Samy Thiébault présente « Calypsotopia »

Samy Thiébault présente « Calypsotopia »

Le clip prometteur annonce « Caribbean Stories »

En amont de la sortie de son nouvel album « Caribbean Stories », Samy Thiébault présente « Calypsotopia ».  Avec son nouveau groupe le saxophoniste plonge sa musique dans celles de la Caraïbe. Il propose Calypsotopia, un single et un clip pour traverser l’été en attendant l’opus prometteur.

Samy Thiébault présente "Calypsotopia"Le 15 juin 2018, à quelques jours de l’été, le saxophoniste Samy Thiébault sort Calypsotopia, un single et un clip qui annoncent la sortie prochaine de « Caribbean Stories » sous le label Gaya Music Production.

Après « Rebirth » sorti en 2016, le musicien et compositeur Samy Thiébault propose cette fois de le suivre dans le voyage qu’il a entrepris aux sources du blues et du jazz, au cœur des musiques de la Caraïbe et de leur histoire.

Annoncé pour le 21 septembre 2018, l’album « Caribbean Stories » se profile comme un tourbillon musical. Il explore l’histoire des peuples (Africains, Taïnos, Espagnols, Indiens, Anglais) qui se sont rencontrés entre esclavagisme, révolte, métissage, utopies et liberté. Il relie « ici et maintenant » avec un « ailleurs et autrefois » partagé par ces nombreux peuples.

Le saxophoniste revient donc avec un album où jazz, calypso, merengue, valse, boléro, chachacha et bien d’autres styles musicaux s’entremêlent. Avant de dévoiler l’ensemble des titres qui marquent son aventure dans les Caraïbes Samy Thiébault présente Calypsotopia.

Sur « Caribbean Stories », Samy Thiébault est accompagné d’une nouvelle équipe. Il a réuni autour de lui une solide section rythmique avec le percussionniste cubain Inor Sotolongo, le batteur Arnaud Dolmen, originaire de la Guadeloupe et le contrebassiste Felipe Cabrera chargé aussi des fondements harmoniques. Les guitaristes Hugo Lippi et Ralph Lavital apportent leur contribution et des influences venues d’Angleterre ou de la Martinique. Le tromboniste Fidel Fourneyron très attaché aux musiques cubaines dialogue avec le saxophone ténor et la flûte de Samy Thébault.

A travers les titres de l’album « Caribbean Stories », Samy Thiébault et ses compagnons content l’histoire d’un peuple déraciné et de ses musiques qui ont contribué à forger les fondement du blues et du jazz. Il faut patienter jusqu’au 21 septembre 2018 pour apprécier et savourer ce nouvel opus du saxophoniste. En attendant et pour bien traverser l’été, on savoure le single Calypsotopia.

Deux rendez-vous sont à prévoir. Au cœur de l’été dans les chroniques de « Latins de Jazz » pour en savoir plus sur « Caribbean Stories ». Le 15 novembre 2018 au Café de la Danse à Paris pour le concert de sortie de l’album.
Xavier Roumagnac revient avec son Eklectik Band

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Deux ans après « Sirènes », le batteur compositeur et arrangeur Xavier Roumagnac revient à la tête de son Eklectik Band. Sur l’EP « 78 Tours », Il propose un nouveau répertoire aux riches couleurs orchestrales. Une pulsation euphorique irrigue les cinq titres chargés d’une énergie communicative. Un concentré d’allégresse !

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« Howls », un album, un titre, un groupe

« Howls », un album, un titre, un groupe

L’album « Howls » délivre une musique à l’identité singulière dont la modernité ne renie en rien la tradition. Composé par Thomas Boffelli avec un sens mélodique aiguisé, le répertoire est servi par un quintet d’exception. Dans une parfaite complicité, les musiciens invitent à un voyage musical intense dont la palette sonore se renouvelle d’un bout à l’autre du répertoire. Une superbe découverte à écouter en boucle sans jamais se lasser.

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Clin d’œil à ASTA & « Passers of Time »

Clin d’œil à ASTA & « Passers of Time »

Le batteur André Ceccarelli a sonné le rappel de ses complices, le saxophoniste Sylvain Beuf, le contrebassiste Thomas Bramerie et le pianiste Antonio Faraò pour enregistrer “Passers of Time”, le premier album de leur quartet, dénommé ASTA. Porté par les quatre virtuoses, le projet déborde d’énergie sans pour autant se départir d’une musicalité de chaque instant. Cette belle aventure musicale témoigne de l’étroite connivence que ces quatre compagnons ont conservé au fil du temps.

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Clin d’œil à « R+R=NOW »

Clin d’œil à « R+R=NOW »

Reflet musical d’aujourd’hui

L’album « Collagically Speaking » (Blue Note/Universal) sorti le 15 juin 2018 propose la musique de « R+R=NOW ». Ce collectif réunit six leaders de la nouvelle génération du jazz nord-américain. Le nom du all-stars explicite en une équation la démarche des musiciens… Reflect + Respond = NOW

Couverture de l'album "R+R=NOW" de Collegically Speaking Le groupe « R+R=NOW » réunit six des leaders les plus en vue de la nouvelle génération du jazz nord-américain, Robert Glasper (claviers), Christian Scott aTunde Adjuah (trompette), Terrace Martin (synthé et vocoder), Taylor McFerrin (beatbox, synthé), Derrick Hodge (basse) et Justin Tyson (batterie).

Ce groupe fonctionne de manière égalitaire puisque chacun des membres du collectif est musicien, leader, compositeur et producteur pour la plupart d’entre eux. Ces instrumentistes accomplis sont reconnus au-delà du jazz ce dont témoignent leurs collaborations avec Prince, Kendrick Lamar, Herbie Hancock, Quincy Jones, Billy Higgins, Stevie Wonder, Thom Yorke, Mos Def, Erykah Badu, Snoop Dog, pour n’en citer que quelques-uns.

« Le travail d’un artiste est de refléter son époque »

Le collectif « R+R=NOW » revendique ces mots de Nina Simone.

Le titre du groupe donne d’ailleurs le ton du projet qui les anime, Reflect + Respond = NOW. Ainsi le message est donc clair, il propose au monde une musique dont ils revendiquent qu’elle soit le reflet et leur réponse au monde d’aujourd’hui.

Aux avant-postes de la musique d’aujourd’hui… NOW

« Nous venons tous du même jardin de béton et nous produisons une musique fluide, intègre et ouverte que traversent les courants du jazz, du hip-hop, de l’EDM et même du reggae ! » affirme Robert Glasper.

Ces audacieux musiciens qui ont dû lutter contre l’adversité sociale pour s’imposer, se disent avant-gardistes. Ensemble, ils repensent donc les courants musicaux, les découpent et les assemblent. Ils contournent ou détournent avec talent les codes du jazz qu’ils mélangent avec ceux du hip-hop, de la R&B, de la soul et du reggae. Ainsi, ils proposent le son qu’ils envisagent être celui d’aujourd’hui…NOW.

Sur l’album d’autres voix se mêlent à celles des membres du collectif comme les acteurs Omari Hardwick et Terry Crews, l’actrice Amanda Seales, Stalley et le chanteur Amber Navran.

On comprend à travers leur discours que ces fiers fers de lance du jazz outr’atlantique se positionnent aux avant-postes de la musique actuelle. Il est vrai qu’ils malaxent entre eux les courants d’avant-garde, qu’ils soient néo-soul, funk du futur, électronique astrale, hip-hop moderniste sans oublier de revendiquer l’étendard du jazz puisque l’album sort sous le légendaire label Blue Note.

Le jazz, musique hybride

Depuis ses débuts au XXème siècle, le jazz a intégré de nombreuses influences musicales définissant ainsi de nouveaux territoires, de nouveaux styles. Certaines de ces musiques; de ces courants, témoins d’une époque, sont restés inscrits dans leur temporalité. D’autres portées par des musiciens visionnaires ont imposé leur esthétique, amorcé des tournants et projeté le jazz dans un processus évolutif.

La démarche du collectif « R+R=Now » procède de ce mécanisme et à ce titre n’est donc pas nouvelle. Elle s’inscrit tout à fait dans l’évolution naturelle du jazz, cette musique qui sait s’hybrider pour survivre et être toujours en devenir. Elle est portée par de jeunes musiciens de la communauté afro-américaine issus de milieux que l’on ne peut taxer de favorisés. Ils se sont battus pour exister et être reconnus. Il est compréhensible qu’ils affichent avec force leur posture.

Les vagues de « Collagically Speaking »…

Il est essentiel de se laisser porter par les vagues énergiques ou plus tempérées de « Collagically Speaking » avant de pouvoir observer, demain, à moyen terme l’impact qu’aura cette musique sur l’évolution du jazz.

L’album ouvre avec Change of Tone. Des accords de piano puis le vocoder déroule une rengaine électro sur le beat que martelle la batterie. l’ambiance se fait électro et planante. Sur Awake to you, le tempo solide stimule la trompette à la sonorité nuageuse, la voix trafiquée par le vocoder soutenue par les nappes de notes du piano et les contrechants de la trompette. Le même thème revient sur By Design teinté d’effets cosmiques qui annoncent le piano méditatif.

Tempo musclé de la basse et de la batterie sur Resting Warrior. Trompette et claviers devisent d’abord ensemble puis prennent des chorus survoltés avant d’être rejoints par un solo de batterie. Un vrai combat de guerriers !

Avec Needed You Still règne une ambiance teintée de soul et saupoudrée d’électronique. Filtrée par le vocoder, la voix chante une ballade puis slamme en douceur sur de douces notes du piano. Colors in the Dark résonne d’une improvisation lumineuse du piano aux profonds accents jazz.

La trompette électrise le propos musical de The Night in Question alors que le reste du groupe rappelle le jazz fusion des années 70-80… jazz musique hybride… d’hier à aujourd’hui et pourquoi pas à demain ?

Porté par une ligne de basse hypnotique, Reflect Reprise sonne hip hop à fond. A écouter jusqu’à la transe ! Place ensuite à la parole essentielles de la femme sur le spatial  Her = Now suivi de Respond au climat psychédélique qui ne cesse de tourner sur lui-même.

A grands coups de beats hip-hop vigoureux, de textures électroniques futuristes et d’un groove qui emprunte au R&B et au funk le collectif « R+R=Now » élabore une musique qui capte et mélange entre eux les courants d’avant-garde de chaque style qui les inspirent. Un reflet musical du monde actuel.

 
La tournée d’été du collectif « R+R=Now » les conduit en France pour quelques dates. Ils seront à Paris à Jazz à la Défense le 1er juillet 2018, sur la scène du Théâtre Antique dans le cadre de Jazz à Vienne le 4 Juillet 2018 et au Nice Jazz Festival  le 17 Juillet 2018.
Xavier Roumagnac revient avec son Eklectik Band

Xavier Roumagnac revient avec son Eklectik Band

Deux ans après « Sirènes », le batteur compositeur et arrangeur Xavier Roumagnac revient à la tête de son Eklectik Band. Sur l’EP « 78 Tours », Il propose un nouveau répertoire aux riches couleurs orchestrales. Une pulsation euphorique irrigue les cinq titres chargés d’une énergie communicative. Un concentré d’allégresse !

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« Howls », un album, un titre, un groupe

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L’album « Howls » délivre une musique à l’identité singulière dont la modernité ne renie en rien la tradition. Composé par Thomas Boffelli avec un sens mélodique aiguisé, le répertoire est servi par un quintet d’exception. Dans une parfaite complicité, les musiciens invitent à un voyage musical intense dont la palette sonore se renouvelle d’un bout à l’autre du répertoire. Une superbe découverte à écouter en boucle sans jamais se lasser.

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Clin d’œil à ASTA & « Passers of Time »

Clin d’œil à ASTA & « Passers of Time »

Le batteur André Ceccarelli a sonné le rappel de ses complices, le saxophoniste Sylvain Beuf, le contrebassiste Thomas Bramerie et le pianiste Antonio Faraò pour enregistrer “Passers of Time”, le premier album de leur quartet, dénommé ASTA. Porté par les quatre virtuoses, le projet déborde d’énergie sans pour autant se départir d’une musicalité de chaque instant. Cette belle aventure musicale témoigne de l’étroite connivence que ces quatre compagnons ont conservé au fil du temps.

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Marc Ribot’ s Ceramic Dog « YRU Still Here ? »

Marc Ribot’ s Ceramic Dog « YRU Still Here ? »

Un paroxyjazz convulsif et enragé

La sortie de l’album « YRU Still Here ? » marque la fin d’un silence discographique de cinq ans de Marc Ribot et son trio Ceramic Dog. L’esthétique vigoureuse des musiques s’accorde avec la colère des textes contestataires. Un brûlot enragé qui captive par sa flamme et ses convulsions fulgurantes.

Couverture de l'album "YRU Stil Here?" de Marc Ribot's Ceramic DogAttendu depuis « Your Turn », le précédent disque de Ceramic Dog sorti en 2013, l’album « YRU Still Here ? » (Enja Yellow Bird/L’autre Distribution) de Marc Ribot’s Ceramic Dog comble d’aise depuis le 25 mai 2018 les amateurs des musiques de ce trio singulier.

Créé en 2007, Ceramic Dog réunit le guitariste Marc Ribot, le bassiste Shahzad Ismaily (Will Oldham, Chefs Secrets 3…) et le batteur Ches Smith (Xiu Xiu,Chefs Secrets).

Par bonheur depuis 2013 les concerts du groupe ont permis de patienter et en découvrant le nouvel album, reviennent en mémoire les échos de titres, déjà écoutés lors de la venue de Ceramic Dog avec Marc Ribot dans le cadre du festival A Vaulx Jazz un certain 17 mars 2017.

Sur l’album comme alors sur la scène, le groupe emprunte tout à la fois les codes du jazz, du rock, du punk, du blues, du rap, du funk, compactés en une musique paroxystique enragée et convulsive qu’on qualifiait alors de « paroxyjazz enrocké ».

D’emblée, le groupe interpelle par le titre de son pamphlet brûlant de rage, « YRU Still Here ? » et ce n’est que le début. Textes et musiques des onze titres sont au diapason. Ils dénoncent avec mordant les folles dérives du monde, racisme, capitalisme, intolérance…

Si les textes affichent délibérément rage et colère, la musique vibre certes à l’unisson mais n’en est pas moins construite avec précision en référence aux styles des différentes musiques auxquelles elle emprunte. Rythmes effrénés de la batterie et breaks ajustés mettent en valeur les improvisations de la guitare et des voix qui crient leur désespérance. De facto textes et musiques sont au diapason.

Personal Nancy ouvre l’album et d’emblée adopte le ton d’une colère extrême… « I got right to say fuck you ! ». Les voix vocifèrent avec rage, la guitare pleure, la batterie matraque le tempo et la basse déclenche le tir. La révolte colérique plante le décor. Marc Ribot au festival A Vaulx Jazz le 17 mars 2017Muslim Jewish resistance procède de la même veine. Voix, guitare, batterie, basse et claviers exhortent à suivre le sentier de la guerre contre l’intolérance, le racisme et la haine de l’autre.

Un découpage élaboré préside à la destinée de l’instrumental Oral Sidney with a U. La basse slappe funk, le Moog déblatère comme un fou sur les riffs de la guitare entêtante, la batterie fracasse le tempo. YRU Still here ? questionne sur le climat d’un folk planant qui aurait perdu la boussole. La rage d’Agnes s’exprime via un rock qui groove grave.

Rudoyé par un rock puissant Shut That Kid Up tutoie le blues et fait monter la sauce avant de s’adoucir à sa toute fin. Orthodoxy fait entendre des échos croisés de blues et de rock teintés de sonorités de sitar venues du Pakistan. Freak freak freak on the peripherique se la joue funk à fond. Ceramic Dog s’en prend à la police des frontières de Trump dans un Fuck La Migra au son saturé qui emprunte au hip hop autant qu’au rock.

Le trio stigmatise l’intolérance de la population vis à vis des différences dans Pennsylvania 6 6666 qui restitue les souvenirs de Shahzad Ismaily et de son enfance d’enfant musulman aux origines pakistanaises grandi en Pennsylvanie, où « tous les enfants sont fous » en reprenant à la guitare un style à la Wes Montgomery sur un tempo cool latinisé avec humour… jusqu’à la superbe fin du titre.

L’album se termine avec Rawhide où la voix de Marc Ribot trafiquée par le vocoder entonne les refrains de ce folk-rock-psyché-bluesy endiablé.

« YRU Still Here ? » témoigne de la maîtrise de Ceramic Dog et Marc Ribot à transformer leur musique en un pamphlet politique vigoureux. L’art mobilisé pour combattre contre les excès et débordements des puissants, les intolérances et le non-respect des différences… c’est plutôt rassurant même si la forme peut déranger quelques bien-pensants.

 

Un rendez-vous se profile avec bonheur pour écouter le trio Ceramic Dog. Le guitariste Marc Ribot, Shazhad Ismaily à la guitare et à la basse et Ches Smith à la batterie sont annoncés à l’affiche de l’Opera Underground. Le trio va faire monter la température de l’Amphi de l’Opéra de Lyon le 01 décembre 2018. Une date à noter impérativement.
Xavier Roumagnac revient avec son Eklectik Band

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« Howls », un album, un titre, un groupe

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L’album « Howls » délivre une musique à l’identité singulière dont la modernité ne renie en rien la tradition. Composé par Thomas Boffelli avec un sens mélodique aiguisé, le répertoire est servi par un quintet d’exception. Dans une parfaite complicité, les musiciens invitent à un voyage musical intense dont la palette sonore se renouvelle d’un bout à l’autre du répertoire. Une superbe découverte à écouter en boucle sans jamais se lasser.

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Clin d’œil à ASTA & « Passers of Time »

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Enrico Zanisi présente « Blend Pages »

Enrico Zanisi présente « Blend Pages »

Musique de chambre aux péripéties imprévisibles

Après « Piano Tales » enregistré en piano solo, Enrico Zanisi présente l’album « Blend Pages » qui combine musique de chambre et improvisation. Autour du pianiste sont réunis Michele Rabbia, Gabriele Mirabassi et le Quatuor IXI. Le propos musical plutôt chambresque réserve des péripéties qui surprennent tout autant qu’elles ravissent.

« Blend Pages », le dernier album du pianiste Enrico Zanisi est annoncé pour le 15 juin 2018 chez Cam Jazz. Le leader réunit autour de lui le clarinettiste Gabriele Mirabassi, le percusionniste Michele Rabbia et le quatuor à cordes français Quatuor IXI, avec Régis Huby et Clément Janinet au violon, Guillaume Roy à l’alto et Atsushi Sakaï au violoncelle.

Un pianiste explorateur et lyrique, un percussionniste évanescent et bruitiste, un clarinettiste voltigeur et magicien, un quatuor souple et subtil.

Enrico Zanisi, pianiste prometteur

Le pianiste Enrico Zanessi présente l'album "Blend Pages"

Enrico Zanisi©Elisa-Caldana

Né dans une famille de musiciens, Enrico Zanisi a commencé à se produire au piano au sein d’orchestres de chambre dès l’âge de 8 ans. En 2009 il est admis à la Manhattan School de New-York et est ensuite désigné meilleur Nouveau Talent du Top Jazz 2012 par un jury de journalistes du magazine  » Musica Jazz ».

Après trois disques gravés en trio, « Quasi Troppo Serio » (2010), « Life Variations » (2012) et « Keywords » (2014) puis « Piano Tales » (2016) où Enrico Zanisi s’exprime en solo, « Blend Pages » est le cinquième album enregistré en leader par ce jeune pianiste italien de 26 ans. Il a participé par ailleurs à de nombreux autres opus comme co-leader, sideman ou invité.

La production discographique déjà étoffée du pianiste reflète le début d’une carrière plus que prometteuse.

L’album « Blend Pages »

Enrico Zanisi présente l'album "Blend Pages"A l’origine Enrico Zanisi envisage un projet pour piano et quartet à cordes. Le canevas original évolue et au final, le leader envisage un autre propos. Il fait dialoguer musique de chambre et improvisation et enregistre l’album « Blend Pages » en France les 03, 04 et 05 avril 2017 au Studio Sextan La Fonderie à Malakoff.

Le titre de l’album, témoigne d’ailleurs de cette recombinaison adoptée par le compositeur Enrico Zanisi. Un peu comme si un coup de vent espiègle avait mélangé les pages du livret d’origine et reformaté l’organisation de l’album qui adopte à la suite de cette péripétie un nouveau format.

Au fil des plages de « Blend Pages », les intervenants varient, les climats évoluent et s’enchaînent sans pause. Le compositeur explore et élargit le spectre musical de son piano. Il propose une musique très personnelle centrée autour du piano qui pilote le scénario musical.

Impressions musicales

Uno ouvre l’album sur une ambiance chambresque à souhait. Le piano dialogue avec les cordes qui malaxent subtilement la matière sonore. Après Chevaliers où piano et quatuor explorent une superbe mélodie sur une structure assez conventionnelle, advient le lumineux Chiari. Avec majesté la clarinette s’envole et illumine le morceau débuté avec délicatesse par le piano.

Après les trois premières pièces où règne une relative tranquillité, le quatrième morceau fait basculer le roman musical dans un climat intranquille puis suivent des péripéties qui se résolvent dans la dernière composition.

Fighting for change ouvre par un accord martelé au piano. Avec ardeur les percussions et les cordes entrent en lutte puis laissent respirer et planer les sons du piano qui revient à l’accord inaugural. Sur Prelude le piano prend la main et réorganise le discours (à dessein) désordonné des cordes.

Advient ensuite la superbe Danse des Arbres où la clarinette espiègle et aérienne se lance dans un solo de haute-voltige au-dessus du tapis des cordes. L’émotion survient au détour de Resonare où le duo piano-clarinette tisse jusqu’au firmament une romantique mélodie. Percussions, quatuor, piano et clarinette se retrouvent sur Modulus aux dissonances étranges.

On est comblé par l’intensité du dernier thème, Few things Left. L’écrin orchestral sensible des cordes et la souplesse délicate des cymbales mettent en valeur le jeu pianistique sobre et bucolique et la clarinette à la sonorité azuréenne.

L’album « Blend Pages » adopte une architecture aux lignes très libres. Maître d’oeuvre du projet, Enrico Zanisi conçoit le disque comme une extension de sa pensée dont le piano est l’architecte. Le Quatuor IXI représente le substrat essentiel qui fonde l’édifice musical. Les percussions et l’électronique de Michele Rabbia constituent les éléments de liaison qui délivrent l’indispensable énergie vibratoire alors que la clarinette de Gabriele Mirabassi apporte lumière et légèreté dans l’ouvrage.

Xavier Roumagnac revient avec son Eklectik Band

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« Howls », un album, un titre, un groupe

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Clin d’œil à ASTA & « Passers of Time »

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Harold Lopez-Nussa sort « Un Día Cualquiera »

Harold Lopez-Nussa sort « Un Día Cualquiera »

Le retour aux sources du pianiste cubain

Le 15 juin 2018, Harold López-Nussa publie « Un Día Cualquiera », son deuxième album chez Mack Avenue Records. Avec son trio original, le pianiste cubain propose un répertoire ancré dans la culture de son île. Un retour aux sources qui combine à la fois musiques populaire, classique et jazz.

Harold Lopez Nussa sort l'album "Un Dia Cualquiera"Avec « Un Día Cualquiera » (Mack Avenue Records/Pias) annoncé pour le 15 juin 2018 et enregistré aux États-Unis au studio de radio WGBH de Boston, le pianiste Harold Lopez-Nussa sort un album enraciné dans la culture et les traditions cubaines.

Ce retour aux sources advient après des escapades musicales que le pianiste a entreprises au-delà de ses racines insulaires. En effet sur les albums « Havana-Paris-Dakar » (2015) et « El Viaje » (2016) enregistrés avec le contrebassiste sénégalais Alune Wade, Harold López-Nussa s’est ouvert à des influences musicales venues d’Afrique et des Caraïbes même si ses fondamentaux demeuraient ancrés dans la culture de son île.

« Une journée ordinaire »

Harold López-Nussa intitule son nouveau projet « Un Día Cualquiera », « une journée ordinaire », car le pianiste a souhaité que l’enregistrement studio restitue ce que serait la musique si elle était jouée « tout simplement, comme on peut le faire n’importe quel jour à la maison, dans le salon ».

Le pianiste grave son nouveau projet avec le trio qu’il a fondé il y a dix ans à Cuba avec son jeune frère Ruy Adrián López-Nussa à la batterie et aux percussions et le contrebassiste Gastón Joya. Il élabore un répertoire de onze titres qui compte de nouvelles compositions originales et revisite des plus anciennes mais explore aussi le legs musical hérité de célèbres Cubains, en l’occurrence le compositeur Ernest Lecuona, le chanteur César Portillo de la Luz.

L’héritage cubain revisité

Avec Danza de Los Ñañigos et Y la Negra Bailaba on plonge dans le répertoire de Ernest Lecuona, le grand compositeur cubain qui a à introduit dans le répertoire classique des formes issues des musiques populaires cubaines.

Danza de Los Ñañigos se réfère aux rituels religieux afro-cubains. En osmose avec la section rythmique, le piano joue le titre avec légèreté et sobriété. Y la Negra Bailaba intègre les influences du son et du danzón cubains. Le trio transfigure le thème d’Ernesto Lecuona et introduit des contrastes rythmiques singuliers. Le jeu du piano fascine par son aisance à passer d’une nuance à une autre.

Le trio reprend aussi un boléro écrit par le chanteur cubain César Portillo de la Luz en 1946, Contigo en la Distancia. Le thème devient une ballade que les musiciens interprètent avec sensualité sur un tempo très lent. Sur ce chant d’amour, la contrebasse langoureuse dialogue avec le piano romantique. Harold López-Nussa restitue l’expérience acquise auprès d’Omara Portuondo avec qui il a tourné durant trois ans. Elle lui a montré « comment mettre toute sa passion, toute son existence dans une seule chanson ». Visiblement la leçon a été profitable au pianiste qui enchante par ses nuances et le raffinement de son expression.

Les compositions originales

L’album ouvre avec Cimarron,  une ancienne composition du pianiste. Le trio la réinvente et propose un voyage rythmique et mélodique à travers un jazz époustouflant. Après avoir exposé la mélodie, le piano part dans une improvisation de haute voltige suivi par la contrebasse qui ne s’en laisse pas conter. De Preludio (to Jose Juan) se dégage une grande une force émotionnelle. Sur cette ode romantique, l’archet fait pleurer la contrebasse que le piano console par son jeu lumineux.

La composition Una Tarde Cualquiera en Paris rend hommage à Bebo Valdés. Le trio adopte un tempo qui donne le vertige. La virtuosité des trois protagonistes est mise en valeur avec une musicalité gorgée de groove qui dégage une joie communicative. Hialeah fait la part belle à la rythmique et transforme ce danzon en une fiesta caliente propice à la danse.

Après un début élégiaque, la composition Elegua déborde très vite d’énergie et de vibrations chaleureuses. Les brisures syncopées restituent les rythmes et les chants offerts par le trio jazz à une divinité Yoruba. Ce titre est sans doute un des plus marquants de l’album.

Tel un concertiste classique le pianiste se fait plaisir en solo sur Ma petite dans la Boulangerie. Certes il démontre sa virtuosité mais était-il vraiment nécessaire de le prouver ainsi ?

L’album se termine avec Mi Son Cerra’o, une autre composition originale d’Harold López-Nussa qui évoque le son et l’esprit des premiers enregistrements de descargas (jam sessions) sur lequel Bebo Valdès a joué.

L’incandescence de Conga Total/El Cumbanchero

En trois minutes et trente-neuf secondes, le trio embrase l’album avec Conga Total/El Cumbanchero où l’on retrouve le thème du portoricain Rafael Hernandez porté à l’incandescence par une conga effrénée. La pulsion énergique de la batterie alliée à la contrebasse entretient la flamme du piano virtuose qui joue sans concession et sans relâche.

Une vidéo enregistrée live au studio WGBH de Boston restitue l’esprit de Conga Total/El Cumbanchero. On plonge sans retenue dans cette performance !

« Un Día Cualquiera » explore la diversité et la richesse de la musique cubaine. En trio Harold López-Nussa transcende la tradition et propose un latin-Jazz où coexistent tonalités romantiques et pulsations énergiques. Entre tradition et innovation, le pianiste démontre l’étendue de ses talents d’improvisateur. Son jeu révèle de nombreuses nuances rythmiques et harmoniques. Ses improvisations mêlent avec bonheur souplesse, vélocité, invention, énergie et raffinement.

Xavier Roumagnac revient avec son Eklectik Band

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Clin d’œil à ASTA & « Passers of Time »

Clin d’œil à ASTA & « Passers of Time »

Le batteur André Ceccarelli a sonné le rappel de ses complices, le saxophoniste Sylvain Beuf, le contrebassiste Thomas Bramerie et le pianiste Antonio Faraò pour enregistrer “Passers of Time”, le premier album de leur quartet, dénommé ASTA. Porté par les quatre virtuoses, le projet déborde d’énergie sans pour autant se départir d’une musicalité de chaque instant. Cette belle aventure musicale témoigne de l’étroite connivence que ces quatre compagnons ont conservé au fil du temps.

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