Echo#2-Nuits de Fourvière 2019

Echo#2-Nuits de Fourvière 2019

Les Plutériens

En 2019, la collaboration se poursuit entre les Nuits de Fourvière et le Théâtre de la Renaissance d’Oullins avec la création d’un opéra-poème d’anticipation, « Les Plutériens ». Le 13 juin 2019, pour la première de cet opéra-poème d’anticipation, les gradins de la grande salle sont remplis. Installé dans la fusée avec les musiciens de l’ARFI, le chœur Spirito, Thérémine, Vélimir et Cantos pour une odyssée opératique en 3 actes, le public a vécu cette aventure avec un plaisir évident. De copieux applaudissements ont salué la réussite de ce projet ambitieux et réussi.

Cet Echo#2-Nuits de Fourvière 2019 revient sur la première représentation de l’opéra en trois actes pour orchestre, trois personnages principaux et chœur créé le 13 juin 2019 dans la grande salle du Théâtre de la Renaissance de la ville d’Oullins (69).

Sur un scénario digne d’une BD d’anticipation ou d’une fiction série B, va se nouer un drame surréaliste en trois actes. Dirigée par la capitaine, Thérémine, une fusée conduite par le pilote Vélimir décolle de la Terre pour échapper à une catastrophe. L’équipage est constitué des onze musiciens de la Marmite Infernale de l’ARFI et les huit choristes de Spirito.. En plus des humains, la navette intersidérale compte aussi un  ordinateur quantique du nom de Cantos. Ainsi se profile l’aventure de ces terriens voués à devenir « Les Plutériens ».

En quarante ans, la bande des musiciens de la planète Arfi ont déjà intégré jazz, ciné-concert et théâtre musical dans la marmite de leur Folklore Imaginaire. Avec « Les Plutériens », la Marmite Infernale (grand orchestre de l’ARFI) ajoute la forme « opéra » à ses références. Si cet opéra-poème d’anticipation conserve la structure classique de l’opéra, il n’en reste pas moins que l’ADN de l’ARFI demeure inchangé. L’écriture musicale collective et la forme de l’œuvre s’inscrivent dans l’identité profonde des arfiens (ou arfistes au choix )

Sur un livret original de Charles Pennequin et avec une mise en scène de Guillaume Bailliart, l’ARFI a monté avec l’ensemble Spirito un opéra qui flirte avec jazz, du rock, musique contemporaine et improvisation. En trois actes, les musiciens, le chœur et les trois personnages principaux narrent une odyssée intergalacticosidérale sidérante dont la trame narrative convoque chez le spectateur des flashes de souvenirs qui regardent en direction de Kubrick via l’ordinateur quantique Cantos,.

Acte I

Dans la Marmite Cosmique alternent moments de tension et d’apaisement entre les pensées et les interrogations des humains et les circuits saturés de l’ordi. Mots et notes se croisent et interagissent. A la musique d’un big band jazz libéré, la partition intègre bruitisme et explosions. Les paroles jaillissent, sont remâchées, ressassées, mélangées, renversées, déversées de manière plutôt obsessionnelle mais pas forcément toujours captés d’emblée par tous les passagers de la salle qui se laissent pourtant pénétrer par le discours et porter par l’histoire.

Acte II

Quand survient l’Amour, l’épopée sidérale se complique. Tout se mélange, pensées et pulsions, ode gouroutique et fitness quantique menés par Cantos et soutenus par les percussions alors que le chœur/équipage vêtu de combinaisons bleues et de casques sombres danse dos à la salle. Tel un orgasme musical, la musique enfle alors que les corps de Thérémine et Vélimir exultent dans le module de jonction.

Sur scène, dans la cabine, les arfiens en combinaison orange décompressent au cours d’un épisode où tous se souviennent des bouillabaisses, pizzas et autres souvenirs de mets terrestres pour mieux oublier les rations si peu appétissantes qui leur sont proposées. Les « blagues de vieux » fusent en même temps que rires et exclamations joyeuses. Après un freetime délirant des musiciens et du chœur, le drame se profile avec le retour des deux personnages principaux.

Acte III

Les années ont passé. Après l’amour vient le temps de l’Émancipation. Perruques et casques tombent, tout se délite. Thérémine prend une décision radicale et abat Vélimir d’une balle dont on suit la course au ralenti (…!). Après un requiem joué par violon et contrebasse autour du pilote que veille Thérémine, le corps du défunt s’en va dans l’espace (des escaliers) où il chante.

Advient alors le triomphe de Cantos qui prend la parole et part dans un délire épique. Pour finir l’ordinateur choisit d’avoir « chaud à en crever »… la marmite intersidérale pénètre le soleil. Les Plutériens finissent poussières d’étoiles alors que plus loin dans l’espace, Thérémine observe cette fin fatale, bouteilles d’oxygène sur le dos.

Sur scène, portée par les voix et les instruments, l’univers devient marmite infernale au son d’une musique qui prend aux accents évocateurs des ambiances de Magma.

Ainsi se termine une belle journée … pour la pensée et malgré la vermine ! Quid de la vie ? La question reste posée après le spectacle au déroulement très fluide et maîtrisé par l’ensemble des acteurs/chanteurs/musiciens.

Au terme de trois années de travail, l’opéra-poème d’anticipation « Les Plutériens » a reçu un accueil chaleureux, soutenu et bien mérité de la part des spectateurs qui n’ont pas boudé leur plaisir. Certes, le spectacle ne laisse pas indifférent et le public ne ressort pas indemne de ce voyage intergalactico-musical. A la sortie de la salle l’on se demande si l’on est toujours terrien ou devenu plutérien. Dans les couloirs puis dans la rue la question demeure en suspens. L’un.e fait choix de se taire, l’autre erre ou bien se terre. De facto, on est devenu plus-que-terrien et ça, ce n’est pas rien, c’est de toute manière plus que rien et l’on n’en dira rien de plus.

Pour savoir en quoi l’aventure des Plutériens peut contribuer à augmenter la vison du terrien, une solution existe… courir à Oullins au Théâtre de la Renaissance pour les deux autres représentations à venir de cet opéra, les 14 et 15 juin 2019 dans le cadre des Nuits de Fourvière 2019.

 
Thérémine / Marie Nachury - Vélimir / Antoine Läng - Cantos / rôle partagé :Xavier Garcia, Martin Barré, Elvire Tapie, Coline Galeazzi                     

La Marmite Infernale (Grand orchestre Arfi) : Michel Boiton (batterie, percussions), Jean Bolcato (contrebasse), Olivier Bost (trombone, guitare), Clémence Cognet (violon), Xavier Garcia (sampler, traitements, laptop), Christophe Gauvert (contrebasse, basse electrique), Clément Gibert (sax alto, clarinettes), Christophe Girard (accordéon), Guillaume Grenard (trompette, tuba), Christian Rollet (batterie, percussions), Guy Villerd (saxophone)

Spirito : Camille Grimaud, Nathalie Morazin (sopranos) Caroline Adoumbou, Landy Andriamboavonjy, Isabelle Deproit, Célia Heulle, Hélène Peronnet, Laura Tejeda-Martin (altos)

Guillaume Bailliart : mise en scène - Romain Nicolas & Christian Rollet : dramaturgie - Gaspard Gauthier : lumières : Thierry Cousin : son –  Martin Barré : régie générale Elvire Tapie : plateau  - Coline Galeazzi : costumes - Charles Pennequin : livret - Nicole Corti : préparation du chœur

Laurent Coulondre présente Meva Festa

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Le 15 avril 2022, le pianiste Laurent Coulondre invite à écouter Meva Festa, le premier extrait de son nouvel album au titre éponyme dont la sortie est annoncée pour septembre 2022. Une superbe promesse d’évasion sous le signe du soleil et de l’exotisme !

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Echo#1-Nuits de Fourvière 2019

Echo#1-Nuits de Fourvière 2019

Sarah Lenka - Biréli Lagrène

L’affiche du 12 juin 2019 des Nuits de Fourvière promet du jazz. Après la chanteuse Sarah Lenka, Biréli Lagène est de retour à Fourvière. En trio avec le contrebassiste Chris Minh Doky et le percussionniste Mino Cinélu, le guitariste produit un concert enchanteur qui déclenche l’enthousiasme d’un public conquis.

Cet Echo#1-Nuits de Fourvière 2019 revient sur cette soirée du 12 juin 2019.

Les spectateurs venus nombreux au théâtre de l’Odéon se réjouissent du temps clément qui se profile. Dans le ciel quelques nuages gris s’effilochent, le soleil brille sur la ville de Lyon, la lune est déjà dans le ciel… place au jazz !

Sara Lenkah

Pour sa première venue au festival des Nuits de Fourvière, la chanteuse française défend et présente quelques titres de son dernier opus, « Women’s Legacy » dont le répertoire rend hommage aux femmes esclaves afro-américaines des prisons agricoles des États-Unis.

Après un précédent album consacré à Bessie Smith, Sarah Lenka tente cette fois de se réapproprier l’héritage complexe et douloureux de ces femmes dont les droits étaient bafoués.

Pour se faire, elle se présente en quintet avec à ses côtés le guitariste Taofik Farah, le contrebassiste Géraud Portal, le batteur Yoann Serra et aux claviers Cong Minh Pham. De sa voix singulière, nasillarde et éraillée, Sarah Lenka propose un set aux teintes folk-country-blues. Après le chant de résistance Ain’t Gonna Let Nobody-Turn Me Around qui s’élève comme prière sur un tempo très lent, elle enchaîne avec Be So Blind puis Last Kind Word. Son chant enfle, se fait plus intense et confine au cri sur Trouble So Hard qu’avait interprété en son temps Vera Hall.

Sur le chant de travail Black Betty, la batterie martèle une pulsation qui laisse percevoir la charge physique et mentale qui pesait sur ces femmes opprimées par l’esclavage. Le set se termine avec Riding in a Buggy qu’avait aussi chanté Vera Hall.

Dans un tel contexte mémoriel, on était en droit d’attendre un set empreint de profondeur et de mélancolie. Il n’en fut rien. En effet Sarah Lenka a certes chanté avec grande conviction mais elle a surtout consacré beaucoup d’énergie pour conquérir et soulever le public de Fourvière. Un morceau supplémentaire aurait été préférable à ses harangues engageant le public à « f….. le bordel » et à allumer les lampes des téléphones pour « se souvenir de ces femmes qui se sont battues ».

Biréli Lagrène

Pour le deuxième concert de présentation de son album « Storyteller », le guitariste Biréli Lagrène arrive sur scène le sourire aux lèvres accompagné du percussionniste Mino Cinelu, présent sur le disque et du solide et inventif contrebassiste new-yorkais Chris Minh Doky.

Le set débute de fort belle manière avec One Take suivi de Wave pris sur un tempo rapide et souple. La sonorité acoustique très claire de la guitare est soutenue par les percussions exubérantes et la solide contrebasse. Une grande complicité se dégage du trio dont les échanges se déroulent avec beaucoup de fluidité.

Derrière une désinvolture affichée, Biréli Lagrène développe des fulgurances éblouissantes qui éclatent de mille feux et déclenchent des applaudissements spontanés sur les gradins. Le guitariste dit son plaisir retrouver Fourvière après sa dernière venue en 2010 et exprime avec simplicité combien « le public a besoin de bonne musique et les musiciens d’un bon public » et affirme fort justement que « ce soir l’harmonie est présente ».

Biréli Lagrène se montre à son meilleur niveau. On ne se lasse pas de la virtuosité qu’il développe avec une joyeuse énergie mais sans esbroufe. Dans son jeu alternent lyrisme, délicatesse et élégance. Il utilise les pédales d’effets pour faire varier les ambiances et stimuler l’inventivité de ses compagnons de scène. Mino Cinelu alterne entre batterie et percussions sur lesquelles il s’exprime avec un enthousiasme non feint. Il s’amuse comme un fou, donne de la voix sur Storyteller où son chant semble convoquer les esprits de ses ancêtres. Il parvient presqu’à déclencher le souffle de la tempête sur le cajon…

Après une version samba du standard jazz On The Green Dolphin Street, le trio propose Freedom Jazz Dance qui se teinte d’électricité et évoque des ambiances redevables à un certain Miles Davis avec lequel Mino Cinelu a joué. Les spectateurs délaissent les gradins et gagnent le proscénium pour se rapprocher des musiciens. Le concert se termine en beauté avec le légendaire Sunny de Bobby Hebb tant de fois repris (Stevie Wonder, Franck Sinatra, Wes Montgomery, George Benson, …).

Biréli Lagrène, Mino Cinelu et Chris Minh Doky ont embarqué la musique et le public dans un concert enchanteur dont même les étoiles ont pu profiter. Le guitariste ne se contente pas d’être un virtuose, il continue à réinventer son jeu toujours riche de nuances et de surprises.

Laurent Coulondre présente Meva Festa

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Luca Aquino dévoile « Italian Songbook »

Luca Aquino dévoile « Italian Songbook »

La musique navigue entre intimité et lyrisme

Le trompettiste italien Luca Aquino revient avec « Italian Songbook ». Il dédie son nouveau projet aux standards de la musique italienne. Le répertoire de l’album explore musiques de film, grandes chansons de cantautori et fait un détour du côté de Chet Baker. Avec le pianiste Danilo Rea, l’accordéoniste Natalino Marchetti et Orchestra Filarmonica di Benevento, la musique navigue entre intimité et lyrisme.

Après « OverDOORS  » sorti en 2015 en hommage au groupe The Doors, Luca Aquino est retourné en studio avec un nouveau projet dédié à la musique italienne. Annoncé pour le 14 juin, l’album « Italian Songbook » (ACT/PIAS) restitue l’amour du leader pour les standards de son pays.

Luca Aquino

Reconnu pour ses projets innovants et le son unique de son instrument, Luca Aquino est l’un des plus talentueux joueurs de trompette italiens contemporains.

Né à Bénévent, dans le sud de l’Italie, il s’est formé à la trompette en autodidacte à partir de l’âge de dix-neuf ans. Après un premier album sorti en 2007 chez Universal Music en tant que leader, “Sopra Le Nuvole”, il enregistre un an plus tard “Lunaria” avec Roy Hargrove et Maria Pia De Vito en tant qu’invités, et remporte le prix “Top Jazz” décerné par le magazine italien Musica Jazz. Il grave ensuite des projets variés, « Amam  » (2009) puis « TSC », « Icaro Solo » (2010) avec solo de trompette et musique électronique.

Luca Aquino entreprend ensuite de nombreuses collaborations avec des musiciens et des artistes parmi lesquels on peut noter Mimmo Paladino, Manu Katché ou Carmine Ioanna avec lequel il enregistre « aQustico » (2013) chez Tuk Music. En 2015, le trompettiste sort son septième album en tant que leader, « OverDOORS », un hommage personnel à son groupe préféré, The Doors. 2016 est l’année de la production et de la commercialisation de la trompette signée “Aquino”, fabriquée à la main par l’artisan hollandais Hub Van Laar, sur la base de son style musical.

Le trompettiste Luca Aquino

Luca Aquino©Andrea Boccalini

Luca Aquino fait figure d’explorateur sonique innovant. Son dernier projet monumental de 2015 a été l’enregistrement d’un album sur le site archéologique de Pétra, en Jordanie, en collaboration avec l’Orchestre National Jordanien.

Pourtant le destin a changé le cours de la vie de Luca Aquino. En effet, alors qu’il s’apprêtait à aller sur un « Jazz-vélo-Tour » durant l’été 2017, il a contracté une paralysie soudaine et aiguë du nerf facial (paralysie de Bell) qui l’a empêché de toucher la trompette durant plus d’un an avant de relancer sa carrière. Le musicien a profité de cette période pour concevoir son projet « Italian Songbook », un opus très personnel en hommage à la musique traditionnelle et aux chansons populaires de son pays natal.

Standards de la musique italienne

Les douze titres de l’album « Italian Songbook » explorent un répertoire très large, depuis de légendaires musiques de film écrites par Ennio Morricone et Nino Rota jusqu’aux grandes chansons de cantautori, (chanteurs italiens) comme Luigi Tenco, Lucio Dalla et Fabrizio De André. Le leader étend même sa recherche en direction de pionniers de la musique italienne largement oubliés tels que Mario Pasquale Costa et Gorni Kramer. Il invite aussi un titre de Chet Baker, ce trompettiste qui lui est si cher.

Les musiciens

Enregistré en mars 2019 entre Rome, Naples et Turin, l’album restitue une musique qui navigue entre l’intimité de petites formations et l’opulence d’un accompagnement orchestral.

Ainsi, cette dichotomie contribue elle aussi à la singularité de cet « Italian Songbook ». L’opus propose donc une superbe alternance avec d’une part, huit titres empreints de douceur et de tendresse que Luca Aquino interprète soit en duo avec l’accordéoniste Natalino Marchetti, soit en trio quand le  pianiste Danilo Rea les rejoint. Le trompettiste se produit aussi en trio avec le guitariste Rino De Patre et le pianiste Fabio Giachino.

Parmi ces morceaux plutôt intimistes, l’album intercale quatre autres plages enregistrées avec le somptueux Orchestra Filarmonica di Benevento dirigé par Giovanni Francesca avec Fabio Giachino (piano, claviers), Rino De Patre (guitare) et Ruben Bellavia (batterie).

« Italian Songbook »

En duo

couverture de l'album Italian Songbook de Luca AquinoL’album ouvre et se termine avec deux titres interprétés en duo par Luca Aquino avec l’accordéoniste Natalino Marchetti. D’abord un premier hommage à Ennio Morricone avec la somptueuse mélodie de Deborah’s Theme du film « Il était une fois l »Amérique » de Sergio Leone que le bugle développe avec douceur et émotion. Pour finir, le duo rend hommage à Nino Rota et offre une version très simple et très expressive de la Strada.

En trio

  • Avec accordéon et piano, Luca Aquino offre une version lyrique de Scalinatella, la romance du compositeur napolitain Guiseppe Cioffi. Plus loin, soutenue par l’arrangement lumineux de ses deux compères, la trompette atmosphérique chante littéralement Caruso de Lucio Dalla. Les trois complices distillent ensuite avec douceur et sérénité, Un giorno dopo l’altro, la chanson de Luigi Tenco qui évoque la « fuite du temps ». La sonorité plaintive de la trompette se marie à merveille avec le contrechant de l’accordéon. Le trio parvient plus tard à faire valser Era de Mario Pasquale Costa et la trompette teinte la chanson napolitaine d’inflexions évoquant la saudade du fado. Pour finir, le même trio pare Anema e core d’une douce poésie qui touche vraiment l’âme et le cœur.
  • Avec guitare et piano, le trompettiste propose une version facétieuse de Pippo non lo sa de Gorni Kramer. Cette pièce écrite à l’origine pour traiter de la censure du régime fasciste, adopte ici un propos jazzy très virtuose et plein d’humour.

Avec l’Orchestra Filarmonica di Benevento

Sur quatre titres l’orchestre philharmonique est aux côtés de Luca Aquino. Sur La canzone dell’amore perduto, la trompette aérienne insuffle une brillance dramatique à la chanson de Fabrizio de André. Plus loin, la chanson d’amour Storia d’amore d’Adriano Celentano est ressourcée par l’orchestre philharmonique qui magnifie la trompette avec sourdine du leader.

L’orchestre ré-harmonise ensuite Almeno tu nell’ universo de Maurizio Fabrizio mettant en relief la sonorité nostalgique de la trompette rejointe par les claviers étranges. Enfin, c’est au trombone à pistons que Luca Aquino interprète So che ti perdero composé en 1962 par Chet Baker sous le titre I know i will lose you. On se souvient que le titre fut dirigé et arrangé par Ennio Morricone. La mélodie soufflée par le trombone se fait voluptueuse alors que le piano virtuose virevolte comme un papillon sur les volumes orchestraux somptueux.

Chaque note de cet « Italian Songbook » témoigne de la dévotion que Luca Aquino voue à son héritage musical. Le trompettiste parvient à faire ressortir la beauté de ces mélodies bien connues qui s’imprègnent de douceur et d’émotion. Un hommage émouvant à la musique italienne qu’il plait à écouter du plus tendre matin jusqu’au bout de la nuit la plus longue

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L’album « Zëss » célèbre les 50 ans de Magma

L’album « Zëss » célèbre les 50 ans de Magma

Magma… c’est reparti de plus belle !

Zëss est une œuvre musicale de Christian Vander. Quatre décennies après sa première esquisse, l’œuvre est enfin gravée, après avoir trouvé la formule orchestrale qui lui donne à la fois sa véritable dimension onirique et la force de son dépassement. La sortie de l’album « Zëss »… le jour du Néant est l’occasion pour le groupe de repartir de plus belle !

couverture de Zess, l'album de MagmaMagma fête ses 50 ans avec faste… En effet, le 28 juin 2019, marque la sortie de l’album « Zëss », le Jour du Néant (SeventhRecords/Bertus France) et le début d’une tournée mondiale qui débute avec un concert exceptionnel donné à la Philharmonie de Paris, ainsi que des participations à plusieurs festivals prestigieux en France avant une nouvelle tournée internationale.

Pour son cinquantenaire, le légendaire groupe Magma a en effet conçu l’opus « Zëss » comme un Véritable Évènement avec un enregistrement complètement réalisé en studio. En cela, il se démarque des nombreux enregistrements live habituels. De plus, le groupe a mis les petits plats dans les grands avec un chœur de neuf voix, une rythmique étoffée et un orchestre philharmonique.

Rythmique, chants et orchestre philharmonique

Les 38 minutes de musique composée par Christian Vander ont été enregistrées en 2018. Francis Linon et Arthur Gouret ont mis en boîte la rythmique en septembre 2018 au studio Sextan-La Fonderie. Cette rythmique réunit Morgan Agren à la batterie, Philippe Bussonnet à la basse et un ancien membre de la mouvance magmaïenne qui est toujours resté proche du groupe, le batteur Simon Goubert qui tient le piano pour l’occasion. La partie guitare de Rudy Blas a été enregistrée en décembre 2018 à Greasy records studio par Francis et Marcus Linon.

Les chants ont été captés entre septembre et décembre 2018 aux studios Sextan, UZ, et Greasy records par Francis Linon. Christian et Stella Vander assurent les soli. Dans le chœur cette dernière est entourée des cinq voix féminines de Isabelle Feuillebois, Julie Vander, Sandrine Destafanis, Sylvie Fisichella et Laura Guarrato et de voix masculines, celles de Hervé Aknin et Marcus Linon.

C’est le saxophoniste Rémi Dumoulin qui écrit les orchestrations pour The City of Prague Philharmonic Orchestra dirigé par Adam Klemens. Pour finir, « Zëss » a été mixé à UZ studio en janvier 2019 par Francis Linon et masterisé à Greasy records studio par Marcus Linon.

Le résultat final est fascinant. De « Zëss » se dégage une force inouïe comme si le Jour du Néant annonçait celui du recommencement. En tout cas pour Magma, ça continue de plus belle !

Une tournée internationale

Après le concert annoncé 26 juin 2019 à la Philharmonie de Paris avec au moins trois heures et de nombreuses surprises, Magma, continue sa tournée  le 02 juillet 2019 au Nuits de Fourvière, le 06 Juillet 2019 au festival Off de Carcassonne, le 16 Juillet 2019 dans la pinède du Festival Jazz A Juan, le 16 Août 2019 au Motocultor Festival ) Saint Nolff et se poursuit au japon, en Allemagne, Suède, Angleterre, Belgique… ICI pour consulter la liste actualisée des concerts officiels.

Toujours à la barre de Magma, Christian Vander frappe un grand coup pour les 50 ans de Magma dont l’actualité a de quoi en faire rêver (ou blêmir, c’est selon) plus d’un groupe. « Zëss »… Le Jour du Néant, ce n’est pas rien !  Un album coup de poing suivi d’une tournée grandiose. Pas question de bouder son plaisir, le disque ET un concert (ou plus), on n’est pas obligé de choisir !

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Rosario Bonaccorso publie « A New Home »

Rosario Bonaccorso publie « A New Home »

En quartet, il invite Stefano Di Battista

A la tête de son quartet, le contrebassiste Rosario Bonaccorso a sorti « A New Home », un nouvel album aux échos méditatifs. Plutôt intimiste, l’opus n’en demeure pas moins porteur d’une énergie vitale perceptible. Le leader partage cette nouvelle étape musicale avec le saxophoniste Stefano Di Battista qui rejoint le groupe sur quatre plages. Il fait bon pénétrer dans l’univers inspiré du contrebassiste italien.

Couverture de l'album de Rosario Bonaccorso, New HomeAprès « Viaggiando » (2015) et « A Beautiful Story » (2017), le contrebassiste Rosario Bonaccorso revient avec onze compositions originales sur l’album « A New Home » (Via Veneto Jazz/Jando Music) sorti le 16 mai 2019.

Le leader retrouve deux compagnons déjà présents à ses côtés sur l’album « A Beautiful Story » (Via Veneto Jazz/Jando Music), le pianiste Enrico Zanessi et le batteur Alessandro Paternesi lesquels sont rejoints par Fulvio Sigurtà (trompette, bugle). Sur quatre morceaux, le quartet invite le saxophoniste Stéfano Di Battista (saxophones soprano et alto) avec lequel Rosario Bonaccorso a collaboré pendant plus de vingt ans puisqu’il a joué dans ses groupes à partir de 1997.

A New Home, un univers riche en nuances

Écouter « A New Home » c’est comme pénétrer, avec sa permission, dans l’intimité de Rosario Bonaccorso. En effet, via ses compositions, le contrebassiste ouvre les portes de son nouvel univers musical où coexistent sérénité méditative et groove flamboyant.

Après plusieurs décennies de sa vie consacrées à la musique, le contrebassiste Rosario Bonaccorso renouvelle sa musique et lui donne de nouvelles perspectives. Le leader dit « exprimer [ses] sentiments à travers la musique de ce nouvel album qui est un hommage à la vie. » Un album comme le portrait d’un moment de vie où le compositeur évoque l’importance du temps à travers onze compositions.

Un quartet vibrant et romantique à la fois

Le quartet s’exprime sur sept titres qui brillent par leur intensité narrative et par des climats dont les couleurs varient. En ouverture, la mélodie vibrante de romantisme de Re and Ro évoque la complicité qui unit le contrebassiste à sa muse et compagne Rosario et Renate.

Plus loin, sur Ciaramell la ligne lancinante soufflée par la trompette au-dessus des roulements de tambours rappelle l’univers de Nino Rota. Le piano et la contrebasse esquissent en arrière-fond un enlacement musical esquissé sur un rythme de tango. Nostalgique et ludique à la fois. La superbe ballade Lonely Heart, résonne ensuite comme une véritable ode où la ferveur est incarnée par la trompette, la grâce par la piano, la bienveillance par la contrebasse et la tendresse par le balayage feuilleté des balais sur les cymbales et les peaux.

L’atmosphère évolue avec Strange Weather où règne un climat étrange. La trompette virtuose voltige au-dessus du filet que tendent pour elle piano, contrebasse et piano. Nouveau changement de climat avec Crepuscolo qu’introduit la contrebasse à la sonorité grave et boisée dont le chant recueilli annonce la tombée du jour. La voix lumineuse de la trompette allume les étoiles qui illuminent la nuit alors que piano et batterie s’élèvent au firmament.

Une fois la nuit tombée, advient Le Note del silenzio. Le jeu émotionnel de la contrebasse et la sonorité voilée de la trompette bouchée laissent deviner le cheminement des pensées dans le silence au fil du temps que le piano et la batterie objectivent avec délicatesse. Le quartet interprète plus tard une romantique Waltz for George Sand où la contrebasse et le piano dialoguent avant de laisser s’écouler les pleurs de la trompette qui larmoie dans sa sourdine. Sans doute un clin d’œil en souvenir des voyages de la romancière en Italie.

Un quintet tonique et fantaisiste

Le saxophoniste Stefani Di Battista joint ses saxophones au quartet sur quatre titres. Viva Lorenzo célèbre la naissance du petit-fils du leader. Balbutiements de l’enfant, chant cristallin du soprano, comptine égrénée par le piano sur les battements de cœur de la contrebasse et le rythme vital que pulse la batterie avec tendresse. Soprano et bugle célèbrent la vie du nouveau venu avec des inflexions célestes et gorgées d’émotions. Le quintet s’envole dans les cieux d’un univers qui rayonne de joie.

L’ambiance se transforme avec Dubbididibba dont le thème est exposé par l’alto et la trompette complices. Le style funky du morceau reprend avec fantaisie l’atmosphère des compositions d’Horace Silver. Le solo de l’alto est habité d’une intensité foudroyante qui déclenche au passage une véritable tornade rythmique. Ce titre permet d’écouter un chorus de contrebasse où Rosario Bonnacorso s’accompagne de la voix.

L’alto revient plus tard sur Luna rossa qu’il éclabousse d’énergiques saveurs soul-funk. Contrebasse, piano et batterie ne sont pas en reste et pousse le soliste dans ses retranchements. Alto et trompette s’entendent comme larrons en foire et leurs riffs contribuent pour beaucoup aux couleurs flamboyantes du morceau.

L’album se termine avec le titre qui donne son nom à l’album? A New Home. Le climat musical restitue une impression de profonde sérénité. Les spirales lyriques du soprano esquissent la silhouette d’un espace qui pourrait abriter le bonheur intérieur, tel que le conçoit le compositeur.

L’album de Rosario Bonaccorso, « A New Home » doit autant aux climats méditatifs qu’aux ambiances plus effervescentes. Le propos musical élégant séduit par ses nuances et la qualité des mélodies que l’on mémorise. On se prend à fredonner avec le sourire !

La “Nuova Casa” di Rosario Bonaccorso, un nuovo punto di partenza

"A New Home” è il titolo del nuovo cd di Rosario Bonaccorso - Jando Music & Via Veneto Jazz con il featuring di Stefano Di Battista–SINOSSI http://bit.ly/2VuG5uxSpotify https://spoti.fi/2JrLsIL iTunes ITA https://apple.co/2Q6JPAEiTunes USA https://apple.co/2Q8qUpbAmazon https://amzn.to/2JN89qi–Rosario Bonaccorso | contrabbassoStefano Di Battista | soprano e alto sax Fulvio Sigurtà | tromba e flicorno Enrico Zanisi Official | pianoforteAlessandro Paternesi Official | batteriaNel video, le date dei concerti di presentazione: > Una “Nuova Casa” dove uomo, spirito e musica, si ritrovano creativamente ad un nuovo punto di partenza. Compiuti i sessant’anni d’età di una vita vissuta in musica, da questa “Nuova Casa” Bonaccorso comincia a guardare da una prospettiva ancora più interiore, un cambiare e cambiarsi, accogliendo i mutamenti della vita con l’amore per una creatività diventata più meditativa.

Publiée par Rosario Bonaccorso sur Mardi 14 mai 2019

Laurent Coulondre présente Meva Festa

Laurent Coulondre présente Meva Festa

Le 15 avril 2022, le pianiste Laurent Coulondre invite à écouter Meva Festa, le premier extrait de son nouvel album au titre éponyme dont la sortie est annoncée pour septembre 2022. Une superbe promesse d’évasion sous le signe du soleil et de l’exotisme !

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Anne Paceo revient avec « S.H.A.M.A.N.E.S »

Anne Paceo revient avec « S.H.A.M.A.N.E.S »

Au fil des douze pistes de « S.H.A.M.A.N.E.S », la batteuse, chanteuse, autrice et compositrice Anne Paceo invite à un voyage à la fois introspectif et ouvert sur le monde, celui d’un chamanisme intemporel. Elle réinvente sa musique et la projette sur les ailes d’un oiseau, de l’aube à la nuit, des astres à la terre. Au centre de l’album, percussions et voix tissent un voile lumineux et apaisant.

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Festival du Péristyle 2019 – Opéra de Lyon

Festival du Péristyle 2019 – Opéra de Lyon

Du 06 juin au 20 juillet 2019

Voici venir le Festival du Péristyle 2019 et ses concerts gratuits sous les arcades de l’Opéra de Lyon. Programmée par l’Opera Underground, la deuxième édition de ce festival estival lyonnais se tient du 6 juin au 20 juillet 2019. Un voyage musical sans frontière avec des escales à Alger, Tucson, Lagos, Bamako, Caracas, Tokyo, Lilongwe, Sao Paolo, Bogota, New-York, San Jacinto !

Avec 40 soirées et 15 groupes, le Festival du Péristyle 2019 propose une série de concerts pour voyager en musique sous les arcades de l’Opéra. Sans quitter Lyon, le Festival du Péristyle 2019 offre des promesses de dépaysements musicaux !

Entre le 06 juin et le 20 juillet 2019, du lundi au vendredi, l’Opéra Underground propose 3 sets musicaux en entrée libre, à 19h, 20h15 et 22h et offre la possibilité de se rafraîchir et de grignoter, sous le péristyle ou au bar « les Muses ».

Juin 2019

Les 06 et 07 juin, le quartet Bab L’Bluz propose du gnawa funky et bluesy. Le 08 juin, on fait la fête et on décolle avec Nouiba et son chaâbi qui explore le cœur de la musique algérienne. Du 10 au 12 juin, place au bullerengue colombien avec les Cantadoras Lina Babilonia & Joselina Llerena Martinez. Ces chanteuses de bullerengue afro-colombien sont entourées de six musiciens. Du 13 au 15 juin, le groupe BKO embarque le public en direction d’une musique moderne ancrée dans la tradition malienne.

Du 17 au 19 juin, Betsayda Machado & Parranda el Clavo font résonner le péristyle de l’Opéra de Lyon avec leur musique ancrée dans les traditions de chant et percussions d’Afrique de l’Ouest. Après le tambor afro-vénézuelien, le voyage continue avec le duo Madalitso Band dont la musique fraîche et dansante et invite le 20 juin à une transe rustique malawite.Festival du Péristyle 2019

Après la pause du 21 juin où la fête de la musique bat son plein dans toute la ville, changement de décor le 22 juin avec la Soirée Soundpainting. Au programme les compositions collectives improvisées que dirige le saxophoniste et compositeur Benjamin Nid. Il présente deux groupes, L’Orchestre Ephémère et L’Attracteur Étrange. Si le second groupe possède une grande pratique du jeu collectif et une connaissance du système de soundpainting, la première formation sera constituée de tout musicien/danseur, amateur ou professionnel qui aura suivi une courte formation dans des ateliers organisés pendant la semaine du concert.

Du 24 au 26 juin, escale du côté de Tucson, dans l’Arizona où la culture mexicaine côtoie le rock et la country music. Avec son Orkesta Mendoza, le leader Sergio Mendoza (accordéon, claviers, voix et guitare) fait entendre une sorte de mambo tucsonian pas banal. Après celà, direction le Brésil… avec Coisa Fina, un big band de São Paulo né en 2005 à l’initiative du saxophoniste Daniel Nogueira et du bassiste Vinicius Pereira. La venue du groupe est organisée par l’Opera Underground en partenariat avec Jazz à Vienne où le groupe va aussi se produire. Sur des arrangements élaborés, les musiciens diffusent principalement la musique du maestro Moacir Santos.

Juillet 2019

Du 01 au 03 juillet, changement de paysage musical. En partenariat avec Jazz à Vienne, le Festival du Péristyle 2019 s’aventure dans des contrées qui hésitent entre musique classique et jazz en invitant le violoniste et compositeur Olivier Manchon et L’Orchestre Miniature. Un orchestre de cordes (violon, alto, violoncelle, contrebasse) accueille le saxophone et les clarinettes de John Ellis. Des miniatures musicales aux esthétiques soignées.

Du 04 au 06 juillet, la température va monter avec la venue de Michael Winograd & the Honorable Mentshn. La musique klezmer jouée par les musiciens new-yorkais va faire régner l’esprit festif propre à cette musique dont le leader clarinettiste est, outr’Atlantique, l’un des représentants les plus inspirés.

Du 08 au 10 juillet, place à la cumbia de San Jacinto avec l’accordéoniste colombien Carmelo Torres y Cumbia Sabanera. L’orchestre représentatif de la nouvelle scène alternative de Bogotá va faire exploser le mercure des thermomètres.

Du 11 au 13 juillet, le jazz atypique du groupe Impérial Orphéon revient sous le Péristyle. Les quatre virtuoses que sont Rémy Poulakis (accordéon, chant), Gérald Chevillon (saxophones basse, ténor, soprano), Damien Sabatier (saxophones baryton, alto, sopranino, thérémine,) et Antonin Leymarie (batterie, objets, percussions) vont présenter leur musique peu soucieuse des frontières de style. L’occasion de découvrir live le répertoire de « Seducere », leur dernier album sorti le 12 avril 2019.

De nouveaux horizons s’annoncent du 15 au 17 juillet avec la venue de Ajate. Le groupe utilise des instruments traditionnels japonais tels que le Jahte (un xylophone en bambou) qui n’est pas sans rappeler le balafon, ou le Shime-daiko, qui ressemble, lui, au talking drum. On peut faire confiance aux dix musiciens pour faire régner une ambiance plus que festive, puisque c’est d’Afrobeat japonais dont il s’agit.

La programmation du Festival du Péristyle 2019 se termine avec Altavoz qui, du 18 au 20 juillet, va distiller une musique joyeuse et originale. Entre Balkans, Moyen-Orient et Afrique, l’accordéon Farfisa, le saxophone alto, la flûte à nez, la batterie et le xylophone s’en donnent à cœur joie. A l’écoute de leur dernier album « Le bal des Crépidules », sorti le en mai 2019, nul doute que la bonne humeur va régner en maître sous le péristyle de l’Opéra de Lyon.

Après les effluves musicales festives de l’été, l’Opera Underground reprend sa programmation entre Amphi et Grande Salle de l’Opéra de Lyon. D’ores et déjà on peut noter quelques RV. Les 21et 22 septembre 2019 avec « Opération Martel » où l’on retrouve entre autres artistes,la contrebassiste Sarah Murcia. Le 12 octobre 2019 avec un « Hommage à Rachid Taha » en Grande Salle avec l’Orchestre de l’Opéra et de nombreux invités. Le 26 octobre 2019Louis Sclavis trio se produit à l’Amphi avec Dominique Pifarély et Vincent Courtois. Bien d’autres réjouissances à découvrir dès l’automne.

Laurent Coulondre présente Meva Festa

Laurent Coulondre présente Meva Festa

Le 15 avril 2022, le pianiste Laurent Coulondre invite à écouter Meva Festa, le premier extrait de son nouvel album au titre éponyme dont la sortie est annoncée pour septembre 2022. Une superbe promesse d’évasion sous le signe du soleil et de l’exotisme !

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Anne Paceo revient avec « S.H.A.M.A.N.E.S »

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Au fil des douze pistes de « S.H.A.M.A.N.E.S », la batteuse, chanteuse, autrice et compositrice Anne Paceo invite à un voyage à la fois introspectif et ouvert sur le monde, celui d’un chamanisme intemporel. Elle réinvente sa musique et la projette sur les ailes d’un oiseau, de l’aube à la nuit, des astres à la terre. Au centre de l’album, percussions et voix tissent un voile lumineux et apaisant.

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Clin d’œil à Gaël Horellou & « Tous les Peuples »

Clin d’œil à Gaël Horellou & « Tous les Peuples »

Jazz & Maloya, deuxième volume

Deux ans après l’énergique album « Identité », le saxophoniste Gaël Horellou revient et fait de nouveau converser jazz et maloya dans un nouvel opus intitulé « Tous les peuples ». Les compositions unissent la puissance des voix et des percussions traditionnelles du maloya à un combo jazz aux sonorités éclatantes. La magie continue à opérer et la musique expressive ne manque pas de nuances !

couverture de l'album Tous les Peuples de Gael HorellouSur l’album « Tous les Peuples » (Breakz/Socadisc) à sortir le 07 juin 2019, le compositeur et saxophoniste Gaël Horellou continue à faire dialoguer avec réussite le maloya de l’océan Indien et un jazz vigoureux. La fusion opérée sur l’album « Identité », sorti en 2017 est de nouveau au centre du discours musical de l’alto qui retrouve sur ce nouvel opus la plupart de ses compagnons de l’album précédent auxquels se joignent quelques invités.

Après avoir mis en conversation Jazz et Maloya une première fois sur le superbe album « Identité », le leader revient avec « Tous les peuples », un deuxième volume qui explore plus avant le projet. Il partage la musique avec des musiciens réunionnais qu puisent dans leur patrimoine musical traditionnel pour formaliser le terrain de partage où se rencontrent le jazz et la musique créole réunionnaise.

L’équipe de l’album

©Alexis Horellou

Autour de lui, Gaël Horellou a réuni l’organiste Florent Gac, le guitariste réunionnais Nicolas Beaulieu ainsi qu’une rythmique de percussions traditionnelles réunie autour de Vincent Philéas avec Frédéric Ilata, Vincent Aly Béril et Émilie Maillot. Le tromboniste Teddy Doris et le saxophoniste ténor Maxence Emprin renforcent le groupe sur le titre qui donne son nom à l’album. Pascal Bret chante sur le titre Veli qu’il a par ailleurs composé.

« Tous les peuples » a été enregistré en avril 2018 à l’Espas Leconte de Lisle de Saint-Paul (Réunion) par Gilles Stym puis mixé et mastérisé par Dominique « Dume » Poutet. Réalisée par le dessinateur de BD Alexis Horellou, la pochette aux couleurs chaleureuses laisse percevoir avant même l’écoute de la galette combien l’album incite au mouvement et au partage.

Jazz et Maloya

Sans reprendre en détail la riche expérience musicale de Gaël Horellou consultable sur son site et déjà présentée sur la chronique de l’album « Identité », on ne résiste pas à évoquer la trajectoire qui l’a mené de 1994 avec le collectif MU à ses projets actuels en passant par les proximités musicales vécues auprès de Laurent de Wilde, Luigi Trussardi, NHX et bien d’autres jazzmen prestigieux.

En 2011, le saxophoniste altiste est tombé sous le charme de l’identité rythmique de la musique de l’océan indien.  Il a trouvé un lien entre le phrasé de ce rythme ternaire réunionnais et celui du jazz et a saisi la parenté qui existe entre les origines des deux musiques, cette Afrique qui a autant inspiré la musique créole de la Réunion et que le jazz.

« Tous les Peuples »

Sur l’album la puissance de la percussion et celle du chant se conjuguent avec l’orgue, le saxophone alto et la guitare; Il en découle un mélange inédit dont la richesse explose de mille éclats. Sur tous les titres, la rythmique sous-tend toujours le mouvement, qu’elle passe de la jubilation la plus effrénée à la plus tendre syncope.

Sur les huit titres de l’album auquel s’ajoutent deux des morceaux repris en format radio, quatre compositions sont à porter au crédit de Gaël Horellou. Deux morceaux sont co-composés par le leader et Nicolas Beaulieu alors que sur un autre titre le saxophoniste a mêlé son écriture à celle de Vincent Aly Béril.

Spirit of Africa (coécrit par le leader et Vincent Aly Béril) débute comme une prière mais très vite la rythmique convoque le maloya et fait danser les mesures. Les voix et l’orgue donnent une superbe dynamique à Jazz Kabaré co-composé par Gaëil Horellou et Nicolas Beaulieu.

Tous les Peuples ne se contente pas de donner son nom à l’album. Il électrise le tempo et l’atmosphère. En effet, irrésistiblement et sans délai les percussions s’expriment sur le riff que perpétuent énergiquement guitare et saxophones puis orgue. La guitare enflamme le morceau et pimente le climat jusqu’à le rendre incandescent alors que l’orgue reprend le riff. Les sonorités cuivrées du ténor de Maxence Emprin et du trombone de Tedy Doris se joignent à la fête. Durant plus de dix minutes, l’alto souffle sur les braises rougeoyantes de la musique que le combo tout entier alimente avec une vigueur peu banale. Les spirales musicales tournoient sans répit jusqu’au paroxysme, jusqu’à la transe.

Tizafer résonne comme un blues déchirant que la voix de l’alto entame, vite rejoint par les percussions et l’orgue. La prière s’élève portée par une rythmique délicate. Cabri Massalé introduit par l’orgue et les percussions enflamme de nouveau la musique. L’alto et la guitare ne sont pas en reste et les syncopes se succèdent alors que le saxophone déroule un long chorus aux accents déchirants précurseurs d’une Gigue Créole qui porte bien son nom. Le morceau engage en effet à une danse endiablée. L’orgue chante avec superbe puis cède la place à un splendide chorus de percussions et un alto frénétique qui mène le bal jusqu’au bout de la piste.

Composé et chanté par Pascal Bret, Veli débute comme une incantation qui se poursuit par le balancement irrésistible de la procession funèbre que tous les musiciens accompagnent.  Plus tard, le chant prière de l’alto ouvre Kraz Maloya. La voix d’Émilie Maillot le rejoint puis les percussions prennent le dessus et entraînent saxophone, guitare et orgue dans des échanges où le jazz fait entendre sa voix. Le morceau conçu par le leader et Vincent Philéas fait aussi la part belle aux percussions avant que les voix ne viennent les rejoindre.

De bout en bout, « Tous les Peuples » réussit le challenge de tresser une nouvelle langue musicale qui réunit jazz et maloya sans qu’aucune des deux musiques n’y perde son âme. Impossible de résister à ce cocktail qui fait alterner rythmiques effrénées, riffs exaltés avec mélodies et chorus nostalgiques ou déchirants. A savourer en attendant, qui sait, un troisième volet.

Après le concert du 10 juillet 2019 programmé au New Morning à Paris pour la sortie de l’album, Gaël Horellou et ses compagnons vont sillonner l’hexagone durant l’été. ICI pour en savoir plus sur les concerts et vivre live la musique de « Tous les Peuples ».

Laurent Coulondre présente Meva Festa

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Anne Paceo revient avec « S.H.A.M.A.N.E.S »

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Festival Jazz à Cours & à Jardins 2019

Festival Jazz à Cours & à Jardins 2019

Du jazz pour tous dans des jardins urbains

Le Festival Jazz à Cours & à Jardins 2019 se déroule du 07 au 09 et du 14 au 16 juin. Coiffé d’une embouchure de cornet, le sympathique nain de jardin de l’affiche annonce un programme alléchant. La 8ème édition du festival ne manque pas d’ambition avec 32 concerts gratuits, 9 créations et 22 jardins secrets de Lyon et sa métropole. La perspective de découvrir des artistes européens reconnus ou émergents.

Festival Jazz à Cours & à Jardins 2019Tous les ans, les amateurs de jazz et de musiques improvisées de la métropole lyonnaise se réjouissent et poussent les portes du festival « Jazz à Cours et à Jardins » dont le slogan « Le Jazz pour tous » n’est pas vain puisque tous les moments sont libres d’accès.

Défricheur de musique, le dynamique directeur du festival, François Dumont d’Ayot, s’est une fois de plus mis les neurones à l’envers pour gérer les finances et implanter des musiques inventives dans des cadres urbains qui fleurent bon la nature.

De quoi réjouir les oreilles et les yeux !

Défrichage-maraîchage musical et urbain

Avec audace et persévérance, le compositeur et poly-instrumentiste François Dumont d’Ayot pratique un réel défrichage-maraîchage musical et urbain.

Affiche du Festival Jazz à Cours & à Jardins 2019Le « festival Jazz à Cours & à Jardins » 2019 propose une programmation sur deux week-ends, du 07 au 09 juin et du 14 au 16 juin avec en ouverture le 06 juin, l’inauguration de l’exposition photographique « Jazz’n Black and White » de Catherine Dargere à 19h à la MJC de St-Just.

Après les concerts du 30 avril 2019 à l’occasion du « Jazz Day » et ceux « Jazz au fil des eaux » le 25 mai 2019, le Festival « Jazz à Cours & à Jardins » 2019 invite des musiciens européens prestigieux qui proposent plusieurs concerts dont certains constituent de véritables évènements.

Ces moments sont aussi l’occasion de découvrir des lieux atypiques de quelques arrondissements lyonnais (1er, 4ème, 5ème, 7ème, 6ème, 9ème), des villes d’Oullins et de Sainte-Foy-Lès-Lyon.

Quelques repères incontournables

Parmi l’ensemble des RV, on a repéré quelques concerts qu’il serait dommage de rater car ils portent en eux des promesses de musiques décoiffantes.

07 juin 2019

Ce vendredi 07/06/19 est organisée une « Soirée latine » dans les jardins de l’Université Lyon 2 (rue pasteur), en partenariat avec l’Instituto Cervantes et l’Istituto Italiano Di Cultura. Ainsi se produisent à 18h le trio espagnol piano-contrebasse-batterie Summatrio puis à 19h30, le quartet italien du saxophoniste baryton et compositeur Carlos Actis Dato.

Saxophones, clarinettes et cornemuses vont faire souffler un vent de folie sur la fac Lyon 2.

14 juin 2019

Pour célébrer les 15 ans de la disparition du saxophoniste Steve Lacy, le festival organise le 14/06/19 une « Soirée Jazz et poésie » avec le « Steve Lacy’Isthms » Project d’après « Song » sur des poèmes de Brion Gyson. Cet hommage musical et poétique est rendu par le François Dumont D’Ayot Septet à 19h30 dans le Jardin Gouverneur, 38 avenue Maréchal Foch dans le 6ème arrondissement de Lyon.

L’occasion de se remémorer Steve Lacy, ce saxophoniste essentiel dans l’histoire du jazz et d’écouter François Dumont D’Ayot sur nombre de ses instruments.

15 juin 2019

La « Soirée Création Jazz d’Aujourd’hui » de cePinocchio et Guignol au Festival Jazz à Cours & à Jardins 2019 second samedi du festival, propose deux créations dans le jardin de la Maison des enfants, 11 rue du petit Revoyet à Oullins.

A 18h, dans le cadre des fêtes du jumelage d’Oullins avec Pescia-Collodi, le village natal de l’auteur de Pinocchio, le François Dumont d’Ayot Quartet présente une création intitulée « Pinocchio au Pays de Guignol ».

Les deux cousins transalpins, Pinocchio et Guignol seront animés par deux comédiennes marionnettistes qui se mêleront aux musiciens.

A 19h30, le concert « Echos d’Henry Cow » ravive le souvenir de la mouvance musicale britannique de rock progressif des années soixante-dix où figuraitLe Festival Jazz à Cours & à Jardins 2019 accueille le projet Echoes of Henry Cow le groupe « Henry Cow » fondé par Fred Frith et Tim Hodgkinson.

A la tête de son quintet, le flutiste Michel Edelin a réuni Sylvain Kassap (clarinettes), Sofia Domancich (claviers), Simon Goubert (batterie), Stéphane Kérecki (contrebasse) et a invité le chanteur John Greaves, qui fut bassiste et chanteur du mythique groupe « Henry Cow ». Pour se mettre en oreilles, écouter l’album « Echos d’Henry Cow », récemment sorti sous le label RoguArt, s’impose presque.

Des vibrations de jazz progressif dont on se réjouit d’avance.

16 juin 2019

A 18h, à l’Hôtel St-Joseph, 38 allée Jean-Paul II à Ste-Foy-Lès-Lyon, en partenariat avec le Goethe Institut, le festival organise une « Soirée Piano Solo ». Il invite la pianiste berlinoise Maria Baptist dont les poèmes musicaux hésitent entre flamme et confidences intimes. Sa prestation est précédée d’un solo du pianiste Ewerton Oliveira, musicien brésilien établi à Lyon depuis quelques années. On peut espérer entendre quelques incursions dans le monde du légendaire Hermeto Pascoal.

Et bien d’autres superbes moments à vivre…

Le site du festival « Jazz à Cours & à Jardins » permet de retrouver l’exhaustivité de la programmation et de nombreuses précisions concernant les différents rendez-vous.

Point important à préciser, en cas d’intempérie, tous les concerts bénéficient d’un lieu de repli consultable le jour même sur le site. Un festival dont les résonances démontrent une fois de plus combien l’Europe du jazz est performante, même si les impératifs budgétaires de la culture demeurent incontournables, en France comme ailleurs… ce qui ajoute d’autant plus de mérite au Festival Jazz à Cours & à Jardins 2019 !

Laurent Coulondre présente Meva Festa

Laurent Coulondre présente Meva Festa

Le 15 avril 2022, le pianiste Laurent Coulondre invite à écouter Meva Festa, le premier extrait de son nouvel album au titre éponyme dont la sortie est annoncée pour septembre 2022. Une superbe promesse d’évasion sous le signe du soleil et de l’exotisme !

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Anne Paceo revient avec « S.H.A.M.A.N.E.S »

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Tropical Jazz Trio… du jazz caliente !

Tropical Jazz Trio… du jazz caliente !

Entre jazz, Afrique et Caraïbes

Le contrebassiste Patrice Caratini, le pianiste Alain Jean-Marie et le percussionniste Roger Raspail présentent « Tropical Jazz Trio », l’album dont le titre est aussi celui de leur groupe. Après quarante ans de compagnonnage musical sur les scènes jazz, les trois complices se sont décidés à entrer en studio. Il en résulte un jazz pulsatile et chaleureux qui regarde vers ses racines africaines, caribéennes et européennes aussi.

Entre leurs projets personnels qu’ils mènent chacun avec succès, Patrice Caratini, Alain Jean-Marie et Roger Raspail se sont régulièrement produits en trio sur les scènes de jazz. Il aura fallu qu’ils entrent en studio pour que le trio trouve nom et devienne le « Tropical Jazz Trio ». couverture de l'album Tropical Jazz TrioQuoi de plus logique ensuite à ce que l’album porte le nom du groupe, lequel nom définit d’ailleurs tout à fait bien la musique qu’il produit.

Pendant plus de quatre décennies, ces trois grands noms de la musique ont joué « pour le plaisir simple de la musique », « à la recherche des racines africaines les musiques » qu’ils aiment. La route du trio croise celle du jeune label Paradox créé par Julien Daïan et Yacine Bouzidi le 04 avril 2017 et dont le premier album produit a été celui de Benjamin Petit, « 5 degrés Sud ». Sur l’impulsion du label, le trio a enregistré son premier album, « Tropical Jazz Trio » (French Paradox/L(Autre Distribution) à sortir le 24 mai 2019.

« Tropical Jazz Trio », les musiciens

Patrice Caratini

Le contrebassiste et compositeur a certes quatre cordes à sa contrebasse mais de bien plus nombreuses encore à son arc de chef d’orchestre. En effet cette figure incontournable du jazz français dirige de nombreux projets parmi lesquels le Caratini Jazz Ensemble dont on a récemment pu apprécier l’album « Instants d’orchestre » (2017). Outre le Latinidad quintet où il développe une musique empreinte de latinité, Patrice Caratini se produit en trio ou en sextet dans des idiomes fort différents et n’hésite pas à côtoyer d’autres arts (cinéma, danse) et d’autres orchestres que les siens.

Son jeu solide ne s’embarrasse ni de semblants ni de fioriture, il n’en fait pas des tonnes mais ses interventions tombent toujours à pic. Sa sonorité toujours très juste possède une dimension tellurique qui n’exclut en aucune manière la musicalité, loin de là.

Alain Jean-Marie

Le pianiste guadeloupéen inscrit sa carrière dans la durée et a lui aussi diversifié les expériences. Avec ses « Biguines Reflections » il est à l’initiative d’un mouvement musical original qui rapproche biguine et jazz. Il affectionne aussi le solo (trois albums en solo à ce jour) mais se produit par ailleurs en trio ou quartet jazz avec Guillaume Naturel. Il est devenu un pilier des scènes jazz de Paris. Il enregistre aussi souvent avec d’autres musiciens guadeloupéens parmi lesquels entre autres, Mario Canonge et le percussionniste Roger Raspail.

Sa discrétion naturelle ne parvient pas à masquer son jeu subtil et rythmique. Soliste inspiré et raffiné il n’en est pas moins un solide rythmicien et avec lui, le swing trouve un sacré complice.

Roger Raspail

Né à Capesterre-Belle-Eau, le percussionniste guadeloupéen maîtrise à la perfection les sept rythmes du gwo ka mais cela ne lui suffit pas. Il explore aussi d’autres territoires musicaux et fait résonner ses tambours dans de nombreux idiomes, du jazz aux musiques des Caraïbes en passant par la morna capverdienne ou la rumba congolaise. Il joue depuis longtemps avec Patrice Caratini et Alain Jean-Marie mais a aussi croisé la route de Vincent Ségal, Anthony Joseph, Reda Samba, Cesaria Evora et Mal Waldron.

Sur les peaux, sa frappe alterne entre caresse et rythmes véhéments. Son jeu énergique et vituose est empreint de musicalité.

« Tropical Jazz Trio » : le répertoire

Avec un répertoire de quatorze titres l’album fait alterner des reprises et des compositions originales des trois membres du trio.

Les compositions du trio

Morena’s Rêverie composée par le pianiste ouvre l’album avec une mélodie dont le motif répétitif génère une douce méditation.

On continue ensuite sur un tempo médium de rumba avec Marcelina et ses superbes harmonies. Après cette danse élégante, advient Tropical Mood, une deuxième composition du contrebassiste. Sur un motif de blues modal, la trame mélodique jouée sur un tempo latin-jazz laisse place au swing du piano tout en retenue puis au solo de la contrebasse à la sonorité tellurique et au superbe chorus de percussions.

Après avoir écouté la composition d’Alain Jean-Marie, Latin Alley jouée sur un délicat tempo de biguine, on a du soleil plein les yeux et l’on se laisse transporter au Brésil sur Sambacara écrite par Patrice Caratini dont la contrebasse chante et rayonne sur cette samba ensoleillée. Mais pas question de farnienter trop longtemps. En effet, Pytang Pytang Bang, la composition de Roger Raspail et Franck Curier, développe une mélopée aux accents africains dont les les rythmes percussifs inspirent un enivrant solo au pianiste.

Les reprises

Standards de Jazz

Le trio revisite quelques standards de jazz parmi lesquels la superbe composition de Duke Ellington, African Power dont il donne une interprétation radieuse à laquelle la contrebasse apporte une profondeur évocatrice.

Horace Silver se taille quant à lui la part belle avec deux reprises remarquables. Le trio se réapproprie Señor Blues sous un angle funky que la rythmique teinte d’une originale latinité. C’est ensuite sur un tempo funky aux accents capverdiens que le trio interprète The Cape Verdean Blues. Allégresse et frénésie habitent le chorus de piano. On se prend à bouger sans même y penser.

Entre ces deux morceaux, le piano illumine Meu canario vizinho azul, la composition du brésilien Toninho Horta. Alain Jean-Marie est soutenu par la contrebasse caressante et les percussions délicates qui esquissent un léger rythme de mambo. Le trio ne fait pas l’impasse sur l’illustre Manteca, de Dizzy Gillespie, que le trio reprend dans le pur esprit du jazz afrocubain de 1947. Le jeu du percussionniste n’est pas sans rappeler celui de Chano Pozo.

Chansons et cinéma

Le trio régénère la mélodie de Limelight, composé par Charlie Chaplin en 1952 et l’habille d’une version d’une lumineuse fraîcheur. Couleur Café, la chanson de Gainsbourg, sert de tremplin aux trois musiciens qui mettent à profit cet interlude pour improviser librement dans un registre plutôt bluesy et tendre. L’album se termine avec une version du Temps des Cerises qu’irradie un souffle de vie chargé d’espoir et de joie.

Patrice Caratini, Alain Jean-Marie et Roger Raspail proposent une conversation musicale chaleureuse et rythmique. Un jazz métissé doucement épicé qui croise rythmes latins, afro-cubains et caribéens sans oublier de courtiser la mélodie. Entre standards et compositions originales, « Tropical Jazz Trio » incite à la joie et à la sérénité. Un cocktail à déguster sans modération et à partager généreusement !

Pour savourer « Tropical Jazz Trio » live, deux RV se profilent. Le 02 juillet 2019 à 21h à Paris au Sunside et le 03 octobre 2019 à Paris au Bal Blomet (dans le cadre des Jeudis Jazz magazine).

Laurent Coulondre présente Meva Festa

Laurent Coulondre présente Meva Festa

Le 15 avril 2022, le pianiste Laurent Coulondre invite à écouter Meva Festa, le premier extrait de son nouvel album au titre éponyme dont la sortie est annoncée pour septembre 2022. Une superbe promesse d’évasion sous le signe du soleil et de l’exotisme !

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Anne Paceo revient avec « S.H.A.M.A.N.E.S »

Anne Paceo revient avec « S.H.A.M.A.N.E.S »

Au fil des douze pistes de « S.H.A.M.A.N.E.S », la batteuse, chanteuse, autrice et compositrice Anne Paceo invite à un voyage à la fois introspectif et ouvert sur le monde, celui d’un chamanisme intemporel. Elle réinvente sa musique et la projette sur les ailes d’un oiseau, de l’aube à la nuit, des astres à la terre. Au centre de l’album, percussions et voix tissent un voile lumineux et apaisant.

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Or Bareket présente « 33 », son deuxième album

Or Bareket présente « 33 », son deuxième album

Entre énergie et méditation

A l’occasion de ses 33 ans, le contrebassiste Or Bareket livre son deuxième album intitulé « 33 ». Le répertoire restitue sa perception d’éléments de vie observés et vécus. Entre énergiques mouvements et profondes méditations, Or Bareket propose une musique à la fois énergique et élégante.

Après un premier album « ob1 » sorti en 2017, le contrebassiste Or Bareket revient avec son deuxième opus, « 33 » (Enja Yellow Bird/L’Autre Distribution) à sortir le 24 mai 2019. Il retrouve le fidèle guitariste Shachar Elnatan déjà présent sur « ob1 » le premier disque du leader. Il est rejoint par le batteur Daniel Dor et le pianiste Nitai Hershkovits qui a coproduit l’album « 33 » avec le leader.

Deux invités participent aussi à ce disque, la chanteuse chilienne Camila Meza et Eden Bareket, frère de leader et saxophoniste baryton.

Or Bareket

Né à Jérusalem et élevé entre Buenos-Aires et Tel-Aviv, Or Bareket est actuellement l’un des bassistes les plus demandés et les plus polyvalents de la scène jazz de New York, ville qu’il a rejointe en 2010.

A 16 ans son père lui a offert « Jaco Pastorius », le premier album du légendaire bassiste Jaco Pastorius qui ouvre avec Donna Lee où Jaco joue ce fameux thème avec Don Allias aux percussions. L’écoute de cet album, a orienté la vie du jeune Or Bareket qui a décidé de devenir bassiste.

Or Bareket a grandi entre plusieurs cultures et a ultérieurement développé une esthétique musicale cohérente et très personnelle. Il a puisé dans son héritage diversifié, dans le folklore de ses ancêtres (Tanger, Bagdad, Buenos-Aires et Europe de l’est), son étude approfondie du jazz et de la musique classique. Il s’est aussi nourri de l’influence de ses mentors, de ses pairs et des collaborateurs rencontrés au fil des ans.

Gagnant du 1er prix de la compétition de jazz de la Société internationale des Bassistes en 2011, Or Bareket poursuit une carrière où il a l’occasion de jouer, enregistrer et tourner avec un large éventail d’artistes partout dans le monde. Parmi ses nombreuses collaborations notables on peut citer entre autres musiciens, Ari Hoenig, Jean-Michel Pilc, Aaron Goldberg, Sam Yahel, Don Friedman, Eliot Zigmund, Billy Hart et Victor Lewis, Jacques Schwartz-Bart, Chris Potter, Yotam Silberstein, Eli Degibri, Gilad Hekselman et Leon Parker. En France on a pu l’écouter aux côtés de ce dernier et du pianiste Fred Nardin avec lequel il a enregistré ‘Opening » ‘2017) et « Look Ahead » (2019).

Or Bareket a appréhendé différents systèmes de pensée et en toute conscience de son passé, a construit et projeté sa musique comme une extension de son histoire familiale dont il s’est nourri.

L’album « 33 »

« Cet album est une méditation sur les cycles de vie, les transformations, la mort et (re) naissance d’idées, des relations et des gens… Ces mélodies et les rythmes sont nés comme des chants, comme des médicaments, une boussole, un point d’ancrage à une époque de changements radicaux dans ma vie : débuts et fins, douleur et extase, communion et isolement, aventure et mal du pays. » Or Bareket

Aujourd’hui enrichi de nombreuses rencontres musicales et après le décès de son père, Or Bareket signe un deuxième album sensible et fluide.

Le répertoire de dix titres réunit six compositions originales du leader, le classique argentin Zamba de Argamonte, Carmo Caprice du compositeur et joueur de bandolim Hamilton de Holanda et deux co-compositions que le contrebassiste signe avec le pianiste Nitai Hershkovits qu’il connait depuis 15 ans, bien avant de faire de la musique avec lui à Tel Aviv.

Au fil des plages musicales

couverture de l'album 33 du contrebassiste Or BareketDeux titres développent une dimension rythmique peu commune. Still Searching qui ouvre l’album avec une introduction grondante (contrebasse - batterie), une mélodie aux accents orientaux, une guitare radieuse et un piano enthousiaste. Reginia où la contrebasse au son de gembre dessine un motif africain sur une métrique en 9/4 qui évoque celle des gnaouas avant que les solistes n’improvisent sur un thème dont la structure d’accord reprend celle d’Airegin de Sonny Rollins. Les échanges torrides laissent pantois.

Deux ballades cultivent un climat éthéré. Le nostalgique W Shubert & Troy où claviers et guitare céleste tressent un climat paradisiaque évocateur des ambiances chères à Pat Metheny. Feb.1st convie à un voyage méditatif sur les accords stratosphériques du synthé Optigan et la sonorité cristalline de la guitare.

Deux duos se distinguent par leur climat intime et délicat. La sonorité profonde de la contrebasse soutient la voix fragile et tendre de Camila Meza sur Zamba de Argamonte. En grande complicité, les deux frères échangent sur Yarkan. Le saxophone baryton de Eden Bareket se fait lyrique sur une ligne de basse étoffée et attentive.

Les deux thèmes co-écrits par le contrebassiste et le pianiste mettent en évidence la grande connivence qui règne dans le groupe. « 33 » permet de saisir la maîtrise instrumentale de tous les solistes et l’entente fusionnelle du groupe. Sur un tempo proche d’un tango-bolero, le son du synthé Optigan démultiplie l’intensité de la lamentation de la guitare. Le tempo ternaire de Vienna donne le tournis et laisse une fois encore percevoir la grande osmose qui unit l’énergique quartet.

Carmo Caprice suspend le temps et inspire allégresse et joie spirituelle. La mélodie de la composition de Hamilton de Holanda résonne très bien sur les cordes de la contrebasse alors que piano et guitare jouent en fugue comme dans une suite de Bach. Un délice musical à écouter en boucle.

Tzafonah termine l’album avec une touche d’espérance soulignée par la voix de la chanteuse qui fait bon ménage avec guitare et synthé.

« 33 », le deuxième album du contrebassiste Or Bareket donne à entendre une musique où alternent des plages colorées et énergiques et d’autres plus introspectives chargées d’une lumineuse spiritualité. Un album réussi qui témoigne d’une maturité musicale peu commune.

Laurent Coulondre présente Meva Festa

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Le 15 avril 2022, le pianiste Laurent Coulondre invite à écouter Meva Festa, le premier extrait de son nouvel album au titre éponyme dont la sortie est annoncée pour septembre 2022. Une superbe promesse d’évasion sous le signe du soleil et de l’exotisme !

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