Clin d’œil à Laurence Saltiel

Clin d’œil à Laurence Saltiel

« Jardin après la pluie » un album apaisé et serein

A la tête d’un trio sans batterie, la vocaliste Laurence Saltiel délivre sur « Jardin après la pluie » son chant toujours aussi limpide et élégant. Entre poésie et swing la voix narre des histoires où triomphent la vie et le sourire.

On se réjouit que Laurence Saltiel ait délaissé un moment ses activités de pédagogue pour enregistrer « Jardin après la pluie » (Edyson Production/Inouie Distribution). Sorti le 01 juin 2018, cet album aux climats intimistes permet d’apprécier de nouveau le talent de cette chanteuse qui perpétue l’héritage de Mimi Perrin et des Double Six… avoir étudié le jazz avec Christiane Legrand n’est en cela pas anodin.Couverture de l'album "Jardin après la pluie" de Laurence Saltiel

Ainsi « Jardin après la pluie » vient s’ajouter à « Reflections from Paris » (1992), « Tomara » (1997), « Moondance » (2004) et « Portraits de famille » (2014) et à « Salade composée », « Entrée d’scène » et « La p’tite bête au grand air », trois albums à vocation pédagogique que compte aussi sa production discographique.

Pour son retour en studio, la chanteuse s’est entourée du contrebassiste Benoit Dunoyer de Segonzac et du pianiste et accordéoniste Patrick Villanueva. La voix claire de la Laurence Saltiel est servie par le swing absolu que prodiguent ces deux musiciens accomplis.

A l’écoute des huit titres de « Jardin après la pluie » il apparaît que la force et la sensibilité de l’art de Laurence Saltiel repose sur l’équilibre précieux qu’elle fait régner entre musique, texte et chant. Le swing parcourt le disque d’un bout à l’autre, la poésie manie l’humour ou la tendresse pour évoquer la fuite du temps et les tourments de la vie sans jamais sombrer dans la tristesse. Cristalline et précise la voix révèle les textes et déroule des scats irisés de lumière et de délicatesse. La souplesse préside à l’expression … et la sérénité advient.

Standards et compositions originales

Le répertoire de l’album compte deux standards choisis par la chanteuse. Le magnifique Throw it away que la grande Abbey Lincoln a enregistré en 1994 sur l’album « The Music is Magic ». Now Go and Fly composé par le pianiste Diederik Wissels sur des paroles de Fay Classen et David Linx.

Chacun des membres du trio a par ailleurs contribué au répertoire en fournissant deux compositions sur lesquelles Laurence Saltiel a écrit ses textes avec Lili Chane, Florence Camensuli-Babo et Josephina Echenique. C’est ainsi qu’alternent des chansons interprétées en anglais, en espagnol et en français. Quelques scats lumineux de la chanteuse contribuent à leur manière à la poésie de cet album.

Impressions musicales

Les notes tendres et apaisantes du piano et la voix lumineuse font rayonner le soleil sur Jardin après la pluie qui ouvre l’album. Après le début mélancolique de Throw it away, la voix s’envole en un scat limpide dont la délicatesse irise le titre.

On sourit au fil du texte de Crime de sang dont le swing n’est pas sans évoquer celui que cultivait un certain Nougaro. Joni’s Dream incite à une certaine langueur impulsée par le tempo chaloupé de la voix et le piano. On est touché par l’hommage rendu aux femmes sur Petite fille. Une musique délicate et élégante accompagne la force et le réalisme du texte.

Le chant pur et expressif transforme Now go and Fly en une véritable île de beauté. Sur un tempo syncopé de bossa nova, Sereine déborde d’un enthousiasme contagieux dont témoigne une improvisation libérée du piano et un scat vertigineux de la voix. Pour finir, on vibre au swing fervent et fantaisiste de Peace again qui termine l’album.

« Jardin après la pluie » respire la sérénité. Un équilibre précieux règne entre musique, texte et chant. Accompagné par Benoit Dunoyer de Segonzac et  Patrick Villanueva, la vocaliste Laurence Saltiel peaufine son expression vocale comme le ferait un dessinateur. Son chant navigue entre la délicatesse des pastels, la souplesse et la précision du fusain et les nuances de l’aquarelle. Comme des lignes lumineuses, ses scats évoquent des traits de pinceau que le peintre ajoute à son tableau pour lui donner plus d’épaisseur et de force. Un album ressourçant.

Saint-Fons Jazz Festival#21

Saint-Fons Jazz Festival#21

Du 21 janvier au 01 février 2020, paré de ses plus beaux atours, le jazz réchauffe l’hiver durant le Saint-Fons Jazz Festival#21. Une programmation réjouissante propose des musiques chaleureuses imprégnées de l’esprit de la fête. « Contrebasses Messengers Quintet », les Swingirls « Survoltées », des têtes d’affiche prestigieuses avec Kenny Garrett et Renaud Garcia-Fons, sans oublier une soirée de clôture dansante avec un grand Bal Lindy Hop.

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Echo#3-Nuits de Fourvière 2018

Echo#3-Nuits de Fourvière 2018

Trois en-chanteurs des mots de Nougaro

Le 24 juin 2018 à l’Odéon de Fourvière, Babx, André Minvielle et Thomas de Pourquery offrent un réel hommage à Nougaro. Chacun convoque l’esprit et la langue de Nougaro. Un spectacle dont le format minimaliste sied à l’art de ces trois artistes qui cultivent autant le verbe que le rythme, la mélodie, l’humour et la convivialité.

Echo#3-Nuits de Fourvière 2018Cet Echo#3-Nuits de Fourvière 2018 se souvient de la soirée « Hommage à Nougaro » proposée le 24 juin 2018 sur la scène de l’Odéon de Fourvière.

Le projet

Le projet présenté à Fourvière en 2018 a pris naissance en 2014 quand le « Marathon des Mots de Toulouse » demande à Babx de concevoir un hommage à Nougaro. Le chanteur-pianiste fait appel à André Minvielle et contacte ensuite le saxophoniste et chanteur Thomas de Pourquery. Leur spectacle fonctionne car d’après André Minvielle « on ne peut pas représenter quelqu’un comme Nougaro tout seul, ce qui aide c’est parce qu’on est trois à chanter »*. Après 2014 les trois artistes ont repris occasionnellement le projet au fil des ans, au gré de leurs disponibilités et des demandes.

Le trio

Babx, chanteur pianiste, poète trop rare. Thomas de Pourquery, saxophoniste et chanteur leader du sextet Supersonic avec qui il conduit la musique jusqu’à la transe. Improvisateur ardent sur son saxophone alto il use aussi avec grand talent de sa voix de baryton.

André Minvielle, « artiste artisan », voc’alchimiste amoureux des accents dont le dernier album « 1time » joue avec les rythmes et les mots. Il a la même tessiture, baryton Martin, et le même accent que Nougaro et l’a bien connu. Ils avaient tous deux « une accointance entre apéro et opéra »* et ensemble ils ont « pratiqué l’ivresse avec le chant »*. D’ailleurs, Nougaro a été président d’honneur de son association « Suivez l’accent » et il figure dans son ABCD’erre de la Vocalchimie à la lettre « N : C’est non comme Nougaro grand Noteur devant l’éternel ».

La scène

Avant l’entrée en scène de Babx, André Minvielle et Thomas de Pourquery le 24 juin 2018, l’équipement scénique est minimaliste. Côté cour un piano et un tabouret. Côté jardin une table (de jardin) et une chaise. Au centre, une mini-batterie/percussion électronique et une chaise. Et bien sûr des micros.

Ce climat de proximité et de simplicité instauré par le trio accentue encore l’atmosphère intime propre à cette superbe scène de Fourvière. La magie du moment et du lieu est accentuée par le chant des corneilles et des martinets qui se croisent dans le ciel clair comme une invitation au chant.

Le spectacle-part.1

André Minvielle saisit cet instant pour entrer en scène avec ses deux compagnons et attaque d’emblée a capella Pommier de Paradis, très vite rejoint par le saxophoniste et le pianiste. C’est sans compter avec le vent qui éparpille les partitions du chanteur occitan mais les éléments n’auront pas raison de ces trois lascars réunis pour honorer Nougaro.

Le trio malaxe en musique les mots de Nougaro dans un format quelquefois éloigné de l’original ce qui peut surprendre le public. Ce fut le cas lorsque Babx reprend La pluie fait des claquettes dont il offre une version superbe et confidentielle. De la même manière mais dans un autre registre, Thomas de Pourquery donne une nouvelle vie au titre A bout de souffle qu’il murmure dans le micro tout en respectant l’esprit de la version d’origine. Il réveille même les oiseaux qui émettent leur avis !

Avec une délicatesse infinie, Babx donne ensuite une version sensible du titre Les rimes sur la magnifique musique d’Aldo Romano. Pour ce trio peu commun il fallait bien une présentation qui leur ressemble. Ce fut le cas et le public hilare apprécie une élucubration gaguesque durant laquelle les trois artistes débitent en même temps leur différent laïus de présentation ponctués de mimiques et gimmicks très personnels !

Le spectacle-part.2

Le trio continue de plus belle avec un superbe medley… à moins qu’il ne soit préférable d’écrire pot-pourri qui s’inscrirait mieux dans le contexte du spectacle où la langue française et l’occitan sont privilégiés. S’enchaînent alors dans un swing imparable des grands standards de Nougaro, Locomotive d’Or, Amour Sorcier, Toulouse, Dansez sur moi. Une absolue réussite !

On se régale ensuite à l’écoute de « K you K yaw », une composition de Minvielle sur laquelle Nougaro a posé des paroles. Un vrai régal au fil duquel on reconnaît une citation du thème de Jobim, Aguas de Marços. Place ensuite au cinémots de Thomas de Pourquery qui picore des citations parmi une compilation d’interviews de la Dépêche du Midi qui sont lues plus que transversalement. C’est craquant et quelque peu surréaliste même si cette aparté drolatique casse un peu le rythme de la prestation musicale.

Qu’importe, André Minvielle revient avec C’est non, un titre de son ABCD’erre de la vocalchimie, composé par Nougaro sur lequel le voc »alchimiste béarnais a posé des paroles. Le swing reprend le dessus. Avec une douceur infinie Babx interprète Une petite fille dont il donne une version pleine de délicatesse.

Une des forces du spectacle réside dans l’alternance des contrastes. Ainsi après cette douce parenthèse advient La valse à UM pour laquelle André Minvielle a posé des paroles sur la musique de Denis Tuveri. Un enchantement que cette valse musette interprétée en français puis en occitan par André Minvielle soutenu par le piano et relancé par le saxophone alto.

Les rappels

Après un salut de principe, le trio rappelé par le public revient sans trop se faire prier.

André Minvielle en profite pour conter l’histoire fort incertaine mais hilarante de la rencontre improbable entre Isidore Ducasse, plus connu sous le pseudonyme de Comte de Lautréamont, qui aurait remonté le Gave (de Pau) et rencontré la jeune bergère Bernadette après avoir mâchonné un petit champignon, le birou…. « Bernadette sous birou » ! Pour nous faire entendre le son de leurs échanges dans la grotte de Lourdes le musicien use de sa bouteille plastique et de quelques effets électroniques maîtrisés.

André Minvielle continue ensuite à jouer avec les mots, ses percussions, son sac plastique et chante en occitan et en français, Lagenaria, une de ses compositions qu’accompagne le piano. Le trio termine la soirée avec L’île de Ré et invite ensuite le public à reprendre Les Rimes dont les mots résonnent dans les gradins dans un chant unanime.

Après la rituelle pluie de coussins, c’est une version a capella de Toulouse qui termine cette soirée d’hommage à Nougaro fort réussie.

Chaque membre du public est venu avec dans le cœur et l’âme son souvenir de Nougaro. Les trois musiciens ont apporté chacun à sa manière quelque chose de Nougaro. Pour finir, après la soirée, tout le monde repart avec de nouveaux souvenirs, de nouvelles sensations partagées entre tous les présents, spectateurs/trices des gradins et musiciens. Une belle leçon de musique qu’ont donnée ces trois artistes. Pour cet « Hommage à Nougaro » ils ont concilié leur art et ont su communiquer leur amour des mots et du rythme. Ils ont fait rimer la soirée avec simplicité, rareté et altérité. Un moment de pur plaisir comme on en souhaiterait plus souvent

* propos recueillis le 15 mai 2018 dans le cadre d’une rencontre animée par Richard Robert et organisée par les Nuits de Fourvière avec André Minvielle dans les locaux de la librairie Musicalame.

Saint-Fons Jazz Festival#21

Saint-Fons Jazz Festival#21

Du 21 janvier au 01 février 2020, paré de ses plus beaux atours, le jazz réchauffe l’hiver durant le Saint-Fons Jazz Festival#21. Une programmation réjouissante propose des musiques chaleureuses imprégnées de l’esprit de la fête. « Contrebasses Messengers Quintet », les Swingirls « Survoltées », des têtes d’affiche prestigieuses avec Kenny Garrett et Renaud Garcia-Fons, sans oublier une soirée de clôture dansante avec un grand Bal Lindy Hop.

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Jazz Campus en Clunisois 2018 – La Programmation

Jazz Campus en Clunisois 2018 – La Programmation

Du jazz renouvelé et vigoureux

Jazz Campus en Clunisois 2018 donne rendez-vous au public pour vivre au rythme du jazz et des musiques improvisées du 18 au 25 août. Le festival, toujours aussi vivace et ancré dans ses racines, investit Cluny et des communes de la Bourgogne Sud. Il propose un bouquet de concerts alléchants.

Jazz Campus en Clunisois 2018Après la découverte en février du superbe visuel de Jazz Campus en Clunisois 2018, vient le moment de se pencher sur la programmation de ce festival, un des plus anciens de France mais surtout un de ceux qui continue à se renouveler sans perdre son âme.

Fortement engagé dans la transmission via ses stages, Jazz Campus en Clunisois prend soin d’inclure dans sa programmation des musiques qui témoignent de la vivacité, de l’inventivité et de la créativité du jazz d’aujourd’hui et qui prennent aussi en compte l’histoire et le legs des ainés, dont elles s’amusent en contournant ou détournant les codes. Pendant 8 jours le festival invite le public à partager surprises et émotions dans un climat convivial à souhait. Il y en a pour toute les générations et toutes les sensibilités.

Fidèle à ses valeurs, le contrebassiste, compositeur, ancien directeur de l’Orchestre National de Jazz et fondateur du festival, Didier Levallet continue après plus de 40 ans à privilégier la création. Pour ce faire il invite « les musiciens et musiciennes d’aujourd’hui [qui} conjuguent le verbe jazzer à tous les temps. Ceux d’hier ou d’aujourd’hui, mais toujours dans un langage présent ». Pour lui, « l’enracinement de tous ces artistes de la musique dans une profonde culture et une inventivité permanente est un perpétuel ravissement ».

Les mots de Didier Levallet* ponctuent ci-dessous la programmation de Jazz Campus en Clunisois 2018.

Samedi 18 août 2018

Les toulousains du groupe Pulcinella ouvrent le festival à 18h30 dans le Parc de la Maison des Patrimoines de Matour avec un concert gratuit. Une musique ouverte au monde entier qui procure une euphorie sans réserve*.

Dimanche 19 août 2018

A Dompierre-les-Ormes au LAB71, à 21h, c’est l’occasion de découvrir le trio Ikui Doki proposé dans le cadre de Jazz Migration, dispositif d’accompagnement de jeunes musiciens de jazz. Sophie Bernado (basson), Hugues Mayot (saxophone, clarinette) et Rafaëlle Rinaudo (harpe) présentent un trio à l’instrumentation insolite avec en perspective, des promesses de surprise*.

Lundi 20 août 2018

Le festival fait une pause dans sa programmation mais invite la Fanfarrosoir de l’École de musique de la Haute Grosne à animer le Marché des producteurs de Matour au Pavillon du Manoir à 19h à Matour. Un moment musical, convivial et gratuit à partager.

Mardi 21 août 2018

Rendez-vous à 19h dans la Grange de la Dîme de La Vineuse-sur-Frégande avec l’expressionnisme iconoclaste* du violoncelliste Didier Petit qui se produit en solo.

A 21h au Théâtre les Arts de Cluny la soirée ouvre avec « Around Variations Goldberg ». Le duo de la pianiste Remi Masunaga et du vibraphoniste David Patrois a conçu de se confronter à des œuvres capitales de la musique classique occidentale*, en l’occurrence  les « Variations Goldberg » écrites pour le clavecin par Jean-Sébastien Bach vers 1740. La science musicale de Bach revisitée par deux virtuoses inspirés. Des alliages surprenants à découvrir.

La seconde partie de la soirée marque le retour sur la scène du Théâtre les Arts de la saxophoniste Céline Bonacina. Ce jour-là elle ne va pas se contenter d’animer l’atelier du stage dont elle est responsable mais va aussi aller chercher les respirations de l’océan indien* à la tête d’un groupe à la distribution internationale constitué du contrebassiste Chris Jennings, du pianiste Leonardo Montana et du batteur Asaf Sirkis. Une musique énergique, fraîche et colorée.

Mercredi 22 août 2018

A 21h au Théâtre les Arts de Cluny, les festivaliers ont rendes-vous avec le trio formé de Guillaume de Chassy (piano), Christophe Marguet (batterie) et Andy Sheppard (saxophone ténor). Les  trois créateurs et improvisateurs ont pris pour prétexte à la création pure l’hommage à une icône du XXème siècle*, Marlene Dietrich. Ils ont donné forme à un superbe projet, « Letters to Marlene ». Onze lettres qui résonnent comme une véritable « arme musicale porteuse d’espoir ».

Jeudi 23 août 2018

A 19h, le duo constitué par Yves Rousseau (contrebasse) et Jean-Marc Larché (saxophone) va faire résonner la musique de leur programme « Continuum » sous la charpente en berceau du XIIIe siècle du Farinier des Moines de l’Abbaye de Cluny. Dans le lyrisme d’une complicité longtemps peaufinée*, ces deux compagnons de route de longue date proposent une expression musicale poétique qui sied à l’intimité de ce lieu à l’acoustique rare.

Au Théâtre les Arts de Cluny à 21h, la soirée  ouvre avec ceux qui creusent leur sillon dans une expression poétique totalement personnelle*, la chanteuse Claudia Solal et le pianiste Benjamin Moussay. Une musique élégante et exigeante à la fois pour un moment singulier..

Pour la seconde partie de la soirée au Théâtre les Arts place au trio « Un poco loco » et à leur projet « Feelin’ pretty » qui prend appui sur une lecture fortement décapée des thèmes de West Side Story*. En effet, le tromboniste (également animateur d’un atelier de stage) Fidel Fourneyron, le saxophoniste et clarinettiste Geoffroy Gesser  et le contrebassiste Sébastien Beliah proposent une relecture inventive de la musique de Léonard Berstein. Un régal d’inventivité et d’humour entre insolente parodie et hommage impertinent.

Vendredi 24 août 2018

 A 12h30, rendez-vous dans le parc du Haras national de Cluny pour le rituel « concert pique-nique ». Dans ce cadre bucolique, le festival propose la nourriture spirituelle et laisse chacun libre de pourvoir à son pique-nique.

Cette année encore le menu musical stimule l’appétit. Avec le duo invité, nul doute que la musique sera source de surprise dans le dialogue entre l’accordéoniste basque Didier Ithursarry avec le saxophoniste surréaliste Christophe Monniot*. Un duo de haut vol dont on se réjouit par avance.

A partir de 19h30, la fanfare de Jazz Campus entreprend une déambulation gratuite dans les rues de Cluny alors que dès 19h, la cave de Bissey-sous-Cruchaud propose une dégustation gratuite des produits de leurs vignes sur la place de l’Abbaye.  

Dès 21h, le Théâtre les Arts de Cluny accueille le pianiste Roberto Negro qui présente son projet « Dadada » avec le saxophoniste Émile Parisien et le percussionniste Michelle Rabbia. Ces trois « sculpteurs de sons » peignent des tableaux musicaux vibrants qui balisent une promenade onirique dépaysante.

Samedi 25 août 2018

Le programme de la dernière journée du festival n’augure guère de répit pour les festivaliers.

A Matour où se déroulent les stages, les réjouissances musicales commencent à 11h avec la déambulation de la fanfare de Jazz Campus au hasard des rues alors qu’à la même heure se déroule le concert des enfants dans la salle du Cart. Après un repas champêtre prévu à 12h30 dans le Parc de la Maison des Patrimoines advient le moment de la restitution publique du travail des stagiaires des six ateliers au cours d’un concert qui fait suite au repas à partir de 14h.

A partir de 21h, sur la scène du Théâtre les Arts, le saxophoniste Sylvain Rifflet vient présenter son projet « Re-Focus » en septet avec à ses côtés Remi Riere (violon), Akemi Fillon (violon), Benachir Boukhatem (alto), Latica Anic (violoncelle), Florent Nisse (contrebasse) et Guillaume Lantonnet (percussions). L’occasion de pouvoir écouter en concert la musique élaborée par Sylvain Rifflet en écho au disque « Focus » gravé par Stan Getz.

Durant huit jours, grâce à Didier Levallet et à la dynamique équipe qui l’entoure, des musiciens créatifs alimentent la programmation attractive et diversifiée de Jazz Campus en Clunisois 2018 en direction d’un public curieux et ouvert au jazz et aux musiques improvisées. C’est aussi l’occasion pour les festivaliers de retrouver ou de découvrir le Clunisois. La ville de Cluny, son haras, ses marchés et son histoire certes mais aussi Matour, Dompierre-Les-Ormes, La-Vineuse-sur-Frégande, sans oublier les paysages verdoyants de la Bourgogne du Sud, ses cépages et sa gastronomie.

Saint-Fons Jazz Festival#21

Saint-Fons Jazz Festival#21

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Nouveau clip de Madeleine Peyroux, On My Own

Nouveau clip de Madeleine Peyroux, On My Own

Promenade dans son univers personnel

La chanteuse Madeleine Peyroux revient avec « Anthem », son neuvième album. Le disque produit et co-écrit avec Larry Klein est annoncé pour le 31 août 2018 chez Universal. Pour patienter on découvre le nouveau clip de Madeleine Peyroux, On My Own. Une promenade dans l’univers de la chanteuse.

En prélude à « Anthem », à sortir le 31 août 2018 chez Universal, la chanteuse lève le voile sur On My Own, le titre qui ouvre son neuvième album. Après le single éponyme proposé le 08 juin 2018, on visionne le nouveau clip présenté par Madeleine Peyroux, On My Own.

De « Dreamland » à « Anthem »

En 1996 on a découvert l’album « Dreamland » et la voix aux accents bluesy de Madeleine Peyroux. Durant les 22 ans qui séparent « Dreamland » et « Anthem », la chanteuse a parsemé son itinéraire musical d’opus qui témoignent de la richesse de ses influences et de son évolution musicale.

« Careless Love » en 2004, « Half The Perfect World » en 2006, « Bare Bones » en 2009 avec onze compositions originales, « Standing on The Roof Top » en 2011, où elle s’éloigne du format voix-guitare et élargit sa palette musicale auprès de Marc Ribot et Meshell Ndegeocello, « The Blue Room » en 2013 qui navigue entre jazz, country, blues et pop et « Keep Me in Your Heart for a While » un best of sorti en en 2014.

En 2016 Madeleine Peyroux a fêté ses vingt ans de carrière et pour l’occasion a publié « Secular Hymns ». Sur cet album enregistré en trio la chanteuse interprète de manière très personnelle dix titres issus du répertoire américain populaire (folksong, spiritual, gospel), du jazz ou emprunté à Tom Waits. Elle leur donne la forme de « cantiques profanes et élégants ». Un disque sensible et élégant baigné dans le blues, la soul et le gospel.

Depuis, aux USA, Donald Trump a été élu. Pendant la campagne des élections présidentielles, la chanteuse-compositrice a entrepris l’écriture de son neuvième disque, « Anthem ». Co-écrit avec ses musiciens, David Baerwald (guitariste), Brian McLeod (batteur), Patrick Warren (piano) et Larry Klein, l’album dresse à sa manière un portrait sur l’état actuel du monde.

En attendant « Anthem »… le clip de Madeleine Peyroux, On My Own

couverture de l'album "Anthem" de Madeleine PeyrouxIl va falloir attendre jusqu’au 31 août 2018 pour découvrir les douze hymnes-titres de l’album « Anthem » parmi lesquels la composition de Leonard Cohen qui donne son titre à l’album et Liberté écrit en 1942 par le poète Paul Eluard.

On se réjouit aussi Madeleine Peyroux, "On my Own"de la tournée européenne prochaine de Madeleine Peyroux et de sa venue annoncée pour un concert co-produit par l’Auditorium- Orchestre National de Lyon et Jazz à Vienne, le 09 novembre 2018 à 20h dans le cadre de la saison 2018/19 de l’Auditorium de Lyon.

Pour patienter, on écoute le single sorti le 08 juin 2018 et l’on visionne le clip de Madeleine Peyroux, « On My Own ».

Sur la vidéo « On My Own » réalisée par George Scott, on suit Madeleine Peyroux dans sa promenade. Munie des accessoires de Charlie Chaplin, elle vagabonde en chantant dans les rues, sur les toits et les parcs de la ville. L’occasion idéale pour pénétrer dans son univers personnel.

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Samy Thiébault présente « Calypsotopia »

Samy Thiébault présente « Calypsotopia »

Le clip prometteur annonce « Caribbean Stories »

En amont de la sortie de son nouvel album « Caribbean Stories », Samy Thiébault présente « Calypsotopia ».  Avec son nouveau groupe le saxophoniste plonge sa musique dans celles de la Caraïbe. Il propose Calypsotopia, un single et un clip pour traverser l’été en attendant l’opus prometteur.

Samy Thiébault présente "Calypsotopia"Le 15 juin 2018, à quelques jours de l’été, le saxophoniste Samy Thiébault sort Calypsotopia, un single et un clip qui annoncent la sortie prochaine de « Caribbean Stories » sous le label Gaya Music Production.

Après « Rebirth » sorti en 2016, le musicien et compositeur Samy Thiébault propose cette fois de le suivre dans le voyage qu’il a entrepris aux sources du blues et du jazz, au cœur des musiques de la Caraïbe et de leur histoire.

Annoncé pour le 21 septembre 2018, l’album « Caribbean Stories » se profile comme un tourbillon musical. Il explore l’histoire des peuples (Africains, Taïnos, Espagnols, Indiens, Anglais) qui se sont rencontrés entre esclavagisme, révolte, métissage, utopies et liberté. Il relie « ici et maintenant » avec un « ailleurs et autrefois » partagé par ces nombreux peuples.

Le saxophoniste revient donc avec un album où jazz, calypso, merengue, valse, boléro, chachacha et bien d’autres styles musicaux s’entremêlent. Avant de dévoiler l’ensemble des titres qui marquent son aventure dans les Caraïbes Samy Thiébault présente Calypsotopia.

Sur « Caribbean Stories », Samy Thiébault est accompagné d’une nouvelle équipe. Il a réuni autour de lui une solide section rythmique avec le percussionniste cubain Inor Sotolongo, le batteur Arnaud Dolmen, originaire de la Guadeloupe et le contrebassiste Felipe Cabrera chargé aussi des fondements harmoniques. Les guitaristes Hugo Lippi et Ralph Lavital apportent leur contribution et des influences venues d’Angleterre ou de la Martinique. Le tromboniste Fidel Fourneyron très attaché aux musiques cubaines dialogue avec le saxophone ténor et la flûte de Samy Thébault.

A travers les titres de l’album « Caribbean Stories », Samy Thiébault et ses compagnons content l’histoire d’un peuple déraciné et de ses musiques qui ont contribué à forger les fondement du blues et du jazz. Il faut patienter jusqu’au 21 septembre 2018 pour apprécier et savourer ce nouvel opus du saxophoniste. En attendant et pour bien traverser l’été, on savoure le single Calypsotopia.

Deux rendez-vous sont à prévoir. Au cœur de l’été dans les chroniques de « Latins de Jazz » pour en savoir plus sur « Caribbean Stories ». Le 15 novembre 2018 au Café de la Danse à Paris pour le concert de sortie de l’album.
Saint-Fons Jazz Festival#21

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