Rachid Taha, Terry & Gyan Riley, Anaventou
En ce début d’automne se profilent les RV de septembre 2018 de l’Opéra Underground, le nouveau projet de l’Opéra de Lyon. La Grande Salle accueille Rachid Taha pour les 20 ans de « Diwan ». L’Amphi propose du jazz avec Terry & Gyan Riley et des échos musicaux du Brésil avec Anaventou. Une alléchante programmation musicale.
L’Opéra Underground, l’autre scène de l’Opéra propose des musiques qui allient la tradition à l’iconoclasme, la virtuosité à la sobriété et l’énergie des musiques populaires à la complexité harmonique des musiques savantes.
Comme Olivier Conan l’avait annoncé en avril 2018, les RV de septembre 2018 de l’Opéra Underground tiennent toutes leurs promesses. Les genres se croisent dans la Grande Salle et à l’Amphi. Le rock-raï de Rachid Taha, le jazz avec Riley père et fils et les musiques brésiliennes avec le groupe Anaventou.
Rachid Taha - Les 20 ans de « Diwan »
C’est dans la Grande Salle de l’Opéra de Lyon le samedi 22 septembre 2018 à 20h que Rachid Taha célèbre son album « Diwan » avec les cordes de l’Opéra et la participation exceptionnelle de Steve Hillage.
Il y a 20 ans, « Diwan » a créé un pont entre la musique des premières générations d’émigrés maghrébins et leurs enfants, entre le rock et le châabi, le français et l’arabe, les jeunes et leurs parents, le présent et l’histoire.
Au cours de plus de trente ans de carrière, Rachid Taha, cosmopolite enraciné dans les terreaux de France et d’Algérie a su créer un univers musical aux résonances transnationales. À Oran, où il a grandi, Rachid a absorbé la multiplicité des musiques présentes dans cette ville carrefour du Maghreb, châabi, wharani et raï traditionnel, sans oublier la musique égyptienne, Elvis et les bandes sons des films Bollywood.
Dans les Vosges, où il s’installe avec ses parents, Rachid Taha découvre durant son adolescence française, l’exil et le rock. C’est ensuite à Lyon que se forme sa personnalité artistique. Il y découvre l’approche globale de groupes comme les Clash et forme en 1981 le groupe « Carte de Séjour », dont le premier album est produit par le légendaire Steve Hillage. La nouveauté d’un groupe de rock français chantant en arabe et la reprise de Douce France de Charles Trenet contribuent à leur succès immédiat.
Sorti en 1998 « Diwan » est essentiellement composé de reprises de chansons qui chroniquent l’immigration en France. L’album a su moderniser et universaliser le message d’une génération qui chantait cette poésie de l’exil et de la nostalgie. L’album a fait connaitre le morceau Ya Rayah et son auteur et interprète Dahmane el Harrachi, musicien algérien, des années 60 et 70.
Aujourd’hui le message de « Diwan » résonne encore avec l’actualité. Le concert de Rachid Tahah dans la Grande salle de l’Opéra est l’occasion pour le chanteur de retrouver le public lyonnais qui avait accueilli avec grand intérêt sa musique avec le groupe « Carte de séjour ».
Terry Riley & Gyan Riley
C’est dans le cadre intimiste de l’Amphi de l’Opéra de Lyon que se produisent Terry & Gyan Riley le jeudi 27 septembre 2018 à partir de 20h.
Ce RV de septembre 2018 avec les deux musiciens américains devraient convenir aux amateurs de musique créative. En effet le pianiste Terry Riley est probablement le plus lyrique des minimalistes américains, avec un répertoire qui va de l’expérimentation électronique des années 60 aux influences indiennes, compositions pour quatuors à cordes, musiques modales et bien plus encore. Il a influencé nombre de groupes musicaux du Velvet Underground à Kraftwerk en passant par les Who ou Soft Machine.
Comme son père, le guitariste et compositeur Gyan Riley ne se confine pas dans un genre et puise son inspiration aussi bien dans le flamenco, la musique indienne, le baroque que dans les musiques expérimentales. Il a côtoyé nombre de musiciens de la scène underground new-yorkaise dont le fameux John Zorn.
Ces deux dernières années, Terry Riley a beaucoup joué avec son fils Gyan. On gage que leur duo bien rôdé ne laissera pas insensible le public de l’Amphi amateur de jazz innovant et créatif.
Anavantou - Forró brésilien et surréalisme belge
Le samedi 29 septembre 2018 à 20h, l’Amphi va résonner des sonorités du groupe Anaventou.
C’est la rencontre inattendue entre le surréalisme belge du groupe instrumental Turdus Philomelos et le forró du Nordeste du Brésil, celui du groupe Membrana et du chanteur Nino Karvan, qui a donné naissance à Anavantou.
Ce projet musical initié en 2013, par le réalisateur et producteur belge Damien Chemin et le musicien brésilien Dudu Prudente mêle les folklores respectifs de la Wallonie et du Nordeste qui n’avaient à l’origine pas grand-chose en commun.
De cette union inattendue résulte une musique innovante et festive aux croisements de deux continents, celle d‘Anaventou qui réunit sonorités traditionnelles et sensibilité moderne et se situe aux antipodes d’un exotisme artificiel.
Anavantou a fait plusieurs tournées en Europe et au Brésil. Leur premier album « Brincantes » a reçu d’élogieuses critiques. Nul doute que le groupe au nom prémonitoire, Anaventou /« Entrez dans la danse ! », va entraîner le public de l’Amphi à danser !
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Pour sa septième et dernière soirée au Théâtre les Arts, le Festival Jazz Campus en Clunisois 2024 affiche complet. Le compositeur, saxophoniste et clarinettiste Louis Sclavis vient en quintet présenter son projet « India ». Fusion entre son jazz toujours inventif et des réminiscences mélodiques issues en droite ligne de l’Inde. De Madras à Cluny en passant par Calcutta… les notes vagabondent.