« Lean on Me », le nouvel album de Jose James

« Lean on Me », le nouvel album de Jose James

Hommage à Bill Withers

Le 28 septembre 2018, le chanteur Jose James sort « Lean on Me » chez Blue Note. Un album-hommage à un de ses héros, Bill Withers, Il reprend douze titres du grand soulman des années 70. Un opus fidèle à l’esprit des chansons de celui qu’il honore.

Jose James revient le 28 septembre 2018 avec l’album « Lean on Me » (Blue Note/Universal) qui célèbre Bill Withers, le chanteur de soul des années 70/80 dont le dernier album date de 1985.

Ce quatrième album chez Blue Note est aussi le huitième du chanteur.

Avant « Lean on Me »

« Lean on Me » se situe loin de “For all we know“ sorti en 2010 chez Impulse où Jose James honore le jazz en duo avec Jeff Neve et de « Yesterday I Had The Blues », son hommage fort réussi à Billie Holiday sorti en 2015 chez Blue Note.

Il est vrai que depuis “No beginnig no end“, son premier album paru en 2013 chez Blue Note, Jose James a pris ses distances vis à vis du jazz. C’est apparu plus flagrant encore en 2017 sur son quatrième album chez Blue Note « Love in a Time of Madness » qui mêle à ravir soul, pop, électro, gospel, jazz, funk et fait triompher le R&B.

« Lean on Me »

Couverture de l'album Lean on meC’est dans le légendaire studio B de Capitol que Jose James enregistre « Lean on Me » produit par Don Was, le président du label Blue Note. Pour son quatrième album sous le prestigieux label, le chanteur fait le choix de revenir avec les musiciens présents à ses côtés sur “No beginnig no end“.

Autour de lui se retrouvent le bassiste Pino Palladino, le claviériste Kris Bowers, le guitariste Brad Allen Williams et le batteur Nate Smith.

Quelques invités enrichissent le propos de l’album par leurs interventions, Lalah Hathaway (chant), Dave McMurray (flûte), Takuya Kuroda (trompette), Lenny Castro (congas) et Marcus Strickland (saxophone ténor).  

Impressions musicales

On est frappé par la sensualité du titre d’ouverture Ain’t No Sunshine. On est ensuite ému par la poésie de Grandma’s Hands mais on retrouve le sourire à l’écoute de la dimension pop du titre Lovely Day. En effet, on savoure la joie ineffable que procure la version à deux voix de ce titre sur lequel Lalah Hathaway rejoint Jose James.

On vibre à l’écoute de Lean on Me transformé en hymne imprégné de délicates influences de gospel. On réécoute plusieurs fois Kissing my Love transcendé par la flute de Dave McMurray et propulsé par la batterie sur un beat d’enfer. On se laisse aller à rêver quand résonnent les arrangements cuivrés du trompettiste Takuya Kuroda sur Use Me à l’ambiance quelque peu anxiogène.

On apprécie les interventions délicates du conguero Lenny Castro qui allègent le rythme inexorable de Who is He. On savoure la tendresse rêveuse de la ballade Hello Like Before où coexistent le rythme de bossa lancinant de la guitare et le chorus lyrique du clavier.

On est captivé par l’interprétation de Just The Two of us où le solo du saxophoniste Marcus Strickland transforme avec bonheur la mélancolie en un moment d’espérance. La guitare, la voix et la basse donnent à Hope She’ll Be Happier une atmosphère de désespoir auquel on n’entrevoit guère d’issue.

Heureusement The Same Love That Made Me Laugh vient impulser un espoir plein d’une soul funky et joyeuse. On survit à Better off Dead qui termine l’album avec panache… et l’on remet l’album en boucle pour mieux le savourer

Aujourd’hui point de hip-hop, ni de mélange de genre musical sur « Lean on Me ». C’est d’une voix chaude et suave que Jose James interprète les douze titres de « Lean on Me », ce qui convient au demeurant tout à fait à l’album. Il chante avec tendresse et sensibilité les morceaux qu’il a choisi parmi le répertoire de Bill Withers. De la soul groovy teintée de bleu.

Saison 2021/22 – Auditorium de Lyon

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Pour la saison 2021/22 de l’AO, l’Auditorium-Orchestre national de Lyon accueille d’immenses stars du jazz. Main dans la main avec Jazz à Vienne, l’institution lyonnaise programme Michel Portal, Gregory Porter, Chucho Valdès et Stacey Kent. Ces affiches alléchantes laissent augurer d’intenses moments de jazz. De quoi réjouir le public !

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Robin Nicaise, architecte de « Building & Piano studies »

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Le nouveau projet de Robin Nicaise fascine par la richesse de ses couleurs sonores et par l’originalité de sa forme. Annoncé pour le 09 septembre 2021, l’album « Building & Piano studies » juxtapose en effet deux esthétiques musicales. D’une part, un concerto pour saxophone ténor de quatre titres où le quintet jazz du leader dialogue avec le quatuor à cordes, String Quartet. D’autre part, des études composées et interprétées en piano solo par le leader lui-même. Un opus ambitieux qui accroche l’oreille par son élégance et sa fluidité.

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Jazz Campus en Clunisois 2021 – Trio Oliva/Abbuehl/Ber

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Pour sa dernière soirée au Théâtre les Arts de Cluny, le festival Jazz Campus en Clunisois invite Susanne Abbuehl, Stéphane Oliva et Samuel Ber qui présentent le projet « Princess ». Comme allégé de toute contrainte, le trio offre un art minimaliste qui flotte en apesanteur. Un moment de poésie crépusculaire hors du temps.

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Jacques Schwartz-Bart revient avec « Hazzan »

Jacques Schwartz-Bart revient avec « Hazzan »

Fresque mystique et explosive

Avec « Hazzan », le saxophoniste et compositeur Jacques Schwarz-Bart plonge dans la musique liturgique juive entouré d’un quartet impétueux. Les mélodies venues de la tradition croisent les rythmiques héritées de la diaspora africaine. Sur cet album lyrique et riche en couleurs, le saxophone élève une prière vigoureuse.

Après « Jazz Racine Haïti », le saxophoniste Jacques Schwarz-Bart revient le 21 septembre 2018 avec « Hazzan » (Enja Yellow Bird/L’autre Distribution). Une création de jazz qui embrasse la musique liturgique juive, des séquences d’improvisation et des rythmes envoûtants.

Natif de Guadeloupe et fils de Simone et André Schwarz-Bart, le saxophoniste assume sa filiation et son identité ancrée dans ses doubles origines. Avec son projet « Hazzan », il prend le relai de ses deux parents écrivains dont les œuvres ont évoqué la Caraïbe et le martyr du peuple juif.

« Hazzan », du projet à l’album

Dans la tradition juive, le terme Hazzan peut se traduire par cantor ou chantre. Jacques Schwarz-Bart a choisi ce titre en souvenir des paroles d’un rabbin qui avait assimilé ses notes aux paroles d’une prière et l’avait perçu comme « un hazzan sur [son] saxophone » lorsque le musicien avait interprété Adon Olam en 2008 à la Fondation du Judaïsme français.

Couverture de l'album "Hazzan" de Jacques Schwartz-BartIl décide alors, trois ans après la mort de son père, de créer en sa mémoire un projet autour du jazz et de la hazzanout, cet art de chanter des prières juives. Après voir élaboré les premiers arrangements des quelques-unes de ces mélodies traditionnelles, Jacques Schwarz-Bart leur associe des rythmes issus de la diaspora africaine des États-Unis, de la Caraïbe ou des Gnaouas.

Il a ensuite approfondi ses recherches dans les traditions juives d’Europe, du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord en sélectionnant des chants différents dont les couleurs puissent participer à créer une fresque mystique et ardente.

Pour réussir son challenge, le leader a réuni une impétueuse équipe qui soutient le chant de son saxophone. Stéphane Kerecki (contrebasse), Gregory Privat (pianiste) rompu à la tradition afro-caribéenne tout autant que le batteur Arnaud Dolmen. Le chanteur David Linx les rejoint sur deux titres.

Impressions musicales

L’album ouvre avec Shabbat Menuka Hi une célébration collective où le thème est exposé à l’unisson par le ténor et le piano. Le titre du morceau fait comme un clin d’oeil à la tradition du Gwoka. Après une improvisation incandescente du piano fougueux, le ténor en verve élève son cri comme une prière musicale dont le flot génère la transe que la rythmique soutient et que la voix du chanteur entretient.

Le saxophoniste se fait tour à tour serein, enflammé, lyrique (Ma Nishtana), sobre et profond (Avinu Malkenu). Sur son ténor volubile, Jacques Schwarz-Bart fait montre d’une impressionnante maîtrise des sur-aigus.

On a vibré à l’écoute du thème Ahot Ketana ouvert par le chant lumineux de David Linx dont la prière alterne avec celle du saxophone devenu serein. On a apprécié l’ambiance de Daienu, ritournelle joyeuse qui groove sur un tempo médium swing où piano et ténor s’enflamment à tour de rôle.

On a savouré le calme et la simplicité du très court Havdalah. On a cédé à l’enchantement de Ma Nishtana irradié de lumière par le solo ciselé du piano. On a succombé au dialogue fécond de la batterie et du ténor sur Adon Olam que les deux instruments interprètent seuls.

Sur « Hazzan » Jacques Schwarz-Bart élabore une fresque de dix prières qui honorent ses doubles racines. Un album au climat incantatoire où le jazz côtoie la hazzanout, les rythmes africains et carribéens.

Rendez-vous le 04 novembre 2018 au Studio de l’Ermitage dans le cadre du festival « Villes des Musiques du Monde » pour retrouver Jacques Schwarz-Bart avec la formation de l’album, Gregory Privat (piano), Stéphane Kerecki (contrebasse) et Arnaud Dolmen (batterie), Le saxophoniste se produit aussi le 16 novembre 2018 à Ermont dans le cadre du festival « Jazz au Fil de l’Oise », avec Fred Nardin au piano.
Saison 2021/22 – Auditorium de Lyon

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Jazz Campus en Clunisois 2021 – Trio Oliva/Abbuehl/Ber

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Samuel Blaser célèbre le blues sur « Early in the Mornin' »

Samuel Blaser célèbre le blues sur « Early in the Mornin' »

Un tribut nostalgique et singulier

Avec son nouvel album « Early in the Morning' » Samuel Blaser célèbre l’universalité du blues. Éléments fondamentaux du blues et du jazz, la mélodie et le rythme irriguent le disque. Un opus inspiré qui vibre d’une mélancolie habitée par une force vitale peu commune.

Sur « Early in the Mornin' » (OutNote Records/Outhere Music) à paraître le 21 septembre 2018, le tromboniste et compositeur Samuel Blaser explore le blues sans s’éloigner de ce qui anime son jeu, la recherche d’une expression libre et authentique. Il célèbre la mélodie de ces blues issus des work songs, de la country, de la folk anglaise et irlandaise.

L’album

Ce sixième album du tromboniste à la tête de son quartet réunit Russ Lossing (piano, Fender rhodes, wurlitzer, Clavinet, Hammond, minimoog), le contrebassiste Masa Kamaguchi et le batteur Gerry Hemingway. L’album accueille deux invités de marque, deux géants du jazz, le saxophoniste alto Oliver Lake et le trompettiste Wallace Roney qui interviennent chacun sur un morceau et participent ensemble à un troisième titre.couverture de l'lbum "Early in the Mornin'" de Samuel Blaser

Enregistré par Dave Darlington au Water Music Studios à New Jersey les 14 et 15 Janvier 2017 « Early in the Mornin’ » est réalisé sous la direction artistique de Robert Sadin avec qui Samuel Blaser collabore depuis 2011.

Le répertoire de l’album propose quatre compositions originales du tromboniste et cinq traditionnels dont Samuel Blaser a conçu les arrangements. Lonesome Road Blues de Sam Collins complète la liste des dix titres de « Early in the Mornin' ».

Chaleureux et libre, le jeu fluide du tromboniste muse du côté des dissonances dont il joue avec bonheur et sans excès. Lyrique et virtuose il conserve un son dont la rondeur chaleureuse et large s’accorde avec les claviers tour à tour incisifs ou rétros. La contrebasse contribue à enrichir la riche texture harmonique mais élabore aussi des lignes mélodiques très créatives.

Impressions musicales

On apprécie la belle synergie du trombone avec le saxophone alto sur Early in tne Mornin’, La section rythmique assure un tempo indéfectible. Sur The House Carpenter, la sonorité stratosphérique de la trompette rappelle les atmosphères davisiennes des années 70 alors que piano et trombone jouent post-hard-bop. Les échanges très libres du saxophone alto, de la trompette et du trombone sur Levee Camp Moan Blues font comme un clin d’oeil au monde d’Ornette Coleman.

Sur le rythme impair du lancinant Creepy Crawler le trombone pleure mais il devient prêcheur sur Black Betty. Le déstructuré et peu académique Mal’ Blues met en valeur le lyrisme et l’éclat du trombone tellurique.

On savoure l’ambiance inquiétante de Murderer’s home. Le tempo flottant assuré par la batterie inventive et la contrebasse mélodiste laisse toute liberté aux claviers et au trombone et sa sourdine pour tapisser les murs de la maison d’une étrange mélancolie cuivrée et électrique.

L’album se termine avec Lonesome Road Blues où piano, contrebasse et batterie s’entretiennent sur un rythme apparemment décalé. On se laisse captiver par cette complainte étonnante.

Un clic sur outhere music pour quelques échos de la play-list.

Sur « Early in the Mornin' », Samuel Blaser rend un hommage très personnel au blues. Fluide et libérée, sa musique projette les mélodies dans des climats singuliers. Elle lance un pont entre le blues des origines, un jazz moderne hérité d’Ornette Coleman et la musique classique contemporaine que l’improvisation enrichit de sa sève créative. Teinté de nostalgie cet opus est habité par la liberté.

Saison 2021/22 – Auditorium de Lyon

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Robin Nicaise, architecte de « Building & Piano studies »

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Clin d’œil à NOLA French Connection Brass Band

Clin d’œil à NOLA French Connection Brass Band

Pour une rentrée en fanfare !

Le 21 septembre 2018, NOLA French Connection Brass Band sort un album bourré d’énergie. Sept titres survitaminés pour aborder la rentrée en fanfare. Impossible de résister à la joyeuse bande de frappeurs, souffleurs, chanteurs. Ils dissipent l’ennui, effacent la fatigue et communiquent leur entrain joyeux.

NOLA French Connection Brass Band… c’est un brass band français venu en droite ligne de La Nouvelle-Orléans, la ville-mère des marching bands, ces fanfares populaires qui déambulent dans les rues.

Cette bande de neuf musiciens parisiens déborde d’énergie. Ils frappent caisses et percussions, soufflent dans trompettes, trombones et saxophone sans oublier de chanter à en perdre haleine avec un entrain étonnant et une énergie débordante.

« Street Kings » en témoigne…

Naissance de NOLA French Connection Brass Band

Lors d’un séjour en Louisiane à La Nouvelle-Orléans dans le quartier de Jackson Square, quelques-uns de ceux qui constituent le groupe actuel ont eu l’occasion de jouer avec des musiciens locaux. Amateurs des groupes phares du style, comme le Hot 8, Dirty Dozen Brass Band ou Rebirth Brass Band, les musiciens, dès leur retour en France décident de créer leur brass band en 2016.

NOLA French Connection Brass Band

NOLA French Connection Brass Band©Philip Ducap

En hommage à la Nouvelle-Orléans, ils le nomment NOLA (New Orleans Louisiana) French Connection Brass Band et les voilà partis… Les morceaux sont de leur cru, paroles et musique.

Ça sonne funk, soul, hip hop et jazz… ça envoie et ça donne la pêche !

Le groupe veut transmettre la musique des second lines néo-orléanaises. Dans les fanfares de rue, il y avait en première ligne les fanfares officielles, au jeu plutôt classique. Venaient ensuite les fanfares plus dansantes, celles qui constituaient la seconde ligne, qui exécutaient leurs pas de danse en ligne en jouant du jazz, un jazz qui au fil des années a trempé son expression dans le bain de la soul et la marmite du funk.

Depuis sa création, NOLA French Connection Brass Band enchaîne les déambulations de rues et se produit sur scène avec succès. En 2018, il est sélectionné pour le concours de La Défense Jazz Festival où il s’est produit le 27 juin.

Après la rue et les scènes… les studios

Aujourd’hui les neuf musiciens parisiens perpétuent la tradition néo-orléanaise dans les rues et sur les scènes. Pour mieux faire découvrir leur musique, ils sont entrés en studio et…  le 21 septembre 2018 sort leur album, NOLA French Connection (Fo Feo Productions).

Les neuf musiciens ont gravé sept titres qui résonnent comme un concentré de groove !

Avec Hippolyte Fevre (trompettes), Gabriel Levasseur (trompette), Nicolas Benedetti (trombone), Michael Ballue (trombone) et Bastien Weeger (saxophone ténor), les soufflants envoient des riffs puissants et cuivrés. Avec Johan Barrer (grosse caisse), Florent Berteau (caisse claire) et Tao Erhlich (percussions), caisses et percussions assurent avec Rémi Cretal (sousaphone) une rythmique infaillible. Les voix enivrantes chantent à en perdre haleine.Couverture de l'album NOLA French Connection Brass Band

De quoi transformer, salon, chambre, habitacle de voiture en un néo-Jackson Square. Idem dans le bus ou le métro, il suffirait de faire circuler les écouteurs pour que la musique dynamise l’atmosphère et transforme la monotonie quotidienne des transports en commun en un moment festif. On imagine sans peine le clip qui évoquerait cette transformation.

Les compositions de l’album s’articulent autour de questions/réponses entre les neuf instrumentistes. Les refrains chantés en chœur sont parsemés de chorus et riffs de cuivres avec des clins d’œil aux maîtres, Bootsy Coolins, George Clinton ou Maceo Parker.

On a un petit faible pour Coffee Machine Blues. Le sousaphone tient la ligne de basse en soutien aux mélodies, aux riffs et aux improvisations des trompettes, trombones et du saxophone ténor, tous soutenus par les solides rythmiciens.

 
Quelques RV de concerts pour écouter live Nola French Connection. Dès 19h30 les 15 & 16 octobre 2018 à Paris à La Boule Noire pour la sortie de l’album. Possible aussi de les retrouver le 12 octobre 2018 à Nancy en première partie de soirée sous le chapiteau du Parc de la Pépinière lors du Nancy Jazz Pulsations, le 18 octobre 2018 à Tourcoing lors du Tourcoing Jazz Festival.
Saison 2021/22 – Auditorium de Lyon

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Jazz Campus en Clunisois 2021 – Trio Oliva/Abbuehl/Ber

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Samy Thiébault présente « Caribbean Stories »

Samy Thiébault présente « Caribbean Stories »

Voyage musical entre fête et spiritualité

Inspiré par les musiques de la Caraïbe, le saxophoniste Samy Thiébault présente « Caribbean Stories ». Empreint d’une musicalité festive, l’album invite à un voyage métissé qui vibre d’humanité et de spiritualité. Des histoires musicales caribéennes à découvrir dès le 21 septembre 2018.

En juin 2018, le single et le clip « Calypsotopia » ont déclenché intérêt et curiosité mais il aura fallu attendre jusqu’au 21 septembre 2018 pour découvrir « Caribbean Stories » (Gaya Music Production/L’Autre Distribution), le nouvel album du compositeur, saxophoniste et flutiste Samy Thiébault.

Le musicien a plongé son inspiration et ses instruments à la source et même jusque dans l’âme des musiques caribéennes. Il les a explorées et revient conter ses enchanteresses « Caribbean Stories ». L’opus célèbre l’esprit de la fête et incite à la danse mais il laisse aussi place à des instants introspectifs voire méditatifs.

Samy Thiébault

Samy Thiebault, Caribbean Stories

Samy Thiebault©Youri Lenquette

Né en Côte d’Ivoire, celui qui est à l’origine de « Caribbean Stories » est issu d’un père français et d’une mère marocaine. Il entreprend parallèlement un cursus de philosophie et de musique. Il entre au CNSM de Paris dans la classe de jazz dont il sort en 2008.

Depuis 2004 c’est dans le jazz que Samy Thiébault s’est fait un nom. Au fil des ans on le découvre sur « Blues For Nel » (2004). Ses productions discographiques se suivent : « Gaya Scienza » (2007), « Upanishad Experiences » (2010), « Clear Fire » (2013), « Feast of Friends (2015) autour des Doors et « Rebirth » (2016) porteur de ses nombreuses influences musicales parmi lesquelles Coltrane, les musiques du Maroc et de la Côte d’Ivoire sans oublier la musique classique occidentale. Au fur et à mesure des années, le succès ne se dément pas et il devient un artiste reconnu sur les scènes nationales et internationales.

« Caribbean Stories »

En 2018, on ne va pas ergoter pour savoir si « Caribbean Stories » est à classer dans le jazz ou non car de facto, il s’agit de la musique de Samy Thiébault, de celle qu’il pratique aujourd’hui. Une expression très personnelle mâtinée d’influences diverses qui émargent du côté de Cuba, des Antilles, du Vénézuela, de l’Afrique, de Puerto Rico sans oublier de regarder du côté de Coltrane. De fait, le maître mot qui préside à l’album est sans doute le terme métissage.

Couverture de l'album Caribbean Stories de Samy ThiebaultEn effet, les racines des musiques caribéennes plongent dans les origines et les cultures des hommes déracinés qui ont peuplé ces territoires de la mer des Caraïbes. Calypso, merengue, bolero, chachacha, valse, son et danson émanent des cultures africaines, européennes et sud-américaines qui les ont irrigués. Leur histoire porte les cicatrices mais témoigne surtout de la richesse de celles et de ceux qui, nés dans la souffrance ont fondé leur culture et leur identité dans le terreau de leur diversité. Les musiques de la Caraïbe sont multiples et diffèrent mais elles ont toutes en commun cette pluralité d’origines dont elles se nourrissent.

Pour porter le répertoire de son nouveau projet, Samy Thiébault est accompagné d’une nouvelle équipe à l’image de sa musique. Autour de lui le leader a réuni une solide section rythmique avec le percussionniste cubain Inor Sotolongo, le batteur Arnaud Dolmen, originaire de la Guadeloupe et le contrebassiste natif de Cuba, Felipe Cabrera chargé aussi des fondements harmoniques. Les guitaristes Hugo Lippi et Ralph Lavital apportent leur contribution et des influences venues d’Angleterre et de Martinique. Le tromboniste Fidel Fourneyron, très attaché aux musiques cubaines, dialogue avec le saxophone ténor et la flûte alto de Samy Thiébault.

Impressions musicales

L’album ouvre avec Santeria. Le saxophone introduit seul le motif musical qu’il reprend soutenu par le groupe. La mélodie du ténor élève ensuite son chant qui croise celui de la guitare. Les improvisations du saxophone et de la guitare sont ponctuées par une section rythmique très présente. On a l’impression de suivre une procession de santeria, cette religion cubaine dérivée du culte yoruba.

Poesia Si Fin débute sur un tempo de chachacha qu’introduisent contrebasse et section rythmique. Le saxophone chante une mélodie mélancolique avant de souffler une incantation lascive aux aigus teintés de nostalgie. Il passe ensuite la main à la guitare qui fait claquer ses notes, façon Benson.

Les Mangeurs d’étoiles déroulent une voûte musicale hypnotique. Après une douce introduction du ténor sur un motif répétitif de guitare, Samy Thiébault s’enflamme et se lance dans un solo fiévreux au discours coltranien. On demeure captif du rythme lancinant et des volutes que le saxophone déroule. On est comme ensorcelé.

Sur un tempo de calypso, trombone et saxophone en totale symbiose incitent à une danse chaloupée que percussions et batterie soutiennent. Les chœurs reprennent en créole et ouvrent l’espace au trombone à la sonorité charpentée. Avec souplesse la guitare s’invite et l’on se prend à chanter avec le groupe jusqu’au bout de la nuit sur Calypsotopia.

Ballade teintée de mélancolie suave, Tanger la Negra adopte un tempo de bolero. Le ténor méditatif déroule son chant nostalgique soutenu par les accords caressants de la guitare et par les harmonies douces de la contrebasse.

Samy Thiebault sort Caribbean Stories

Samy Thiebault©Youri Lenquette

Puerto Rican Folk Song résonne du rythme de la jibara, une musique traditionnelle de Porto Rico. Trombone et ténor entrecroisent chants et contre-chants puis dialoguent par improvisations interposées. Leurs sonorités chaleureuses et cuivrées laissent ensuite place aux percussions et aux chœurs. L’ambiance se fait envoûtante.

Sur Let Freedom Reign le trombone de Fidel Fourneyron et la flute alto de Samy Thiébault exposent la mélodie comme une incantation accompagnée par une rythmique délicate et inspirée. Le solo de trombone fait entendre une prière profane déchirante que la flute relaie.

Le ténor cisèle la mélodie et la guitare tresse les contre-chants sur Presagio qui s’amuse avec les syncopes. On se laisse porter par le flux du saxophone qui s’évade pour improviser mais redevient mélodiste avant de laisser les rythmiciens et la guitare terminer le rêve.

Librement inspiré d’un traditionnel vénézuélien, Pajarillo Verde tourne sur un tempo de valse folle que la rythmique agrémente d’un balancement propre aux Antilles. La guitare légère et sensuelle laisse le saxophone tournoyer avant de revenir au thème. L’album se termine avec Aida, une ballade qui hésite entre gravité et exaltation, entre chant volubile et sensible du ténor et soutien lumineux de la guitare.

Sur « Caribbean Stories », Samy Thiébault et ses complices tissent les fils des musiques issues de la Caraïbe et d’autres ailleurs. Ils les combinent en un ouvrage singulier et poétique. Dix plages, dix atmosphères différentes, dix histoires captivantes. Au final, un disque envoutant et ressourçant pour aborder l’automne avec le soleil entre les oreilles et dans le corps.

 

Rendez-vous le 15 novembre 2018 à Paris au Café de la Danse pour le concert de sortie de l’album de Samy Thiébault « Caribbean Stories ». Un moment à ne manquer pour retrouver Hugo Lippi (guitare), Ralph Lavital (guitare), Felipe Cabrera (contrebasse), Arnaud Dolmen (batterie), Inor Sotolongo (percussions) et Daniel Zimmerman (trombone).
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En septembre 2018 Laborie Jazz fait très fort !

En septembre 2018 Laborie Jazz fait très fort !

ERMI’JAZZ et 6 sorties d’albums

En ce début d’automne, l’actualité du label Laborie Jazz attire l’attention. Du 24 au 28 septembre 2018, se profile ERMI’JAZZ avec dix concerts des artistes du label au Studio de l’Ermitage. La sortie de six nouveaux albums précède cet évènement. Bravo au dynamisme de ce label de production indépendant.

Depuis 2006 le label Laborie Jazz figure en bonne place parmi les labels de production indépendants français. En 2017 il s’engage dans la production de concerts pour ses artistes. En 2018, il frappe un grand coup pour mieux accompagner et développer la carrière des artistes qu’il soutient.Logo du Label Laborie Jazz

En investissant le Studio de l’Ermitage pendant une semaine avec ERMI’JAZZ, Jean-Michel Leygonie (directeur artistique) et son équipe de Laborie Jazz donnent ainsi une plus grande visibilité au travail de neuf des artistes du label. Ainsi sont mises en avant de nouveaux venus comme Cassius Lambert signé en mars 2018 mais aussi des artistes confirmés comme Anne Paceo.

On note avec intérêt la présence de quatre femmes musiciennes et compositrices parmi les neuf artistes programmés durant le festival Laborie : la batteuse Anne Paceo, la chanteuse Leïla Martial, la clarinettiste Elodie Pasquier et la saxophoniste Silvia Ribeiro Ferreira.

ERMI’JAZZ… le Festival Laborie

Le Studio de l’Ermitage accueille le Festival Laborie à Paris du 24 au 28 septembre 2018

… 5 jours, 9 artistes, 10 concerts.

Lundi 24 septembre 2018

  • A 18h, la scène appartient à Anne Paceo et son projet « Circles ». La musique pulsatile, tendre, organique et onirique de ce groupe vaut le déplacement, d’autant plus que dès janvier 2019, Anne Paceo va tourner avec son nouveau projet « Bright Shadows ».
  • A 20h30, la clarinettiste Elodie Pasquier présente « Mona ». C’est l’occasion rêvée pour découvrir le Quintet EST « Mona » et l’unité de son qui le caractérise, un Son qui évolue, circule, transpire et exulte.

Mardi 25 septembre 2018

  • A 18h, Itamar Borochov présente « Blue Nights ». Le trompettiste, mélodiste accompli revient sur scène avec son nouveau projet. Il propose sa musique, aboutissement de sa recherche du « Divin » dans le sacré comme dans le profane.
  • A 20h30, place à Silvia Ribeiro Ferreira. A la tête de son quartet elle présente son projet « Luziades ». Avec ses saxophones, elle explose les timbres et les formes.

Mercredi 26 septembre 2018

  • A 18h & 20h30, le pianiste Lorenzo Naccarato est de retour avec son trio et son nouveau projet « Nova Rupta ». Il offre une musique en mouvement qui séduit et dépayse.

Jeudi 27 septembre 2018

  • A 18h, la soirée ouvre avec la vocaliste Leïla Martial qui présente « Baabel » en trio. C’est le moment où jamais de prendre la mesure de l’évolution de ce projet créatif. De belles émotions en perspective.
  • A 20h30, c’est le guitariste Benjamin Bobenrieth qui prend le relai sur scène avec son projet « Travels ». A la tête de son quartet il porte haut le legs des maîtres de la guitare manouche qui l’ont inspiré.

Vendredi 28 Septembre 2018

  • A 18h, le groupe Festen présente le tout nouveau « Inside Stanley Kubrick ». L’énergique quartet dévoile au public l’univers énigmatique et tourmenté de sa nouvelle musique.
  • A 20h30, le jeune bassiste et compositeur suédois Cassius Lambert termine la soirée. Il présente son projet « Symmetri » avec son septet aux résonances contemporaines qui marie jazz, funk, rock, hip-hop et musique minimaliste.

Avec cette toute récente recrue du label se termine le Festival Laborie dont on espère qu’il sera suivi d’une deuxième édition en 2019.

Six sorties d’albums

En amont de l’ERMI’JAZZ, le label Laborie Jazz annonce pour le 21 septembre 2018 six nouvelles sorties d’albums.

A cette occasion, il propose de découvrir les projets de trois nouveaux artistes : la saxophoniste Silvia Ribeiro Ferreira avec « Luziades », le guitariste Benjamin Bobenrieth avec « Travels » et le bassiste Cassius Lambert avec « Symmetri ».

Trois autres musiciens reviennent avec de nouveaux projets. Le groupe Festen avec « Inside Stanley Kubrick », le pianiste Lorenzo Naccarato avec « Nova Rupta » et le trompettiste Itamar Borochov avec « Blue Nights ».

Ci-dessous les échos de « Blue Nights » et « Nova Rupta » écoutés en amont de leur sortie le 21 septembre 2018.

« Blue Nights »

Après « Boomerang » paru en 2006, le trompettiste et compositeur Itamar Borochov est de retour avec de nouvelles et superbes mélodies sur « Blue Nights » (Laborie Jazz/Socadisc/Idol) le leader est entouré du pianiste Rob Clearfield, du bassiste et oudiste Avri Borochov et du batteur Jay Sawyer.

couverture de l'album Blue Nights par Itamar Borochov chez Laborie JazzOn a aimé Right now, la composition lumineuse du trompettiste dont la sonorité voilée évoque un climat de recueillement voire de prière. Sur Blue Nights, l’atmosphère se fait hypnotisante avec un motif itératif joué de manière fusionnelle par le piano et la trompette. La tension monte encore avec l’intervention du oud et d’une rythmique ancrée dans la tradition juive séculaire.

On vibre sur Motherlands où intervient Innov Gnawa. La mélopée chantée par Maalem Hassan Ben Jaafer soutenu par les voix et les qraqers de Samir Langus et Amino stimule l’expression du trompettiste qui fait un clin d’oeil au hard-bop, style où il excelle. Sur Maalem, le groupe adopte une esthétique qui permet au trompettiste de phraser aux marges de la tradition cool.

Daasal évoque quant à lui les atmosphères tendues du hard-bop et les envolées bouillonnantes de la trompette rappellent parfois le style d’un certain Woody Shaw. Garden Dog Sleeps et Broken Vessels mettent en avant le rôle de la section rythmique inspirée et foudroyante qui pousse le trompettiste dans ses retranchements.

Les deux derniers titres sont plus sobres. Revolutionizin’ inspire la sérénité et Kol Haolam Kulo-Take Me To The Bridge suggère une quête divine où se croisent exaltation et recueillement.

Inspirée par la tradition séfarade, la musique de l’album est jouée par des musiciens habités, comme en recherche de Divin, qu’il soit sacré ou profane d’ailleurs.

« Nova Rupta »

couverture de l'album Nova Rupta par le Lorenzo Naccarato Trio, Label Laborie Jazz

Pour son deuxième opus, « Nova Rupta » (Laborie Jazz/Socadisc/Idol), le pianiste et compositeur Lorenzo Naccarato revient en trio avec à ses côtés Adrien Rodriguez à la contrebasse et Benjamin Naud à la batterie. En latin, nova rupta signifie nouvelle éruption ce que certains climats volcaniques de l’album évoquent vraiment. Tout au long des dix plages de « Nova Rupta », le trio propose un voyage musical imaginaire.

La musique évoque le mouvement et s’inscrit dans le concept de musique cinématique qui est basée sur des cellules répétitives et développe des motifs. Le disque propose une alternance savamment dosée de climats oniriques et de silences auxquels succèdent d’orageuses perturbations rythmiques rappelant sur Osmosis et Shapes and Shadows les atmosphères du groupe « Bad Plus ».

Au final , de l’album se dégage une atmosphère qui évoque la nature et engage à une sérénité vigilante.

Le label Laborie Jazz voit grand ! ERMI’JAZZ au Studio de l’Ermitage à Paris du 24 au 28 septembre 2018. Six albums à sortir le 21 septembre 2018. Trois nouvelles signatures… Isabel Sörling, Uriel Herman, François & Louis Moutin. Une nomination aux Victoires du Jazz dans la catégorie « Label de l’année ». A suivre avec attention !

Saison 2021/22 – Auditorium de Lyon

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Pour la saison 2021/22 de l’AO, l’Auditorium-Orchestre national de Lyon accueille d’immenses stars du jazz. Main dans la main avec Jazz à Vienne, l’institution lyonnaise programme Michel Portal, Gregory Porter, Chucho Valdès et Stacey Kent. Ces affiches alléchantes laissent augurer d’intenses moments de jazz. De quoi réjouir le public !

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Robin Nicaise, architecte de « Building & Piano studies »

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Le nouveau projet de Robin Nicaise fascine par la richesse de ses couleurs sonores et par l’originalité de sa forme. Annoncé pour le 09 septembre 2021, l’album « Building & Piano studies » juxtapose en effet deux esthétiques musicales. D’une part, un concerto pour saxophone ténor de quatre titres où le quintet jazz du leader dialogue avec le quatuor à cordes, String Quartet. D’autre part, des études composées et interprétées en piano solo par le leader lui-même. Un opus ambitieux qui accroche l’oreille par son élégance et sa fluidité.

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Le batteur Thomas Delor présente « The Swaggerer »

Le batteur Thomas Delor présente « The Swaggerer »

Chaque plage vaut son pesant d’or

Présenté par le batteur Thomas Delor à la tête de son trio, « The Swaggerer » compte parmi les albums incontournables du début de l’automne 2018. Chaque plage captive l’attention et crée la surprise. Le leader affirme son intérêt pour les mélodies et les climats harmoniques. Une réussite absolue.

Couverture de l'album "The Swaggered" du batteur Thomas DelorLe compositeur et batteur Thomas Delor présente son premier album en tant que leader, « The Swaggerer » (Fresh Sound New Talent/Socadisc) annoncé pour le 27 septembre 2018.

A la tête de son trio, Thomas Delor met en avant sur le disque la  large étendue des possibilités de la batterie. A ses côtés le guitariste Simon Martineau dont on a pu apprécier les qualités sur l’album « ONE. » et le contrebassiste Georges Correia.

Thomas Delor

Musicien autodidacte, Thomas Delor fait partie de la famille des batteurs leaders et compositeurs. Il explore toutes les dimensions de son instrument. Après avoir remporté le concours Jazz à Juan Révélations en 2010, ce natif de Nice sort vainqueur en 2016 du Concours National de Jazz de Nice et est récompensé au Concours International d’orchestres de Jazz.

le batteur Thomas Delor

Thomas-Delor©Frédéric Chapotat

Après de multiples expériences dans de prestigieux festivals et de nombreux clubs de jazz parisiens et internationaux, il a fait ses preuves aux côtés de musiciens renommés (Philippe Petit, Philip Catherine, Ugonna Okegwo, Miroslav Vitous, Christophe Walemme, Eric Lewis…). Outre ses projets comme sideman (Pierre Marcus Quartet), le batteur Thomas Delor développe un projet solo qui met en avant l’ensemble des possibilités de la batterie, il joue aussi dans le « Chamber Metropolitan Trio » aux côtés du pianiste Matthieu Roffé et du contrebassiste Damien Varaillon avec lesquels il a gravé le CD « Arkhè » en 2015 chez Hybrid’Music.

Il possède depuis 2015 un trio dont il est leader et avec lequel il a enregistré le splendide « The Swaggerer ».

Sans emphase, Thomas Delor promène son inspiration loin des balises propres à son instrument. Il affectionne les superbes mélodies qui s’incrustent dans de riches climats harmoniques traversés par des jeux rythmiques singuliers et très personnels. Non content d’écrire de telles partitions il sculpte un propos qui n’est pas seulement celui d’un rythmicien.

« The Swaggerer »

L’album ne se contente pas de groover. L’opus interpelle par son goût prononcé pour les mélodies et les atmosphères dont les couleurs captivent. Un album qui a le sens du suspens. On l’écoute de bout en bout avec curiosité, sans zapper ni se lasser… cela n’est pas si courant !

Jazz, musique classique, compositions originales de Thomas Delor… tout est prétexte pour les musiciens qui dialoguent et s’amusent.

Jazz & Musique Classique

Le toucher sensible et l’articulation de Simon Martineau donnent un sérieux coup de jeunesse au thème de Monk, Rythm-a-ning. Le guitariste ouvre un espace de liberté à Thomas Delor qui en profite pour faire chanter sa batterie.

Le trio s’entend à merveille pour insuffler une respiration éthérée à Blue in Green de Miles Davis. Dans un dialogue aérien, batterie et guitare devisent alors que la contrebasse étire avec eux le tempo qui se prend à flotter. Les balais survolent les peaux et caressent les cymbales, les mailloches font vibrer l’air qui résonne et répond aux confidences de la guitare.

A travers Moonlight, Thomas Delor tire une révérence à Beethoven et sa Sonate au Clair de Lune. Tenu par la batterie, le propos mélodique est soutenu par la guitare et la contrebasse devenues accompagnatrices.

Sur From The New World, il tente une escapade habile entre la Symphonie du Nouveau Monde de Dvořák et les échappées libres que John Williams a fait entendre sur la BO de Star Wars. C’est peut-être là que le titre de l’album prend peut-être tout son sens… !?

Les compositions originales

L’album ouvre avec Prelude en si majeur, dont le titre évoque le monde classique mais qui d’emblée engage à sourire à l’écoute du dialogue qu’entreprend la batterie avec une machine à écrire. Ce morceau n’est pas sans rappeler La Maquina, premier titre de l’album « El Tiempo Por Testigo » où le pianiste espagnol Dorantes avait lui aussi croisé le clavier d’une vieille machine à écrire avec celui de son piano.

Un riff de contrebasse termine Prélude en si majeur et débute le thème suivant, Hidden Meaning. Sa partition teintée de bleu par la guitare permet de capter la connivence qui existe au sein du trio. La contrebasse assure la rythmique et la guitare dialogue avec les phrases de la batterie aventureuse.

Sur The Swaggerer, la batterie casse-cou fanfaronne et engage un swing peu académique entrecoupé de césures et de syncopes entre lesquelles guitare et contrebasse musardent. Toujours inventive et légère la guitare reprend la main et passe le relai à la contrebasse qui ne manque pas d’aplomb. Très interactifs les trois compères semblent s’amuser comme des fous.

L’écriture de Thomas Delor fait aussi une escapade romantique avec LNA. Une ballade où les mailloches sensibles caressent les peaux avec une délicate sensualité alors que les cordes de la guitare articulent leur tendre murmure soutenues par les cordes discrètes mais boisées de la contrebasse. A partir de trois initiales en guise de titre, on se prend à imaginer le prénom de l’inspiratrice de cette tendre ballade.

Tu l’as vu Monk ne manque pas d’aplomb ! Sur cet ultime morceau, la batterie mène le bal mais laisse la part belle à la contrebasse qui ne s’en laisse pas conter et dialogue allègrement avec la batterie alors que la guitare insolente tente d’imposer sa syntaxe. Le thème termine par un point d’interrogation. Durant trois minutes on reste le souffle coupé à l’écoute de ce suspens musical inouï que le trio interprète sur un rythme éperdu.

Sur « Swaggerer » le compositeur et batteur Thomas Delor élabore avec son trio un langage créatif et très personnel qui se joue du tempo et déjoue toutes les règles. La richesse des échanges traduit la grande proximité des membres du trio. Délicat coloriste, élégant et fin rythmicien, le leader affectionne les nuances. Dans son discours alternent de subtiles touches et de puissantes explosions.

Saison 2021/22 – Auditorium de Lyon

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Le trio Mezquida-Bodilsen-Andersen sort « Pieris »

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Ode à la Beauté

Avec la sortie de l’album « Pieris », le label Stunt Records dévoile un nouveau trio jazz piano-contrebasse-batterie, le trio Mezquida-Bodilsen-Andersen. Les trois musiciens réalisent un album à écouter sans modération. Une pépite musicale peaufinée, passionnée et passionnante.

Couverture de l'album Pieris du trio Mezquida-Bodilsen-AndersenC’est un superbe pont musical que « Pieris » tend entre  le Danemark et l’Espagne. Le label Stunt Records réunit le pianiste catalan Marco Mezquida et deux musiciens danois, le contrebassiste Jesper Bodilsen et le batteur Martin Maretti Andersen.

Faut-il  parler du « Trio Mezquida-Bodilsen-Andersen » ou le nommer « Trio Peiris » ? De fait, peu importe le nom du groupe, c’est la musique qui prévaut, or l’écoute des neuf plages procure un bonheur sans pareil et c’est bien là l’essentiel.

« Pieris » célèbre une ode à la Beauté. Le lyrisme délicat et chaleureux du pianiste catalan s’accorde à merveille avec le son ample et rond du contrebassiste Jesper Bodilsen et avec le jeu attentif du batteur Martin Maretti Andersen qui ne manque pas de nuances.

Le trio

Le contrebassiste Jesper Bodilsen a déjà enregistré deux albums fort réussis chez Stunt, « Miritorni In Mente » (2003) et « Gleda » (2005), tous deux enregistrés avec le pianiste italien Stefano Bollani et le batteur Morten Lund avec lesquels la collaboration s’est poursuivie chez ECM sur l’album « Stone in the Water » (2009) et « Joy in Spite of Everything » (2014) où le trio est rejoint par le saxophoniste Mark Turner et le guitariste Bill Frisell.

Trio Mezquida-Bodilsen-AndersenOn peut dire que le contrebassiste sait choisir ses compagnons de studio car pour cette nouvelle production chez Stunt Records, il se rapproche en effet de deux autres talentueux musiciens.

Pour « Pieiris », Jesper Bodilsen se tourne vers une des nouvelles stars du piano européen, le jeune Marco Mezquida qui apporte une contribution essentielle à l’album par la fraîcheur et la légèreté de son toucher, par une dextérité maîtrisée qui suggère plus qu’elle n’explicite. C’est vers Martin Maretti Andersen que s’est tourné le contrebassiste. Son compatriote et collaborateur de longue date, est reconnu au Danemark pour son travail au sein du Pierre Doreg’s New Jungle Orchestra. Son jeu souple et élégant sait créer des tensions et s’accorde tout à fait aux climats de l’album.

Le trio quasi symbiotique offre une musique habitée à la fois par la tendresse et la passion. Intense mais délicat, le propos ciselé de « Pieiris » emprunte les voies d’une esthétique empreinte de délicatesse et de poésie.

Impressions musicales

Le trio ouvre l’album avec Hidden Beauty, pris sur un léger tempo de rumba. Cette ballade sonne comme un chant d’amour que le pianiste développe avec délicatesse, servi par une rythmique élégante. Son toucher évoque la pudeur derrière laquelle se tapit cette beauté cachée qu’évoque le thème composé par le contrebassiste.

On est touché par la version très personnelle que le trio donne de Nostalgias, ce morceau composé en 1936 par Juan Carlos Cobián avec des paroles d’Enrique Cadícamo. Après une courte introduction de la contrebasse, le piano lyrique de Marco Mezquida tisse une mélodie mélancolique entrecoupée de syncopes et de césures. Sobre et nostalgique le morceau accroche l’écoute.

De Florencia, composée par le pianiste, se dégage une mélodie dont le climat d’abord rêveur devient un tourbillon que porte une section rythmique tempétueuse. Pour finir le thème s’apaise.

Avec Joy, le trio change de ton. Le morceau du pianiste sonne comme une chanson au style néo folk-pop qui se donne des allures un peu solennelles.

Sur « Pieiris », la superbe chanson Piensa en mí composé en 1935 par Agustín Lara et sa sœur Maria Teresa Lara résonne d’une grande sensualité. Elle dépasse en émotion et en subtilité la magnifique version chantée par Luz Casal et choisie par Pedro Almodovar pour figurer dans la BO de son film « Talons Aiguilles ». Sur un tempo medium sautillant joué aux balais et après un court solo lumineux de la contrebasse, le piano incite à la danse.

La dextérité incroyable de Marco Mezquida alliée au soutien subtil et opérant de Martin Andersen fait groover A Special One, composée par Jesper Bodilsen.

Sur Min sommerfugl /La mia Farfalla conçue par le contrebassiste, on entreprend un voyage dans le monde imaginaire du trio. Après les arabesques ravelliennes du piano qui évoquent le vol du papillon, la poésie de la mélodie prend le dessus et on plane comme en apesanteur dans un monde de notes qui flottent dans une brume vaporeuse.

On se réjouit à l’écoute de Peace la ballade d’Horace Silver prise sur un tempo médium, avec un léger clin d’oeil à Errol Garner. Le morceau s’en trouve revitalisé et cette plage sonne comme bel hommage au grand pianiste et compositeur de jazz. L’album se termine avec le serein Coral de la Flora d’Estiu composé par le pianiste catalan. Une offrande fleurie, subtile et poétique.

En ce début d’automne 2018, un trio jazz piano-contrebasse-batterie est né. Avec « Pieris », nouvel opus du label Stunt Records, le trio Mezquida-Bodilsen-Andersen propose une musique dont l’esthétique peaufinée parcourt toutes les nuances de la félicité. Des confidences douces et tendres, ardentes et enthousiastes, empreintes d’une nostalgie qui ne s’éternise pas mais intègre un espoir palpable et lumineux.

Saison 2021/22 – Auditorium de Lyon

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Ibrahim Maalouf de retour avec « Levantine Symphony N°1 »

Ibrahim Maalouf de retour avec « Levantine Symphony N°1 »

Hymne unificateur et métissé

L’infatigable Ibrahim Maalouf revient le 14 septembre 2018 avec l’album « Levantine Symphony n°1 ». Dans ce projet symphonique aux confluences des musiques classique, contemporaine, world et jazz, le compositeur tente le défi de rassembler les musiques du Levant. Un projet ambitieux.

Couverture de l'album Levantine Symphony N°1 composée par Ibrahim MaaloufLe compositeur et trompettiste Ibrahim Maalouf est de retour avec un nouveau projet qu’il présente sur l’album « Levantine Symphony N°1 » (Mister Ibe/Universal Music) dont la sortie est annoncée pour le 14 septembre 2018.

L’œuvre a été créée en première mondiale le 01 mars 2018 au Kennedy Center à Washington DC. Le projet est issu d’une collaboration avec la New Levant Initiative, une organisation américaine qui aide à la compréhension et au développement culturel et économique du Levant.

Sur l’album Ibrahim Maalouf propose quarante-cinq minutes d’une suite symphonique qui réunit le Paris Symphonic Orchestra, le chœur d’enfants de La Maîtrise des Hauts de Seine, Ibrahim Maalouf (composition, direction, solos trompette, piano, claviers) et les musiciens de son groupe, François Delporte (guitare), Frank Woeste (Fender Rhodes) et Stéphane Galland (batterie).

Trompettiste, leader, compositeur….

Depuis les années 2000 Ibrahim Maalouf s’est fait connaître comme trompettiste, pianiste, leader et homme de scène mais aussi compositeur et homme de studio qui produit, co

Ibrahim Maalouf

Ibrahim Maalouf©Yann Orhan

mpose, arrange et réalise des albums pour lui et pour les autres. Récompensé par de nombreux prix (4 Victoires de la Musique, César de la meilleure Musique de Film en 2016, …) et d’autres titres honorifiques qu’il serait trop long d’énumérer, voilà Ibrahim Maalouf devenu incontournable.

… Chef d’orchestre

Ibrahim Maalouf devient chef d’orchestre. Avec les musiciens qu’il a réunis autour de lui et avec les ingénieurs du son, il enregistre l’ambitieux projet « Levantine Symphony N°1 ».

Ainsi, Ibrahim Maalouf rassemble les musiques constitutives de son identité musicale qui englobe les cultures arabe sacré, pop, jazz, funk au sein d’une symphonie qu’il souhaite universelle. Il livre la musique du Levant tel qu’il le perçoit, le conçoit.

La symphonie

Seize mouvements s’enchaînent. Le thème est exposé puis repris sous des formes dont les structures changent. Il est développé, s’amenuise, enfle, s’enrichit au fil des sept mouvements. Les instruments et l’intensité varient, la parole circule avec fluidité entre le chœur, les solistes et l’orchestre.

Du prélude au final on se laisse porter au gré des vagues musicales qui se succèdent dans une grande continuité.

« Levantine Symphony N°1 » est marquée du sceau de son auteur et l’on ressent une relative impression de déjà écouté. Rien de surprenant quand on a l’oreille imprégnée des précédents opus du leader tous marqués de son empreinte portée par la sonorité si caractéristique de sa trompette microtonale et par ses univers si personnels. Les inconditionnels du trompettiste Ibrahim Maalouf ne s’en plaindront pas. Aux autres il reste à faire preuve de curiosité pour découvrir cette symphonie.

Pourquoi ne pas approfondir l’écoute de « Levantine Symphony N°1 » en concert et retrouver Ibrahim Maalouf et sa symphonie en direct les 18/19 janvier 2019 à la Seine Musicale ?
Saison 2021/22 – Auditorium de Lyon

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EYM Trio annonce la sortie de « Sadhana »

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Un riche carnet de voyage

Après deux albums et deux ans de tournée en Asie et en Europe, EYM trio revient le 21 septembre 2018 avec « Sadhana ». L’album déroule un récit à plusieurs voix. EYM Trio invite la chanteuse Mirande Shah et le guitariste Gilad Hekselman.

Depuis 2011, EYM trio propose un jazz acoustique où Elie Dufour (piano), Marc Michel (batterie) et Yann Phayphet (contrebasse) intègrent dans leur musique des influences venues d’ailleurs.

Après avoir accueilli le joueur de oud Mohamed Abozekry et l’accordéoniste tzigane Marian Badoï sur « Khamsin », EYM Trio invite la chanteuse indienne Mirande Shah et le guitariste new-yorkais Gilad Hekselman sur « Sandhana » (Kollision Prod/Melmax Music/L’Autre Distribution) le troisième album du groupe, annoncé pour le 21 septembre 2018.

« Sadhana »

Couverture de l'album Sadhana de Eym TrioComposé en trois mois l’album condense à la fois les expériences scéniques du groupe, les nouvelles influences qu’ils sont allés quérir en Inde et à New-York, l’état d’esprit du groupe et le processus de création depuis la composition jusqu’à la pochette.

Avec son titre, le disque annonce l’état d’esprit qui a animé le processus de création de l’album : « se fixer pour objectif d’apprendre quelque chose de nouveau chaque jour ». Le terme Sadhana évoque aussi la répétition d’un motif jusqu’à la perfection.

Influences

« Sadhana » résonne des échos de l’Inde. En effet sur trois titres, Vakratunda, Namaste! et Left Alone, le groupe accueille Mirande Shah. La voix envoûtante de la chanteuse dépayse la musique dans une altérité riche en couleurs et en sensations.

Outre ces échos d’Orient, « Sadhana » propose d’autres titres qui se veulent exempts de métissage musical et font référence à un jazz moderne. Ainsi sur deux compositions du batteur I’m travelling Alone et Still standing, le trio invite le guitariste new-yorkais Gilad Hekselman avec lequel s’instaure un dialogue fécond.

La syntaxe musicale du groupe puise aussi dans d’autres univers. Ainsi dans ses deux compositions, Borders et Paradiso Perduto, le pianiste explore d’autres ailleurs qu’on devine issus d’un orient proche de la méditerranée.

Sur EYM Expériment on a souri aux motifs répétitifs tout à fait maitrisés que propose le titre. On s’est aussi amusé sur Mozaïque et ses dédales rythmiques où jamais les musiciens ne s’égarent.

Sur « Sadhana », EYM Trio propose des paysages musicaux reflets d’influences diversifiés. L’album restitue une musique ouverte à un pluralisme musical qui devrait convaincre son public.

Pour découvrir l’univers de « Sadhana » et écouter EYM Trio plusieurs rendez-vous à l’horizon. A Lyon, le 13 septembre 2018 à lAuditorium André Malraux dans les locaux de l’Université Lyon3 sur le site de la Manufacture des Tabacs. A Paris, le 19 septembre à 21h au Studio de l’Ermitage
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