Bemol 5 accueille Jazz Quartet « S »

Bemol 5 accueille Jazz Quartet « S »

Le laboratoire musical de Yann-Gaël Poncet

Le 08 septembre 2018, Bemol 5 accueille Jazz Quartet « S » par Yann-Gaël Poncet. Des promesses d’étonnement en perspective. Un jazz renouvelé qui aborde le concept de lenteur dans un monde qui va toujours plus vite.

Avant de s’engager sur les rythmes effrénés du quotidien, Bémol 5 propose de prendre une bouffée de musique énergisante avec le concert de Jazz Quartet « S » par Yann-Gaël Poncet, le 08 septembre 2018 à 20h30.

Jazz Quartet « S »

Issu du jazz et des musiques improvisées Yann-Gaël Poncet, le leader du groupe, a composé et écrit l’ensemble des morceaux du répertoire. Sa voix de contre ténor, portée par son jeu de violon singulier, nourrit un scat « futuriste » et déclenche l’énergie des trois autres musiciens, tous aussi exigeants et audacieux, Jean-Paul Hervé à la guitare, Vincent Lafont aux claviers et Philippe « Pipon » Garcia à la batterie.

Un laboratoire musical

Jazz Quartet « S » n’est pas seulement le fait de musiciens virtuoses et accomplis. Dans cet orchestre électro-jazz en recherche permanente, les quatre musiciens évoluent dans un ailleurs étrange aux accents sauvages. Sans contrainte, ils se confrontent et mettent leur inspiration au service d’une musique expressive qui n’a cesse de surprendre par ses contrastes. Sonores ou silencieux les moments alternent entre tension et détente.

Jazz Quartet « S » propose un jazz libre et renouvelé où chaque musicien apporte une parcelle de son univers. Les influences rock de certains font groover la musique. Le reste demeure à découvrir dans l’instant, puisque c’est bien de musique improvisée dont il s’agit.

Après les festivals de l’été et avant ceux de l’automne, il fait bon reprendre le chemin du club lyonnais de la rue de la Baleine. Rendez-vous le 08 septembre 2018 à 20h30 au Bémol 5 avec Jazz Quartet « S ». Une proposition musicale innovante pour bien commencer la rentrée.

Jazz à Vienne 2020 – Swing XXL le 09 juillet

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Xavier Desandre Navarre signe « In-Pulse 2 »

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Carmen Souza célèbre Horace Silver – « The Silver Messengers »

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Jazz Campus en Clunisois 2018 – Sylvain Rifflet et Refocus

Jazz Campus en Clunisois 2018 – Sylvain Rifflet et Refocus

Concerto pour saxophone, cordes et percussions

Samedi 25 août 2018, pour son dernier jour, Jazz Campus présente le projet « Refocus » de Sylvain Rifflet. Sur la scène du théâtre les Arts de Cluny, tel un funambule inspiré et lyrique, le saxophoniste offre un concert à la mise en place rodée et à l’esthétique peaufinée.

Didier Levallet présente le projet « Refocus » de Sylvain Rifflet comme un moment qui lui « tient à cœur ». Le saxophoniste français a travaillé sur le même format et dans le même esprit que Stan Getz en 1961 lorsqu’il a enregistré l’album « Focus », sa « plus aboutie des tentatives de travail musical avec un ensemble à cordes ».

C’est d’ailleurs sous le même label Verve que Sylvain Rifflet a gravé « Refocus » sorti le 15 septembre 2017 comme « Un hommage singulier au « Focus » de Stan Getz ».

« Refocus » sur scène

Sur scène la géométrie de l’orchestre est réduite et le projet « Refocus » est recentré. En effet, de vingt sur l’album, l’effectif des musiciens sur scène se restreint à sept. Ainsi le saxophone ténor de Sylvain Rifflet est entouré d’un quatuor à cordes, le quatuor Appasionato, de la contrebasse de Florent Nisse, du vibraphone et de la batterie tenus par Guillaume Lantonnet.

Loin de la prouesse gravée sur l’album, « Refocus live » ne possède ni la magie, ni la poésie du disque. Néanmoins on a écouté une superbe prestation orchestrale concertante où, sur le devant de la scène, le saxophoniste dialogue brillamment avec l’orchestre au fil d’une partition précise et ouvragée.

Impressions de concert

Le concert débute avec les deux premiers titres de « Refocus » comme deux clins d’œil aux deux premiers morceaux de « Focus » enregistré par Stan Getz. En ouverture, sur Rue Breguet le vibraphone commence avec délicatesse avant l’entrée du saxophone dont le souffle précède le son. Il est rejoint par les cordes du quatuor et de la contrebasse.

Sur Night Run, Guillaume Lantonnet glisse à la batterie et le climat se tend. Le public réagit avec intérêt à l’esthétique peaufinée de la musique.

Après les trois premiers morceaux l’effet de surprise disparaît et l’écoute se fait plus attentive. L’oreille a tout loisir de se concentrer sur la sonorité soignée du saxophone, ses mélodies et ses contrechants, ses phrasés fluides et souples, son expression lyrique et véloce, son souffle délicat et puissant et sa parfaite maîtrise des aigus, sur-aigus et harmoniques.

Sur le vibraphone, la frappe précise, déliée et légère de Guillaume Lantonnet ouvre Echoplex avec de subtils effets de reverb. Après l’entrée des cordes, Florent Nisse réajuste le micro de son instrument pour le plus grand bonheur du public qui peut enfin capter le travail essentiel de la contrebasse. En effet, tout au long du concert, situé à la charnière entre le quatuor et le trio, le contrebassiste assume avec autorité et talent son rôle de soutien rythmique et harmonique.

Le concert se poursuit et Sylvain Rifflet introduit des slaps qui contrastent avec ses phrasés soignés. Sur Une de perdue, une de perdue, le tempo s’accélère les archets frappent puis frottent les cordes, le saxophone prend son envol et explore avec lyrisme toutes les possibilités techniques de son instrument. C’est ensuite un clin d’oeil tout en souplesse à Henry Threadgill.

Après un bref incident technique d’amplification, les musiciens, comme ceux des orchestres classiques, reprennent à la mesure 85 et le concert se poursuit sans accroc. Le saxophone surfe ensuite avec aisance sur une trame rythmique complexe. Les torrents impétueux et maîtrisés des cordes se marient avec les riches textures coloristes du vibraphone et le son large et boisé de la contrebasse.

Sylvain Riflet-Refocus le 25 aout 2018 à Jazz Campus en ClunisoisHarlequin on the string conclut le concert et constitue sans doute un des moments les plus réussis du concert. Tel un funambule inspiré, Sylvain Rifflet semble jouer sans filet sur le fil musical, glisse, rebondit, prend ses aises, flotte et retombe toujours sur la corde.

Le public manifeste son enthousiasme et le saxophoniste revient seul pour un rappel. Sylvain Rifflet offre une version singulière du thème The Peacocks de Jimmy Rowles que Stan Getz avait gravé en duo avec le pianiste. Accompagné d’une shruti box à trois octaves, le leader démontre sa parfaite maîtrise du son mais nul n’avait attendu la fin du set pour en être convaincu.

Avec « Refocus » et Sylvain Rifflet, le dernier concert 2018 de Jazz Campus a offert aux festivaliers un moment musical placé sous le signe de la Beauté. Une écriture et des arrangements léchés, une mise en place précise servie par les qualités techniques indubitables des instrumentistes. On regrette un peu la relative froideur de cette esthétique peu habitée par les émotions.

Jazz à Vienne 2020 – Swing XXL le 09 juillet

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Xavier Desandre Navarre signe « In-Pulse 2 »

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Carmen Souza célèbre Horace Silver – « The Silver Messengers »

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Jazz Campus en Clunisois 2018 – Dadada

Jazz Campus en Clunisois 2018 – Dadada

Une escapade entre apesanteur et vibrations

Le 24 août 2018, le public se presse au Théâtre Les Arts de Cluny pour écouter « Dadada ». Autour du pianiste Roberto Negro sont réunis le saxophoniste Émile Parisien et le batteur Michele Rabbia. Les paysages musicaux proposés par ces trois improvisateurs émérites déclenchent l’enthousiasme du public.

Avec un intérêt non dissimulé, Didier Levallet présente « Dadada » comme un espace de « circulation entre les paroles » des musiciens inventifs réunis par le pianiste Roberto Negro, un des acteurs les plus actifs et les plus créatifs de la scène jazz européenne.

Dadada

En octobre 2017, le pianiste Roberto Negro a sorti l’album « Saison 3 » (Label Bleu/L’Autre Distribution) avec le saxophoniste Émile Parisien et le batteur-percussionniste Michele Rabbia. Les spectateurs brûlent d’écouter sur scène la musique de ce trio dont le premier disque a obtenu un franc succès.

Drôle d’équipage que celui de ce trio… un poète pianiste, un saxophoniste stellaire et un batteur-sculpteur.

Les trois artistes font plus que jouer de la musique. Ils s’amusent et jouent vraiment avec la musique qu’ils élaborent et façonnent avec un plaisir affiché. Leurs facéties sérieuses oscillent entre arabesques oniriques, abstractions dansantes et furie aérienne.

Impressions de concert

Dadada à Jazz Campus en Clunisois, le 24 aout 201Roberto Negro, Émile Parisien et Michele Rabbia naviguent librement dans un univers qui leur appartient en propre, une sorte de cosmo-musique dans laquelle ils invitent le public à les rejoindre..

Concentré, le batteur caresse la caisse claire, les sons électroniques affleurent, le piano se fait entendre, les percussions s’en mêlent à leur tour vite rejointes par le saxophone. Les interactions s’instaurent entre les trois partenaires… le concert commence.

Entre apesanteur et tumulte, la libre parole des trois musiciens évolue sans obstacle et génère des moments musicaux irrigués de mille nuances. Entre frémissement et frénésie la musique se transforme. Elle se fait passion ou colère, devient murmure ou frisson… même le silence s’insinue sans crier gare.

Roberto Negro et son projet Dadada à Jazz Campus en Clunisois, le 24 aout 2018Le pianiste a composé l’ensemble des titres du répertoire hormis Cantabile de Ligeti qu’il invoque sur son clavier. On écoute Nano, Shampoo, Brimorion et d’autres titres encore dont Roberto Negro dit qu’ils « changent de nom » au fil des semaines mais peu importe le titre pourvu qu’on ait l’ivresse !

Les dynamiques compères font vibrer les ondes sonores. Ils pratiquent une musique physique nimbée d’une euphorie perceptible qu’ils partagent. En totale interaction, ils échafaudent un univers semblable à un arc en ciel de sensations. Calme et tonnerre, douceur et exaspération, caresse et extase, volupté et fureur.

Sur scène les trois virtuoses développent une véritable dramaturgie musicale où se télescopent drôlerie, sérieux, interrogation, autorité, doute et lyrisme. Trois paroles musicales au service d’une musique collective où chacun conserve son identité.

En fin de concert, le piano installe une ambiance crépusculaire que le souffle du soprano teinte de bleu avant de bondir et d’exulter poussé dans ses retranchements par l’arsenal électronique et la batterie volcanique qui délire. Le piano conclut le set qui se termine en douceur dans le bruissement de sacs plastiques froissés et le souffle chuchoté du saxophone.

Euphorique le public ovationne sans retenue le trio qui revient interpréter une dernière « chanson d’amour sicilienne » avant de regagner les coulisses. On se quitte avec regrets mais ressourcé par l’énergie de ce grandiose concert qui fera date dans les archives du festival.

Jazz à Vienne 2020 – Swing XXL le 09 juillet

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Jazz Campus en Clunisois 2018 – Concert Pique-nique

Jazz Campus en Clunisois 2018 – Concert Pique-nique

Christophe Monniot - Didier Ithursarry

Le duo d’un Sax’oiseau et d’un Arbr’accordéon

Pour les festivaliers de Jazz Campus, le 24 août 2018 débute avec le rituel incontournable du « concert pique-nique » dans le parc du Haras de Cluny. Cette année, Christophe Monniot et Didier Ithursarry assurent la nourriture spirituelle du déjeuner sur l’herbe. Le public tombe sous le charme du duo. Un des meilleurs souvenirs de l’édition 2018 du festival.

Malgré un temps incertain, le concert « pique-nique » se tient dans le Parc du haras de Cluny. Avec le duo Christophe Monniot & Didier IthursarryChristophe Monniot et Didier Ithursarry au Concert Pique-nique de Jazz Campus le 24 aout 2018 c’est un « retour aux racines des musiques populaires » que promet Didier Levallet au public rassemblé sous les larges branchages du grand tilleul. Des musiciens au public en passant par les organisateurs, toutes les mines affichent leur sourire en guise de soleil.

Les couvertures et les nappes s’étalent sur la pelouse, les chaises se déplient, les verres se remplissent, les corps se détendent, les oreilles se font attentives, le concert peut advenir… les instruments prennent la parole pour le grand bonheur de tous.

Le duo

Christophe Monniot (saxophones sopranino et alto) et Didier Ithursarry (accordéon) n’en sont pas à leur première collaboration. Leur art en duo relève d’un véritable dialogue. Un même souffle inspiré traverse les anches des saxophones et habite les lames de l’accordéon.

Tous deux ont enraciné leur pratique dans les musiques populaires des bals musette et sont par ailleurs d’ardents improvisateurs. Brillants techniciens, ils n’en sont pas moins de sensibles créateurs. De leur complicité résultent des échanges porteurs tour à tour d’énergie, de sensibilité, de précision ou de folie.

Impressions musicales

Au fil du concert, les deux instruments se croisent, s’unissent ou cheminent côte à côte. Sax’oiseau et arbr’accordéon s’entendent à merveille. Le discours musical du duo respire la liberté, pulse l’énergie du jazz et s’enracine dans un monde qui allie tradition des arts populaires et précision des musiques contemporaines.

Large et chaleureux l’accordéon ouvre des fenêtres de liberté au saxophone alto qui se promène du paroxysme au murmure. Lyrique et virtuose le sopranino élève son chant qu’accompagne la plainte grave et sensible de l’accordéon. Le saxophone pose des points d’interrogation auquel répondent les soupirs de l’accordéon.

Le concert

Après le joyeux et enlevé Biguine pour Sushi le duo sopranino-accordéon se fait plus poétique avec un morceau inspiré par un air de l’Opéra de Bizet, Les Pêcheurs de Perles. C’est ensuite au tour de l’alto d’intervenir aux côtés du piano à bretelles sur le superbe Passion que l’accordéoniste Tony Murena a dédié à sa femme.Christophe Monniot au Concert Pique-nique de Jazz Campus le 24 aout 2018

Avec son humour habituel Christophe Monniot confie avoir fait le choix de l’amour et préféré jouer Passion plutôt que le non moins célèbre thème Indifférence que le même Tony la Murène a aussi dédicacé à sa compagne ! A l’occasion le saxophoniste précise que que le duo a gravé un album intitulé « Hymnes à l’amour » à sortir prochainement.

Le duo évoque ensuite l’univers des Forçats, ceux qui sont en détention… mais pas seulement (dixit Christophe Monniot). L’atmosphère change et regarde ensuite vers les Balkans avec un morceau présenté comme un Song for my mother. L’accordéon se fait ambianceur durant l’improvisation poignante du saxophone alto.Partitions de Christophe Monniot au Concert Pique-nique de Jazz Campus le 24 aout 2018

Un troisième souffle s’invite au concert… celui du vent qui taquine micros et les partitions. Quelques pinces à linge et d’habiles réglages des techniciens, et le tour est joué. Rien ne perturbe le concert qui se poursuit de belle manière.

L’ambiance évolue de nouveau lorsque le duo empoigne España Cañi, un morceau phare du répertoire des bals musette que Christophe Monniot et Didier Ithursarry ont pratiqué. Sur ce thème-roi du paso doble, l’interprétation des deux complices s’éloigne des versions habituelles sans pour autant se couper de sa dimension traditionnelle. Ils y rajoutent un soupçon d’amour supplémentaire via des langueurs nostalgiques saisissantes.

Didier Ithursarry au Concert Pique-nique de Jazz Campus le 24 aout 2018Le dernier morceau du set porte le nom de celle qui l’inspire, Soso (chère au cœur du saxophoniste). Porté par l’accordéon dont le son large évoque la profondeur de l’attachement, le saxophone élève avec délicatesse une ode amoureuse zébrée de fulgurances éperdues auxquelles succèdent de tendres motifs apaisés. Une déclaration d’amour vigoureuse et apaisée qui sied au cadre champêtre du concert.

Mis en appétit, le public en redemande et le duo interprète un dernier morceau dédié cette fois au père du saxophoniste. On peut alors goûter une dernière fois à la vélocité allègre du sopranino et à la chaleureuse vibration des lames de l’accordéon.

On aurait bien repris un supplément musical après ce pique- nique savoureux qui laisse à la bouche un sacré goût de revenez-y.

Bientôt… « Hymnes à l’amour »

On quitte malgré tout le concert rassuré à l’idée de pouvoir bientôt goûter de nouveau à la musique de Christophe Monniot et Didier Ithursarry lors de sortie de l’album « Hymnes à l’amour » (ONJ/L’Autre Distribution) annoncé pour le 16 novembre 2018.

Plusieurs rendez-vous se profilent.pour retrouver la musique de Christophe Monniot et Didier Ithursarry, A l’automne dans une prochaine chronique Chorus des « Latins de Jazz ». Sur scène, le 30 novembre 2018 au Petit Duc d’Aix-en-Provence et le 07 décembre 2018 à La Dynamo de Banlieue Bleue de Pantin.

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Jazz Campus en Clunisois 2018 – 23 août 2018

Jazz Campus en Clunisois 2018 – 23 août 2018

Entre écriture et improvisation … tout un programme

Le 23 août 2018, Jazz Campus en Clunisois propose un menu musical étoffé. En ouverture le duo de Jean-Marc Larché/Yves Rousseau au Farinier des Moines puis un double plateau au Théâtre Les Arts avec le duo Benjamin Moussay/Claudia Solal suivi du trio « Un Poco Loco ». Le triomphe de l’improvisation.

Depuis 41 ans, Didier Levallet soutient et valorise avec opiniâtreté les musiques improvisées et les valeurs qui lui sont associées, liberté, créativité, remise en question et renouvellement des formes et des idées musicales.

Cet art de l’improvisation permet aux musiciens de concevoir une sorte d’écriture spontanée qui s’opère en temps réel. Ces moments musicaux improvisés s’appuient quelquefois sur les œuvres préexistantes de grands auteurs baroques, classiques ou contemporains à moins qu’elles ne s’inscrivent dans le corps des compositions originales écrites par les musiciens eux-mêmes. Il advient aussi que les artistes s’expriment dans des espaces de libre improvisation.

Au Farinier des Moines

« Continuum » - Jean-Marc Larché et Yves Rousseau

Le 23 août 2018 à 19h, le saxophoniste Jean-Marc Larché et le contrebassiste Yves Rousseau présentent leur programme « Continum » dans le Farinier des Moines de l’Abbaye de Cluny. Ce lieu se prête tout à fait à à la musique de ce duo, tant par la qualité de son acoustique que par la sérénité que dégage cet espace propice au recueillement et à l’écoute.  Jean-Marc Larcher et Yves Rousseau, le 23 aout 2018 à Jazz Campus en Clunisois

Au répertoire du programme de « Continuum », alternent les compositions de ces deux artistes qui collaborent depuis plus de vingt ans. Adeptes tout autant de l’écriture que de l’improvisation, Jean-Marc Larché et Yves Rousseau sont des (ra)conteurs. Inspirés par des œuvres baroques ou contemporaines. Les deux complices proposent une musique sereine où les fulgurances côtoient les murmures.

Sous le berceau de châtaignier, tel un oiseau éperdu, le saxophone chanteur lance son libre-chant soutenu par la force chaleureuse de la contrebasse. Le public recueilli et attentif a apprécié les confidences que les deux musiciens ont délivré en grande connivence.

Au Théâtre les Arts

« Butter in my Brain » –  Benjamin Mousay et Claudia Solal

Benjamin Moussay, le 23 aout 2018 à Jazz Campus en Clunisois Claudia Solal, le 23 aout 2018 à Jazz Campus en ClunisoisEn ouverture de la première partie de la soirée du 23 août 2018,, Didier Levallet évoque les chansons « offshore » que proposent le pianiste Benjamin Moussay et la chanteuse Claudia Solal. A posteriori, le concert a tout à fait répondu à cette promesse.

Les deux artistes devisent sans filet. Les échanges entre le piano, les claviers et la voix sont explosifs et réservent de belles surprises. Loin des traditionnels duos piano-voix, Claudia Solal et Benjamin Moussay se promènent tels des funambules entre poèmes improvisés, improvisations libres et compositions.

Le pianiste plante les décors, la chanteuse dessine les costumes et ensemble ils scénarisent leur répertoire « Continuum ». Le duo enchaîne les titres avec une réelle théâtralité et présente l’univers singulier de leurs confidences où l’improvisation règne en maître.Benjamin Moussay et Claudia Solal, le 23 aout 2018 à Jazz Campus en Clunisois

The grass is greener, Nightcap for Sparrows, Butter in my Brain, The house that Jack Built, Smokehouse on the Ocean dédié à Martial Solal, Trees Are Green, I Confess se succèdent et comblent le public qui soutient chaleureusement les performances du duo.

On aurait volontiers repris une tartine de Butter in my Brain.!

« Feelin’ pretty » - Un Poco Loco

En seconde partie de la soirée du 23 août 2018 Didier Levallet a programmé le trio « Un Poco Loco » qui porte le nom d’une composition de Bud Powel et incarne pour lui « la vitalité de la musique improvisée ».

Atypique dans son instrumentation, le groupe réunit le tromboniste Fidel Fourneyron, le saxophoniste et clarinettiste Geoffroy Gesser et le contrebassiste Sébastien Beliah. Le dernier projet des trois artistes, « Feelin’ Pretty », consiste en une relecture inventive de « West  Side Story » de Leonard Bernstein. Inspirés du chef d’œuvre du compositeur américain, les jeunes artistes ont pris leurs distances vis à vis de ce monument musical qu’ils ont décortiqué et dont ils proposent une version impertinente et drôle.

Au fil du concert, les thèmes de Bernstein se révèlent aux détours des morceaux travestis, découpés puis ré-assemblés avec insolence et humour. S’y ajoutent trois compositions originales « inspirées de loin… », dixit Fidel Fourneyron.

Explorée tour à tour par les trois musiciens, la dimension rythmique prédomine dans l’expression du trio mais la musique explore largement les champs harmonique et mélodique. Les timbres des instruments se complètent,  les improvisations s’imbriquent, les lignes mélodiques se croisent dans de denses climats harmoniques. Un véritable travail d’orfèvrerie.

"Un Poco Loco", le 23 aout 2018 à Jazz Campus en ClunisoisLa folie affleure à chaque instant pourtant la mise en place demeure précise. En effet chaque membre du trio maîtrise techniquement son instrument ce qui permet à chacun de jouer avec aisance et de laisser libre-court à sa créativité et à son imagination pour improviser et échanger en totale interaction.

Porté par l’accueil enthousiaste du public, le trio revient jouer América dont il propose une version lumineuse et contrastée. Avec générosité « Un Poco Loco » répond une seconde fois aux rappels du public et interprètent une superbe et surprenante mouture minimaliste du thème de Dizzy Gillespie, Tin Tin Deo.

Tels trois solistes échappés d’un big band, Fidel Fourneyron, Geoffroy Gesser et Sébastien Beliah réalisent la performance absolue de restituer à trois une dimension orchestrale porteuse d’un dynamisme explosif et d’une riche texture harmonique. Les festivaliers ne s’y sont pas trompés et ont réservé une véritable ovation au vigoureux et savoureux travail de ce trio un peu fou.

Jazz à Vienne 2020 – Swing XXL le 09 juillet

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