Les RV de janvier 2019 de l’Opera Underground s’inscrivent dans le cadre de la saison France - Roumanie 2019. Pour l’occasion l’Opéra de Lyon ouvre ses portes aux musiques traditionnelles roumaines. Les échos festifs et mélancoliques du Taraf de Haïdouks et de la Fanfare Ciocarlia vont transformer le temple de la musique lyrique en un joyeux village roumain !
Organisés dans le cadre de la Saison France-Roumanie, du 27 novembre au 14 avril 2019 en France, les RV de Janvier 2019 de l’Opéra Underground font suite à la superbe création mondiale de Œdipe redux, une œuvre jazz signée Lucian Ban et Mat Maneri, présentée avec succès à l’Amphi de l’Opéra de Lyon le 05 décembre 2018 à partir de l’opéra « Œdipe » du compositeur, violoniste roumain Georges Enesco.
La venue du Taraf de Haïdouks et celle de la Fanfare Ciocarlia vont faire résonner les murs de l’Opéra de Lyon des sonorités des musiques traditionnelles roumaines, souvent synonyme de réjouissances.
Taraf de Haïdouks
Au sud-ouest de Bucarest se trouve Clejani, un petit village, fief des musiciens tsiganes traditionnels dits lautari avec notamment le Taraf de Haïdouks. Né en 1990, ce big band cher à Tony Gatlif qui lui a confié la bande son du film « Latcho Drom », est devenu l’orchestre le plus célèbre des Balkans.
Les ambassadeurs de la musique tsigane que sont les Haïdouks,« bandits d’honneur » en langue rom, se saisissent de leurs violons, accordéons, cymbalum et flûte et entraînent à coup sûr le public à vibrer, le temps de leur concert, au rythme de leurs cadences folles.
Belle idée que de commencer l’année de manière festive le 26 janvier 2019 à 20h avec la bande des joyeux lurons du Taraf de Haïdouks qui vont faire résonner leur musique flamboyante sur la scène de la Grande Salle de l’Opéra de Lyon.
Fanfare Ciocarlia
Il est difficile de résister au groove énergique de la légendaire Fanfare Ciocarlia dont les cuivres véhiculent les accents typiques des fanfares des Balkans. Issus du village moldave de Zece Prajini, les musiciens de la Fanfare Ciocarlia brillent par leur virtuosité. Leurs trompettes, tubas, saxophones, cors, percussions et voix transforment de simples mélodies en des hymnes joyeux et exubérants.
Tubas et percussions vont tenir le rythme effréné sur lesquels les cuivres vont exploser mais cette fanfare sait aussi changer de rythme et ménager de délicieux moments de calme.
Dès 20h, le 30 janvier 2019, l’Amphi de l’Opéra de Lyon va vibrer au rythme des douze musiciens de la Fanfare Ciocarlia. Avec la Fanfare Ciocarlia, les mollets des spectateurs seront à la fête autant que leurs oreilles.
Suite aux dispositions annoncées par le Président de la République le 13 avril 2020, Dominique Delorme et ses équipes informent de l’annulation de l’édition 2020 du Festival des Nuits de Fourvière qui devait avoir lieu du 02 juin au 31 juillet 2020.
Après l’allocution du 13 avril 2020 du Président de la République qui interdit les festivals jusqu’à mi-juillet, l’équipe de Direction de festival Jazz à Vienne a annoncé le 14 avril 2020 « le report à l’été 2021 de la 40ème édition qui devait se tenir du 25 juin au 11 juillet prochain ».
Né de la collaboration entre la batteuse croate Lada Obradovic et le pianiste français David Tixier, le « Obradovic-Tixier Duo » présente « The Boiling Stories of A Smoking Kettle », un album où élégantes mélodies et rythmiques complexes coexistent dans un équilibre subtil. Les compositions évoluent entre légèreté et densité, délicatesse et énergie. Il en résulte un cocktail polyrythmique inventif dont la musicalité ne se dément à aucun moment. A écouter en boucle !
J. Mienniel, D Goyone, 11h11 Orchestra, E. Perraud, F. Woeste
« Jazz sous le sapin #2 » présente cinq d’albums d’exception. Loin des sentiers battus ces disques interpellent tant par la qualité de leur propos que par leur identité singulière. Impossible de passer sous silence ces musiques à découvrir sans tarder !
Joce Miennel
Avec l’envoûtant “Babel » (Buda/Socadisc) paru le 09 novembre 2018 on embarque avec le flutiste et compositeur Joce Miennielà la découverte du Moyen-Orient, de l’Inde et de la Méditerranée. Autour de lui, le leader réunit cinq musiciens traditionnels venant de Syrie, d’Inde, d’Italie, de Macédoine et de France : Ashraf Sharif Khan (sitar), Iyad Haïmour (oud, quanoun), Antony Gatta (percussions), Stracho Temelkovski (mandole, bendir) et Joachim Florent (contrebasse). Un album qui pratique avec brio la mixité des cultures traditionnelles de ces régions du monde.
Passionné d’ethnomusicologie, Joce Mienniel a été captivé tout jeune par le jazz puis par la musique indienne qu’il a étudiée durant deux ans. Il a ensuite été intéressé par toutes les formes de la musique modale. Son art se fonde sur les sonorités et les rythmes des cultures traditionnelles où la flûte occupe une part essentielle. Son univers agrège l’ensemble des influences qu’il a découvertes, étudiées ou traversées. Dans « Babel », il utilise des flûtes venues des quatre coins du monde et livre sa musique singulière riche des parfums et des sonorités orientales.
A travers son projet « Babel », le flutiste convoque le mythe de Babel mais dans son histoire les musiciens parlent le même langage universel et se comprennent. Dans le respect de la transmission orale commune à toutes les cultures traditionnelles de l’Orient et du Moyen-Orient, l’orchestre élabore une musique destinée à être comprise par tout un chacun, ici et ailleurs, par-delà les langues, les frontières et les coutumes culturelles.
Imprégné d’une poésie intemporelle, l’album « Babel » ouvre les routes d’un voyage dépaysant et ressourçant. Il décloisonne les traditions orientales et moyen-orientales et invente un nouveau monde où il fait bon oublier les différences et rêver d’un ailleurs métissé et unificateur.
Daniel Goyone
Issu du monde du jazz, le pianiste Daniel Goyone a élargi sa pratique en direction des musiques latino-américaines (cubaine et brésilienne) et indiennes. Depuis son premier disque paru en 1982, il a développé un univers de compositeur à l’écart des classifications musicales habituelles. On retrouve dans son univers des échos de la musique classique française mais ce pionnier de l’extension de la pédagogie du jazz a aussi mis l’improvisation au cœur de sa musique.
Sur l’album “French Keys” (Music Box Publishing/InOuie Distribution) sorti le 23 novembre 2018, le piano de Daniel Goyone dialogue avec le vibraphone et les percussions de Thierry Bonneaux. La collaboration des deux musiciens date d’une vingtaine d’années et cette entente musicale est perceptible dès la première écoute. Enregistré à la Buissonne par Gérard de Haro l’opus possède une telle qualité audio qu’il est possible de saisir les moindres nuances de la musique; On entend presque les notes s’élever des claviers du piano et du vibraphone et l’air vibrer sous l’effet des percussions.
Complices, les deux musiciens se jouent des limites des styles pour créer un univers très personnel et accessible dès la première écoute. Leur musique s’écoule avec fluidité et restitue des influences diverses dont le jazz fait partie mais on est loin du jazz pratiqué par le duo Corea-Burton ou celui plus chambriste de Guillaume de Chassy et David Patrois Les titres jouent avec les mots comme les musiciens avec les notes. Sur les dix-huit plages, le pianiste fait un clin d’oeil à Satie en solo.
Une musique acoustique où mélodies et rythmes vibrent à part égales. On se laisse gagner par le sourire et la sérénité au fur et à mesure de l’écoute de cet album dont le groove et les nuances n’ont cesse de surprendre.
Onze Heures Onze Orchestra
Sorti le 11 mai 2018, l’album « Onze Heures Onze Orchestra volume 2 » (Onze Heures Onze /Absilone) fait suite au volume 1 sorti en 2017 et prolonge le travail du grand orchestre né en 2014 sur l’initiative du label Onze Heures Onze pour réunir les instrumentistes actifs au sein du collectif du même nom. Inspiré par les compositeurs du XXème et XXIème siècle, le répertoire explore les œuvres de Morton Feldman, Olivier Messiaen, Conlon Nancarrow et Edgar Varese.
Affranchis de nombreux codes, tant au niveau de l’écriture que de l’interprétation, les musiciens livrent une musique très actuelle qui met en cohérence héritage et création. Improvisateurs hors normes et compositeurs pour la plupart, les instrumentistes élaborent une esthétique orchestrale qui alterne entre foisonnement et minimalisme.
Les créateurs de cette musique ont pour nom, Alexander Herer (piano, Fender Rhodes), Olivier Laisney (trompette), Stéphane Payen (saxophone alto), Denis Guivarc’h (saxophone alto), Julien Pontvianne (saxophone ténor), Johan Blanc (trombone), Michel Massot (tuba), Magic Malik (flûte), Stefan Caracci (vibraphone), Joachim Govin, Florent Nisse (contrebasse), Thibault Perriard, Franck Vaillant (batterie).
Un album bienvenu pour découvrir avec bonheur une musique complexe rendue séduisante par un orchestre qui maîtrise l’art du contrepoint et celui des échanges.
Edward Perraud
Le batteur, percussionniste et compositeur Edward Perraud a voulu « écrire tout un opus pour célébrer les intervalles, dans lequel chaque composition est une offrande à un des 12 intervalles du langage tonal compris au sein d’une octave ». Pour ce faire il a convié le contrebassiste Bruno Chevillon et le pianiste Paul Lay à le rejoindre pour servir la musique qu’il a imaginée. Ensemble ils ont enregistré l’album « Espaces » (Label Bleu/L’Autre Distribution) sorti le 21 septembre 2018.
La musique de ces trois musiciens est très éloignée de la forme habituelle du classique trio jazz piano-contrebasse-batterie. Outre la forte identité de chacun des musiciens entre aussi en ligne de compte dans l’équation musicale la teneur des compositions proposées par Edward Perraud. Il a en effet conçu son projet pour mettre en lien tous les espaces qu’il associe au son, aux notes, et plus largement à la musique. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il a conçu de nommer son album « Espaces »au pluriel.
Il relie ainsi l’espace acoustique, lieu où la musique est jouée et enregistrée. L’espace qui existe entre deux sons et détermine les tons, demi-tons (dans le langage tonal). L’espace-temps et la théorie de la relativité qui en découle. L’espace infini du cosmos pourtant silencieux et celui des trous noirs si mystérieux. L’espace visuel est aussi présent à travers les photos qui inspirent les compositions et figurent sur le livret.
On est saisi par la résultante de l’écoute et de la réactivité de tout instant qui unit les musiciens et leur permet de donner sens aux notes, de les inventer, bref de les projeter bien au-delà des portées. On est touché par la grâce de l’expression du trio qui transforme des vibrations sonores en sensations vertigineuses. Sensuelle et créative, la musique bondit et sursaute, se coule en souplesse, suspend le temps ou le surprend. Sa poésie stimule l’imagination de l’oreille attentive qui capte aussi le silence souvent convié. Dans cet opus les pièces s’enchainent avec finesse comme quatorze parcelles d’un tout auquel on ne peut que succomber.
Le bien nommé « Espaces » ouvre aussi l’espace de l’écoute. Sans forcer cette dernière, il la captive par le mystère et la force qui se dégagent de ses plages et cela est suffisamment rare pour faire de cet opus un des plus marquants de cette année 2018.
Frank Woeste
Leader de « Pocket Rhapsody », le pianiste et claviériste Frank Woeste a fondé le Studio Libretto avec l’ingénieur du son Erwan Boulay. Le musicien a invité plusieurs musiciens avec qui il a déjà partagé la scène, à dialoguer avec lui dans des duos spontanés. L’album « Libretto Dialogues Vol 1 » (Phonart/Socadisc/Belove) sorti le 09 novembre 2018 témoigne de la teneur de dix de ces « Dialogues ».
Le principe qui préside à ces duos est simple. Frank Woeste propose à chacun de ses complices une partition qu’ils n’ont jamais jouée ensemble. Ainsi, sans plus de préparation que quelques arrangements posés a minima pour favoriser les échanges, les musiciens se lancent et enregistrent pas plus de trois prises « sans filet » avec une prise de son à l’ancienne sans possibilité de reprendre des parties. Ces instantanés musicaux restituent une musique proche des conditions scéniques.
Sur « Libretto Dialogues Vol 1 » figurent les dix dialogues où Frank Woeste échange avec Baptiste Trotignon (piano), Scott Colley (contrebasse), Olivier Ker Ourio (harmonica), Mark Turner (saxophone ténor), David Enhco (bugle), Larry Grenadier (contrebasse), Eric Vloeimans (trompette), Greg Hutchinson (vibraphone), Sylvain Rifflet (saxophone ténor), Seamus Blake (saxophone ténor). Au regard des musiciens présents sur cette liste, on présume d’emblée que la teneur des duos sera du meilleur cru et l’écoute des plages confirme d’ailleurs cette hypothèse.
Outre la qualité des dialogues et leur richesse, le répertoire présente une superbe cohérence musicale. Certes les ambiances varient mais la palette musicale de chaque morceau complète les couleurs du titre précédent et s’accorde avec les teintes du morceau suivant.
On note avec intérêt que le premier titre de l’album porte le numéro 21 et l’on peut donc escompter qu’il y aura suffisamment de matériau pour justifier la sortie d’un éventuel Volume 2 que l’on appelle chaleureusement de nos vœux.
Ces cinq albums d’exception s’inscrivent dans la dynamique plurielle de cette musique dénommée jazz qui vit et vaut par ses différences, ses ouvertures, ses filiations, sa pluralité et ses ruptures qui tous contribuent à son évolutivité.
Suite aux dispositions annoncées par le Président de la République le 13 avril 2020, Dominique Delorme et ses équipes informent de l’annulation de l’édition 2020 du Festival des Nuits de Fourvière qui devait avoir lieu du 02 juin au 31 juillet 2020.
Après l’allocution du 13 avril 2020 du Président de la République qui interdit les festivals jusqu’à mi-juillet, l’équipe de Direction de festival Jazz à Vienne a annoncé le 14 avril 2020 « le report à l’été 2021 de la 40ème édition qui devait se tenir du 25 juin au 11 juillet prochain ».
Né de la collaboration entre la batteuse croate Lada Obradovic et le pianiste français David Tixier, le « Obradovic-Tixier Duo » présente « The Boiling Stories of A Smoking Kettle », un album où élégantes mélodies et rythmiques complexes coexistent dans un équilibre subtil. Les compositions évoluent entre légèreté et densité, délicatesse et énergie. Il en résulte un cocktail polyrythmique inventif dont la musicalité ne se dément à aucun moment. A écouter en boucle !
G. Mirabassi, R. Negro, J.O. Mazzariello, E. Pieranunzi
« Jazz sous le sapin #1 » propose cinq références d’albums enregistrés par quatre pianistes de générations et de styles différents. Giovanni Mirabassi, Roberto Negro, Julian Oliver Mazzariello et Enrico Pieranunzi. Difficile de choisir parmi ces projets tous plus attractifs les uns que les autres !
Giovanni Mirabassi
Pour ses vingt ans de carrière, le pianiste italien basé à Paris propose un album empreint d’une douce nostalgie et d’une sereine musicalité. Sur l’album “Summer’s gone” (CamJazz/Pias) paru le 30 novembre 2018, le pianiste Giovanni Mirabassirevient en trio, entouré du contrebassiste Gianluca Renzi et du batteur Lukmil Perez
L’album témoigne de l’art raffiné de ce virtuose du clavier. Telles des comètes vertigineuses, les improvisations inventives du pianiste irradient de lumière la voie lactée de ses élégantes mélodies. L’expression de ce virtuose du clavier fait coexister une grande sensibilité mélodique, un sens avéré du rythme et de riches climats harmoniques.
On capte la complicité qui unit les trois musiciens et l’on se sent accueilli dans l’univers raffiné du trio du pianiste.
Roberto Negro
« Kings and Bastards » (Cam Jazz/Pias) sorti le 16 novembre 2018, le premier album solo du pianiste Roberto Negro restitue la vision musicale du monde de cet artiste qui ne cesse de surprendre et de combler son public. On a déjà pu apprécier nombre de projets comme son duo avec Theo Ceccaldi, avec « Kimono », « Dadada » ou encore « Les Métanuits » avec Émile Parisien. Son disque enregistré en solo permet de prendre mieux encore la mesure de l’amplitude des possibles de ce pianiste.
En mode introspectif ou extraverti, Roberto Negro donne à entendre l’arc en ciel lumineux de son art sur piano préparé ou sur le clavier « classique », aux croisées des sonorités acoustiques et électroniques. Mutin mais sérieux, l’artiste se joue des rythmes, des ambiances et des mélodies. Son piano explore avec romantisme, lyrisme ou humour des ambiances chargées de nostalgie ou de folie.
Au long des treize plages, peut-être conviendrait-il mieux d’écrire des treize atmosphères que crée Roberto Negro, on se prend à rêver à rire, sourire, grogner, exulter, pleurer, rire, soupirer, rêver, espérer. Quoi demander de plus ?
Julian Oliver Mazzariello
Pour son premier album enregistré en septembre 2017 en tant que leader, le jeune pianiste anglo-napolitainJulian Oliver Mazzariello se présente en trio avec André Ceccarelli à la batterie et Rémi Vignolo à la contrebasse. Sur « Debut » (Via Vento /Socadisc) sorti en France le 23 novembre 2018, le pianiste propose neuf plages dont sept compositions originales, Accarezzame de Pino Calvi et le superbe Que reste-t-il de nos amours ?.
Dans cet album soigné et nuancé, la mélodie s’impose en reine avec son royal compère, le dénommé swing. En définitive, ce disque d’une facture plutôt classique propose une musique raffinée qui n’oublie pas de groover.
On se plaît à écouter cet album encore et encore, sans jamais se lasser.
Enrico Pieranunzi
Le lyrisme et la créativité du pianiste romain Enrico Pieranunzifont de lui un des grands maîtres européens du piano. Nourri de jazz et de musique classique européenne, le pianiste a joué avec les plus grands noms du jazz et possède une discographie impressionnante, plus de 70 albums sous son propre nom. Il a par ailleurs composé plus de 300 pièces dont certaines sont devenues des standards. Chaque année voit la sortie de plusieurs de ses albums que l’on découvre toujours avec un égal plaisir car il sait se renouveler tout en restant lui-même.
Sorti le 30 novembre 2018, l’opus « Play Gershwin » (CamJazz/Pias) réunit le pianiste Enrico Pieranunzi, son frère le violoniste Gabriele Pieranunzi et le clarinettiste Gabriele Mirabassi. Le trio interprète la musique de Gershwin comme il est peu souvent donné de l’entendre.
L’écriture symphonique de la célèbre Rhaposody in Blue et du non moins connu An American in Paris est transposée et arrangée par le pianiste pour le trio. Ces trois prodigieux musiciens privilégient plus leur sensibilité que leur virtuosité et restituent l’esprit de la musique du maître de Broadway. Le piano élégant et délicat d’Enrico Pieranunzi fait résonner quatre des préludes de Gershwin d’une musicalité vibrante. La composition du pianiste Variazioni su un tema di Gershwin permet de goûter aux improvisations subtiles des trois transalpins.
On tombe sous le charme de ce trio chambriste qui s’approprie sans la trahir la musique de Monsieur Gershwin.
Sorti le 23 novembre 2018 l’album « Live At Gustav’s - Blue Waltz » (Stunt Records/Una Volta Music) permet d’écouter cette fois le pianiste Enrico Pieranunzi en duo avec le contrebassiste Thomas Fonnesbaek.
Sur les dix plages enregistrées live en juillet 2017 à Copenhage au Gustav Bistrot le duo interprète principalement des compositions du pianiste et un morceau du contrebassiste auxquelles s’ajoutent les standards Everything I Love et All the Things You Are. Le piano dynamique et poétique dialogue avec fluidité avec la contrebasse élégante et dansante. Les deux musiciens échangent avec un plaisir évident et assurent la rythmique avec efficacité et souplesse.
On est transporté dans un monde partagé entre énergie et sensibilité.
En définitive, pourquoi choisir ? Le mieux est peut-être de les écouter tour à tour et de les garder tous, car c’est bien dans la diversité que réside la force du jazz.
Suite aux dispositions annoncées par le Président de la République le 13 avril 2020, Dominique Delorme et ses équipes informent de l’annulation de l’édition 2020 du Festival des Nuits de Fourvière qui devait avoir lieu du 02 juin au 31 juillet 2020.
Après l’allocution du 13 avril 2020 du Président de la République qui interdit les festivals jusqu’à mi-juillet, l’équipe de Direction de festival Jazz à Vienne a annoncé le 14 avril 2020 « le report à l’été 2021 de la 40ème édition qui devait se tenir du 25 juin au 11 juillet prochain ».
Né de la collaboration entre la batteuse croate Lada Obradovic et le pianiste français David Tixier, le « Obradovic-Tixier Duo » présente « The Boiling Stories of A Smoking Kettle », un album où élégantes mélodies et rythmiques complexes coexistent dans un équilibre subtil. Les compositions évoluent entre légèreté et densité, délicatesse et énergie. Il en résulte un cocktail polyrythmique inventif dont la musicalité ne se dément à aucun moment. A écouter en boucle !
En amont de la sortie de « Bright Shadows », Anne Paceo dévoile des titres extraits de l’album. Éclairés par les ombres bleutées des voix, les rythmes de sa batterie sondent des univers aux frontières musicales éclatées. Une musique captivante à découvrir le 25 janvier 2019.
Avec « Bright Shadows » (Laborie Jazz/Socadisc), son sixième album à sortir le 25 janvier 2019, Anne Paceopoursuit ses explorations sonores et mélodiques autour de la voix.
Une fois encore la batteuse se joue des frontières entre les genres musicaux. « Bright Shadows » croise les différentes facettes de son identité musicale.
Cinq albums entre 2008 et 2018
Après ses deux premiers disques « Triphases » (2008) et « Empreintes » (2010) produits par Laborie Jazz, enregistrés et co-composés en trio avec Leonardo Montana (piano) et Joan Eche-Puig (contrebasse), Anne Paco compose et publie en 2012 le superbe « Yokai » (Laborie Jazz/Socadisc) gravé en quintet.
La batteuse revient ensuite en 2016 en quartet, aux frontières du jazz, de la pop, de la musique électronique et des musiques du monde avec « Circles » (Laborie Jazz/Socadisc). La musique organique et onirique de ce projet prend plus de force encore sur la scène du Théâtre les Arts de Cluny lors du festival « Jazz Campus en Clunisois » 2017.
En 2018 Anne Paceo propose le singulier et magique « Fables of Shwedagon », qui permet d’écouter le premier concert en France du quintet de la batteuse avec l’orchestre de musique traditionnelle birmane de Hei Tint enregistré au festival Jazz sous les Pommiers.
« Bright Shadow » à paraître en 2019
Toujours fidèle au Label Laborie Jazz, Anne Paceo va sortir « Bright Shadows » le 25 janvier 2019.Toutes les compositions de « Bright Shadows » sont à porter au crédit de la batteuse.
La musicienne entreprend son nouveau projet avec ses trois compagnons de route, le guitariste Pierre Perchaud, le saxophoniste/clarinettiste Christophe Panzani et le claviériste Tony Paeleman. Deux voix les rejoignent, celles de Florent Mateo (3Somesisters - FLAWD) et Ann Shirley (The Voice 2017).
Une fois encore Anne Paceo ne conçoit pas de s’enfermer dans un idiome, un format, un style. Les neuf titres proposent en effet neuf ambiances qui naviguent entre pop, folk, jazz, électro et même soul. Sur cet album elle allie son chant à ceux d’Ann Shirley Ngouassa et Florent Mateo. ce qui lui permet ainsi de « chanter son poème au monde ».
A découvrir… Nehanda & Tomorrow
Faute de pouvoir découvrir « Bright Shadows » dans son intégralité avant janvier 2019, on se délecte à l’écoute de Nehanda. Ce titre rend hommage à Nehanda Nyakasikana, médium du peuple Shona, inspiratrice de la révolte de son peuple contre les Britanniques. Elle est considérée comme la mère de l’indépendance du Zimbabwe.
Inspirée par l’histoire de cette guerrière zimbabwéenne qui a lutté contre le colonialisme, Anne Paceo a inventé une langue imaginaire pour lui rendre hommage. Ann Shirley a fait sien cet idiome imaginé par la batteuse et sa voix porte les incantations qui glorifient la force de cette féministe avant l’heure, sur des rythmiques bouillonnantes inspirées par les traditions ouest africaines.
On retrouve par ailleurs l’ensemble des participants de l’album sur le teaser porté par les polyrythmies vocales de Tomorrow.
Anne Paceo poursuit sa quête musicale. Compositrice sensible et inspirée par ses voyages et ses émotions, elle conçoit des univers audacieux qui ne cessent de se renouveler. « Bright Shadows » avec son atmosphère poétique et pulsatile aux contours ombrés de bleu se profile comme un cru dépaysant à déguster avec gourmandise.
Suite aux dispositions annoncées par le Président de la République le 13 avril 2020, Dominique Delorme et ses équipes informent de l’annulation de l’édition 2020 du Festival des Nuits de Fourvière qui devait avoir lieu du 02 juin au 31 juillet 2020.
Après l’allocution du 13 avril 2020 du Président de la République qui interdit les festivals jusqu’à mi-juillet, l’équipe de Direction de festival Jazz à Vienne a annoncé le 14 avril 2020 « le report à l’été 2021 de la 40ème édition qui devait se tenir du 25 juin au 11 juillet prochain ».
Né de la collaboration entre la batteuse croate Lada Obradovic et le pianiste français David Tixier, le « Obradovic-Tixier Duo » présente « The Boiling Stories of A Smoking Kettle », un album où élégantes mélodies et rythmiques complexes coexistent dans un équilibre subtil. Les compositions évoluent entre légèreté et densité, délicatesse et énergie. Il en résulte un cocktail polyrythmique inventif dont la musicalité ne se dément à aucun moment. A écouter en boucle !
Les magnifiques concerts de novembre 2018 se terminent que déjà se profilent les RV de décembre 2018 de l’Opera Underground. « Œdipe Redux », à la frontière du jazz et de la musique contemporaine, le jazz éthiopien de « uKanDanz » et le quatuor Wassily en résidence à l’Opéra. Un programme qui concilie exigence musicale et dimension festive.
Les RV de décembre 2018 de l’Opera Underground continuent à proposer un éventail musical où les couleurs du jazz le plus moderne flirtent avec la musique contemporaine, le rock et les musiques éthiopiennes. Les musiques traditionnelles sont aussi à l’honneur.
De quoi satisfaire le public qui ne boude pas son plaisir et s’est mobilisé avec enthousiasme durant les premiers spectacles de la saison 2018/19.
Lucian Ban et Mat Maneri présentent « Œdipe Redux »
Le compositeur, violoniste roumain Georges Enesco (1881-1955) a écrit de nombreuses rhapsodies, symphonies et suites orchestrales ainsi que de la musique de chambre mais n’a créé qu un seul opéra, Œdipe. L’auteur a mis 25 ans pour l’écrire cet opéra considéré comme un chef d’œuvre, dès sa présentation en 1936 à l’Opéra Garnier de Paris. Pourtant il a très peu souvent été représenté sur les scènes lyriques. Sa partition d’une grande musicalité mêle des influences anciennes venues des musiques byzantines à d’autres plus contemporaines qui se réfèrent aux traditions françaises et allemandes.
L’altiste new-yorkais, Mat Maneri et le pianiste roumain Lucian Banont revisité Œdipe. Ils l’ont ré imaginé, réécrit et en 2010 ont sorti un album intitulé Enesco Re-Imagined (Sunnyside Records) enregistré avec la fine fleur des musiciens de jazz new-yorkais parmi lesquels Tony Malaby (saxophone ténor), Ralph Alessi (trompette), John Hebert (contrebasse), Gerald Cleaver (batterie) et aussi Albrecht Maurer (violon) et Badal Roy (percussions, tabla).
Originaire de Transylvanie, Lucian Ban a étudié le piano et la composition à Cluj, puis à Bucarest avant de s’installer à New York où il est devenu un habitué des scènes jazz et musiques improvisées. Altiste et violoniste de jazz, Mat Maneri a collaboré avec le pianiste Cecil Taylor, le saxophoniste Tim Berne ainsi que son père, le saxophoniste et clarinettiste Joe Maneri. Improvisateur émérite il est aussi imprégné de musique baroque et contemporaine et a participé à de nombreux enregistrements chez ECM.
Le 05 décembre 2018 à 20h,Lucian Ban et Mat Maneri viennent présenter à l’Amphi de l’Opéra de Lyon leur Œdipe Redux dont les arrangements restituent de manière fort contemporaine les idées révolutionnaires de George Enesco. A leurs côtés sont réunis quelques-uns des musiciens les plus brillants de la scène jazz internationale dont trois des participants de la session enregistrée en 2010, Ralph Alessi (trompette), John Hébert (contrebasse) et Tom Rainey (batterie et percussions) rejoints par Louis Sclavis (clarinette et clarinette basse), Theo Bleckmann et Jen Shyu (voix).
À la frontière du jazz et de la musique de chambre cette soirée organisée dans le cadre de la saison France-Roumanie 2019 porte les germes de ce qui pourrait devenir un souvenir musical inoubliable.
uKanDanz… éthio-rock… éthio jazz… punk-rock
Étiquetée à juste titre « Ethiopian Crunch Music », la musique du groupe Ukandanz baigne entre rock, jazz, blues et musique éthiopienne. Le projet à la matière artistique singulière réunit le chanteur Éthiopien Asnake Guebreyes issu de la scène d’Addis Abeba et un quartet électrique rhône-alpin.
En 2006 le groupe uKanDanz se constitue à Lyon autour du guitariste Damien Cluzel après son immersion en Éthiopie et sa rencontre avec le producteur Francis Falceto, spécialiste et responsable de la mythique collection Ethiopiques. Il est alors rejoint par le saxophoniste Lionel Martin, le batteur Guilhem Meier et le claviériste Fred Escoffier.
En 2012, le quartet et le chanteur enregistrent un premier album « Yetchalal » suivi de plusieurs tournées européennes et internationales. En février 2016 sort « Awo » au style rock plus affirmé. Après une pause de deux ans, Damien Cluzel et Lionel Martin font appel à Adrien Spirli au clavier basse et Yan Lemeunier à la batterie, deux musiciens de Mazalda et travaillent à un troisième album.
Le 14 décembre 2018 à 20h l’Amphi de l’Opéra de Lyon accueille uKanDanz. Autour du charismatique Asnake Guebreyes sont réunis les deux membres présents à l’origine du groupe, le guitariste Damien Cluzel et le saxophoniste Lionel Martin rejoints aujourd’hui par le claviériste Adrien Spirli et le batteur Yann Lemeunier.
Le groove imparable et hypnotique des musiciens et la voix envoûtante du chanteur du groupe uKanDanz promettent une soirée festive à l’énergie puissante et sans concession. Du gros son, des rythmes impairs et des arrangements irrésistibles au menu de la soirée !
Le quatuor Wassily
Pour la saison 2018‑19, à l’invitation de l’Opéra Underground, le quatuor Wassily est en résidence à l’Opéra de Lyon et collabore avec des artistes invités tels que Meridian Brothers, Melingo ou la théréministe Pamelia Stickney.
Depuis 2012 les musiciens du quatuor lyonnais Wassily se produisent régulièrement en concert en collaboration avec des institutions musicales prestigieuses. Le groupe poursuit sa formation au CNSMD et participe aux formations ProQuartet. Le quatuor Wassily a remporté en 2018 le concours Humanis Musique au Centre et le Tremplin Jeunes Quatuors de la Philharmonie de Paris.
Pour leur concert du 20 décembre 2018 à 20h à l’Amphi de l’Opéra de Lyon, le Quatuor Wassily propose un répertoire constitué à la fois d’œuvres classiques et contemporaines.
La musique du Quatuor Wassily va combler les amateurs de musique de chambre auquel l’Amphi de l’Opéra se prête si bien.
Le Grand Bourdon
Le 12 décembre 2018 à 20h, la soirée s’intitule « Le Grand Bourdon ». Elle réunit trois groupes porteurs d’une vision personnelle des musiques traditionnelles qui les inspirent.
Romain Baudoin utilise le Torrom Borrom, un instrument hors-norme, hybride double manche alliant une vielle à roue électroacoustique et une guitare électrique.
« Chin Na Na Poun » rassemble Daniel Malavergne au tuba, Patrick Vaillant à la mandoline et Manu Théron au chant. Inspiré par le chansonnier marseillais Victor Gélu, ils écrivent un nouveau chapitre du répertoire provençal.
« Detla Sònic » est le projet solo de Henri Maquet qui passe bourrées, farandoles ou polka au filtre d’une musique électronique à la fois expérimentale et ludique – la musique du village de demain.
Le premier trimestre de la saison 2018/19 de l’Opera Underground, l’autre scène de l’Opéra de Lyon, a apporté son lot de très belles surprises. Un public renouvelé a vibré à l’écoute de jazz de haut vol et de musiques iconoclastes au croisement des musiques populaires et savantes. A la programmation du premier semestre 2019 se profilent déjà des soirées prometteuses, fenêtres ouvertes sur des « ailleurs musicaux » à découvrir sans œillères.
Suite aux dispositions annoncées par le Président de la République le 13 avril 2020, Dominique Delorme et ses équipes informent de l’annulation de l’édition 2020 du Festival des Nuits de Fourvière qui devait avoir lieu du 02 juin au 31 juillet 2020.
Après l’allocution du 13 avril 2020 du Président de la République qui interdit les festivals jusqu’à mi-juillet, l’équipe de Direction de festival Jazz à Vienne a annoncé le 14 avril 2020 « le report à l’été 2021 de la 40ème édition qui devait se tenir du 25 juin au 11 juillet prochain ».
Né de la collaboration entre la batteuse croate Lada Obradovic et le pianiste français David Tixier, le « Obradovic-Tixier Duo » présente « The Boiling Stories of A Smoking Kettle », un album où élégantes mélodies et rythmiques complexes coexistent dans un équilibre subtil. Les compositions évoluent entre légèreté et densité, délicatesse et énergie. Il en résulte un cocktail polyrythmique inventif dont la musicalité ne se dément à aucun moment. A écouter en boucle !