Samy Thiébault revient avec « Symphonic Tales »

Samy Thiébault revient avec « Symphonic Tales »

Jazz modal, tablas et cordes symphoniques dialoguent

Après son incursion dans les musiques caribéennes sur « Carribean Stories » en 2018, Samy Thiébault revient le 20 septembre 2019 avec « Symphonic Tales » où le leader réussit le challenge d’intégrer avec bonheur son saxophone ténor dans un écrin musical innovant, entre jazz, cordes classiques et musique indienne. Un album somptueux.

A travers ses huit albums, Samy Thiébault n’en finit pas de renouveler sa musique et son inspiration sans pour autant perdre le fil de ses influences. Ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre, le saxophoniste revient un an après l’envoutant « Carribean Stories » avec le splendide « Symphonic Tales » (Gaya Music/l’Autre Distribution) qui concilie avec brio un quartet de jazz modal, un orchestre symphonique et un joueur de tablas.

Nouveau format musical

Samy Thiébault revient avec l'album Symphonic TalesSur « Symphonic Tales », le saxophoniste Samy Thiébault propose un nouveau format musical retrouve Adrien Chicot (piano), Sylvain Romano (contrebasse) et Philippe Soirat ( batterie), le trio avec lequel il a enregistré « Clear Fire » en 2013, « A Feast of Friends » en 2015 et « Rebirth » en 2016″. Par contre le leader renouvelle la géométrie orchestrale qui entoure son saxophone. En effet, il adjoint au quartet les tablas de Mossin Kawa et invite à les rejoindre l’Orchestre Symphonique de Bretagne que dirige Aurélien Azan Zielinsky.

Pourtant, que l’on ne s’y trompe point, le symphonique breton n’a pas pour vocation d’accompagner les solistes. Avec ses cordes et ses instruments à vent, l’orchestre devient le cinquième membre du quartet. Les masses orchestrales s’allient à la paire contrebasse-batterie qui croise quant à elle les rythmes avec les tablas. Le substrat musical ainsi fondé permet au piano et au saxophone ténor de dérouler leur dialogue fécond.

Une symphonie à l’énergie spirituelle

Sur « Symphonic Tales », la musique de Samy Thiébault sonne comme une symphonie qui mêle de manière originale arrangements classiques, jazz modal et ragas indiens. L’héritage spirituel de Coltrane flirte avec les rythmes indiens et émerge de la densité orchestrale. De cet opus admirable émane une énergie spirituelle perceptible à chaque instant.

Une identité singulière

Samy Thiébault réussit le challenge de surprendre son public au fil d’albums qui jamais ne se ressemblent. Pourtant un même fil traverse toutes les réalisations discographiques du musicien, celui de son identité singulière qui demeure intangible et reconnaissable. Ancrée dans le monde coltranien, elle s’incarne sur « Symphonic Tales » dans le son unique de son saxophone ténor.

Sous-tendu par une inspiration transcendante, le musicien élève ailleurs son propos musical, vers un monde où la spiritualité fait loi.

Lévitation en sept titres

En ouverture, Samy Thiebault annonce la couleur. The Flame propose un voyage musical aux confluences des cordes symphoniques, des rythmiques indiennes et du jazz q’uincarne son ténor coltranien en diable. Au- dessus de la riche masse orchestrale, les inflexions du saxophone procurent une sensation proche de la lévitation.

Samy Thiébault revient avec Symphonic Tales

Samy Thiebault©Youri Lenquette

Avec Elevation, la sensation de planer se poursuit. Dès l’introduction, une ligne musicale ravélienne met d’abord en lumière le basson et les cordes puis sur la rythmique incandescente animée par les tablas, la batterie et la contrebasse, le ténor expose la mélodie comme une célébration. Il prend un chorus brûlant chargé d’une énergie spirituelle puis sur des arrangements rutilants, l’orchestre prend le relais et l’on plane entre ciel et terre alors que les accords du piano stimulent le saxophone. Affleurent alors les échos suprêmes de McCoy Tyner et John Coltrane.

Paré de lumière, le titre Diva and Shiva fait dialoguer les deux divinités incarnées pour la première par l’orchestre apaisant et pour la seconde par le ténor qui restitue à travers son discours la puissance du dieu hindou Shiva. Le motif réitératif de la mélodie de Jahân Jog Joy devient psalmodie dès que le saxophone fait entendre sa voix inspirée. Le piano chante ensuite une improvisation qui se greffe avec bonheur sur une superbe orchestration. En réponse, le ténor déclame sa joie avec énergie.

Après la flamboyance de l’orchestre qui retrouve les influences de Ravel, le ténor expose le thème du titre Adana. Le ténor n’en finit pas de dialoguer avec l’orchestre et embrase le titre jusqu’à l’incandescence. Sur le plus fiévreux Ajurna, ténor et tablas dialoguent avec fougue et inspirent au piano une improvisation musclée.

L’album se termine avec Diwali qui fait écho à la fête des lumières en Inde. Sur ce titre, un métissage presque parfait réunit jazz modal, tradition indienne et musique symphonique. Piano et saxophone échangent en toute sérénité au-dessus de la puissance orchestrale.

Le 24 octobre 2019, Samy Thiébault propose aux spectateurs présents à l’Opéra de Rennes d’assister à la création de « Symphonic Tales » avec l’Orchestre Symphonique de Bretagne dirigé par Aurélien Azan Zielinsky.

Enrico Pieranunzi 5tet-The Extra Something, Live at the Village Vanguard

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Quand en 2016, dans un des clubs les plus prestigieux de la sphère du jazz, le Village Vanguard à New York, le pianiste italien Enrico Pieranunzi enregistre en quintet un répertoire de compositions originales hard bop… advient un album éblouissant, « The Extra Something, Live at the Village Vanguard » sorti le 22 avril 2022 chez CAM JAZZ. Énergie et sensibilité se conjuguent avec virtuosité et maîtrise instrumentale.

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« Our Folklore » – Louis Matute Large Ensemble

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Le guitariste Louis Matute livre son album « Our Folklore » gravé avec le Louis Matute Large Ensemble. Douze titres colorés de joie et de nostalgie et irrigués de musiques latines, de pop-rock, de classique et de jazz. Une invitation à voyager dans le folklore imaginaire du guitariste et de ses complices. Une musique acoustique élégante et mélodique, énergique et rythmée qui donne envie de chanter.

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Nos Amériques#22 – Festival Villes des Musiques du Monde

Nos Amériques#22 – Festival Villes des Musiques du Monde

Du 11 octobre au 10 novembre 2019 en Île de France

Du 11 octobre au 10 novembre 2019, le festival sans frontière, « Villes des Musiques du Monde », fait résonner la pluralité des voix des Amériques. Cinq semaines de diversité culturelle à vivre dans Paris, en Seine-Saint-Denis et dans le Grand Paris avec Nos Amériques#22.

visuel du Festival Villes des Musiques du Monde_ Nos Amériques#22Pour sa 22ème édition, le festival « Villes des Musiques du Monde » fait résonner « ses » Amériques dans toute l’Ile-de-France et déploie son imaginaire du 11 octobre au 10 novembre 2019 pour faire entendre la diversité culturelle des Amériques. Des artistes engagés et passionnés, des figures emblématiques de leurs pays mais également des découvertes réjouissantes, de belles rencontres artistiques et humaines !

Nos Amériques#22 propose de découvrir les Amériques des métissages. Il programme des RV avec de doux rêveurs, des inventeurs de mélodie, des forgeurs de rythmes. L’occasion rêvée pour découvrir un hip hop créatif et conscient, de multiples incarnations de la cumbia et des musiques populaires qui essaiment bien au-delà de leurs terres, celles du si fertile héritage africain, réprimé, effacé, mais qui refleurit sans cesse, des squares de La Nouvelle-Orléans, aux faubourgs de São Paulo en passant par les solares de la Havane.

Nos Amériques#22 - Ouverture avec deux temps forts

Le Brésil et l’Argentine sont à l’honneur et ouvrent le festival les 11 et 12 octobre 2019.

  • Le 11 octobre 2019, RV à 20h30 au Théâtre équestre Zingaro (Aubervilliers) pour la création « Jacaranda » avec Fernando DelPapa qui propose un conte écologiste entre transe afro-brésilienne, réalités amazoniennes et ouverture au monde et  avec La Roda Do Cavaco qui invite João Cavalcanti.
  • Le 12 octobre 2019, il faut choisir entre trois options. D’une part la grande parade « Nos Amériques » qui part du métro Fort d’Aubervilliers pour rejoindre le Fort d’Aubervilliers où se prolonge la soirée avec la soirée « Soul Train Party ». D’autre part, deux doubles plateaux. Celui proposé au Pan Piper (Paris) où se produisent le duo Aguamadera puis les jumelles Las Hermanas Caronni. Un autre programmée par Le Sax (Achères) avec le groupe de musique Capverdienne Djêu et la chanteuse brésilienne Flavia Coelho qui présente son quatrième album « DNA ».

Nos Amériques#22 - Hip Hop East, West & South

  • RV le 18 octobre 2019 au Fort d’Aubervilliers (Aubervilliers) avec un plateau entièrement féminin qui présente en première partie, Billie Brelok, rappeuse franco-péruvienne de Nanterre et Ëda, contrebassiste et chanteuse franco-colombienne puis Ana Tijoux une des MC’s les plus respectées du Chili et Shadia Mansour, artiste palestinienne basée à Londres.
  • Le 31 octobre 2019, dans le cadre du Festival Hip Hop de Saint-Denis, RV avec deux « cadors » de la scène rap indépendante, Dino Killabizz et 2spee Gonzales, qui ouvrent la soirée sur la scène de Ligne 13 (Saint Denis) et précèdent Jordan Caceres aka « Rêverie« .
  • Deux rendez-vous se profilent pour écouter un grand nom de la scène hip hop, le rappeur Raashan Ahmad. Il se produit le 17 octobre 2019 (Le Deux Pièces Cuisine, Le Blanc-Mesnil) avec Fang The Great en première partie puis le 19 octobre 2019 (Le Tamanoir, Gennevilliers) avec en ouverture de soirée, le septet parisien Chlorine Free feat Mattic

  • Le 18 octobre 2019, le Pôle Musical d’Orgemont (Epinay-Sur-Seine) accueille The Souljazz Orchestra, originaire d’Ottawa. Le sextet vient faire entendre sa musique explosive et incandescente qui invite à la fois à la danse et à la réflexion.
  • D’autres RV groovy à ne pas rater. Le 28 octobre 2019 au Studio de l’Ermitage (Paris) avec The Bongo Hop, une formation au groove chaloupé et inclassable pour une musique transatlantique punchy. Le 30 octobre 2019 avec le trio Dowdelin à la Péniche Metaxu (Pantin). Le 07 novembre 2019 au Cabaret sauvage (Paris) avec un monstre sacré de la musique jamaïcaine, le chanteur, danseur et compositeur Lee Scratch Perry.
  • Des promesses de groove se profilent à Paris le 15 octobre 2019 à La Cigale avec les jeunes musiciens assidus et passionnés du brass band Trailblazers qui précèdent Abraham Inc. le groupe multiculturel piloté par le clarinettiste klezmer virtuose David Krakauer, le rappeur canadien Socalled et le légendaire tromboniste Fred Wesley, légende du funk.

Nos Amériques#22 - Fêtes latines

  • Le 19 octobre 2019 dans le Fort d’Aubervilliers la cumbia révèle plusieurs aspects, une facette chilienne avec le groupe Chico Trujillo et la dimension péruvienne avec Los Wembler’s De Iquitos.
  • Le 01 novembre 2019 au Petit Bain, Paris accueille Jean-Paul Tamayo. Les fans de salsa vont se régaler et danser de son big band, le Paris Latin Orchestra.

Nos Amériques#22 - L’Amérique Indienne

  • Le 09 novembre 2019, le 360 Paris Music Factory convie deux voix de femmes. Elisapie, venue du grand nord québecois et Djuena Tikuna dont le chant arrive du cœur de l’Amazonie.
  • Les 09 et 10 novembre 2019, le centre FGO (Fleury Goutte d’Or-Barbara) de Paris accueille A Tribe Called Red. Un duo de DJS d’Ottawa qui a inventé la « powow-step ». Un duo unique qui revendique ses racines indiennes et célèbre les droits et les talents des peuples autochtones.

Nos Amériques#22 - À ne pas rater

  • Le 06 novembre 2019, l’enregistrement de l’émission Ocora - Couleurs du Monde au Carreau du Temple (Paris). Antoine Tato Garcia, Anissa Bensalah, Kalliroi & le Fado Rebetiko project, M’Toro Chamou, Rusan Filiztek, Perrine Fifadji, les six finalistes de la 3ème édition du Prix des Musiques d’ICI vont présenter leurs projets dans une émission qui sera diffusée les samedis 09 et 16 Novembre 2019 de 23h à minuit sur les ondes de France Musique.
  • En 2019, La Cité des Marmots a voyagé au Brésil avec Fernando DelPapa. En effet, 400 élèves de 18 classes (de CE1 au u CM2)  de Seine-Saint-Denis ont fait un bout dechemin avec le musicien et chanteur qui a partagé avec eux la culture de son pays. On les retrouve à l’Embarcadère (Aubervilliers) les 07 & 08 novembre 2019 et le 10 novembre 2019 à La Parole Errante (Montreuil). Voix et percussions vont se croiser en rythme sur samba, forró, choro,
  • Sans oublier les concerts de la Scène Jeune Public et Famille et Les Écrans du Festival au Cinéma Le Studio d’Aubervilliers.

RV du 11 octobre au 10 novembre 2019 dans toute l’Île de France, pour partager les musiques de Nos Amériques#22. Pour se préparer, rien de mieux que quelques titres à écouter pour mieux choisir ses soirées.

Enrico Pieranunzi 5tet-The Extra Something, Live at the Village Vanguard

Enrico Pieranunzi 5tet-The Extra Something, Live at the Village Vanguard

Quand en 2016, dans un des clubs les plus prestigieux de la sphère du jazz, le Village Vanguard à New York, le pianiste italien Enrico Pieranunzi enregistre en quintet un répertoire de compositions originales hard bop… advient un album éblouissant, « The Extra Something, Live at the Village Vanguard » sorti le 22 avril 2022 chez CAM JAZZ. Énergie et sensibilité se conjuguent avec virtuosité et maîtrise instrumentale.

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« Our Folklore » – Louis Matute Large Ensemble

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Le guitariste Louis Matute livre son album « Our Folklore » gravé avec le Louis Matute Large Ensemble. Douze titres colorés de joie et de nostalgie et irrigués de musiques latines, de pop-rock, de classique et de jazz. Une invitation à voyager dans le folklore imaginaire du guitariste et de ses complices. Une musique acoustique élégante et mélodique, énergique et rythmée qui donne envie de chanter.

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Clin d’œil à Jacob Karlzon et « Open Waters »

Clin d’œil à Jacob Karlzon et « Open Waters »

Voyage musical aquatique sur les « Open Waters »

En trio, le pianiste Jacob Karlzon signe « Open Waters », un album dont les neuf titres évoquent les sons de la mer. Un voyage musical comme une immersion dans un univers aquatique multiforme. La musique génère images et sensations… douceur des flots apaisés, vigueur des mers agitées. Il reste juste à se laisser flotter au fil des eaux.

couverture de l'album Open Waters de Jacob KarlzonSorti le 27 septembre 2019, l’album « Open Waters » (Warner Music) du pianiste et compositeur Jacob Karlzon entraîne la musique au fil de neuf titres de sa composition. Chaque morceau se fait l’écho de territoires aquatiques aux profils variés. Le répertoire déroule en effet des paysages sonores diversifiés qui stimulent l’imagination.

Le pianiste a enregistré « Open Waters » au Nilento Studio de Göteborg. Hormis sur le dernier titre de l’album où Jacok Karlzon s’exprime solo, le leader est accompagné de Morten Ramsbøl à la basse et de Rasmus Kihlberg à la batterie.

L’album « Open Waters » donne à découvrir des étendues d’eau à perte d’oreille. Au fil des plages on cabote sur des flots limpides, on devine le ressac énergique de l’océan, on pose le regard sur une mer d’huile et l’on ressent même la fraîcheur d’impétueuses cataractes.

Jakob Karlzon

Le pianiste a accompagné Silje Nergaard, Nils Landgren et Viktoria Tolstoy. Il a aussi partagé la scène avec Kenny Wheeler, Norma Winstone ou Billy Cobham. Il a abordé l’univers du heavy metal avec son album “More” (ACT) en 2012. Dans le récent “Now” (Warner Music) sorti en 2016, il a intégré des éléments électroniques à sa palette. Il se décrit lui-même comme un musicien alternatif.

De formation classique, le pianiste et compositeur suédois Jacob Karlzon fusionne toutes ses influences (pop, folk, électro, rock et heavy metal) et propose un jazz ouvert où l’improvisation est fondamentale. Sur « Open Waters » l’approche mélodique prévaut mais la dimension rythmique est essentielle, qu’il s’agisse de la douce respiration de la batterie de Rasmus Kihlberg ou de la force pulsatile de la basse de Morten Ramsbøl.

Les deux membres de la paire rythmique ont collaboré avec le pianiste dans de nombreux projets au fil des ans, dans des groupes parmi lesquels on peut citer celui de Viktoria Tolstoï et Human Factor. La cohésion que le trio donne à entendre sur « Open Waters » résulte à n’en pas douter d’un réelle compréhension et d’une palpable complicité musicale.

A l’issue de l’enregistrement, Jacob Karlzon a manifesté son contentement après le travail accompli avec ses compagnons : “Je suis heureux lorsqu’on interprète ma musique de cette manière. J’ai vraiment envie d’emmener mes auditeurs au bord de la mer, avant de les laisser décider dans quelle direction ils voudraient nager.”

Au fil des eaux

L’écoute des neuf plages de l’opus « Open Waters » déclenche images et sensations variées.

Dès l’ouverture de l’album, on embarque en toute sérénité sur les calmes étendues d’Open Waters.

Stimulée par la musique, l’imagination navigue ensuite sur les flots rageurs de Look what you made me do. Elle plonge ensuite dans les grottes sous-marines de Secret Rooms, se laisse asperger par les cascades rythmiques de Motion Picture, admire les vagues d’écume de Slave to Grace puis, sur Ever changing, se laisser capter par la douceur immobile d’une mer apaisée.

Vient alors le moment de palmer en douceur dans les fonds sous-marins transparents de How It Ends.

Après cette immersion bienfaisante, on remonte à la surface des eaux limpides de Panorama avant de se laisser dériver jusqu’au lagon accueillant de Note to Self qui marque la fin du voyage aquatique.

Faute d’un réel voyage sur les mers du monde, l’écoute de l’album « Open Waters » du pianiste Jacob Karlzon propose une bande-son pourvoyeuse d’un dépaysement aquatique. Il fait bon naviguer au fil des eaux musicales avec le trio qui fait alterner calme et énergie, douceur et force.

Enrico Pieranunzi 5tet-The Extra Something, Live at the Village Vanguard

Enrico Pieranunzi 5tet-The Extra Something, Live at the Village Vanguard

Quand en 2016, dans un des clubs les plus prestigieux de la sphère du jazz, le Village Vanguard à New York, le pianiste italien Enrico Pieranunzi enregistre en quintet un répertoire de compositions originales hard bop… advient un album éblouissant, « The Extra Something, Live at the Village Vanguard » sorti le 22 avril 2022 chez CAM JAZZ. Énergie et sensibilité se conjuguent avec virtuosité et maîtrise instrumentale.

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« Our Folklore » – Louis Matute Large Ensemble

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Jacky Terrason en mode tendresse sur « 53 »

Jacky Terrason en mode tendresse sur « 53 »

53 ans, 15ème album en leader, 3 trios

Jacky Terrasson revient en trio sur un album intitulé « 53 », en référence à son âge. Avec trois rythmiques différentes, le pianiste livre plusieurs facettes de son talent. Outre son éblouissante virtuosité, il pratique avec réussite l’art de la retenue et de la douceur. Sensible, la musique respire mais n’oublie pas de groover. De quoi combler d’aise les oreilles éprises de nuances.

Après « Mother » sorti en 2016 en duo avec Stéphane Belmondo, Jacky Terrasson fait le choix du trio sur « 53 » (Blue Note/Universal) à sortir le 27 septembre 2019.

Pour ce quinzième album en leader qui marque la cinquante troisième année du pianiste, ce dernier fait appel à trois rythmiques différentes pour l’accompagner.

“Pourquoi 53 ? Tout simplement parce que j’aurai conçu et enregistré cette musique au cours de ma 53e année et qu’à cette occasion j’ai voulu faire un disque qui me ressemble vraiment. C’est un âge pour un homme où l’on se sent dans une forme de maturité, en pleine possession de ses moyens, avec en plus un léger recul sur la vie qui permet une certaine lucidité. Avec ce disque j’ai eu envie de me livrer totalement, de prendre des risques, tout en assumant mon parcours, mes choix artistiques, ma vie… et mon âge !” Jacky Terrasson

« 53 » révèle l’étendue de l’art du pianiste

A l’occasion de ses trente ans de carrière, le pianiste Jacky Terrasson distille plusieurs climats sur les seize plages de « 53 ». Cet opus cultive plus la sensibilité, la tendresse, la douceur et la subtilité que l’énergie et la virtuosité, sans pour autant les oublier. En effet, si le pianiste invite le silence au cœur des mélodies, pratique l’épure et la concision, il n’oublie pas pour autant de libérer sa fougue et son énergie jubilatoire.

Des compositions personnelles

A part un arrangement du Lacrimosa du Requiem de Mozart, les quinze autres titres du répertoire de « 53 » sont des compositions originales de Jacky Terrasson, ce qui constitue une première discographique pour le pianiste. Il a en effet toujours excellé dans les reprises de standards qu’il transforme, après les avoir déconstruits puis reconstruits.

Arrangements précis et formats ramassés

Arrangés avec précision, les quatorze titres originaux construisent un univers aux ambiances variés mais aux formats ramassés. Ainsi alternent pièces intimistes au climat sentimental (My Lys), nostalgique (Alma), romantique (Nausica) ou empreint de sérénité (Resilience), morceaux explosifs à tendance bop (Jump!) ou funky (Babyplum et This is mine), fantaisie bluesy (Blues en femmes majeures), brillant exercice de style (Palindrome), ballade au tempo suspendu (La part des Anges) en version instrumentale ou avec le poème de Baudelaire, « Enivrez-vous » (Le Spleen de Paris) que dit Stéphane Menut.

Retour au trio piano-basse-batterie

Jacky Terrasson©Marc Obin

Jacky Terrasson©Marc Obin

Hormis, son arrangement de Lacrimosa que le pianiste interprète seul et le titre Résilience qui conclut l’album avec un hommage émouvant à sa mère disparue, où Jacky Terrasson s’exprime en duo avec la contrebasse de Géraud Portal, le leader joue en trio sur les quatorze autres titres.

Pour qui a écouté Jacky Terrasson dans les années 90, avec son trio d’alors qui réunissait Leon Parker à la batterie et Ugonna Okegwo à la basse, le retrouver de nouveau en trio est un grand plaisir. En fait le bonheur est triple car le leader ne craint pas le risque. En effet, il ne se contente d’un seul trio mais diversifie les approches avec trois rythmiques différentes.

Le bassiste Géraud Portal rejoint le batteur Ali Jackson sur quatre titres tout en légèreté The Call, Alma, Kiss Jannett for me, La part des anges instrumental, sur un cinquième morceau bluesy, Blues en femmes majeures et un sixième plus groovy avec la basse électrique, This is mine.

Le bassiste Sylvain Romano et le batteur Gregory Hutchinson sont réunis sur des morceaux habités par l’énergie, les survoltés Mirror et Jump!, les plus toniques Babyplum et What happens au 6ème et aussi le tendre Nausica.

La paire rythmique composée du contrebassiste Thomas Bramerie et du batteur Lukmil Perez intervient sur My Lys pris sur un tempo de bossa rapide et sur le savant et ludique Palindrome. Les deux rythmiciens accompagnent aussi le pianiste sur la reprise de la Part des Anges sur laquelle Stéphane Menut dit « Enivrez-vous » de Baudelaire.

Clins d’œil à quelques titres

  • The Call ouvre l’album sur un tempo léger, tout en suspension et riche en ruptures. Le titre rend un hommage au style d’Ahmad Jamal. Jacky Terasson est accompagné subtilement par Gérauld Portal (contrebasse) et Ali Jackson (batterie).
  • Avec la même rythmique, le pianiste tire aussi une révérence à un autre de ses maîtres, Keith Jarrett, sur le bien-nommé Kiss jannett for me. Une douce mélancolie imprègne cette mélodie raffinée et délicate.
  • Composée pour le film « La sincérité » de Charles Guérin Survielle (2017), Alma sonne comme une confession musicale intime empreinte de mélancolie. Jacky Terrason fait preuve d’une grande maitrise dans son expression avec des notes jouées avec retenue mais avec un grand naturel. Le contrebassiste Gérauld Portal et le batteur Ali Jackson sont en totale symbiose avec le maitre de cérémonie.
  • Jacky Terrasson reprend Babyplum, une de ses compositions sur l’album « What it is » enregistré en 1999. Le pianiste était alors au Fender Rhodes accompagné par Michael Brecker (saxophone ténor), Richard Bona (basse electrique) et Mino Cinelu (batterie et percussions). Sur « 53 », le pianiste propose une version acoustique du même thème, avec de riches arrangements harmoniques. Il est accompagné par Gregory Hutchinson à la batterie et Sylvain Romano dont le chorus ciselé enchante.
  • On a aussi vibré à l’écoute de la somptueuse ballade Nausica dont les notes choisies avec précision par le pianiste font respirer la mélodie. Par leur soutien rythmique délicat, Sylvain Romano et Gregory Hutchinson contribuent au climat évanescent du thème.

Entre confession et libération, l’album « 53 » révèle toute l’étendue du talent de Jacky Terrasson. L’énergique pianiste se double d’un tendre poète. Sa musique navigue entre intimité, tendresse, mélancolie et vitalité, dynamisme et ardeur. Difficile de ne pas succomber au charme subtil de cet opus sensible.

Pour baigner dans les splendides climats de l’album « 53 », quelques rendez-vous à venir prochainement avec Jacky Terrasson en trio. Il se produira le 04 octobre 2019 dans le cadre de Jazz entre les deux Tours à La Rochelle (avec Sylvain Romano et Ali Jackson), le 31 novembre 2019 à Ermont dans le cadre de Jazz au Fil de l’Oise avec (avec Sylvain Romano et Ali Jackson), le 07 déembre 2019 à l’Auditorium de l’Opéra de Bordeaux dans le cadre du Festival l’Esprit du Piano à Bordeaux (avec Sylvain Romano et Ali Jackson), le 12 décembre 2019 à Paris au New Morning (avec Géraud Portal et Lukmil Perez) et à Paris les 27, 28, et 29 décembre 2019 au Sunside (avec Géraud Portal ou Thomas Bramerie et Lukmil Perez).

Enrico Pieranunzi 5tet-The Extra Something, Live at the Village Vanguard

Enrico Pieranunzi 5tet-The Extra Something, Live at the Village Vanguard

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« Mirror », reflet de l’art de Felipe Cabrera

« Mirror », reflet de l’art de Felipe Cabrera

Entre musique classique, jazz et tradition cubaine

Après plus de trente-cinq ans de carrière, le contrebassiste Felipe Cabrera se penche sur le chemin parcouru entre les deux rives de l’Atlantique. « Mirror », son quatrième album, reflète ses multiples facettes musicales. Si les racines classiques constituent le fondement de son écriture, le jazz et la musique cubaine irriguent son inspiration. Douze plages à écouter en boucle.

cuverture de l'album Mirror du contrebassiste felipe CabreraAprès « Made In Animas », « Evidence from El Cayo » et « Night Poems », Felipe Cabrera sort « Mirror » (3D Family/MDC/PIAS) à sortir le  27 septembre 2019. Sur ce quatrième album, le contrebassiste croise les fils de sa vie. Sur la pochette de l’album, le leader se mire sur trois miroirs tout comme l’album vibre entre musique classique, jazz et musique cubaine.

Sur cet enregistrement, Felipe Cabrera retrouve ses compagnons de route de longue date, Leonardo Montana au piano, Irving Acao au saxophone ténor et Lukmil Perez à la batterie. Avec eux, il conte sa propre vision du monde via une suite dont les douze titres révèlent les faces multiples de ce musicien singulier à l’écriture inspirée.

Ancré dans son passé et ouvert sur l’avenir, abreuvé de culture populaire mais forgé par la musique classique, Felipe Cabrera se nourrit de cette dualité pour mieux projeter sa musique. Les mélodies irriguent son écriture savante dont les riches harmonies laissent pourtant la liberté creuser son sillon et s’épanouir.

« Mirror », comme le miroir d’une vie

« Cet album reflète les étapes de ma vie, depuis mon enfance à Cuba jusqu’à ma vie d’adulte entre Paris et la Havane. Il est le miroir des changements politiques et sociaux qu’ont connu mes deux Pays et des bouleversements que j’ai moi-même vécu durant ces années. Il représente ma famille, mon héritage, aussi bien caribéen que classique. Il est mon Cuba, mon Amérique et mon Europe. » Felipe Cabrera

Comme une autobiographie singulière, les douze plages musicales de « Mirror » déroulent ​le fil de la vie de Felipe Cabrera, de son enfance à aujourd’hui, de la musique classique au jazz en passant par les musiques dans lesquelles il a baigné.

De Cayó Hueso à l’Instituto Superior de Arte

Né à La Havane, aux premières heures de la Révolution, le 15 août 1961, le jeune Felipe vit à Cayó Hueso, quartier historique de La Havane, dans une famille de mélomanes. Son père est bassiste, sa mère aime chanter et danser. Son père lui a appris à lire la musique avant même de jouer d’un instrument et sa mère a soutenu son projet de devenir musicien, ce qui lui a permis de sortir de son quartier populaire.

Le 11 septembre 1973 il intègre l’école Amadeo Roldan où il n’a pu étudier la guitare (comme il le souhaitait) mais a dû choisir entre le basson, le cor et le hautbois. Il continue ensuite ses études de bassoniste à l’Instituto Superior de Arte de 1980 à 1986.

Comment un bassoniste concertiste devient contrebassiste de jazz

Felipe Cabrera a commencé à s’intéresser et à jouer de la basse en même temps qu’il pratiquait le basson dans l’orchestre symphonique national et dans un quintet à vent. Il a côtoyé le totémique Israel Cachao Lopez et a pris des cours avec Carlos Del Puerto de Irakere. Le 30 juin 1984, a commencé à jouer avec le pianiste Gonzalo Rubalcaba. Alors qu’il devait juste faire un remplacement d’un an, il est resté quatorze ans aux côtés du pianiste au sein du Grupo Proyecto devenu ensuite le Cuartet Cubano. Il impose sa carrure comme sideman aux côtés de Rubalcaba, de Julio Barreto et d’Horacio “El Negro” Hernández.

Sur les scènes, il a joué avec Tata Güines, Frank Emilio Flynn, Roberto Fonseca mais aussi avec Herbie Hancock, Wayne Gorbea, Ron Carter, Jack de Johnette, Wallace Ronnie, Wynton Marsalis, Michael Brecker, George Benson, entre autres. Il a aussi mis sa contrebasse au service d’autres projets dont le premier disque du groupe Orishas, Patato Valdés, Jimmy Sabater, José Mangual Jr., Eddy Palmieri, Chico Freeman, Chano Domínguez, le pianiste allemand Sebastian Schunke ou le groupe de salsa africain Africando.

De La Havane à Paris

Après quatorze années passées auprès de Gonzalo Rubalcaba et huit albums enregistrés, en 1999, alors qu’il vient d’enregistrer son premier album solo « Made in Animas », Felipe Cabrera plonge dans l’inconnu et traverse l ’Atlantique pour rejoindre Paris où il s’installe. Il intègre le milieu latino de Paris et les jams sessions. Il travaille avec Raul Paz puis avec Orlando Poleo et Miguel Anga Diaz et Alfredo Rodriguez.

En 2001 il crée le Felipe Cabrera Quintet avec Orlando Poleo aux percussions, Irving Acao au saxophone, Lukmil Perez à la batterie, Leonardo Montana au piano, En presque vingt ans il multiplie avec succès les collaborations, et impose son nom et sa sonorité dans les milieux les plus divers, dont celui du jazz.

« Mirror, l’album

le contrebassiste Felipe Cabrera

Felipe Cabrera©Karen Paulina Biswell

Felipe Cabrera enregistre « Mirror » en 2018 avec le pianiste Leonardo Montana, le saxophoniste ténor Irving Acao et le batteur Lukmil Perez, Le disque accueille aussi la voix de Javier Campos, le cor d’harmonie d’Antoine Philippe et le chant de Charlotte Wassy,

A l’écoute du monde, le leader reste connecté avec ses racines originelles et affirme son identité de compositeur dans ce quatrième album qui reflète le chemin parcouru depuis ses origines à aujourd’hui. Loin de lui la démarche qui préside à celle de la belle-mère de Blanche-Neige. Point de complaisance pour affirmer qu’il est le meilleur, seulement un regard qu’il porte sur sa propre trajectoire. Après écoute de l’album, il saute aux oreilles, que Felipe Cabrera fait partie des meilleurs, contrebassistes, ceux sur lesquels peuvent s’appuyer les musiciens mais aussi de ces compositeurs qui possèdent une identité.

Au fil des plages

Une mélodie parcourt tous les titres et revient comme un leitmotiv qui relie tous les titres et lui donne une cohérence inouïe.

L’Intro et le Final de l’album restituent l’ancrage de Felipe Cabrera dans la culture de Cuba par un dialogue profane que la voix mystique de Javier Campos tisse avec les ancêtres, une élégie offerte à Elegua. Comme une invocation. Le sphérique Circle évoque le cycle de la connaissance. Sur un motif réitératif martelé par le trio piano-contrebasse-batterie, le saxophone ténor volubile et musclé dessine une atmosphère étrange.

Le titre Hoy con Adobo livre la version que l’auteur a de la musique cubaine actuelle avec ses motifs incisifs, ses suspensions et la sonorité tantôt moelleuse tantôt véhémente du saxophone. Le riff joué en boucle par la contrebasse contribue au climat envoûtant du titre. Ballade élevée comme une prière mélancolique, Hilos invite au recueillement. Thème en deux parties, La Congo fait référence à la religion bantoue et à la congo, musique traditionnelle jouée dans les carnavals. Instrumentale La Congo 1, partie instrumentale puis La Congo 2, partie chantée où le saxophone ténor jaillit comme un cri au-dessus du chœur des amis du contrebassiste.

Mirror, comme le reflet de la formation classique de l’auteur. Les envolées lyriques du ténor sax et la voix de Charlotte Wassy apportent une respiration sereine soutenue par la contrebasse au son tellurique et par le piano enchanteur.

Guajira Loca invoque le rythme de la guajira qui incite à la danse. Le piano vif et coloré ensoleille le titre. Dans 211109 (date tragique de la vie du leader), résonne une relative violence. Après un solo introspectif de la contrebasse, la tonalité se fait coltranienne sur un tempo musclé. Les voix et le ténor créent un climat jubilatoire évocateur des ambiances qu’affectionnait Sun Ra. Le chorus du saxophone ténor et le solo de batterie contribuent pour beaucoup à la force du morceau.

Le climat change avec Lament qui rend hommage aux Africains décédés en mer après l’abolition de l’esclavage.Sur un tempo de ballade, la contrebasse enlace les accords évanescents du piano. La mélodie langoureuse du ténor étire ensuite ses pleurs jusqu’au bout du titre. Thème en plusieurs mouvements, Horns and Horses vit entre tension et détente, entre la frénésie du saxophone, le climat apaisant de la contrebasse, les accords baroques du piano et la voix incantatoire. Avec tambours et cor, le morceau évoque la guerre d’indépendance qui permit à Cuba de s’échapper de la tutelle de la couronne d’Espagne.

Certes « Mirror » met en évidence les qualités d’instrumentiste de Felipe Cabrera mais révèle aussi son talent de compositeur. Sa plume précise sculpte une musique sophistiquée empreinte de liberté et d’expressivité. Au fil des plages, l’émotion affleure sans débordement et sous-tend la ligne narrative de l’album qui relie petite et grande histoire, épisodes de vie personnelle et vision globale du monde d’hier et d’aujourd’hui.

Pour s’immerger dans la musique de « Mirror », rendez-vous à Paris le 19 novembre 2019 à 21h au New Morning. Felipe Cabrera, Irving Acao, Leonardo Montana et Lukmil Perez seront aussi le 21 novembre 2019 à 20h30 au Jazz Club de Tourcoing, Maison Folie Hospice d’Havré.

Enrico Pieranunzi 5tet-The Extra Something, Live at the Village Vanguard

Enrico Pieranunzi 5tet-The Extra Something, Live at the Village Vanguard

Quand en 2016, dans un des clubs les plus prestigieux de la sphère du jazz, le Village Vanguard à New York, le pianiste italien Enrico Pieranunzi enregistre en quintet un répertoire de compositions originales hard bop… advient un album éblouissant, « The Extra Something, Live at the Village Vanguard » sorti le 22 avril 2022 chez CAM JAZZ. Énergie et sensibilité se conjuguent avec virtuosité et maîtrise instrumentale.

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Jazz Campus en Clunisois 2022 – La Programmation

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Jazz Campus en Clunisois 2022 donne rendez-vous au public du 20 au 27 août pour vivre au rythme du jazz et des musiques improvisées. Toujours aussi vivace et ancré dans ses racines, le festival propose un bouquet de concerts alléchants… du jazz vivant et attractif, inventif et libre, ouvert et innovant.

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« Our Folklore » – Louis Matute Large Ensemble

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Le guitariste Louis Matute livre son album « Our Folklore » gravé avec le Louis Matute Large Ensemble. Douze titres colorés de joie et de nostalgie et irrigués de musiques latines, de pop-rock, de classique et de jazz. Une invitation à voyager dans le folklore imaginaire du guitariste et de ses complices. Une musique acoustique élégante et mélodique, énergique et rythmée qui donne envie de chanter.

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Ibrahim Maalouf & « S3NS » – Album & Tournée

Ibrahim Maalouf & « S3NS » – Album & Tournée

Hommage à la culture latino-américaine

Ibrahim Maalouf donne une coloration latine à son onzième album, « S3NS », dont la sortie est annoncée pour le 27 septembre 2019 chez Mister Ibe. Dans la foulée, le trompettiste va sillonner les scènes de l’hexagone et même franchir les frontières. « S3NS », du métissage musical garanti avec Maalouf en mode latino !

couverture de l'album S3NS du trompetiste Ibrahim MaaloufOn se souvient de Missin’ Ya, une reprise de Night in Tunisia de Dizzy Gillespie gravé dans « Diasporas », le tout premier album du trompettiste Ibrahim Maalouf en 2007. Par ailleurs, de Lhasa, à Raul Paz, en passant par Tito Puentes ou Omar Sosa, le trompettiste a collaboré avec de nombreux artistes latins. Né au Liban, Ibrahim Maalouf a grandi en France. Pourtant, il revendique des influences latino-américaines qui font partie intégrante de sa culture familiale et musicale.

Ainsi, aujourd’hui, Ibrahim Maalouf pare de couleurs latines son onzième album, « S3NS », attendu le 27 septembre 2019 chez Mister Ibe.

Avec Ibrahim Maalouf & « S3NS » (à prononcer sens), place à un métissage musical rythmé par des sonorités cuivrées et des syncopes énergiques.

« S3NS », un album métissé

Trip latino avec cinq invités

Sur cinq des neuf plages, Ibrahim Maalouf accueille des invités parmi les plus prestigieux des grands noms actuels de la musique latine

Una Rossa Blanca ouvre l’album avec le trompettiste et le pianiste cubain Harold López-Nussa. Sur ce titre, on peut écouter la voix de Barack Obama lors de son discours du 22 mars 2016 à la Havane, un discours qui a marqué l’histoire pour toujours. « Cette musique est un hommage à ceux qui savent faire la paix en tendant la main à leurs ennemis d’hier, mais aussi une preuve par la musique que les cultures du monde sont toutes reliées par les 3 mêmes gènes : la mélodie, le rythme et les émotions. » Ibrahim Maalouf

On écoute avec bonheur le tonique et virtuose saxophoniste Irving Acao sur Harlem, la violoniste Yilian Cañizares sur Na Na Na, le pianiste cubain Alfredo Rodriguez révélé par Quincy Jones sur N.E.G.U.

De son phrasé unique, le pianiste Roberto Fonseca insuffle de superbes accents cubains à Gebrayel. Sur ce morceau on retrouve l’identité musicale du pianiste cubain qui exprime avec talent ses racines et son amour du rythme. Ibrahim Maalouf en oublie presque ses quarts de tons et cela ne manque guère.

Du Maalouf pur et dur sans invité

Sur les quatre plages sans invités, le « trip Maalouf » pur et dur reprend le dessus. Ainsi  All I can’t say, Radio Magallanes, S3NS et Happy Face (qui manque peut-être un peu de nuances) restituent l’idiome propre au trompettiste. Son énergie, sa nostalgie, ses breaks, ses riffs répétés à l’envi par la trompette et la rythmique toujours efficace.

Ni jazz, ni pop, ni rock, la musique d’Ibrahim Maalouf demeure certes toujours inclassable mais tout à fait identifiable.

Tournée S3NS dans toute la France

Paris, Marseille, Lyon

Pour découvrir le nouveau trip latino du trompettiste Ibrahim Maalouf, les rendez-vous sont nombreux dans l’hexagone. La tournée commence avec trois dates à Paris, à l’Olympia, les 23, 24, et 25 septembre 2019. Marseille accueille ensuite le projet le 01 décembre 2019 au Dôme. La tournée passe plus tard à la Halle Tony Garnier de Lyon, le 27 octobre 2019 avec un concert qui s’inscrit dans saison 2019/20 programmée par « Jazz à Vienne » où Ibrahim Maalouf a toujours fait un tabac.

Partout dans l’hexagone

Ibrahim Maalouf & « S3NS » poursuivent ensuite leur tournée en direction de la Bretagne, à Brest le 28 septembre 2019 (Brest Arena), Nantes le 29 septembre 2019 (Zénith Nantes Métropole) et Rennes le 06 octobre 2019 (Le Liberté). Crochet ensuite dans le Sud-Ouest à Toulouse le 12 octobre 2019 (Toulouse Métropole) et à Bordeaux le 13 octobre 2019 (Arkéa Arena). Puis les rendez-vous se poursuivent de Lille à Montpellier en passant par Dijon, La Rochelle, Nancy, Monte-Carlo… et plus encore. ICI pour tout savoir de la tournée « S3NS » du trompettiste Ibrahim Maalouf.

Pour se mettre en oreilles, on écoute Happy Face

Enrico Pieranunzi 5tet-The Extra Something, Live at the Village Vanguard

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Quand en 2016, dans un des clubs les plus prestigieux de la sphère du jazz, le Village Vanguard à New York, le pianiste italien Enrico Pieranunzi enregistre en quintet un répertoire de compositions originales hard bop… advient un album éblouissant, « The Extra Something, Live at the Village Vanguard » sorti le 22 avril 2022 chez CAM JAZZ. Énergie et sensibilité se conjuguent avec virtuosité et maîtrise instrumentale.

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Jazz Campus en Clunisois 2022 – La Programmation

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« Our Folklore » – Louis Matute Large Ensemble

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Le guitariste Louis Matute livre son album « Our Folklore » gravé avec le Louis Matute Large Ensemble. Douze titres colorés de joie et de nostalgie et irrigués de musiques latines, de pop-rock, de classique et de jazz. Une invitation à voyager dans le folklore imaginaire du guitariste et de ses complices. Une musique acoustique élégante et mélodique, énergique et rythmée qui donne envie de chanter.

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Eric Legnini présente « Six Strings Under »

Eric Legnini présente « Six Strings Under »

Un opus réjouissant et lumineux

Avec « Six Strings Under » sorti le 06 septembre 2019, le pianiste Eric Legnini revient aux formats acoustique et instrumental. Pour cette aventure il embarque de nouveau à ses côtés le contrebassiste Thomas Bramerie et convie deux guitaristes, Hugo Lippi et Rocky Gresset. En toute liberté les cordes sonnent et s’en donnent à cœur joie.

Visuel de l'album Six Strings Under du pianiste Eric LegniniAprès une trilogie consacrée à la voix, le pianiste Eric Legnini fait un retour à la formule acoustique et instrumentale. Avec son complice contrebassiste Thomas Bramerie et les guitaristes Hugo Lippi et Rocky Gresset, le pianiste dévoile son nouvel opus « Six Strings Under » (Anteprima/Bendo Music) sorti le 06 septembre 2019.

Producteur, directeur musical et arrangeur, le pianiste belge Eric Legnini a fait sa place dans l’univers du jazz européen. Après le tryptique « Miss Soul » (Label Bleu) sorti en 2006, « Big Boogaloo » en 2007 et « Trippin » en 2009, il a consacré une trilogie où la voix était au centre propos. L’album « The Vox » (Discograph) sorti en 2011 et lauréat de la Victoire du Jazz 2011 du « Meilleur album instrumental de l’année » fait entendre le chant de Krystle Warren. Il a été suivi du CD « Sing Twice! » (Discograph) paru en 2013 avec les voix de Hugh Coltman Mamani Keita et Emy Meyer. Pour finir, le groovy « Waxx Up » (Anteprima/Musicast) sorti en 2017 où s’expriment les voix de Michelle Willis, Hugh Coltman, Yael Naïm, Charles X, Mathieu Boogaerts, Natalie Williams ou encore Anaëlle Potdevi.

Retour aux formats acoustique et instrumental

La guitare a bercé la vie d’Eric Legnini. En effet, son père était fan de Django Reinhardt et le pianiste a ferraillé avec d’autres artistes du Plat Pays qui pratiquaient aussi la six-cordes, comme Philip Catherine ou le légendaire Toots Thielemans, harmoniciste certes, mais aussi savant manieur des six-cordes. Du coup, pour Eric Legnini, pas question de perpétuer l’idée que « les pianistes et guitaristes ne font pas toujours bon ménage ».

En effet Eric Legnini célèbre la guitare sous toutes ses formes sur son nouvel opus, « Six Strings Under », dont le titre fait un clin d’oeil à la fameuse série « Six Feet Under » dont le pianiste est fan, « Six Strings Under » marque par ailleurs le retour du pianiste aux formats acoustique et instrumental qu’il avait un peu délaissés.

Deux guitares, une contrebasse et un piano

Dans la continuité des albums précédents où la voix avait toute sa part, Eric Legnini continue à converser le contrebassiste Thomas Bramerie présent à ses côtés sur ‘The Vox » et « Sing Twice! ».

Par contre il s’agit pour lui d’un premier enregistrement avec deux guitaristes qu’il apprécie. Il connait le premier, Hugo Lippi, depuis le milieu des années 90, à l’époque des légendaires Nuits Blanches du Petit Opportun. « Déjà à l’époque de Big Boogaloo (2006), je l’avais invité à des concerts avec Julien Lourau et Stéphane Belmondo. C’est un musicien fantastique, j’adore sa sensibilité et sa connaissance incroyable des standards. » Le second virtuose de la six-cordes, Eric Legnini l’a rencontré il y a une quinzaine d’années. Il s’agit de Rocky Gresset, reconnu pour sa virtuosité dans le milieu des guitaristes manouches.

Paysages

Sans batterie le quartet évolue dans un cadre qui confère une grande liberté aux solistes.

Avec Thomas Bramerie et Hugo Lippi, Eric Legnini regarde du côté des standards avec le classique Stomping at the Savoy des années 30. Il honore l’esprit manouche avec Rocky Gresset, maître en la matière et invite des guitares pop à la Radiohead sur Daydreaming. Dédiée à son amie et complice brésilienne Marcia Maria disparue en 2018, La Mangueira sonne bossa et fait comme un clin d’œil à Jobim.

Eric Legnini convoque aussi les guitares afrobeat à la Fela sur Boda Boda, un titre tonique et plein d’entrain, qui donne envie d’en écouter plus encore.

Au centre de l’album le pianiste célèbre sans guitare une messe miniature dédiée aux guitares du rock anglais en reprenant le fameux titre dde David Bowie Space Oddity, qu’il joue avec la contrebasse.

Un superbe moment de jazz avec onze titres à savourer avec gourmandise.

Les propos chaleureux de « Six Strings Under » coulent avec musicalité dans un climat enjoué. Une belle alchimie règne entre les cordes du piano, des guitares et de la contrebasse. Un album ensoleillé comme un été indien qui illuminerait les sorties discographiques de l’automne 2019. Du grand Legnini !

Enrico Pieranunzi 5tet-The Extra Something, Live at the Village Vanguard

Enrico Pieranunzi 5tet-The Extra Something, Live at the Village Vanguard

Quand en 2016, dans un des clubs les plus prestigieux de la sphère du jazz, le Village Vanguard à New York, le pianiste italien Enrico Pieranunzi enregistre en quintet un répertoire de compositions originales hard bop… advient un album éblouissant, « The Extra Something, Live at the Village Vanguard » sorti le 22 avril 2022 chez CAM JAZZ. Énergie et sensibilité se conjuguent avec virtuosité et maîtrise instrumentale.

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« Our Folklore » – Louis Matute Large Ensemble

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Le guitariste Louis Matute livre son album « Our Folklore » gravé avec le Louis Matute Large Ensemble. Douze titres colorés de joie et de nostalgie et irrigués de musiques latines, de pop-rock, de classique et de jazz. Une invitation à voyager dans le folklore imaginaire du guitariste et de ses complices. Une musique acoustique élégante et mélodique, énergique et rythmée qui donne envie de chanter.

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« Blue World », un  nouvel album inédit de John Coltrane

« Blue World », un nouvel album inédit de John Coltrane

Huit titres enregistrés en 1964

Le 27 septembre 2019, Impulse, le label historique de John Coltrane, sort de ses archives huit titres gravés par le saxophoniste en 1964. Sur cet album inédit, intitulé « Blue World », Coltrane est entouré de McCoy Tyner, Jimmy Garrison et Elvin Jones. On ne boude pas son plaisir à l’écoute de ces titres courts mais radieux et empreints de sérénité.

Couverture de l'album Blue World de John ColtraneUn an après la sortie en 2018 du superbe “Both Directions At Once : The Lost Album”, le label Impulse sort de ses archives 37 minutes d’enregistrement encore jamais publiées du légendaire saxophoniste John Coltrane disparu en 1967. Annoncé pour le 27 septembre 2019, l’album « Blue World » réunit huit morceaux inédits enregistrés le 24 juin 1964 dans les studios Rudy Van Gelder pour le film « Un chat dans le sac », du réalisateur québécois Gilles Groulx.

Outre la musique du saxophoniste dont il n’a gardé que dix des trente-sept minutes enregistrées, le réalisateur a aussi utilisé celles de Vivaldi, Couperin et Mozart.

Coltrane à la tête de son quartet historique

Sur « Blue World », on retrouve le saxophoniste à la tête de son quartet historique, celui avec lequel il va graver la même année, deux sommets,, « Crescent » et « A Love Supreme ». C’est en effet en juin 1964, entre les sessions d’enregistrement de ces deux albums légendaires que John Coltrane invite McCoy Tyner (piano), Jimmy Garrison (contrebasse) et Elvin Jones (batterie) à enregistrer à ses côtés dans les Studios Van Gelder.

Blue World et autres titres revisités

Hormis Blue World qui peut s’entendre comme un titre original, les autres morceaux sont des thèmes déjà gravés par le saxophoniste qui les revisite avec son quartet. Ainsi trois thèmes sont puisés parmi « Coltrane Jazz » et « John Coltrane With the Red Garland Trio », des albums antérieurs du leader. Il en va ainsi pour Village Blues (trois prises proposées), Like Sonny et Traneing In. On retrouve aussi avec bonheur, un des thèmes fétiche de Coltrane, le superbe Naima qui ouvre et ferme l’album.

Concernant Coltrane, on est quelque peu surpris par la durée des morceaux largement inférieure à celle des titres habituellement enregistrés par Coltrane. En fait, le quartet a réduit ses interprétations à une durée réduite qui puisse être utilisée sur une BO. Il n’empêche que même sous un tel format, le quartet demeure toujours en étroite cohésion et les interventions des solistes étonnent, séduisent par leur richesse et leur sérénité radieuse.

« Blue World », trente sept minutes de régal pour les oreilles et l’envie irrépressible d’écouter Coltrane encore et encore !!!

Enrico Pieranunzi 5tet-The Extra Something, Live at the Village Vanguard

Enrico Pieranunzi 5tet-The Extra Something, Live at the Village Vanguard

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Jazz Campus en Clunisois 2022 – La Programmation

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« Our Folklore » – Louis Matute Large Ensemble

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Andy Emler & A Filetta au Musée des Confluences

Andy Emler & A Filetta au Musée des Confluences

Rencontre entre jazz et polyphonies corses

Dans le cadre des spectacles Vibrations du Monde, le Musée des Confluences offre une Carte blanche à Andy Emler et A Filetta. Échanges, conférence et concerts à vivre du 26 au 28 septembre 2019. Quatre jours pour découvrir les univers du pianiste de jazz et du chœur polyphonique corse.

Vibrations du Monde au Musée des Confluences, carte Blanche à Andy emlet et A FilettaLes spectacles Vibrations du Monde du Musée des Confluences invitent chaque année le public à faire escale au croisement des œuvres traditionnelles et de la scène contemporaine. Autant d’occasions pour vibrer au rythme des créations et découvrir la richesse artistique d’un monde en mouvement.

La saison 2019/20 des Vibrations du Monde ouvre avec une Carte Blanche à Andy Emler et A Filetta.

Ainsi, du 26 au 28 septembre 2019, deux univers de tradition orale vont de rencontrer. Celui du jazz incarné pour l’occasion par le pianiste Andy Emler et quelques-uns de ses compagnons d’aventure et celui des polyphonies corses que représente le chœur A Filetta.

Andy Emler

Compositeur, pianiste et arrangeur, Andy Emler se passionne depuis toujours pour le jazz et l’improvisation. Inventeur et innovateur il dirige depuis 1989 le MegaOctet, orchestre à nul autre pareil qui demeure une référence unique dans le monde de la musique improvisée. Virtuose et festif, le MegaOctet a vécu des mues successives mais demeure au fil de ses trente ans de vie, un laboratoire où toutes les audaces sont permises aux improvisateurs qui le constituent.

Andy Emler s’exprime aussi au sein du trio Emler - Tchamitchian  -Echampard et par ailleurs se produit en sol

A Filetta

Composé des voix de cinq chanteurs, Jean-Claude Acquaviva, François Aragni, Petr’Antò Casta, Paul Giansily et Maxime Vuillamier, le Chœur A Filetta perpétue depuis près de 40 ans la tradition orale insulaire tout en explorant des créations d’œuvres plus contemporaines.

Quatre jours entre jazz et polyphonies corses

« A’core datu » : A Filetta

A Filetta, Carte Blanche à Andy Emler et A Filetta au Musée des Confluences

A Filetta©Armand Luciani

Jeudi 26 septembre à 12h30 dans le Grand Auditorium, le Chœur A Filetta se propose de livrer les 40 ans de son histoire musicale au public au cours d’un échange, véritable exposé illustré vivant et chantant.

L’occasion de découvrir les différentes phases de l’évolution du groupe, les traditions qui ont influencé son parcours atypique.

« Le Cantu in Paghjella » : de l’héritage à l’apprentissage

Vendredi 27 septembre à 12h30 dans le Petit Auditorium (entrée libre), Philippe Salort, chercheur, chargé de l’inventaire du Patrimoine Culturel Immatériel - Direction du Patrimoine, Collectivité de Corse propose une conférence en français autour de la Paghjella.Inscrite sur la liste UNESCO du patrimoine culturel immatériel menacé, la Paghjella se transmet par imprégnation et immersion.

Cette tradition polyphonique corse fait l’objet de nouvelles réflexions pédagogiques sur son apprentissage oral.

“Nobody Knows…” : Andy Emler, piano solo

Andy Emler, Carte Blanche à Andy Emler et A Filetta au Musée des Confluences

Andy Emler©Marion Duhamel

Vendredi 27 septembre à 20h dans le Grand Auditorium, le pianiste Andy Emler invite le public à le rejoindre dans un voyage improvisé aux saveurs épicées et aux teintes chamarrées.

Seul avec son piano, il va promener son inspiration inouïe aux croisées des musiques du monde et du jazz avec des incursions dans les univers de Ravel, Stravinsky, les Beatles et bien d’autres portées habitées.

Polyphonies corses

Dans le cadre de la carte blanche à Andy Emler & A Filetta, les stagiaires du CFMI, dir. Association corse Citàdell’Anima proposent des concerts impromptus au niveau 1 du musée le samedi 28 septembre à 14h30, 15h30 et 16h30.

“The Wake Up call” : Quartet Andy Emler & A Filetta

Rendez-vous le samedi 28 septembre à 20h dans le Grand Auditorium avec une création hors-norme d’Andy Emler pour Quartet et A Filetta. Quatre improvisateurs de jazz au service de la polyphonie vocale. De grands chanteurs au service d’instrumentistes virtuoses.

Autour du piano d’Andy Emler qui a composé musique et textes, se retrouvent le contrebassiste Claude Tchamitchian, le saxophoniste et clarinettiste Laurent Dehors et le percussionniste François Verly. Les instrumentistes de jazz vont échanger avec Jean-Claude Acquaviva, François Aragni, Petr’Antò Casta et Maxime Vuillamier, chanteurs du Chœur A Filetta.

Des promesses de moments musicaux inédits.

Enrico Pieranunzi 5tet-The Extra Something, Live at the Village Vanguard

Enrico Pieranunzi 5tet-The Extra Something, Live at the Village Vanguard

Quand en 2016, dans un des clubs les plus prestigieux de la sphère du jazz, le Village Vanguard à New York, le pianiste italien Enrico Pieranunzi enregistre en quintet un répertoire de compositions originales hard bop… advient un album éblouissant, « The Extra Something, Live at the Village Vanguard » sorti le 22 avril 2022 chez CAM JAZZ. Énergie et sensibilité se conjuguent avec virtuosité et maîtrise instrumentale.

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Jazz Campus en Clunisois 2022 – La Programmation

Jazz Campus en Clunisois 2022 – La Programmation

Jazz Campus en Clunisois 2022 donne rendez-vous au public du 20 au 27 août pour vivre au rythme du jazz et des musiques improvisées. Toujours aussi vivace et ancré dans ses racines, le festival propose un bouquet de concerts alléchants… du jazz vivant et attractif, inventif et libre, ouvert et innovant.

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« Our Folklore » – Louis Matute Large Ensemble

« Our Folklore » – Louis Matute Large Ensemble

Le guitariste Louis Matute livre son album « Our Folklore » gravé avec le Louis Matute Large Ensemble. Douze titres colorés de joie et de nostalgie et irrigués de musiques latines, de pop-rock, de classique et de jazz. Une invitation à voyager dans le folklore imaginaire du guitariste et de ses complices. Une musique acoustique élégante et mélodique, énergique et rythmée qui donne envie de chanter.

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Echo#3-Jazz à Vienne 2019

Echo#3-Jazz à Vienne 2019

« Bagatelles Marathon », un évènement d’exception

Echo#3-Jazz à Vienne 2019 propose un retour sur la soirée du 10 juillet 2019 sur la scène du Théâtre Antique du festival Jazz à Vienne. Loin des formats habituels, « Bagatelles Marathon » a  permis au public de découvrir la conception que son créateur John Zorn a du jazz. L’occasion de pénétrer dans un univers musical ouvert sur de nombreux idiomes sans discrimination de genres. Une proposition hors norme, un évènement d’exception.

Si le terme bagatelle est devenu dans l’acception courante synonyme de futilité, d’anecdote, de petit rien, après l’écoute des « Bagatelles Marathon » de John Zorn, le mot est associé à rareté, à exception.

En effet, la soirée a permis au public de découvrir la conception que le compositeur a de la musique, un éventail de genres qui va du jazz le plus libre au punk le plus dur avec des escapades du côté du classique, de la musique répétitive, du bruitisme, du rock, de l’électronique sans omettre des emprunts aux musiques du monde et à d’autres d’ailleurs qui n’appartiennent qu’à lui.

« Bagatelles Marathon » de John Zorn

Le compositeur, saxophoniste alto, clarinettiste, organiste et producteur new-yorkais John Zorn vient présenter ses « Bagatelles Marathon » sur la scène du Théâtre Antique de Vienne. Si en musique classique, une bagatelle est une courte composition sans prétention conçue dans un style léger, les Bagatelles de John Zorn se présentent comme un cycle de compositions atonales dont John Zorn confie l’interprétation à une trentaine de musiciens, parmi lesquels nombre de ses fidèles collaborateurs pour la plupart new-yorkais.

Ainsi 14 groupes vont se succéder le 10 juillet 2019 en 2 sets sur la scène du Théâtre Antique pour interpréter quelques 50 compositions de « The Bagatelles » composées par John Zorn depuis 2015.

De bout en bout du concert, le maître de soirée, John Zorn, demeure sur scène pour jouer, présenter ou diriger sur le plateau ou hors scène pour veiller, soutenir, écouter. Vêtu de son habituel pantalon de treillis, il ouvre la soirée en tee-shirt rouge avec son alto à la tête de son quartet Masada et terminera encapuchonné dans un sweat noir pour diriger la prestation d’Asmodeu, le dernier groupe de la soirée. Dans l’intervalle on le verra applaudir, sourire, se lever, approuver, encourager, vibrer et présenter chaque groupe lors des changements de plateau. A ce propos, il convient de saluer la performance de l’équipe technique qui a assuré des enchainements parfaits et une restitution sonore idéale.

Le déroulement de la soirée

Pour cet Echo#3-Jazz à Vienne 2019, on fait le choix d’associer chaque prestation à des qualificatifs. Certes, ces termes sont porteurs de subjectivité mais ils restituent les impressions d’une écoute instantanée et attentive.

L’entrée en matière est combative et volcanique avec Masada qui ouvre la soirée. John Zorn (saxophone alto), Dave Douglas (trompette), Greg Cohen (contrebasse) et Joey Baron (batterie) rivalisent d’énergie et font gronder la musique. On perçoit des échos venus d’Eric Dolphy. Après 3 morceaux, place au duo Sylvie Courvoisier & Mark Feldman. La pianiste et le violoniste proposent une fantaisie moderne très fusionnelle. Aux confins de la musique répétitive, avec quelques évocations du monde de Bartok, les deux morceaux présentés possèdent une intense dimension dramatique et interrogative.

Avec Mary Halvorson Quartet, on pénètre dans un monde plus éruptif. Les quatre surdoués tricotent une musique dense. En effet Mary Halvorson (guitare), Miles Okazaki (guitare), Drew Gress (contrebasse) et Tomas Fujiwara (batterie) font alterner des vagues puissantes qui donnent l’impression d’être immergé dans des coulées de lave qui aurait traversé des contrées rock. Place ensuite au duo Erik Friedlander-Mike Nicolas. Leurs violoncelles dessinent une évocation poétique où coexistent introspection et furie. Entre méditation et rythme, les deux schizo-cellos jouent à l’unisson ou assurent tour à tour mélodie et accompagnement.

Avec la venue du trio Trigger, le contraste est intense. Will Greene (guitare), Simon Hanes (basse) et Aaron Edgcomb (batterie) exécutent une musique punk-rock, décapante et explosive, organique et physique. Tempo infernal, puissance maximale (qui justifie l’usage de protections auditives) et exubérance scénique. On redoute presque un tremblement de terre. C’est alors au tour du pianiste Criag Taborn de se produire en solo. Ses mains zombies très indépendantes pratiquent des explorations percussives du clavier. Grands écarts et impulsions rythmiques. Elles incarnent le concept de rupture, conversent, combattent et délirent jusqu’au paroxysme.

On quitte cet univers évocateur des ambiances de Cecil Taylor ou de la musique contemporaine pour retrouver John Medeski Trio. John Medeski (orgue), Dave Fuczynski (guitare) et Calvin Weston (batterie) produisent de l’énergie pure. Une musique tellurique et charpentée où orgue et guitare dialoguent sur le flot grondant que déverse la batterie. Entre jazz et rock, les impulsions exacerbées de la guitare stimulent l’orgue dont le fluide vital alimente l’énergie de la batterie.

Après une courte pause, le concert reprend avec Nova Quartet qui réunit John Medeski, cette fois au piano, Kenny Wollesen (vibraphone), Trevor Dunn (contrebasse) et Joey Baron (batterie). Retour aux fondamentaux avec un soul groovy à moins que ce ne soit du groove fusionnel. Sans atermoiement les quatre complices malmènent pourtant les repères habituels (mélodie, harmonie, rythmique) et pratiquent un combat pulsatile qui libère un jazz solide. Arès trois morceaux, le quartet cède la place au duo de guitaristes Gyan Rilzy & Julian Lage. En très grande proximité, presque les yeux dans les yeux les deux virtuoses au service de la poésie entreprennent un dialogue encordé entre guitare folk et guitare classique et proposent une bagatelle flamenco (c’est ainsi que la présente John Zorn).

Le set continue avec Brian Marsella Trio. Contrebasse solide, piano très libre avec une main gauche pulsatile et une main droite véloce, batterie métronomique. Brian Marsella (piano), Trevor Dunn (contrebasse) et Kenny Wollesen (batterie) enchaînent les breaks et font monter la tension lors du premier morceau. Ils pratiquent ensuite une poésie triangulaire où les lignes ravelisantes du piano libèrent des couleurs irisées et orientales sur le tempo ralenti mené par les mailloches du batteur. Le dernier moment révèle de nouveaux contrastes. Rythme et tension reviennent, les humeurs des instruments s’affrontent, dans les coulisses John Zorn se lève, interpelé sans doute par ce moment phénoménal. Il vient d’ailleurs saluer avec le trio avant de présenter Ikue Mori. Seule sur scène avec son ordinateur et ses dispositifs électroniques programmés, elle fait dialoguer ses computers avec les étoiles. Une libre escapade aux frontières de l’étrange.

La formation menée par Kris Davis poursuit la soirée. Entourée de Mary Halvorson (guitare), Drew Gress (contrebasse) et Kenny Wollesen (batterie), la pianiste explore librement la partition et l’espace. S’ensuivent des schémas répétitifs pulsatifs aux multiples contrastes rythmiques. Une musique singulière où les instruments dialoguent au gré des rythmes. Advient ensuite le solo peu banal du trompettiste Peter Evans. Il tutoie le toit du monde, le soutient ou le fait s’effondrer, comme s’il déclenchait les éléments naturels sur scène. La phénoménale trompette déclenche la tornade et rend possible l’impossible (dixit John Zorn). Étonné et/ou séduit, le public applaudit à tout rompre.

« Bagatelles Marathon » se termine avec Asmodeux. John Zorn quitte les coulisses et rejoint Marc Ribot (guitare), Trevor Dunn (basse) et Kenny Grohowski (batterie) pour le dernier mais non le moindre des sets de la soirée. C’est le maître qui dirige la tempête paroxistique que délivre le trio. C’est foudroyant, la guitare saturée se déchaîne, la basse exaspérée délire, la batterie fait trembler la scène. Un sommet qui comble l’ensemble du public et clôt la soirée en beauté.

Après ce dernier moment extatique, les 29 musiciens reviennent sur scène autour de John Zorn et saluent en ligne le public qui leur réserve une ovation plus que méritée. Le public quitte doucement le Théâtre Antique le sourire aux lèvres, comblé par cette soirée unique dont le souvenir restera longtemps dans la mémoire collective des amateurs de jazz. La soirée a tenu ses promesses.

Le 10 juillet 2019, sur la scène du Théâtre Antique, les musiciens ont transformé les propositions musicales écrites conçues par John Zorn en des moments musicaux qui ont déjoué et combiné autrement les fondamentales mélodies, harmonies et rythmiques constitutives de cette musique dénommée jazz. « Bagatelles Marathon » a été l’occasion pour le public de découvrir avec étonnement, plaisir ou grincement de dents, une autre vison du jazz. Un format bien éloigné des marketings habituels trop souvent vendus pour plaire ou pire, complaire. Une bouffée musicale essentielle et nourrissante. On ne peut que remercier Benjamin Tanguy et les organisateurs de Jazz à Vienne pour cette soirée qui s’inscrit tout à fait dans cet idiome dont le festival se prévaut.

Enrico Pieranunzi 5tet-The Extra Something, Live at the Village Vanguard

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Quand en 2016, dans un des clubs les plus prestigieux de la sphère du jazz, le Village Vanguard à New York, le pianiste italien Enrico Pieranunzi enregistre en quintet un répertoire de compositions originales hard bop… advient un album éblouissant, « The Extra Something, Live at the Village Vanguard » sorti le 22 avril 2022 chez CAM JAZZ. Énergie et sensibilité se conjuguent avec virtuosité et maîtrise instrumentale.

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