainsi, « Warm Canto » s’inscrit vraiment dans un processus dynamique et physique où la voix devient le combustible qui alimente le feu de la vie.

« Warm Canto »

L’album emprunte son titre à Warm Canto, une composition du célèbre pianiste de jazz Mal Waldron (1925-2002) qu’il a enregistrée en 1961 sur l’album « The Quest » entouré d’Eric Dolphy (clarinette), Ron Carter (violoncelle), Joe Benjamin (contrebasse) et Charlie Persip (batterie). Leïla Martial et Baa Box se sont réapproprié le titre, l’ont projeté, dépaysé dans un monde qui leur appartient en propre, un univers céleste et onirique éloigné des sphères conventionnelles.

Loin des cadres convenus

Sur « Warm Canto » la voix ouvre de nouvelles pistes exploratoires, invente une poésie voyageuse qui inaugure un voyage imaginaire et dépaysant.

Hors des univers normés et à distance des formes vocales formatées, Leïla Martial qui se présente sur son site comme vocaliste, clown et performeuse, mène le bal. Dans sa ronde échevelée, elle entraîne le langage qui devient presque superflu et elle le réinvente. En fait, sa force de conviction et son énergie sont telles qu’il n’est nul besoin de posséder des clés pour accéder à sa syntaxe et comprendre sa nouvelle langue. Sans dico et sans traducteur, l’oreille décrypte d’instinct le sens des mots-sons en captant l’émotion qui se dégage.

Le son devient sens

Accompagné(s) par percussions, guitares, glockenspiel et senza, le(s) chant(s) plan(ent) au-dessus d’un nouveau monde qu’il(s) irradie(nt) de sincérité. En effet, on perçoit d’emblée que seuls des corps libérés peuvent restituer des sons d’une telle fluidité et d’une telle véracité. En abandonnant les chemins convenus du chant et des postures conventionnelles, les trois complices ont certes pris des risques mais ils ont triomphé. En effet leur chant étincelle et touche les âmes, les corps et les cœurs.

A leur écoute il prend une furieuse envie de les rejoindre… mais du chemin demeure à parcourir pour y parvenir car on reste presque sans voix à les écouter… c’est un comble !

Du corps sort le souffle, du souffle naît le son, le son devient sens… et avec « Warm Canto », la vie se réchauffe.

Au fil des pistes de « Warm Canto »

 

En prologue, telle une plasticienne de la voix, Leïla élabore un scat a capella et sculpte Amuse Bouche qui ouvre le festin vocal de « Warm Canto ». A partir d’un motif réitératif, la chanteuse se transforme ensuite en funambule vocale accompagnée par ses complices sur le fil d’une Nuit Pygmée tout à tour calme et volcanique.

On se laisse captiver plus tard par le Sourire du Clown où la voix éthérée et impalpable de la chanteuse flotte dans un imaginaire bruitiste que créent ses deux compères. Impossible d’échapper alors aux deux mouvements de la Danse du Clown dont on ressort essoufflé mais réchauffé. Boucles musicales et séquences rythmiques contrastées suggèrent une danse-transe à laquelle il est difficile d’échapper. La voix devient un instrument à la sonorité envoûtante.

Advient ensuite Forget and Be, une simple mélodie chantée en anglais. Diaphane et abreuvée de sérénité, la voix convainc … il est vraiment possible de vivre, respirer et d’être soi. Un pur miracle !

L’univers évolue encore. Accompagnées du son pur de la guitare acoustique, les vocalises émouvantes de la chanteuse évoquent sur Jeanne une quête de simplicité et de béatitude dans laquelle il fait bon s’immerger mais le paysage change encore. Avec Serendipity on pénètre plus avant dans le folklore imaginaire de Leïla Martial. On découvre la magie de son monde musical multicolore où ses prouesses vocales époustouflantes sont portées par une rythmique aux accents d’un rock qu’on croirait issu de favelas célestes ou africaines. La magicienne entame ensuite des incantations convaincantes qui engagent à rejoindre le trio.

C’est ensuite le chant éthéré de Leïla Martial qui métamorphose Warm Canto et le projette loin des frontières de son monde originel. La douceur fondamentale de la composition jazz se pare d’un chaleureux environnement.

La voix de la chanteuse se transforme encore. Elle devient une offrande spirituelle dont la force se densifie tout au long de Petit Temps Vo. Elle se pare même d’un brin de folie suggérée par la rythmique percussive. Le contraste est abrupt avec le chant cajoleur et sensible de Solat paré de l’accompagnement lumineux des guitares et des voix masculines caressantes.

Épilogue attendu, Pieds Nus provoque un envoûtement total. Il conjugue et mixe voix et percussions corporelles. Sous le charme, on quitte l’album au rythme des pas du trio qui font écho à ceux du prologue mais la neige a fondu.

On plonge dans le monde de Leïla Martial avec quelques vidéos mises en ligne à  l’occasion de la sortie de « Warm Canto » avec en avant-goût Warm Canto #4 à visionner tout de suite…

Les performances scéniques de Leïla Martial valent toujours le déplacement. Plusieurs datent se profilent pour succomber live à l’envoûtement de « Warm Canto ». Bonne nouvelle donc que la date du prochain concert de Leïla Martial annoncée le 02 mai 2019 à 19h30 & à 21h30 à Paris au Duc des Lombards pour la sortie de l’album.

Que l’on se rassure, la musique de Baa Box va aussi réchauffer le Café du Boulevard de Melle le 04/05/19 puis le Manchester Jazz Festival le 26/05/19 avant de revenir le 08/06/19 à Toulouse dans le cadre du Festival Rio Loco puis passer ensuite par Montreuil Jazz Festival le 15/06/19, rejoint Eus et Mes de Jazz le 28/06/19 avant d’allumer un feu d’artifice au Paris Jazz Festival le 14/07/19 au Parc Floral. Les trois complices vont se produire aussi le 06/07/19 à Bolzano dans le cadre du Sud Tyrol Jazz Festival avant de revenir au Théâtre en Garrigue de Port-Nouvelle le 19/07/19 puis faire étape ensuite à Montpellier le 20/07/19 avant de rejoindre le festival Jazz in Marciac  le 31/07/19. ICI pour suivre l’actualité des concerts de Leïla Martial,

Enrico Pieranunzi 5tet-The Extra Something, Live at the Village Vanguard

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Quand en 2016, dans un des clubs les plus prestigieux de la sphère du jazz, le Village Vanguard à New York, le pianiste italien Enrico Pieranunzi enregistre en quintet un répertoire de compositions originales hard bop… advient un album éblouissant, « The Extra Something, Live at the Village Vanguard » sorti le 22 avril 2022 chez CAM JAZZ. Énergie et sensibilité se conjuguent avec virtuosité et maîtrise instrumentale.

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« Música Sin Fin », premier album solo de Mario Stantchev

« Música Sin Fin », premier album solo de Mario Stantchev

Un opus sensible et lumineux à écouter sans fin

Sorti le 19 avril 2019, « Música Sin Fin » est le premier album solo de Mario Stantchev. Des douze compositions originales du pianiste se dégagent une infinie sensibilité, une superbe maîtrise du clavier et une absolue sérénité. Dans une approche dynamique, Mario Stantchev invite toutes ses influences musicales auxquelles il associe silence, lyrisme, romantisme, fougue et un rien de mélancolie. A écouter sans fin.

Couverture de l'album solo de Mario Stanchev, Musica Sin Fin« Música Sin Fin » le premier album solo de Mario Stantchev est publié le 19 avril 2019 chez Cristal Records en CD et édité en 300 exemplaires vinyles chez Ouch ! Records, label dirigé par Lionel Martin qui a aussi assuré la direction artistique de l’album.

Les douze titres composés par le pianiste ont été enregistrés le 27 octobre 2017 par Gérard de Haro aux Studios La Buissonne de Pernes-les-Fontaines au cours d’une séance produite par Marc Thouvenot et Ouch ! Records.

De la Bulgarie à la France…

Riche et diversifiée, la vie musicale de Mario Stantchev a commencé à Sofia, en Bulgarie où il est né d’une mère chanteuse lyrique et d’un père pianiste concertiste classique. Il suit un enseignement classique de haut niveau à Sofia et obtient le premier prix au Conservatoire National de Sofia. Adolescent, il découvre le jazz à travers la musique de Monk et pratique ensuite un jazz qui concilie tradition bulgare et jazz moderne. Ses prestations aux festivals de Sofia entre 1977 et 1979 lui valent le succès.

En 1980, empêché par le gouvernement bulgare d’aller jouer au festival « Nancy Jazz Pulsations », Mario Stantchev fuit la Bulgarie et rejoint la France. Après Nancy où il a retrouvé sa mère, il s’installe à Lyon où il se produit en concert et devient enseignant de piano au Conservatoire National de Région de Lyon. En 1984, il fonde le département « Jazz et Musiques contemporaines » où il exercera une activité pédagogique pendant 30 ans.

Entre 1980 et 2018, une riche carrière

Au fil des années, Mario Stantchev fait coexister avec bonheur une carrière de pédagogue, de compositeur et d’instrumentiste où il concilie musique classique, jazz et de nombreuses autres expressions musicales vers lesquelles le porte sa curiosité sans limite. Il multiplie les rencontres avec des musiciens français, européens et nord-américains et s’exprime au sein de formations variées (duo, trio, quartet, sextet,…).

Programmé sur de nombreuses scènes parmi les plus prestigieuses (Vienne, Ramatuelle, Nancy …), il retourne jouer en Bulgarie après la chute du mur de Berlin. Il mène une vie musicale riche et diversifiée relatée dans le « Mini Mémo » qui reprend plus en détails les différentes étapes de la carrière du pianiste.

Mario Stantchev a certes publié des albums de jazz dans des formations variées, « Un certain parfum » (1985) en trio avec Daniel Humair et Mike Richmond, « Kaléidoscope » (1996) où il joue dans des formats variés avec nombre d’artistes européens et américains, « Priyatelstvo » (2001) et « Kukeri » (2006) avec « Mario Stantchev Sextet », en duo sur « Duo » (1997) avec le guitariste Michel Perez etcouverture de l'album Gottschalk de Mario Stanchev et Lionel Martin « Jazz before Jazz » en 2014 avec le saxophoniste Lionel Martin.

Sur scène le pianiste prend plaisir à s’exprimer en solo mais jusqu’en 2018, il n’a pas enregistré un disque entièrement consacré à son expression solo.

Depuis 2008, Mario Stantchev fait régulièrement SaLyon chez son ami le facteur de piano, Yves Dugas (Lyon Music), ce qui donne l’occasion à un public fidèle de suivre son activité musicale.

2019, « Música Sin Fin », premier album solo de Mario Stantchev

On a souvent écouté s’exprimer sur scène Mario Stantchev en solo mais il a fallu attendre 2019 pour qu’il publie un album solo. « Música Sin Fin » sorti le 19 avril 2019 chez Cristal Records en CD et est édité en 300 exemplaires vinyles chez Ouch ! Records.

Histoire d’un album

A l’image de la carrière musicale de Mario Stantchev, « Música Sin Fin » inscrit son histoire dans un processus de rencontres qui débutent en 2017 pour déboucher en 2019 sur un album lumineux et sensible.

Une chaîne de création…

… des images suscitent les textes des « Chroniques Minuscules » écrites par Christophe de Beauvais. Le couple image/chronique est ensuite proposé à des musiciens improvisateurs et leur inspire des musiques. C’est ce processus que propose Marc Thouvenot à six pianistes : improviser sur les « Chroniques Minuscules » et créer des musiques qui résonnent avec leur univers musical. René Bottlang, Mario Stantchev, Camille Thouvenot, Pascale Berthelot, Stefan Oliva et Denis Badault, les six pianistes acceptent l’exercice et, en 2017, Gérard de Haro enregistre leurs prestations dans des conditions identiques aux Studios La Buissonne.

Un texte très éclairant de Marc Thouvenot est publié sur le passionnant site Nepantla et témoigne du processus d’improvisation de ces six musiciens à partir des « Chroniques minuscules » de Christophe de Beauvais. C’est ainsi que « Mario Stantchev a, lui, choisi la voie de l’improvisation écrite. Pour chacune des quatorze Chroniques de son choix il a spécialement écrit une musique qu’il a ensuite enregistrée, dans le mode d’un interprète plus que dans celui d’un improvisateur. »

De l’enregistrement à l’album

Depuis 2016, Cristal Records & le label indépendant spécialisé dans le vinyle, Ouch ! Records crée par le saxophoniste lyonnais Lionel Martin collaborent afin de proposer des projets atypiques. Parmi ceux-là, « Jazz before Jazz » (2014), enregistré par Mario Stantchev et Lionel Martin, figure en bonne place.

Le pianiste Mario Stantchev confie les bandes enregistrées en 2017 à Lionel Martin. Le saxophoniste et directeur du label lyonnais Ouch ! Records assure la direction artistique du projet qui va aboutir à l’album « Música Sin Fin ».

Avant la sortie de l’album

Le jeudi 04 avril 2019, Mario Stantchev a donné un court récital solo chez Yves Dugas dans le cadre d’un SaLyon Music.

Après une courte partie consacrée à des pièces du répertoire de son père, pianiste de salon dans l’entre-deux guerres, le pianiste poursuit non sans humour, avec deux compositions, Why, en hommage au Warum du romantique Robert Schumann et Beethoven où quelques rythmes bulgares figurent l’énergie du grand compositeur. Il présente ensuite quelques titres de l’album « Música Sin Fin » avant sa sortie.

Le récital donné par Mario Stanchev dans les locaux de Lyon Music a été filmé par Yves Dugas que l’on remercie pour les vidéos offertes pour illustrer cette chronique.

Au fil des pistes…

De bout en bout de l’album, l’expression du pianiste démontre une superbe maîtrise de la ligne mélodique et propose de très riches climats harmoniques.

La déambulation musicale du pianiste débute avec Epilogue, très influencé par la photo proposée au pianiste. Dès les premières notes ciselées on plonge dans un paysage mélancolique et bucolique où un silence paisible s’insinue à travers les sonorités éthérées de l’instrument. Les notes répétées en boucle d’une gamme pentatonique dessinent autour de Rockefeller : Une belle âme, un tableau méditatif hypnotique.Les mains du pianiste Mario Stanchev sur le clavier du Bosendorfer le 02/04/19 à Lyon Music

Joke (la leçon) adopte un style plus léger et sautillant et tisse une ligne musicale ludique imprégné d’une tradition classique qui fait un clin d’œil complice au canon Frère Jacques. La richesse harmonique de Messiaen in the sky est dédiée au grand compositeur qui n’appréciait guère le jazz et ses rythmes à son goût trop peu subtils. Qui sait, à l’écoute de la richesse rythmique impalpable du morceau composé par Mario Stantchev le composteur amoureux des oiseaux aurait-il été convaincu par cette vision céleste du jazz ?

Inspirée par le personnage lunaire et réflexif de la photo des « Chroniques minuscules », une ritournelle tourne en boucle comme la musique d’un film muet où l’on entendrait s’animer la pensée de L’Ambassadeur. Le départ tourbillonne au rythme de notes irradiées de la lumière d’une possible renaissance après une fatale séparation. Elles tranchent avec l’atmosphère tendre de La tricoteuse qui n’est pas sans évoquer les ambiances des tableaux de Renoir. On entend presque le sautillement des brins de laine sur les aiguilles.

La composition En écoutant La Traviata (Alice) immerge dans un climat onirique et mélancolique redevable à Satie ou à l’impressionnisme de Liszt, à moins qu’il ne fasse écho aux souvenirs du petit Mario qui enfant écoutait la musique que jouaient ses parents, caché sous le piano.

Short Strory V déroule les réminiscences d’un voyage en Égypte à partir d’un motif réitératif à la main gauche sur lequel la main droite butine et papillonne des motifs aux saveurs orientales dans les aigus du piano. Les riches harmonies que développe Elégie mettent en lumière une mélodie poétique rayonnante d’une tendre tristesse. Au passage, on apprécie la référence du titre aux nombreuses élégies écrites par les compositeurs classiques.

Sur Requiem le jeu de piano captive et enivre plus qu’il n’attriste, il évoque des souvenirs heureux partagés avec une personne chère mais disparue. L’album se termine avec Música Sin Fin. Imprégné de grâce et de sérénité, le morceau ouvre la porte d’un monde porteur d’espérance.

Au cœur des douze compositions de « Música Sin Fin » réside le cristal de l’identité musicale de Mario Stantchev. Le phrasé du pianiste combine une dimension lyrique et romantique issue de ses influences classiques et un côté expressif dynamique ancré dans un jazz qui navigue entre force et finesse. L’album propose une musique à la fois sensible et fougueuse, onirique et descriptive, lyrique et virtuose. De « Música Sin Fin » se dégage une impression de profonde sérénité. Comme le suggère le titre de l’album… on pourrait écouter cette musique sans fin, jusqu’au bout du jour et de la nuit.

Le 30 avril 2019, à l’occasion de la Journée Internationale du Jazz plus simplement nommée « Jazz Day », l’association « Jazz à Fareins » et Jacques Seigneret organisent à 20h30 un concert gratuit de prestige au Théâtre du Château du Bouchet de Fareins Mario Stantchev se produit en piano. Belle manière de fêter la sortie de « Música Sin Fin ». Par contre en raison du nombre limité de places, la réservation est impérative (coordonnées ICI).

Enrico Pieranunzi 5tet-The Extra Something, Live at the Village Vanguard

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Mario Stantchev – « Mini Mémo »

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Une vie musicale riche et diversifiée

Mario Stantchev

Né en 1948 à Sofia (Bulgarie)

De la Bulgarie à la France, la carrière du pianiste Mario Stantchev se distingue par son intensité et ses développements variés. A l’origine de la création du Conservatoire National de Région de Lyon, il a partagé sa vie entre pédagogie et concerts. Avide de rencontres humaines, doté de curiosité et d’une grande ouverture d’esprit, il a ouvert sa musique à de nombreuses esthétiques. Une vie musicale diversifiée entre classique et jazz avec des escapades du côté des musiques contemporaine et ethnique.

De 1948 à 1979, en Bulgarie

Le pianiste Mario Stantchev a grandi à Sofia où il est né en 1948 en Bulgarie dans une famille de musiciens entre son père Tinko, pianiste classique et sa mère Micheline, chanteuse lyrique. Il suit un enseignement classique de haut niveau avec Anna Ilievska et obtient le premier prix au Conservatoire National de Sofia.

A l’âge de 15 ans il découvre le jazz à travers le pianiste Thelonious Monk à la suite de quoi il forme son premier quartet puis, au milieu des années 70, intègre le Simeon Shterev Quartet où il remplace son fondateur, Milcho Leviev qui a quitté la Bulgarie pour rejoindre les USA en 1970. Mario Stantchev pratiquait alors un jazz entre tradition bulgare et jazz moderne. Ses prestations aux festivals de Sofia entre 1977 et 1979 sont couronnées de succès

De 1980 à 1994, nouvelle carrière en France et en Europe

En 1980 il est invité par le Festival Nancy Jazz Pulsations auquel il ne peut se rendre, empêché par le gouvernement bulgare de l’époque qui lui interdit de quitter le pays. Il décide alors de s’enfuir et de quitter la Bulgarie avec un faux passeport pour rejoindre sa mère française qui vivait à Nancy où elle chantait à l’Opéra. Il ne reverra pas son père décédé avant l’effondrement du mur de Berlin.

Mario Stantchev arrive à Lyon où il s’installe en 1982. Il se fait remarquer sur les scènes de la ville et gagne le premier prix du Concours International de la ville de Lyon. Repéré, il est invité à jouer le 11 juillet 1985 sur la scène du Théâtre Antique de Jazz à Vienne où il aura par la suite l’occasion de rejouer le 01 juillet 2005.

Parallèlement à sa carrière de musicien, il enseigne le piano au Conservatoire National de Région de Lyon où, en 1984, il fonde le département « Jazz et Musiques contemporaines » où il exercera une activité pédagogique pendant 30 ans. De sa classe sortiront de nombreux pianistes parmi lesquels Franck Avitabile, Laurent Assoulen, Olivier Truchot, Camille Thouvenot et bien d’autres qui ont depuis fait leurs preuves. Il enseigne aussi à Metz et à l’IMFP de Salon-de-Provence et publie trois méthodes originales sur le jazz en collaboration avec Armand Reynaud. Invité par le saxophoniste Dave Liebman, il animera des master class à la New School de New-York.

En 1984, il enregistre son premier album sous son nom en France, « Un certain Parfum » (Instant Présent) sorti en 1985 avec à ses côtés rien moins que Daniel Humair (batterie) et Mike Richmond (contrebasse).

Au fil des années Mario Stantchev mène une vie intense. Il fait coexister avec bonheur une carrière de pédagogue, de compositeur et d’instrumentiste où il concilie musique classique, jazz et de nombreuses autres expressions musicales vers lesquelles le porte sa curiosité. Il en résulte de nombreuses rencontres entre les années 80 et 90 qui le font se produire en trio avec Riccardo Del Fra et Peter Gritz, en quartet avec Daniel Humair, Riccardo Del Fra et Enrico Rava. Il forme aussi « Mario Stantchev Quartet » avec Laurent Blumenthal, Gil Lachenal et Alain Dumont et une formation peu conventionnelle « Ayodhya », axé sur les musiques traditionnelles de Bulgarie qui réunit piano acoustique, guitare acoustique, saxophone soprano et nombreuses percussions classiques et traditionnelles. En 1997 il joue en duo avec le guitariste Michel Perez avec lequel il enregistre l’album « Duo » (Dymusic).

Durant cette même période, Mario Stantchev répond à des commandes de musique et de créations pour des ensembles de musique contemporaine parmi lesquels 2e2m de Paul Méfano et Claude Ballif et l’Ensemble Intervalles avec le trio de voix féminines corses Donninsulana.

Après 1989 et la chute du mur de Berlin, Mario Stantchev a l’occasion de retourner en Bulgarie où depuis, il joue régulièrement.

Entre 1994 et 2007

couverture de l'album Kaleidoscope de Mario StanchevEn 1996 suite à plusieurs sessions d’enregistrements sous l’égide de l’AIMRA et avec la collaboration de François Lubrano et Jacques Helmus, entre Paris et New-York est gravé l’album « Kaléidoscope » (Instant Présent) avec Michel Perez, Ron Carter, Billy Drummond, Jean-Louis Almosnino, Jay Anderson, Adam Nussbaum

Durant cette période, le pianiste concentre son activité autour du Mario Stantchev Sextet qui réunit autour de lui nombre de musiciens issus de l’IMFP de Salon-de-Provence, Michel Barrot (trompette et bugle), Roger Nikitoff (saxophones), Couverture de l'album Priyatelstvo avec Mario-Stantchev sextetFrancesco Castellani (trombone), Gérard Guérin ou Didier Del Aguila (basse) et Alain Couffignal ou Jean-Luc Di Fraya (batterie).

Avec le sextet, Mario Stantchev enregistre deux albums, « Priyatelstvo » (RDC Records) en 2001 ressorti en 2006 chez Cristal Records et « Kukeri » (Cristal Records) en 2006. Pendant treize ans le sextet reçoit un accueil chaleureux tant par le public que par la critique.

Entre 2007 et 2014

Couverture de l'album Autumn Leaves in Sofia de Mario StanchevMario Stantchev s’investit dans de nouveaux projets. « Mario Stantchev New Trio », avec Didier Del Aguila (basse) et Roland Merlinc (batterie) puis Mario « Stantchev Bulgarian Trio » avec Vesselin Vesselinov (basse) et Dimitar Semov (batterie). A l’automne 2013 avec le « New Bulgarian Trio » le pianiste réunit autour de lui, Dimitar Karamfilov (basse) et Hristo Yotsov (batterie) avec lesquels il enregistre l’album « Autumn Leaves in Sofia » (Gega).

En lien avec ses racines classiques il mène trois projets autour de la musique classique, « Duo complice » sur la musique de Chopin et Liszt, avec le pianiste-concertiste Alain Jacquon, « Goldberg… or not » autour des Variations Goldberg de Bach avec le pianiste-concertiste quelques notes d'une partition de Mario StanchevSamuel Fernandez avec lequel il enregistre et « Multidirectionnel Duo » avec le flûtiste Michel Lavignolle (édition chez Robert Martin de Quatre réminiscences d’après Gershwin et Trois pièces pour flûtes et piano, de Mario Stantchev).

Son activité musicale intense le voit aussi s’exprimer dans le « Trio Perfetto » avec Francesco Castellani (trombone) et Philippe Petrucciani (guitare), en duo piano-orgue avec Olivier Truchot. Il forme par ailleurs le superbe « Trio Origines » avec Lionel Martin (saxophones) et Jean-François Baëz (accordéon).

Depuis 2008, Mario Stantchev fait régulièrement SaLyon chez le facteur de piano, Yves Dugas (Lyon Music), ce qui donne l’occasion à un public fidèle de suivre son activité musicale.

Du 27 au 29 mars 2014, François Postaire et l’Amphi de l’Opéra de Lyon l’accueillent pour une résidence qui lui permet de présenter au public quelques-unes des différents facettes de son travail. A l’occasion il invite nombre de ses complices parmi lesquels Lionel Martin, Hristo Yotsov, Louis Sclavis, Stoyan Yankoulov, Laurent Blumenthal…

couverture de l'album Gottschalk de Mario Stanchev et Lionel MartinFin 2014 voit la sortie de « Jazz before Jazz » enregistré sous le label Cristal. Il s’agit d’un projet original autour de la musique du compositeur américain Louis Moreau Gottschalk (1829-1869) qu’il a enregistré avec le saxophoniste Lionel Martin lequel a aussi publié l’album en vinyle sous le label lyonnais Ouch ! Records. Partant des mélodies pour piano de Gottschalk, les deux musiciens revisitent la musique du compositeur américain. Forts de leurs expériences et de leur connaissance du jazz, de la musique classique, des musiques traditionnelles bulgares et africaines, du rock, Lionel Martin et Mario Stantchev modernisent et réinventent la musique de Gottschalk.

2019, sortie de Música Sin Fin

Couverture de l'album Musica Sin Fin de Mario StanchevLe 19 avril 2019, le pianiste Mario Stantchev sort « Música Sin Fin », un premier album solo. Le disque propose douze compositions du pianiste enregistrées le 27 octobre 2017 par Gérard de Haro aux Studios La Buissonne. Il est publié chez Cristal Records en CD et édité en 300 exemplaires vinyles chez Ouch ! Records, label dirigé par Lionel Martin qui a aussi assuré la direction artistique de l’album.

Une captation enregistrée le 04 avril 2019 par Yves Dugas à Lyon Music dans le cadre d’un SaLyon de Music permet de saisir l’identité musicale de Mario Stantchev à travers l’interprétation du thème qui donne son nom à l’album.

Sensible et lumineux l’opus  « Música Sin Fin » invite le silence et témoigne de la maîtrise et de la sérénité musicale du pianiste Mario Stantchev qui n’en finit pas de renouveler son art.

Enrico Pieranunzi 5tet-The Extra Something, Live at the Village Vanguard

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« Our Folklore » – Louis Matute Large Ensemble

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Jazz Day 2019 sur le Pôle Métropolitain

Jazz Day 2019 sur le Pôle Métropolitain

Du jazz dès midi jusque tard dans la nuit !

Pour la septième année consécutive depuis 2013, Jazz à Vienne coordonne cette année encore la Journée Internationale du Jazz sur le territoire métropolitain. Le 30 avril 2019 mobilise de nombreux acteurs du jazz du Pôle Métropolitain pour des rencontres et des échanges autour d’évènements festifs. 24 heures de jazz pour célébrer la diversité du jazz en direction de tous les publics.

Le 30 avril 2019, plus de 190 États dans le monde participent au Jazz Day, cette journée internationale initiée en 2011 par l’Unesco qui célèbre le Jazz et ses valeurs comme instrument de paix, de démocratie et de dialogue entre les cultures.

Cette année le compositeur et pianiste Herbie Hancock, à l’initiative de la journée, et le trompettiste australien James Morrison présentent le concert principal du Jazz Day, le fameux « All-Star Global Concert », qui en 2019 a lieu en Australie à Melbourne avec de nombreux artistes internationaux parmi lesquels entre autres Brian Blade, Kurt Elling, Eli Degibri, Antonio Sánchez, James Genus, Eric Reed, Eijiro Nakagawa, Mark Nightingale, A Bu, Paul Grabowsky, Lizz Wright….

Le 30 avril 2019, Jazz à Vienne coordonne la septième édition du Jazz Day sur les six agglomérations du Pôle Métropolitain qui ambitionne d’être la capitale internationale de l’international Jazz Day en 2021.B Tanguy, P Curtaud et M Picot présentent Jazz Day Lyon 2019

Le 06 avril 2019, Myriam Picot (Vice-présidente de la Métropole de Lyon), Patrick Curtaud (en charge de la culture à la Mairie de Vienne et au Conseil Départemental de l’Isère) et Benjamin Tanguy (coordonnateur artistique du Jazz Day sur le Pôle Métropolitain) ont présenté le programme de cette Journée Internationale du Jazz déclinée sur le Pôle Métropolitain.

Ainsi en 2019, Grand Lyon, Saint-Étienne Métropole, CAPI Porte d’Isère, Vienne-Condrieu Agglomération, Est Lyonnais et Villefranche-Beaujolais-Saône soutiennent les efforts de nombreux acteurs jazz en direction d’un large public.

70 lieux
80 acteurs
6 territoires
80 évènements
280 artistes

Aéroport Saint-Exupéry

L’aéroport Saint-Exupéry figure parmi les nouveaux lieux investis en 2019. Jean-Salim Charet Quartet se produit à 12h et 18 h pour des sets de 20 minutes proposés dans le terminal 1 pour tous les passagers du jour munis d’un billet.

Ninkasi, Clubs, écoles de musique, médiathèques et MJC

Bourgoin-Jallieu, Saint-Étienne, Vienne, Villefranche-sur-Saône et leurs alentours s’associent à la dynamique de la journée.

Sur Lyon et ses alentours, 17 établissements estampillés Ninkasi proposent du jazz 100% local. Les clubs emblématiques (des plus anciens aux plus récents), les lieux en charge de la pédagogie du jazz, des médiathèques et des MJC montent au front pour cette Journée Internationale du Jazz. Ainsi, entre autres propositions, on a repéré à 20h à la MJC Saint Just (06 rue des Fossés de Trion), la programmation de Francois Dumont d’Ayot Quartet, laquelle prestation s’inscrit aussi dans le cadre du « Festival Jazz à cours et à jardins ».

Jazz en direction du public empêché

Parce que le partage est une des vertus du jazz, il va à la rencontre de tous les publics. Ainsi en 2019, le Jazz Day va s’installer au cœur de sept établissements qui accueillent des publics empêchés pour des concerts réservés aux résidents de ces lieux dont la liste est à retrouver sur le site Jazz Day Lyon.

D’autres établissements hospitaliers, des crèches et des lieux qui accueillent des personnes en difficulté continuent à ouvrir leurs portes au jazz. Parmi ceux-là on a repéré Alged l’ïle Barbe, Centre d’activité de jour et Korian, le Clos d’Yprès où se produit François Dumont D’Ayot Quartet dans le cadre du « Festival Jazz à cours et à jardins ».

 

Lieux et spectacles à découvrir

Cette année encore, « Latins de Jazz » invite à découvrir quelques lieux atypiques pour vivre le Jazz Day 2019 autrement

Pour en savoir plus et consulter l’intégralité des propositions du Jazz Day Lyon 2019, rendez-vous sur le site Jazz Day Lyon où une astucieuse carte des lieux du Jazz Day permet de se repérer pour mieux se déplacer tout au long du 30 avril 2019.

Mixité, échange et liberté président aux 24h de ce Jazz Day qui réunit sur les 6 territoires du Pôle Métropolitain 270 artistes autour de 80 événements programmés dans 70 lieux et animés par 80 acteurs.

Enrico Pieranunzi 5tet-The Extra Something, Live at the Village Vanguard

Enrico Pieranunzi 5tet-The Extra Something, Live at the Village Vanguard

Quand en 2016, dans un des clubs les plus prestigieux de la sphère du jazz, le Village Vanguard à New York, le pianiste italien Enrico Pieranunzi enregistre en quintet un répertoire de compositions originales hard bop… advient un album éblouissant, « The Extra Something, Live at the Village Vanguard » sorti le 22 avril 2022 chez CAM JAZZ. Énergie et sensibilité se conjuguent avec virtuosité et maîtrise instrumentale.

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« Our Folklore » – Louis Matute Large Ensemble

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Clin d’œil à Joachim Caffonnette Trio & « Vers l’Azur Noir »

Clin d’œil à Joachim Caffonnette Trio & « Vers l’Azur Noir »

Richesse harmonique et climats poétiques

Le pianiste Joachim Caffonnette appartient à la génération montante du jazz belge. Pour son deuxième album « Vers l’Azur Noir » il s’associe à une section rythmique énergique. Le jeu interactif du trio est habité par un swing omniprésent. La richesse harmonique du propos soutient des mélodies alertes ou poétiques. A suivre avec attention !

Le pianiste Joachim Caffonnette

Joachim Caffonnette©Roger Vantilt

Après plusieurs années passées à jouer en quintet, le pianiste belge Joachim Caffonnette rencontre le contrebassiste français Alex Gilson. Sur le conseil de ce dernier, en avril 2017 il fait appel au batteur français Jean-Baptiste Pinet. Les trois musiciens s’entendent à merveille.

Au printemps 2017 ils entreprennent une tournée entre Belgique, Luxembourg et France qui leur permet de trouver leur son. A la suite de cela ils conçoivent d’enregistrer un album annoncé pour le 19 avril 2019. Son titre « Vers l’Azur Noir » fait référence à un poème de Rimbaud.

L’album est dédié à tous les migrants désespérés qui se lancent vers la méditerranée comme vers une illusoire « mer des topazes » qui se transforme en un « azur noir » où se noie leur espoir. Plusieurs titres de l’album évoquent d’ailleurs cette problématique vis à vis de laquelle Joachim Caffonnette est fort impliqué.

« Vers l’Azur Noir »

Couverture de l'album Vers l'Azur Noir de Joachim Caffonnette trio« Vers l’Azur Noir » (Neuklang Records/See List) propose un répertoire de neuf titres parmi lesquelles six compositions du leader et trois reprises. Deux titres pop-rock, Hey Jude de Paul McCartney (dédié à Julian, le fils de John Lennon) et Sugar Man de Sixto Rodriguez. Un standard de jazz redevable à Thelonious Monk, Monk’s Dream.

A six titres enregistrés au Jet Studio de Bruxelles en novembre 2017 par Angelica Roca et mixées par Vincent De Bast, le groupe a ajouté trois morceaux captés live par Vincent de Bast lors d’un concert à la Cellule 133a à Bruxelles en septembre 2018. Grâce à cette proposition on saisit à la fois la précision du travail du trio en studio et la spontanéité des échanges en concert.

Cette double perception de la musique du trio permet de saisir l’écoute interactive qui relie les musiciens et le jeu symbiotique qu’ils développent. On appréhende ainsi la richesse harmonique des textures et les lignes mélodiques poétiques ou vivaces développées par le trio.

Au fil des titres

Les six premiers titres restituent le travail du trio en studio.

Après une délicate mélodie romantique, Perspectives se densifie harmoniquement et fait référence au contrepoint de Bach. La musique tourbillonne et l’on perçoit la synergie qui règne au sein du trio. Pris sur un tempo plus rapide, Inner Necessity déroule un swing fluide et souple auquel le superbe solo du batterie apporte une respiration.

Entre ténèbres et lumière, le piano interprète en solo Tripoli’s Sorrow, une élégante ballade élégiaque au parfum evansien. Le trio enchaîne avec une version lumineuse et pleine de fraîcheur de Hey Jude dont le développement restitue tout à fait l’esprit de l’original… il manque juste la coda et les na, na, na qu’on est tenté de fredonner in petto.

Joachim Caffonnnette Trio

Joachim Caffonnette Trio©Roger Vantilt

Intitulé en référence aux derniers mots du premier vers de « Ce qu’on dit au Poète à propos de fleurs » écrit par Arthur Rimbaud en 1871, Vers l’Azur Noir magnifie le versus lyrique du trio dont la poétique musicale ne restitue en rien l’ironie dont le texte rimbaldien est imprégné.

Pris sur un tempo jazz médium, Sugar Man prend ses distances avec la version originale du titre que Sixto Rodriguez a créé lors de sa brève carrière aux USA entre 1967 et 1971 et que l’on a retrouvé en 2013 après un regain de succès en Afrique du Sud en 1998. Avec son alternance de solos, la valse tendre inscrit son format dans un jazz on ne peut plus classique qui magnifie le thème.

Enregistrés live, les trois derniers titres captent l’impact du trio sur le public.

Sur À Mawda, la section rythmique accompagne avec ardeur le jeu effervescent du piano qui porte l’expression de sa colère vis à vis de la mort dramatique de la fillette kurde à qui est dédiée la chanson.

Le trio groove et semble s’amuser sur les presque huit minutes que dure Monk’s Dream. Dans le pur esprit de la composition de Monk, le piano ludique et élastique articule un chorus ponctué de virgules. Les séquences saccadées et les distorsions harmoniques nourrissent le propos du pianiste auquel le batteur répond par un solo fort inspiré.

Jax and Reddy marque la fin du voyage.  Cet épilogue met en évidence le goût du piano pour le décalage qu’il maîtrise d’ailleurs à la perfection, le souple mais solide soutien de la contrebasse et la réactivité admirable de la batterie.

La sortie de « Vers l’Azur Noir » donne à découvrir Joachim Caffonnette Trio. Un univers où lyrisme et dynamisme se disputent la préséance. Traversé par le swing et porté par une complicité perceptible, l’album propose une musique fort équilibrée où mélodie, harmonie et  improvisation coexistent avec bonheur.

Après un concert de sortie d’album prévu à Bruxelles le 18 Avril 2019, au Théatre Marni, le trio annonce une tournée avec un concert à Paris le 23 avril 2019 à 19h30 au Sunside. ICI pour suivre l’actualité des dates de concert de Joachim Cafonnette Trio.

Enrico Pieranunzi 5tet-The Extra Something, Live at the Village Vanguard

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Le concert solaire de Camille Bertault à Ecully

Le concert solaire de Camille Bertault à Ecully

Loin de tous les codes, un chant passionné

Le 12 avril 2019 marque la première venue de la chanteuse Camille Bertault sur une scène de la métropole lyonnaise. Elle présente son projet « Pas de Géant » au Centre Culturel d’Ecully. Au regard du succès hexagonal et international de l’artiste, l’évènement est de taille, pourtant point de rush du public. Conquis par une artiste passionnée qui ne manque pas d’air et se joue de tous les codes, les spectateurs présents se sont loués d’être venus et sont repartis enchantés.

On ne cesse au fil des ans de se questionner quant à la volatilité du public de jazz à Lyon (d’ailleurs, on se demande s’il existe vraiment) et à son suivisme peu raisonné qui les entraîne vers ce qui est déjà vu, connu et porté par la vague. Souvent mobilisés par des artistes surexposés qui font le buzz, les amateurs de jazz ont pourtant la mémoire courte car ils ont vite oublié le flot d’intérêt fort justifié qu’ont provoqué en 2015 les exploits de Camille Bertault partagés sur les réseaux sociaux lorsqu’elle reprenait le chorus de John Coltrane sur Giant Steps et enthousiasmait par ses scats ébouriffants.

Une affluence relative au premier concert de Camille Bertault dans la région lyonnaise est sans doute à relier avec le début des congés scolaires mais cela procède peut-être aussi d’un réel manque de curiosité. A moins que cela ne témoigne d’une faible inclinaison du public à quitter les scènes en vue, les sentiers fléchés et des routes balisées du jazz or ce sont sur ces terrains non formatés que la chanteuse Camille Bertault et son quartet s’aventurent  avec brio.

Camille Bertault à Ecully

Camille Bertault Quartet à Ecully le 12 avril 2019Le 12 avril 2019 sur la scène du Centre Culturel d’Ecully, la chanteuse Camille Bertault est entourée d’un trio qui réagit à la moindre de ses incartades vocales. En effet, le pianiste Fady Farah, le contrebassiste Christophe Minck et le batteur Donald Kontomanou pratiquent un accompagnement sur-mesure qu’on pourrait même qualifier d’accompagnement haute-couture.

Les trois musiciens pratiquent une écoute et une réactivité de chaque instant lesquelles alliées à leur virtuosité et leur sens aigu du tempo leur permettent de suivre les déambulations acrobates de la chanteuse. Cette dernière leur accorde un très large espace d’expression tout au long du set ce qui permet au public de prendre la mesure de leurs talents. Le pianiste virtuose et lyrique diversifie les nuances de son jeu au fil des morceaux. Le contrebassiste (et bassiste électrique sur un titre) assure un soutien solide que renforce le tempo infaillible d’un batteur rôdé à toutes les rythmiques.

Le répertoire

En une heure, le quartet enchaîne onze titres et un rappel. Un répertoire éclectique qui mêle avec bonheur et fantaisie chanson française, reprises de jazz et compositions de la chanteuse. Avec humour Camille Bertault présente chaque titre et permet ainsi au public de saisir la multiplicité de ses inspirations. Solaire elle s’investit dans sa musique qu’elle habite avec conviction et conserve ce brin de spontanéité qui rend les artistes si humains.

La chanteuse Camille Bertault à Ecully, photo de Didier MartinezAprès Nouvelle York, Camille Bertault interprète un medley en référence aux compositeurs qui l’ont inspirée. Goldberg-Arbre Ravéologique-Satièsque, un exercice périlleux qui mêle scats vertigineux et textes inspirés. Suit une révérence à Georges Brassens avec une version coquine de Je me suis fait tout petit puis le quartet propose sa version de Comment te dire adieu, qui a valu le succès à Françoise Hardy dans les années 60. L’interprétation de la Camille Bertault met autant en valeur la partie musicale de Goland que les paroles de Gainsbourg avec des parenthèses parler-chanter tout à fait dans l’esprit de l’auteur. Après Certes qui évoque les grandes vérités de la vue ordinaire, vient le moment désaltérant et enivrant du concert.

Le trio et la chanteuse entament une version peu conventionnelle du fameux Je Bois. La composition d’Alain Goraguer inspire à la chanteuse une explosion vocale susceptible de faire éclater le cristal des verres préalablement vidés. Quant aux paroles de Boris Vian, elles suscitent chez Camille Bertault une chorégraphie élégante qui la voit déambuler et tituber sur scène. Le public enivré par sa prestation l’accompagne d’une totale empathie lorsqu’elle tombe à terre et retient même ses applaudissements comme sidéré par sa chute. « Une première » confesse la chanteuse habituée à se relever plus vite, car en général la chute et l’arrêt de la musique donnent le signal des vivats… mais à Ecully, le public reste coi devant cette simulation réaliste de l’ivresse. Un p’tit verre n’aurait d’ailleurs pas été de refus pour trinquer avec elle !

La chanteuse Camille Bertault à Ecully, photo de Didier MartinezCamille Bertault a posé des paroles en Portugais sur House of Jade de Wayne Shorter dont le titre devient Casa de Jade. Elle rend ainsi hommage au compositeur et au Brésil. Accompagnée par le batteur devenu percussionniste délicat, la voix souple et caressante esquisse un climat éthéré. Seule au piano, la chanteuse enchaîne avec Tantôt qui évoque toutes les personnalités susceptibles d’habiter tout un chacun. Une délicieuse escapade comme un clin d’œil espiègle de la chanteuse aux différents états d’âme qui peuvent l’assaillir.

Par ses paroles, Entre les deux immeubles convoque le phénomène de la création à partir de la vue que perçoit la chanteuse assise au quinzième étage derrière le clavier de son piano. Affres fascinantes de l’inspiration que dessinent les quatre artistes, entre nuages obscurs et soleil inspirant. Sur Winter in Aspremont le piano lyrique et très expressif dialogue avec la voix dans un chorus sensible où il enjambe les intervalles et les caresse. La voix lui répond, glisse, se rattrape, remonte et se suspend entre les portées où elle étire le fil d’une intense mélancolie. Un superbe moment d’émotion que cette berceuse écrite par la chanteuse pour les adolescents.

Pour terminer le concert, le quartet propose sa version de Giant Steps renommé par la chanteuse Là où tu vas. Les paroles qu’elle a écrites retracent les évènements des deux dernières années qui lui ont fait franchir ce fameux « Pas de Géant », titre de son deuxième album et du projet qui tourne depuis deux ans sur les scènes du monde entier. Une interprétation éblouissante et totalement maîtrisée. En rappel, Camille propose une courte version échevelée de Forró brasil que son auteur Hermeto Pascoal ne renierait pas.

La chanteuse s’amuse et se joue des codes

Dire de Camille Bertault qu’elle est chanteuse ne peut suffire à la définir. Certes elle pratique la musique via ses cordes vocales et sa respiration mais surtout la chanteuse joue avec la musique. Non contente de cela, telle une actrice, elle met en scène les textes des chansons qu’elle interprète, avec son visage, son sourire, ses bras et son corps tout entier. Ainsi théâtralisée, la scène devient vraiment son terrain de jeu, dans le sens ludique du terme, car à n’en pas douter, queue de cheval en bataille, la chanteuse muse et s’amuse avec la musique, jubile et prend un plaisir visible à se jouer de tous les codes, au risque de surprendre les tenants d’un jazz conventionnel.

Avec la légèreté d’un papillon la voix de Camille Bertault échappe à la gravitation, s’élève dans les hautes sphères et redescend, se pose puis semblable à une abeille butine les notes dont elle extrait la substantifique sève pour la transformer en des scats fulgurants. Avec aisance, elle change de tempo sans transition, pratique des écarts vertigineux avec une agilité peu commune. Sa diction précise permet de savourer la teneur des textes. Dans son chant se télescopent syncopes, glissandos, murmures, décalages et breaks abrupts.

Avec une grande conviction Camille Bertault a offert à Ecully un concert dont la teneur maîtrisée a convaincu un public venu la découvrir. Solaire et sans esbroufe, la chanteuse très bien accompagnée développe un art qui emprunte sa liberté au jazz mais puise dans la force de la poésie et la fantaisie d’une théâtralité charmante. Loin de tous les formats, Camille Bertault pratique un chant passionné et passionnant.

Un grand merci à Didier Martinez et Jazz-Rhone-Alpes.com pour les clichés de Camille Bertault.
Enrico Pieranunzi 5tet-The Extra Something, Live at the Village Vanguard

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Quand en 2016, dans un des clubs les plus prestigieux de la sphère du jazz, le Village Vanguard à New York, le pianiste italien Enrico Pieranunzi enregistre en quintet un répertoire de compositions originales hard bop… advient un album éblouissant, « The Extra Something, Live at the Village Vanguard » sorti le 22 avril 2022 chez CAM JAZZ. Énergie et sensibilité se conjuguent avec virtuosité et maîtrise instrumentale.

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Jazz Campus en Clunisois 2022 – La Programmation

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« Our Folklore » – Louis Matute Large Ensemble

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Le guitariste Louis Matute livre son album « Our Folklore » gravé avec le Louis Matute Large Ensemble. Douze titres colorés de joie et de nostalgie et irrigués de musiques latines, de pop-rock, de classique et de jazz. Une invitation à voyager dans le folklore imaginaire du guitariste et de ses complices. Une musique acoustique élégante et mélodique, énergique et rythmée qui donne envie de chanter.

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Magma fête ses 50 ans avec « Zëss »

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Le jour du Néant

Pour célébrer son demi-siècle, Magma annonce la sortie d’un nouvel album. Il va falloir attendre le 28 juin 2019 pour découvrir « Zëss »…. Le Jour du Néant. Pour son cinquantenaire, le groupe de Christian Vander prépare aussi une tournée mémorable. Magma, c’est reparti !

couverture de Zess, l'album de MagmaPour son cinquantième anniversaire, Magma revient avec un nouvel album intitulé « Zëss », Le jour du Néant, annoncé pour le 28 juin 2019. Zess est une œuvre musicale composée dans les années 1970 par Christian Vander pour Magma.

A ce jour, il n’existe pas de bande studio connue de cette partition. Une œuvre de 38 minutes dont l’enregistrement a été différé. Quatre décennies après sa première esquisse, Zëss va enfin prendre forme discographique à l’occasion des 50 ans de ce groupe légendaire à l’identité unique et inclassable.

Magma un univers à nul autre pareil

Aux confluences du jazz, du rock et de la musique avant-gardiste, Magma a engendré un univers à nul autre pareil. On peut parler de groupe à géométrie variable car le groupe a évolué mais des fondamentaux l’habitent de bout en bout. Une polyrythmie intense, une puissance féroce et le kobaïen, une langue imaginaire inventée par Christian Vander lui-même pour les vocalistes du groupe.

Créé en 1969 par le batteur Christian Vander, lui-même grandi sous l’aile d’Elvin Jones et nourri de l’œuvre musicale de John Coltrane, Magma possède une aura singulière.

Après une pause de près de 10 ans, Magma a repris en 1992, s’est reformé en 1996, a multiplié les concerts dans le monde et a enregistré 23 albums. Depuis ses débuts, quelques 150 musiciens ont gravité dans l’orbite du groupe auquel ils ont prêté leur contribution et leur énergie. Aujourd’hui Magma fascine trois générations de spectateurs qui se mobilisent autour de la musique de la formation.

En 2019

Une tournée internationale…

Pour son cinquantenaire Magma débute une tournée internationale en Finlande, revient en France le 26 juin 2019 à la Philharmonie de Paris pour un concert prometteur (au moins trois heures et de nombreuses surprises) , continue le 02 juillet 2019 au Nuits de Fourvière et poursuit au japon, en Allemagne, Suède, Angleterre, Belgique… ICI pour consulter la liste actualisée des concerts officiels.

… et « Zëss » à sortir le 28 juin 2019

A n’en pas douter la forme orchestrale choisie par Christian Vander pour « Zëss » sera la mieux à même de lui donner la dimension onirique qu’elle mérite et de dépasser encore les précédentes réalisations.

RV le 28 juin 2019, pour écouter « Zëss », la nouvelle offrande de Magma, cette formation légendaire, indomptable et fascinante.

 

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Auditorium de Lyon – Youn Sun Nah

Auditorium de Lyon – Youn Sun Nah

« Immersion » dans une bulle de vibrations

Le lundi 13 mai 2019, l’Auditorium de Lyon accueille la chanteuse Youn Sun Nah. Au sommet de son art, la diva coréenne vient présenter le répertoire de son tout nouveau projet « En Immersion ». Un RV essentiel pour plonger en apnée dans la bulle vocale unique de Youn Sun Nah. Des promesses de vibrations sensibles.

Youn Sun NAh

Yun Sun Nah©Sung Yull Nah

Après Archie Shepp, Madeleine Peyroux, Anouar Brahem et Brad Mehldau, c’est au tour de Youn Sun Nah de fouler la scène de lAuditorium-Orchestre National de Lyon le 13 mai 2019 à 20h. Réalisé en coproduction avec « Jazz à Vienne », le concert de la chanteuse coréenne est le dernier mais non le moindre de la saison jazz 2018/2019 de l’Auditorium-Orchestre National de Lyon.

Le temps a passé depuis 2003 où l’on découvrait avec bonheur la jeune chanteuse Youn Sun Nah dans la petite église de Pavezin durant le Rhino Jazz(s) Festival. Depuis, la chanteuse a atteint le statut de diva du jazz et ses concerts conservent toujours le même attrait car elle ne cesse de renouveler et enrichir son art. Youn Sun Nah s’inscrit en effet, aujourd’hui comme une figure incontournable dans le paysage du jazz vocal international.

Dotée d’une fabuleuse technique vocale, cette improvisatrice hors pair développe des scats ébouriffants mais pratique aussi avec ferveur l’art du minimalisme. Sa voix se pare de mille nuances et fait se côtoyer des climats extrêmes. Entre joie et mélancolie, furie et douceur, Youn Sun Nah promène son timbre de soprano sur un spectre esthétique élargi.

De Séoul… à Paris

Née à Séoul d’une mère actrice de comédies musicales et d’un père chef de chœur, la jeune Youn Sun Nah apprend le piano et chante des gospels avec le Korean Symphony Orchestra avant d’étudier la musique et d’approfondir le chant.

Francophile, la jeune-femme rejoint ensuite Paris pour étudier le chant à l’Institut National de Musique de Beauvais, au Conservatoire Nadia et Lili Boulanger et au CIM (école de Jazz et Musiques Actuelles). Chez elle se produit alors le déclic et naît son intérêt pour le jazz avec des tournées et des prix obtenus lors des concours organisés dans les festivals de jazz.

Chanteuse puis star internationale de Jazz

De « Reflets », son premier album sorti en Corée en 2001 à « Voyage » paru en 2008, Youn Sun Nah confirme son statut de chanteuse de jazz. En 2010, « Same Girl » (ACT) la consacre parmi les artistes lauréats d’un Disque d’or (en France). Le même album reçoit un Echo Jazz Award en Allemagne et un Korean Music Award en Corée.

Les plus grands festivals de jazz ouvrent leur scène (Montréal, Marciac, Monterey, Java ou Montreux) à Youn Sun Nah. En 2013, elle affirme son intérêt pour les ballades sur l’album « Lento » (ACT), lui aussi récompensé d’un disque d’or en France et en Allemagne. Ce succès confirme la reconnaissance de la chanteuse parmi les voix qui comptent dans le jazz.

Entre 2009 et 2015 elle enchaîne les concerts et parcourt les scènes internationales avec une escale le 23 février 2014 à Sochi où elle chante durant la Cérémonie de clôture des Jeux Olympiques d’hiver. Partout ses prestations obtiennent un égal succès mais au printemps 2015 elle décide de s’accorder une pause et prive le public de sa présence sur scène.

En 2017

Après deux années sabbatiques passées à se ressourcer chez elle, à Séoul, Youn Sun Nah fait son retour en 2017 avec l’album « She Moves On » (ACT) dont elle présente aussi le répertoire en concert. C’est d’ailleurs lors de sa tournée européenne qu’elle triomphe le 09 juillet 2017 sur la scène du Théâtre Antique de Jazz à Vienne qui l’avait déjà accueillie en 2014 en duo avec Ulf Walkenius.

En 2019

couverture de l'album Immersion de Youn Sun NahLe 08 mars 2019 voit la sortie de son dixième album « Immersion » qui marque aussi un tournant dans sa carrière de Youn Sun Nah. Elle quitte en effet le label européen ACT et signe chez Arts Music, une division de Warner Music Group, qui fait écho à la dimension internationale de sa carrière.

C’est dans le cadre de sa tournée européenne que Youn Sun Nah fait escale sur la scène de l’Auditorium-Orchestre National de Lyon, le 13 mai 2019 à 20h. Pour l’occasion elle se présente en trio accompagnée de Tomek Miernowski aux guitares, piano, synthétiseur et programmation et Rémi Vignolo dont les talents vont se déployer entre batterie, contrebasse, basse électrique et programmation.

Ce concert est à saisir comme une opportunité pour plonger dans le monde musical sensible de Youn Sun Nah et vibrer à l’écoute de la voix pure et sensuelle, souple et puissante, chaleureuse et piquante, claire et limpide, élégante et sensible de la chanteuse. Une expérience à vivre comme un moment de ressourcement pour capter les ondes de zénitude mais aussi pour absorber les éclats d’énergie qui parcourent tour à tour le chant de Youn Sun Nah.

Enrico Pieranunzi 5tet-The Extra Something, Live at the Village Vanguard

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