Clin d’œil à Tabasco Quintet & « The Very Last Blues »

Clin d’œil à Tabasco Quintet & « The Very Last Blues »

Limpide et mordant à la fois

Tabasco Quintet maintient le cap avec son deuxième album, « The Very Last Blues » dont le titre marque la filiation avec celui de son premier opus, « The Last Blues ». Groove mordant et mélodies limpides coexistent avec bonheur au fil des neuf plages qui ménagent de belles surprises.

Après « The Last Blues » paru sur le Petit Label en 2015, Tabasco revient en 2019 avec un deuxième album, « The Very Last Blues » (Clapson/Inouïe Distribution).

Tabasko Quintet

Tabasco©Cristof Echard

L’album propose une musique à la fois limpide et mordante qui fait alterner rêveries mélodiques sensibles et escapades rythmiques dépaysantes.

Pour ce deuxième enregistrement, Tabasco est devenu quintet. Toujours à la barre du groupe fondé en 2014, le saxophoniste Robin Nicaise et les frères Réchard, Loïc à la guitare et Ivan à la contrebasse. Invité sur le premier opus, le pianiste Leonardo Montana a cette fois intégré le groupe. A leurs côtés, c’est Fred Pasqua qui, avec souplesse et dynamisme, pilote tambours, cymbales et baguettes.

« The Very Last Blues »

Couverture de l'album "The Very Last Blues" par Tabasco QuintetAprès avoir rôdé sur scène les nouveaux morceaux de son répertoire, Tabasco Quintet est entré au studio du Prado où l’album a été enregistré et mixé par Pierre Dachery, les 11 et 12 décembre 2018.

Avec une grande fluidité, les ambiances varient au fil du répertoire. Hormis le célèbre When I Grow Too Old to Dream (Sigmund Romberg et Oscar Hammerstein), les huit autres titres sont à porter au crédit de Robin Nicaise, Ivan et Loïc Réchard.

Sur « The Very Last Blues », Tabasco Quintet propose un jazz moderne à la croisée de nombreuses influences. Entre effluves de funk néo-orléanais et pointes de néo-bop, la musique capte des vents venus d’orient, des vapeurs bluesy et des souffles lyriques. Entre groove tendu et souple balancement alternent mélodies caressantes et envolées syncopées.

Ambiances de voyage

Le message est clair d’emblée, nul besoin de réfléchir, il faut y aller, Go Go Go… On se laisse porter par la sonorité ample et feutrée du ténor qui tisse la mélodie puis on navigue au gré des chorus inspirés des solistes qui se succèdent. Le voyage continue avec Mer de nuit, un rêve enivrant que saxophone et guitare développent sur un motif réitératif du piano qui confine à l’obsession. Après ces deux compositions du bassiste, le saxophoniste signe Mountain Journey. L’entente est parfaite entre le style mélodique du ténor et la fluidité expressive de la guitare.

C’est une excursion plus sportive qu’a conçue le guitariste en écrivant Trocadero. A la croisée d’un funk enchanteur et d’un jazz moderne, le morceau se densifie au fur et à mesure des interventions des solistes que la section rythmique propulse avec énergie. Il fait bon ensuite flotter En Apesanteur sur la superbe ballade écrite par le saxophoniste. On a l’impression que le temps se dilate sous le souffle évanescent du ténor. Le jeu mouvant de la guitare et la caresse des balais font s’évaporer les notes.

Le voyage continue sur un tapis volant porté par Scirocco à l’inspiration plus orientale et à la métrique complexe. Cette composition du contrebassiste inspire au piano et à la batterie des interventions animées. Sur Comète (Part II) crédité au saxophoniste, on est propulsé dans une sphère néobop où guitare et ténor s’en donnent à cœur joie sur une rythmique stimulante.

Après l’espace, on explore le temps avec une échappée libre sur les syncopes de Janvier composé par le guitariste. Un moment réjouissant entre lyrisme du ténor, jeu pointilliste du piano et envolées bensonniennes de la guitare. L’album se termine avec le célèbre When I Grow Too Old To Dream composé en 1934 par Sigmund Romberg et tant de fois repris. Sur un tempo très étiré, Tabasco Quintet en donne une version sensible où le ténor élève son chant expressif et velouté entre blues et gospel.

RV à Paris, le 25 juin 2019 au Sunside pour la sortie officielle de l’album « The Very Last Blues » du Tabasco Quintet avec Robin Nicaise (saxophone ténor), Loïc Réchard (guitare), Leo Montana (piano), Ivan Réchard (contrebasse) et Fred Pasqua (batterie).

Obradović-Tixier Duo – « A Piece of Yesterday »

Obradović-Tixier Duo – « A Piece of Yesterday »

Après le silence musical imposé par la pandémie, la batteuse Lada Obradović et le pianiste David Tixier présentent leur quatrième album, « A Piece of Yesterday ». Avec neuf compositions originales, le Obradović-Tixier Duo met un conte en musique pour se souvenir d’hier, pour vivre au temps présent et se projeter afin de construire de nouveaux lendemains.

lire plus
Laurent Coulondre propulse « Meva Festa »

Laurent Coulondre propulse « Meva Festa »

Avec « Meva Festa », Laurent Coulondre livre un album explosif. Au fil des pistes, Laurent Coulondre communique sa vision de la musique, de la vie et du partage. Chaque titre constitue une promesse d’évasion. L’album respire la joie de vivre et communique l’envie d’exulter. Placé placé sous le signe du soleil et de l’exotisme, « Meva Festa » porte bien son nom, un mélange de catalan et de brésilien qui se traduit par « Ma Fête »…. tout un programme !

lire plus
André Minvielle revient avec « Ti’bal Tribal »

André Minvielle revient avec « Ti’bal Tribal »

Sur « Ti’bal Tribal », André Minvielle mène le bal avec la verve, l’humour et l’inventivité qui lui appartiennent en propre. Il propose un bal euphorique et effervescent où se téléscopent valse et cumbia, cha-cha et fandango. Avec sa fille Juliette et son complice de longue date, Fernand « Nino » Ferrer, le batteur et chanteur gascon fait danser la vie et le jazz. La frénésie affleure !

lire plus
Le contrebassiste Avishai Cohen revient avec « Arvoles »

Le contrebassiste Avishai Cohen revient avec « Arvoles »

Retour aux sources de son inspiration jazz

Avec « Arvoles », le contrebassiste Avishai Cohen opère un retour aux sources de son inspiration jazz. Sur la moitié des plages de ce superbe opus, il revient au trio acoustique avec le pianiste Elchin Shirinov et le batteur Noam David. Sur les cinq autres titres de l’album, le trio est rejoint par Björn Samuelsson au trombone et Anders Hagberg à la flûte. Un opus vibrant et dynamique.

couverture de l'album Arvoles du contrebassiste Avishai CohenAprès son dernier opus « 1970 », sorti en 2017 et tourné vers la pop, le contrebassiste Avishai Cohen délaisse la voix, la basse électrique et le piano pour revenir à la contrebasse acoustique.

Sur « Arvoles » (Razsdaz Recordz/Warner Music), son dix-septième album studio sorti le 07 juin 2019, le contrebassiste propose un projet qui diffère du précédent, tant au niveau du son que des ambiances. Il retrouve le cœur de l’idiome jazz qui a fondé son identité si singulière.

« Arvoles »

« Pour moi, Arvoles est une musique nouvelle, une sorte de réflexion sur l’univers qui m’a entouré ces dernières années. On pourrait dire que ce nouvel album dévoile une autre partie de ma personnalité. Si vous écoutez les deux albums du début à la fin, vous aurez une bonne idée de l’homme, du mari et du père que je suis. » Avishai Cohen

Sur cet album dont le titre Arvoles signifie « arbres » en ladino (ancienne langue parlée par le peuple séfarade de la diaspora), le compositeur et contrebassiste Avishai Cohen se produit en trio acoustique sur la moitié des dix pistes, avec à ses côtés le pianiste azerbaïdjanais Elchin Shirinov  et le batteur Noam David, originaire de Jérusalem. Sur les cinq autres titres, le tromboniste Björn Samuelsson et le flûtiste Anders Hagberg renforcent le trio piano/contrebasse/batterie.

« Arvoles » rassemble une chanson traditionnelle (Arvoles) et neuf compositions instrumentales originales qu’Avishai Cohen a écrites au cours des dernières années et qui n’étaient pas censées se retrouver sur le même album mais qui coexistent avec bonheur. Le leader en a conçu tous les arrangements et les a enregistrées aux Nilento Studios en Suède entre le 18 Février 2019 et le 15 mars 2019.

La pochette de l’album reproduit un tableau d’Ora Cohen, la mère du contrebassiste. Les couleurs et le graphisme s’accordent tout à fait avec la teneur musicale de l’opus, nostalgique et romantique, délicat mais empreint d’une force vitale.

Sur « Arvoles », les idées se bousculent et foisonnent autour de ce qui constitue l’ADN jazz du contrebassiste Avishai Cohen. Une musique somptueuse et dynamique dont les subtiles harmonies vibrent et éclatent au fil de plages où coexistent envolées lyriques et mélodies nostalgiques.

Au fil des plages

L’album ouvre avec Simonero introduit par la contrebasse vite rejointe par le piano et la batterie puis par la flûte et le trombone. Les chants et contrechants des instruments tissent une superbe texture musicale sur laquelle le piano virevoltant brode un chorus lumineux.

Advient ensuite la délicate mélodie bucolique d’Arvoles qui donne son nom à l’album. Au rythme des caresses des balais, la contrebasse livre un chorus virtuose et poétique qui inspire un solo romantique au piano.

Le trio se retrouve sur Face Me que le piano entame par un riff énergique décliné sur un fond aux couleurs moyen-orientales. L’archet s’amuse sur les cordes de la contrebasse et développe un chorus énergique et virtuose. Le quintet entame ensuite le lyrique Gesture #2 où les deux soufflants rivalisent en contrepoint autour de la mélodie aux allures néoclassiques. La contrebasse aérienne fusionne avec le piano qui joue en décalage.

Plutôt alerte, Elchinov développe plus tard, en trio, un motif en boucle qui inspire une grande euphorie au pianiste. Exécuté en quintet, Childhood for Carmel se pare de teintes baroques. La flûte élégante devise avec le trombone plaintif alors que sur la contrebasse nostalgique alternent archet et pizzicati aux couleurs plaintives.

Le trio continue avec Gesture #1 qui pourrait s’intituler requiem pour une seule note, celle que tient le piano sur un rythme soutenu. Les solides lignes de contrebasse s’enflamment et libèrent l’espace pour un solo tendu du piano. Intitulé à juste titre Nostalgia, le morceau suivant se développe en deux mouvements. Le piano flirte d’abord avec une romantique mélancolie suivie d’un rythme latin subtil qui inspire à la contrebasse une échappée talentueuse et maîtrisée.

Le quintet revient sur New York 90’s, une composition au thème enivrant et à la pulsation rock asymétrique. Sur la mélodie du piano se superpose le souffle énergique du trombone. L’album se termine avec le quintet qui fait swinguer la belle mélodie de Wings. La contrebasse groove avec éloquence suivi d’une envolée majestueuse du piano. Évocateurs d’ambiances West-Coast, les arrangements donnent presque l’impression qu’un big band a rejoint le quintet.

Pour écouter live le contrebassiste Avishai Cohen en concert, RV le 30 juin 2019 dans le cadre de La Défense Jazz Festival puis à Jazz à Junas, dans le Gard, le 19 juillet 2019, à Marciac le 07 août 2019 et à la Cigale, à Paris, le 17 novembre 2019. ICI pour connaître l’ensemble des dates des concerts du contrebassiste Avishai Cohen.

Obradović-Tixier Duo – « A Piece of Yesterday »

Obradović-Tixier Duo – « A Piece of Yesterday »

Après le silence musical imposé par la pandémie, la batteuse Lada Obradović et le pianiste David Tixier présentent leur quatrième album, « A Piece of Yesterday ». Avec neuf compositions originales, le Obradović-Tixier Duo met un conte en musique pour se souvenir d’hier, pour vivre au temps présent et se projeter afin de construire de nouveaux lendemains.

lire plus
Laurent Coulondre propulse « Meva Festa »

Laurent Coulondre propulse « Meva Festa »

Avec « Meva Festa », Laurent Coulondre livre un album explosif. Au fil des pistes, Laurent Coulondre communique sa vision de la musique, de la vie et du partage. Chaque titre constitue une promesse d’évasion. L’album respire la joie de vivre et communique l’envie d’exulter. Placé placé sous le signe du soleil et de l’exotisme, « Meva Festa » porte bien son nom, un mélange de catalan et de brésilien qui se traduit par « Ma Fête »…. tout un programme !

lire plus
André Minvielle revient avec « Ti’bal Tribal »

André Minvielle revient avec « Ti’bal Tribal »

Sur « Ti’bal Tribal », André Minvielle mène le bal avec la verve, l’humour et l’inventivité qui lui appartiennent en propre. Il propose un bal euphorique et effervescent où se téléscopent valse et cumbia, cha-cha et fandango. Avec sa fille Juliette et son complice de longue date, Fernand « Nino » Ferrer, le batteur et chanteur gascon fait danser la vie et le jazz. La frénésie affleure !

lire plus
Clin d’œil à Doctor3 & « Canto Libero »

Clin d’œil à Doctor3 & « Canto Libero »

Du groove dans la mélancolie

Toujours innovateur en matière de jazz, le trio Doctor3 revient avec l’album « Canto Libero », consacré à la musique de Lucio Battisti, figure légendaire de la chanson italienne. Danilo Rea au piano, Enzo Pietropaoli à la contrebasse et Fabrizio Sferra à la batterie réussissent à adapter en jazz de manière innovante la teneur pop des chansons de celui qui fut une idole en Italie. Ils insufflent le groove du jazz dans les mélodies mélancoliques.

couverture de l'album Canto Libero de Dctor3Avec le jazz transalpin, les bonnes surprises vont bon train et la sortie de « Canto Libero » (Jando Music/Via Veneto) sorti le 24 mai 2019 fait partie de ces opus qui surprennent autant qu’ils enchantent.

Il est vrai que Doctor3 n’en est pas à son coup d’essai et une fois encore le talent de mélodistes et d’improvisateurs du pianiste Danilo Rea, du contrebassiste Enzo Pietropaoli et du batteur Fabrizio Sferra leur permet de livrer avec un nouvel opus qui s’avère une réussite incontestable.

Doctor3

Profondément ancré dans le jazz le plus innovateur, Doctor3 affiche depuis ses débuts une très large ouverture d’esprit en direction de toutes les musiques. Il affectionne la reprise de compositions cultes de pop, rock ou de standards de jazz qu’ils se réapproprient et transforment tout en leur conservant leur authenticité et leur originalité.

Diplômé du conservatoire de musique de Santa Cecilia à Rome, le pianiste italien Danilo Rea fait ses débuts avec Roberto Gatto et Enzo Pietrapaoli avec qui il constitue le « Trio di Roma » en 1975. Accompagnateur de grands jazzmen tels Chet Baker, Phil Woods, Steve Grossman, Aldo Romano ou Art Farmer, Danilo Rea joue aussi dans le domaine de la pop italienne pour Pino Daniele, Domenico Modugno et Gianni Morandi. A partir de 1989, il accompagne régulièrement la chanteuse Mina (Mina Anna Mazzini) pour laquelle Lucio Battisti a composé.

En 1997, Danilo Rea forme Doctor3 avec Enzo Pietrapaoli (contrebasse) et Fabrizio Sferra (batterie). Au fil de son aventure, le trio affiche sa marque de fabrique, sortir des sentiers battus, regarder en direction des autres musiques et innover tout en demeurant ancré dans son idiome.

Doctor 3 incarne ce jazz italien qui mêle avec réussite, mélodies sensibles et trésors d’improvisations.

En 2009, Doctor3 s’est séparé mais en 2014, Danilo Rea, Enzo Pietropaoli et Fabrizio Sferra se retrouvent et reprennent leur aventure avec de nouvelles idées et riche de toute l’expérience acquise individuellement. En 2014 sort l’album « Doctor3 » qui reprend entre autres tubes, Let It Be, Life on Mars, Hallelujah, Light My Fire ou How Deep Is Your Love.

« Canto Libero »

En 2019, « Canto Libero » propose un album qui reprend dix compositions de l’auteur-compositeur-interprète italien Lucio Battisti auquel Doctor3 ajoute le souffle inspiré de trois interludes de leur cru. Un voyage suspendu sur un arc en ciel d’émotions.

D’abord bercé par le piano qui ouvre l’album et chante la douce mélodie mélancolique Pensieri e parole, on se laisse ensuite surprendre par le rythme binaire que le trio impulse sur Il mio canto libero qui resplendit de riches harmonies. On craque plus tard à l’écoute de la ritournelle nostalgique de Perché no jouée sur un battement subtil des balais avant de se laisser captiver par le chorus inspiré de la contrebasse.

Après le punchy et enrocké Doctor 01, on se laisse envahir par le doute qui se dégage de Con il nastro rosa. L’ambiance change ensuite avec le tempo  funky de Il tempo di morire où le piano vagabond improvise à cœur joie. La complicité du trio est particulièrement perceptible dans ce morceau gorgé d’énergie jazz.

Après les harmonies raffinées qui soufflent sur le bucolique Emozioni, l’interlude Doctor 02 advient comme une respiration percussive qui dynamise l’écoute. On est alors prêt à apprécier le chorus énergique du piano qui enflamme la section rythmique sur 29 Settembre.

Soucieux de pourvoir aux nuances et de faire varier les climats, Doctor3 enchaîne avec Mi ritorni in mente, qui se déroule comme un rêve musical évocateur de tendres pensées poursuivies dans Fiori rosa fiori di pesco dont la métrique plus cadencée incite à l’éveil. Les notes cristallines de Doctor 03 engagent à une douce méditation avant que ne se termine la promenade dans le monde de Lucio Battisti avec Umanamente uomo : il sogno qui résonne d’un doux réalisme mais demeure paré d’une tendre poésie

Sur « Canto Libero », le trio Doctor3 réussit le challenge d’adapter en jazz les musiques de Lucio Battisti. Dynamique et sensible la musique s’écoule avec naturel, restitue l’essence des compositions originales et insuffle un souffle de groove impulsé avec une énergie maîtrisée.

Obradović-Tixier Duo – « A Piece of Yesterday »

Obradović-Tixier Duo – « A Piece of Yesterday »

Après le silence musical imposé par la pandémie, la batteuse Lada Obradović et le pianiste David Tixier présentent leur quatrième album, « A Piece of Yesterday ». Avec neuf compositions originales, le Obradović-Tixier Duo met un conte en musique pour se souvenir d’hier, pour vivre au temps présent et se projeter afin de construire de nouveaux lendemains.

lire plus
Laurent Coulondre propulse « Meva Festa »

Laurent Coulondre propulse « Meva Festa »

Avec « Meva Festa », Laurent Coulondre livre un album explosif. Au fil des pistes, Laurent Coulondre communique sa vision de la musique, de la vie et du partage. Chaque titre constitue une promesse d’évasion. L’album respire la joie de vivre et communique l’envie d’exulter. Placé placé sous le signe du soleil et de l’exotisme, « Meva Festa » porte bien son nom, un mélange de catalan et de brésilien qui se traduit par « Ma Fête »…. tout un programme !

lire plus
André Minvielle revient avec « Ti’bal Tribal »

André Minvielle revient avec « Ti’bal Tribal »

Sur « Ti’bal Tribal », André Minvielle mène le bal avec la verve, l’humour et l’inventivité qui lui appartiennent en propre. Il propose un bal euphorique et effervescent où se téléscopent valse et cumbia, cha-cha et fandango. Avec sa fille Juliette et son complice de longue date, Fernand « Nino » Ferrer, le batteur et chanteur gascon fait danser la vie et le jazz. La frénésie affleure !

lire plus
En trio, Philip Catherine présente « Manoir de mes Rêves »

En trio, Philip Catherine présente « Manoir de mes Rêves »

Des nuages de swing souple et sensible

Les guitares de Philip Catherine et Paulo Morello s’associent à la contrebasse de Sven Faller sur « Manoir de mes Rêves », un album délicieux et élégant. Le trio complice tisse une atmosphère teintée d’une tendre mélancolie. Virtuosité joyeuse et sensibilité lyrique se mêlent en un cocktail musical ressourçant. Limpide, la musique flotte sur de souples nuages de swing.

couverture de l'album Manoir de mes Rêves de Philip Catherine, Paulo Morello etSven FallerLes deux guitaristes Philip Catherine et Paulo Morello se connaissent depuis 2010. En 2017, ils s’associent avec le contrebassiste Sven Faller avec lequel ils s’engagent dans une collaboration complice.

Après le succès de leur tournée de 2018, ils décident de passer en studio et enregistrent un album qui porte le nom d’une de leurs compositions préférées de Django Reinhardt, « Manoir de mes Rêves » (Enja Yellow Bird/l’Autre Distribution) annoncé pour le 21 juin 2019.

Le répertoire de l’album propose des compositions du Paris des années 50 et 60 que Philip Catherine aimait quand il était un jeune mais il compte aussi des standards de jazz qu’il affectionne, deux mélodies associées à la chanteuse belge Maurane sans oublier la superbe bossa nova Recado et une version remarquable de To Philip, une composition du jeune pianiste italien Nicola Andrioli, membre du Philip Catherine quartet.

Le trio

Philip Catherine

Depuis les années 60, Philip Catherine est devenu une référence incontestable du jazz européen d’aujourd’hui. A 18 ans il tournait déjà en Europe avec le trio de Lou Bennett. Au fil des années et des collaborations menées avec Charles Mingus, Chet Baker, Stéphane Grappelli, Dexter Gordon, Larry Coryell, Tom Harrell, NHOP (pour n’en citer que quelques-uns), le guitariste belge a développé un style et une sonorité identifiables et uniques.Il a joué sur les scènes les plus prestigieuses, de la Philharmonique de Berlin au Carnegie Hall de New York, du Concertgebouw d’Amsterdam à l’Olympia et la Salle Pleyel à Paris.

Guitariste virtuose, Philip Catherine est aussi un compositeur talentueux. Il a enregistré plus de 20 albums sous son nom et collaboré avec de grands artistes de tous horizons. Sa carrière est couronnée de succès tant auprès du public que des professionnels ce qui lui a valu de recevoir le prix du « Best International Guitarist » lors des prestigieux Echo Jazz Awards 2016 à Hamburg, pour son album « The String Project – Live in Brussels » (ACT Music) sorti en sept 2015.

Paulo Morello

Très polyvalent, le guitariste allemand et aime le jazz et la musique brésilienne. En 2001, Paulo Morello s’est fait connaître en Europe et Amérique du Sud avec son projet “Bossa Nova Legends” mené avec Kim Barth (saxophone, flutes). On l’a aussi écouté aux côtés de l’organiste Jimmy Smith et de la chanteuse Roberta Gambarini, de Paul Kuhn, Ivan Lins, Airto Moreira, et des guitaristes Larry Coryell et Ulf Wakenius. Depuis de nombreuses années, avec Jermaine Landsberger (orgue, fender rhodes) et Christoph Huber (batterie), il poursuit son Trio “Hammond Eggs” qui  a invité le trompettiste Randy Brecker et les saxophonistes Bob Mintzer, Tony Lakatos et Kim Barth.

Avec son quartet qui réunit Lula Galvao (guitare), Dudu Penz (basse) & Mauro Martins (batterie), il a sorti en 2018 l’album « Sambop » (IN+OUT Records), un superbe mélange de jazz et de musique brésilienne.

Sven Faller

Entre 1994 et 2000, Sven Feller a vécu à New York, où il s’est fait connaître comme instrumentiste mais aussi comme un arrangeur et compositeur. Il a joué aux États-Unis, en Europe, à Singapour, au Mexique et au Brésil avec une variété d’artistes parmi lesquels les saxophonistes Chico Freeman, Scott Hamilton et Bobby Watson et les guitaristes Ulf Wakenius, Larry Coryell, Philip Catherine et Charlie Mariano.

« Manoir de mes rêves »

Le titre de l’album dit beaucoup de l’importance qu’a eue Django Reinhardt pour Philip Catherine mais les douze plages présentent une vision élargie des musiques qu’il affectionne et pratique.

Django, Brassens et Salvador

C’est sur un très souple tempo de bossa nova que le trio caresse tendrement Manoir de mes rêves, composé par Django Reinhardt. Les guitaristes sont complémentaires. Limpide et aérien, Philip Catherine glisse des inflexions bluesy alors que Paulo Morello se fait plus éloquent. Sur les harmonies lumineuses, le morceau distille un charme infini.

L’album ouvre avec les Amoureux des Bancs Publics, une composition de George Brassens. C’est le premier guitariste qu’a écouté Philip Catherine en 1954 et dont il a toujours apprécié les mélodies. Le trio insuffle une douce mélancolie à ce titre.

Sur l’album on retrouve deux morceaux composés par Henri Salvador qui a brièvement joué dans le groupe de Django. Les deux guitaristes s’expriment avec une légèreté sans pareille sur L’ombrelle et le Parapluie. Les phrases ciselées de Paolo Morello et les chorus en accords de Philip Catherine entretiennent un swing tout en retenue. Pas encore résonne d’une sobriété qui met en valeur la musicalité de cette composition qui flotte en souplesse et en légèreté au-dessus des cordes.

Clin d’œil à Maurane

Avec le titre de Michel Berger, Les Uns Contre Les Autres, Philip Catherine reprend sur l’album ce morceau qu’il a joué après la disparition la chanteuse belge en 2018. Tel un hommage, le titre est imprégné d’une émotion délicate et d’une chaleureuse tendresse. L’atmosphère demeure recueillie sur Enfant des Étoiles écrit pour Maurane par l’ami belge de Philip Catherine, Evert Verhees. Une plage empreinte de sobriété et de délicatesse.

To Philip, comme un songe

Composé par le pianiste Nicola Andrioli qui fait partie du quartet de Philip Catherine, To Philip représente sans doute un des points forts de l’album. Le morceau résonne comme un songe porté par la sonorité éthérée de la guitare de Philip Catherine.

Versus Jazz

Le trio adopte un tempo middle apaisant pour interpréter Insensiblement, la composition de Paul Misraki… un rien de tendresse saupoudrée par Philip Catherine et quelques pincées de lyrisme insufflé par Paulo Morello.

C’est une version mélancolique que le trio donne de Jardin d’Hiver, une composition peu connue de l’organiste Eddy Louiss, à ne pas confondre avec le titre d’Henri Salvador. Par contraste, Claudia’s Delight, composée par Paulo Morello et dédiée à sa femme, déclenche une furieuse envie de sautiller et de danser le foxtrot.

L’album se termine par les accords radieux de I’ll See You In My Dreams, cette composition d’Isham Jones que les trois complices revitalisent d’un élastique swing manouche. La mélodie est exposée par Philip Catherine et doublée en block chords par Paulo Morello.

Recado, un message ensoleillé

Avec une douce langueur ensoleillée, le trio reprend Recado, la célèbre composition du brésilien Djalma Ferreira. C’est avec le saxophoniste Barney Wilen que Philip Catherine avait découvert ce thème. Avec une maîtrise parfaite, le trio insuffle au morceau ce balanção si caractéristique qui étire et décale le tempo pour donner au final une impression de balancement élastique tout en souplesse.

Virtuoses sans jamais afficher leur technique, Philip Catherine, Paulo Morello et Sven Faller jouent dans une parfaite complémentarité. La formule de ce trio à cordes leur permet de montrer de nombreuses facettes de leur talent et leur octroie une grande liberté. Derrière une simplicité apparente, la musique de « Manoir de mes Rêves » propose des développements d’une richesse inouïe. La musique respire et procure une sensation de détente et d’apaisement.

Obradović-Tixier Duo – « A Piece of Yesterday »

Obradović-Tixier Duo – « A Piece of Yesterday »

Après le silence musical imposé par la pandémie, la batteuse Lada Obradović et le pianiste David Tixier présentent leur quatrième album, « A Piece of Yesterday ». Avec neuf compositions originales, le Obradović-Tixier Duo met un conte en musique pour se souvenir d’hier, pour vivre au temps présent et se projeter afin de construire de nouveaux lendemains.

lire plus
Laurent Coulondre propulse « Meva Festa »

Laurent Coulondre propulse « Meva Festa »

Avec « Meva Festa », Laurent Coulondre livre un album explosif. Au fil des pistes, Laurent Coulondre communique sa vision de la musique, de la vie et du partage. Chaque titre constitue une promesse d’évasion. L’album respire la joie de vivre et communique l’envie d’exulter. Placé placé sous le signe du soleil et de l’exotisme, « Meva Festa » porte bien son nom, un mélange de catalan et de brésilien qui se traduit par « Ma Fête »…. tout un programme !

lire plus
André Minvielle revient avec « Ti’bal Tribal »

André Minvielle revient avec « Ti’bal Tribal »

Sur « Ti’bal Tribal », André Minvielle mène le bal avec la verve, l’humour et l’inventivité qui lui appartiennent en propre. Il propose un bal euphorique et effervescent où se téléscopent valse et cumbia, cha-cha et fandango. Avec sa fille Juliette et son complice de longue date, Fernand « Nino » Ferrer, le batteur et chanteur gascon fait danser la vie et le jazz. La frénésie affleure !

lire plus
Clin d’œil à Gabriel Westphal & « Petites histoires »

Clin d’œil à Gabriel Westphal & « Petites histoires »

Histoire(s) d’un Circa’jazz étoilé

Il était une fois… les « Petites histoires », le premier album du batteur-compositeur Gabriel Westphal. Ce musicien complet a rejoint la compagnie du Cirque dans les Étoilés pour lequel il a composé et joué des morceaux lors de spectacles. Après un travail de réorchestration, il donne une vie autonome à ces « Petites histoires »… captures d’instants festifs, nostalgiques et poétiques d’un circa’jazz étoilé.

couverture de l'album Petites histoires de gabriel WestphalVibrer au rythme de l’actualité musicale demeure essentiel mais ne dispense pas porter un regard curieux sur des trésors qu’il serait dommage de rater au prétexte qu’un album serait paru en 2018.

Ce clin d’œil à « Petites histoires » (Music Box Publishing) est l’occasion de se projeter dans le monde sensible issu de l’imaginaire du compositeur et  batteur Gabriel Westphal. C’est de son expérience entamée en 2012 avec la compagnie du Cirque dans les Étoiles avec les Petites Histoires de Cirque qu’est né « Petite histoires », son premier album en tant que leader.

Gabriel Westphal

La carrière du jeune Gabriel Westphal est déjà riche de nombreuses expériences. Batteur, multi-instrumentiste, compositeur, il est aussi diplômé de Musiques Actuelles et est sorti major de la promotion 2012 du Centre des Musiques Didier Lockwood où il a étudié auprès de Benoît Sourisse, André Charlier, Jean Gobinet, Karl Jannuska, Frank Agulhon, François Laizeau, Mokhtar Samba…

Musicien complet, il a multiplié les expériences au sein de nombreux projets dans des styles très variés (jazz, rock, pop, funk, blues …). En 2012, il fonde Red Chocolate Trio où se rassemblent toutes ses influences et aussi All Mice, un projet plus jazz-pop. On le retrouve aussi avec le Wanderlust Orchestra ou Le Bal Jacquin. En 2012 il rejoint la compagnie du Cirque dans les Étoiles. Cette compagnie circassienne possède une école de cirque basée à Aubergenville et produit des spectacles en tournée. Elle évolue entre cirque et théâtre forain, jonglerie et théâtre d’objets.

De cette collaboration germe un projet très personnel qui va devenir « Petite histoires », le premier album en tant que leader de Gabriel Westpahl.

Du cirque à l’album

Le challenge était de taille… transposer en un récit musical cohérent, les pièces que Gabriel Westphal a composées et jouées avec Arthur Henn pour le Cirque dans les Étoiles. Au final, le pari est réussi, l’album est un enchantement.

A la suite d’un travail de réarrangement, le jeune compositeur est parvenu à développer des textures sonores singulières et sensibles. Pour les parties de contrebasse et de mandoline, Gabriel Westphal a fait appel à Arthur Henn, son compagnon de spectacles. Antoine Laudière (guitares, banjo) et Eric Allard-Jacquin (accordéon) les ont rejoints. Le leader a enregistré lui-même les autres instruments (batterie, percussions et instruments additionnels).

« Petites histoires » …

Au fil des dix-huit titres de l’album, on s’évade dans un univers singulier qui flirte entre jazz, musique manouche, chansons de naguère et rêveries poétiques. Teintées de mélancolie mais néanmoins porteuses de l’esprit de la fête, ces petites histoires musicales projettent des ambiances imaginaires et évoquent un monde riche en sensations et en émotions subtiles. Images de cirque d’une enfance révolue, souvenirs de musique des films italiens patrimoniaux de Nino Rota ou Ennio Morricone, pas de danses esquissées sur la piste des cabarets d’antan.

Musiques d’ici et d’ailleurs

Échos de musiques de l’Europe de l’Est sur Les doigts du rabbin, tempo médium swing et mélodie bluesy de Boulinette, réminiscence de jazz manouche sur l’ébouriffant Wake Up.

Sur les ailes de la mélodie

On ne se lasse pas d’écouter Petites histoires, cette simple et belle mélodie où l’accordéon radieux s’envole sur un tempo blue grass joué au banjo et à la contrebasse.

Et si l’on dansait ?

On se prend à danser le cha-cha-cha et à clopiner au sons des claves de Montagne russe, on esquisse un pas de tango sur un Tour de piste, superbe ballade peu orthodoxe où accordéon et mandoline se marient et où l’esprit de Piazzola affleure sous la mélodie légère. On se laisse entraîner au rythme du mélancolique Strange Stuff qui hésite entre boléro et rumba, sans oublier de valser à en perdre haleine sur cette Moulinette où l’accordéon regarde du côté de Rota puis d’Azzola à moins que l’on ne préfère chalouper sur Valseuse, une java-valse coquine où accordéon, mandoline et banjo croisent leurs notes.

Promenade au pays du rêve et de la magie

On déambule les mains dans les poches sur Petit à petit puis on continue la promenade sur le swinguant Pile ou face. Vient ensuite le temps de rêver sur Tintin, d’imaginer un spectacle de magie en écoutant Mr vp ou de vivre un tour de prestidigitation avec Le fakir, composition insolite et intrigante.

Cinéma et conte d’antan

Welcome résonne de la nostalgie d’un voyage dans les studios du cinéma de Fellini alors que sur Tom Pouce, le banjo résonne de la nostalgie des ambiances chères à Ennio Morricone. La petite fille aux allumettes ravive les couleurs émouvantes de l’orgue de barbarie qui résonnait dans les ruelles enneigées des contes d’antan.

Construit avec équilibre par Gabriel Westphal, l’assemblage des tableaux de « Petites histoires » fait varier les ambiances qui s’enchaînent avec beaucoup de fluidité. Le sourire aux lèvres et des étoiles plein les yeux, on se laisse porter au fil des dix-huit pistes de l’opus sans jamais s’ennuyer.

 
Après avoir écouté l’album, RV avec le Cirque dans les Étoiles pour deux représentations exceptionnelles de « Petites histoires de cirque »  à Aubergenville les 23 et 25 juin 2019.
Obradović-Tixier Duo – « A Piece of Yesterday »

Obradović-Tixier Duo – « A Piece of Yesterday »

Après le silence musical imposé par la pandémie, la batteuse Lada Obradović et le pianiste David Tixier présentent leur quatrième album, « A Piece of Yesterday ». Avec neuf compositions originales, le Obradović-Tixier Duo met un conte en musique pour se souvenir d’hier, pour vivre au temps présent et se projeter afin de construire de nouveaux lendemains.

lire plus
Laurent Coulondre propulse « Meva Festa »

Laurent Coulondre propulse « Meva Festa »

Avec « Meva Festa », Laurent Coulondre livre un album explosif. Au fil des pistes, Laurent Coulondre communique sa vision de la musique, de la vie et du partage. Chaque titre constitue une promesse d’évasion. L’album respire la joie de vivre et communique l’envie d’exulter. Placé placé sous le signe du soleil et de l’exotisme, « Meva Festa » porte bien son nom, un mélange de catalan et de brésilien qui se traduit par « Ma Fête »…. tout un programme !

lire plus
André Minvielle revient avec « Ti’bal Tribal »

André Minvielle revient avec « Ti’bal Tribal »

Sur « Ti’bal Tribal », André Minvielle mène le bal avec la verve, l’humour et l’inventivité qui lui appartiennent en propre. Il propose un bal euphorique et effervescent où se téléscopent valse et cumbia, cha-cha et fandango. Avec sa fille Juliette et son complice de longue date, Fernand « Nino » Ferrer, le batteur et chanteur gascon fait danser la vie et le jazz. La frénésie affleure !

lire plus
Echo#2-Nuits de Fourvière 2019

Echo#2-Nuits de Fourvière 2019

Les Plutériens

En 2019, la collaboration se poursuit entre les Nuits de Fourvière et le Théâtre de la Renaissance d’Oullins avec la création d’un opéra-poème d’anticipation, « Les Plutériens ». Le 13 juin 2019, pour la première de cet opéra-poème d’anticipation, les gradins de la grande salle sont remplis. Installé dans la fusée avec les musiciens de l’ARFI, le chœur Spirito, Thérémine, Vélimir et Cantos pour une odyssée opératique en 3 actes, le public a vécu cette aventure avec un plaisir évident. De copieux applaudissements ont salué la réussite de ce projet ambitieux et réussi.

Cet Echo#2-Nuits de Fourvière 2019 revient sur la première représentation de l’opéra en trois actes pour orchestre, trois personnages principaux et chœur créé le 13 juin 2019 dans la grande salle du Théâtre de la Renaissance de la ville d’Oullins (69).

Sur un scénario digne d’une BD d’anticipation ou d’une fiction série B, va se nouer un drame surréaliste en trois actes. Dirigée par la capitaine, Thérémine, une fusée conduite par le pilote Vélimir décolle de la Terre pour échapper à une catastrophe. L’équipage est constitué des onze musiciens de la Marmite Infernale de l’ARFI et les huit choristes de Spirito.. En plus des humains, la navette intersidérale compte aussi un  ordinateur quantique du nom de Cantos. Ainsi se profile l’aventure de ces terriens voués à devenir « Les Plutériens ».

En quarante ans, la bande des musiciens de la planète Arfi ont déjà intégré jazz, ciné-concert et théâtre musical dans la marmite de leur Folklore Imaginaire. Avec « Les Plutériens », la Marmite Infernale (grand orchestre de l’ARFI) ajoute la forme « opéra » à ses références. Si cet opéra-poème d’anticipation conserve la structure classique de l’opéra, il n’en reste pas moins que l’ADN de l’ARFI demeure inchangé. L’écriture musicale collective et la forme de l’œuvre s’inscrivent dans l’identité profonde des arfiens (ou arfistes au choix )

Sur un livret original de Charles Pennequin et avec une mise en scène de Guillaume Bailliart, l’ARFI a monté avec l’ensemble Spirito un opéra qui flirte avec jazz, du rock, musique contemporaine et improvisation. En trois actes, les musiciens, le chœur et les trois personnages principaux narrent une odyssée intergalacticosidérale sidérante dont la trame narrative convoque chez le spectateur des flashes de souvenirs qui regardent en direction de Kubrick via l’ordinateur quantique Cantos,.

Acte I

Dans la Marmite Cosmique alternent moments de tension et d’apaisement entre les pensées et les interrogations des humains et les circuits saturés de l’ordi. Mots et notes se croisent et interagissent. A la musique d’un big band jazz libéré, la partition intègre bruitisme et explosions. Les paroles jaillissent, sont remâchées, ressassées, mélangées, renversées, déversées de manière plutôt obsessionnelle mais pas forcément toujours captés d’emblée par tous les passagers de la salle qui se laissent pourtant pénétrer par le discours et porter par l’histoire.

Acte II

Quand survient l’Amour, l’épopée sidérale se complique. Tout se mélange, pensées et pulsions, ode gouroutique et fitness quantique menés par Cantos et soutenus par les percussions alors que le chœur/équipage vêtu de combinaisons bleues et de casques sombres danse dos à la salle. Tel un orgasme musical, la musique enfle alors que les corps de Thérémine et Vélimir exultent dans le module de jonction.

Sur scène, dans la cabine, les arfiens en combinaison orange décompressent au cours d’un épisode où tous se souviennent des bouillabaisses, pizzas et autres souvenirs de mets terrestres pour mieux oublier les rations si peu appétissantes qui leur sont proposées. Les « blagues de vieux » fusent en même temps que rires et exclamations joyeuses. Après un freetime délirant des musiciens et du chœur, le drame se profile avec le retour des deux personnages principaux.

Acte III

Les années ont passé. Après l’amour vient le temps de l’Émancipation. Perruques et casques tombent, tout se délite. Thérémine prend une décision radicale et abat Vélimir d’une balle dont on suit la course au ralenti (…!). Après un requiem joué par violon et contrebasse autour du pilote que veille Thérémine, le corps du défunt s’en va dans l’espace (des escaliers) où il chante.

Advient alors le triomphe de Cantos qui prend la parole et part dans un délire épique. Pour finir l’ordinateur choisit d’avoir « chaud à en crever »… la marmite intersidérale pénètre le soleil. Les Plutériens finissent poussières d’étoiles alors que plus loin dans l’espace, Thérémine observe cette fin fatale, bouteilles d’oxygène sur le dos.

Sur scène, portée par les voix et les instruments, l’univers devient marmite infernale au son d’une musique qui prend aux accents évocateurs des ambiances de Magma.

Ainsi se termine une belle journée … pour la pensée et malgré la vermine ! Quid de la vie ? La question reste posée après le spectacle au déroulement très fluide et maîtrisé par l’ensemble des acteurs/chanteurs/musiciens.

Au terme de trois années de travail, l’opéra-poème d’anticipation « Les Plutériens » a reçu un accueil chaleureux, soutenu et bien mérité de la part des spectateurs qui n’ont pas boudé leur plaisir. Certes, le spectacle ne laisse pas indifférent et le public ne ressort pas indemne de ce voyage intergalactico-musical. A la sortie de la salle l’on se demande si l’on est toujours terrien ou devenu plutérien. Dans les couloirs puis dans la rue la question demeure en suspens. L’un.e fait choix de se taire, l’autre erre ou bien se terre. De facto, on est devenu plus-que-terrien et ça, ce n’est pas rien, c’est de toute manière plus que rien et l’on n’en dira rien de plus.

Pour savoir en quoi l’aventure des Plutériens peut contribuer à augmenter la vison du terrien, une solution existe… courir à Oullins au Théâtre de la Renaissance pour les deux autres représentations à venir de cet opéra, les 14 et 15 juin 2019 dans le cadre des Nuits de Fourvière 2019.

 
Thérémine / Marie Nachury - Vélimir / Antoine Läng - Cantos / rôle partagé :Xavier Garcia, Martin Barré, Elvire Tapie, Coline Galeazzi                     

La Marmite Infernale (Grand orchestre Arfi) : Michel Boiton (batterie, percussions), Jean Bolcato (contrebasse), Olivier Bost (trombone, guitare), Clémence Cognet (violon), Xavier Garcia (sampler, traitements, laptop), Christophe Gauvert (contrebasse, basse electrique), Clément Gibert (sax alto, clarinettes), Christophe Girard (accordéon), Guillaume Grenard (trompette, tuba), Christian Rollet (batterie, percussions), Guy Villerd (saxophone)

Spirito : Camille Grimaud, Nathalie Morazin (sopranos) Caroline Adoumbou, Landy Andriamboavonjy, Isabelle Deproit, Célia Heulle, Hélène Peronnet, Laura Tejeda-Martin (altos)

Guillaume Bailliart : mise en scène - Romain Nicolas & Christian Rollet : dramaturgie - Gaspard Gauthier : lumières : Thierry Cousin : son –  Martin Barré : régie générale Elvire Tapie : plateau  - Coline Galeazzi : costumes - Charles Pennequin : livret - Nicole Corti : préparation du chœur

Obradović-Tixier Duo – « A Piece of Yesterday »

Obradović-Tixier Duo – « A Piece of Yesterday »

Après le silence musical imposé par la pandémie, la batteuse Lada Obradović et le pianiste David Tixier présentent leur quatrième album, « A Piece of Yesterday ». Avec neuf compositions originales, le Obradović-Tixier Duo met un conte en musique pour se souvenir d’hier, pour vivre au temps présent et se projeter afin de construire de nouveaux lendemains.

lire plus
Laurent Coulondre propulse « Meva Festa »

Laurent Coulondre propulse « Meva Festa »

Avec « Meva Festa », Laurent Coulondre livre un album explosif. Au fil des pistes, Laurent Coulondre communique sa vision de la musique, de la vie et du partage. Chaque titre constitue une promesse d’évasion. L’album respire la joie de vivre et communique l’envie d’exulter. Placé placé sous le signe du soleil et de l’exotisme, « Meva Festa » porte bien son nom, un mélange de catalan et de brésilien qui se traduit par « Ma Fête »…. tout un programme !

lire plus
André Minvielle revient avec « Ti’bal Tribal »

André Minvielle revient avec « Ti’bal Tribal »

Sur « Ti’bal Tribal », André Minvielle mène le bal avec la verve, l’humour et l’inventivité qui lui appartiennent en propre. Il propose un bal euphorique et effervescent où se téléscopent valse et cumbia, cha-cha et fandango. Avec sa fille Juliette et son complice de longue date, Fernand « Nino » Ferrer, le batteur et chanteur gascon fait danser la vie et le jazz. La frénésie affleure !

lire plus
Echo#1-Nuits de Fourvière 2019

Echo#1-Nuits de Fourvière 2019

Sarah Lenka - Biréli Lagrène

L’affiche du 12 juin 2019 des Nuits de Fourvière promet du jazz. Après la chanteuse Sarah Lenka, Biréli Lagène est de retour à Fourvière. En trio avec le contrebassiste Chris Minh Doky et le percussionniste Mino Cinélu, le guitariste produit un concert enchanteur qui déclenche l’enthousiasme d’un public conquis.

Cet Echo#1-Nuits de Fourvière 2019 revient sur cette soirée du 12 juin 2019.

Les spectateurs venus nombreux au théâtre de l’Odéon se réjouissent du temps clément qui se profile. Dans le ciel quelques nuages gris s’effilochent, le soleil brille sur la ville de Lyon, la lune est déjà dans le ciel… place au jazz !

Sara Lenkah

Pour sa première venue au festival des Nuits de Fourvière, la chanteuse française défend et présente quelques titres de son dernier opus, « Women’s Legacy » dont le répertoire rend hommage aux femmes esclaves afro-américaines des prisons agricoles des États-Unis.

Après un précédent album consacré à Bessie Smith, Sarah Lenka tente cette fois de se réapproprier l’héritage complexe et douloureux de ces femmes dont les droits étaient bafoués.

Pour se faire, elle se présente en quintet avec à ses côtés le guitariste Taofik Farah, le contrebassiste Géraud Portal, le batteur Yoann Serra et aux claviers Cong Minh Pham. De sa voix singulière, nasillarde et éraillée, Sarah Lenka propose un set aux teintes folk-country-blues. Après le chant de résistance Ain’t Gonna Let Nobody-Turn Me Around qui s’élève comme prière sur un tempo très lent, elle enchaîne avec Be So Blind puis Last Kind Word. Son chant enfle, se fait plus intense et confine au cri sur Trouble So Hard qu’avait interprété en son temps Vera Hall.

Sur le chant de travail Black Betty, la batterie martèle une pulsation qui laisse percevoir la charge physique et mentale qui pesait sur ces femmes opprimées par l’esclavage. Le set se termine avec Riding in a Buggy qu’avait aussi chanté Vera Hall.

Dans un tel contexte mémoriel, on était en droit d’attendre un set empreint de profondeur et de mélancolie. Il n’en fut rien. En effet Sarah Lenka a certes chanté avec grande conviction mais elle a surtout consacré beaucoup d’énergie pour conquérir et soulever le public de Fourvière. Un morceau supplémentaire aurait été préférable à ses harangues engageant le public à « f….. le bordel » et à allumer les lampes des téléphones pour « se souvenir de ces femmes qui se sont battues ».

Biréli Lagrène

Pour le deuxième concert de présentation de son album « Storyteller », le guitariste Biréli Lagrène arrive sur scène le sourire aux lèvres accompagné du percussionniste Mino Cinelu, présent sur le disque et du solide et inventif contrebassiste new-yorkais Chris Minh Doky.

Le set débute de fort belle manière avec One Take suivi de Wave pris sur un tempo rapide et souple. La sonorité acoustique très claire de la guitare est soutenue par les percussions exubérantes et la solide contrebasse. Une grande complicité se dégage du trio dont les échanges se déroulent avec beaucoup de fluidité.

Derrière une désinvolture affichée, Biréli Lagrène développe des fulgurances éblouissantes qui éclatent de mille feux et déclenchent des applaudissements spontanés sur les gradins. Le guitariste dit son plaisir retrouver Fourvière après sa dernière venue en 2010 et exprime avec simplicité combien « le public a besoin de bonne musique et les musiciens d’un bon public » et affirme fort justement que « ce soir l’harmonie est présente ».

Biréli Lagrène se montre à son meilleur niveau. On ne se lasse pas de la virtuosité qu’il développe avec une joyeuse énergie mais sans esbroufe. Dans son jeu alternent lyrisme, délicatesse et élégance. Il utilise les pédales d’effets pour faire varier les ambiances et stimuler l’inventivité de ses compagnons de scène. Mino Cinelu alterne entre batterie et percussions sur lesquelles il s’exprime avec un enthousiasme non feint. Il s’amuse comme un fou, donne de la voix sur Storyteller où son chant semble convoquer les esprits de ses ancêtres. Il parvient presqu’à déclencher le souffle de la tempête sur le cajon…

Après une version samba du standard jazz On The Green Dolphin Street, le trio propose Freedom Jazz Dance qui se teinte d’électricité et évoque des ambiances redevables à un certain Miles Davis avec lequel Mino Cinelu a joué. Les spectateurs délaissent les gradins et gagnent le proscénium pour se rapprocher des musiciens. Le concert se termine en beauté avec le légendaire Sunny de Bobby Hebb tant de fois repris (Stevie Wonder, Franck Sinatra, Wes Montgomery, George Benson, …).

Biréli Lagrène, Mino Cinelu et Chris Minh Doky ont embarqué la musique et le public dans un concert enchanteur dont même les étoiles ont pu profiter. Le guitariste ne se contente pas d’être un virtuose, il continue à réinventer son jeu toujours riche de nuances et de surprises.

Obradović-Tixier Duo – « A Piece of Yesterday »

Obradović-Tixier Duo – « A Piece of Yesterday »

Après le silence musical imposé par la pandémie, la batteuse Lada Obradović et le pianiste David Tixier présentent leur quatrième album, « A Piece of Yesterday ». Avec neuf compositions originales, le Obradović-Tixier Duo met un conte en musique pour se souvenir d’hier, pour vivre au temps présent et se projeter afin de construire de nouveaux lendemains.

lire plus
Laurent Coulondre propulse « Meva Festa »

Laurent Coulondre propulse « Meva Festa »

Avec « Meva Festa », Laurent Coulondre livre un album explosif. Au fil des pistes, Laurent Coulondre communique sa vision de la musique, de la vie et du partage. Chaque titre constitue une promesse d’évasion. L’album respire la joie de vivre et communique l’envie d’exulter. Placé placé sous le signe du soleil et de l’exotisme, « Meva Festa » porte bien son nom, un mélange de catalan et de brésilien qui se traduit par « Ma Fête »…. tout un programme !

lire plus
André Minvielle revient avec « Ti’bal Tribal »

André Minvielle revient avec « Ti’bal Tribal »

Sur « Ti’bal Tribal », André Minvielle mène le bal avec la verve, l’humour et l’inventivité qui lui appartiennent en propre. Il propose un bal euphorique et effervescent où se téléscopent valse et cumbia, cha-cha et fandango. Avec sa fille Juliette et son complice de longue date, Fernand « Nino » Ferrer, le batteur et chanteur gascon fait danser la vie et le jazz. La frénésie affleure !

lire plus
Luca Aquino dévoile « Italian Songbook »

Luca Aquino dévoile « Italian Songbook »

La musique navigue entre intimité et lyrisme

Le trompettiste italien Luca Aquino revient avec « Italian Songbook ». Il dédie son nouveau projet aux standards de la musique italienne. Le répertoire de l’album explore musiques de film, grandes chansons de cantautori et fait un détour du côté de Chet Baker. Avec le pianiste Danilo Rea, l’accordéoniste Natalino Marchetti et Orchestra Filarmonica di Benevento, la musique navigue entre intimité et lyrisme.

Après « OverDOORS  » sorti en 2015 en hommage au groupe The Doors, Luca Aquino est retourné en studio avec un nouveau projet dédié à la musique italienne. Annoncé pour le 14 juin, l’album « Italian Songbook » (ACT/PIAS) restitue l’amour du leader pour les standards de son pays.

Luca Aquino

Reconnu pour ses projets innovants et le son unique de son instrument, Luca Aquino est l’un des plus talentueux joueurs de trompette italiens contemporains.

Né à Bénévent, dans le sud de l’Italie, il s’est formé à la trompette en autodidacte à partir de l’âge de dix-neuf ans. Après un premier album sorti en 2007 chez Universal Music en tant que leader, “Sopra Le Nuvole”, il enregistre un an plus tard “Lunaria” avec Roy Hargrove et Maria Pia De Vito en tant qu’invités, et remporte le prix “Top Jazz” décerné par le magazine italien Musica Jazz. Il grave ensuite des projets variés, « Amam  » (2009) puis « TSC », « Icaro Solo » (2010) avec solo de trompette et musique électronique.

Luca Aquino entreprend ensuite de nombreuses collaborations avec des musiciens et des artistes parmi lesquels on peut noter Mimmo Paladino, Manu Katché ou Carmine Ioanna avec lequel il enregistre « aQustico » (2013) chez Tuk Music. En 2015, le trompettiste sort son septième album en tant que leader, « OverDOORS », un hommage personnel à son groupe préféré, The Doors. 2016 est l’année de la production et de la commercialisation de la trompette signée “Aquino”, fabriquée à la main par l’artisan hollandais Hub Van Laar, sur la base de son style musical.

Le trompettiste Luca Aquino

Luca Aquino©Andrea Boccalini

Luca Aquino fait figure d’explorateur sonique innovant. Son dernier projet monumental de 2015 a été l’enregistrement d’un album sur le site archéologique de Pétra, en Jordanie, en collaboration avec l’Orchestre National Jordanien.

Pourtant le destin a changé le cours de la vie de Luca Aquino. En effet, alors qu’il s’apprêtait à aller sur un « Jazz-vélo-Tour » durant l’été 2017, il a contracté une paralysie soudaine et aiguë du nerf facial (paralysie de Bell) qui l’a empêché de toucher la trompette durant plus d’un an avant de relancer sa carrière. Le musicien a profité de cette période pour concevoir son projet « Italian Songbook », un opus très personnel en hommage à la musique traditionnelle et aux chansons populaires de son pays natal.

Standards de la musique italienne

Les douze titres de l’album « Italian Songbook » explorent un répertoire très large, depuis de légendaires musiques de film écrites par Ennio Morricone et Nino Rota jusqu’aux grandes chansons de cantautori, (chanteurs italiens) comme Luigi Tenco, Lucio Dalla et Fabrizio De André. Le leader étend même sa recherche en direction de pionniers de la musique italienne largement oubliés tels que Mario Pasquale Costa et Gorni Kramer. Il invite aussi un titre de Chet Baker, ce trompettiste qui lui est si cher.

Les musiciens

Enregistré en mars 2019 entre Rome, Naples et Turin, l’album restitue une musique qui navigue entre l’intimité de petites formations et l’opulence d’un accompagnement orchestral.

Ainsi, cette dichotomie contribue elle aussi à la singularité de cet « Italian Songbook ». L’opus propose donc une superbe alternance avec d’une part, huit titres empreints de douceur et de tendresse que Luca Aquino interprète soit en duo avec l’accordéoniste Natalino Marchetti, soit en trio quand le  pianiste Danilo Rea les rejoint. Le trompettiste se produit aussi en trio avec le guitariste Rino De Patre et le pianiste Fabio Giachino.

Parmi ces morceaux plutôt intimistes, l’album intercale quatre autres plages enregistrées avec le somptueux Orchestra Filarmonica di Benevento dirigé par Giovanni Francesca avec Fabio Giachino (piano, claviers), Rino De Patre (guitare) et Ruben Bellavia (batterie).

« Italian Songbook »

En duo

couverture de l'album Italian Songbook de Luca AquinoL’album ouvre et se termine avec deux titres interprétés en duo par Luca Aquino avec l’accordéoniste Natalino Marchetti. D’abord un premier hommage à Ennio Morricone avec la somptueuse mélodie de Deborah’s Theme du film « Il était une fois l »Amérique » de Sergio Leone que le bugle développe avec douceur et émotion. Pour finir, le duo rend hommage à Nino Rota et offre une version très simple et très expressive de la Strada.

En trio

  • Avec accordéon et piano, Luca Aquino offre une version lyrique de Scalinatella, la romance du compositeur napolitain Guiseppe Cioffi. Plus loin, soutenue par l’arrangement lumineux de ses deux compères, la trompette atmosphérique chante littéralement Caruso de Lucio Dalla. Les trois complices distillent ensuite avec douceur et sérénité, Un giorno dopo l’altro, la chanson de Luigi Tenco qui évoque la « fuite du temps ». La sonorité plaintive de la trompette se marie à merveille avec le contrechant de l’accordéon. Le trio parvient plus tard à faire valser Era de Mario Pasquale Costa et la trompette teinte la chanson napolitaine d’inflexions évoquant la saudade du fado. Pour finir, le même trio pare Anema e core d’une douce poésie qui touche vraiment l’âme et le cœur.
  • Avec guitare et piano, le trompettiste propose une version facétieuse de Pippo non lo sa de Gorni Kramer. Cette pièce écrite à l’origine pour traiter de la censure du régime fasciste, adopte ici un propos jazzy très virtuose et plein d’humour.

Avec l’Orchestra Filarmonica di Benevento

Sur quatre titres l’orchestre philharmonique est aux côtés de Luca Aquino. Sur La canzone dell’amore perduto, la trompette aérienne insuffle une brillance dramatique à la chanson de Fabrizio de André. Plus loin, la chanson d’amour Storia d’amore d’Adriano Celentano est ressourcée par l’orchestre philharmonique qui magnifie la trompette avec sourdine du leader.

L’orchestre ré-harmonise ensuite Almeno tu nell’ universo de Maurizio Fabrizio mettant en relief la sonorité nostalgique de la trompette rejointe par les claviers étranges. Enfin, c’est au trombone à pistons que Luca Aquino interprète So che ti perdero composé en 1962 par Chet Baker sous le titre I know i will lose you. On se souvient que le titre fut dirigé et arrangé par Ennio Morricone. La mélodie soufflée par le trombone se fait voluptueuse alors que le piano virtuose virevolte comme un papillon sur les volumes orchestraux somptueux.

Chaque note de cet « Italian Songbook » témoigne de la dévotion que Luca Aquino voue à son héritage musical. Le trompettiste parvient à faire ressortir la beauté de ces mélodies bien connues qui s’imprègnent de douceur et d’émotion. Un hommage émouvant à la musique italienne qu’il plait à écouter du plus tendre matin jusqu’au bout de la nuit la plus longue

Obradović-Tixier Duo – « A Piece of Yesterday »

Obradović-Tixier Duo – « A Piece of Yesterday »

Après le silence musical imposé par la pandémie, la batteuse Lada Obradović et le pianiste David Tixier présentent leur quatrième album, « A Piece of Yesterday ». Avec neuf compositions originales, le Obradović-Tixier Duo met un conte en musique pour se souvenir d’hier, pour vivre au temps présent et se projeter afin de construire de nouveaux lendemains.

lire plus
Laurent Coulondre propulse « Meva Festa »

Laurent Coulondre propulse « Meva Festa »

Avec « Meva Festa », Laurent Coulondre livre un album explosif. Au fil des pistes, Laurent Coulondre communique sa vision de la musique, de la vie et du partage. Chaque titre constitue une promesse d’évasion. L’album respire la joie de vivre et communique l’envie d’exulter. Placé placé sous le signe du soleil et de l’exotisme, « Meva Festa » porte bien son nom, un mélange de catalan et de brésilien qui se traduit par « Ma Fête »…. tout un programme !

lire plus
André Minvielle revient avec « Ti’bal Tribal »

André Minvielle revient avec « Ti’bal Tribal »

Sur « Ti’bal Tribal », André Minvielle mène le bal avec la verve, l’humour et l’inventivité qui lui appartiennent en propre. Il propose un bal euphorique et effervescent où se téléscopent valse et cumbia, cha-cha et fandango. Avec sa fille Juliette et son complice de longue date, Fernand « Nino » Ferrer, le batteur et chanteur gascon fait danser la vie et le jazz. La frénésie affleure !

lire plus
L’album « Zëss » célèbre les 50 ans de Magma

L’album « Zëss » célèbre les 50 ans de Magma

Magma… c’est reparti de plus belle !

Zëss est une œuvre musicale de Christian Vander. Quatre décennies après sa première esquisse, l’œuvre est enfin gravée, après avoir trouvé la formule orchestrale qui lui donne à la fois sa véritable dimension onirique et la force de son dépassement. La sortie de l’album « Zëss »… le jour du Néant est l’occasion pour le groupe de repartir de plus belle !

couverture de Zess, l'album de MagmaMagma fête ses 50 ans avec faste… En effet, le 28 juin 2019, marque la sortie de l’album « Zëss », le Jour du Néant (SeventhRecords/Bertus France) et le début d’une tournée mondiale qui débute avec un concert exceptionnel donné à la Philharmonie de Paris, ainsi que des participations à plusieurs festivals prestigieux en France avant une nouvelle tournée internationale.

Pour son cinquantenaire, le légendaire groupe Magma a en effet conçu l’opus « Zëss » comme un Véritable Évènement avec un enregistrement complètement réalisé en studio. En cela, il se démarque des nombreux enregistrements live habituels. De plus, le groupe a mis les petits plats dans les grands avec un chœur de neuf voix, une rythmique étoffée et un orchestre philharmonique.

Rythmique, chants et orchestre philharmonique

Les 38 minutes de musique composée par Christian Vander ont été enregistrées en 2018. Francis Linon et Arthur Gouret ont mis en boîte la rythmique en septembre 2018 au studio Sextan-La Fonderie. Cette rythmique réunit Morgan Agren à la batterie, Philippe Bussonnet à la basse et un ancien membre de la mouvance magmaïenne qui est toujours resté proche du groupe, le batteur Simon Goubert qui tient le piano pour l’occasion. La partie guitare de Rudy Blas a été enregistrée en décembre 2018 à Greasy records studio par Francis et Marcus Linon.

Les chants ont été captés entre septembre et décembre 2018 aux studios Sextan, UZ, et Greasy records par Francis Linon. Christian et Stella Vander assurent les soli. Dans le chœur cette dernière est entourée des cinq voix féminines de Isabelle Feuillebois, Julie Vander, Sandrine Destafanis, Sylvie Fisichella et Laura Guarrato et de voix masculines, celles de Hervé Aknin et Marcus Linon.

C’est le saxophoniste Rémi Dumoulin qui écrit les orchestrations pour The City of Prague Philharmonic Orchestra dirigé par Adam Klemens. Pour finir, « Zëss » a été mixé à UZ studio en janvier 2019 par Francis Linon et masterisé à Greasy records studio par Marcus Linon.

Le résultat final est fascinant. De « Zëss » se dégage une force inouïe comme si le Jour du Néant annonçait celui du recommencement. En tout cas pour Magma, ça continue de plus belle !

Une tournée internationale

Après le concert annoncé 26 juin 2019 à la Philharmonie de Paris avec au moins trois heures et de nombreuses surprises, Magma, continue sa tournée  le 02 juillet 2019 au Nuits de Fourvière, le 06 Juillet 2019 au festival Off de Carcassonne, le 16 Juillet 2019 dans la pinède du Festival Jazz A Juan, le 16 Août 2019 au Motocultor Festival ) Saint Nolff et se poursuit au japon, en Allemagne, Suède, Angleterre, Belgique… ICI pour consulter la liste actualisée des concerts officiels.

Toujours à la barre de Magma, Christian Vander frappe un grand coup pour les 50 ans de Magma dont l’actualité a de quoi en faire rêver (ou blêmir, c’est selon) plus d’un groupe. « Zëss »… Le Jour du Néant, ce n’est pas rien !  Un album coup de poing suivi d’une tournée grandiose. Pas question de bouder son plaisir, le disque ET un concert (ou plus), on n’est pas obligé de choisir !

Obradović-Tixier Duo – « A Piece of Yesterday »

Obradović-Tixier Duo – « A Piece of Yesterday »

Après le silence musical imposé par la pandémie, la batteuse Lada Obradović et le pianiste David Tixier présentent leur quatrième album, « A Piece of Yesterday ». Avec neuf compositions originales, le Obradović-Tixier Duo met un conte en musique pour se souvenir d’hier, pour vivre au temps présent et se projeter afin de construire de nouveaux lendemains.

lire plus
Laurent Coulondre propulse « Meva Festa »

Laurent Coulondre propulse « Meva Festa »

Avec « Meva Festa », Laurent Coulondre livre un album explosif. Au fil des pistes, Laurent Coulondre communique sa vision de la musique, de la vie et du partage. Chaque titre constitue une promesse d’évasion. L’album respire la joie de vivre et communique l’envie d’exulter. Placé placé sous le signe du soleil et de l’exotisme, « Meva Festa » porte bien son nom, un mélange de catalan et de brésilien qui se traduit par « Ma Fête »…. tout un programme !

lire plus
André Minvielle revient avec « Ti’bal Tribal »

André Minvielle revient avec « Ti’bal Tribal »

Sur « Ti’bal Tribal », André Minvielle mène le bal avec la verve, l’humour et l’inventivité qui lui appartiennent en propre. Il propose un bal euphorique et effervescent où se téléscopent valse et cumbia, cha-cha et fandango. Avec sa fille Juliette et son complice de longue date, Fernand « Nino » Ferrer, le batteur et chanteur gascon fait danser la vie et le jazz. La frénésie affleure !

lire plus
Rosario Bonaccorso publie « A New Home »

Rosario Bonaccorso publie « A New Home »

En quartet, il invite Stefano Di Battista

A la tête de son quartet, le contrebassiste Rosario Bonaccorso a sorti « A New Home », un nouvel album aux échos méditatifs. Plutôt intimiste, l’opus n’en demeure pas moins porteur d’une énergie vitale perceptible. Le leader partage cette nouvelle étape musicale avec le saxophoniste Stefano Di Battista qui rejoint le groupe sur quatre plages. Il fait bon pénétrer dans l’univers inspiré du contrebassiste italien.

Couverture de l'album de Rosario Bonaccorso, New HomeAprès « Viaggiando » (2015) et « A Beautiful Story » (2017), le contrebassiste Rosario Bonaccorso revient avec onze compositions originales sur l’album « A New Home » (Via Veneto Jazz/Jando Music) sorti le 16 mai 2019.

Le leader retrouve deux compagnons déjà présents à ses côtés sur l’album « A Beautiful Story » (Via Veneto Jazz/Jando Music), le pianiste Enrico Zanessi et le batteur Alessandro Paternesi lesquels sont rejoints par Fulvio Sigurtà (trompette, bugle). Sur quatre morceaux, le quartet invite le saxophoniste Stéfano Di Battista (saxophones soprano et alto) avec lequel Rosario Bonaccorso a collaboré pendant plus de vingt ans puisqu’il a joué dans ses groupes à partir de 1997.

A New Home, un univers riche en nuances

Écouter « A New Home » c’est comme pénétrer, avec sa permission, dans l’intimité de Rosario Bonaccorso. En effet, via ses compositions, le contrebassiste ouvre les portes de son nouvel univers musical où coexistent sérénité méditative et groove flamboyant.

Après plusieurs décennies de sa vie consacrées à la musique, le contrebassiste Rosario Bonaccorso renouvelle sa musique et lui donne de nouvelles perspectives. Le leader dit « exprimer [ses] sentiments à travers la musique de ce nouvel album qui est un hommage à la vie. » Un album comme le portrait d’un moment de vie où le compositeur évoque l’importance du temps à travers onze compositions.

Un quartet vibrant et romantique à la fois

Le quartet s’exprime sur sept titres qui brillent par leur intensité narrative et par des climats dont les couleurs varient. En ouverture, la mélodie vibrante de romantisme de Re and Ro évoque la complicité qui unit le contrebassiste à sa muse et compagne Rosario et Renate.

Plus loin, sur Ciaramell la ligne lancinante soufflée par la trompette au-dessus des roulements de tambours rappelle l’univers de Nino Rota. Le piano et la contrebasse esquissent en arrière-fond un enlacement musical esquissé sur un rythme de tango. Nostalgique et ludique à la fois. La superbe ballade Lonely Heart, résonne ensuite comme une véritable ode où la ferveur est incarnée par la trompette, la grâce par la piano, la bienveillance par la contrebasse et la tendresse par le balayage feuilleté des balais sur les cymbales et les peaux.

L’atmosphère évolue avec Strange Weather où règne un climat étrange. La trompette virtuose voltige au-dessus du filet que tendent pour elle piano, contrebasse et piano. Nouveau changement de climat avec Crepuscolo qu’introduit la contrebasse à la sonorité grave et boisée dont le chant recueilli annonce la tombée du jour. La voix lumineuse de la trompette allume les étoiles qui illuminent la nuit alors que piano et batterie s’élèvent au firmament.

Une fois la nuit tombée, advient Le Note del silenzio. Le jeu émotionnel de la contrebasse et la sonorité voilée de la trompette bouchée laissent deviner le cheminement des pensées dans le silence au fil du temps que le piano et la batterie objectivent avec délicatesse. Le quartet interprète plus tard une romantique Waltz for George Sand où la contrebasse et le piano dialoguent avant de laisser s’écouler les pleurs de la trompette qui larmoie dans sa sourdine. Sans doute un clin d’œil en souvenir des voyages de la romancière en Italie.

Un quintet tonique et fantaisiste

Le saxophoniste Stefani Di Battista joint ses saxophones au quartet sur quatre titres. Viva Lorenzo célèbre la naissance du petit-fils du leader. Balbutiements de l’enfant, chant cristallin du soprano, comptine égrénée par le piano sur les battements de cœur de la contrebasse et le rythme vital que pulse la batterie avec tendresse. Soprano et bugle célèbrent la vie du nouveau venu avec des inflexions célestes et gorgées d’émotions. Le quintet s’envole dans les cieux d’un univers qui rayonne de joie.

L’ambiance se transforme avec Dubbididibba dont le thème est exposé par l’alto et la trompette complices. Le style funky du morceau reprend avec fantaisie l’atmosphère des compositions d’Horace Silver. Le solo de l’alto est habité d’une intensité foudroyante qui déclenche au passage une véritable tornade rythmique. Ce titre permet d’écouter un chorus de contrebasse où Rosario Bonnacorso s’accompagne de la voix.

L’alto revient plus tard sur Luna rossa qu’il éclabousse d’énergiques saveurs soul-funk. Contrebasse, piano et batterie ne sont pas en reste et pousse le soliste dans ses retranchements. Alto et trompette s’entendent comme larrons en foire et leurs riffs contribuent pour beaucoup aux couleurs flamboyantes du morceau.

L’album se termine avec le titre qui donne son nom à l’album? A New Home. Le climat musical restitue une impression de profonde sérénité. Les spirales lyriques du soprano esquissent la silhouette d’un espace qui pourrait abriter le bonheur intérieur, tel que le conçoit le compositeur.

L’album de Rosario Bonaccorso, « A New Home » doit autant aux climats méditatifs qu’aux ambiances plus effervescentes. Le propos musical élégant séduit par ses nuances et la qualité des mélodies que l’on mémorise. On se prend à fredonner avec le sourire !

La “Nuova Casa” di Rosario Bonaccorso, un nuovo punto di partenza

"A New Home” è il titolo del nuovo cd di Rosario Bonaccorso - Jando Music & Via Veneto Jazz con il featuring di Stefano Di Battista–SINOSSI http://bit.ly/2VuG5uxSpotify https://spoti.fi/2JrLsIL iTunes ITA https://apple.co/2Q6JPAEiTunes USA https://apple.co/2Q8qUpbAmazon https://amzn.to/2JN89qi–Rosario Bonaccorso | contrabbassoStefano Di Battista | soprano e alto sax Fulvio Sigurtà | tromba e flicorno Enrico Zanisi Official | pianoforteAlessandro Paternesi Official | batteriaNel video, le date dei concerti di presentazione: > Una “Nuova Casa” dove uomo, spirito e musica, si ritrovano creativamente ad un nuovo punto di partenza. Compiuti i sessant’anni d’età di una vita vissuta in musica, da questa “Nuova Casa” Bonaccorso comincia a guardare da una prospettiva ancora più interiore, un cambiare e cambiarsi, accogliendo i mutamenti della vita con l’amore per una creatività diventata più meditativa.

Publiée par Rosario Bonaccorso sur Mardi 14 mai 2019

Obradović-Tixier Duo – « A Piece of Yesterday »

Obradović-Tixier Duo – « A Piece of Yesterday »

Après le silence musical imposé par la pandémie, la batteuse Lada Obradović et le pianiste David Tixier présentent leur quatrième album, « A Piece of Yesterday ». Avec neuf compositions originales, le Obradović-Tixier Duo met un conte en musique pour se souvenir d’hier, pour vivre au temps présent et se projeter afin de construire de nouveaux lendemains.

lire plus
Laurent Coulondre propulse « Meva Festa »

Laurent Coulondre propulse « Meva Festa »

Avec « Meva Festa », Laurent Coulondre livre un album explosif. Au fil des pistes, Laurent Coulondre communique sa vision de la musique, de la vie et du partage. Chaque titre constitue une promesse d’évasion. L’album respire la joie de vivre et communique l’envie d’exulter. Placé placé sous le signe du soleil et de l’exotisme, « Meva Festa » porte bien son nom, un mélange de catalan et de brésilien qui se traduit par « Ma Fête »…. tout un programme !

lire plus
André Minvielle revient avec « Ti’bal Tribal »

André Minvielle revient avec « Ti’bal Tribal »

Sur « Ti’bal Tribal », André Minvielle mène le bal avec la verve, l’humour et l’inventivité qui lui appartiennent en propre. Il propose un bal euphorique et effervescent où se téléscopent valse et cumbia, cha-cha et fandango. Avec sa fille Juliette et son complice de longue date, Fernand « Nino » Ferrer, le batteur et chanteur gascon fait danser la vie et le jazz. La frénésie affleure !

lire plus