Musique méditative chargée d’allégresse
Sorti le 24 janvier 2020, « Joy Ascension » propose un voyage dans les paysages variés qu’explore Macha Gharibian. D’envolées lyriques en pulsations hypnotiques, le troisième album de la pianiste et chanteuse creuse son sillon entre jazz, soul-folk et blues, sans vraiment choisir son port d’attache. Un univers sonore contrasté et ouvert qui ne manque ni d’audace ni de subtilité. Une méditation intimiste chargée d’allégresse et de générosité.
Après son deuxième album « Trans Extended » sorti en 2016, la pianiste, chanteuse, auteure et compositrice Macha Gharibian est de retour le 24 janvier 2020 avec « Joy Ascension » (Meredith Records/Rue Bleue/Pias).
Partagée entre piano et clavier, elle est soutenue par la contrebasse flexible de Chris Jennings et la batterie organique de Dré Pallemaerts avec lesquels elle propose deux titres instrumentaux. Son chant pose son empreinte singulière sur six titres où s’invitent allégresse, mystère, lumière et tendresse. Macha Gharibian s’entoure aussi de deux invités prestigieux, le trompettiste Bert Joris et le joueur de doudouk Artyom Minasyan qui rejoignent le trio sur deux plages.
Hormis une reprise de 50 Ways To Leave Your Lover de Paul Simon et Sari Siroun Yar, chant traditionnel arménien, les paroles et musiques des autres titres sont à porter au crédit de Macha Gharibian laquelle a par ailleurs co-écrit le texte de The Woman I Am Longing To Be avec Pierre de Tregomain
« Joy Ascension », un univers musical dont les audaces subtiles explorent les cultures chères à Macha Gharibian, celles de ses racines, du jazz et d’une pop teintée de folk aux accents soul. Avec sobriété et délicatesse, la pianiste utilise sa voix comme un instrument de musique qui ajoute force et sensibilité aux couleurs de ses claviers acoustique et électrique. Les vibrations rythmiques pulsatiles ou hypnotiques participent à nuancer le paysage musical qui de méditatif devient mystérieux, incantatoire, joyeux ou spirituel.
Macha Gharibian
Fille du guitariste Dan Gharibian, co-fondateur du groupe Bratsch, Macha Gharibian a débuté le piano par une formation classique puis a découvert le jazz à New-York en 2005. Éclairée par l’enseignement de Ralph Alessi, Uri Caine, Jason Moran, Ravi Coltrane à la « School for Improvisational Music », elle s’engage dans l’écriture musicale qui intègre l’ensemble des dimensions constitutives de sa vie construite entre l’Arménie de ses ancêtres, Paris et New-York. Son activité inscrite entre théâtre, cinéma et danse l’amène à collaborer avec Simon Abkarian, Brontis Jodorowsky, Nicolas Tackian.
Au fil des ans, le chant prend place dans son expression au même titre que son jeu sur les touches blanches et noires. Elle accorde aussi de plus en plus d’intérêt pour les claviers électriques et en particulier le Fender Rhodes.
Après un premier album « Mars » (2013), elle sort « Trans Extended » en 2016 qui lui vaut un accueil chaleureux de la part du public et des critiques. Le 24 janvier 2020, elle revient avec « Joy Ascension » (Meredith Records/Rue Bleue/Pias) entourée d’une paire rythmique de premier cru en les personnes de Chris Jennings (contrebasse) et Dré Pallemaerts (batterie).
« Joy Ascension »
L’album ouvre avec Joy Ascension qui donne son titre à l’album et évolue entre blues, gospel, folk et soul. Soutenue par le jeu solide de la contrebasse et le tapis déroulé par le tambourin, la voix charnelle gospellise une complainte qu’elle élève jusqu’à atteindre la félicité.
Deux titres instrumentaux permettent de prendre la mesure de la subtile alchimie qui opère entre piano/Fender, contrebasse et batterie. Sur une rythmique binaire énergique, le piano attaque Fight que batterie et contrebasse stimulent dans le combat palpitant que la musicienne mène avec détermination entre piano et Fender. Les séquences harmoniques et rythmiques martiales font palpiter la musique.
Évocatrice du Caucase la mélopée du piano de Georgian Mood est reprise au Fender sur une pulsation hypnotique. La musique élastique rebondit sur la texture sonore du morceau propulsé entre jazz et ethno-world.
La sonorité de velours de la trompette ouvre ensuite The Woman I Am Longing To Be, une ballade complainte où le jeu atmosphérique du piano et les volutes de la trompette offrent un écrin intime au chant-prière. Piano et chant dialoguent avec le doudouk sur Sari Siroun Yar, un traditionnel arménien. Une incantation mystérieuse aux accents célestes mêle la voix et le souffle du doudouk. Avec l’envoutement surgit l’émotion. Sur la reprise de la composition de Paul Simon, 50 Ways To Leave Your Lover, le chant haut perché et imprégné d’accents folk/pop cède la place à un chorus lumineux du Fender qui sculpte la matière sonore et l’irradie de lumière.
Morceau de bravoure vocal, Crying Bohemia touche au spirituel avec de vibrantes lamentations soutenues avec sobriété et gravité par les accords du piano. L’album se termine avec Freedom Nine Dance, une incantation imprégnée de folklore arménien. Intimement liée à la voix chantonnante et aux envolées du clavier, la contrebasse pleine de vitalité s’unit à la batterie vigoureuse sur les rythmiques complexes. Entre allégresse et tristesse, piano et clavier tentent de s’envoler vers la liberté.
Aux confluences de plusieurs univers, « Joy Ascension » embarque l’oreille dans un monde dont les climats contrastés se succèdent avec harmonie. Les mélodies joyeuses ou incantatoires sont stimulées par une pulsation dense et organique ou portées par une rythmique souple et hypnotique. L’album enchante par la cohérence qui se dégage des multiples influences musicales intimement liées dans la musique de Macha Gharibian.
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