Javier Girotto dévoile « Tango Nuevo Revisited »

Javier Girotto dévoile « Tango Nuevo Revisited »

A écouter les yeux fermés !

Porté par le saxophoniste Javier Girotto, « Tango Nuevo Revisited » répond au mythique « Tango Nuevo » enregistré en 1974 par Astor Piazzolla et Gerry Mulligan. Plus de quarante après, un trio saxophone baryton-bandonéon-piano fait écho au tentet qui a immortalisé un disque où tango et jazz croisent leurs univers. Le répertoire en ressort revitalisé. Un travail d’orfèvre à écouter les yeux fermés !

pochette de l'album Tango Nuevo Revisited de Javier Girotto TrioEn 1974, Astor Piazzolla (bandonéon) et Gerry Mulligan (saxophone baryton) ont enregistré le disque « Tango Nuevo » en version orchestrale.

En 2018, exit cordes, guitare, basse, marimba et batterie. Javier Girotto unit son saxophone baryton au bandonéon de Gianni Iorio et au piano d’Alessandro Gwiss et le trio enregistre l’album « Tango Nuevo Revisited » (ACT/PIAS) à sortir le 22 février 2019.

En dix titres, le trio de Javier Girotto fait bien plus que revisiter « Tango Nuevo ». Avec « Tango Nuevo Revisited », il réalise un véritable travail d’orfèvre.  Il transcende et régénère la musique originale.

Le tango de 1900 à nos jours

Dans les années 1900 le tango argentin a intégré les influences des musiques européennes et celles de l’Amérique latine. Avec le fameux compositeur et bandonéoniste Astor Piazzolla, le tango a opéré une mutation et a renouvelé son langage qu’il a croisé aussi avec celui du jazz comme dans « Tango Nuevo ». Depuis, tango et jazz ont continué leur évolution et intégré d’autres influences.

Dans les années 2010, Siggi Loch, le boss du label ACT souhaite donner une suite à l’album mythique de Piazzolla et Mulligan. Par l’intermédiaire de Paolo Fresu, il découvre le saxophoniste argentin Javier Girotto qui a quitté son pays d’origine pour rejoindre celui ses grands-parents, l’Italie, et s’est établi à Rome.

Javier Girotto a découvert « Tango Nuevo » à l’âge de dix ans et accepte la proposition de Siggi Loch. Pour ce faire, le très actif, le musicien dont on ne compte plus les collaborations ni les réalisations discographiques, constitue un trio avec Gianni Iorio (bandonéon) et Alessandro Gwiss (piano).

La force orchestrale du trio

En 1974, Piazzola et Mulligan et leurs huit compagnons innovaient en infusant la syntaxe du tango à l’idiome du jazz dans un bain orchestral où coexistaient bandonéon, saxophone baryton, guitare, marimba, basse, batterie et cordes (violoncelle, violon et alto).

En 2018, ils ne sont que trois, un saxophoniste baryton, un bandonéoniste et un pianiste, mais on a l’impression d’entendre tout un orchestre tant est grande la force de leur interprétation et la richesse de leurs arrangements. Parler de musique de chambre serait tentant puisqu’ils ne sont que trois musiciens, mais la densité peu commune de la musique engagerait plutôt à évoquer la force orchestrale du trio.

« Tango Nuevo Revisited »

Hormis la composition Twenty Years After de Piazzolla, l’album « Tango Nuevo Revisited » reprend les sept autres titres de l’album mythique. Le trio ajoute trois morceaux, deux compositions de Piazzola, Escualo et Fracanapa et Etude For Franca de Gerry Mulligan.

L’album ouvre avec le même titre que le disque de 1974, Close Your Eyes and Listen auquel le trio insuffle une tendre mélancolie dont le lyrisme charme et émeut.

La version teintée de jazz de Deus Tango résonne de légèreté et d’enthousiasme. La lamentation du baryton ouvre Twenty Years Ago auquel bandonéon et piano apportent des improvisations fluides, lyriques et lumineuses. Le trio propose ensuite une version alerte de Summit qui se distingue de la version originale très orchestrale. Les solos rugissants du baryton et le chorus virtuose du bandonéon éblouissent et étourdissent au point de faire tourner la tête.

Le trio continue avec une version enthousiaste de Reminiscence où le piano aérien tourbillonne. Sur le thème de Mulligan, Aire de Buenos Aires, les trois protagonistes communient à cœur ouvert et enlèvent le morceau avec frénésie. Après un prologue sensible joué par le bandonéon, le baryton à la sonorité veloutée transforme Etude for Franca en une ballade sensuelle.

Le trio irradie de flamboyance une version du thème Escualo servi par une mise en place précise. Sur Fracanapa les trois instruments manient le contrepoint avec une ferveur contrôlée. Le tango de Piazzolla vibre d’une modernité inouïe. L’album se termine avec Years of Solitude qui incarne à lui seul la quintessence de l’art de ce trio singulier.

La large palette expressive du trio de Javier Girotto confère à « Tango Nuevo Revisited » une aura musicale qui associe la mélancolie du tango à la liberté du jazz avec un léger grain de fantaisie.

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Christian Escoudé présente « Django, Les Inédits »

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Hommage singulier et élégant

Enregistré en 2018 par le guitariste Christian Escoudé, le réjouissant « Django, Les Inédits » propose à la fois des compositions de Django Reinhardt et d’autres du leader. En quartet et avec la chanteuse Stephy Haik sur quelques titres, le talentueux guitariste n’a rien perdu de son élégance et de sa singularité.

Quelques notes inédites de la musique de Django Reinhardt trouvées dans le grenier familial sont à l’origine de l’idée de l’album « Django, Les Inédits » (Cristal Records/Sony Music Entertainment) annoncé pour le 22 février 2019.

Avec deux guitares, un orgue Hammond B3 ou un piano et la voix de Stephy Haik, le guitariste Christian Escoudé projette la musique de Django et la sienne dans un paysage musical d’une fraîcheur singulière.

Nouvel hommage au grand maître de la guitare manouche « Django, Les Inédits » montre une fois de plus que Christian Escoudé possède un langage très personnel qui le distingue au sein de la grande famille des guitaristes de jazz se réclamant de Django Reinhardt… sans trahir ni imiter, son expression possède une singularité qui ravit.

Les musiciens de l’album

Après avoir reçu en 1976 le prix Django Reinhardt de l’Académie du Jazz, Christian Escoudé a rendu de nombreux hommages à la musique du maître manouche. Reconnu comme un des spécialistes de la musique de Django Reinhardt, il a  reçu en 2008 le Django d’Or de la guitare (trophée international).

Pourtant Christian Escoudé s’est aussi distingué en collaborant avec de nombreux musiciens de jazz à l’intérieur et hors des frontières de l’hexagone. Ainsi on l’a écouté aux côtés des frères Moutin, de Martial Solal, Jean-Michel Pilc, Didier Lockwood, Philip Catherine, Charlie Haden, John McLauglin et bien d’autres. Plus récemment il a rendu hommage en 2011 à l’œuvre de Georges Brassens avec « Au bois de mon cœur » et en 2013 à la musique de John Lewis sur l’album « Saint-Germain-des-Prés ».

Aux côtés de Christian Escoudé on retrouve le fidèle Jean-Baptiste Laya, guitariste qui joue avec le leader depuis longtemps. Le pianiste Antoine Hervier se passionne pour l’orgue Hammond B3 dont il joue sur sept des titres de l’album sans pour autant abandonner le piano. Apprécié pour ses solides qualités d’accompagnateur, le contrebassiste Guillaume Souriau joue régulièrement dans des orchestres de jazz parmi lesquels ceux de Christian Escoudé.

La chanteuse franco-américaine Stéphy Haik a partagé les scènes avec Birelli Lagrène, Baptiste Trotignon, Thomas Bramerie, Didier Lockwood et Olivier Hutman. Sa voix sensible, souple et très claire apporte un souffle de fraîcheur en duo avec le leader ou avec le quartet.

Le répertoire

Compositions de Christian Escoudé

Minor Phrasing groove entre bop et swing. Le phrasé lumineux de la guitare du leader se développe avec chaleur et générosité sur les accords toniques de l’orgue et le gros son de la contrebasse. Entamé sur un rythme de samba funky, Anagramme regarde du côté de Brazil avant de retrouver un tempo de jazz manouche sur lequel guitares et orgue vont improviser à cœur joie et faire vibrer la musique d’une allégresse contagieuse.

Le riff ostinato chanté par la voix en scat sur le début de Tuxedo Night se prolonge par un chorus pétillant de l’orgue. Ça swingue à n’en plus pouvoir et la guitare éloquente prend ensuite un chorus que la voix souple accompagne en contrechant. Après une introduction radieuse au piano, l’exquise ballade instrumentale Rochefort résonne de quelques familiarités avec la musique de Michel Legrand et insuffle au dernier de l’album un bain de jouvence empreint d’une mélancolie souriante.

Compositions de Django Reinhardt

Pochette de l'album Django, les inédits par Christian EscoudéAprès un début à deux guitares, Nisch gagne en épaisseur avec les interventions de la contrebasse et de l’orgue. Le chorus lumineux et fluide de la guitare fait suite à une improvisation ciselée de la contrebasse. Le duo guitare-voix interprète la subtile Improvisation N°2 sur laquelle la chanteuse a posé des paroles. La voix délicieuse se love avec subtilité sur les accords altérés de la guitare qui développe ensuite un court solo « enchanteur ».

Sur des arrangements de Christian Escoudé, Improvisation Swing sert de prétexte à la guitare et à l’orgue qui improvisent en fugue. Composée durant l’occupation et dédiée aux victimes du génocide tsigane, La Messe de Django n’a pas été enregistrée par Django Reinhardt. Après une introduction voix-orgue-guitare, le morceau arrangé par Christian Escoudé, résonne comme un requiem aux lumineuses incantations portées par la voix lyrique de la chanteuse.

Après une introduction guitare-piano joué sur un tempo de valse la voix sensuelle s’envole avec souplesse sur Choti/Valse Manouche. Sur ce titre nostalgique à souhait, la guitare du leader propulse un chorus sublime.

D’une profonde musicalité « Django, Les Inédits », fait respirer et rayonner la musique de Django. Fidèle à l’esprit du maître mais très personnel dans son expression, Christian Escoudé évoque son modèle de manière singulière. De son style élégant et précis, il met en valeur les mélodies. Son approche rythmique élaborée apporte une fraîcheur peu commune à ce style musical si souvent réduit à une virtuosité démonstrative de la guitare lead et la pompe souvent assommante des autres guitares.

« Django, Les Inédits », un hommage où élégante mélancolie et swing allègre se côtoient pour le meilleur !

RV le 25 mars 2019 à 21h au Studio de l’Ermitage à Paris pour retrouver en concert le guitariste Christian Escoudé entouré de Jean-Baptiste Laya (guitare), Stephy Haik (chant), Antoine Hervier (orgue Hammond B3, piano) et Guillaume Souriau (contrebasse).

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Clin d’œil à Thomas Enhco & « Thirty »

Clin d’œil à Thomas Enhco & « Thirty »

Un art épanoui entre jazz et classique

Dans « Thirty », le pianiste Thomas Enhco déploie son art entre jazz et classique. L’album comprend sept nouvelles créations en piano solo et le premier Concerto pour Piano et Orchestre du pianiste, accompagné par l’Ensemble Appassionato sous la direction de Mathieu Herzog. La musique coule avec naturel et captive par ses nuances.

Couverture de l'album Thirty de Thomas EnhcoEn 2018, l’année de ses 30 ans, le pianiste et compositeurThomas Enhco enregistre pour Sony Music l’album « Thirty » à sortir le 15 février 2019

Le répertoire de « Thirty » se présente comme celui d’un concert en deux parties. D’abord cinq premières pièces en solo, de facture plutôt jazz, suivies d’un concerto pour piano et orchestre en trois mouvements, de structure classique. Pour finir, comme deux rappels, un premier morceau solo piano profilé classique et un second plus jazz.

Thomas Enhco entre jazz et classique

Thomas Enhco

Thomas Enhco©Frank Loriou

Après avoir étudié dans son enfance le classique et le jazz sur le violon et le piano, Thomas Enhco entre au Centre des Musiques Didier Lockwood en piano et violon. Il étudie le piano classique avec la concertiste Gisèle Magnan, et intègre le CNSMDP en Jazz et Musiques Improvisées à 16 ans.

Il mène ensuite sa carrière au piano et grave sept albums avant le superbe « Funambules » enregistré en 2015 avec la percussionniste Vassilena Serafimova (marimba, percussion) où jazz et classique se côtoient avec bonheur.

Sur son nouvel opus « Thirty », le jeune pianiste issu de la grande famille Casadeus s’épanouit entre jazz et classique et se joue des frontières qui séparent ces deux mondes.

Évoquer des passerelles jetées entre les deux univers ne suffit pas pour qualifier la musique de l’album. Au risque de brouiller les repères entre les lignes qui séparent jazz et classique, Thomas Enhco projette sa musique à travers son propre prisme musical. Dans une démarche dynamique il associe l’exigence du classique à la liberté du jazz. Il en ressort une musique très personnelle qui exclut toute juxtaposition simpliste entre les deux musiques.

Cinq compositions originales en piano solo

L’album ouvre avec « Joue pour les anges », une pièce dont le titre évoque Didier Lockwood. Le violoniste de jazz a été pour Thomas Enhco son mentor dans le jazz. C’est lui qui répétait au jeune musicien, « Joue pour les anges, mon Tom, on s’en fout des notes, oublie ce que tu as appris. Joue pour les anges. » Aujourd’hui, Thomas Enhco dédie son album à la mémoire de Didier Lockwood.

Après l’optimiste et pourtant nostalgique Turning Thirty, Owl and Tiger fait entendre sa superbe chanson d’amour sans paroles qui coule comme l’eau d’une source. Prelude (of Wind and Water) surfe ensuite sur les rythmes. Enfin la tendre et nostalgique mélodie de Looking Back termine cette séquence de pièces originales exécutées en piano solo par Thomas Enhco.

Concerto pour Piano et Orchestre

Avec son premier Concerto pour Piano et Orchestre, Thomas Enhco livre une première composition symphonique qui s’origine dans une commande que le pianiste a reçue de l’Orchestre de Pau Pays de Béarn, avec une création en février 2017 avec Pierre Dumoussaud à la direction.

Thomas Enhco a composé ce concerto en plusieurs moments de l’année 2016, dans des endroits différents (Paris, New York, île de Ré, forêt de Fontainebleau, Montréal, Maroc, Tunisie, Autriche, Allemagne, La Réunion, Mexique, Budapest). Il l’a conçu pour un orchestre à instrumentation classique (cordes, vents et percussions). Pour l’enregistrement, la partition orchestrale est confiée aux cinquante-cinq musiciens de l’Ensemble Appassionato dirigé par Mathieu Herzog.

Il s’agit d’un concerto de trente-six minute,s de structure tout à fait classique, en trois mouvements, andante, allegro et finale. Pour le compositeur le premier mouvement en ré mineur symbolise l’aventure et la découverte. Le deuxième mouvement en ré bémol majeur se développe en trois temps où l’auteur évoque l’amour, les promesses et les doutes.

Plus sombre le troisième mouvement module de bout en bout. Pour le pianiste il symbolise le désespoir et la renaissance.

Deux improvisations piano solo

Comme il reviendrait sur scène à l’issue d’un concert, Thomas Enhco termine l’album avec deux rappels, deux improvisations au piano.

Une première impro introspective et romantique s’inspire de la partition de l’opéra Orfeo Ed Euridice de Cristoph Willibald Gluck. La seconde joue avec délicatesse et tendresse avec la partition de La Javanaise de Serge Gainsbourg. Jamais démonstratif, Thomas Enhco s’amuse et harmonise les mélodies de cette superbe chanson avec un talent qui n’est pas sans évoquer l’art d’un certain Keith Jarrett.

Lyrique, romantique, introspectif et poète, Thomas Enhco déploie sur le clavier une perfection technique qui lui vient de son apprentissage de la musique classique. Au jazz il emprunte la liberté des formes et la maîtrise rythmique qui lui permettent d’improviser avec une fluidité et un naturel inouï. « Thirty »… un voyage musical qui dévoile des paysages sensibles où coexistent nostalgie, tourment, espoir et tendresse. On pourrait l’écouter sans lassitude jusqu’au bout de la nuit.

Pour retrouver Thomas Enhco sur scène, RV le 17 avril 2019 à 20h à La Cigale pour un concert prometteur.

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A Vaulx Jazz #31… du 11 au 30 mars 2019

A Vaulx Jazz #31… du 11 au 30 mars 2019

Le retour attendu du Festival A Vaulx Jazz !

La 31ème édition du festival A Vaulx Jazz approche à grands pas ! Attendu depuis 2017 par tous les amateurs de jazz de la région Rhône-Alpes Auvergne, cet évènement sonne le retour du jazz à Vaulx-en-Velin. Du 11 au 30 mars 2019, la programmation promet surprises et réjouissances en tous genres. Il y en aura pour tous les publics.

Après une superbe édition A Vaulx Jazz #30, il a fallu deux ans pour que le jazz reprenne ses quartiers à Vaulx en Velin. En effet depuis 2017, A Vaulx Jazz a quitté son rythme annuel pour vivre dorénavant en version biennale.

Mieux vaut donc se réjouir de revoir « A Vaulx Jazz » tous les deux ans que de l’avoir perdu. D’ailleurs nul doute que pour beaucoup d’amoureux du jazz, l’envie est deux fois plus grande de vibrer de nouveau au rythme du jazz à Vaulx-en-Velin… donc en 2019, pas question de bouder le plaisir de retrouver A Vaulx Jazz #31 plus festif que jamais.

A Vaulx Jazz #31, l'afficheProgrammée du 11 au 30 mars 2019, la 31ème édition du Festival A Vaulx Jazz se pare de ses plus beaux atours ce qu’annonce de belle manière le visuel réalisé par le Collectif Risette.

L’affiche aux couleurs contrastées laisse deviner instruments et musiciens. Souvent associée à des évènements précieux, la couleur cuivre-doré du fond est parsemée de touches dont le bleu évoque la nuit. La musique ondule en vagues roses porteuses d’énergie qui font vibrer le rythme sous le pied d’un Z de JAZZ.

Pour aiguiser l’appétit des plus gourmands, un avant goût est proposé durant les vacances sous forme d’un Before ! Constitué de concerts et dj sets dans des lieux insolites. Ces rendez-vous décalés, sportifs et surtout musicaux se profilent comme un Warm Up, un échauffement pour s’amuser avant le véritable lancement du festival !

Festival Hors les Murs

Du 11 au 29 mars le festival Hors les Murs va proposer comme à son habitude des évènements dans différents lieux de Vaulx-en-Velin comme l’Esplanade Ducros, la MJC, la bibliothèque Pérec, le Planétarium, le Cinéma Les Amphis ou le Cinéma Pathé Carré de Soie. Sans oublier les Afters du Périscope avec une Douce Transe le 22 mars 2019 à 00h00 et un Edredon Sensible le 29 mars 2019 à 00h00 et la collaboration avec l’Épicerie Moderne de Feyzin pour un concert du trompettiste Christian Scott le 18 mars 2019 à 20h30.

Concerts à Charlie Chaplin

Du 19 au 30 mars 2019, un jazz métissé va faire battre le cœur du Centre Culturel Charlie Chaplin. Outre le rituel concert scolaire du mardi, huit soirées s’annoncent qui mêlent musiques improvisées sous influences variée, idiomes innovants d’aujourd’hui et de demain, sans oublier la fameuse Soirée Blues du vendredi.

RV très vite sur « Latins de Jazz » pour en savoir plus sur la programmation d’A Vaulx Jazz #31 qui promet créations inédites, nouvelles rencontres et révélations internationales ou régionales. En attendant, une visite s’impose sur le site du Festival A Vaulx Jazz.

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Clin d’œil à Laurent Dehors & « Moutons »

Clin d’œil à Laurent Dehors & « Moutons »

Réjouissant et vivifiant en diable !

Avec son nouvel album « Moutons », Laurent Dehors poursuit son chemin, toujours à distance des musiques formatées. Le titre de l’album annonce d’ailleurs la couleur. Pas question de compter sur lui pour proposer un album qui plaise au troupeau des moutons qui broutent et remâchent des nourritures musicales consensuelles et lisses. « Moutons »… c’est réjouissant et vivifiant en diable !

Le pluri-instrumentiste Laurent Dehors revient avec un nouveau trio sans basse. A ses côtés, deux musiciens de son big band Tous Dehors, le jeune guitariste Gabriel Gosse et le tonique et inventif batteur Franck Vaillant.

De leur collaboration résulte le très réussi « Moutons » (Tous Dehors/L’Autre Distribution), un album sorti le 01 février 2019.

Entre explosions véhémentes, pulsions interrogatives, digressions échevelées et rêveries étoilées, le répertoire ludique de l’album réjouit par ses alliages sonores et ses atmosphères contrastées. Avec bonheur on se promène dans des univers surprenants dont les structures, les timbres et les rythmes varient. Impossible de s’installer dans une ambiance car le trio va son train sans se soucier de plaire ou pire de complaire. Pour finir on le suit dans ses déambulations sans barguigner !

Laurent Dehors Trio

Depuis longtemps on apprécie Laurent Dehors à la tête de son ensemble Tous Dehors dont les divers projets enchantent les scènes jazz de l’hexagone. Il propose des répertoires diversifiés et innovants qui mêlent jazz, rap, musette, rock, folk et musique savante. Par contre le compositeur et poly-instrumentiste (clarinettes, saxophones) accompli qu’est Laurent Dehors affectionne aussi de jouer en trio.

En effet, on se souvient de son premier trio crée en 1992 avec David Chevallier (guitares) et Louis Moutin (batterie) avec lesquels il a gravé « Idée fixe », puis du second avec le batteur Denis Charolles dont « En attendant Marcel » garde les traces.

Après d’autres collaborations, Laurent Dehors unit aujourd’hui ses clarinettes, ses saxophones, sa guimbarde et même sa contrebasse aux guitares et au banjo de Gabriel Gosse et à la batterie de Franck Vaillant qui élargit la palette de son instrument acoustique grâce aux sons emmagasinés dans sa batterie électronique magique.

L’album « Moutons »

Clarinettiste de formation, Laurent Dehors souffle dans les tuyaux de sa clarinette Pochette de l'album Moutons par le Laurent Dehors Trioen si bémol mais utilise aussi son habituelle clarinette basse et la clarinette contrebasse. Il embouche par ailleurs les saxophones ténor et soprano et joue aussi de la guimbarde et de la contrebasse.

Batteur de l’orchestre Tous Dehors, Franck Vaillant prête sa frappe ciselée et inventive au répertoire du nouveau trio. Originaire de Rouen comme le leader avec lequel il joue depuis 2014, le jeune guitariste Gabriel Gosse, rejoint ses aînés avec ses guitares (sept cordes et acoustique) et son banjo. Entre ces trois musiciens, ça fonctionne d’enfer !

Si d’emblée, la musique de « Moutons » captive par son énergie, elle ne manque pourtant ni de finesse ni de nuances. Une écriture précise et inventive sous-tend la musique mais le propos musical est pimenté par de véhéments échanges et de créatives improvisations. De fait, le trio invente une nouvelle syntaxe. Les composantes énergiques du rock et celles d’un jazz très libre marinent avec des pincées de sons venus des musiques traditionnelles et d’autres échappés de fanfares funk au groove déjanté.

Au fil des quatorze pistes

Enregistré par Gérard de Haro au Studio La Buissonne de Pernes-les-Fontaines, les quatorze pistes de « Moutons » font coexister rugissements et murmures, explosions et souffles. De quoi sursauter et se réveiller mais aussi se reposer et rêver.

Autrement dit, ça gratte et ça secoue mais ça calme aussi !

Le trio ouvre le bal avec Les Oiseaux où le leader fait plus que pépier sur les branches d’un arbre aux racines rythmiques solides. Après l’explosif et déjanté Lily on vibre à l’écoute du mélancolique Solitude aux accents tradi d’un banjo lointain.

Ecoute rimerait presque avec zénitude alors que Béquille se joue du rythme mais on ne perd jamais l’équilibre… et le trio non plus. Le fantaisiste Sturm souffle une tempête dont la passion se serait tarie. Too fast et son intro affolent les cochlées par son intensité de rythmes vibrants et de sonorités mordantes. On en ressort décapé…

… et ensuite on se laisse avec bonheur captiver par Les Étoiles qui apportent leur pesant de calme et de lyrisme. Rasséréné, on repart dans le monde planant de Regarde qui permet de se ressourcer et d’écouter sans sourciller le détonnant Habop où bégayent rythmes, effets électriques des cordes et souffles étincelants.

Sans aucun répit, le ludique Augustin enchaine et l’on se prend à sautiller comme des gamins avec le banjo, les percussions et la clarinette basse. Quand la guitare électrique emmêle ses cordes avec le souffle du saxophone et les rythmes pulsatiles de la batterie et des cymbales, on est tout essoufflé mais pas question de s’arrêter en si bon chemin.

Pour finir on se laisse porter par l’ambiance hallucinée des rythmes de Cold Bass qui boucle l’aventure. Il ne reste plus qu’à écouter de nouveau Les Oiseaux pour retrouver des ailes !

Pour apprécier pleinement le répertoire de l’album « Moutons », rien de mieux qu’un concert. RV à 20h30 le 14 mars 2019 au Triton (Les Lilas) pour écouter live le Laurent Dehors en trio avec Gabriel Gosse et Franck Vaillant.

2021 Jazz sous le sapin#3… Murat Öztürk & « Aïna »

2021 Jazz sous le sapin#3… Murat Öztürk & « Aïna »

Le pianiste Murat Öztürk revient au trio piano-contrebasse-batterie, sur l’album « Aïna ». Enregistré avec le contrebassiste Thomas Bramerie et le batteur Franck Agulhon, l’opus propose dix compositions originales du leader. Avec élégance et lyrisme son jeu ne manque pas d’énergie et les mélodies captivent l’oreille.

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2021 Jazz sous le sapin#2… Sébastien Joulie Group, Alexis Valet

2021 Jazz sous le sapin#2… Sébastien Joulie Group, Alexis Valet

Riche en surprises, l’année 2021 a permis de se régaler de la musique d’artistes déjà reconnus et d’autres plus récemment révélés. « Jazz sous le sapin#2 » met en avant deux albums qui interpellent par leur singularité. « Split Feelings » du Sébastien Joulie Group et « Explorers » d’Alexis Valet. Ils allient modernité et tradition et contribuent à diversifier les couleurs du jazz. A découvrir sans tarder et à partager largement.

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2021 Jazz sous le sapin#1… Juan Carmona, Renaud Garcia-Fons

2021 Jazz sous le sapin#1… Juan Carmona, Renaud Garcia-Fons

« Jazz sous le sapin#1 » présente deux albums qui invitent au voyage. « Zyriab 6.7 » de Juan Carmona retrace celui du musicien et poète Zyriab alors que « Le Souffle des Cordes » de Renaud Garcia-Fons navigue entre Orient et Occident. Retour à la tradition pour le guitariste et escapade au cœur de traditions différentes pour le contrebassiste. L’occasion pour l’oreille de découvrir de superbes paysages musicaux.

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Tamara Lukasheva Quartet présente « Homebridge »

Tamara Lukasheva Quartet présente « Homebridge »

Fantaisie coloriste pour voix agile et inventive

Proposé par le quartet de la chanteuse Tamara Lukasheva, l’album « Homebridge » constitue une des meilleures surprises de ce début 2019. Onze pistes sidérantes de maîtrise, de vivacité, d’expressivité et d’invention. La voix agile et le trio complice n’ont cesse de renouveler leur propos. Impossible de résister à cette fantaisie coloriste et ludique !

Considérée comme l’une des voix émergentes du jazz allemand de sa génération, Tamara Lukasheva signe en quartet l’album « Homebridge » (Traumton Records) sorti le 25 janvier 2019. Le propos vivifiant de l’opus étonne et ravit. Tout entier au service de l’écriture et de la voix, le trio complice développe avec la chanteuse un jeu interactif et dynamique.

Le jazz européen va devoir compter avec la voix exceptionnelle de Tamara Lukasheva !

Tamara Lukasheva

Tamara Lukasheva

Tamara Lukasheva©Taisija Chernishova

Née en 1988 dans une famille de musiciens professionnels (mère pianiste classique et père saxophoniste de jazz), Tamara Lukasheva a commencé sa carrière en Ukraine à l’âge de 16 ans. A l’origine pianiste de formation classique puis chanteuse de jazz, elle a travaillé sa technique vocale pendant plus de quinze ans avec de nombreux artistes.

Avant de quitter Odessa pour rejoindre Cologne en 2010, elle a déjà connu le succès sur les scènes de sa patrie natale.

De 2010 à 2018…

Dès son arrivée à Cologne, Tamara Lukasheva a commencé à jouer en quartet avec Sebastian Scobel (piano), Jakob Kühnemann (contrebasse) et Dominik Mahnig (batterie). Dans le même temps elle développe son talent de compositrice via une écriture complexe qui lui permet de développer son tempérament vocal fougueux.

Récompensé du Young German Jazz Prize Osnabrück en 2014 le quartet sort en 2016 « Patchwork Of Time » (Next Generation/Double Moon Records), un premier album remarqué. Sa musique singulière laisse percevoir de nombreuses influences parmi lesquelles celles des musiques de l’Europe de l’Est mais aussi du folk, du classique, sans oublier le jazz. Ancré dans son histoire personnelle, le chant vivace de la chanteuse n’en est pas moins plein de nuances et de subtilités. Il se caractérise par une expressivité hors pair et une improvisation particulièrement dynamique.

Depuis son arrivée à Cologne, outre le quartet, Tamara Lukasheva engage d’autres collaborations. Elle participe aux ensembles East Drive et Eurasians Unity et joint son chant expressif au WDR Big Band. On note son duo avec le trompettiste Matthias Schriefl déjà remarqué chez ACT et d’autre part le duo Lit avec le batteur Dominik Mahnig avec lequel elle a sorti en 2018 l’album ”Das ist Deine Zeit…und die läuft” (Fuhrwerk) où voix et batterie conversent sans limites.

Le 25 janvier 2019 sort « Homebridge »

Pochette de l'album Homebridge par Tamara Lukasheva QuartetPour Tamara Lukasheva, le titre de ce nouvel album, « Homebridge » ne fait pas allusion à la nostalgie. En effet la chanteuse vit entre ses deux cultures et retourne régulièrement dans le pays de ses origines rendre visite à sa famille et donner des concerts. Elle considère le terme Homebridge comme un pont entre l’endroit où l’on est et l’endroit d’où l’on vient et ainsi, pour elle, la maison ne se situe pas au début ou à la fin du pont mais c’est le pont lui-même qui incarne la maison.

Sur « Homebridge » (Traumton Records) la chanteuse Tamara Lukasheva revient en quartet avec les mêmes musiciens, Sebastian Scobel, Jakob Kühnemann et Dominik Mahnig (batterie).

On est frappé d’emblée par l’aspect ludique et les couleurs musicales sans cesse renouvelées de l’album. Tout au long des onze plages de l’opus on perçoit aussi la grande complicité qui relie les quatre membres de ce groupe inchangé depuis 2010. Grâce à cette connexion étroite, la chanteuse a toute latitude pour libérer son expression.

La voix dynamique de Tamara Lukasheva brille autant par sa puissance que par sa précision et sa justesse. De l’exubérance débridée au murmure délicat, le chant se déploie avec souplesse et maîtrise les nombreuses nuances de son expression. C’est bien là de prouesse vocale dont il s’agit mais au-delà de la virtuosité, Tamara Lukasheva possède cette capacité à émouvoir sans laquelle l’art n’existerait pas.

Homebridge »… de plage en plage

Entre haute voltige et poésie recueillie, l’album propose un répertoire de onze titres aux ambiances musicales variées.

Cinq titres signés Tamara Lukasheva

Tamara Lukasheva

Tamara Lukasheva©Taisija Chernishova

L’album ouvre avec le très contrasté Night and the Moon. Les énergiques turbulences vocales rebondissent au-dessus de la dynamique section rythmique.

La voix mélancolique et les accords étranges du piano entament ensuite la mélodie de Homebridge, la superbe ballade qui donne son nom à l’album. Le chant chargé de spleen et un solo singulier du piano instaurent un climat évanescent auquel contribue une rythmique d’une légèreté peu commune.

Odna Doma s’étire entre des influences venues de l’Europe de l’Est et d’autres qui balancent entre jazz et rumba. Empreint de délicatesse le chant alterne entre un murmure qui confine au souffle et des aigus précis et déliés. Après un solo ciselé du piano lyrique, la contrebasse lumineuse et inspirée improvise portée par le tempo tout en souplesse de la batterie.

Sur Awake au phrasé entraînant, la voix mène la danse. Les prouesses vocales gagnent en intensité et stimulent les instrumentistes qui échangent en totale interaction. La voix se lâche ensuite sans filet avec un scat trapéziste éblouissant.

Libérée de la pesanteur des portées, Tamara Lukasheva s’envole sur Vogel Fly qui porte vraiment bien son nom. Après un court chorus du piano groovy, la voix enchaîne et fait exploser un scat effervescent et vitaminé.

Trois poésies de Asja Klimanova mises en musique par Tamara Lukasheva

Dès les premières notes de Alte Häuser, la voix acrobatique et radieuse chante le thème avec insolence. Sur un rythme entraînant, voix et piano échangent puis contrebasse et batterie croisent les notes avant que la voix fluide ne reprenne le thème.

Pris sur un tempo syncopé, Where are you going, Yanichku, permet à la voix de se faire incisive et mordante alors que le piano développe un chorus profond. Comme sur un tremplin, les scats agiles rebondissent sur le tapis rythmique.

La ballade Ich werde aufhören, zu verschwinden se distingue par un climat raffiné où la voix recueillie rejoint le piano délicat et chante avec une sensibilité extrême avant le solo ténébreux de la contrebasse qui termine le morceau à l’archet.

Arrangements de Tamara Lukasheva

Piano et voix suffisent à donner sa force à la ballade The moon is clear, une composition de Yuriy Kuznetcov sur des paroles de Aleksandra Ignatenko. La voix céleste au timbre clair de la chanteuse élève une poétique louange à la lune. L’émotion affleure sous les aigus précis et maîtrisés.

L’atmosphère change sur In as moll, un premier traditionnel ukrainien aux contrastes étonnants. Sans paroles, la voix libère son chant qui se fait intense avant de s’apaiser. L’émotion affleure sous chaque note. Sept minutes d’émotion soutenue qui font frissonner.

L’album se termine avec Marisija, un autre traditionnel ukrainien arrangé par la chanteuse. Elle débute la mélodie au mélodica puis son chant se teinte d’accents folkloriques avant d’exploser en un scat funambule qui déclenche une improvisation explosive suivie d’un solo foudroyant du pianiste.

« Homebridge » hypnotise et enchante par le large éventail des musiques proposées, par l’expressivité dynamique et nuancée de la voix flexible et par la complicité du quartet. On reste saisi par la diversité des écritures et la qualité de l’interprétation. Ça explose d’idées tout au long des soixante minutes de cet album intense et inventif qui captive de bout en bout.

2021 Jazz sous le sapin#3… Murat Öztürk & « Aïna »

2021 Jazz sous le sapin#3… Murat Öztürk & « Aïna »

Le pianiste Murat Öztürk revient au trio piano-contrebasse-batterie, sur l’album « Aïna ». Enregistré avec le contrebassiste Thomas Bramerie et le batteur Franck Agulhon, l’opus propose dix compositions originales du leader. Avec élégance et lyrisme son jeu ne manque pas d’énergie et les mélodies captivent l’oreille.

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2021 Jazz sous le sapin#2… Sébastien Joulie Group, Alexis Valet

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2021 Jazz sous le sapin#1… Juan Carmona, Renaud Garcia-Fons

2021 Jazz sous le sapin#1… Juan Carmona, Renaud Garcia-Fons

« Jazz sous le sapin#1 » présente deux albums qui invitent au voyage. « Zyriab 6.7 » de Juan Carmona retrace celui du musicien et poète Zyriab alors que « Le Souffle des Cordes » de Renaud Garcia-Fons navigue entre Orient et Occident. Retour à la tradition pour le guitariste et escapade au cœur de traditions différentes pour le contrebassiste. L’occasion pour l’oreille de découvrir de superbes paysages musicaux.

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Clin d’œil à « Eu Te Amo – The Music of Tom Jobim »

Clin d’œil à « Eu Te Amo – The Music of Tom Jobim »

Élégance sensible et subtilité musicale

Sur « Eu Te Amo - The Music of Tom Jobim », Daniele di Bonaventura et Giovanni Ceccarelli revisitent des compositions peu connues de Tom Jobim. Avec une sensibilité infinie, le duo bandonéon-piano et ses invités, Ivan Lins, Jaques Morelenbaum et Camille Bertault,  livrent un opus élégant et subtil. Un hommage plein de grâce rendu au compositeur brésilien.

Couverture de l'album Eu Te Amo - The music of Tom Jobim par D Di Bonavetura et G CeccarelliDaniele di Bonaventura (bandonéon) et Giovanni Ceccarelli (piano) se retrouvent sur « Eu Te Amo –The Music of Tom Jobim » (Bonsaï Music/Sony Music Entertainment) pour rendre hommage à la musique du légendaire pianiste et compositeur brésilien Tom Jobim.

Pour enregistrer l’album, le duo a invité deux artistes brésiliens renommés qui furent l’un et l’autre très proches de Jobim, le chanteur, pianiste et compositeur Ivan Lins et le violoncelliste et arrangeur Jaques Morelenbaum. La chanteuse française Camille Bertault prête aussi sa voix sur un des titres de l’album.

Daniele di Bonaventura & Giovanni Ceccarelli

Issus tous les deux de la région italienne des Marches, le bandonéoniste Daniele di Bonaventura et le pianiste Giovanni Ceccarelli sont passés maîtres dans l’art de l’improvisation. En 2013 les deux virtuoses transalpins, créent leur duo. Ils conçoivent ensuite leur premier projet. Ainsi, à partir d’un répertoire de compositions originales ils enregistrent l’album  « Mare Calmo ».

Une passion commune

Les deux musiciens partagent un amour commun pour le Brésil et sa musique. La passion de Giovanni Ceccarelli pour la musique brésilienne date de l’époque où il a découvert et aimé le jazz. Pour lui, la richesse harmonique et rythmique de l’art de Jobim possède une dimension universelle tout en demeurant profondément brésilienne.

Daniele di Bonaventura apprécie quant à lui le jeu de piano de Jobim qui va à l’essentiel et pose des couleurs sur sa musique. Avant de jouer du bandonéon, Daniele di Bonaventura a été pianiste. Depuis son enfance, dès qu’il a joué du piano et fait des tournées au Brésil, il a été fasciné par la capacité de Jobim à insérer dans la musique brésilienne l’impressionnisme de la musique européenne de Debussy et Ravel.

Hommage à Tom Jobim

En 2017, année du 90ème anniversaire de la naissance de Jobim, Danielle di Bonaventura conçoit de rendre hommage au compositeur brésilien, rejoint en cela par son compagnon de duo. Il se trouve que le bandonéoniste a eu l’occasion de tourner avec Paolo Fresu et Jaques Morelenbaum alors que de son côté avec le groupe InventaRio, Giovanni Ceccarelli a joué et enregistré « Inventario incontra Ivan Lins » avec le compositeur, pianiste et chanteur Ivan Lins.

C’est ainsi que, de note en portée, de mélodie en harmonie, le duo a conçu de concrétiser le projet qui a pris la forme d’un album dont le nom emprunte celui d’une composition de Jobim. Sorti le 25 janvier 2019, « Eu Te Amo - The Music of Tom Jobim » est porté par le label Bonsaï.

« Eu Te Amo - The Music of Tom Jobim »

Dès la première écoute de l’album, on perçoit la profonde empathie musicale que Daniele Di Bonaventura et Giovanni Ceccarelli portent à la musique de Jobim. Les deux musiciens ont fait le choix de sélectionner les titres de leur répertoire parmi les pièces les moins connues du compositeur lesquelles s’adaptent à merveille au duo bandonéon-piano et font ressortir la délicatesse de leur expression et l’intimité musicale qui les relie.

Sur les quatorze plages (quinze pour la version digitale), le duo et ses invités rendent un hommage magistral à la musique du compositeur, pianiste et chanteur Antonio Carlos Brasileiro de Almeida Jobim (1927-1994). Ce dernier a contribué à créer la bossa-nova et a beaucoup participé à sa diffusion mondiale sous le nom de Tom Jobim.

Huit pièces portées par le duo

L’album ouvre avec le duo bandonéon-piano dont le style minimaliste sert à merveille O que tinha de ser enchainé avec Passarim.

Sur les sept autres titres qu’ils interprètent tous deux, Daniele di Bonaventura et Giovanni Ceccarelli expriment avec subtilité la quintessence de la bossa-nova. Entre tendre sensualité et sensibilité élégante, ils laissent libre cours à leur inventivité mélodique et se coulent avec délicatesse dans les harmonies raffinées de Jobim.

Deux titres chantés par Ivan Lins

Sur deux plages, le duo est rejoint par Ivan Lins qui a délaissé son piano et s’implique uniquement dans le chant. Originaire de Rio de Janeiro comme Jobim, Ivan Lins pose sa voix sur la superbe mélodie d’amour qui donne son nom à l’album, Eu te amo. Le titre se consume d’une profonde mélancolie. Sur Brigas nunca mais, les inflexions et les respirations de l’artiste brésilien rappellent celles de Jobim lorsqu’il chantait. Cette version  donne vraiment envie de faire la paix et de s’aimer sans querelle.

Quatre ballades magnifiées par Jacques Morelenbaum

Le violoncelle de Jacques Morelenbaum intervient sur quatre superbes ballades tristes, Ana Luiza, Modinha / Olha Maria, Luiza et Angela. L’interprétation sensible et inspirée du violoncelliste sublime les quatre mélodies d’amour et fait ressortir la profonde saudade qui les habite. Le jeu du duo s’en trouve comme stimulé. Fins mélodistes, Daniele di Bonaventura et Giovanni Ceccarelli croisent les fils soyeux de leurs improvisations et font resplendir la musique.

Une chanson interprétée par Camille Bertault

Loin de la virtuosité qu’elle pratique avec brio, la chanteuse de jazz Camille Berthault pose sa voix avec grâce sur la délicate composition As praias desertas enregistrée par Jobim en 1959 sur « Por Tôda Minha Vida ». Après les paroles chuchotées en français qui ouvrent le titre, elle développe la mélodie d’une façon quasi angélique. Sur l’écrin précieux des notes ciselées déroulées par le piano, elle détache ses syllabes avec délicatesse et sans effet comme elle poserait ses pas sur les plages désertes et termine le titre en fredonnant tendrement.

« Eu te amo - The Music of Tom Jobim » se démarque des nombreuses productions consacrées à la musique de Jobim. Par un alliage raffiné entre interprétation, improvisation et arrangement, l’album maintient un équilibre subtil dont les couleurs pastel n’omettent pas de ménager des contrastes délicats. De douces émotions affleurent au fil des plages dont la musicalité ne se dément jamais.

2021 Jazz sous le sapin#3… Murat Öztürk & « Aïna »

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Le pianiste Murat Öztürk revient au trio piano-contrebasse-batterie, sur l’album « Aïna ». Enregistré avec le contrebassiste Thomas Bramerie et le batteur Franck Agulhon, l’opus propose dix compositions originales du leader. Avec élégance et lyrisme son jeu ne manque pas d’énergie et les mélodies captivent l’oreille.

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2021 Jazz sous le sapin#2… Sébastien Joulie Group, Alexis Valet

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2021 Jazz sous le sapin#1… Juan Carmona, Renaud Garcia-Fons

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« Jazz sous le sapin#1 » présente deux albums qui invitent au voyage. « Zyriab 6.7 » de Juan Carmona retrace celui du musicien et poète Zyriab alors que « Le Souffle des Cordes » de Renaud Garcia-Fons navigue entre Orient et Occident. Retour à la tradition pour le guitariste et escapade au cœur de traditions différentes pour le contrebassiste. L’occasion pour l’oreille de découvrir de superbes paysages musicaux.

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Opera Underground – Les RV de février 2019

Opera Underground – Les RV de février 2019

Promesses de dépaysement cochléaire

A peine terminées les épopées musicales roumaines que déjà les RV de février 2019 déchainent l’Opera Underground. Après le raï énergique de Saidi et Mazalda se profilent encore trois soirées, comme des promesses de dépaysement. Le barde gréco-australien Jim Yamouridis, le rock polymorphe d’Aquaserge et un double plateau singulier avec « Cyril Cyril » et « Begayer ». Des facettes musicales variées à découvrir !

opera underground, les RV de février 2019Les RV de février 2019 de l’Opera Underground proposent de découvrir des musiques iconoclastes. Du rai cosmique, du rock polymorphe et deux soirées présentées en collaboration par Le Marché Gare et l’Opera Underground.

L’occasion idéale pour étourdir les cochlées et pour explorer sans œillères des mondes inventifs singuliers qui brouillent les pistes bien loin des conventions musicales normées.

En collaboration avec le Marché Gare, l’Opéra Underground présente deux soirées, l’une avec Jim Yamouridis et l’autre qui réunit « Cyril Cyril » & « Bégayer ».

Jim Yamouridis

Australien d’origine grecque, Jim Yamouridis s’est d’abord fait connaitre sur la scène rock de Melbourne avec son groupe The Stream formé en 1994. Leurs albums produits par Conway Savage des Bad Seeds, le groupe de Nick Cave, sont devenus cultes avec des titres repris par PJ Harvey et John Parish.

Jim Yamouridis s’installe en France en 2010 et entame une carrière solo. Il fait ensuite appel à Seb Martel avec qui il collabore étroitement pour « Travelling Blind » (2008), « Into the Day » (2011 avec la présence exceptionnelle de Warren Ellis et « The True Blue Skies » (2014).

RV de février 2019 à l'Opera Underground avec Jim YamouridisEn 2018, Jim Yamouridis revient seul aux commandes de « The Other Side » (Microcultures/Differ-ant) sorti le 28 septembre 2018. Pour cet album il a trouvé son inspiration à la source de ses origines grecques, dans le rebetiko grec qui lui est cher.

Le 06 février 2019 à 20h le guitariste chanteur se produit à l’Amphi de l’Opéra de Lyon. Pour l’occasion il est accompagné sur scène par quelques-uns de ses fidèles compagnons, la contrebassiste Sarah Murcia, le vibraphoniste Nicholas Thomas et le batteur Christophe Lavergne.

De sa voix rocailleuse et ténébreuse le chanteur se met dans la peau d’un conteur grec installé aux enfers d’où il parle aux vivants. Via son univers acoustique mystérieux et mélancolique. Jim Yamouridis délivre un poème moderne ancré dans ses racines ancestrales.

Cyril Cyril + Bégayer

Un double plateau dès 20h pour la soirée du 28 février 2019 à l’Amphi de l’Opéra de Lyon. La réunion des deux groupes musicaux réunis par le Marché Gare et l’Opera Underground, met en avant deux labels, Bongo Joe Records et Born Bad Records.

Cyril Cyril

« Cyril Cyril » est un duo genevois composé de musiciens dont les affinités s’étendent bien au-delà du prénom, Cyril Yeterian (banjo, guitare, voix) et Cyril Bondi (percussion, clavier, guitare). Les deux Cyril fabriquent une musique de transe à la fois brute et sophistiquée, faite de banjo trafiqué, de mélodéon et de beats manuels aux sons de peau trempée dans les neiges du mont Ararat.

Le 28 février 2019 à l’Amphi de l’Opéra de Lyon le duo « Cyril Cyril » présente sa musique singulière.

Quasi hypnotique elle délivre une psalmodie monocorde dont la poésie apocalyptique laisse apparaître un avenir possible au monde actuel pourtant en fâcheuse posture.

Bégayer

« Bégayer » est un trio composé de Alexis Vinéis (batterie), Lucas Ravinale (basses, guembris, objets sonores) et Loup Uberto (chant, guitares, guembris). Ils font entendre les balbutiements d’une nouvelle musique. On perçoit comme les bégaiements de signaux transistor, les échos de déchets électroniques d’antan et de musiques campagnardes plus lointaines sur lesquelles se greffent des bribes poétiques balbutiées.

Le 28 février 2019, la scène de l’Amphi de l’Opéra de Lyon accueille « Bégayer ».

L’occasion de découvrir une musique qui explore le chaos et inaugure un univers décalé et très personnel.

Avec la musique de transe de « Cyril Cyril » et celle plutôt bruitiste et world de « Bégayer », les oreilles curieuses et ouvertes devraient se régaler.

Aquaserge

Aquaserge est un collectif de huit  musiciens originaires de Toulouse. Benjamin Glibert (guitare, voix), Julien Gasc (clavier, voix), Audrey Ginestet (basse), Manon Glibert (clarinette), Julien Chamla (batterie), Robin Fincker (saxophone ténor), Sébastien Cirotteau (trompette), Olivier Kelchtermans (saxophone baryton).

Après des collaborations avec Acid Mothers Temple, Stereolab et April March, Aquaserge a inventé dans son laboratoire ses propres codes musicaux. En effet, le groupe a fondé un univers personnel à partir d’éléments issus des rocks progs et psyché, aux musiques de film d’hier et aujourd’hui et de codes empruntés aux différents courants du jazz.

Le 15 février 2019 à 20h la musique surprenante et imprévisible de l’octet Aquaserge va se faire entendre dans la salle underground de l’Opéra de Lyon. Elle va se mêler ses accents à ceux du quatuor Wassily qui réunit Antoine Brun (violon), Marine Faup-Pelot (violon), Dominik Baranowski (alto) et Raphaël Ginzburg (violoncelle).

Ancrée dans d’autres univers, la musique d’Aquaserge expérimente hors des sentiers battus. En jouant avec les influences qui ont contribué à la fonder, elle crée un monde unique et imprévisible.

La réunion d’Aquaserge et du quatuor Wassily porte en elle les germes de ce qui pourrait constituer une surprise musicale de taille.

2021 Jazz sous le sapin#3… Murat Öztürk & « Aïna »

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2021 Jazz sous le sapin#2… Sébastien Joulie Group, Alexis Valet

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2021 Jazz sous le sapin#1… Juan Carmona, Renaud Garcia-Fons

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« Mare Nostrum III » du trio Fresu-Galliano-Lundgren

« Mare Nostrum III » du trio Fresu-Galliano-Lundgren

Rêverie apaisante

« Mare Nostrum III » constitue le dernier volet de la trilogie du trio constitué de Paolo Fresu, Richard Galliano et Jan Lundgren. Le répertoire se distingue par la délicatesse des interprétations et l’apaisement que procure leur écoute. Une mer poétique sur laquelle il fait bon naviguer et rêver !

Sorti le 25 janvier 2019, « Mare Nostrum III » (ACT/PIAS), le troisième album du trio all star qui réunit Paolo Fresu (trompette, bugle), Richard Galliano (accordéon) et Jan Landgren (piano) est aussi le dernier volet annoncé de la trilogie « Mare Nostrum ».

L’esthétique « Mare Nostrum »

« Mare Nostrum », un idiome jazz où mélodies inspirées et poétiques alimentent de tendres rivières musicales.

Depuis douze ans le trompettiste sarde Paolo Fresu, l’accordéoniste français Richard Galliano et le pianiste suédois Jan Landgren ont navigué sur une mer apaisante et poétique. Sur les albums et sur les scènes, les trois musiciens européens ont fait vivre leurs échanges sereins et lyriques. Issus de trois mondes musicaux, les musiciens sont parvenus à transcender leurs individualités pour créer un langage musical commun à l’esthétique singulière, celle de « Mare Nostrum »couverture album Mare Nostrum III

Après « Mare Nostrum I » réalisé en Italie et sorti en 2007, le trio s’est retrouvé et a enregistré « Mare Nostrum » en France, aux Studios La Buissonne à Pernes-les-Fontaines. En toute logique, le tour d’Europe s’est terminé au Nilento Studio de Gothenburg où a été enregistré « Mare Nostrum III ».

Ce troisième et dernier volet s’inscrit tout à fait dans l’esthétique des deux albums précédents.

« Mare Nostrum III »

Les quinze titres de « Mare Nostrum III » complètent tout à fait la trilogie. Chaque artiste apporte sa contribution au répertoire avec trois titres originaux et une composition favorite.

Les compositions originales

Avec Blues sur Seine, composé par Richard Galliano l’album entame le voyage sur les eaux de la Seine. Le Jardin des Fées, Letter to my Mother et Prayer sont imprégnés d’une très forte mélancolie puisque le deuxième rend hommage au regretté violoniste Didier Lockwood, le deuxième à sa mère alors que le dernier élève une prière.

Ballades subtiles où la sensibilité prend le pas sur la virtuosité.

Pavese, Del Soldato in trincea, Human Requiem et Perfetta, les quatre compositions de Paolo Fresu sont fortement imprégnées de nostalgie. Si le premier thème porte le nom de l’écrivain et poète italien trop tôt disparu, la deuxième évoque le film du cinéaste Ermanno Olmi, « Tomerrano i prati », évoquant le carnage d’une bataille de la première guerre. La trompette bouchée colore d’une tristesse infinie les deux derniers titres écrits par Paolo Fresu.

Quatre ballades nocturnes d’une grande densité émotionnelle.

Jan Lundgren insuffle un souffle rythmique bienvenu sur Love Land.

Le compositeur instille une douce allégresse bluesy à Ronneby, petite ville suédoise. Love in Return pose une tendre note d’espoir alors que The Magic Stroll valse avec délice sur les chemins d’une promenade aux teintes sépia.

Avec le rythme affleure la joie de vivre et un souffle rafraichissant.

Les reprises

I’te vurría vasá du Napolitain Eduardo di Capua résonne de la langueur d’un amour imprégné de questionnement et d’attente. C’est un même sentiment d’amour où affleure presque le désespoir qui alimente Love Theme from « The Gateway », la composition écrite par Quincy Jones pour le film de Sam Peckinpah.

L’amour, encore lui, préside à la destinée de The Windmills of Your Mind écrit par Michel Legrand pour la BO film « L’Affaire Thomas Crown ». Interprété avec un lyrisme bordé de bleu, ce thème prend les accents d’un hommage respectueux et lyrique rendu par le trio Fresu-Galliano-Lundgren au compositeur disparu le lendemain de la sortie de l’album.

Par ses teintes pastel, ses mélodies mélancoliques et sa douce rêverie, les vagues de « Mare Nostrum III » apportent paix et nostalgie sur les rivages de la mer poétique qu’alimentent depuis douze ans le trio européen Paolo Fresu, Richard Galliano & Jan Lundgren.

2021 Jazz sous le sapin#3… Murat Öztürk & « Aïna »

2021 Jazz sous le sapin#3… Murat Öztürk & « Aïna »

Le pianiste Murat Öztürk revient au trio piano-contrebasse-batterie, sur l’album « Aïna ». Enregistré avec le contrebassiste Thomas Bramerie et le batteur Franck Agulhon, l’opus propose dix compositions originales du leader. Avec élégance et lyrisme son jeu ne manque pas d’énergie et les mélodies captivent l’oreille.

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2021 Jazz sous le sapin#2… Sébastien Joulie Group, Alexis Valet

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Riche en surprises, l’année 2021 a permis de se régaler de la musique d’artistes déjà reconnus et d’autres plus récemment révélés. « Jazz sous le sapin#2 » met en avant deux albums qui interpellent par leur singularité. « Split Feelings » du Sébastien Joulie Group et « Explorers » d’Alexis Valet. Ils allient modernité et tradition et contribuent à diversifier les couleurs du jazz. A découvrir sans tarder et à partager largement.

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2021 Jazz sous le sapin#1… Juan Carmona, Renaud Garcia-Fons

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« Jazz sous le sapin#1 » présente deux albums qui invitent au voyage. « Zyriab 6.7 » de Juan Carmona retrace celui du musicien et poète Zyriab alors que « Le Souffle des Cordes » de Renaud Garcia-Fons navigue entre Orient et Occident. Retour à la tradition pour le guitariste et escapade au cœur de traditions différentes pour le contrebassiste. L’occasion pour l’oreille de découvrir de superbes paysages musicaux.

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Clin d’œil jazz à Michel Legrand

Clin d’œil jazz à Michel Legrand

Ses compositions inspirent le jazz

Le pianiste, compositeur et arrangeur Michel Legrand est mort le 26 janvier à l’âge de 86 ans. Les enregistrements et de nombreux témoignages disent combien il a aimé, pratiqué et enregistré ce versus de la musique appelée jazz. Par ailleurs ses talents de compositeur et d’arrangeur furent tels que beaucoup de ses compositions ont été interprétées par les artistes du jazz.

Cet humble clin d’oeil jazz vaut hommage respectueux des « Latins de Jazz » à ce talentueux artiste.

Michel Legrand a embrassé la musique dans toutes ses dimensions. Sa curiosité musicale insatiable l’a conduit du classique d’abord étudié au CNSP notamment sous la direction de Nadia Boulanger. aux comédies musicales en passant par le jazz et les musiques de film pour finalement revenir à la musique classique.

Du classique au jazz

En 1942, à l’âge de 10 ans Michel Legrand entre au Conservatoire National Supérieur de Paris où il étudie le piano et la composition. En 1948, il découvre le jazz après un concert de Dizzy Gillespie. Il se sent alors sans doute trop à l’étroit dans le monde de la musique classique et choisit de vivre du music-hall dans un premier temps pour gagner sa vie. Dans ce contexte, il découvre les USA en 1959 lors d’une tournée avec Maurice Chevalier dont il était alors directeur musical.

Couverture de l'album I Love Paris de Michel Legrand and his OrchestraDans le même temps il était orchestrateur au sein de la compagnie Philips qui le charge de réaliser un disque d’ambiance aux USA. C’est ainsi qu’en 1954 il enregistre seize titres consacrés à Paris avec un grand orchestre sur un album intitulé « I Love Paris » dont la pochette avec sa photo plutôt caricaturale, ne reflète en rien la fluidité et la musicalité de la musique proposée sur les seize morceaux parmi lesquels I Love Paris, Les Feuilles Mortes, April in Paris, Paris Canaille, A Paris, La vie en Rose, Sous les Ponts de Paris.

Après ce disque d’ambiance qui fait un tabac outre-Atlantique, la firme Columbia permet à Michel Legrand d’enregistrer l’album « Legrand Jazz -Michel Legrand And His Orchestra Featuring Miles Davis » publié chez Columbia en 1958Couverture de l'album Legrand-Jazz enregistré par Michel Legrand et enregistré en trois séances à New-York avec quelques-unes des plus grandes sommités du jazz de l’époque. Michel Legrand a arrangé l’ensemble des compositions et dirigé l’orchestre.

Parmi les musiciens des trois sessions on peut citer de manière non exhaustive Hank Jones, Art Farmer, Donald Byrd, Ben Webster Teo Macero, George Duvivier, Major Holley mais aussi Bill Evans (piano), Phil Woods (saxophone alto), John Coltrane (saxophone ténor), Jerome Richardson (saxophone baryton), Miles Davis (trompette), Herbie Mann (flute), Eddie Costa (vibraphone), Barry Galbraith (guitare), Betty Glamann (harpe), Paul Chambers (contrebasse), Kenny Dennis (batterie) qui interprètent Django, la composition de John Lewis dirigée par Michel Legrand et enregistrée le 25 juin 1958.

Du jazz à la musique de film

De retour à Paris Michel Legrand continue à composer, à accompagner des artistes comme Dario Moréno, Zizi Jeanmaire, Claude Nougaro pour lequel il compose et arrange les musiques de son premier album. Il enregistre aussi avec des orchestres à cordes mais durant les années 60 il découvre une nouvelle voie qu’il va explorer avec succès, celle de la musique de film. Il compose alors pour de nombreux réalisateurs parmi lesquels Jean-Luc Godard mais très vite il unit son talent à celui du réalisateur et metteur en scène Jacques Demy avec lequel il va fonder un tandem gagnant. Ainsi Michel Legrand va écrire les partitions des musiques « Lola » (1961), « Les Parapluies de Cherbourg » (1964), « Les Demoiselles de Rochefort » (1967), Peau d’âne (1970) et « Trois places pour le 26 » (1988). Ces BO ont connu un succès international et certains titres ont été repris par de nombreux artistes de tous bords.

The Windmills Of Your Mind

Le succès de Michel Legrand dans le domaine de la musique de film continue avec celle qu’il compose pour « L’Affaire Thomas Crown » (1968). Il obtient d’ailleurs à l’occasion l’Oscar de la meilleure chanson originale pour The Windmills of Your Mind. Cette magnifique musique va inspirer nombre d’artistes de jazz

Parmi eux le trompettiste Dizzy Gillespie enregistre le titre sur l’album « Cornucopia » (Solid State Records) sorti en 1970.

The Windmills Of Your Mind a aussi inspiré la chanteuse Abbey Lincoln qui chante le titre sur l’album « Over the Years » (Verve/Gitanes Jazz Productions). Elle est entourée de Joe Lovano au saxophone ténor et de Brandon McCune (piano), John Ormond (basse), Jaz Sawyer (batterie).

What Are You Doing the Rest of Your Life?

En 1969 Michel Legrand compose What Are You Doing the Rest of Your Life ? pour la bande originale du film de Richard Brooks “The Happy Ending”. Ce thème a lui aussi inspiré de nombreux hommes et femmes de l’univers jazz. La composition a d’ailleurs obtenu en 1973 un Grammy Award avec la version chantée de Sarah Vaughan en 1972 sur l’album « Sarah Vaughan ‎– Orchestra » (Mainstream Records) arrangé et dirigé par Michel Legrand.

What Are You Doing the Rest of Your Life? a irrigué le répertoire du pianiste Bill Evans qui l’a enregistré en trio en 1974 avec Eddie Gomez (contrebasse) et Marty Morell (batterie) à Camp Fortune à Ottawa (Canada). Le titre a été publié en 1991 sur l’album « Blue in Green - The Concert in Canada  » (Milestones Records).

En 1972 Michel Legrand reçoit l’Oscar de la meilleure musique de film sorti en 1971, “Un été 42” et en 1984 lui revient une troisième statue dorée avec l’Oscar de la meilleure adaptation musicale pour la musique du film de Barbra Streisand « Yentl ».

Jazz, musique de film, comédie musicale et retour au classique

Revenu en France, Michel Legrand continue ensuite ses collaborations avec le cinéma puis se lance dans l’écriture d’une comédie musicale qui prend la forme d’un opéra bouffe « Le Passe-Muraille » en 1997 mais son intérêt pour le jazz ne faiblit pas. Il continue en effet à le pratiquer sur les scènes internationales de jazz comme pianiste comme sur la version tonique de sa composition Watch What Happens au Festival de Montréal en 2001 avec le trio du saxophoniste Phil Woods qui réunit Eric Lagace (basse) et Ray Brinker (batterie).

En 2013 Michel Legrand publie et tourne sur scène « Entre elle et lui » avec la soprano Nathalie Dessay. En 2017, est sorti le premier enregistrement d’œuvres classiques composées par Michel Legrand, deux Concertos enregistrés avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France, dirigé par son directeur musical, le chef finlandais Mikko Franck. Un concerto pour piano qu’il interprète lui-même et un concerto pour violoncelle joué par Henri Demarquette.

En janvier 2018 il a écrit en un mois une heure quarante de musique pour « The Other Side of the Wind/De l’autre côté du vent », un film inachevé d’Orson Welles (1915-1985), ce qui porte à son crédit rien moins que 180 musiques de films.

Michel Legrand a laissé son empreinte sur tous les univers qu’il a explorés avec talent et succès. Sur l’album « Mare Nostrum III » (ACT/PIAS) sorti le 25 janvier 2019, Paolo Fresu (trompette), Richard Galliano (accordéon) et Jan Lundgren (piano) ont enregistré une magnifique version de The Windmills of Your Mind, comme un hommage rendu avec lyrisme et mélancolie à Michel Legrand disparu le 26 janvier 2019.

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Le pianiste Murat Öztürk revient au trio piano-contrebasse-batterie, sur l’album « Aïna ». Enregistré avec le contrebassiste Thomas Bramerie et le batteur Franck Agulhon, l’opus propose dix compositions originales du leader. Avec élégance et lyrisme son jeu ne manque pas d’énergie et les mélodies captivent l’oreille.

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