On se mobilise autour des albums à sortir…

… en période de pandémie de Covid-19

Dans les circonstances exceptionnelles actuelles et au regard des décisions sanitaires prises par le gouvernement en raison de la pandémie du Covid-19… confinement obligé. Toutes les activités du spectacle vivant sont donc suspendues pour un délai dont on ignore encore la (réelle) durée. Pas question d’en discuter la nécessité mais impossible de ne pas se poser des questions quant au devenir des artistes et de ceux qui les entourent et contribuent à soutenir leur travail. On se mobilise donc autour de ces projets discographiques dont la sortie coïncide avec cette période. Sur « Latins de Jazz », on en parle, on les écoute pour les rendre visibles et audibles en attendant de retrouver les artistes live sur scène après la tempête Covid-19.

Certes l’essentiel demeure avant tout de freiner la dissémination du virus au sein de la population, on se confine donc, on réduit les déplacements et on met en œuvre les gestes « barrière » mais en raison des mesures de confinement, les spectacles vivants sont annulés (reportés pour certains à une date ultérieure).

Par contre, la création vivante n’existe pas sans les artistes, les studios, les techniciens, les labels, les services de presse, les producteurs, les distributeurs et tant d’autres. On se mobilise donc pour continuer à communiquer autour des projets discographiques dont la sortie advient en cette période compliquée afin de les soutenir.

Sans contact physique, à distance, on communique et on est solidaire avec les voisins, les personnes isolées, les amis, la famille. De la même manière, il est possible aussi de manifester une telle solidarité vis à vis des artistes de jazz. A chacun.e de se mobiliser à sa manière.

Les plateformes pratiquent encore les livraisons et les téléchargements (même s’ils ne constituent certes pas un format idéal pour les artistes) sont aussi possibles. On visite les sites des artistes. Pourquoi ne pas anticiper et établir une liste d’albums à offrir lorsque va reprendre le cours des interactions sociales ? Et bien d’autres idées sans doute plus pertinentes et/ou plus originales. Libre à chacun.e d’imaginer actions et interactions.

En 2020, Boris Vian (1920 - 1959) aurait eu 100 ans et pour ce centenaire, la cohérie Boris Vian avait prévu un programme d’informations et de manifestations. S’il demeure toujours possible d’accéder aux œuvres musicales et littéraires existantes via le web, il n’en va pas de même pour tous les spectacles vivants dont les re/présentations sont reportées. Et pourtant, comme l’avait déclaré Boris Vian an 1939 en écoutant Duke Ellington…

… “Sans le jazz, la vie serait une erreur ! »

On demeure convaincu de la véracité de cette affirmation et en ce sens on se mobilise autour des albums dont la sortie coïncide avec la période de confinement imposé par l’épidémie de Covid-19.

En attendant de les évoquer prochainement au fil des jours, on écoute Boris Vian

Adrien Chicot revient en quintet avec « Sound of Eymet »

Adrien Chicot revient en quintet avec « Sound of Eymet »

Pour son cinquième album, « Sound of Eymet » le pianiste Adrien Chicot est de retour en quintet. Avec Julien Alour à la trompette, Ricardo Izquierdo au saxophone, Sylvain Romano à la contrebasse et Antoine Paganotti à la batterie déjà présents à ses côtés sur « Babyland », il présente un répertoire de titres inédits. A la fois énergique et tranquille, l’opus propose un hard bop sensible et inventif qui ne manque pas de poésie.

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Mars 2023… Coups de cœur !

Mars 2023… Coups de cœur !

« Mars 2023… Coups de cœur ! » présente quatre nouveaux projets d’artistes et de groupes qui ne cessent de se renouveler, Omer Klein, Pierrick Pédron et Gonzalo Rubalcaba, Baptiste Herbin et Nicolas Gardel, Papanosh. De quoi se régaler… bien au-delà de mars 2023 !

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« Michel Legrand Stories » de Nicolas Folmer

« Michel Legrand Stories » de Nicolas Folmer

« Michel Legrand Stories » constitue le deuxième projet de Nicolas Folmer sur la musique de Michel Legrand. A travers cet opus, le trompettiste, chanteur et arrangeur Nicolas Folmer rend hommage à l’univers musical de Michel Legrand disparu en 2019. Un album élégant aux arrangements raffinés.

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Nuits de Fourvière 2020 – La programmation

Nuits de Fourvière 2020 – La programmation

Un festival ancré dans le territoire et ouvert sur le monde

L’édition des Nuits de Fourvière 2020 propose un programme ambitieux. 60 jours, 6 créations, 4 coproductions, 6 premières françaises. Ainsi du 02 juin au 31 juillet 2020, le festival fait encore une fois vibrer la culture au cœur de la Métropole lyonnaise avec 59 spectacles de théâtre, danse, musique, opéra, cirque et 149 représentations. De quoi combler tous les publics !

 Le festival des Nuits de Fourvière 2020 marque, cette année encore, un temps fort de l’été culturel.

affiche Nuits de Fourvière 2020affiche Nuits de Fourvière 2020Du 02 juin au 31 juillet, les Nuits de Fourvière proposent une programmation ambitieuse où se mêlent danse et cirque, théâtre et musique. Cette année encore le public va découvrir de  nouveaux talents, des têtes d’affiche et des créations exclusives.

Chaque année depuis 2012, le festival associe son image à un photographe. En 2020 ce sont des photos extraites de la série « My Rokstars » du photographe Hassan Hajjaj qui illustrent les affiches de cette édition… du « pop art à la marocaine » !

Un festival ancré dans la métropole

En 2020, les spectacles se déploient dans les théâtres romains de Fourvière, au Théâtre de la Renaissance d’Oullins, au Radiant-Bellevue de Caluire-et-Cuire, au Musée des Confluences, à l’ENSATT et cette année… le théâtre se fait même itinérant, dans un camion équipé comme une scène de Théâtre avec « Cargo Mali-Lyon », un « spectacle ancré dans le territoire et ouvert sur le monde ».

Il y en a donc pour toutes et tous et l’on peut gager que chacune et chacun devrait trouver un ou plusieurs spectacles à son goût.

La jeune génération mise en avant

Si le festival des Nuits de Fourvière reste fidèle dans la durée à certains artistes plébiscités par le public, il n’en fait pas moins confiance à de nouveaux artistes pour qu’ils puissent présenter leurs spectacles. Ainsi, entre danse, théâtre, musique et cirque, la jeune génération est mise en avant dans cette édition 2020 !

Au Grand Théâtre

Ainsi certains jeunes artistes sont propulsés sur la scène du Grand Théâtre :

  • Kate Prince ouvre le festival avec sa chorégraphie « Message In A Bottle » les 02, 03 & 04 juin 2020, un spectacle de danse hip hop sur des chansons de Sting déjà venu à Fourvière
  • la circassienne Maroussia Diaz Verbèke et le Groupe Acrobatique de Tanger proposent « FIQ ! » (Réveille toi !) les 15 & 16 juin 2020. Les costumes et les décors du spectacle sont d’ailleurs réalisés par Hassan Hajjaj, le photographe dont les clichés constituent cette année les affiches du festi
  • le collectif (La)Horde présente « Room With A View » avec Rone, un spectacle entre danse urbaine et musique électronique donné le 20 & 21 juillet 2020
  • la jeune chanteuse lyonnaise POMME recevra le prix Raoul Breton 2020, le 05 juin 2020.

Un camion-théâtre, « Cargo Mali-Lyon »

Nuits de Fourvière 2020, Cargo Mali-Lyon,

Cargo Mali-Lyon© Mathilda Olmi

Du 08 juin au 10 juillet 2020 on embarque dans,  le camion-théâtre de Stéphane Kaegi et du Rimini Protokoll pour un voyage de deux heures à partir du Musée des Confluences dans Lyon et sa Métropole. Ainsi, « Cargo Mali-Lyon » conduit 47 spectateurs à la découverte de territoires inconnus en suivant le parcours de vie de deux chauffeurs, un Français et un Malien. Un voyage de deux heures dans Lyon et sa métropole à bord d’un camion équipé comme une scène de théâtre. 25 voyages proposés sur 25 jours.

Un récit autour du transport, des frontières. « Un spectacle ancré dans le territoire et ouvert sur le monde ».

A l’Odéon

Josef Nadj présente « Omma » une création proposée les 25, 26 & 27 juin 2020. Un nouveau projet avec huit danseurs africains. Le collectif TG STAN qui réunit trois Compagnies anversoises dont la langue maternelle est le flamand vont rendre hommage au répertoire français avec « Poquelin II », un montage entre L’Avare et le Bourgeois Gentil’homme joué les 04, 05, 06 & 07 juillet 2020.

A l’ENSATT

Les comédiens de la 79ème promotion de l’ENSATT jouent « Quand plus rien n’aura d’importance » mis en scène par Georges Lavaudant du 10 au 19 juin 2020. Après le concours de théâtre qui s’est déroulé au CENTQUATRE (Paris), deux jeunes Compagnies ont été repérées, « Les Femmes de Barbe-Bleue » et « Durée d’exposition ». Elles présentent deux spectacles au cours d’une soirée double les 08 & 09 juillet 2020.

La famille des fidèles

Par tradition, le festival des Nuits de Fourvière invite des artistes auquel il est très attaché. Avec eux il organise des projets proposés à la découverte du public.

  • les Comp. Marius font partie de la famille et reviennent cette année avec « Les Enfants de Paradis » les 10, 12 et 13 juin 2020 à l’Odéon
  • Peter Brook est déjà venu une fois aux Nuits. Il est retour avec « Why » qui mène un questionnement sur le sens de la vie, sur la puissance du théâtre et rend hommage au metteur en scène russe Meyerhold, les 16, 17, 18 & 19 juin 2020 au Théâtre de la Renaissance d’Oullins
  • après « Bestias » créé au Domaine de Lacroix-Laval en 2015, c’est le retour de la Cie Baro d’Evel avec Camille Decourtye & Blaï Mateu Trias. Ils sont au Théâtre Terzieff à l’ENSATT pour un spectacle nommé « Là » dans un univers blanc où ces deux artistes développent leur talent circassien le 24, 25, 26 & 27 juin 2020.

Les Nuits font leur cirque

Du 30 juin au 25 juillet 2020, le Domaine de Lacroix Laval accueille cette année encore le village de cirques où vont se produire le Circus Ronaldo avec la 7ème génération Ronaldo qui met en scène un cabaret cirque façon années 40 pour le spectacle « Swing » et le Cirque Trottola, une Cie française circassienne avec un clown et un trapéziste acrobate propose le spectacle « Campana » (cloche en italien).

Les « Salons de Musique des Nuits » de retour

En 2019 ont été inaugurées « Les Salons de Musique des Nuits » dans la Salle Molière. En 2020, elles sont de retour dans la même salle avec une série de 8 concerts.

  • le 22 juillet 2020, Thomas de Pourquery revient aux Nuits avec son projet Von Pourquery. Entre soul, pop et rock il se produit avec le chœur du CRR
  • le 03 juillet 2020, place au jazz avec le Malpoly-instrumentiste Bernard Lubat (piano, accordéon, batterie, chant…), le vocalchimiste André Minvielle (chant, percussions, objets divers…) et Fabrice Vieira (Guitare). Du bal populaire au free jazz, de Nougaro au rap gasco,, du scat au swing… un programme prometteur !
  • le 04 juillet 2020, l’électro rencontre Bach avec « InBach » le projet présenté par Arandel, musicien phare de la scène électro avec ses invités issus d’horizons variés (baroque, pop, contemporain)
  • le 05 juillet 2020, le Valletti Quinteto réunit autour de Serge Valletti, le chanteur et percussionniste André Minvielle, le saxophoniste Raphaël Imbert, le mandoliniste Vincent Beer-Demander et l’accordéoniste Grégory Daltin
  • le 07 juillet 2020, hommage au guitariste Henri Crolla avec une soirée qui permet de découvrir le guitariste avec « Le bonheur est pour demain », un film de 1960 qui réunit Crolla et le jeune Jacques Higelin et un concert « Que reste-t-il d’Henri Crolla » présenté par Dominique Cravic (guitare, chant) et Les Primitifs Du Futur
  • le 08 juillet 2020, place à Albert Marcœur & au Quatuor Béla avec « Si oui, oui. Sinon non »
  • le 09 juillet 2020, la chanteuse Marion Rampal présente son projet « le Secret » avec Pierre-François Blanchard et des invités, deux habitués du Festival, l’accordéoniste Raúl Barboza et le saxophoniste Raphaël Imbert
  • le 10 juillet 2020, va résonner la musique du trio 3MA (MAli, MAroc, MAdagascar) avec Ballaké Sissoko (kora), Driss El Maloumi (oud), Rajery (valiha). Leurs cordes vont réonner à la croisée des mondes.

Classique - Jazz - Musiques du Monde

Musique Classique et Opéra

Pour le 250ème anniversaire de la naissance de Beethoven, on n’échappe pas à la Symphonie N°9 avec l’ONL sous la direction de Ben Glassberg le 02 juillet 2020 sur la scène du Grand Théâtre. Sur le même plateau, Roberto Alagna et Aleksandra Kurzak avec l’Orchestre de l’Opéra National de Lyon proposent un répertoire des plus grands airs de l’opéra le 24 juillet 2020. RV avec l’opéra en vidéo transmssion depuis l’Opéra de Lyon pour une représentation des Noces de Figaro d’après Wolfang Amadeus Mozart, mis en scène par Olivier Assayas avec l’Orchestre de l’Opéra National de Lyon dirigé par Stéfano Montanari.

Nuit du Jazz Italien

Le 19 juin 2020, le Grand Théâtre accueille trois Grands du jazz italien. Les étoiles risquent de pâlir dans le ciel à l’écoute de ces stars du jazz italien.

Après son succès de 2017 à l’Odéon, Stefano Bollanni revient seul au piano sur « Jesus Christ Superstar ». Le saxophoniste Stéfano Di Battista rend hommage à Ennio Morricone accompagné par Fred Nardin (piano), Daniele Sorrentino (contrebasse) et André Ceccarelli (batterie).
Figure légendaire du jazz depuis cinquante ans, le trompettiste Enrico Rava a l’honneur de terminer cette nuit en beauté, à la tête d’un sextet composé de Giovanni Guidi (piano), Francesco Diodato (guitare), Francesco Bearzatti (saxophone, clarinette), Gabriele Evangelista (contrebasse) et Enrico Morello (batterie).

Musiques du Monde

L’éventail des propositions est large et attractif.

  • le 26 juin 2020 au Musée des Confluences, avec « Polyphonie-Polyfolie », une rencontre entre Camel Zekri, les choeurs des pygmées Aka et les trompes des Bada Linda. Ces polyphonies d’Afrique Centrale sont suivies de la projection du film documentaire « Makongo »
  • le 13 juillet 2020, sur la scène de l’Odéon, le groupe Ukrainien Dakhabrakha et leurs polyphonies vocales partagent la scène avec Tigran Hamasyan Trio dont la musique est irriguée par le jazz, le rock anglo-saxon et la musique traditionnelle et sacrée arménienne
  • le 19 juillet 2020 à l’Odéon, la Nuit de L’Amazonie parcourt ce territoire d’Est en Ouest. Du Brésil avec Dona Onete qui s’est lancée dans la musique à 70 ans et a produit son 3ème album à 83 ans et côté Pérou le groupe Los Wembler’s de Iquitos
  • le 23 juillet 2020 au Grand Théâtre, ce sont trois femmes africaines, Rokia Traore porte la voix du Mali, Oum celle du Maroc et Sona Jobarthe (chanteuse et aussi joueuse de kora) celle la république de Gambie.
  • le 26 juillet 2020 à l’Odéon, l’ensemble Al-Kindi avec Sheikh Hamed Daoud (chant) et ses derviches tourneurs reviennent. Ils sont précédés des deux frères tunisiens Amine (oud) & Hamza (qanoun) M’raihi avec le percussionniste Prabhu Edouard
  • le 14 juillet 2020 dans le Grand Théâtre, Tinariwen, les stars de la musique touarègue électrique et le chœur de femmes « Lemma » font le spectacle avant le feu d’artifice.

Chanson Française - Pop Rock

Après le passage de POMME au Grand Théâtre, les sommités de la chanson française et les étoiles Pop Rock vont se succéder.

  • le 11 juin 2020 place à Stéphane Eicher accompagné par 5 musiciens et un quatuor à cordes
  • le 18 juin 2020, Catherine Ringer chante les Rita Mitsouko et rend ainsi hommage à Fred Chichin
  • les 22 & 23 juin 2020, c’est Alain Souchon qui revient pour deux concerts
  • le 29 juin 2020, François Morel vient présenter un tout nouveau François Morel Symphonique, sur une musique Antoine Salher, accompagné par un quartet parmi lequel on retrouve Sophie Alour (saxophone) et l’orchestre du CRR dirigé par Alain Jacquon
  • le 10 juillet 2020, c ‘est un double plateau aux ambiances intimistes que proposent Vincent Delerm & Yaël Naim
  • le 12 juillet 2020 à l’Odéon, Louis Chédid revient pour présenter les chansons lumineuses de son dernier opus « Tout ce qu’on veut dans la vie » et sans doute d’autres plus connues
  • les 16 & 17 juillet 2020, c’est au tour de Francis Cabrel de proposer les musiques de son nouvel album pour deux soirs mais va aussi sans doute chanter quelques anciens succès
  • le 28 juillet 2020, Izïa revient avec son quatrième album « Citadelle » précédée de Suzane
  • le 29 juillet 2020, Dionysos et Mathias Malzieu viennent présenter leur album « Suprisier »
  • le 15 juillet 2020, auréolé du titre de l’Artiste masculin de l’année aux Victoires de la Musique 2020, Philippe Katherine vient présenter le répertoire de « Confessions ». Il partage la soirée avec Oxmo Puccino lequel a prêté sa voix sur La Clef, un des titres de l’album de Katerine. Qui sait, on peut espérer qu’ils interprètent ensemble le titre live sur la scène du Grand Théâtre.

Pop Rock International

Pour la première fois cette année, les Nuits de Fourvière accueillent du « Métal » dans le Grand Théâtre romain.

Le 17 juin 2020 place au groupe de Death Metal Gojira précédé de Mastodon et Baronass. Le 09 juin 2020, un double plateau réunit le nu metal de Deftones et le punk hardcore de Refused. Plutôt prometteur !

Les autres groupes Pop Rock vont aussi retrouver leur public.

Tindersticks et Bill Callahan (06 juin 2020), Beck et Hot Chip (08 juin 2020), Supergrass & Editors (30 juin 2020), Liam Gallagher (01 juillet 2020), Asaf Avidan (03 juille), Thom Yorke et son programme « Tomorrow’s Modern Boxes » & James Holden (08 juillet 2020), Woodkid revient précédé de Silly Boy Blue (09 juillet 2020), Kate Tempest se produit à l’Odéon (11 juillet 2020), Andrew Bird revient avec l’Orchestre de l’opéra national De Lyon (18 juillet 2020), Agnes Obel précédée de Piers Faccini (25 juillet 2020), après The Cinematic Orchestra, le duo Goldfrapp invite un quatuor à cordes pour célébrer « Felt Mountain : The 20th Year » (27 juillet 2020) et Rodrigo Y Gabriela & Lucas Santtana (22 juillet 2020).

 

Eclat Final

Pour terminer le Festival des Nuits de Fourvière, le traditionnel « Eclat final » du 31 juillet 2020 propose une soirée en entrée libre sur réservation.

Au programme, deux concerts, Bab L’Bluz qui rend hommage à la culture Gnawa puis l’éthio jazz du fameux groupe parisien Arat Kilo et pour finir, le très attendu « Arte fait son Karaoké » qui revient cette année.

Du 02 juin au 31 juillet 2020, le festival international de la métropole de Lyon va encore une fois réunir les générations au cœur de l’été avec 60 jours d’un programme alléchant. Le programme des 149 représentations des Nuits de Fourvière 2020 est à consulter ICI. Ouverture de la billetterie le 13 mars 20120, à 14h.

Adrien Chicot revient en quintet avec « Sound of Eymet »

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Pour son cinquième album, « Sound of Eymet » le pianiste Adrien Chicot est de retour en quintet. Avec Julien Alour à la trompette, Ricardo Izquierdo au saxophone, Sylvain Romano à la contrebasse et Antoine Paganotti à la batterie déjà présents à ses côtés sur « Babyland », il présente un répertoire de titres inédits. A la fois énergique et tranquille, l’opus propose un hard bop sensible et inventif qui ne manque pas de poésie.

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Mars 2023… Coups de cœur !

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« Michel Legrand Stories » de Nicolas Folmer

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Aimée Allen en tournée en France et Suisse

Aimée Allen en tournée en France et Suisse

Du jazz vocal entre bossa nova, bop et soul

La tournée en France et en Suisse de la chanteuse et auteure-compositrice Aimée Allen constitue une belle occasion pour découvrir cette artiste américaine. Son album « Wings Uncaged » annoncé en France pour le 20 mars 2020 permet d’apprécier sa voix chaleureuse chargée de groove.

La chanteuse américaine, basée à New York, Aimée Allen a vu son plus récent album « Wings Uncaged » (2018) figurer dans le best of 2019 de Down Beat Magazine. Entourée par François Moutin (contrebasse), Billy Test (piano) et Kush Abadey (batterie), la vocaliste interprète onze titres qui naviguent entre jazz, bossa, bop et soul.

Aimée Allen

Née et élevée à Pittsburgh, Aimée Allen a commencé la musique très jeune. Son enfance a été baignée par du jazz traditionnel. La jeune chanteuse a commencé à chanter professionnellement avec des groupes de jazz à l’université. Après ses études, elle s’installe à Paris où elle se produit régulièrement et reçoit un accueil chaleureux de la part du public français dans les clubs de jazz et les festivals. Elle constitue alors « Les Bossa Novices », un groupe parisien dédié à la bossa et au jazz.

La chanteuse Aimée Allen

Aimée Allen©Ksenia Scheffer

Après avoir tourné en France, en Italie, en Russie et au Sénégal, elle se produit maintenant régulièrement à New York et à l’étranger. Devenue auteure-compositrice accomplie, elle inclut au cœur de son répertoire des compositions originales qui alternent avec standards et bossas. Parmi les nombreux musiciens avec lesquels elle s’est produit figurent le guitariste Romero Lubambo, le batteur Ari Hoenig, les contrebassistes Ron McClure et François Moutin..

Outre « Dream » (2006), « L’Inexplicable » (2007), « Winters & Mays » (2011), Aimée Allen a enregistré l’album « Matter of Time » sorti en 2015 avec Romero Lubambo (guitare), Toru Dodo (piano), François Moutin (contrebasse), Jacob Melchior (batteur) et Scott Ritchie (basse) avant de publier son plus récent album, « Wings Uncaged ».

Après une sortie américaine en 2018, l’album est attendu en France pour le 20 mars 2020. Sur « Wings Uncaged » (Azuline), la chanteuse est accompagnée du contrebassiste François Moutin, du pianiste Billy Test et du batteur Kush Abadey.

« Wings Uncaged »

Le répertoire de l’album puise dans le répertoire des standards, rend hommage à la bossa nova et compte aussi des compositions personnelles de la chanteuse.

C’est avec une grande sensibilité qu’elle régénère Skylark, pris sur un tempo très swing avec une superbe intervention du piano qui découpe et segmente superbement la mélodie. De son timbre suave enchanteur Aimée Allen interprète plus tard Shooting Star avec beaucoup de grâce. Plus loin, sa reprise du célèbre Invitation met en évidence son sens affiné du rythme. In My Web permet ensuite d’apprécier la fraîcheur, l’éclat et la justesse de sa voix.

Sur Democracy How sa voix aérienne se déploie sans difficulté entre aigus et médiums. Après la superbe intervention du piano, on aurait volontiers goûté une improvisation vocale, mais le texte prime sur ce titre qui évoque l’état actuel de la démocratie. C’est ensuite avec un léger vibrato et des inflexions chargées de mélancolie que la chanteuse étire Fotografia, la délicieuse bossa nova de Jobim interprétée en portugais. Le morceau recèle aussi un solo lyrique et délicat de la contrebasse.

couverture de l'album Wings Uncaged de la chanteuse Aimée AllenPlus loin, sur la composition originale Night Owl, soutenue par le piano volubile, la voix navigue entre joie et mélancolie alors qu’elle se fait plus soul sur Save Your Love For Me. Même si le chant se pose avec justesse sur le texte, une improvisation vocale aurait apporté ce grain de folie et cette prise de risque qui font un peu défaut.

C’est en duo avec la contrebasse que la chanteuse interprète Autumn Leaves chanté en français et en anglais. Elle morcelle le thème sur lequel elle rebondit comme sur un élastique. Sa voix au timbre nuancé semble comme en flottaison au-dessus de la ligne de basse. L’album se termine avec une version dépouillée de Midnight Sun. Avec un vibrato un peu (trop) appuyé, le chant lumineux est magnifié par le soutien sans faille de la contrebasse et du piano.

En tournée en France et en Suisse

Entourée d’un trio d’une belle facture qui réunit Karim Blal (piano), François Moutin (contrebasse) et Louis Moutin (batterie), la  chanteuse Aimée Allen est en tournée en France et en Suisse avant de retraverser l’Atlantique. Quelques concerts réjouissants se profilent pour découvrir la chanteuse live.

Après Antibes et une prestation au Bernie’s Jazz Moments le 12 mars 2020, la chanteuse se produit à Lausanne, le 13 mars 2020 au Chorus à 21h. Elle présente ensuite sa musique à Lyon le 14 mars 2020, au Jazz Club Lyon Saint-Georges à 19h et à 21h15 avant de terminer à Paris, le 16 mars 2020 au Duc des Lombards avec un set à 19h30 et un second à 21h45.

Adrien Chicot revient en quintet avec « Sound of Eymet »

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« Michel Legrand Stories » de Nicolas Folmer

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Le retour de « Shabaka & The Ancestors »

Le retour de « Shabaka & The Ancestors »

« We Are Sent Here By History »

Sauve qui peut & espère qui veut !

« Shabaka & The Ancestors » annoncent la sortie de « We Are Sent Here By History ». Enregistré sur 2 ans, entre Cape Town et Johannesburg, ce deuxième album du groupe réunit le saxophoniste londonien Shabaka Hutchings et ses musiciens de jazz sud-africains. L’opus résonne comme une réflexion musicale sur la condition humaine en pleine agonie. Un poème sonore comme une méditation plutôt sombre sur l’avenir de l’homme. Une mise en garde… sauve qui peut & espère qui veut !

Créé en 2016, « Shabaka & the Ancestors » réunit le saxophoniste britannique Shabaka Hutchings avec des musiciens de jazz sud-africains. Après « Wisdom of Elders » enregistré en une seule journée et sorti l’année même de la création du groupe, les musiciens ont parcouru les scènes avec leur musique incandescente et incantatoire qui a ré-imaginé l’univers du jazz.

C’est avec « We Are Sent Here By History » (Impulse/Universal), leur deuxième album, que « Shabaka & the Ancestors » reviennent le 13 mars 2020

Un manifeste sonore qui mélange traditions africaines et jazz moderne. Un opus plutôt sombre qui se penche sur la condition humaine en pleine agonie. Le disque incite à réfléchir sur l’extinction à venir de l’espèce humaine… « There isn’t any rest, there isn’t any peace ».

Shabaka Hutchings

Shabaka & The ancestors - Le saxophoniste Shabaka Hutchings Au cours des cinq dernières années, le saxophoniste et compositeur Shabaka Hutchings s’est imposé comme une figure centrale de la scène jazz londonienne. Doté d’un esprit créatif et innovant, il est impliqué dans de nombreux projets au sein desquels il joue. Le quartet « Sons of Kemet », le trio « The Comet Is Coming » et le sextet « Shabaka & the Ancestors », une formation au propos spirituel et dynamique.

C’est dans le cadre d’une véritable rotation que le saxophoniste propulse tout à tour ses groupes sur le devant de l’actualité.

  • Ainsi l’année 2018 a été marquée par la sortie de « Your Queen Is A Reptile », le troisième album de son projet « Sons of Kemet ».
  • 2019 a vu le retour de « The Comet Is Coming » avec « Trust In The Lifeforce Of The Deep Mistery » puis « The Afterlife » après « Channel The Spirits » paru en 2016.
  • En 2020, c’est donc « Shabaka & the Ancestors » que le saxophoniste britannique met en avant avec la sortie de « We Are Sent Here By History », le deuxième album du groupe.

« We Are Sent Here By History »

Inscrit définitivement dans les traditions africaines, « We Are Sent Here By History », le deuxième album de « Shabaka & The Ancestors » réunit de nouveau Shabaka Hutchings (saxophone ténor, clarinette) aux musiciens sud-africains Mthunzi Mvubu (saxophone alto), Siyabonga Mthembu (voix), Ariel Zomonsky (basse), Tumi Mogorosi (batterie) et Gontse Makhene (percussions).couverture de l'album We Are Sent Here By History de Shabaka & The Ancestors

Cet opus conte une véritable histoire dont les titres explicites des onze morceaux liés l’un à l’autre, sont à écouter dans la continuité pour saisir le sens de la réflexion que le saxophoniste mène sur la condition humaine, la société en décomposition, l’agonie en cours de notre espèce. Pour éviter la défaite et surmonter le purgatoire quasi incarné sur terre, il questionne sur la transition qui pourrait être envisagée au niveau individuel et social pour défaire la pensée capitaliste, l’expansionnisme des dominants suprémacistes blancs.

Jazz magnétique

La musique de « Shabaka & The Ancestors » transporte par sa transcendance et son magnétisme contagieux. Elle captive de bout en bout des onze plages de « We Are Sent Here By History ». L’album développe un jazz spirituel incantatoire où deux modalités expressives s’allient, se cumulent, se renforcent. Une musique instrumentale mystique et un discours militant et poétique via le chant du griot sud-africain.

Après les percussions et un riff réitératif de la basse, alto et ténor unissent leur véhémence au prêche du chanteur pour dire leur colère sur They Who Must Die. Indigné le ténor râle, crie et le groupe livre une musique pulsionnelle en perpétuel développement. Le décorum se fait plus psychédélique sur You’ve Been Called qui met en avant le slam incantatoire du griot dont le propos dénonce et annonce le pire. Son riff envoutant s’élève ensuite comme une lamentation.

L’histoire continue et sur un motif de basse, alto aérien et ténor incantatoire soutiennent la parole répétitive du chanteur sur Go my Heart, Go to Heaven dont la musique semble revenir des ténèbres. Plus loin, Behold, The Deceiver déroule une mélodie lancinante où les soufflants fonctionnent en mode fusionnel et créent une tension vive qui suscite l’effervescence. La clarinette tisse ensuite une mélodie au tempo saccadé sur Run, The Darkness Will pass. Voix et alto génèrent joie et allégresse qui incitent à une fuite éperdue pour échapper aux ténèbres.

Ténor et alto exposent alors en contrepoint le thème de The Coming of the Strange sur lequel ténor granuleux et alto survolté dialoguent sur un fond rythmique éperdu et soutenu.

Beast Too Spoke Of Suffering résonne plus tard comme une transe musicale cathartique, une musique tendue et fiévreuse que proposent les soufflants et voix, comme un hommage aux animaux en souffrance. Plus loin, We Will Work (On Redefining Manhood) fait entendre la mélodie incantatoire de la clarinette. La voix déclame alors un poème militant puissant qui appelle à une redéfinition de la virilité. Le ténor furieux enchaîne ensuite avec un propos quasi cataleptique sur ‘Til The Freedom Comes home qui invoque le salut et la liberté. La voix se lamente soutenu par la basse et les percussions. L’espoir pointe.

Finally, The Man Cried poursuit le message avec l’alto resplendissant et lumineux que rejoint le ténor, propulsé par la polyrythmie enfiévrée de la batterie. Les deux saxophones développent ensemble un chant polyphonique qui inspire à la voix une prière évangélisatrice radieuse. L’album se termine avec Teach Me How To Be Vulnerable sur lequel le ténor et ses volutes de spleen au son brumeux expriment sa fragilité sur les accords ondulatoires du piano.

Pour se laisser porter en concert sur les vagues du répertoire de « We Are Sent Here By History », RV à Paris avec « Shabaka & The Ancestors », le 18 mai 2020 à 21h au New Morning.

Adrien Chicot revient en quintet avec « Sound of Eymet »

Adrien Chicot revient en quintet avec « Sound of Eymet »

Pour son cinquième album, « Sound of Eymet » le pianiste Adrien Chicot est de retour en quintet. Avec Julien Alour à la trompette, Ricardo Izquierdo au saxophone, Sylvain Romano à la contrebasse et Antoine Paganotti à la batterie déjà présents à ses côtés sur « Babyland », il présente un répertoire de titres inédits. A la fois énergique et tranquille, l’opus propose un hard bop sensible et inventif qui ne manque pas de poésie.

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Mars 2023… Coups de cœur !

Mars 2023… Coups de cœur !

« Mars 2023… Coups de cœur ! » présente quatre nouveaux projets d’artistes et de groupes qui ne cessent de se renouveler, Omer Klein, Pierrick Pédron et Gonzalo Rubalcaba, Baptiste Herbin et Nicolas Gardel, Papanosh. De quoi se régaler… bien au-delà de mars 2023 !

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« Michel Legrand Stories » de Nicolas Folmer

« Michel Legrand Stories » de Nicolas Folmer

« Michel Legrand Stories » constitue le deuxième projet de Nicolas Folmer sur la musique de Michel Legrand. A travers cet opus, le trompettiste, chanteur et arrangeur Nicolas Folmer rend hommage à l’univers musical de Michel Legrand disparu en 2019. Un album élégant aux arrangements raffinés.

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Le pianiste McCoy Tyner est mort

Innovateur et styliste unique

Le pianiste McCoy Tyner est décédé le 06 mars 2020 à l’âge de 81 ans. Avec lui s’éteint le dernier membre du quartet de Coltrane dans lequel il a joué de 1960 à 1965. Son héritage a révolutionné l’art du piano jazz moderne. Après une riche carrière de leader, il laisse le souvenir d’un musicien lumineux et discret dont le jeu unique et reconnaissable demeure une référence essentielle du jazz moderne.

Né à Philadelphie en 1938 Alfred McCoy Tyner a commencé le piano à l’âge de 13 ans. Durant son adolescence il a assisté dans le salon de beauté de sa mère à des jams sessions auxquelles participait souvent Bud Powell qui était voisin de ses parents et leur rendait souvent visité. Un tel départ dans le milieu du jazz a été favorable aux débuts de carrière du jeune McCoy Tyner.

Converti très jeune à l’islam en 1955, il a pris pour nom Sulieman Saud. De fait, sa carrière a vraiment débuté en 1959 dans le Jazztet de Benny Golson et Art Farmer avant qu’il ne rejoigne en 1960 le quartet du saxophoniste John Coltrane qui dit de lui, qu’il lui « est en quelque sorte celui qui [lui] donne des ailes et [lui] permet de décoller de temps en temps ».

En 1965, le pianiste quitte le légendaire quartet de Coltrane après avoir gravé avec le leader, Jim Garrisson et Elvin Jones, les fameux et « My Favorite Things » (1960) et « A Love Supreme » (1965). McCoy Tyner continue ensuite sa carrière comme leader sur les scènes du monde entier. Il joue souvent en trio (Ron Carter et Tony Williams, Eddie Gomez et Jack DeJohnette), tourne aussi en quintet et multiplie les collaborations  avec Roy Haynes, Freddie Hubbard, Clark Terry, Thad Jones, Lee Morgan, Joe Henderson, Wayne Shorter, Gary Bartz.

A la fin des années 80 il constitue le trio avec lequel il va jouer durablement avec Avery Sharpe et Aaron Scott. Dans les années 90, il a enregistré à la tête d’un big band mais dans les dernières décennies on l’a souvent écouté en trio ou même, plaisir suprême, en solo. Dans les dernières années de sa vie il s’est aussi consacré à l’enseignement même s’il continuait à se produire entouré de Gérald Canon et Eric Kamau Gravatt.


Depuis son premier disque en 1962, il a enregistré sous son nom, aussi bien en trio qu’en formule big band au début des années 1990, plus de 75 albums chez Blue Note puis sur quantité de labels parmi lesquels Milestone, Columbia et Elektra. Parmi ses très nombreux opus on retient quelques titres comme celui de

  • son premier album « Inception » chez Impulse en 1962 en trio avec Art Davis et Elvin Jones mais aussi
  • « The Real McCoy » paru en 1967 chez Blue Note avec Ron Carter, Elvin Jones et Joe Henderson,
  • « Sahara » fort influencé par par les rythmes africains et sorti en 1972 chez Milestone,
  • « Passion Dance » en 1979 chez Milestones avec Ron Carter et Tony Williams,

  • « The Definitive McCoy Tyner » chez Blue Note en 2002, « Illuminations » en 2004 chez Telarc avec Terence Blanchard, Gary Bartz, Christian McBride et Lewis Nash
  • « Quartet » en 2007 avec Joe Lovano, CHristian McBride et Jeff « Tain » Watts.

La manière de jouer de McCoy Tyner a participé pour beaucoup à la spécificité de l’atmosphère coltranienne. Le pianiste a inventé son propre langage reconnaissable entre tous et difficilement imitable. Il a intégré l’esthétique modale dans le jeu du piano sur lequel il a développé un jeu exubérant, percussif et puissant avec une articulation précise, une main gauche énergique en soutien de sa main droite aux phrases mélodiques. Jamais attiré par l’électronique, il est toujours resté fidèle au piano acoustique même s’il s’est aussi essayé au clavecin, au célesta et au koto.

On conserve en mémoire le souvenir impérissable du concert donné par McCoy Tyner à la Philarmonie dans le cadre du festival Jazz à la Villette, le 11 septembre 2016 à la Philarmonie avec Gerald Cannon ( basse), Fransisco Mela (batterie), Graig Taborn (piano) et Geri Allen (piano).

Adrien Chicot revient en quintet avec « Sound of Eymet »

Adrien Chicot revient en quintet avec « Sound of Eymet »

Pour son cinquième album, « Sound of Eymet » le pianiste Adrien Chicot est de retour en quintet. Avec Julien Alour à la trompette, Ricardo Izquierdo au saxophone, Sylvain Romano à la contrebasse et Antoine Paganotti à la batterie déjà présents à ses côtés sur « Babyland », il présente un répertoire de titres inédits. A la fois énergique et tranquille, l’opus propose un hard bop sensible et inventif qui ne manque pas de poésie.

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Mars 2023… Coups de cœur !

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« Michel Legrand Stories » de Nicolas Folmer

« Michel Legrand Stories » de Nicolas Folmer

« Michel Legrand Stories » constitue le deuxième projet de Nicolas Folmer sur la musique de Michel Legrand. A travers cet opus, le trompettiste, chanteur et arrangeur Nicolas Folmer rend hommage à l’univers musical de Michel Legrand disparu en 2019. Un album élégant aux arrangements raffinés.

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Visuel 2020 de Jazz Campus en Clunisois

Visuel 2020 de Jazz Campus en Clunisois

Rendez-vous du 15 au 22 août 2020

Cette année encore, c’est un volatile haut en couleurs qui se pavane sur le visuel 2020 de Jazz Campus en Clunisois. L’oiseau hausse le col et ouvre le bec pour donner rendez-vous au public du 15 au 22 août 2020. Il siffle aussi l’ouverture des inscriptions pour les stages 2020. Plumes lissées et œil vif, il attend avril pour annoncer la programmation.

Après une superbe édition 2019 qui a permis au public de vivre huit jours de concerts et aux stagiaires d’enrichir leur pratique durant les ateliers, le festival Jazz Campus en Clunisois va faire battre le cœur du jazz dans le territoire de la Bourgogne Sud du 15 au 22 août 2020

Porté depuis 43 ans par Didier Levallet et ses équipes, ce festival, l’un des plus anciens de l’hexagone, promeut le jazz et les musiques improvisées. Il met en avant des musiciens soucieux de renouveler leur art et engagés dans une démarche artistique créative, soutient les pratiques des amateurs et la formation des futurs professionnels. Ce faisant, il procure au public de riches moments de partage et d’émotions musicales.

Rendez-Vous du 15 au 22 août 2020 avec Jazz Campus en Clunisois pour des réjouissances musicales tout à fait compatibles avec la découverte du riche patrimoine, les promenades dans les paysages verdoyants du sud de la Bourgogne… sans oublier les plaisirs gastronomiques et œnologiques de la région.

Visuel 2020 de Jazz Campus en Clunisois

visuel 2020 de Jazz Campus en Clunisois-stagesPour la troisième année consécutive, le visuel de Jazz Campus en Clunisois est à créditer à Grégory Pouillat, graphiste et dessinateur indépendant de Mâcon.

Cette année c’est un oiseau au plumage flamboyant et au long cou qu’il libère de son bestiaire fantastique pour figurer sur le visuel 2020 de Jazz Campus en Clunisois. On serait tenté d’y voir un proche cousin du cygne. L’imposant volatile au long bec entrouvert et aux plumes d’un rouge empourpré affiche des ouïes et des chevilles qui évoquent ceux d’une contrebasse, d’un violoncelle, d’un alto ou d’un violon. Peut-être s’agit-il là d’un clin d’oeil/hommage à la contrebasse de Didier Levallet ?

Stages 2020… ouverture des inscriptions

Les inscriptions pour les six ateliers tout public (ados-adultes) et l’atelier fanfare de Jazz Campus du 16 au 21 août 2020 sont ouvertes.

Ateliers tout public

En août 2019, Fidel Fourneyron et Jean-Philippe Viret ont terminé leur cycle. Pascal Berne et Sylvain Rifflet assurent la relève et rejoignent Sophie Agnel, David Chevallier, Géraldine Keller et Guillaume Orti. Ils ont lieu du dimanche 16 au vendredi 21 août 2020 de 14h à 18h30.

  • la pianiste Sophie Agnel invite à passer une semaine pour se sentir en confiance et « décider d’improviser »
  • le guitariste David Chevallier s’appuie sur la Musique de Bill Frisell pour aborder la complexité de l’improvisation
  • le contrebassiste Pascal Berne s’attache aux « Jeux d’orchestre » et à la place de l’individu dans le collectif
  • la vocaliste Géraldine Keller met l’accent sur la multiplicité et la richesse des langues… « A vos langues »
  • le saxophoniste Guillaume Orti envisage d’aborder « Composition & Improvisation. À la sauce de chacun »
  • le saxophoniste Syvain Rifflet propose de travailler autour de la musique de Moondog qu’il connaît bien … « Moondog and Beyond »

Ateliers Fanfare & Stage Jeune Public

Ouvert à tous et animé par Étienne Roche et Michel Deltruc l‘atelier Fanfare a lieu chaque matin de 9h30 à 12h, du 16 au 21 août 2020

Bientôt on en saura plus concernant l’organisation du Stage Jeune Public (8 à 12 ans) animé par Robin Limoge

ICI, toutes les informations pratiques sur les stages

Rendez-vous en avril 2020 sur le site de Jazz Campus en Clunisois pour découvrir les pépites de la programmation 2020 de ce festival ancré dans un jazz soucieux de se renouveler et d’émouvoir.

Adrien Chicot revient en quintet avec « Sound of Eymet »

Adrien Chicot revient en quintet avec « Sound of Eymet »

Pour son cinquième album, « Sound of Eymet » le pianiste Adrien Chicot est de retour en quintet. Avec Julien Alour à la trompette, Ricardo Izquierdo au saxophone, Sylvain Romano à la contrebasse et Antoine Paganotti à la batterie déjà présents à ses côtés sur « Babyland », il présente un répertoire de titres inédits. A la fois énergique et tranquille, l’opus propose un hard bop sensible et inventif qui ne manque pas de poésie.

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Mars 2023… Coups de cœur !

Mars 2023… Coups de cœur !

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« Michel Legrand Stories » de Nicolas Folmer

« Michel Legrand Stories » de Nicolas Folmer

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Chick Corea Trilogy rime avec Magie à l’Auditorium de Lyon

Chick Corea Trilogy rime avec Magie à l’Auditorium de Lyon

Trois virtuoses en conversation musicale

Le 29 février 2020, après la prestation de Chick Corea Trilogy, le public de l’Auditorium de Lyon a encore des étoiles dans les yeux. Il se félicité d’avoir assisté au concert éblouissant du pianiste entouré de ses complices, le contrebassiste Christian McBride et le batteur Brian Blade. Ce soir-là Chick Corea Trilogy rime avec Magie. Trois virtuoses inspirés en conversation musicale… un pur moment de bonheur.

Chaque concert de Chick Corea mobilise les nombreux aficionados du pianiste. Sa venue le 29 février 2020 à Lyon, dans le cadre des concerts organisés en partenariat par Jazz à Vienne et l’Auditorium de Lyon n’a pas fait pas exception à la règle. La salle de l’Auditorium était pleine à craquer d’un public multigénérationnel avide d’écouter le légendaire pianiste venu avec Christian McBride (contrebasse) et Brian Blade (batterie).Couverture de l'album de Chick CoreaTrilogy 2

Avec ses deux complices, Chick Corea a publié en 2013 « Trilogy » (Stretch/Universal), un volume de trois CD récompensé de deux Grammy Awards (Meilleur album instrumental jazz et Meilleur solo improvisé pour Fingerprints). Ainsi au fil des ans, le trio acoustique se reconstitue épisodiquement ce dont témoigne en 2019 le double album « Trilogy 2 » (Concord/Bertus) issu d’une série de concerts s’étalant de 2010 à 2016. Le 29 février 2020, le trio acoustique se produit sur la scène de l’Auditorium de Lyon.

Vêtu de jean et souriant, Chick Corea rejoint le piano entouré des deux pointures internationales qui constituent la section rythmique de Trilogy, le contrebassiste Christian McBride et le batteur Brian Blade. Au centre de la scène, le trio est positionné en grande proximité, pianiste dos au public, contrebassiste campé au centre, batteur face aux deux autres.

Facétieux, Corea débute avec quelques notes de piano et se tourne vers l’auditoire qu’il sollicite. La chorale de fortune flotte un peu mais se prend au jeu. Le pianiste continue brièvement l’exercice qui détend l’atmosphère…. le concert peut commencer.

Le trio enchaîne deux morceaux qui permettent de percevoir d’emblée combien la confiance et l’écoute règnent au sein du trio. De son jeu expressif et très vif, le pianiste ouvre seul les deux premiers titres. Grappes de notes égrenées de la main droite sur le clavier alors que la main gauche construit, déconstruit et pose quelques dissonances subtiles. Chacun des deux rythmiciens y va ensuite de son chorus. Contrebasse puissante et véloce qui déclenche l’enthousiasme du leader. Batterie tout en souplesse, en finesse et en légèreté. Les trois musiciens ne se quittent pas des yeux, les interactions sont majeures. Aux fluides cascades de notes cristallines du pianiste, le contrebassiste répond par de splendides mélodies déroulées avec une aisance déconcertante. Réactif à la moindre nuance expressive de ses partenaires, le batteur fantaisiste et dynamique brille par sa musicalité. Après les échos evasiens d’Alice in Wonderland, le leader confie le micro au contrebassiste qui présente le trio sous les applaudissements du public déjà conquis.

Le premier set se poursuit avec In A Sentimental Mood de Duke Ellington. Après une variation lumineuse et introspective, le pianiste expose avec légèreté le thème sur un tempo médium. Ses riches harmonisations convoquent des ambiances évocatrices de Ravel. Sur les cymbales à peine effleurées, la batterie pointilliste découpe les rythmes avec délicatesse et soutient le chorus lyrique de l’archet sur la contrebasse. En totale symbiose, le trio parvient à restituer les couleurs orchestrales ellingtoniennes.

Le micro circule cette fois en direction du batteur qui à son tour présente le groupe avant que le trio n’enchaîne avec deux thèmes de Monk. Très déstructuré, Work s’inscrit dans la grande tradition monkienne. Assuré par une section rythmique solide et groovy, le piano s’amuse. On saisit alors combien la parole circule de manière équilibrée dans ce trio équilatéral. Les musiciens continuent avec Crepuscule with Nellie dont ils donnent une version peu banale. La ballade prend la forme d’un blues trapéziste où se succèdent les points d’interrogation et les saltos du piano au-dessus du filet souple tendu entre batterie et contrebasse. Un chorus lumineux et inspiré de McBride déclenche des tonnerres d’applaudissements alors que l’ombre de Monk se faufile e nfond de scène.

Après un court entr’acte, le concert reprend ave un tout nouveau morceau qui nécessite le recours aux partitions. Le piano commence seul solennel, sur un rythme plutôt lent. Même si les trois musiciens ont le regard posé sur leurs partitions ils n’en sont pas moins attentifs les uns aux autres. Sur le piano la mélodie advient tel le vol d’une hirondelle. Elle voltige et inspire aux balais et aux cymbales un jeu d’une légèreté impalpable. Avec les balais, la suite s’étoffe et prend une allure plus dramatique. Le climat se tend, l’ambiance se teinte d’accents latins et se résout avec bonheur. Musiciens et public se félicitent de la réussite de ce « first time » plutôt réussi.

Le trio continue avec trois pièces enchaînées. Une improvisation, un thème de Scarletti et A Spanish Song. Après des échanges facétieux entre les peaux des tambours caressés à la main, les cordes du piano frappées à la baguette et celles de la contrebasse caressées par l’archet, le propos se densifie et se succèdent angles aigus, lignes brisées et points de suspension. Place ensuite au langage baroque joué avec précision et un brin de lyrisme. Pour finir, la contrebasse prend la barre sur la fantaisie espagnole qu’elle fait ronfler avec vélocité. Il ne manque plus que les pas des danseurs. Le trio s’amuse en totale interaction.

Le second set se termine avec Fingerprints, un hommage en écho à Wayne Shorter et sa composition Footprints. Un solo époustouflant du batteur donne à entendre sa maîtrise des nuances et permet de prendre la mesure de son art ahurissant d’originalité et de souplesse. Piano et contrebasse le rejoignent.

La complémentarité du trio est saisissante. Le lyrisme du piano s’appuie sur la solidité de la contrebasse et les deux rebondissent sur la rythmique inventive de la batterie. La musique respire, le piano se fait majestueux, la batterie imposante et la batterie voluptueuse. Le pianiste tombe la veste et le public succombe sous la force et le charme de ce trio magique où aisance et grâce coexistent avec maîtrise et expressivité.

Sans se faire prier, le trio revient avec Blue Monk. Il aborde ce morceau d’une facture plutôt classique avec une décontraction rebondissante à laquelle s’ajoutent des grains d’une douce folie. Après avoir pris quelques clichés du public enthousiaste levé pour une standing ovation unanime, Chick Corea sollicite l’auditoire qui reprend avec enthousiasme les phrases jouées sur le clavier. La soirée s’achève sur un tonnerre d’applaudissements et pour tous, le souvenir d’une soirée éblouissante.

Il est des concerts que l’on qualifie d’inoubliables. Celui de Chick Corea, Christian McBride et Brian Blade, le 29 février 2020 sur la scène de l’Auditorium de Lyon fait partie de ceux-là. Un grand moment de jazz qui réinvente l’art du trio acoustique. Alliance parfaite entre technique et musicalité, fraîcheur et spontanéité.

Adrien Chicot revient en quintet avec « Sound of Eymet »

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Mars 2023… Coups de cœur !

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« Michel Legrand Stories » de Nicolas Folmer

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« Les 1001 Nuits du Jazz – Live au Bal Blomet »

« Les 1001 Nuits du Jazz – Live au Bal Blomet »

Raphaël Imbert & Johan Farjot, conteurs de jazz

En place de Shéhérazade, le saxophoniste Raphaël Imbert et le pianiste Johan Farjot se font les conteurs d’une autre histoire du jazz sur l’album « Les 1001 Nuits du Jazz - Live au Bal Blomet ». L’opus restitue huit enregistrements captés lors de six Nuits du Jazz organisées par Le Bal Blomet. Entourés à chaque séance de nouveaux invités, les deux musiciens mènent deux fois par mois une « concérence » à travers les grandes et petites histoires du jazz. Enregistré live, l’album incite à aller vivre une, voire plusieurs de ces Nuits magiques et récréatives.

Couverture de l'album Les 1001 Nuits du Jazz avec Raphael Imbert et Johan FarjotDans le cadre historique du Bal Blomet, cabaret d’art et club de jazz, « Les 1001 Nuits du Jazz » retracent les différentes étapes de l’épopée du jazz. Intitulé de manière explicite, l’album « Les 1001 Nuits du Jazz - Live au Bal Blomet » (Compagnie Nine Spirit/MDC/PIAS) est annoncé pour le 06 mars 2020 et propose dix pistes enregistrées live lors de six soirées, entre 2017 et 2019.

Le saxophoniste Raphaël Imbert et le pianiste Johan Farjot invitent des musiciens à les rejoindre sur scène lors de ces fameuses « Nuits du Jazz » programmées au Bal Blomet à raison de deux jeudis par mois depuis 2017.

Sur la dernière plage du disque, la voix chaleureuse de l’ethnomusicologue, musicien et compositeur Raphaël Imbert présente avec sa verve et son indéniable talent de conteur, la démarche qui sous-tend ce cycle musical et pose la question essentielle… De quoi le jazz est-il le nom ?

Pas sûr qu’après avoir écouté l’album quiconque puisse répondre de manière exhaustive mais l’album n’ambitionne pas un tel défi, il pose avant tout la question et comme souvent, cerner le problème et le formuler constitue le préalable indispensable à sa résolution.

Les 1001 Nuits du Jazz

Créé en 1924 en pleine effervescence du Paris des Années Folles, le Bal Blomet a alors été le lieu de rencontre des surréalistes, des musiques créoles et du jazz afro-américain. Ce lieu mythique qui a vu passer Joséphine Baker, Jacques Prévert et Sydney Bechet fut l’un des premiers clubs de jazz européens. Aujourd’hui, cette salle parisienne multiculturelle rouverte en 2017 par Guillaume Cornut, propose des concerts de jazz et de musique classique, des spectacles musicaux et des événements culturels.

Ludique et pédagogique, chaque soirée du cycle « Les 1001 Nuits du Jazz » aborde une thématique précise en lien avec cette musique qui ne cesse d’évoluer depuis ses débuts. Avec leurs invités, musiciens prestigieux ou espoirs de demain, le saxophoniste Raphaël Imbert et le pianiste Johan Farjot renouvellent le format du concert jazz. Ce faisant, ils ambitionnent d’éclairer le public de manière ludique et pédagogique en leur fournissant des clés de compréhension accessibles via de courtes présentations d’artistes, de standards, d’épisodes ou de notions musicologiques marquantes de l’histoire du jazz.

Chacune de ces soirées-concerts « Nuits du Jazz », explore un style, une époque, un auteur, une étape, comme l’on déjà fait les Nuits du Jazz passées dont les titres éclairent d’emblée sur le thème de la soirée… Jazz et Country, Free Jazz, Latin jazz swing et samba, Jazz, pop et rock, L’épopée des batteurs flamboyants, Gershwin et ses héritiers, Musique sacrée de John Coltrane, The Duke Ellington Orchestra et la fraternité du souffle… et bien d’autres titres encore.

Après une ouverture didactique, le concert réunit sur scène autour de Raphaël Imbert et Johan Farjot, des musicien.ne.s de jazz aguerrie.e.s et de jeunes talents issus du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris et du Centre des Musiques Didier Lockwood. Ainsi les deux Maitres de Cérémonie de ces « Nuits du Jazz » proposent au public d’accéder à une autre histoire du jazz qu’ils rendent ainsi plus accessible.

Dix plages riches en émotions

Composition dédiée par Johan Farjot à la mémoire de Didier Lockwood, Blues for Angels résonne du souffle puissant du ténor de Raphaël Imbert qui rend un hommage poignant au violoniste disparu deux mois le concert enregistré lors d’une Nuit du Jazz consacrée au « Jazz engagé des 60’s ». Avec verve et émotion le saxophone gémit et implore le ciel. Plus loin, sur Memphis March composé par le saxophoniste, le ténor élève un chant céleste soutenu par un superbe quartet à cordes qui réunit Elsa Moatti, Irene Martin, Hélène Hadjiyiassemis et Stéphanie Huang.

Hugh Coltman prête sa voix au groupe réuni sur la scène du Bal Blomet pour la soirée intitulée « Les Crooners ». Le chanteur redynamise la ballade de Ray Charles, All to Myself Alone sur lequel le piano prend un chorus soul soutenu par le drive ardent de Julie Saury. Sur Gee Baby Ain’t Good To You, un titre écrit en 1929, il croise les notes avec le saxophone soprano soutenu par un piano tonique. Sur ce divertissement évocateur des ambiances festives de la Nouvelle-Orléans, leur dialogue swingue avec force.

Deux titres entrent en résonance avec le thème « L’Afrique et le Jazz ». Les saxophones de Raphaël Imbert et Jean-Jacques Elangué dialoguent sur Yekermo Sew, une composition de Mulatu Astatke, parrain de l’ethio-jazz. Après le chorus incantatoire d’Elangué, le solo furieux d’Imbert évoque quelque peu le jeu d’Albert Ayler. Plus tard, soutenus par la batterie d’Anne Paceo et la contrebasse de Felipe Cabrera, les deux saxophonistes se libèrent ensuite des chaînes de l’esclavage sur Redemption Song de Bob Marley que chante Aurore Imbert.

C’est dans le cadre d’une Nuit qui célèbre « Daniel Humair et l’Art de la Batterie » qu’est enregistré le titre Improvisation écrit par Daniel Humair en hommage à John Coltrane. Les inflexions paroxystiques du ténor soufflent sur les braises du jazz modal de Coltrane qu’il ravive avec le soutien du jeu puissant de Daniel Humair qui rappelle celui d’Elvin Jones. Le ténor se fait ensuite ténébreux sur Gravenstein, une autre composition de Daniel Humair. On se laisse ensorceler par le charme de cette ballade à laquelle la contrebasse tellurique de Damien Varaillon insuffle une profonde gravité.

The Mooche hisse haut les couleurs de la thématique « Ellington et la Fraternité du Souffle ». En effet sur ce morceau de Duke Ellington s’expriment trois soufflants aux côtés de Raphaël Imbert, le saxophoniste Pascal Mabit, le trompettiste Quentin Lourties et le tromboniste Cyril Galamini. A l’écoute de ce titre savoureux, l’oreille plonge dans les timbres somptueux du style jungle, quand le grand orchestre du Duke animait les nuits du Harlem des années 30.

C’est à l’orgue et au piano que Johan Farjot soutient le discours du ténor bluesy au long de Sweet Home Chicago enregistré lors d’une Nuit qui explore « Le Blues aux Racines du Rock ». Sur cette célèbre chanson de Robert Johnson composée en 1936, la voix rocailleuse et puissante d’Amandine Bourgeois s’allie à la guitare éloquente d’Aurélien Naffrichoux qui déclenche le flot expressif du ténor et fait monter la tension.

On demeure rêveur devant le chiffre hautement symbolique de « 1001 » ! D’un point de vue purement mathématique, à raison de deux concerts par mois tout au long des douze mois d’une année, il faudrait 41 ans, 8 mois et 1 jour pour atteindre le nombre de « 1001 Nuits du Jazz » qui devrait advenir en 2058… mais pas question d’attendre aussi longtemps pour savourer « Les 1001 Nuits du Jazz » ! En première intention, on écoute l’album « Les 1001 Nuits du Jazz - Live au Bal Blomet » puis on se donne RV à Paris au Bal Blomet le 20 mars 2020 pour la soirée « De quoi le jazz est-il le nom? »  & le 21 mars 2020 pour la nuit intitulée « Les Crooners ». ICI pour accéder à la programmation et aux dates des prochaines « Nuits du Jazz » à venir au Bal Blomet.

Adrien Chicot revient en quintet avec « Sound of Eymet »

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Pour son cinquième album, « Sound of Eymet » le pianiste Adrien Chicot est de retour en quintet. Avec Julien Alour à la trompette, Ricardo Izquierdo au saxophone, Sylvain Romano à la contrebasse et Antoine Paganotti à la batterie déjà présents à ses côtés sur « Babyland », il présente un répertoire de titres inédits. A la fois énergique et tranquille, l’opus propose un hard bop sensible et inventif qui ne manque pas de poésie.

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Mars 2023… Coups de cœur !

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« Mars 2023… Coups de cœur ! » présente quatre nouveaux projets d’artistes et de groupes qui ne cessent de se renouveler, Omer Klein, Pierrick Pédron et Gonzalo Rubalcaba, Baptiste Herbin et Nicolas Gardel, Papanosh. De quoi se régaler… bien au-delà de mars 2023 !

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« Michel Legrand Stories » de Nicolas Folmer

« Michel Legrand Stories » de Nicolas Folmer

« Michel Legrand Stories » constitue le deuxième projet de Nicolas Folmer sur la musique de Michel Legrand. A travers cet opus, le trompettiste, chanteur et arrangeur Nicolas Folmer rend hommage à l’univers musical de Michel Legrand disparu en 2019. Un album élégant aux arrangements raffinés.

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Clin d’œil à Rotraut Jäger et « Sonafari »

Clin d’œil à Rotraut Jäger et « Sonafari »

Sortie d’album au Jazz Club Lyon Saint-Georges

La flûtiste Rotraut Jäger annonce la sortie de l’album « Sonafari » de son groupe Sonambique. Avec le quartet, elle sillonne la Suisse et fait escale à Lyon, le 28 mars 2020 au Jazz Club Lyon Saint-Georges. La belle aubaine que de découvrir l’album puis d’aller vivre live les musiques de Sonambique. Au programme, des promesses de jazz aux influences latines, des rythmes des Caraïbes et des mesures impaires à profusion.

couverture de l'album Sonafari de Rotraut Jäger et SonambiqueDans le cadre de la tournée de sortie de l’album « Sonafari », la flûtiste Rotraut Jäger et Sonambique font étape à Lyon. Les rythmes vibrants et les mélopées radieuses du groupe vont résonner le 28 mars 2020 dès 19h45 dans la cave du Jazz Club Lyon Saint-Georges. Cerise sur le gâteau, la flûtiste anime une conférence l’après-midi pour faire partager son expérience de la flûte jazz. Avis aux flûtistes… blues et improvisations à tenter en toute simplicité.

Sur l’album « Sonafari » annoncé pour le 04 mars 2020, la flûtiste Rotraut Jäger présente ses propres compositions avec le groupe Sonambique. A ses côtés le pianiste Bartek Gérny, le bassiste Marcel Suk et le batteur Omar Diadji Seydi.

Rotraut Jäger

la flûtiste Rotraut Jager

Rotraut Jager©Samuel Künzli

Née à Sarrebruck, Rotraut Jäger a fait des études de flûte au Konservatorium Mainz (pédagogie et performance), à la Musikhochschule Zürich (Philippe Racine, diplôme de performance, Günter Wehinger, Christoph Grab, jazz) puis de 2006 à 2007 au département de jazz à Manhattan School of Music New York (Dick Oatts, Steve Wilson).

Durant ces périodes elle a étudié le jazz, les musiques latines et le flamenco. Pendant ses études, elle a participé à des master classes, avec entre autres Peter Lukas Graf et Michel Debost. Elle a suivi des formations continues au Brésil et à New York avec Frank Wess, Ali Ryerson, Armen Donelian et Dave Liebman.

Depuis 2007, elle vit à Zürich où elle enseigne la flûte et donne des concerts avec ses projets classiques et jazz. Elle a joué entre autres avec le chanteur américain Miles Griffith, le trompettiste américain Earle Davis, le guitariste allemand Roland Gebhard, le guitariste de flamenco Vicente Cortes, la danseuse de flamenco Karime Amaya et le groupe de ska et reggae de Jamaïque The Skatalites.

Aujourd’hui la flûtiste et compositrice, Rotraut Jäger se partage entre pédagogie et scène. activités qu’elle mène de front. Elle s’investit dans plusieurs projets, les duos Sono et Nomos de facture classique, le trio The Jazz Lounge au répertoire jazz latin et le quartet Sonambique.

Sonambique

Rotraut Jäger et Sonambique

Sonambique©Samuel Künzli

Le quartet Sonambique réunit Rotraut Jäger (flûtes), Bartek Gérny (piano), Marcel Suk (basse) et Omar Diadji Seydi (batterie).

Après un master « jazz and contemporary music », le bassiste Marcel Suk enseigne aujourd’hui au Kantonsschule Wohlen et à l’école de musique Zürcher Unterland. Il partage son activité de scène entre plusieurs groupes (Fusion Square Garden, Boris Pilleris’s Jammin et Azton).

Né en Pologne, Bartek Gorny a commencé par la guitare avant de se déterminer pour une formation classique en piano et en contrebasse. Il mène de front différents projets et présente ses compositions avec son groupe Moiré.

Originaire de Dakar, Omar Diadji Seydi est maintenant installé en Suisse. Après avoir joué et enregistré avec les formations comme Nakany Kante, Kwame Afrovibes, Elijah Salomon, il pratique des styles aussi différents (Afro, Latin, Reggae, Rock, Pop, Funk, … il collabore aujourd’hui entre autres avec Claudia Massika, Andrea Janser/ Bouye et Gabriel Palachi.

Sur l’album « Sonafari » à sortir le 04 mars 2020, les quatre complices de Sonambique se livre à un safari sonore tonique et allègre et propose une musique ancrée dans un jazz sous influence latine.

Au fil des titres de « Sonafari »

Sur les huit titres composés par Rotraut Jäger, la flutiste enthousiaste surfe sur les rythmes latins et brésiliens où les rythmes impairs ont élu domicile. Les mélopées radieuses et pimentées invitent à la danse ou à la méditation.

A partir d’un riff continu de piano et basse, la flûte voltige sur Solus dont elle illumine le spectre solaire. Sur Sambarinha, elle tisse ensuite des arabesques épicées qui s’envolent vers le Corcovado. Après un chorus du piano qui met en lumière le partido alto du samba, la batterie esquisse une petite batucada. Plus loin la flûte piccolo propose Elefin, une mélodie virevoltante qui entretient quelques familiarités avec le frevo brésilien.

Le quartet enchaîne alors avec Somnium une ballade mâtinée de reggae où le chant de la flûte alto génère une certaine mélancolie. Advient ensuite Apricus, un des morceaux phares de l’album. Sur un motif réitératif du piano et basse porté par la batterie dynamique, la flûte ensorcèle par son jeu lyrique et envoûtant. Avec Limin’ on s’achemine alors sur la route d’un voyage musical dépaysant. Après une mise en condition délicate et un chorus percussif du piano, on se laisse transporter dans les airs par la flûte bansuri jusqu’en Jamaïque.

Au fil d’un motif répétitif tonique repris à l’envi par basse, piano et flûte, on se laisse emporter par Breezing through. La flûte s’apaise doucement et souffle des volutes éthérées avant d’ouvrir l’espace au piano tempétueux. L’album se termine par Flow, une mélodie joyeuse qui invite à la fête avec la flûte qui s’envole vers des cieux ensoleillés.

Pour s’immerger dans la musique de « Sonafari », RV avec le quartet Sonambique le 28 mars 2020 à 19h45 au Jazz Club Lyon Saint-Georges pour retrouver la flûtiste Rotraut Jäger,  le pianiste Bartek Gorny, le bassiste Marcel Suk et le batteur Omar Diadji Seydi. De 14h30 à 16h30, Rotraut Jäger anime une conférence en deux parties avec entracte pour faire partager son expérience de la flûte jazz. Très attachée à l’enseignement, elle conçoit l’apprentissage et la pratique de la technique de l’instrument comme celui d’une langue. Les flûtistes présents dans la salle seront invités à jouer un blues et à improviser en sa présence.

Adrien Chicot revient en quintet avec « Sound of Eymet »

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Mars 2023… Coups de cœur !

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« Michel Legrand Stories » de Nicolas Folmer

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Carte Blanche à Rita Marcotulli au Musée des Confluences

Carte Blanche à Rita Marcotulli au Musée des Confluences

Women in Jazz

Le Musée des Confluences de Lyon donne Carte Blanche à Rita Marcotulli le 08 mars 2020 à 16h. Pour la Journée Internationale des Droits des Femmes, « Women in Jazz » met les femmes à l’honneur sur la scène du Grand Auditorium avec un double plateau ». La pianiste et compositrice italienne vient à la tête d’un quartet inédit composé de Lisa Wulff, Benita Hastrup et Andy Sheppard. La première partie est assurée par le quartet Freya. Les compositrices de jazz devraient aussi être à l’honneur.

Vibrations du Monde - Carte Blanche à rita MarcotulliCette « Carte Blanche à Rita Marcotulli » s’inscrit dans la programmation culturelle intitulée « Vibrations du Monde » du Musée des Confluences. En effet, le musée propose des créations (spectacles, concerts, bals) au croisement des œuvres traditionnelles et de la scène contemporaine. Le jazz y a souvent sa part et après Paolo Fresu, Enrico Pieranunzi, Sangoma Everett, Daniel Mille et bien d’autres, la pianiste Rita Marcotulli est invitée le 08 mars 2020, pour un « Women in Jazz » prometteur.

Certes les femmes ne sont pas pléthore dans le monde du jazz mais leur nombre grandit au fil des ans. Les chanteuses en constituent la part la plus visible mais l’effectif des instrumentistes augmente. Nul aujourd’hui n’oserait prétendre que le talent soit affaire de genre, dans le jazz ni dans les autres arts d’ailleurs. Ce double concert « Women in Jazz » qui réunit sur scène deux quartets au trois-quarts féminins va en apporter la preuve, si tant est que d’aucuns.e.s doivent être convaincu.e.

Quartet Freya

Révélé en 2019 au Saint-Fons Jazz Festival, Freya réunit la saxophoniste Gaby Schenke, la chanteuse Catali Antonini, la contrebassiste Hélène Avice et le guitariste Yanni Balmelle.

Le quartet à l’instrumentation originale rend hommage aux femmes auteures et compositrices dans le Jazz. Avec un répertoire éclectique d’arrangements (Abbey Lincoln, Cassandra Wilson, Carla Bley…) et de compositions, les quatre personnalités musicales de Quartet Freya ont l’honneur d’ouvrir le concert Women in Jazz.

Rita Marcotulli Quartet

La pianiste Rita Marcotulli a imposé dans le monde du jazz sa voix instrumentale d’une grande musicalité. Très évocatrice, sa musique accorde une grande place à l’improvisation et à la mélodie. Tout en étant une technicienne brillante du clavier, Rita Marcotulli a développé un style d’une élégance avérée et s’est forgé au fil des années une impressionnante carrière internationale.

Rita Marcotulli, Carte Blanche au Musée des ConfluencesAprès avoir commencé à étudier la musique classique à un âge très précoce (5 ans) au Conservatoire Santa Cecilia à Rome, Rita Marcotulli s’est approchée de la musique brésilienne avant de se déterminer pour l’esthétique du jazz à l’âge de vingt ans. Après 1968 et pendant six ans, elle vit en Suède où elle travaille avec Palle Danielsson, Anders Jormin et Nils Petter Molvar. Cette période a beaucoup participé à son évolution musicale de pianiste et compositrice.

Le début des années 80 la voit se produire aux côtés de musiciens internationaux célèbres en tournée à travers l’Italie parmi lesquels figurent entre autres Chet Baker, Steve Grossman, Peter Erskine, Joe Henderson, Joe Lovano, Charlie Mariano, Michel Portal, Richard Galliano, Enrico Rava, Michel Benita, Aldo Romano, Kenny Wheeler, Bob Moses et Andy Sheppard.

Ses expériences et sa renommée grandissante lui valent d’être élue en 1987 « Miglior nuovo talento italiano » par le magazine « Musica Jazz » et d’être invitée en 1986 par Billy Cobham pour faire partie de ses formations. Au milieu des années 90, après son retour en Italie, elle commence à alterner ses projets personnels ainsi elle se produit en duo avec la chanteuse Maria Pia De Vito et par ailleurs avec le groupe de Pino Daniele et Pat Metheny.

Parmi son importante discographie, on peut citer « The Light Side Of The Moon » (2006), « On The Edge Of A Perfect Moment » (2007) enregistré en duo avec Andy Sheppard, « La Strada Invisibile » en duo avec Luciano Biondini, « Trio M/E/D » (2015) en trio avec Palle Danielsson et Peter Erskine, « A Pino » (2016), « Yin And Yang » (2019) en duo avec Israel Varella et « The Very Thought Of You - Remembering Dewey Redman » en trio avec Martin Wind et Matt Wilson. Le superbe hommage à Truffaut, « The Woman Next Door » (1998) propose treize pistes délicieuses.

C’est à la tête d’un quartet inédit que la pianiste et compositrice Rita Marcotulli se produit le 08 mars 2020 sur la scène du Grand Auditorium du Musée des Confluences de Lyon avec à ses côtés  Lisa Wulff (contrebasse), Benita Hastrup (batterie) et Andy Sheppard (saxophones soprano et ténor).

  • La contrebassiste allemande Lisa-Rebecca Wulff  poursuit une carrière brillante. En 2019 elle a enregistré “Sisters in Jazz” avec Rita Marcotulli, Cæcilie Norby (voix), Nicole Johänntgen (saxophone), Hildegunn Øiseth (trompette) et Dorota Piotrowska (batterie).
  • La batteuse danoise Benita Haastrup s’est produite aux États-Unis, en Chine, en Afrique et dans la majeure partie de l’Europe. Elle a constitué un quartet de jazz féminin « Sophisticated Ladies » avec lequel elle a enregistré plusieurs albums entre 1995 et 2007. Parmi sa discographie on peut citer, « Engang Once » (1986), « Who Calls The Tune » (2002), « Something About Heroes » (2002) avec le saxophoniste Andy Sheppard.
  • Le saxophoniste britannique Andy Sheppard s’est imposé comme l’un des plus grands saxophonistes européens et internationaux. Il a composé plus de 350 œuvres pour petits et grands ensembles dans les domaines du jazz et de la musique classique contemporaine. Il a enregistré pour Blue Note, Verve, Label Bleu et Provocateur. Il figure aussi au catalogue du label ECM chez qui on le retrouve sur dix-neuf albums. en sideman sur « La notte » (2013) de Ketil Bjørnstad, sur les nombreux albums du Carla Bley Big Band ainsi qu’avec le trio de la pianiste dont le dernier opus « Life Goes On » (2020) mais aussi sur des projets personnels comme « Movements in Colour » (2009), premier opus comme leader chez le label allemand, « Trio Libero » (2012) avec Michel Benita, Sebastian Rochford, sans oublier « Surrounded by Sea » (2015) et « Romaria » (2018) gravés avec son quartet composé de Eivind Aarset (guitare), Michel Benita (contrebasse) et Sebastian Rochford (batterie). Il a collaboré à plusieurs reprises avec Rita Marcotulli avec qui il partage le goût pour une musique sensible et créative.

Rendez-vous le 08 mars 2020 à 16h au Musée des Confluences pour la Carte Blanche à Rita Marcotulli. Avec son double plateau qui réunit six jazz-women et deux jazzmen, le concert « Women in Jazz » porte en lui les promesses d’un jazz créatif où les interactions et les prises de risques seront à la mesure de la qualité des artistes.

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