« Hymnes à l’amour » de Christophe Monniot et Didier Ithursarry

« Hymnes à l’amour » de Christophe Monniot et Didier Ithursarry

Deux poètes lyriques, sensibles et libres

Proposé par le saxophoniste Christophe Monniot et l’accordéoniste Didier Ithursarry, l’album « Hymnes à l’amour » enchante les oreilles et réjouit les âmes. Un recueil de huit hymnes qui fleurent bon l’amour et le bonheur de jouer. Le propos musical réjouit par les propositions inventives de ces deux poètes de la musique libre.

Le 16 novembre 2018 le duo Christophe Monniot et Didier Ithursarry présente l’album « Hymnes à l’amour » (ONJ Records JF009/L’Autre Distribution). La nouvelle réjouissante comble de plaisir toutes celles et ceux qui ont déjà eu l’occasion d’apprécier live le duo complice de ces deux musiciens lyriques et virtuoses.

On se réjouit de pouvoir écouter le duo Christophe Monniot et Didier Ithursarry qui a régalé les spectateurs du concert pique-nique du 24 août 2018 dans le cadre de Jazz Campus en Clunisois. Rien de mieux pour mettre au beau fixe la météo du jazz de l’automne 2018. Une musique qui assure sérieusement sans pour autant se prendre au sérieux.

Un rien de nostalgie, un soupçon de tendresse, une pointe d’humour, un grain de dérision, une pincée de folie, un nuage de poésie sur un fond de virtuosité bien tempérée… telle est la recette réussie des « Hymnes à l’amour » de Christophe Monniot et Didier Ithursarry.

Christophe Monniot et Didier Ithursarry

Christophe Monniot-Didier Ithursarry au Concert Pique-nique de Jazz Campus en Clunisois 2018L’ONJ constitue un point qu’ont en commun les deux musiciens. En effet, Christophe Monniot (saxophones sopranino et alto) est membre de l’ONJ d’Olivier Benoit jusqu’à la fin de l’année 2018 alors que Didier Ithursarry (accordéon) a participé à l’ONJ dirigé par Claude Barthélémy entre 2002 et 2005.

Par ailleurs les deux musiciens ont forgé leur complicité au sein du trio « Station Mir » qu’ils forment depuis plusieurs années avec l’altiste Guillaume Roy. Au sein de leur duo, les deux musiciens pratiquent un art qui relève d’un véritable dialogue ancré sur des fondamentaux partagés.

Tous deux ont en effet enraciné leur pratique dans les musiques populaires des bals musette. Ils sont aussi d’ardents improvisateurs. Brillants techniciens, ils n’en sont pas moins de sensibles créateurs. Forts de ces éléments communs les deux compères développent des échanges porteurs tour à tour d’énergie, de sensibilité, de précision, de poésie ou de folie.

Sur leur album « Hymnes à l’amour », ils offrent des hymnes d’amour dédiés à des personnes qui leur sont chères, à des gens encore vivants pour bon nombre mais aussi à d’autres disparus toujours en vie dans leur cœur.

« Hymnes à l’amour »

Accompagné par le dispositif ONJ Fabric de l’Orchestre National de Jazz, l’opus « Hymnes à l’amour » propose huit titres enregistrés en mai 2017 à l’Atelier du Plateau puis mixés en 2018 par Christophe Monniot et masterisés par Emyl Spanyi.

Couverture de l'album Hymnes à l'amour de Christophe Monniot et Didier IthursarryLe répertoire restitue les influences communes des deux musiciens. Trois reprises. La superbe composition de Duke Ellington, Sophisticated Lady et deux succès des bals musette, Passion, valse de Tony Murena et España Cañi, paso-doble de Pascual Marquina Narro. Quatre compositions originales, trois du saxophoniste et une de l’accordéoniste. Huit hymnes d’amour dédiés aux auteurs des titres repris ou à des personnes chères. Enfin, un hymne protestant, Il est un fleuve.

Impossible d’évoquer « Hymnes à l’amour » sans aborder le visuel élaboré par Shelomo Sadak, celui-là même qui avait dessiné la girafe du « Vivaldi Universel » de Christophe Monniot. Sur un dessin en deux dimensions, le graphiste est parvenu à projeter la force vibrante de l’amour qui (ré)anime un cœur.

Irrigué de poésie et d’amour, l’album « Hymnes à l’amour » pulse l’énergie d’un jazz libre, sensible et chaleureux. Un même souffle créatif et inspiré traverse, caresse ou bouscule les anches des saxophones et les lames de l’accordéon. Les huit plages de l’album vibrent sous les assauts des deux instruments qui chantent et enchantent.

Impressions musicales

Promenade poétique dans des climats contrastés. L’accordéon chaleureux ouvre des fenêtres de liberté au saxophone qui élève son chant lyrique. Les murmures et paroxysmes du saxophone virtuose répondent aux soupirs profonds et à la plainte grave et sensible de l’accordéon.

Ouverture de haute-voltige avec Biguine pour Sushi. Après une introduction puissante de l’accordéon, le sopranino se déhanche au fil d’une mélodie moderne qu’il expose avant de s’envoler dans des sphères tourbillonnantes, vite rejoint par l’accordéon étourdissant de virtuosité.

Le sopranino poète se fait ensuite plus romantique et expose le thème de Soso que le musicien dédie à sa compagne. Accords gorgés de mélancolie de l’accordéon. Alto ébouriffant de liberté créatrice. Délicate tendresse de l’amour. Avec fantaisie et légèreté, le duo revisite plus tard le célèbre España Cañi composé en 1925 par Pascual Marquina Narro. L’attachement à la tradition transparaît mais le rythme du paso-doble joué habituellement sur un tempo plus soutenu, se nimbe ici de langueurs nostalgiques porteuses d’émotions.

Porté par la pureté du sopranino passionné et par le tendre contrechant fusionnel de l’accordéon, Nadir’s se pare d’un climat onirique et mystérieux. C’est à son père que le saxophoniste adresse cette composition inspirée de l’œuvre de Bizet, « Les pêcheurs de perles ». On poursuit la promenade dans un Est plus énergique, Sur la composition de l’accordéoniste, sopranino et accordéon se lancent dans une danse virevoltante aux accents slaves. Très libre, le discours musical porte la frénésie à son paroxysme.

Le duo explore ensuite la célèbre composition de Duke Ellington, Sophisticated Lady. En parfaite osmose, alto et accordéon déconstruisent le thème pour mieux le transcender par une interprétation quasi orchestrale… à deux. On chavire plus loin avec Passion dans les bras de cette valse musette de Tony Murena que les deux complices interprètent avec une déconcertante aisance. On se laisse alors enivrer par la virtuosité sauvage de l’alto et le lyrisme absolu de l’accordéon.

Il est un fleuve termine l’album par un hymne à l’amour infini dont l’alto exalté explore les rives et les flots. Le registre de l’accordéon n’est pas sans évoquer celui d’un orgue.

Enracinée dans la tradition des arts populaires, la précision des musiques contemporaines et la richesse des musiques savantes du XXème siècle, l’expression musicale de Christophe Monniot et Didier Ithursarry enchante. Sur « Hymnes à l’amour », le duo saxophone-accordéon hisse haut le verbe d’une musique libérée et sensible, lyrique et virtuose. L’album enchante par son souffle poétique qui navigue entre murmure et paroxysme.

Pour  savourer live les « Hymnes à l’amour » de Christophe Monniot et Didier Ithursarry, RV pour le concert de sortie de l’album à la Dynamo de Banlieues Bleues dans le cadre de la résidence ONJ à Pantin le 07 décembre 2018 à 20h30.
Pour comble de bonheur, la seconde partie de la soirée est assurée par Louis Sclavis (clarinette) qui présente en quartet son projet « Characters on The Wall » avec Sarah Murcia (contrebasse), Benjamin Moussay (piano) et Christophe Lavergne (batterie).
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Le pianiste Christophe Imbs présente « For Your Own Good! »

Le pianiste Christophe Imbs présente « For Your Own Good! »

Entre énergie brute et délicate lumière.

Paru le 02 novembre 2018, l’album « For Your Own Good! » présente la musique du nouveau trio de Christophe Imbs. Autour du pianiste, la batteuse Anne Paceo et le contrebassiste Matteo Bortone. Entre énergie brute et lumière délicate, la musique dispense des climats percutants et sensibles.

Sorti le 02 novembre 2018, l’album « For Your Own Good! » (Label OH!/Inouïe Distribution) formate de nouvelle manière l’esthétique du trio jazz piano-contrebasse-batterie. En effet,la musique du trio Imbs-Bortone-Paceo se positionne aux croisements de plusieurs univers musicaux. Si elle foule les territoires du jazz elle fait aussi des incursions dans des univers où se rencontrent l’énergie du rock et l’efficacité de la pop.

Le trio Imbs-Bortone-Paceo

Le pianiste-compositeur de jazz, post-jazz, et de musiques improvisées et expérimentales Christophe Imbs utilise le piano acoustique mêlé à différents effets électroniques. Il est engagé dans des projets aux contextes artistiques variés. S’il est investi dans le jazz, il a aussi créé des projets musicaux liés au texte et à la poésie.

Il est l’un des membres fondateurs du Collectif OH!, musicien actif de plusieurs projets de ce collectif et a déjà avant « For Your Own Good! » enregistré sur le label OH!, label indépendant de musiques créatives d’aujourd’hui.

On connait les intérêts de la batteuse Anne Paceo vis à vis d’autres ailleurs musicaux et ses albums où elle intègre des univers différents (« Circles ») et les souvenirs ramenés de ses voyages (« Yôkaï  » et » Fables of Shwedagon »). On a repéré la vision musicale contrastée dont fait preuve le contrebassiste Matteo Bortone avec son trio italien sur son album « ClarOscuro » (CamJazz).couverture de l'album "For Your Own Good! de Christophe Imbs

Après des rencontres entre le pianiste et la batteuse en 2013 et entre cette dernière et le contrebassiste en 2005, nait entre les trois protagonistes l’envie d’aller plus loin. Ainsi nait le trio Imbs-Bortone-Paceo.

Sur des compositions proposées par le pianiste, le trio travaille entre 2014 et 2016 à l’élaboration d’un répertoire et construit son identité musicale au fil des mois.

Après l’entrée en studio, dix pistes sont enregistrées et mixées au Studio Downtown de Strasbourg par Hugo Barré puis masterisées au Studio Lakanal par Pierre Vandewaeter Le 02 novembre 2018, les voilà devenues, pour le bien de tous les amateurs de jazz ouvert et innovant, l’album « For Your Own Good! ».

La musique percutante et sensible de « For Your Own Good! »

L’album présente dix morceaux dont neuf compositions originales de Christophe Imbs et Soul Eyes de Mal Waldron.

La musique hybride du trio propose des espaces musicaux dont les contrastes saisissants surprennent et séduisent à la fois. L’album fait se télescoper des ambiances tendues et saturées d’énergie avec des espaces musicaux poétiques et suspendus. Sonorités électriques exacerbées du piano, salves pulsatiles de la batterie et son puissant de la contrebasse s’opposent au toucher subtil du piano acoustique, aux perles boisées et rondes de la contrebasse et aux rythmiques déstructurées doublées de délicates caresses sur les cymbales.

Versus brut et percutant

Pour le bien du jazz et celui des de ses amateurs, « For Your Own Good! » en prend à son aise avec les codes.

On vibre à la pulsation rock de Foryourowngood! qui ouvre l’album avec les échos d’un piano aux accents électroniques. On craque à l’écoute de l’entêtant Stabilo, de sa phrase répétitive dont le piano développe des variations sur une improvisation ascensionnelle.

On plonge dans les eaux agitées de Shark, composition singulière au tempo rock imprégné d’effets et de distorsions du piano. On se laisse captiver par Music by où la sonorité acoustique du piano est submergée par des éléments rythmiques déchaînés. La furie introductive de Tuesday se poursuit par un semblant d’accalmie qui débouche sur une atmosphère aux accents lyriques et pop.

Dans l’entre-deux

Si l’énergie sait se faire débordante sur l’album « For Your Own Good! », elle fait aussi choix de se laisser gagner sur une même plage par de tendres parenthèses.

Débutée comme une douce ballade évanescente où la contrebasse délivre un solo tout en délicatesse, Sveta densifie son propos que renforcent les vibrations des cymbales et le grondement des fûts de la batterie. Après le chant d’ouverture dépouillé de Memoriam le piano développe librement son expression qui s’électrifie portée par le magma percussif de la batterie et le grondement de la contrebasse avant de s’apaiser de nouveau.

Versus tendre et mélodique

Le trio excelle à faire naître apaisement et délicatesse sur les ballades.

La sérénité mélancolique de Parturition dispense une accalmie bienfaisante. On se prend ensuite à planer sur les ailes de la mélancolique mélodie développée sur le songeur et mystérieux Arp, évocateur d’une BO de film.

Le trio sublime Soul Eyes, la célèbre composition du pianiste américain Mal Waldron qui se trouve comme régénérée. Le piano parvient à transcender la mélodie par un toucher dont la suspension confine à la magie. Intimiste et romantique le climat gagne encore en profondeur par le jeu rond et précis de la contrebasse et les frémissements des balais sur les cymbales.

Les univers musicaux contrastés de « For Your Own Good! » captivent l’écoute. Avec maitrise le trio fait alterner des pulsations enrockées portées par les distorsions de sons réverbérés avec des climats sensibles flottant sur de douces lignes mélodiques apaisées.

 
Pour découvrir les musiques de « For Your Own Good! » RV les 14 et 15 décembre 2018 à Paris pour les concerts de sortie de l’album à La Gare avec Christophe Imbs (piano) et Anne Paceo (batterie). Pour l’occasion, Joan Eche-Puig tient la contrebasse.
Romain Pilon signe « Falling Grace »

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Clin d’œil à Miniatus Quartet & « Mean Things »

Clin d’œil à Miniatus Quartet & « Mean Things »

Belles surprises et subtiles émotions

Huit mois après la sortie de l’album « Mean Things », Miniatus Quartet propose son jazz le 17 Novembre 2018 au Centre Culturel de Lesquin et au festival Jazz d’H.Beaumont. La musique s’appuie sur les fondamentaux du jazz. Expressives et riches, les improvisations virtuoses prennent vie dans l’instant et explorent librement l’espace musical. Un album à découvrir.

Trio à l’origine, Miniatus est cofondé en 2004 par trois musiciens issus de la région Rhône-Alpes-Auvergne, le saxophoniste Benoît Baud, le contrebassiste Basile Mouton et le batteur Stéphane Foucher. Tous trois créent une musique libre et énergique enracinée dans la tradition d’un jazz libre et moderne qui regarde aussi du côté de la pop, du hip-hop et des musiques ethniques. Avec la venue du pianiste niçois Frédéric D’Oelsnitz en 2006, le trio s’étoffe et devient le Miniatus Quartet.

Naissance de « Mean Things »

couverture de l'album "Mean Things" de Miniatus SuartetLes musiciens du Miniatus Quartet se retrouvent les 12 et 13 mai 2016 au « Crescent Jazz Club » de Mâcon où ils enregistrent l’album « Mean Things ». Entièrement auto-réalisé (prise de son et mixage par Stéphane Foucher et masterisation par David Rabhi au studio Polycarpe), cet album de Miniatus Quartet reçoit un bel accueil lors de sa sortie en mars 2018.

Sans doute parce que la musique de « Mean Things » cible l’essentiel, l’album est distingué par une « Révélation » de Jazz Magazine en mars 2018 et figure parmi les disques élus par Citizen Jazz en octobre 2018. Un beau début pour cet album auto-distribué que tout amateur de jazz peut de procurer ICI.

A mille lieues des discours formatés, la musique de Miniatus Quartet se développe sans jamais lasser. Elle réserve de belles surprises et laisse affleurer de subtiles émotions. Aucune velléité de séduction chez ces musiciens dont le propos s’appuie sur les fondamentaux du jazz sans pour autant céder à la facilité ni à la complaisance.

Neuf plages à explorer toutes oreilles ouvertes

« Mean Things » propose neuf compositions originales inscrites dans la tradition moderne du Jazz. Sept d’entre elles sont à porter au crédit de Benoit Baud et les deux autres à Basile Mouton. L’écriture très personnelle des deux artistes donne toute latitude aux musiciens pour exprimer leur virtuosité déroulée librement sur les ailes d’une inventive inspiration.

Portés par une rythmique solide et fougueuse, les solistes se saisissent à pleines notes de l’espace d’expression qui leur est offert et élaborent des improvisations dont l’inspiration sans cesse renouvelée s’abreuve aux sources de la liberté.

Bud Bug ouvre l’album et présente de belle manière les musiciens sur un tempo rapide riche de ruptures rythmiques. On apprécie l’improvisation fougueuse et la sonorité fluide du saxophone alto émule de Kenny Garrett et le solo tonique du piano.

Min to Min débute par un motif répétitif du Rhodes poussé par la batterie et la contrebasse. Dans l’espace ouvert, l’alto déroule une mélodie hypnotique. Le solo turbulent du Rhodes est suivi d’une improvisation du saxophone voltigeur dont les tourbillons de notes sont portés par le jeu intense et réactif de la batterie.

On se laisse interpeler par la structure complexe de Hindy Pop où le style fluide de l’alto porte la parole d’un jazz post hard bop bien trempé. Sur Power Frissons, la ligne mélodique claire et réitérative exposée par le saxophone génère une atmosphère méditative aux étranges échos. On est accroché par les sonorités et le chorus du Rhodes. Le solo inspiré de la contrebasse est soutenu par le drumming charpenté et continu de la batterie.

Parmi les sept compositions de Benoit Baud, les atmosphères des deux morceaux du contrebassiste Basile Mouton dessinent des climats différents. By the Way incite à la rêverie sur une ballade où le saxophone se fait mélancolique et répond à la contrebasse boisée. On est saisi par l’introduction lyrique du piano sur Loup Alpha dont le thème est exposé par la contrebasse en totale osmose avec le saxophone soprano lumineux aux lignes mélodiques sinueuses et stimulantes.

Mammie Trotte inscrit son discours dans la trace d’un free jazz qui n’est pas sans évoquer l’influence d’un certain Ornette Coleman. L’alto véloce et le piano vagabond explorent l’espace de liberté que la section rythmique leur ménage. On vibre aux accents de ce morceau dont l’insolence ravit.

On est touché par l’originalité du très peu académique Yoko Blues où l’alto incisif et le piano groovy flottent au-dessus d’une rythmique qui se plait à déstructurer le tempo.

Comme il a commencé, l’album se termine sur un tempo rapide, celui de Retenue. Après l’exposé du thème, l’alto se lance dans un solo combattif avec la batterie souple et efficace. Le Rhodes les rejoint et tente d’arbitrer le match mais loin d’apaiser le climat comme il semble le faire tout d’abord, il enflamme l’atmosphère.

Au final, la musique est gagnante de bout en bout sur cet album « Mean Things » dont les facettes et les couleurs contrastée ravissent.

 
Pour retrouver les ambiances de « Mean Things », rien de mieux que des concerts où l’on fait confiance au Miniatus Quartet pour transcender sa musique. Benoit Baud (saxophones alto et soprano), Basile Mouton (contrebasse), Frédéric D’Oelsnitz (piano, Fender rhodes) et Stéphane Foucher (batterie) donnent RV aux amateurs de jazz le 17 novembre 2018 pour un showcase à 11h au Centre Culturel de Lesquin puis pour un concert au Festival Jazz d’Hénin Beaumont le soir.
D’autres dates à venir en 2019 sont à retrouver ICI, dans la rubrique concert du site de Miniatus Quartet.
Romain Pilon signe « Falling Grace »

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Auditorium de Lyon – Madeleine Peyroux

Auditorium de Lyon – Madeleine Peyroux

Hymnes profanes et sensibles

Le vendredi 09 novembre 2018 à 20h, l’Auditorium de Lyon accueille Madeleine Peyroux. La chanteuse présente à Lyon son neuvième album « Anthem » sorti le 31 août 2018. Après vingt-deux ans de carrière elle livre un message spirituel à travers ses « hymnes personnels ». Une soirée imprégnée d’une élégance sensible et poétique.

Ce deuxième concert de la saison 2018/2019 de l’Auditorium-Orchestre National de Lyon est réalisé en co-production avec « Jazz à Vienne ». Il propose aux spectateurs d’écouter le nouveau répertoire de Madeleine Peyroux… 22 ans après ses débuts sur le superbe « Dreamland » qui a permis de découvrir la chanteuse, sa guitare et sa voix bluesy que d’aucuns ont comparé à celle de Billie Holiday.

Madeleine Peyroux de 1996 à 2016

Après son premier disque « Dreamland » sorti en 1996, Madeleine Peyroux poursuit sa carrière discographique, « Careless Love » en 2004, « Half The Perfect World » en 2006, « Bare Bones » en 2009 avec onze compositions originales, « Standing on The Roof Top » en 2011 où elle s’éloigne du format voix-guitare et élargit sa palette musicale auprès de Marc Ribot et Meshell Ndegeocello, « The Blue Room » en 2013 qui navigue entre jazz, country, blues et pop et « Keep Me in Your Heart for a While » un best of sorti en en 2014.

En 2016, pour ses 20 ans de carrière, Madeleine Peyroux publie « Secular Hymns » en trio, un disque sensible et élégant baigné dans le blues, la soul et le gospel. Les dix titres issus du répertoire américain populaire, du jazz ou emprunté à Tom Waits, prennent la forme de « cantiques profanes et élégants ».

On prend alors la mesure de l’évolution musicale de la chanteuse et aussi de la richesse de ses influences.

En 2018, l’album « Anthem »

Madeleine Peyroux présente son album "Anthem" à l'Auditorium de LyonLe 31 août 2018, Madeleine Peyroux sort l’album « Anthem » qu’elle produit et co-écrit avec Larry Klein. Tout au long des plages de ce neuvième opus enregistré en quintet, la chanteuse porte un regard sobre et poétique mais aussi philosophique voire même engagé sur l’état actuel du monde.

L’album témoigne de son amour pour la liberté et de son besoin de spiritualité ce qu’annonce d’emblée son titre. Anthem est d’ailleurs le troisième titre du poète Leonard Cohen que reprend la chanteuse Elle dit elle-même faire du titre Anthem son « hymne personnel »..

De fait, « Anthem » s’inscrit dans la continuité de « Secular Hymns ». Il a pris forme au cours de l’année 2016 qui a vu les électeurs américains porter au pouvoir Donald Trump. Madeleine Peyroux élabore et affine les chansons dans un processus collectif d’écriture avec les musiciens de l’album, Patrick Warren, Brian McLeod et David Baerwald. Les titres passent du politique à l’évocation du monde personnel de Madeleine Peyroux et mêlent ainsi l’universel et l’intime en un équilibre parfait entre humour noir et compassion.

Tournée de lancement de l’album et concert à Lyon

Le 09 novembre 2018 à 20h sur la scène de l’Auditorium de Lyon, Madeleine Peyroux vient entourée du guitariste Jon Herington, du batteur Graham Hawthorne, du bassiste Paul Frazier et du claviériste Andy Ezrin. A 19h, le concert est précédé de la séance rituelle des « Propos d’avant concert » qui se déroule dans le Bas Atrium de l’Auditorium de Lyon.

Pour le public, la soirée est l’occasion de découvrir la multitude d’histoires que conte avec élégance et sensibilité la chanteuse Madeliene Peyroux.

Des chansons pleines de couleurs et de péripéties. Le répertoire se colore de tristesse sur All My Heroes, se teinte de désespoir à travers Lullaby, respire la sentimentalité et l’ironie dans Down on me. La chanteuse va aussi sans doute évoquer les rêves jamais atteints du bluesy Ghosts of Tomorrow et porter un regard critique sur la société à travers The Brand New Deal.

Au programme de la soirée à n’en pas douter, Madeleine Peyroux va interpréter pour le public de l’Auditorium de Lyon le monumental Anthem de Leonard Cohen mais aussi  le superbe Liberté, poème que Paul Eluard a écrit durant la second guerre mondiale et qui porte l’aspiration de toutes celles et ceux épris de liberté…

Romain Pilon signe « Falling Grace »

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Opera Underground – Les RV de novembre 2018

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Jazz et autres « Ailleurs Musicaux »

Les concerts d’octobre continuent que déjà s’annoncent les RV de novembre 2018 avec l’Opera Underground. Deux grands noms du jazz américain, Ben Sidran et Marc Ribot et une légende de l’Ethio-jazz, Hailu Mergia. Des « Ailleurs Musicaux » prometteurs avec Meridian Brothers, Vaudou Game et Kamilya Jubran & Sarah Murcia. Un programme alléchant.

Les RV de novembre 2018 de l’Opéra Underground laissent augurer de prometteuses soirées qui devraient ravir tous les curieux et amateurs de musique. Il y en a pour tous les goûts.

Toujours présent, le jazz côtoie d’autres « Ailleurs Musicaux » dont les syntaxes se promènent de l’Amérique du Sud au Togo, en passant par le Moyen-Orient. Ces escapades aux climats variées témoignent de la diversité des musiques et des croisements qui les parcourent et les vivifient.

Du côté du Jazz

Ben Sidran, Hailu Mergia et Marc Ribot sont programmés dans le cadre des RV de novembre 2018 de l’Opera Underground. La stature et la rareté de ces figures sur les scènes françaises du jazz font de leurs concerts des moments essentiels de cette fin d’année 2018. Trois concerts à faire figurer en bonne place sur l’agenda des amateurs de jazz

Ben Sidran

Ben Sidran est attendu le 03 novembre 2018 à 20h à l’Amphi de l’Opéra de Lyon. Il n’est guère besoin de le présenter tant sa légende le précède. Celui qui est souvent surnommé le Cow-boy sidéral doit cette appellation à sa composition Space Cowboy.

Ben Sidran ne se contente pas d’être pianiste et chanteur, il est aussi compositeur et poète, érudit et producteur, critique et écrivain. S’il s’est produit avec les plus grands noms du rock comme Eric Clapton et les Rolling Stones, il a aussi côtoyé quelques grandes figures du jazz parmi lesquelles on peut citer Abbey Lincoln, Eddie Gomez, Peter Erskine, Johnny Griffin, Ben Riley, Gil Evans, Dizzy Gillespie, Bobby McFerrin et Brecker Brothers. En 1972, il a publié « Black Tall », sa thèse de doctorat sous-titrée « Une histoire culturelle de la musique noire en Amérique » qui est devenu un ouvrage de référence dans le jazz.

Récemment en France on l’a écouté en solo mais c’est en trio qu’il vient à l’Amphi de l’Opéra de Lyon. Le 03 novembre 2018, il est annoncé avec son fils Leo Sidran chanteur et batteur et avec le bassiste Billy Peterson. Un jazz qui fait se rencontrer tradition et modernité.

Hailu Mergia

La venue du claviériste Hailu Mergia à l’Amphi de l’Opéra de Lyon le 22 novembre 2018 à 20h  constitue un évènement à ne pas rater.

Figure légendaire de l’éthio-jazz Hailu Mergia est un des claviéristes les plus respectés de la scène éthiopienne d’Addis-Abeba des années 70 où jouent aussi des musiciens comme Mulatu Astatke, Alémyahu Esthete ou Girma Bèyènè. Arrangeur et pianiste du fameux Walias Band pionnier de l’éthio-jazz, il fuit le régime meurtrier de Mengistu et trouve refuge aux États-Unis en 1981 où il exerce le métier de taxi et continue à pratiquer la musique.

En 1985, il enregistre « Hailu Mergia And His Classical Instrument », un album où il joue lui-même de tous les instruments, accordéon, Rhodes, synthétiseur et boîte à rythmes. En 2013, le label Awesome Tapes From Africa édite à nouveau cet album solo qui connait alors un énorme succès et relance sa carrière musicale.

Son dernier projet réunit deux autres musiciens, le bassiste éthiopien Alem Kebede et le batteur culte du groupe de reggae Culture, Ken Joseph. Leur nouvel album, « Lala Belu », est d’une vitalité étonnante et propose une vision totalement contemporaine de cet éthio-jazz que Hailu Mergia ne cesse de réinventer.

Le tonique septuagénaire Hailu Mergia (orgue, rhodes, accordéon, mélodica) vient à l’Amphi avec Alemseged Kebede Anissa (basse électrique) et Kenneth Courtney Joseph (batterie).

22 novembre 2018, un moment à vivre pour découvrir la version renouvelée de l’ethio-jazz que propose les claviers et l’accordéon du leader Hailu Mergia et les gammes pentatoniques de l’éthiojazz. Au programme de la soirée, rythmes envoutants et musique hypnotique.

Marc Ribot’s Ceramic Dog

Figure essentielle et incontournable du jazz américain Marc Ribot n’en finit pas d’étonner et d’enthousiasmer. Sa venue à l’Amphi de l’Opéra de Lyon le 30 octobre 2018 à 20h fait partie de ces moments mobilisateurs pour tous ceux qui apprécient les musiques innovantes.

Précision importante, pour des raisons artistiques, le concert initialement prévu le samedi 1er décembre à 20h est avancé au vendredi 30 novembre à 20h.

Marc Ribot bientôt dans les RV de novembre 2018 de l'Opera UndergroundGuitariste célèbre de la scène underground new-yorkaise. Marc Ribot s’est fait connaitre du grand public en collaborant avec Tom Waits, Elvis Costello et John Zorn. Ses projets personnels passent de la musique d’avant-garde aux rythmes latins postmodernistes de ses Cubanos Postizos récemment écoutés aux Nuits de Fourvière.

Celui qui a dynamité les frontières des styles et promène son jazz dans des paysages variées, se présente le 30 octobre 2018 à  la tête de Ceramic Dog, son power trio dont on a apprécié le dernier album  « YRU Still Here ? » (Enja Yellow Bird/L’autre Distribution) sorti le 28 mai 2018. A ses côtés, le bassiste Shahzad Ismaily et le batteur Ches Smith.

Le trio propose un pamphlet politique vigoureux, avec des textes irrigués d’une colère portée à son paroxysme par une musique qui se profile entre rock, folk, funk et blues.

Le 30 octobre 2018, Marc Ribot promet une soirée de jazz hors norme. Les convulsions de la musique enragée et paroxystique de Ceramic Dog risquent d’enflammer la passion des spectateurs présents sur les gradins de l’Amphi de l’Opéra de Lyon.

Autres « Ailleurs Musicaux »

Meridian Brothers

Le 06 novembre 2018 à 20h, les Meridian Brothers avec le quatuor Wassily présentent une création pour l’Opéra Underground.

RV de Novembre 2018 de l'Opera Underground avec Meridian BrothersLors de cette soirée à l’Amphi de l’Opéra de Lyon, le quintet du musicien colombien Eblis Alvarez présente une version de son album ¿Dónde Estás María? avec des arrangements pour quatuor à cordes écrits spécialement pour le quatuor Wassily.

Le quatuor Wassily est en résidence à l’Opéra durant toute la saison 2018/2019. Les violonistes Antoine Brun et Marine Faup-Pelot, l’altiste Dominik Baranowski et le violoncelliste Raphaël Ginzburg se sont déjà produits sur la scène de la Grande Salle de l’Opéra de Lyon le 17 octobre 2018 dans le cadre de la soirée Porteños aux côtés du chanteur et clarinettiste Daniel Melingo.

Le guitariste Eblis Alavarez est un des acteurs les plus importants de la nouvelle scène de Bogota. Il a étudié le jazz et la musique classique puis la composition électronique au Danemark. Il a redécouvert ensuite les musiques tropicales populaires de Colombie dont il a fait la matière première de ses expérimentations avec les Meridian Brothers. Autour du guitariste et chanteur, le groupé réunit Mauricio Ramirez (batterie percussions), Maria Valencia (saxophone, claviers), Cesar Quevedo (basse) et Alejandro Forero (claviers).

Le 06 novembre 2018 le quintet Meridian Brothers et le Quatuor Wassily promettent une soirée festive aux croisées des musiques savantes et populaires de l’Amérique Latine. A prévoir, accents psychédéliques imprégnés de cumbia, salsa, chicha et merengue et enrichis des arrangements pour cordes.

Vaudou Game

A 20h, le chanteur guitariste togolais Peter Solo et son collectif Vaudou Game sont les invités de l’Amphi de l’Opéra pour la soirée du 09 novembre 2018.

RV de Novembre 2018 de l'Opera Underground avec Meridian BrothersPeter Solo est natif de d’Aného-Glidji, haut-lieu de la culture vaudou. Durant les rituels vaudou sont employées des gammes particulières. Le guitariste en utilise les harmonies intégrées par lui dans une musique qui emprunte beaucoup à l’afro-funk des années 70. Sa musique rappelle aussi que les rituels étaient à l’origine dévolus à la nature et à ses éléments, ses forces. L’Air est l’élément auquel se réfère Peter Solo.

Dans la musique vaudou pas d’instruments harmoniques, pas de kora ni de balafon, les chants sont seulement accompagnés par les peaux des tambours. Dans Vaudou Game, le chant et la guitare du leader sont accompagnés la batterie de Gilbert Ai-Nho, la basse de Gaétan Ahouandjogbe, les saxophones et les percussions de Ghislan Paillard la trompette et les percussions d’Aurélien Joly, les claviers et la guitare de Jérémy Garcia. Tous les musiciens donnent de la voix pour accompagner le chant de Peter Solo.

Pour la soirée du 09 novembre 2018, groove hypnotique et énergie débridée garantis. Vaudou Game, c’est la certitude de vibrer en rythme et de se dégourdir les jambes.

Avec la récente vidéo de l’Anniversaire, pour se mettre dans la tonalité de la soirée…

Le Havre en chanson

Le 10 novembre 2018 à 20h l’Amphi de l’Opéra de Lyon accueille « Le Havre en Chansons ».

Il s’agit de la cinquième conférence du cycle “Musiques portuaires” organisé en partenariat avec l’Opera Underground de Lyon et le Centre des Musiques Traditionnelles Rhône-Alpes.  Ainsi après le rebetiko, les musiques afro-colombiennes, celles de Buenos-Aires et de Valparaiso, le cycle explore les chants de marins du Havre.

La soirée propose une restitution jouée, chantée et parlée d’une enquête minutieuse menée auprès des Havrais. Avec trois musiciens ethnologues Michel Colleu, collecteur, chanteur, instrumentiste (violon, vielle, concertina), Marc Blondel (collecteur, chanteur, flûtiste) et Bernard Subert (chanteur, transcripteur, clarinettiste) renaissent les chants et cris des matelots de la marine marchande et des vendeurs ambulants, les chants des marins baleiniers, long-courriers et ouvriers.

Un patrimoine sonore et musical précieux mis à portée d’oreilles le 10 novembre 2018 à l’Amphi de l’Opéra de Lyon.

Kamilya Jubran et Sarah Murcia

Après sa venue récente et fort appréciée aux côtés de Louis Sclavis, la contrebassiste Sarah Murcia est de retour le 21 novembre 2018 à 20h à l’Amphi de l’Opéra de Lyon avec la chanteuse et oudiste Kamilya Jubran.

RV de Novembre de l'Opera Underground avec Kamilya Jubran et Sarah Murcia

Kamilya Jubran et Sarah Murcia © Marc Domage

La chanteuse et oudiste Kamilya Jubran et la contrebassiste et compositrice Sarah Murcia se connaissent depuis plus de 15 ans. Elles se sont rencontrées en 1998 au sein de la formation palestinienne « Sabreen ». Aujourd’hui les deux leaders proposent le nouveau répertoire de leur projet « Habka » entourées d’un trio de cordes constitué de Régis Huby (violon), Guillaume Roy (alto), Atsushi Sakaï (violoncelle), tous trois membres du quatuor Ixi, un collectif soudé d’improvisateurs virtuoses.

La oudiste et la contrebassiste ont approfondi leur écriture et leur rapport à l’improvisation. Elles reviennent avec une musique puisée aux sources des musiques arabes, des musiques improvisées et des formats classiques.

Le 21 novembre 2018, Kamilya Jubran et Sarah Murcia présentent leur musique intense et très personnelle aux confluences de plusieurs mondes. Un univers à distance des clichés exotiques trop souvent associés à la musique arabe.

Une fois encore en novembre 2018, l’Opéra Underground programme des musiques où tradition et innovation font bon ménage. Les musiques populaires croisent des langages plus modernes. L’Autre Scène de l’Opéra propose à la fois des valeurs sûres et des artistes à découvrir. Il y en a pour toutes les sensibilités!

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Eric Le Lann et Paul Lay présentent « Thanks A Million »

Eric Le Lann et Paul Lay présentent « Thanks A Million »

Conversation musicale complice

« Thanks A Million » réunit Eric Le Lann et Paul Lay autour de la musique de Louis Armstrong. Le trompettiste et le pianiste unissent leurs expressions pour dire leur gratitude à cette figure légendaire et fondatrice du jazz. La conversation du duo fait résonner les échos du passé dans un univers moderne et élégant.

Une génération sépare le trompettiste Eric Le Lann du pianiste Paul Lay qui ont déjà joué ensemble dans le quartet du premier. Ils poursuivent aujourd’hui leur collaboration en duo sur l’album « Thanks A Million » (Gazebo/L’Autre Distribution) annoncé pour le 19 octobre 2018.

Le titre de l’opus reprend celui d’un morceau que Louis Armstrong jouait et aussi celui d’un disque que le fameux trompettiste a sorti en 1935 avec son orchestre.

« Thanks A Million »

Sur « Thanks A Million », Eric Le Lann et Paul Lay couverture de l'album "Thanks A Million" de Eric Le Lann et Paul Layexplorent quelques grands thèmes marqués à jamais par l’empreinte de Louis Armstrong. Cette figure de légende incomparable doit son succès, non à ses compositions plutôt rares mais à son jeu et à ses improvisations qui ont fondé son style.

Les duettistes font le choix de revisiter des titres qui ont marqué les années trente. Si quelques titres emblématiques de l’œuvre d’Armstrong figurent sur l’album  comme Dinah, Mack the Knife ou St. James Infirmary d’autres pièces moins connues sont au répertoire ainsi que Louison et Farewell to Louis, deux titres originaux composés par Eric le Lann pour le premier et par Paul Lay pour le second, tous deux dédiés au légendaire trompettiste néo-orléanais.

La direction artistique de l’album qui  sort sous le label Gazebo est assurée par Laurent de Wilde.

Duo trompette-piano

Eric le Lann et Paul Lay

Eric le Lann et Paul Lay©SimonTailleu

Eric Le Lann est familier du duo trompette-piano. Pour mémoire il a gravé « Trois Heures du Matin » (Twins/WMD) en 1996 avec le pianiste Michel Graillier et « Portrait in Black and White » (Plus Loin Music) en 2009 avec Martial Solal. En 2018, sur « Thanks A Million », sa trompette s’allie avec le piano de Paul Lay.

Les pistons de la trompette d’Eric Le Lann ont phrasé be-bop mais cette fois ils vibrent de la musique qu’il écoutait enfant lorsqu’il avait sept ans sur les 78 tours de son père et découvrait la musique d’Armstrong qu’il a joué ensuite jusqu’à l’âge de 15 ans.

Quant à Paul Lay il s’est penché sur la musique de Jelly Roll Morton et celle d’Earl Hines et … comme le jeune pianiste le dit, « qui dit Earl Hines dit Armstrong » puisqu’ils ont joué ensemble à de nombreuses reprises.

Ainsi réunis autour de la musique d’Armstrong le duo complice muse et s’amuse sur un répertoire qui saisit par son climat ludique et moderne.

Dix titres dédiés à Louis Armstrong

Certes un prisme vintage teinte les plages de l’album qui actualise pourtant avec modernité les mélodies sculptées par la trompette sur le fil harmonique et rythmique que déroule le piano.

L’album ouvre avec Dinah, que Satchmo jouait en hommage à Dinah Washington. Le discours élégant et ciselé de la trompette est accompagné par un piano qui regarde du côté stride en direction de Fats Waller mais se teinte de modernité. La sourdine sèche de la trompette et la caresse délicate du piano teintent Mack The Knife d’une mélancolie qui sied à la ballade de Kurt Weil.

Après avoir exposé avec sobriété le thème de Jubilee, la trompette déroule une improvisation au swing mordant qui laisse ensuite place à un solo moderne que le piano teinte de fantaisie. Joué en 1928 par le second Hot Five de Louis Armstrong, Tight like this est revisité par le duo. L’expression ample et éclatante de la trompette est accompagnée par le piano dans un style hérité d’Earl Hines. De riches subtilités harmoniques émaillent le chorus moderne de piano.

Le duo adopte la forme d’une ballade pour Thanks A Million que Louis Armstrong jouait sur un tempo de fox trot. Le climat se fait onirique et quelque peu pointilliste. La sourdine de la trompette pare Azalea d’une douce tristesse. Le thème de Duke Ellington devient un blues rêveur que les harmonies du piano soutiennent et enrichissent. Un tendre moment de souvenir que tisse avec délicatesse le duo complice.

Composé par Eric Le Lann, Louison se révèle d’une grande pureté mélodique et ménage un large espace de liberté au pianiste. Le duo interprète St James infirmary avec une précision et une délicatesse qui accentuent la dimension funèbre du morceau imprégné d’accents bluesy. Le duo réactualise et étire le tempo de la ballade I surrender Dear dont le raffinement mélodique suscite une émotion sensible.

L’album se termine avec Farewell to Louis. La composition de Paul Lay résonne comme une célébration respectueuse où la trompette élève une louange, un merci infini que les deux musiciens dédient à Louis Armstrong.

La talentueuse complicité qui unit Eric Le Lann et Paul Lay contribue au climat intime et confidentiel de « Thanks A Million ». Une musique raffine et élégante qui séduit par sa véracité et son modernisme. Elle honore et actualise de belle manière la mémoire et l’art de Louis Armstrong.

Pour écouter live Eric Le Lann et Paul Lay, des concerts se profilent. RV le 07 novembre 2018 pour la soirée de lancement au Bal Blomet à Paris et le 28 Novembre 2018 à Marseille à l’Hôtel C2. En 2019, le duo est invité à Rennes par le festival Jazz à l’Etage le 08 mars et le 05 avril à Coutances par le festival Jazz Sous les Pommiers.

Romain Pilon signe « Falling Grace »

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