Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp XXL

Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp XXL

Le paroxysme d’un art musical festif

Avec l’album « Sauvage Formes » l’Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp XXL propose une musique ludique et libérée qui embrase les huit pistes du CD. Un trésor à faire résonner tous azimuts pour stimuler les tiédeurs bien-pensantes, dynamiter les faux-semblants et rendre jaloux les pseuso-novateurs.

Couverture de l'album "Sauvage Formes" de l'Orchestre Tout Puissant MArcel Duchamp XXLCréé en 2006, l’Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp (OTPMD) a fait vibrer les scènes, a bouleversé les repères des orchestres grand format, enregistré trois albums entre 2007 et 2014.

S’il a évolué, il a conservé son identité. Comme son nom l’indique, le groupe continue à emprunter à Marcel Duchamp cet état d’esprit provocateur générateur de révolte esthétique mais, son leader, Vincent Berthollet a voulu développer aussi l’autre partie du titre de cet orchestre qui se dit Tout Puissant.

Après s’être inventé sur scène en version XXL avec 14 musiciens, à l’occasion de ses 10 ans, c’est sous cette forme élargie que l’Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp XXL enregistre « Sauvage Formes » en octobre 2017. Le disque est produit par John Parish qui a supervisé enregistrement, mixage et mastérisation.

Sorti le 27 avril l’album « Sauvage Formes » (Les Disques Bongo Joe/L’Autre Distribution) est sidérant de dynamisme et d’incandescence. L’Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp XXL s’abreuve de l’énergie de la vie et en restitue l’essence. Dans un superbe désordre organisé les musiciens semblent comme habités par une exaltation frénétique. Ils déclenchent une musique transique qui envoute et frôle l’incandescence.

Format XXL

Hormis le violoncelle et l’alto, tous les instruments sont doublés, contrebasse, guitare, violon, marimba, batterie, trombone quant au chant il sonne puissance 14 puisque tous les membres de l’orchestre donnent de la voix, Vincent Bertholet et Seth Bennett (contrebasse), Joanna Burke et Liz Moscarola (violon), Aby Vuliamy (alto), Naomi Mabanda (violoncelle), Maël Salètes et Titi (guitare), Anne Cardinaud et Aida Diop (marimba), George Murray et Séni (trombone), Guillaume Lantonnet (percussions, batterie) et Wilf Plum (batterie).

42 minutes de musique festive

Coloré par un motif itératif porté par les marimbas, Blow Sauvage annonce la couleur. La voix s’en mêle et entraîne les cordes frottées et celles des guitares. Section rythmique et trombones portent l’invocation crescendo jusqu’au paroxysme.

Le tempo post-rock et les sons distordus de Sous mes Yeux se calment et ouvrent la porte à Across the Moor avec sa ligne de contrebasse récurrente, les percussions et le triangle inlassables qui précèdent un chant envoutant. Les trombones gonflent la matière sonore et invitent à une danse qui annonce l’arrivée des…Bêtes féroces venues en droite ligne de la savane africaine. Motif répétitif repris par les voix, un slam convoque les violons et la révolte salvatrice advient « nous avançons… nous sommes devenus des bêtes féroces de l’espoir ».

Tel un opéra pop et symphonique, The Unknown se métamorphose et tient en haleine. Percussions, marimbas, cordes, voix et trombones rugissants déroulent une musque scintillante qui éblouit et finit avec emphase.

Sur Lost and Found, le tempo binaire tendu par la section rythmique et les marimbas alterne avec une mélodie vocale fragile et cajoleuse que le motif des guitares pousse à évoluer en une sorte de chorale africaine au chant enivrant.

Le collectif des voix entonne Danser soi-même, une ballade/comptine où une voix d’homme développe une philosophie surréaliste autour de « Danser est le fin mot de vivre » mais il laisse le fin mot de l’histoire à la flute … On ne peut s’empêcher de croiser ces mots avec ceux de Jean Teulé sur « Entrez dans la danse »… gare au mauvais danseurs !

L’album se termine avec So We All Sauvage et son tapis sonore de cordes et de cuivres qui tourne en boucle. Les voix de femmes aux intonations nordiques se répondent en canon sur la mélodie trouée par les fulgurances des guitares. La tension monte, on se laisse gagner par la joie et l’allégresse et on se surprend à chanter avec l’OTPMD XXL.

« Sauvage Formes, un quatrième album que l’Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp XXL a voulu à l’image de son nom. Une musique sauvage mais domptée, un désordre très bien organisé qui un mouvement frénétique et exalté. La transe musicale incandescente est communicative et son énergie traverse l’album. On brûle d’écouter l’OTMD XXL sur scène avec son nouveau projet.

David Bressat revient avec « True Colors »

David Bressat revient avec « True Colors »

Toujours à la tête de son superbe quintet avec lequel il a sorti le vibrant « Alive ! » en 2017, le pianiste et compositeur David Bressat revient avec « True Colors ». Enregistré live en juin 2019 au Crescent, ce deuxième opus explore une harmonieuse palette de couleurs musicales. Entre flamboyance et pastel, un arc-en-ciel musical d’échappées lumineuses et de crépusculaires confidences.

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Israel Varela signe “The Labyrinth Project”

Israel Varela signe “The Labyrinth Project”

Sur son album “The Labyrinth Project”, le batteur mexicain Israel Varela s’entoure d’artistes de niveau international. Avec le pianiste allemand Florian Weber, le bassiste brésilien Alfredo Paixão et le saxophoniste new-yorkais Ben Wendel. La musique oscille entre des spirales effervescentes et des souffles méditatifs. L’album séduit par la diversité de ses ambiances aux couleurs sans cesse renouvelées.

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Clin d’œil à Line Kruse & « Invitation »

Clin d’œil à Line Kruse & « Invitation »

Sur son cinquième album « Invitation », la violoniste et compositrice d’origine danoise, Line Kruse continue à se jouer des frontières musicales. Elle convie des pointures de la scène cubaine jazz actuelle à rejoindre une section de treize pupitres de cordes. Avec une aisance déconcertante son écriture et ses arrangements combinent musique orchestrale et jazz latin. Ce nouvel opus structure plus encore les frontières de l’identité musicale singulière de Line Kuse.

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Festival Django Reinhardt 2018

Festival Django Reinhardt 2018

Un 50ème anniversaire d’exception

Le Festival Django Reinhardt fête le 50ème anniversaire de sa création dans le parc du Château de Fontainebleau. Du 05 au 08 juillet 2018, des stars du jazz… George Benson, Biréli Lagrène, Marcus Miller, Hugh Coltman, Shabaka Hutchings… les Snarky Puppy. Avec une ouverture le 30 juin 2018 à Samois-sur-Seine avec des représentants du jazz manouche.

Festival Django Reinhardt 2018En 2018, le Festival Django Reinhardt célèbre son 50ème anniversaire, 65 ans après la disparition du célèbre guitariste.

Il parait loin le temps du premier hommage rendu le 19 mai 1968 par l’Association des Amis de Samois à l’occasion du 15ème anniversaire de la disparition de Django Reinhardt, le 13 mai 1953 à l’âge de 43 ans.

L’île du Berceau à Samois-sur-Seine (Seine-et-Marne) a alors accueilli une première édition qui ne portait pas encore le nom de festival. Présentée par Claude Nougaro elle a réuni quelques-uns des grands noms du jazz, Joseph Reinhardt, Babik, Stéphane Grappelli, Eddy Louiss, Martial Solal, Art Taylor, Claude Nougaro, Kenny Clarke, Claude Luter, Marcel Azzola, les frères Ferré…

Les rendez-vous se sont ensuite poursuivis tous les 5 ans jusqu’à devenir annuels à dater du 18 septembre 1983, année du trentième anniversaire de la mort de Django Reinhardt. Illustres ou débutants les musiciens se sont succédé… Art Blakey, Chet Baker, Barney Kessel, John McLaughlin, Paco De Lucia, Stochelo Rosenberg, Biréli Lagrène, Ibrahim Maalouf…

Au fil des ans le festival a grandi et même si depuis les inondations de 2016, il se déroule dans la prairie du Bois-d’Hyver, dans le parc du château de Fontainebleau, il conserve une journée de programmation à Samois-sur-Seine où repose Django Reinhard, dans l’écrin de verdure de l’Ile du Berceau, au milieu de la Seine.

Qu’on se le dise, le Festival Django Reinhardt honore la mémoire du légendaire guitariste dont il porte le nom mais il n’est pas un festival de jazz manouche, même si cette musique demeure au cœur de ce grand rassemblement annuel.

Samois-sur-Seine, place du village

Le 30 juin 2018 le Festival Django Reinhardt 2018 ouvre avec des concerts gratuits dédiés à la mémoire de Django Reinhardt et à sa musique, sur la place du village de Samois-sur-Seine, lieu historique du festival.

De 13h à la nuit, c’est l’occasion d’écouter quelques-uns des meilleurs représentants actuels du jazz manouche. Romane et Eric Bouvelle Quintet, Pierre Bertrand avec « Caja Negra », Samson Schmitt, Mayo Hubert, Claudius Dupont, invitent Dorado Schmitt mais aussi le Lollo Meier Group.

Fontainebleau, prairie du Bois-d’Hyver

En hommage à Django Reinhardt, le Festival Django Reinhardt 2018, c’est 4 jours de fête musicale, 2 scènes, 25 groupes, 120 musiciens et un village de luthiers.

Du 05 au 08 juillet 2018, le festival Django Reinhardt investit la prairie du Bois-d’Hyver dans le parc du Château de Fontainebleau où il croise et décroise les générations et les influences. L’affiche réunit le meilleur du jazz actuel, avec des découvertes et quelques stars renommées

05 juillet 2018

La soirée ouvre à 19h avec Sanseverino et se termine avec George Benson après avoir proposé Cory Henry and the Funk Apostles.

06 juillet 2018

A 19h30 Mathias Lévy ouvre la soirée suivi à 20h45 de Biréli Lagrène, Stochelo Rosenberg et William Brunard. La soirée se termine avec Gary Clark Jr.

07 juillet 2018

Lauréat du Tremplin du Village des Luthiers 2017, le Romain Vuillemin Quartet ouvre à 16h30. Place ensuite à 17h30 à Hugh Coltman et son nouveau projet « Who’s happy now ? » puis Fapy Lafertin & Evan Christopher Quartet à 19h.

A 20h45 la soirée accueille Shabaka Hutchings & Sons of Kemet qui présentent Your Queen is a Reptile . Après 23h, la soirée continue avec Seun Kuti & Egypt 80.

08 juillet 2018

A 16h la scène des Luthiers accueille Dan Gharibian Trio avec Benoit Convert et Antoine Girard.

La dernière journée du festival se poursuit à 17H00 avec Gismo Graf, Amati Schmitt, Brady Winterstein Quintet suivis à 19h du grand Marcus Miller. Cerise sur le gâteau, le Festival Django Reinhardt 2018 se termine à 20h45 avec les Snarky Puppy qui donnent à Fontainebleau leur unique concert français. Ce serait dommage de bouder son plaisir.

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Rendez-vous du 05 au 08 juillet 2018, dans le parc du château de Fontainebleau pour fêter les 50 ans du festival Django Reinhardt. Au programme mélanges et métissages. Du jazz au croisement des générations et des influences.

David Bressat revient avec « True Colors »

David Bressat revient avec « True Colors »

Toujours à la tête de son superbe quintet avec lequel il a sorti le vibrant « Alive ! » en 2017, le pianiste et compositeur David Bressat revient avec « True Colors ». Enregistré live en juin 2019 au Crescent, ce deuxième opus explore une harmonieuse palette de couleurs musicales. Entre flamboyance et pastel, un arc-en-ciel musical d’échappées lumineuses et de crépusculaires confidences.

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Israel Varela signe “The Labyrinth Project”

Israel Varela signe “The Labyrinth Project”

Sur son album “The Labyrinth Project”, le batteur mexicain Israel Varela s’entoure d’artistes de niveau international. Avec le pianiste allemand Florian Weber, le bassiste brésilien Alfredo Paixão et le saxophoniste new-yorkais Ben Wendel. La musique oscille entre des spirales effervescentes et des souffles méditatifs. L’album séduit par la diversité de ses ambiances aux couleurs sans cesse renouvelées.

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Clin d’œil à Line Kruse & « Invitation »

Clin d’œil à Line Kruse & « Invitation »

Sur son cinquième album « Invitation », la violoniste et compositrice d’origine danoise, Line Kruse continue à se jouer des frontières musicales. Elle convie des pointures de la scène cubaine jazz actuelle à rejoindre une section de treize pupitres de cordes. Avec une aisance déconcertante son écriture et ses arrangements combinent musique orchestrale et jazz latin. Ce nouvel opus structure plus encore les frontières de l’identité musicale singulière de Line Kuse.

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Clin d’œil à Sofie Sörman & « Vindarna »

Clin d’œil à Sofie Sörman & « Vindarna »

Rêverie singulière et enchanteuse

Après « Ripples », Sofie Sörman dévoile « Vindarna », son deuxième album chanté en suédois. Servie par un trio jazz du meilleur cru, la voix limpide et claire de la chanteuse semble enracinée dans les traditions populaires de son pays d’origine. Porteuse à la fois de fragilité et de force, la musique respire la fraîcheur et creuse un sillon singulier et enchanteur.

Couverture de l'album "Vindarna" de Sofie SormanLe 27 avril 2018, la chanteuse Sofie Sörman sort « Vindarna » (21Lab - Socadisc) son deuxième album. Dans son pays de naissance le chant fait partie intégrante de la vie. Sa condition d’artiste expatriée loin de sa terre native ajoutée à la naissance de sa fille, a sans doute contribué au choix que fait Sofie Sörman de s’exprimer uniquement dans sa langue d’origine.

La dimension acoustique de la musique et l’articulation propre au Suédois participent à la singularité de cet album de jazz dont on est tenté de dire qu’il s’agit de jazz suédois estampillé français.

Servie par un trio acoustique de musiciens attentifs et réactifs Sofie Sörman promène son chant entre les frontières des musiques traditionnelles de son pays, la pop musique et le jazz sensible et poétique que tissent Armel Dupas au piano, Joan Eche-Puig contrebasse et Karl Jannuska à la batterie. La pureté de la voix tisse de délicates lignes de chant qui explorent toutes les dimensions de l’univers ouvert par le trio.

Sur Vindarna souffle un léger vent chargé d’allégresse et de poésie qui fait respirer la musique. La voix lumineuse et sereine fait vibrer Visa fran jarna, dalarna d’une souple mélancolie.

On tournoie sur Horgalaten, ritournelle swinguante et poignante dont le motif répétitif tourne sans fin comme un diable joueur. Sur Din angels sang, la chanteuse incarne la voix des anges qui inspirent une improvisation délicate et poétique au pianiste. Visa i molom invite à la rêverie alors que I skogens djupa stilla ro incite au recueillement et à l’émotion.

La pulsation binaire et métronomique de la batterie sur Leva nu permet à la chanteuse de se promener sur les accords suspendus du pianiste. De sa douce voix la chanteuse caresse la mélodie de Tystare an natten accompagnée par le jeu dépouillé du piano et de la contrebasse. Le sautillant Under ronn och syren célèbre les éléments naturels.

Après une note répétée par le piano et la contrebasse, la voix pure et sans artifice cède l’espace au jeu spirituel du piano qui transforme Grimasch om morgonen en méditation. Vals till Sia, la tendre mélodie écrite par Armel Dupas, se transforme en une berceuse romantique qui célèbre la naissance de la fille de Sofie Sörman. Fragile et pure, la voix vibre d’une tendre émotion.

Loin des standards habituels, « Vindarna » interpelle par sa singularité. La voix vibrante de Sofie Sörman. expose sa fragilité mais affirme sa force soutenue par le jazz délicat d’un trio minimaliste.

 

Rendez-vous à Paris le 22 mai 2018 à 21h au Sunside dans le cadre du Festival Vocal 21ème édition pour écouter live Sofie Sörman (chant), Armel Dupas (piano), Joan Eche-Puig (basse) et Karl Jannuska (batterie).
David Bressat revient avec « True Colors »

David Bressat revient avec « True Colors »

Toujours à la tête de son superbe quintet avec lequel il a sorti le vibrant « Alive ! » en 2017, le pianiste et compositeur David Bressat revient avec « True Colors ». Enregistré live en juin 2019 au Crescent, ce deuxième opus explore une harmonieuse palette de couleurs musicales. Entre flamboyance et pastel, un arc-en-ciel musical d’échappées lumineuses et de crépusculaires confidences.

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Israel Varela signe “The Labyrinth Project”

Israel Varela signe “The Labyrinth Project”

Sur son album “The Labyrinth Project”, le batteur mexicain Israel Varela s’entoure d’artistes de niveau international. Avec le pianiste allemand Florian Weber, le bassiste brésilien Alfredo Paixão et le saxophoniste new-yorkais Ben Wendel. La musique oscille entre des spirales effervescentes et des souffles méditatifs. L’album séduit par la diversité de ses ambiances aux couleurs sans cesse renouvelées.

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Clin d’œil à Line Kruse & « Invitation »

Clin d’œil à Line Kruse & « Invitation »

Sur son cinquième album « Invitation », la violoniste et compositrice d’origine danoise, Line Kruse continue à se jouer des frontières musicales. Elle convie des pointures de la scène cubaine jazz actuelle à rejoindre une section de treize pupitres de cordes. Avec une aisance déconcertante son écriture et ses arrangements combinent musique orchestrale et jazz latin. Ce nouvel opus structure plus encore les frontières de l’identité musicale singulière de Line Kuse.

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Eliane Elias revient avec « Music from Man Of La Mancha

Eliane Elias revient avec « Music from Man Of La Mancha

Des climats instrumentaux captivants

Le 04 mai 2018, Eliane Elias revient avec l’album « Music from Man Of La Mancha » enregistré en 1995 avec deux combos différents. Un opus instrumental entre jazz et musiques latino-brésiliennes. Les arrangements lumineux mettent en valeur le jeu énergique et sensuel de la pianiste.

Après un Grammy obtenu en 2015 pour « Made in Brazil » et un autre pour « Dance of Time » en 2017, la pianiste brésilienne Eliane Elias revient le 04 mai 2018 avec « Music from Man of La Mancha » (Concord/Universal), un album instrumental qu permet d’apprécier ses talents d’arrangeuse, de pianiste et d’improvisatrice.Eliane Elias revient avec l'album "Music From Man of la Mancha"

Vingt-huit ans séparent l’enregistrement et la sortie du 26ème album de la carrière d’Eliane Elias. En effet, « Music from Man Of La Mancha » a été gravé en 1995 mais pour des raisons contractuelles le disque n’est pas sorti au moment de l’enregistrement. Le temps a passé, la pianiste Eliane Elias a eu la brillante carrière que l’on connait et Mitch Leigh, compositeur de l’œuvre originale est décédé en 2014. Le plaisir n’en est que plus grand de découvrir cet album somptueux.

Le projet

A l’origine, c’est Mitch Leigh, le compositeur de la musique de « Man Of La Mancha » crée à Broadway en 1964 qui sollicite lui-même Eliane Elias. Après avoir succombé à l’écoute de son superbe album « Eliane Elias plays Jobim » sorti en 1990 chez Blue Note, il lui demande de concevoir des arrangements pour sa propre musique et lui laisse carte blanche.

Il confie une copie de la musique originale à Eliane Elias qui après écoute retient neuf titres. Elle accepte de s’engager dans le projet, d’enregistrer et de devenir coproductrice d’un album pour lequel Mitch Leigh lui accorde une absolue liberté artistique.

Les musiciens

Eliane Elias a recours à deux combos différents dans lesquels elle tient le piano. De principe, elle reconduit le trio présent sur « Eliane Elias plays Jobim »  avec le contrebassiste Eddie Gomez et le batteur Jack DeJohnette à qui elle confie cinq plages.

Pour les quatre autres morceaux du répertoire, elle se tourne vers le contrebassiste Marc Johnson et le batteur Satoshi Takeishi, musiciens avec lesquels elle travaille alors.

Elle sollicite le percussionniste Manolo Badrena pour poser ses couleurs rythmiques et sonores sur huit des neuf pièces de cet album instrumental.

L’album

Eliane Elias fait le choix de rester au plus près des mélodies dont elle préserve le message musical. Par contre elle prend le parti de centrer ses arrangements sur les climats harmoniques et rythmiques qu’elle va faire varier au fil des neuf plages de l’album.

En effet, chaque morceau est traité de manière individuelle. Eliane Elias diversifie les ambiances tout en ménageant des interactions entre les pièces. Pour créer des dynamiques différentes, elle s’appuie sur les points forts de chaque trio, sur les talents individuels de chaque instrumentiste et improvisateur et sur la richesse de leurs échanges. 

Les arrangements se distinguent par leur richesse et leurs variations. Elle ajoute des introductions, invente des interludes, combine et harmonise les modulations, déconstruit et reconstruit les séquences rythmiques jusqu’à obtenir des climats mouvants aux couleurs contrastées. Chaque morceau est traité de manière différente ce qui ajoute encore de la diversité à profondeur des textures musicales.

Si Eliane Elias fait preuve d’une maîtrise totale sur les climats harmoniques et la texture rythmique, elle continue par ailleurs à impulser la direction musicale du projet à partir de son clavier. Virtuose et inspirée, elle développe un jeu de piano qui impressionne par son énergie et ses nuances. Au fil du répertoire elle réussit le tour de force de renouveler son expression pianistique .

Impressions musicales

Les deux premiers titres de l’album présentent les trios. Deux arrangements contrastés conçus en écho autour d’un thème commun. Entourée de Marc Johnson à la contrebasse, Satoshi Takeishi à la batterie et Manolo Badrena aux percussions, Eliane Elias insuffle l’allégresse à To each His Dulcinea. La fougue percussive du tempo partido alto transforme le thème en une samba jazz peu conventionnelle.

Sur Dulcinea, le climat évolue et devient romantique. Une ballade aux riches harmonies où, entourée d’Eddie Gomez et Jack DeJohnette, la pianiste développe un jeu sensible.

What Does He Want of Me rayonne de soleil. Une bossa nova prise sur un tempo médium où le jeu de la pianiste enivre par le balanço et la légèreté de ses phrases.

De facture plus moderne, The Barber’s Song se rapproche du baião. Avec audace la pianiste disjoint les rythmes. Les accords funky de la main droite harmonisent la mélodie déroulée par la main gauche. Les bigarrures colorées des percussions assurent un groove qui ne manque pas de délicatesse.

Les bizarreries rythmiques du tempo ternaire de It’s All the Same font ressortir la technicité et la vélocité du piano. Après la légèreté du début, le morceau prend des teintes passionnées. Un solo expressif de la contrebasse fait appréhender l’imminence d’un drame qui ne survient pas puisque tout rentre dans l’ordre avec un retour au thème arc-en-ciel du début.

Avec I’m Only Thinking Of Him on s’immerge dans un bain de latin jazz absolu. Sur un tempo impair, le jeu contrasté du piano invite à entrer dans une danse frénétique à peine retenue à laquelle succombe la contrebasse irradiée d’énergie.

La batterie enflamme Man Of La Mancha et embarque le morceau sur les vagues d’un rythme envoutant. Habillé des brillantes couleurs de la samba, The Impossible Dream vibre sous le flux des cadences syncopées et des décalages rythmiques.

L’album se termine avec A Little Gossip pris sur le rythme vibrant du frevo. A chaque instant on s’attend à entendre entrer le souffle bouillonnant d’un saxophone rollinsien. Ambiance de carnaval endiablée qui appelle à entrer dans une danse frénétique.

Eliane Elias parvient à dépayser la partition de « Music From Man of La Mancha » dans le monde d’un jazz latin qui projette rythmes et couleurs du Brésil sur les thèmes de Broadway. Les climats fluctuent entre calme et amour, oscillent entre romantisme et passion. Une absolue réussite.

David Bressat revient avec « True Colors »

David Bressat revient avec « True Colors »

Toujours à la tête de son superbe quintet avec lequel il a sorti le vibrant « Alive ! » en 2017, le pianiste et compositeur David Bressat revient avec « True Colors ». Enregistré live en juin 2019 au Crescent, ce deuxième opus explore une harmonieuse palette de couleurs musicales. Entre flamboyance et pastel, un arc-en-ciel musical d’échappées lumineuses et de crépusculaires confidences.

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Israel Varela signe “The Labyrinth Project”

Israel Varela signe “The Labyrinth Project”

Sur son album “The Labyrinth Project”, le batteur mexicain Israel Varela s’entoure d’artistes de niveau international. Avec le pianiste allemand Florian Weber, le bassiste brésilien Alfredo Paixão et le saxophoniste new-yorkais Ben Wendel. La musique oscille entre des spirales effervescentes et des souffles méditatifs. L’album séduit par la diversité de ses ambiances aux couleurs sans cesse renouvelées.

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Clin d’œil à Line Kruse & « Invitation »

Clin d’œil à Line Kruse & « Invitation »

Sur son cinquième album « Invitation », la violoniste et compositrice d’origine danoise, Line Kruse continue à se jouer des frontières musicales. Elle convie des pointures de la scène cubaine jazz actuelle à rejoindre une section de treize pupitres de cordes. Avec une aisance déconcertante son écriture et ses arrangements combinent musique orchestrale et jazz latin. Ce nouvel opus structure plus encore les frontières de l’identité musicale singulière de Line Kuse.

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Avec Olivier Conan, de l’Amphi à l’Opéra Underground

Avec Olivier Conan, de l’Amphi à l’Opéra Underground

Ouverture & « Hybridization » d’un projet Iconoclaste

Avec le sourire et une certaine pudeur, Olivier Conan, le nouveau patron de l’Amphi livre quelques pistes de compréhension sur son projet « Opéra Underground ». Influences croisées, mélanges de codes artistiques, ouverture de l’institution à la ville. Des promesses de découvertes alléchantes où le jazz a sa part.

C’est à Olivier Conan que le Directeur de l’Opéra de Lyon, Serge Dorny, a confié les clefs de l’Amphithéâtre en septembre 2017. Après avoir pris ses marques de septembre 2017 à avril 2018, Olivier Conan lève le voile, avec pudeur et sans forfanterie, sur son projet « Opéra Underground ».

Même s’il ménage un brin de mystère et entretient un suspens alléchant, Olivier Conan délivre aux lecteurs des « Latins de Jazz » des informations précieuses et éclairantes de cet « Opéra Underground » qui laisse augurer de belles découvertes.

Depuis de nombreuses années, avec François Postaire, l’Amphithéâtre de l’Opéra de Lyon a ouvert ses gradins à des musiques aux esthétiques éloignées de celles que propose l’honorable institution. Ainsi le lieu a quitté son statut confidentiel et gagné en attractivité…Amphi-Midi en libre accès, concerts de l’Amphi-Monde, résidences de l’Amphi-Jazz et de nombreux autres rendez-vous diversifiés.

Dans le même temps, il a aussi développé le versant estival de l’Amphi-Jazz avec 15 éditions d’un presque Jazz (F)estival du Péristyle. Enfin, jazz et musiques du monde sont entrés avec lui sur la pointe des pieds dans la Grande Salle de l’Opéra de Lyon. David Linx & Maria João (2008), Martial Solal (2016), Katia Guerreiro (2016), Daniel Humair (2017), Chemirani & Rhythm Alchemy (2017) et les frères Moutin (2018).

« Opéra Underground » …en trois mots. Un projet Iconoclaste caractérisé par son Ouverture et son Hybridization. Cet emploi du terme anglais synonyme d’hybridation témoigne de l’attache d’Olivier Conan aux cultures dans lesquelles il s’est immergé bien avant sa venue à Lyon.

De New-York à Lyon … le club « Barbès »

Avant de donner des clés explicites concernant son projet, Olivier Conan évoque brièvement sa trajectoire professionnelle entre la France et les États-Unis. Il quitte la France à 20 ans en 1984 pour aller vivre et entreprendre une carrière à New-York où il évolue entre deux pôles. La programmation de concerts et la vie de musicien. Ainsi, il a l’opportunité de rencontrer des « musiciens de différents mondes musicaux, jazz, musiques du monde, musiques hybrides, rock et musiques latines ».

le "Barbès" club créé et tenu par Olivier ConanIl y a 16 ans, à Brooklyn, il crée le « Barbès » un club avec un bar et une petite salle de concert pouvant accueillir environ 60 personnes. Pendant 16 ans, à raison de 2 à 3 concerts par soir, soit 200 concerts par an, Olivier Conan propose une « programmation foisonnante et éclectique mêlant jazz, musique colombienne et musique classique » avec de nombreux musiciens de la scène down-town.

Matt Moran, le vibraphoniste du Claudia Quintet qui depuis 15 ans mélange jazz et musique des Balkans dans une fanfare devenue la préférée de Boban Marković, la Slavic Soul Party. La violoniste Jenny Scheinman écoutée aux côtés de Bill Frisel a été en résidence toutes les semaines pendant 8 à 9 ans au « Barbès » où elle a mélangé jazz, musiques roots et america avant de rejoindre la côté Ouest.

Au fil des ans, le Barbès draine de nombreux musiciens et devient un club connu et reconnu. Aujourd’hui, Olivier Conan en assure toujours la programmation avec près de 1000 concerts par an. Grâce à ce réseau artistique qu’il entretient, il souhaite « insuffler à Lyon le brassage » qui existe à NY et présenter « des gens qui viennent de la tradition et d’autres qui s’en éloignent plus ».

Quelles musiques pour l’Opéra Underground de Lyon ?

Questionné quant aux musiques qu’il souhaite faire découvrir au public de Lyon, Olivier Conan  alimente d’abord un certain suspens avant de préciser ce qu’il souhaite programmer : « des musiques un peu pensées mais organiques en même temps ».

En effet, beaucoup des musiques qu’il dit aimer sont « ancrées dans une certaine tradition quel que soit le genre (classique, jazz, musique du monde) mais [elles sont] repensées, retravaillées puis déconstruites avec des transgressions et des emprunts ».

Interrogé relativement au terme de « Musiques Actuelles » dont le jazz fait partie, Oliver Conan sourit et botte en touche avec humour.

Dans la foulée, il précise qu’il n’est non plus « pas fou du mot fusion » car pour il lui recouvre le fait « d’apporte[r] dans son monde des éléments d’un autre monde sans réelle digestion artistique ». Il apprécie « les musiciens passionnés par la musique de leurs voisins, par des choses qu’ils ont découvertes, qui essaient de créer des nouveaux idiomes, qui inventent … leurs codes » avec des « emprunts et des inventions ». Il cite en exemple le groupe BCUC programmé par ses soins et qui a récemment fait un triomphe à l’Amphi.

Olivier Conan se loue du soutien dont il bénéficie sur le plan artistique au niveau de la direction de l’Opéra qui soutient l’idée de « décloisonnement et d’ouverture » de sa programmation et lui laisse « les mains très libres » pour « faire ce qu’il sait faire ».

« Opéra Underground » - Grande Salle et à Amphithéâtre

Certes, Olivier Conan concède que l’expression « Opéra Underground » utilisée pour caractériser le projet est sans doute un « mot valise… très lâche et très large » mais il a pour lui le mérite de recouvrir en même temps les « dimensions géographique et esthétique ».

En effet l’Amphi est une salle « littéralement souterraine » au sens géographique du terme. Mais c’est au cœur du projet « Opéra Underground » que réside le critère essentiel, celui de l’esthétique qualifiée par le nouveau boss de « plus underground que ce qui se fait sur la scène du 3ème étage ». Pour lui, plusieurs aspects essentiels président au projet.

« Ouvrir la maison au reste du monde »

Olivier Conan souhaite aller au-delà du genre bien établi que sert avec réussite cette grande institution culturelle qu’est l’Opéra de Lyon. Sa volonté est de « passer à tous les étages… du monde musical actuel » pour créer un « réseau des nouvelles cultures musicales ». Il va proposer « des choses [qui] apparemment viennent d’univers complètement différents, qui ne vont pas ensemble mais qui sont faites par des artistes… [dont les}… processus artistiques et les démarches… [sont]… assez semblables et qui pourraient tout à fait s’entendre et jouer ensemble sans problème ».

« Essayer d’être plus encore le miroir de la ville »

Le fait est avéré, une ville est une mosaïque de gens de cultures différentes. Olivier Conan souhaite « intégrer les musiques dans les schémas sociaux existants ». Il aspire à « faire sortir Lyon de sa vision intra-muros » et veut « représenter la ville dans toutes ses dimensions sans faire de démagogie ».

Ainsi, le 22 septembre 2018, la « célébration de l’album « Diwan » de Rachid Taha incarne cet aspect du projet. En effet, à l’occasion des vingt ans de « Diwan », le chanteur rock’ raï sera présent sur le grand plateau de la Grande Salle avec les cordes de l’Orchestre de l’Opéra pour lequel le producteur anglais Steve Hillage écrit des arrangements.

Une reconnaissance méritée pour Rachid Taha, qui a commencé à Lyon il y a 30 ans avec « Carte de Séjour » dans son club des pentes de la Croix-Rousse, « Les refoulés » et qui n’a pas alors été soutenu par les institutions culturelles de Lyon comme il l’espérait.

« Décloisonner les musiques »

Le principe de la résidence n’est pas reconduit d’emblée sur l’année à venir. Olivier Conan envisage plutôt des « cartes blanches » qui croisent les musiques et contribuent au « décloisonnement des musiques entre elles et aussi à l’intérieur même de chaque musique ».

Ainsi cette année le Quatuor à cordes Wassili (musiciens du master du CNSD) va dans un premier temps participer au programme de Melingo programmé dans la Grande Salle le 18 octobre 2018 pour la soirée « Partenos ». Outre les ambiances de Buenos-Aires évoquées par le chanteur argentin Daniel Melingo, Olivier Conan propose de découvrir la « musique à pleurer » du groupe Bloque Depressivo (boleros, valses) issu de Valparaiso.

Pour la saison 2018/2019, outre les partenariats avec les conservatoires, des spectacles jeune public, des rencontres et peut-être une série de documentaires ciblés l’Opéra Underground inclut du jazz international, français, américain, éthiopien ….

Loin de tout académisme, Olivier Conan souhaite faire découvrir au public le jazz tel qu’il le conçoit, une musique qui « comprend son passé, se construit et se repense tous les jours ». Dans la programmation, des pointures d’ici et d’ailleurs, Teddy Riley en duo, Marc Ribot avec le trio Ceramic Dog, Hailu Mergia, Louis Sclavis, Sarah Murcia et Kamilya Jubran et bien d’autres encore.

Sans doute une telle programmation « un peu plus éclectique [tant] sur le plan générationnel [qu’] esthétique » va-t-elle contribuer à « décloisonner les musiques », « ouvrir la maison au reste du monde » et « attirer un public représentatif de la ville ».

« Opéra Underground » - F’estival du Péristyle

Nul doute n’est permis, cet été encore, le Péristyle de l’Opéra va résonner d’échos musicaux. Olivier Conan prévoit « un mode un peu plus festival [tout en] conservant le caractère festif et communautaire » qu’a développé ce lieu.

La scène va changer d’orientation, prendre plus d’importance et bénéficier d’une sono plus puissante. Après un espace ouvert sur le devant de la scène, pour permettre à celles et ceux qui le souhaitent d’écouter avec attention et de vibrer en proximité avec les musiciens, le café estival de Péristyle conserve ses tables habituelles avec des relais sonores pour favoriser l’écoute à distance.

Conçu par Olivier Conan comme un « mélange de musique d’écoute et de musique festive », le F’estival du Péristyle conserve « le format mis en place par François Postaire avec 3 sets par jour et 3 soirées successives proposées à un musicien » (sauf exception calendaire). Vont se produire des musiciens régionaux mais aussi des « gens du monde entier avec lesquels [Olivier Conan] a déjà travaillé », ce qui devrait permettre de faire « découvrir des projets pas forcément encore connus du grand public ».

Concevant de travailler « autant que possible en interaction avec [s]es voisins » des autres salles/institutions/festivals du paysage lyonnais, Olivier Conan a rencontré la plupart des interlocuteurs lyonnais qui soutiennent des scènes souvent très définies (Périscope, Marché Gare, Clef de Voûte, Nuits de Fourvière…).

Pour l’été des partenariats se profilent entre le péristyle le CMTRA, JAZZ(s)RA et Jazz à Vienne. Ainsi le trio new-yorkais de guitares « Big Lazy » avec Steven Ulrich, qu’Olivier Conan « suit depuis plus de 20 ans » sera au Péristyle avec une exposition à Vienne sur Cybèle. Le Trio Corrente programmé au Club de Minuit dans le cadre de Jazz à Vienne est aussi présent au Péristyle.

Ainsi durant l’été 2018, le Péristyle de l’Opéra de Lyon promet la chaleureuse musique du bullerengue (musique afro-colombienne), de l’afrobeat, un bal italien, du jazz éthiopien, du jazz régional avec entre autres Watchdog, mais nul ne s’en plaindra, Olivier Conan propose du jazz new-yorkais comme celui du groupe « Endangered blood » avec Jim Black, Chris Speed, Oscar Noriega et Trevor Dunn, bassiste de John Zorn ancré dans une tradition jazz post bop classique mais qui joue avec Mike Patton et « a aussi « un pied aussi dans le monde du metal ».

Opéra Underground & Jazz

Avec celui qui se profile comme un importateur de talents, le jazz a de beaux jours devant lui sur les scènes de l’Opéra Underground. International, français, américain, éthiopien…

Propos recueillis auprès d’Olivier Conan à l’Opéra de Lyon le 12 avril 2018.

David Bressat revient avec « True Colors »

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Clin d’œil à Line Kruse & « Invitation »

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