Giovanni Guidi présente « Ojos De Gato »

Giovanni Guidi présente « Ojos De Gato »

Hommage à la musique de Gato Barbieri

Avec « Ojos De Gato », Giovanni Guidi rend hommage à Gato Barbieri. Dans l’esprit du grand saxophoniste argentin, l’album du pianiste italien propose un voyage dont les escales musicales évoquent de grandes cités urbaines mais aussi le cinéma de Bertolucci et Pasolini et la musique de Franco D’Andrea et Enrico Rava, Don Cherry et Aldo Romano. Onze titres dont les climats évoluent entre délicatesse et tumulte.

Cinquième album de Giovanni Guidi sous le label romain CAM Jazz, « Ojos De Gato » propose onze nouvelles compositions du pianiste italien. Quarante ans après la publication de « The Third World » (1970) du grand saxophoniste argentin Gato Barbieri (1932-2016), le pianiste italien lui rend hommage avec un ensemble fougueux qui réunit James Brandon Lewis (saxophone ténor), Gianluca Petrella (trombone), Brandon Lopez (contrebasse), Chad Taylor (batterie) et Francisco Mela (batterie, percussions).visuel de l'album Ojos De Gato de Giovanni Guidi

Si des réminiscences explicites de Gato Barbieri sont perceptibles dans les titres Latino America, Buenos Aires, Ernesto, Roma 1962 et Manhattan, la musique de Giovanni Guidi transgresse la forme du jazz des origines. Ainsi, le compositeur et pianiste italien marque son indépendance vis à vis des règles du passé en inventant d’autres formes d’expression, plus modernes et plus personnelles. A travers les onze titres de « Ojos De Gato », Giovanni Guidi propose un hommage sincère à Leandro Barbieri (1932-2016), dit « Gato » qui, avec sa musique et la sonorité unique de son saxophone ténor, a soutenu la lutte du peuple argentin en souffrance.

L’album

Enregistré en février 2020, sous la supervision du producteur de musique Ermanno Basso, par David Stoller au Samurai Hotel Recording Studio à Astoria de New-York, « Ojos De Gato » a été mixé et masterisé en avril 2021 par Francesco Blasig au East Land Recording Studio à Cormons (GO) en Italie.

Gravée après les premiers épisodes de la pandémie qui a touché le monde, la musique de « Ojos De Gato » témoigne donc de la force qu’elle possède en elle, celle qui lui a permis de s’exprimer dans un contexte pourtant peu favorable à l’expression artistique.

Les musiciens

Le très créatif pianiste Giovanni Guidi est né en 1985 à Foligno, non loin de Pérouse en Italie. A 12 ans, il commence à étudier le piano, lors d’un stage d’été à l’École de Musique de Siena, où il attire déjà l’attention du trompettiste Enrico Rava. Il a commencé sa carrière internationale en accompagnant le trompettiste qu’il rejoint en 2002, à l’âge de seulement 17 ans. Ainsi, il participe au groupe « Rava under 21 » et puis au « Rava New Generation ». Il a ensuite enregistré avec lui en 2011 sur « Tribe » (ECM) au sein du Rava Quintet et en 2012 sur « On The dance Floor » (ECM), en compagnie du groupe Parco della Musica Jazz Lab. Parallèlement à sa collaboration avec Enricon Rava, il joue dans le quartet de Mauro Negri, Le Cosmic Music Orchestra de Gianluca Petrella et avec le trio de Fabrizio Sferra.

Outre ces expériences enrichissantes il creuse parallèlement son propre sillon.

Giovanni Guidi Giovanni Guidi présente Ojos De Gato

Giovanni Guidi©Agustin Cornej

En 2007, il remporte le Prix des Critiques du magazine Musica Jazz dans la catégorie « Jeune Talent ». Après avoir enregistré en trio « Tomorrow Never Knows » (2006) sous le label japonais Venus, il grave quatre albums sous son propre nom pour Cam Jazz. « Indian Summer » (2007) enregistré en quartet, « The House Behind This One » (2008), « The Unknown Rebel Band » (2009) qui évoque les débuts du Liberation Music Orchestra et « We Don’t Live Here) Anymore » en 2011 où il joue avec le contrebassiste Thomas Morgan. Le pianiste se produit aussi dans de nombreux festivals, Umbria jazz, Vigo, Zurich, Stavanger, Fandango Jazz et North Sea jazz Festival.

Repéré par Manfreid Eicher, Giovanni Guidi sort un premier album en trio en tant que leader chez ECM en 2013, « City of Broken Dreams ». Il continue avec le même trio constitué de Thomas Morgan (contrebasse) et João Lobo (batterie) et en 2015 publie « This is the Day » (ECM). On l’a aussi remarqué en 2016 aux côtés de Gianluca Petrella, Gerald Cleaver et Louis Sclavis, sur « Ida Lupino », nommé album jazz de l’année dans Musica Jazz. En 2017, il participe à la tournée 2017 du quintet d’Enrico Rava & Tomasz Stanko. C’est dans le courant de cette même année 2017 qu’il remporte le prix du meilleur album italien auprès d’un jury de 60 critiques et journalistes de jazz.

En mars 2019, il sort « Avec Le Temps »(ECM/Universal), enregistré aux Studios La Buissonne à Pernes-les-Fontaines en novembre 2017 et produit par Manfred Eicher.

Ainsi, au fil des années, le talentueux pianiste a confirmé ses qualités et mené sa carrière en gardant l’esprit ouvert sur le monde. Sur les onze titres de son dernier album « Ojos De Gato » (CAM Jazz), Giovanni Guidi dirige un quintet de talentueux musiciens, le saxophoniste ténor James Brandon Lewis au jeu puissant et enflammé et à la sonorité poignante, le tromboniste Gianluca Petrella à l’expression aussi ludique qu’accrocheuse, le bouillonnant contrebassiste Brandon Lopez au jeu physique et puissant, le batteur Chad Taylor au tempo toujours précis et partenaire de James Brandon Lewis sur « Live in Willisau » (2020) et le batteur Francisco Mela, expert en percussions latines.

De plage en plage

L’album « Ojos De Gato » ouvre avec Revolución qui démarre en force alors qu’un riff de piano soutient un chant révolutionnaire joué avec spiritualité par les soufflants. Chargé de passion, le ténor rappelle le timbre de Gato Barbieri. Entre défi et chagrin, son jeu véhément proche du cri croise celui du trombone à la puissance peu banale. Le piano fouette les accords renforçant ainsi l’intensité du morceau qui s’élève telle une prière incantatoire jouée par une fanfare aux accents lancinants.

Sur Latino America, on perçoit une inspiration en ligne directe avec les deux disques de « Latino America » de Gato Barbieri. Les soufflants expriment à la fois joie et tristesse et la sonorité écorchée du ténor fait merveille. Buenos Aires résonne comme une complainte mélancolique. Le solo du rutilant trombone resplendit d’audace alors que l’impétueux ténor crache de sulfureuses grappes de notes. Le morceau se termine par la longue progression des percussions et de la batterie qui referment la procession.

Sur un tempo de rumba, le ténor chante avec passion le thème de Ernesto, une ballade au climat nostalgique. Empreinte d’une grande force émotionnelle, l’expression du saxophone possède une sorte de dimension mystique que soutiennent les accords lumineux du piano et le contrechant du trombone.

Dédié au père du pianiste et à Gato Barbieri, Padres (A Papà e Gato) ouvre par les arpèges du piano d’une tonalité fort sentimentale. Le titre résonne comme un « hymne » poignant où les deux soufflants dialoguent avec gravité et force, soutenus par le piano et une section rythmique au jeu bouillonnant. Le climat sonore évoque la musique du Liberation Music Orchestral de Charlie Haden. Manhattan (A Carla e Dollar) fait référence aux collaborations de Gato Barbieri avec Dollar Brand et Carla Bley. Après une introduction très free du groupe dont les expressions sont proches du chaos, trombone, piano et ténor distillent un climat sonore apaisé voire évanescent.

La superbe mélodie de Roma 1962 (A Enrico e Franco) évoque les années de la Dolce Vita durant lesquelles Gato Barbieri jouait avec Enrico Rava et Franco D’Andrea (1962). Un dialogue à trois voix se tisse entre piano, trombone et ténor.

Plus loin, c’est une expression musicale très libre qui caractérise les échanges des protagonistes sur Paris Last dont certains passages confinent à la furie. Café Montmartre (A Aldo e Don) swingue quant à lui dans un style be-bop mais s’octroie aussi une grande proximité avec l’esthétique du free jazz. La sonorité du ténor évoque celle de Gato Barbieri, lorsque son saxophone croisait les notes avec le cornet de Don Cherry et la batterie d’Aldo Romano, comme sur « Togetherness » (1974).

Sur Laura, un morceau au format très court, le piano simplement accompagné d’une batterie fort discrète, s’exprime avec un lyrisme qui frise le romantisme. Un moment étonnant. L’album se termine avec le morceau Ojos De Gato (a Christian). Une chanson joyeuse jouée par les soufflants qui semblent s’amuser avec la section rythmique, dans une ambiance sereine.

Jazz Campus en Clunisois 2024 – La Programmation

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En Bourgogne du Sud, du 17 au 24 août 2024, le festival « Jazz Campus en Clunisois » donne rendez-vous à un large public pour vivre au rythme du jazz et des musiques improvisées. Fidèle aux valeurs de ses origines, le festival demeure toujours aussi vivace et ancré dans ses racines. Dans des lieux patrimoniaux de Cluny et du Clunisois, il propose un large panorama de la diversité d’expressions que recouvre le mot jazz aujourd’hui, cette musique ouverte, généreuse, libre et créative. En perspective, de nombreuses émotions à partager dans la bonne humeur.

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« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

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Dal Sasso Big Band – « John Coltrane’s Africa/Brass Revisited »

Dal Sasso Big Band – « John Coltrane’s Africa/Brass Revisited »

Incantation lyrique et énergique

​Ambitieux projet que celui de Christophe Dal Sasso. A la tête d’un big band rehaussé d’un tambour gwo-ka, il revisite « Africa/Brass », l’album de John Coltrane sorti soixante ans plus tôt. Sur le double opus « John Coltrane’s Africa/Brass Revisited », le big band restitue à la musique la puissance spirituelle et humaniste de Coltrane. Servie par des solistes inspirés, la suite musicale somptueuse résonne comme une incantation lyrique autant qu’énergique.

Sorti le 16 novembre 2021, l’opus « John Coltrane’s Africa/Brass Revisited » (jazz&people/PIAS) a été enregistré live, entre les deux confinements de 2020, le 11 septembre 2020 à la Grande Halle de La Villette (Paris) dans le cadre de la 18ème édition du festival « Jazz à La Villette ». Le double album reprend les trois titres de l’album vinyle original de Coltrane, « Africa/Brass », le premier que le saxophoniste ait enregistré pour le label Impulse ! et le seul qu’il n’ait jamais gravé en big band.

En 1961, sur des arrangements d’Eric Dolphy et de McCoy Tyner, John Coltrane a enregistré « Africa/Brass » avec Eric Dolphy, McCoy Tyner, Elvin Jones, les deux contrebassistes, Arthur Davis et Reginald D. Workman et une section de cuivres parmi lesquels Booker Little (trompette) et Freddie Hubbard (trompette). Cet album rend hommage à l’Afrique.

En revisitant « Africa/Brass », Christophe Dal Sasso poursuit son exploration de la musique de Coltrane après son ambitieuse relecture orchestrale des quatre mouvements de la suite originale « A Love Supreme » de Coltrane. Cette fois encore, c’est à son éblouissant big band, élu « Groupe de l’année » aux Victoires du Jazz en 2020, qu’il confie ses arrangements des huit titres de son double album « John Coltrane’s Africa/Brass Revisited ».

« John Coltrane’s Africa/Brass Revisited »

Les huit pièces du double album ont été arrangées par Christophe Dal Sasso. Il en a confié l’interprétation au big band qu’il dirige et dans lequel il tient le pupitre de flûte. Cet orchestre réunit quelques-uns des plus talentueux musicien.ne.s de jazz français, Julien Alour et Quentin Ghomari aux trompettes, Jerry Edwards et Daniel Zimmermann aux trombones, Dominique Mandin au saxophone alto et à la flûte, Thomas Savy à la clarinette basse et au saxophone baryton, Pierre de Bethmann au piano, Manu Marches à la contrebasse, Karl Jannuska à la batterie et Andy Berald-Catelo au tambour gwo-ka et les trois solistes impériaux que sont Géraldine Laurent au saxophone alto, Sophie Alour au saxophone ténor et David El-Malek au saxophone ténor.

En plus de Greensleeves, Blues Minor et Africa, les trois titres de l’album « Africa/Brass », le répertoire de « John Coltrane’s Africa/Brass Revisited » intègre Tunji, Liberia et Naima, trois compositions de Coltrane, ainsi qu’un traditionnel, Song of the Underground Railroad et You Don’t Know What Love Is, une composition de Gene de Paul et Don Raye.

De plage en plage

Le premier disque ouvre avec Tunji, dédié au percussionniste nigérian Babatunde Olatunji. Après une introduction qui sonne comme une psalmodie spirituelle au-dessus des percussions, le saxophoniste David El-Malek s’engage avec conviction dans un solo dont le tissu sonore gagne en épaisseur et en dynamisme au fil des mesures, porté par la pulsation hypnotisante de la batterie et du tambour gwo-ka. Du ténor émergent de fascinantes coulées de notes effervescentes. Greensleeves débute ensuite par une introduction lumineuse du big band, avant que le souffle de Sophie Alour ne s’élève. Elle insuffle un lyrisme frémissant à son ténor, prend des risques et développe un chorus dense qui confine presqu’à l’extase. L’improvisation de Pierre de Bethmann bouscule le tempo et transcende le genre modal du thème qu’il réveille de ses variations personnelles inspirées.

Plus loin, c’est un solo de Karl Jannuska qui introduit Blues Minor. L’orchestre déroule ensuite le thème au fil d’arrangements somptueux. La première improvisation revient à Géraldine Laurent dont le souffle impétueux fait jaillir les notes de son alto, comme des diamants chargés d’émotion. Le baryton de Thomas Savy prend le relais avec une fougue pleine d’éclat. Après une introduction majestueuse de la contrebasse de Manuel Marches et les arrangements rutilants du big band sur Africa, on retrouve le phrasé brûlant et virtuose de David El-Malek qui renouvelle le style coltranien à sa manière. Le flot incessant de notes de son ténor génère une transe spirituelle obsédante. Par son originalité, le solo du pianiste tranche avec la frénésie du ténor et apporte une fraîcheur ressourçante.

Sur Liberia, première plage du second album, l’alto de Géraldine Laurent expose le thème avec profondeur sur les arrangements ciselés de l’orchestre. Son improvisation permet d’apprécier la puissance de sa sonorité et son jeu véloce dont la modernité s’inscrit tout à fait dans la tradition coltranienne. Avec fougue, elle développe des phrasés coupants sur une tessiture très étendue. L’improvisation croisée de la batterie et du tambour gwo-ka évoquent les rythmiques africaines.

C’est ensuite avec lyrisme que le ténor de Sophie Alour débute You Don’t Know What love is. Sur cette ballade qu’aimait jouer Coltrane, la saxophoniste s’exprime avec une suavité toute lestérienne. Avec lyrisme, elle narre une histoire musicale, véritable concentré d’émotions.

Le big band expose ensuite le thème de Song of the Underground Railroad avant que le ténor de David El-Malek ne s’impose magistralement, poussé au dépassement par l’accompagnement foudroyant de la contrebasse et de la batterie. Sur ce tempo vif, le saxophone ardent livre une lutte sans merci avec la batterie. La voix du ténor s’affole, s’éraille dans les aigus, hurle et souffle jusqu’au paroxysme, jusqu’à la transe et la reprise de l’orchestre rutilante.

L’album se termine par une version d’une élégance rare de la célèbre composition de Coltrane, Naima. Sur ce rappel, le piano tisse une variation méditative qui flotte en lévitation. Le ténor de David El-Malek tente de s’élever au-dessus de la mélodie. De son solo impérial se dégage une impression de sérénité et les arrangements joués par le big band contribuent à accentuer plus encore le caractère contemplatif et paisible de ce morceau.

Le fougueux Dal Sasso Big Band fait vibrer la musique de « John Coltrane’s Africa/Brass Revisited » avec une rare intensité. Les couleurs musicales chatoyantes se parent de lyrisme autant que d’élégance. Certes l’énergie est au rendez-vous, mais la subtilité des arrangements et la combinaison habile des instruments à vent contribuent à faire de cet album une réussite incontestable qui concilie puissance et raffinement. Sa force incantatoire est à la mesure de sa charge émotionnelle.

Jazz Campus en Clunisois 2024 – La Programmation

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« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

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« Mères Océans » de Christophe Panzani

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Jazz à Vienne 2022 – Affiche & Premiers noms

Jazz à Vienne 2022 – Affiche & Premiers noms

41ème édition du 29 juin au 13 juillet 2022

Le mardi 23 novembre 2021, les organisateurs du Festival Jazz à Vienne ont dévoilé l’affiche de l’édition 2022 proposée par la dessinatrice Audrey Spiry. Ils ont aussi annoncé la création jeune public avec Raphaël Imbert à destination de 6 000 enfants, le concert dessiné avec Thomas de Pourquery & Fanny Michaëlis. En attendant le 15 mars 2022, date d’annonce officielle de la programmation de la 41ème édition du festival « Jazz à Vienne », les concerts de cinq soirées sont déjà annoncés. Une édition prometteuse !

Pour sa 41ème édition qui se déroulera du 29 juin au 13 juillet 2022, le festival « Jazz à Vienne » continue le partenariat initié en 2018 avec le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême.

Dans ce cadre, le festival « Jazz à Vienne » confie le visuel du festival 2022 à la dessinatrice Audrey Spiry et programme le 08 juillet 2022, un concert dessiné de création mêlant musique et bande dessinée qui réunit le saxophoniste Thomas de Pourquery et la dessinatrice Fanny Michaëlis.

Visuel 2022 de Jazz à Vienne

Audrey Spiry dessinatrice affiche Jazz à Vienne 2022En 2022, le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême et « Jazz à Vienne » poursuivent leur partenariat. Après Brüno (2018), Jacques de Loustal (2019) et Juanjo Guarnido (2021), c’est la dessinatrice Audrey Spiry qui se voit confier le visuel du festival 2022.

Elle a étudié à l’École des Métiers du Cinéma d’Animation puis aux Beaux-arts d’Angoulême. Motivée par l’écriture du corps en mouvement et les histoires qui en découlent, sa pratique de la peinture est animée par le désir de redéfinir les contours du corps et de déployer des formes fidèles à une intériorité changeante. En 2010, elle a réalisé « En Silence », son premier roman graphique où elle développe un travail pictural et narratif dont les « états du corps » du personnage principal deviennent la partition qui structure l’histoire et la transforme de l’intérieur. Un dialogue organique qui brouille les limites entre homme/animal/nature/matière, est au cœur de son travail. Elle a aussi porté ses couleurs en littérature jeunesse et travaille sur la préparation d’un spectacle musicale sur le thème des îles.Affiche Jazz à Vienne 2022

« Pour réaliser une image, en premier lieu il y a la recherche d’un mouvement et d’une lumière. C’est un sas nécessaire pour laisser décanter et permettre au sujet figuratif d’arriver et de se poser avec justesse. C’est du moins ce dont j’ai besoin pour réaliser une image. Pour l’affiche de Jazz à Vienne, ce sont les vibrations et tout ce qui raisonne qui a pris la place du sujet. Rendre visible la propagation de cet instant bref de la cymbale, lui donner la place pour s’étirer sans la figer totalement, tout ça pour tenter de rendre l’image la plus sonore possible. » Audrey Spiry

A travers les traits du dessin, on perçoit la force du vent et celle de l’eau des rivières et cascades, le souffle du trompettiste, la voix de la chanteuse, la chaleur du soleil et la puissance du cheval. Il en résulte une superbe affiche où la couleur tourbillonne en résonance aux sons de la cymbale que frappent les baguettes.

Concert dessiné de création

Outre leur collaboration autour de l’identité graphique de « Jazz à Vienne », le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême et Jazz à Vienne continuent de proposer un concert dessiné de création qui mêle musique et bande dessinée.

Jazz à Vienne 2022 concert dessinéEn 2022, cette rencontre live entre dessin et musique est proposée le 20 janvier à Angoulême et est reprise à Vienne le 08 juillet à 18h30 au Manège de Vienne. Cette année, le dialogue entre les arts réunit, le saxophoniste Thomas de Pourquery et la dessinatrice Fanny Michaëlis. Pour l’occasion, le leader du fascinant Supersonic, se présente avec son trio de choc « Drôles de Dames » qui réunit à ses côtés les deux autres soufflants de son groupe Supersonic, le saxophoniste Laurent Bardainne et le trompettiste Fabrice Martinez.

Quant à Fanny Michaëlis, elle aime dessiner des créatures étranges, échappées du monde des rêves, un univers magique et inquiétant. Autrice de bande dessinée, illustratrice pour la presse et l’édition jeunesse, elle est également musicienne.

Le moment risque d’en décoiffer plus d’un.e !

Spectacle Jeune Public

Jazz à Vienne 2022, Spectacle Jeune Public par Raphaël ImbertDeux dates de création sont proposées à destination du jeune public à des classes du Pôle métropolitain pour le Spectacle Jeune Public proposé en 2022 par le saxophoniste Raphaël Imbert, les 27 & 28 juin 2022 à 9h45.

Avec ses complices Marion Rampal (voix), Laure Sanchez (contrebasse, voix), Pierre-François Blanchard (keyboards), Thomas Weirich (guitare), Pierre Durand (guitare), Jean-Luc Di Fraya (batterie, voix), le saxophoniste altiste va proposer « Music is my Space » aux 6 000 écoliers des classes primaires du Pôle Métropolitain. Un concert conçu comme une traversée cosmique irriguée des musiques de Sun Ra, Albert Ayler, John Coltrane ou encore David Bowie.

Une belle aventure musicale qui va sans nul doute déclencher l’enthousiasme des enfants.

Cinq soirées de concerts annoncés

Bonne nouvelle pour les aficionados de « Jazz à Vienne », les organisateurs du festival ont révélé la programmation de cinq soirées de l’édition 2022 du festival.

30 juin 2022Jazz à Vienne 2022 Jamie Cullum

Après le batteur Nate Smith qui fusionne jazz, pop et de hip-hop le compositeur, pianiste et chanteur Jamie Cullum revient sur la scène du Théâtre Antique après sa prestation de 2017 qui avait soulevé le public de « Jazz à Vienne ».

05 juillet 2022

C’est Black Pumas qui ouvre la Soirée Soul. Formé par le compositeur, auteur et interprète Eric Burton et du guitariste et producteur Adrian Quesada, le duo mêle dans ses influences pop, funk et soul.

Il précède le britannique Michael Kiwanuka. Le chanteur et guitariste d’origine ougandaise fera entendre sa musique où folk et soul se télescopent. A ne pas rater !

11 juillet 2022

Flavia Coelho Geroge BensonCory Wong et sa guitare funky installent le groove s’installe dès le début de la soirée.

La venue de George Benson pour la deuxième partie de soirée s’annonce quant à elle comme un des grands moments du festival. A n’en pas douter les spectateurs du Théâtre Antique de Vienne vont vibrer au son de Give Me The Night et de bien d’autres tubes du compositeur, chanteur et guitariste américain, grand habitué du festival où il est venu à au moins dix occasions.

12 juillet 202

Jazz à Vienne 2022 Herbie HancockLa soirée ouvre avec les six aventuriers cosmiques du Supersonic de Thomas de Pourquery avec aux côtés de l’altiste/chanteur Thomas de Pourquery, le trompettiste Fabrice Martinez, le saxophoniste ténor Laurent Bardainne, le pianiste Arnaud Roulin, le bassiste Frederick Galiay et le batteur Edward Perraud. Un jazz cosmique irrésistible, libre, et ascensionnel qui transforme l’air en musique.

La second partie de soirée est assurée par Herbie Hancock. Il s’agit de la quinzième venue à « Jazz à Vienne » de ce maître des claviers dont le jazz a croisé hip-hop, funk, le rock, le disco, la pop et l’électro.

A n’en pas douter, une soirée essentielle.

13 juillet 2022

Pour cette All Night Jazz, qui boucle le festival sont annoncés la venue du saxophoniste Maceo Parker, maître du groove funk, de la chanteuse brésilienne Flavia Coelho pour une création avec l’Ensemble Instrumental de Mayenne dirigé par Chloé Meyzie, et du collectif britannique Nubiyan Twist dont la musique accueille afrobeat, highlife, ethiojazz et hip-hop.

Quelques dates à caler dans l’agenda 2022 en attendant le 15 mars 2022, date d’annonce officielle de la programmation de la 41ème édition du festival « Jazz à Vienne ».

Jazz Campus en Clunisois 2024 – La Programmation

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« Mères Océans » de Christophe Panzani

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« Be My Guest : The Duos Project » par David Linx

« Be My Guest : The Duos Project » par David Linx

15 duos, 15 climats, 15 états d’art… un album

David Linx revient avec « Be My Guest : The Duos Project ». Sur cet album, le chanteur, compositeur et parolier poursuit son exploration de l’art du chant. Il dialogue avec quinze invités talentueux croisés dans le monde au fil des ans. Ces duos inédits dessinent les états d’âme de quinze contrées musicales aux climats fort différents. Une œuvre à découvrir absolument !

Visuel de l'album Be My Guest : The Duos Project de David LinxSorti le 12 novembre 2021, un an après « Skin in the Game », l’album « Be My Guest : The Duos Project » (Cristal Records/L’Autre Distribution) étonne autant qu’il enchante. Sans s’embarrasser de frontières de styles, David Linx transcende tous les genres et révèle l’étendue des facettes de son art vocal. En anglais, en français, en portugais ou en espagnol, il dialogue avec quinze invités prestigieux, instrumentistes ou chanteurs : Trevor Baldwin, Gustavo Beytelmann, Ran Blake, Theo Bleckmann, Eric-Maria Couturier, Hamilton De Holanda, Marc Ducret, Tigran Hamasyan, Peter Hertmans, Nguyên Lê, Magic Malik, Bart Quartier, Or Solomon, Rani Weatherby et Diederik Wissels.

« Be My Guest : The Duos Project »… quinze duos, quinze climats, quinze états d’âme… quinze états d’art. Dans ces tableaux la poésie et la narration se croisent, l’overdubbing multiplie les effets de voix, le parlé-chanté flirte avec le scat. Les quinze duos restituent des paysages musicaux dont les frontières débordent celles du jazz… à moins qu’elles ne contribuent à mieux cerner cet art qui vit de rencontres et sublime la diversité en l’unifiant.

De 1990 à 2021

Depuis la fin des années 80, David Linx a imposé son chant qui fait aujourd’hui référence dans le monde du jazz vocal où il collectionne les récompenses : Chevalier des Arts et des Lettres (2005), Grand Prix du disque de l’Académie Charles-Cros pour le meilleur album Jazz de l’année avec « One Heart, Three Voices » (2005), Prix Bobby Jaspar du Musicien Européen de l’Académie du jazz (2005), Grand Prix de l’Académie du Jazz pour le projet dirigé par Laurent Cugny, « La Tectonique des Nuages » (2010), Victoire de Jazz au titre de l’artiste vocal de production française partagée avec Maria João (2011), Lauréat 2014 des Octaves de la musique catégorie Jazz avec Diederick Wissels, Octave d’honneur en Belgique pour l’ensemble de sa carrière (2017), Edison Jazz/World Awards (2017) pour l’album « Brel » avec le Brussels Jazz Orchestra, Victoire du jazz du meilleur artiste vocal (2019), Prix du Jazz vocal décerné par l’Académie du jazz (2021).

Originaire de Belgique, David Linx est aujourd’hui installé à Paris. Il parcourt le monde entier pour chanter et enseigner le jazz vocal, lors de master classe, ainsi qu’au conservatoire de Bruxelles et d’Amsterdam où il est professeur de chant. Tout au long de sa carrière, il n’a cessé de diversifier rencontres et projets et d’enregistrer de nombreux albums en tant que leader ou co-leader. En effet, en une trentaine d’année il a enregistré plus d’une vingtaine d’albums en leader ou co-leader et tout autant de participations sur les albums d’autres artistes.

C’est donc un long chemin musical qui a mené David Linx de ses débuts discographiques enregistrés sur l’album « A Lover’s Question » (1987) où il s’exprime aux côtés James Baldwin et Pierre Van Dormael (lequel album fut réédité chez label Bleu en 2000), puis de « Where Rivers Join » (1990) jusqu’à son dernier opus, « Be My Guest : The Duos Project » sorti le 12 novembre 2021. Après les superbes « Upclose » (1996) et « This time » (2003) gravés avec Diederick Wissels, le duo Linx-Wissels a croisé les notes avec de nombreux artistes et enregistré différents projets. « Heartland » (2001) avec Paolo Fresu, « One Heart, Three Voices » (2005) avec les chanteuses Fay Claassen et Maria Pia de Vito. « Changing Faces » (2007) marque la première collaboration du chanteur avec le « Brussels Jazz Orchestra ». 2010 voit la sortie de « Follow The Song Lines » qui réunit autour de David Linx, Diederik Wissels, Maria Joao, Mario Laginha et un orchestre symphonique. La même année il enregistre « La Tectonique des nuages », l’opéra-jazz composé par Laurent Cugny et créé au festival « Jazz à Vienne ».

Après « Rock my Boat » (2011) enregistré avec entre autres Rhoda Scott et André Ceccarelli, il sort « Winds Of Change » (2013) qui témoigne de la poursuite de l’association artistique du duo David Linx-Diederik Wissels. Sur « À NOUsGARO » (2013), David Linx rend hommage au chanteur toulousain avec André Ceccarelli, Diego Imbert et Pierre-Alain Goualch et poursuit sa collaboration avec le trio sur « 7000 Miles » (2018). En 2016, le chanteur retrouve le Brussels Jazz Orchestra sur l’album « Brel » qui rend hommage avec brio au chanteur dont il porte le nom.

Avant le sensible et énergique « Skin In The Game » (2020) enregistré avec Grégory Privat (piano), Chris Jennings (contrebasse), Arnaud Dolmen (batterie) et en invités, Manu Codjia (guitare) et Marlon Moore (slam), c’est dans la formule intimiste du duo que David Linx a enregistré « The Wordsmith » (2019) avec le bassiste (d’Aka Moon) Michel Hatzigeorgiou. En 2021, David Linx revient à la formule du duo avec « Be My Guest : The Duos Project », un album de quinze duos que David Linx a gravé avec quinze artistes différents rencontrés au cours de ses aventures musicales autour du monde.

« Be My Guest : The Duos Project »

« Ce projet est venu à moi très naturellement tel un inventaire qui se réclame, un peu comme si je retournais à l’école. Il est un hommage à la transmission, à l’esprit de curiosité indissociable et indispensable à cet apprentissage par soi-même. Ces duos sont une façon de continuer à évoluer encore et toujours et me rappellent ma jeunesse lorsque je me ruais sur tout ce que je ne connaissais pas, avec une curiosité qui est toujours intacte. » David Linx

David-Linx©Guillaume Saix

C’est en grande partie en raison de sa technique de chant unique que David Linx a pu s’adapter et personnaliser ses interventions à chacun des artistes avec lesquels il a gravé ses duos sur « Be My Guest : The Duos Project » (Cristal Recrods/L’Autre Distribution). Il y a ausi fort à parier que ce challenge d’enregistrer quinze duos avec quinze musiciens différents soit en lien avec la curiosité et le questionnement perpétuels qui habitent cet artiste soucieux de rester lui-même tout en étant à l’écoute du monde qui l’entoure.

Sur cet album, David Linx diversifie son expression artistique dans des paysages musicaux variés. Au-delà de la virtuosité et de la dextérité technique qui sont les siennes, il utilise les trois octaves de sa voix et son sens incomparable du rythme pour explorer tous les possibles. Véritable festival de duos, l’album est une réussite absolue et devrait dévoiler à ceux qui l’ignoreraient (mais cela est-il encore possible ?) le talent incontestable de cet artiste.

Quinze duos… un album

Chaque titre constitue une surprise bienheureuse. David Linx n’en finit pas de surprendre et d’enchanter les oreilles, en anglais, en brésilien, en français, en espagnol… avec des vocalistes, des guitaristes, des pianistes et d’autres instrumentistes.

C’est avec Letter to Trevor qu’ouvre l’album. Accompagné par le piano que tient David Linx, Trevor Baldwin lit la lettre que son oncle, James Baldwin, lui a adressée. Après avoir offert un écrin de délicatesse à la voix narrative, celle du leader s’élève et donne à la fin du morceau une esthétique gospel gorgée d’espérance. Plus loin, dans une parfaite osmose, le chanteur Theo Bleckmann et David Linx installent sur Waves, une composition de Bleckmann, un climat musical « baroque » et « éthéré » interprété dans un style de contrepoint qui n’est pas sans rappeler les chants des partitions baroques. A la fin du morceau, on se promène sur un bord d’océan où les voix des deux chanteurs évoquent les vagues qui s’échouent sur le rivage. La chanteuse Rani Weatherby et son ukulélé rejoignent plus tard le leader sur Tonight You Belong to Me qui baigne l’oreille dans une atmosphère un rien country.

S’il invite trois vocalistes, David Linx convie aussi trois guitaristes. Sur My Bee, règne un équilibre exquis entre la sonorité immatérielle et planante de la guitare de Nguyên Lê et la profondeur de la voix du chanteur. Quelques titres plus loin, David Linx invite le guitariste belge Peter Hertmans. Ensemble ils instaurent une plénitude musicale absolue sur l’élégante I Think It’s Going to Rain Today. On est saisi autant par le lyrisme de la voix. Sur le titre suivant de l’album, c’est le guitariste français Marc Ducret qui se joint à David Linx. Chanté en français sur les distorsions et variations de la guitare, le poème de Henri Michaux prend les allures d’un voyage imaginaire halluciné. Les deux musiciens parviennent tout à fait à restituer l’univers mystérieux et inquiétant du texte.

Cinq pianistes rejoignent le chanteur. Sur Hunter, les motifs réitératifs du piano de Or Solomon propulsent la voix gorgée d’énergie du chanteur dans une course où il est ensuite rejoint par les spoken words du pianiste. Le morceau impressionne par sa puissance. Avec le pianiste arménien Tigran Hamasyan, David Linx offre une version originale du fameux thème de Monk, Round Midnight. Le scat du chanteur et la voix du pianiste se croisent puis le leader chante le thème sur un tempo étiré. Ce titre permet d’apprécier la sensibilité à fleur de peau du  dont le chant raffiné navigue en étroite connivence avec les lignes sculptées par le piano. Ce sont mille facettes de jazz à fleur de peau qu’offre cette reprise. Sur The Bystander Effect, le chanteur retrouve Diederik Wissels qui délaisse le piano pour les claviers. Les effets électroniques multiplient la voix qui tourne en boucle. Bien loin de l’esthétique de leurs précédentes collaborations, ce morceau captive par son climat tendu et insécurisant. Sur Vanguard, c’est le pianiste Ran Blake que retrouve David Linx. La voix explore l’étendue de sa tessiture et joue avec le piano dont les notes résonnent comme suspendues au-dessus du temps. Un superbe moment musical irradié d’un mystère profond. Accompagné magistralement par le pianiste argentin, maître du tango, Gustavo Beytelman, David Linx combine technique et lyrisme sur la ballade Como la Cigarra dont les deux interprètes donnent une version élégiaque.

Sur Pagina De Dor, le chanteur invite un maître du choro et du bandolim, Hamilton De Holanda. Le musicien brésilien joue ici du cavaquinho et le chant mélancolique de David Linx résonne avec les pleurs des cordes de l’instrument. Dès les premières mesures de Close to You, la flûte de Magic Malik instaure un climat étrange d’où émerge la voix du chanteur. Une version singulière à mille lieux des climats sirupeux et sentimentalistes souvent projetés sur de morceau de Burt Bacharach et Hal David. Plus loin, David Linx convie le violoncelliste Eric-Maria Couturier (soliste à l’Ensemble Intercontemporain). Il en résulte une musique chambriste chargée de frissons que la voix habite avec une élégance inouïe. Au-dessus des arabesques du vibraphone de Bart Quartier, le chant de David Linx se déploie en toute liberté sur le titre By The Seine. Il atteint un sommet de souplesse et d’aisance.

Au fil des quinze duos de « Be My Guest : The Duos Project », David Linx donne à écouter toute l’étendue de son art vocal. Ces QUINZE duos reflétent autant d’esthétiques musicales. Cette diversité restitue la multiplicité des styles auxquels David Linx s’est confronté et transmet la perception qu’il a du monde dans lequel il évolue. Mis bout à bout, ces duos opèrent une synthèse de l’ensemble de sa carrière. C’est bien là que réside la force de l’artiste, unifier différences expériences pour qu’elles deviennent UN projet cohérent, conforme à sa vision du monde.

Rendez-vous à Paris, le vendredi 19 novembre 2021 à 21h30 au Sunside pour la présentation du projet « Be My Guest : The Duos Project » avec David Linx (voix) en duo avec Gregory Privat (piano).

Jazz Campus en Clunisois 2024 – La Programmation

Jazz Campus en Clunisois 2024 – La Programmation

En Bourgogne du Sud, du 17 au 24 août 2024, le festival « Jazz Campus en Clunisois » donne rendez-vous à un large public pour vivre au rythme du jazz et des musiques improvisées. Fidèle aux valeurs de ses origines, le festival demeure toujours aussi vivace et ancré dans ses racines. Dans des lieux patrimoniaux de Cluny et du Clunisois, il propose un large panorama de la diversité d’expressions que recouvre le mot jazz aujourd’hui, cette musique ouverte, généreuse, libre et créative. En perspective, de nombreuses émotions à partager dans la bonne humeur.

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« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

Trois ans après « Morricone Stories » dédié à Ennio Morricone, le saxophoniste italien Stefano Di Battista est de retour avec « La Dolce Vita », un nouveau projet ancré dans la culture populaire de son pays. En quintet, il fait résonner sous un nouveau jour douze chansons italiennes emblématiques de l’âge d’or de l’Italie. L’album navigue entre ferveur et nostalgie.

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« Mères Océans » de Christophe Panzani

« Mères Océans » de Christophe Panzani

Christophe Panzani présente son nouveau projet, « Mères Océans ». Le saxophoniste présente une musique intime où alternent douceur et puissance, acoustique et électronique. Les émotions subtiles sont portées par des mélodies de rêve. Un poème musical intimé dédié à sa mère disparue.

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Simone Prattico présente « Oriundo »

Simone Prattico présente « Oriundo »

Entre dynamisme et romantisme

Au fil des huit pistes de l’album « Oriundo », le batteur italien Simone Prattico pratique un art qui navigue entre dynamisme et romantisme. Métissage réussi entre sa culture méditerranéenne et la musique afro-américaine, son jazz moderne cultive tout à la fois intensité, souplesse et élégance. Une musique qui génère de tendres émotions.

Visuel de l'album Oriundo de Simone PratticoAprès « Brooklyn Sessions » sorti en 2016, le batteur et percussionniste italien Simone Prattico présente son album « Oriundo » (Zamora Productions/L’autre Distribution) sorti le 22 octobre 2021 (digital) et le 12 novembre 2021 (physique).

Les visuels de la pochette s’inspirent de la peinture d’Elvira de Luca, mère de Simone Prattico, chorégraphe, scénographe, costumière et peintre italienne qui fut une figure de l’avant-garde romaine dans les années 70. Par son titre, « Oriundo », l’album fait référence aux descendants d’immigrants, à ceux qui vivent loin de leurs pays mais continuent à porter leur héritage qui témoignent de leurs racines… profil dans lequel s’inscrit tout à fait Simone Prattico.

Musicien au parcours éclectique et aux collaborations prestigieuses, Simone Prattico dispense sur « Oriundo » un jazz contemporain et sans artifice. Dans le respect de la tradition, il prodigue une musique à la fois sensible et dynamique où se combinent les rythmes complexes et délicats de sa batterie.

Simone Prattico

Né à Rome en 1970, Simone Prattico a commencé à jouer de la batterie à l’âge de quatre ans, bercé par la musique napolitaine de sa mère, par le groove des artistes de la Motown qui tournent en boucle dans la chambre du grand frère et par quelques grands maîtres du jazz qu’écoute son père (Art Blakey, Max Roach, Weather Report). Il se met à la batterie jazz à l’âge de quatre ans et prend des leçons avec Roberto Spizzichino, celui qui va devenir le fabricant mondialement réputé de cymbales, vénéré dans le cercle des batteurs jazz.

C’est à Paris, dans les années 1990 que Simone Prattico étudie les percussions avec les maîtres Guy Lefevre et Emmanuel Bourseault. Il obtient le « Certificat d’Aptitude au Professorat » (Licence d’enseignement) de l’École Supérieur de Batterie d’Emmanuel Bourseault en 1992. Déjà un musicien de scène et artiste reconnu, il poursuivit ses études à Nice, en 1997, avec Jean-Paul Ceccarelli au Conservatoire National de Musique.

Très sollicité, le jeune batteur s’adapte à une multitude de langages rythmiques et musicaux en participant à de nombreux projets pop, rock, funk, soul, musique brésilienne et jazz. C’est ainsi qu’il collabore avec de nombreux artistes parmi lesquels entre autres l’Orchestre de Chambre de Paris, Hindi Zahra et Jasser Haj Youssef. Il apparaît dans plus de 30 albums, comme ceux de Daniele Silvestri, Stefano Sabatini, Andrea Beneventano, Dario Deidda, Piers Faccini, Ibrahim Maalouf, Pierre Boussaquet et Cliff Korman et il joue sur les principales scènes internationales (Tokyo jazz Fest., Montreal jazz Fest., Philharmonie de Paris, Billboard live, Olympia, Womad …).

En 2005, Simone Prattico déménage à Paris et forme un trio avec Ricardo Feijao (basse) et Laurent de Oliveira (piano). Durant cette période il est à l’affiche de nombreux festivals de musique français et italiens. En 2011, à New York, le batteur forme un nouveau trio avec la contrebassiste Brandi Disterheft et le pianiste Klaus Mueller avec lesquels il enregistre l’album « Brooklyn Sessions » sorti en 2016. Un jazz aux rythmiques intenses et aux mélodies sophistiquées.

« Oriundo », les musiciens

Sur « Oriundo », Simone Prattico retrouve Klaus Mueller, le pianiste déjà présent à ses côtés sur « Brooklyn Sessions », un musicien qui fait partie intégrante de la scène new-yorkaise du jazz et de la musique brésilienne.

Hormis sur les deux titres où il joue solo (Village Debate & That’s it), Simone Prattico a confié la partition de basse à deux musiciens. Essiet Okon Essiet intervient sur quatre titres et Edward Perez sur deux morceaux (Push and Pull & Helene). Exposé très jeune à de nombreuses cultures, le premier dirige son propre groupe « IBO » (nom d’une tribu nigériane, du jazz nigérian qui mêle harmonies jazz et rythmes d’Afrique de l’Ouest. Le second a commencé sa carrière comme bassiste de jazz mais s’est orienté ensuite vers le latin-jazz et les styles traditionnels d’Amérique du Sud (Pérou, Colombie, Brésil, …) et codirige avec le saxophoniste Michael Thomas, le « Terraza Big Band », un groupe de jazz qui réunit dix-huit des meilleurs jeunes musiciens de la scène new-yorkaise).

Sur Bay Ridge et sur Push and Pull, le groupe est augmenté d’une section de cordes composée de Gregor Hubner (violon), Carrie Frey (alto) et Rubin Khodeli (violoncelle).

« Oriundo », l’album

Des Quartieri Spagnoli (les quartiers espagnols de Naples ou de Manhattan) à Tanger, en passant par Bay Risge (un quartier de Brooklyn), « Oriundo » propose un voyage international. Si énergie et dynamisme font partie du casting, élégance et poésie s’invitent aussi sur cet album.

Toutes les compositions de l’album sont signées de Simone Prattico et Klaus Mueller, hormis le titre Promise Me You’ll Remember crédité à Carmine Coppola.

Dès le morceau d’ouverture, Quartieri Spagnoli, on perçoit combien la musique résulte d’une savante et subtile alchimie entre la culture méditerranéenne du leader et l’empreinte de la musique afro-américaine. Après l’exposition par le piano de la mélodie, tantôt bondissante tantôt calme, le solo au toucher mordant et inspiré du pianiste évoque quelque peu le style du regretté Corea. Le batteur offre ensuite une improvisation gorgée d’un groove punchy. Après ce morceau aux teintes afro-funk, se profile Bay Ridge. Exposé par le pianiste qui effleure son clavier et le violoncelle joué en contrepoint, le thème rend hommage au quartier de Brooklyn. Les balais du batteur ponctuent avec délicatesse le propos musical de cette ballade romantique en diable.

Après un solo introductif de la batterie, c’est un riff énergique de la contrebasse qui propulse Push and Pull. Avec les cordes pour écrins, le piano reprend inlassablement le riff lancinant puis le climat change et se fait bluesy. Porté par la batterie pulsatile et la ligne de basse inspirée, le piano impétueux prend la parole puis le riff revient comme une obsession et pour finir… tout s’arrête net. C’est aux mailloches que le batteur entame Helene, une ballade délicate toute en suspension. Notes ciselées du piano, harmonies pleines de grâce, improvisation lyrique de la contrebasse… une douce rêverie.

Exit le piano sur Tanger, bienvenue au Fender Rhodes. La rythmique complexe fait de ce morceau enlevé un moment essentiel de l’album. Toute en légèreté, l’improvisation du Fender participe au climat aérien du morceau. Le solo incisif et énergique du batteur impressionne par sa souplesse et sa complexité.

Sur Village Debate, seul sur sa batterie, le leader propose une improvisation riche en couleurs et en figures rythmiques. Un moment plein de vie qui immerge l’oreille dans une atmosphère enivrante et fait naître des images de danses africaines et de réunions animées mais tout se termine dans le calme. Après un tel concentré d’énergie, Promise Me You’ll Remember tombe à pic. Piano, contrebasse et balais distillent une superbe ballade dont chaque note frémit d’élégance et de sensibilité. L’art de la romance propulsé au firmament !

L’album se termine par That’s It, un solo de percussions/batterie qui propose un voyage rythmique aux dimensions quasi initiatiques. Telle une incantation pacifique, la batucada fait naître un climat ensorcelant et évoque une procession paisible et enjouée.

Jazz Campus en Clunisois 2024 – La Programmation

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« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

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« Mères Océans » de Christophe Panzani

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Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Un album élégant aux ambiances magiques

Le chanteur et compositeur Kevin Norwood revient avec « Hope », un second opus fort réussi. Entouré de trois musiciens d’exception, il présente un nouveau répertoire où sa voix au timbre singulier se déploie au-dessus du jeu dynamique et nuancé du trio. Un album élégant aux ambiances magiques.

visuel de l'album Hope de Kevin Norwood 4tetAprès son premier opus « Reborn » sorti en 2015, le chanteur et compositeur franco-anglais Kevin Norwood est de retour avec « Hope » (Onde/Inouïe Distribution) annoncé pour le 05 novembre 2021.

Formé du pianiste Rémi Ploton, du contrebassiste Sam Favreau, du batteur Cédrick Bec et du chanteur Kevin Norwood, le Kevin Norwood Quartet se distingue par un jeu moderne et un son électro-acoustique résolument jazz.

On est frappé par la maturité de ce groupe virtuose et par l’interaction permanente qui unit les trois musiciens complices au chanteur Kevin Norwood. L’émotion et la tendresse occupent une place essentielle au cœur de la musique inspirée de l’album « Hope ».

Kevin Norwood

Kevin Norwood a trouvé sa place dans l’univers du jazz. Le timbre singulier de sa voix est au service d’une musique inspirée et d’un sens subtil de l’improvisation. Il s’inscrit dans la lignée des « songwriters » tels que Joni Mitchell ou Gretchen Parlato.

Originaire d’Avignon, Kevin Norwood a étudié au conservatoire du Pontet et de la classe de Jazz du conservatoire d’Avignon. Sorti diplômé, il intègre en 2005 l’Institut Musical de Formation Professionnelle de Salon de Provence pour trois années.

Depuis 2008, il s’est investi dans différentes formations (Mild Dream Quartet, Tribute to Joni Mitchell Duo, Sun Light trio, Les Grandes Gueules A Capella et Celestial Q-Tips, sous la direction d’Hervé Aknin) et a aussi joué avec de nombreux musiciens parmi lesquels entre autres, Louis Winsberg , Fred Pasqua, Julien Alour, Vincent Strazzieri, Rémy Vignolo, Bruno lecossois, Laurence Ilous, Eric Surménian et Wim Welker.

En 2011, il enregistre « Real Brother », un album autour de la musique de Jeff Buckley. En 2015, sort « Reborn », son premier album en tant qu’auteur, compositeur et interprète. En 2016, le projet de Kevin Norwood évolue avec la recherche d’une couleur électro-acoustique confiée au pianiste Rémi Ploton. En 2021, il a été récompensé du deuxième prix du Concours du Crest Jazz Vocal Festival 2021 (prix FNAC).

Après avoir programmé Kevin Norwood une première fois en 2015 puis en 2018, la structure productrice et salle de concert du Petit Duc, située à Aix en Provence, décide d’accompagner le groupe dans son développement. Kevin Norwood Quartet entre alors en résidence au Petit Duc fin 2018. Il s’ensuit la création d’un nouveau répertoire, plusieurs concerts et l’enregistrement de l’album « Hope », à sortir le 05 novembre 2021.

« Hope »

A initiative de la création du projet « Hope », Kevin Norwood en a écrit paroles et musiques, hormis pour Both Sides Now de Joni Mitchell. Le quartet a ensuite arrangé collectivement les morceaux. Écrits en anglais, les textes de Kevin Norwood reflètent des idéaux sociaux et environnementaux ainsi que ses sentiments sur l’amour, sur les phases de confusion ou de désillusion en appelant à la joie et à l’espoir.

La voix chaleureuse et haut perchée du chanteur développe à la fois légèreté et énergie. Son chant embrumé sert une musique, parfois évanescente mais toujours inspirée et ses textes s’écoutent comme des poèmes.

Sur Shadows and Light, Anaïs, Released et Beloved Nature, le chanteur s’aventure avec vigueur sur le terrain du scat enflammé. Kevin Norwood travaille sa voix comme un instrument, notamment sur Ballade à deux qui n’est pas sans évoquer l’expression vocale des chanteurs du répertoire baroque privilégiant le son, l’élégance, la délicatesse et la puissance. Après une introduction sereine de la contrebasse, son chant aérien s’élève au-dessus des notes détachées du pianiste qui offre de superbes improvisations chargées de nuances esthétiques et émotionnelles. Un titre à la frontière du rêve et de la réalité.

Tel un poète sculpteur, Kevin Norwood distille les paroles de Both Sides Now de Joni Mitchell, avec un rien de lyrisme et un brin de fantaisie. On demeure saisi à l’écoute de Hope, le thème qui donne son nom à l’album. Cette ballade poignante met en évidence la sensibilité de la voix charnelle du chanteur accompagnée par le jeu de velours du pianiste. La dernière plage, Beloved Nature, permet d’apprécier la souplesse de la voix, son agilité au niveau des registres et sa très grande flexibilité rythmique. Son scat et ses percussions vocales font résonner le souvenir de celles de Bobby McFerrin. Le solo du pianiste est remarquable de sensibilité et brille de mille feux, soutenu par une section rythmique en totale synergie.

Pour écouter live Kevin Norwood Quartet, plusieurs rendez-vous se profilent. Le 05 novembre 2021, à 20h30, au Petit Duc, à Aix-en-Provence (13) pour le concert de sortie de l’album « Hope ». Le 07 décembre 2021 à 19h, dans le cadre de Salon de Musique à Salon-de-Provence (13).

Jazz Campus en Clunisois 2024 – La Programmation

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« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

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« Pensées Rotatives » de Théo Girard

« Pensées Rotatives » de Théo Girard

Tout est en mouvement… ça tourne rond !

Pour ses « Pensée Rotatives », le contrebassiste et compositeur Théo Girard est entouré du batteur Sebastian Rochford et du trompettiste Antoine Berjeaut. Autour d’eux, son Grand Ensemble, une couronne de douze soufflants. Enregistré sous le chapiteau du festival Jazz sous les Pommiers à Coutances, l’album restitue une musique en mouvement où foisonnent les notes. Entre les oreilles, ça tourne rond ! Un opus hypnotisant à écouter au casque pour s’enivrer sans risque.

visuel de l'album Pensées Rotatives de Théo GirardEnregistré en public le 31 mai 2019 à Coutances lors de la 39e édition de Jazz sous les Pommiers, l’album « Pensées Rotatives » du Grand Ensemble de Théo Girard sort sous le label indépendant Discobole Records que le contrebassiste a cofondé il y a 10 ans avec Stéphane Hoareau devenu co-directeur artistique et label manager.

Après s’être exprimé avec Bratsch, Macha Gharibian, Trans Kabar ou Le Deal, le contrebassiste français Théo Girard s’entoure, pour son projet « Pensées Rotatives », du batteur Sebastian Rochford et du trompettiste Antoine Berjeaut et de douze fougueux soufflants.

Annoncé pour le 05 novembre 2021, l’opus « Pensées Rotatives » explose de fulgurantes couleurs musicales captées en direct. Les expositions des thèmes alternent avec les improvisations des solistes qui fusent du Grand Ensemble de Théo Girard.

Le Grand ensemble de Théo Girard

Le cœur du Grand ensemble c’est le trio de Théo Girard avec le trompettiste Antoine Berjeaut et le batteur Sebastian Rochford. Autour du trio, les quatre trompettes avec Julien Rousseau, Simon Arnaud, Jérôme Fouquet et Nicolas Souchal, les quatre saxophones alto de Basile Naudet, Martin Daguerre, Adrien Amey, Raphaël Quenehen et les quatre saxophones ténor de Théo Nguyen Duc Long, Morgane Carnet, Nicolas Stephan, Sakina Abdou.

Le répertoire, c’est une partie de celui de « 30YearsFrom » (2017) qu’il a réarrangé pour son orchestre grand format.

L’enregistrement à Coutances

L’idée d’expérience sonique et scénique a germé dans l’esprit de Théo Girard suite à des ateliers menés pour l’association AERI qui aide à la redynamisation ou l’insertion de personnes en difficulté. En se retrouvant « au centre du son », ces néophytes se découvraient bien plus à l’aise avec les jeux musicaux.

Pour enregistrer ses « Pensées Rotatives » sous le Magic Mirrors de Coutances, Théo Girard a donc imaginé une mise en scène circulaire. Le cœur du Grand Ensemble se love au milieu des spectateurs la « couronne des soufflants » encercle le public.

La fanfare circulaire de saxophones et trompettes se promène dans l’espace entre et pendant les morceaux. Ainsi, les notes des cuivres baladeurs tournent autour des oreilles des spectateurs auxquels ils insufflent leur énergie. « Il n’y avait pas de consigne du tout » explique Théo Girard, « chacun.e est venu.e avec son énergie et sa personnalité. En concert, j’aime bien qu’il se passe des choses imprévues et là les interprètes ont foncé dans la proposition ».

Au final, c’est une réussite, les quinze musicien.ne.s s’emparent du répertoire et explorent les morceaux qu’ils font exploser de joie avec des envolées free et des virgules hip-hop… Tout est en mouvement, ça tourne rond !

Au fil des plages

Exposé par la contrebasse le thème de 1993 évoque d’abord une lente procession mais très vite le phrasé sautillant et découpé des soufflants impulse un groove irrigué de hip-hop. Après les volutes free du ténor de Morgane Carnet, ce sont les phrasés stridents et rugueux de Basile Naudet qui lui répondent. Ils déploient des trésors d’inventivité sur ce groove hip-hop des années 90.

Sur The 6th And The 7th Parts of The Cake, c’est la contrebasse qui fait office de point d’ancrage aux interventions de tous les soufflants. Ils entreprennent un véritable massage sonore des tympans. La trompette de Jérôme Fouquet triture ensuite la matière sonore dans une lente improvisation à laquelle l’orchestre réagit avec flamme. Les timbres déployés autour de la contrebasse évoquent les sonorités du Liberation Music Orchestra de Charlie Haden. Plus loin, l’alto exalté de Raphaël Quenehen s’envole dans des circonvolutions libres et enflammées. Le résultat est saisissant. L’orchestre riche en couleurs dynamise les prodigieux échanges des deux solistes alors que batterie et contrebasse arbitrent le round musical.

Tout au long d’Interlude, la contrebasse fait entendre un motif réitératif alors que les soufflants éructent et gargouillent avant le solo de la trompette virtuose d’Antoine Berjeaut. Il passe le relai aux quatre altistes qui engagent une improvisation collective splendide puis dialoguent, soutenus par le jeu subtil de la batterie et les lignes de basse sensuelles de la contrebasse. Sur La traversée du Pont par le Chameau, le motif musical est exposé par la trompette bouchée d’Antoine Berjeaut qui continue avec une impro dans le style néo-orléannais. Il est stimulé par les hoquets de l’orchestre et épaulé par la contrebasse et la batterie. C’est ensuite le ténor frénétique de Nicolas Stephan qui le remplace. Il déverse un flot de phrases fiévreuses ponctuées par l’orchestre d’où émerge le solo tumultueux de la batterie.

Roller Coaster débute par une ligne de basse rapide et continue au-dessus de laquelle la trompette acrobatique entonne une mélodie mélancolique. Elle cède l’espace au ténor de Théo Nguyen Duc Long qui fait retentir son jeu abrupt. Sa sonorité acérée domine le bain sonore grisant du collectif. De bout en bout, contrebasse et batterie énergiques n’ont cesse de soutenir les propos de l’ensemble et des solistes.

Après avoir exposé le thème de Tom & Jerry au sein du trio puis en synergie avec les soufflants, la trompette s’exprime en toute liberté. Advient ensuite le ténor de Sakina Abdou dont les arabesques et les fulgurances hypnotisent. Les traits free de son discours évoquent la liberté des phrases d’un certain Archie Shepp et débrident l’expression du collectif.

Sur Waiting For Ethiopia on a Bosphorus Bridge, on assiste à un échange ludique et musclé du quartet de trompettes avec les altos puis avec les ténors. Au-dessus du rythme scandé par la batterie et la ligne de basse incessante de la contrebasse, les échanges des soufflants sont ludiques et musclés. L’incandescent saxophone alto d’Adrien Amey clôt la dernière plage du voyage musical de cette fanfare peu banale dont les Pensées Rotatives étourdissent par leur originalité et leur intensité.

Il fait bon se laisser captiver par les « Pensées Rotatives » du Grand ensemble de Théo Girard , ça groove et ça swingue tout à la fois. Entre l’énergie du Collectif et les inventives improvisations individuelles, la musique foisonne de trouvailles. On en ressort étourdi et réjoui.

Jazz Campus en Clunisois 2024 – La Programmation

Jazz Campus en Clunisois 2024 – La Programmation

En Bourgogne du Sud, du 17 au 24 août 2024, le festival « Jazz Campus en Clunisois » donne rendez-vous à un large public pour vivre au rythme du jazz et des musiques improvisées. Fidèle aux valeurs de ses origines, le festival demeure toujours aussi vivace et ancré dans ses racines. Dans des lieux patrimoniaux de Cluny et du Clunisois, il propose un large panorama de la diversité d’expressions que recouvre le mot jazz aujourd’hui, cette musique ouverte, généreuse, libre et créative. En perspective, de nombreuses émotions à partager dans la bonne humeur.

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« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

Trois ans après « Morricone Stories » dédié à Ennio Morricone, le saxophoniste italien Stefano Di Battista est de retour avec « La Dolce Vita », un nouveau projet ancré dans la culture populaire de son pays. En quintet, il fait résonner sous un nouveau jour douze chansons italiennes emblématiques de l’âge d’or de l’Italie. L’album navigue entre ferveur et nostalgie.

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« Mères Océans » de Christophe Panzani

« Mères Océans » de Christophe Panzani

Christophe Panzani présente son nouveau projet, « Mères Océans ». Le saxophoniste présente une musique intime où alternent douceur et puissance, acoustique et électronique. Les émotions subtiles sont portées par des mélodies de rêve. Un poème musical intimé dédié à sa mère disparue.

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Enrico Rava présente « Edizione speciale »

Enrico Rava présente « Edizione speciale »

En métamorphose continuelle

Le trompettiste Enrico Rava présente « Edizione speciale » son dix-huitième album pour ECM. Une musique en métamorphose continuelle enregistrée live en août 2019 au Festival Middelheim d’Anvers avec une équipe de talentueux improvisateurs transalpins réunis autour du doyen du jazz italien. Toujours connecté à la tradition, son jazz explore les chemins de la liberté mais conserve la mélodie au cœur de son discours.

visuel de l'album Edizione speciale du trompettiste Enrico RavaFigure tutélaire du jazz européen, le trompettiste octogénaire Enrico Rava publie le 29 octobre 2021, « Edizione speciale » (ECM/Universal), des enregistrements du concert de son sextet au Antwerp Jazz Middelheim Festival, en août 2019.

Entre sérénité et turbulences, le leader porte une attention particulière à la ligne mélodique des morceaux. Son groove syncopé met en orbite les solos joyeux de chacun des membres du groupe, le guitariste romain Francesco Diodati, le contrebassiste toscan Gabriele Evanlegista et le batteur romain Enrico Morello rejoints par le saxophoniste Francesco Bearzatti et le pianiste Giovanni Guidi.

Construite à partir du jazz, la musique d’Enrico Rava est aussi influencée par la musique classique et populaire italienne. Comme le précise le trompettiste, elle restitue « le sentiment de l’Amérique du Sud, en quelque sorte ma deuxième maison, avec le tango et la musique brésilienne… je mets toutes les musiques que j’aime ensemble pour faire quelque chose qui est encore essentiellement du jazz, mais aussi indubitablement ma musique. »

Enrico Rava

Doyen du jazz italien, mentor de générations de jazzmen italiens, le trompettiste a été la figure de proue de l’avant-garde du jazz européen.

Né à Trieste (Italie) en 1939, Enrico Rava a commencé par jouer du jazz dixieland au trombone, avant d’écouter Miles Davis en 1957. Il se convertit alors à la trompette et s’intéresse à de nouvelles expressions musicales. Son album « The Forest and the Zoo », enregistré en 1966, est considéré comme l’un des dix disques incontournables du free jazz.

En 1967, il s’installe à New York « où étaient [s]es idoles, toutes les personnes qu'[il] voulai[t] rencontrer » et il trouve alors sa direction musicale. Il mène ensuite une activité tourbillonnante qui le conduit à croiser le chemin de nombreux musiciens parmi lesquels Roswell Rudd, Cecil Taylor, Charlie Haden, Steve Lacy, Carla Bley et le Jazz Composer’s Orchestra.

Qu’il ait joué free ou romantico/lyrique, Enrico Rava a diversifié le format de ses groupes, duos, trios, quartets, avec ou sans piano, quintets, octet, orchestre symphonique.

Le trompettiste italien a enregistré plus de 30 albums en tant que leader parmi lesquels il convient de citer ses premiers enregistrements chez ECM, « The Pilgrim And The Stars » (1975) et « The Plot » (1976), avec son quartet international composé de John Abercrombie, Palle Danielsson et Jon Christensen.

Il a ensuite gravé « Rava l’Opéra Va » (Label Bleu) sorti en 1993 basé sur des adaptations d’airs de Tosca, Manon Lescaut ou du Stabat Mater. En 1999, il sort « Rava Plays Rava », en duo avec le pianiste Stefano Bollani.

En 2004, sur le superbe « Easy Living », il revient au quintet avec Gianluca Petrella (trombone), Stefano Bollani (piano), Rosario Bonaccorso (contrebasse) et Roberto Gatto (batterie). En 2007, il sort « The Words And The Days » où Andrea Pozza tient le piano aux côtés des mêmes musiciens. La même année il retrouve Stefano Bollani sur “The Third Man”. En 2009, Mark Turner (saxophone ténor), Larry Grenadier (contrebasse) et Paul Motian (batterie) rejoignent Stefano Bollani et Enrico Rava sur l’album « New York Days ». En 2011, paraît « Tribe » où Enrico Rava croise les notes avec Gianluca Petrella (trombone), Giovanni Guidi (piano), Giacomo Ancillotto (guitare) Gabriele Evangelista (contrebasse) et Fabrizio Sferra (batterie).

En 2012, il consacre « On the Dance Floor » au répertoire de Michael Jackson en collaboration avec le Parco della Musica Jazz Lab. En 2015, Gianluca Petrella revient à ses côtés sur l’album « Wild Dance » avec Gabriele Evangelista, Enrico Morello (batterie) et Francesco Diodati (guitare). Plus récemment, Enrico Rava a publié l’album « Roma » (2019) enregistré live à l’Auditorium Parco della Musica.  Avec Joe Lovano il co-dirige le quintet dans lequel les deux leaders sont rejoints par Giovanni Guidi (piano), Dezron Douglas (contrebasse) et Gerald Cleaver (batterie).

En mai 2020 est paru « For Mario Live » chez Accidental Records, un album que le trompettiste dédie à la figure de Mario Guidi, manager historique de Rava, avec qui il a eu une relation de travail de trente ans, décédé en décembre 2019. L’album, propose plusieurs performances live du trio Rava-Herbert-Guidi avec Matthew Herbert aux samples et effets électroniques.

Le 29 octobre 2021, est annoncée chez ECM la sortie de l’album « Edizione speciale », le dix-huitième opus d’Enrico Rava pour le label allemand.

Musique en métamorphose continuelle

Tout au long des 64 minutes de l’album, Enrico Rava prend les choses en main et dirige le sextet. Il pose une note ou un motif qui devien(nen)t point(s) de départ aux improvisations des uns et des autres. Fantaisie dotée d’une élégance de chaque instant, « Edizione speciale » propose des contrastes de tempo. Flottement, explosion, balancement, rock enfiévré, ondulation, fulgurance… ainsi va la musique au fil des six pistes, de la tendre cadence au tourbillon enrocké.

En ouverture, Infant propose un paysage vibrant des joyeuses interventions de tous les musiciens. Bugle et saxophone s’envolent à l’unisson puis la guitare dissonante, voire même grinçante, se mêle aux tourbillons incandescents du piano farouche qui triture les aigus avant de terminer dans les graves. Les improvisations se suivent et ne se ressemblent pas, ambiances flottantes, propos anguleux, lignes tendues, énergiques débordements, échanges entre bugle et saxophone, entre guitare et piano poussés par la rythmique insolente du couple batterie/contrebasse.

Advient ensuite un heureux mélange du thème Once Upon a Summertime (La Valse des Lilas) de Michel Legrand avec Theme for Jessica Tatum d’Enrico Rava. La plage commence avec le bugle qui impulse un poétique tempo de ballade à Once Upon a Summertime. Le piano poursuit avec délicatesse avant de muscler son approche rythmique sur Theme for Jessica Tatum. Le saxophone lui répond en privilégiant une approche plus brute qui souffle un vent d’air frais. Les improvisations de tous les musiciens se succèdent ensuite, encouragés par un public vibrant.

Le trompettiste Enrico Rava

Enrico Rava©Andrea Boccalani-ECM Records

Sur Wild Dance, bugle et saxophone rivalisent de nostalgie et déroulent leurs phrasés contemplatifs avant que n’interviennent les distorsions sonores de la guitare. Le climat évolue et s’ensauvage alors que le bugle du leader s’élève vers d’aériennes contrées. De nuageuses ambiances électrisent le cosmos musical traversé de fulgurances sonores qui conduisent le groupe jusqu’aux portes de The Fearless Five. Sur un motif de basse réitératif, le bugle se manifeste avec légèreté puis chante à l’unisson avec le ténor. S’ensuivent des échanges jazz bop enflammées entre ténor, bugle et piano. Ce dernier se lance alors dans une improvisation tendue et anguleuse avec des paroxysmes et des effets d’accélération puis la batterie frénétique interpelle la guitare tumultueuse.

Le morceau suivant débute avec un clin d’œil à l’art de la fugue sur Le Solite Cose qu’interprètent bugle et saxophone. Après les chaleureuses ovations du public, le leader entame Diva. Les lignes suaves du bugle croisent celles de la contrebasse dont le solo brillant stimule la guitare fougueuse. Pour finir, le groupe se retrouve sur un tempo post bop. L’album se termine avec une reprise originale du populaire, Quizas, Quizas, Quizas. Chaque musicien expose son chorus et le sextet transfigure la chanson cubaine en un moment facétieux qui ne manque ni de groove ni de sensibilité.

Jazz Campus en Clunisois 2024 – La Programmation

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« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

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« Mères Océans » de Christophe Panzani

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« Dracula » – Un livre-disque signé Adèle Maury/ONJ

« Dracula » – Un livre-disque signé Adèle Maury/ONJ

Conte musical jazz illustré en noir & blanc

Sous la direction artistique de Frédéric Maurin, l’Orchestre National de Jazz présente « Dracula », le premier livre-disque de l’ONJ pour les jeunes. Un conte musical dont la musique balance entre opéra-jazz et comédie musicale. L’univers graphique en noir et blanc de l’album est imaginé par Adèle Maury, une jeune artiste révélée en 2020 au Festival d’Angoulême. Un projet original et captivant pour les yeux et les oreilles de tous, parents et enfants.

visuel de la couverture du livre-disque Dracula de l'ONJSorti le 15 octobre 2021, le livre-disque « Dracula » (ONJ Records/L’Autre Distribution) de l’Orchestre National de Jazz, sous la direction artistique de Frédéric Maurin, s’inspire de la légende du plus célèbre des vampires, réinterroge le mythe et aborde des sujets essentiels comme l’amour, le bien, le mal, les désirs, la vie éternelle, la mort.

Après le roman « Dracula » (1897) de Bram Stocker, de nombreux arts se sont intéressés au vampire. La BD avec la série « Dracula » (2020) de Steven Moffat et Mark Gatiss pour la BBC, le cinéma avec « Nosferatu le Vampire » (1922) de Murnau, « Dracula » (1992) de Francis Ford Coppola, « Le cauchemar de Dracula » (1959), « Dracula », mort et heureux de l’être (1996), « Le cauchemar de Dracula » (1959) et bien d’autres réalisations cinématographiques.

En décembre 2019, c’est au tour de l’Orchestre National de Jazz (ONJ) sous la direction artistique de Frédéric Maurin d’inviter la créature maudite en créant sur scène le premier spectacle jeune public de l’histoire de l’orchestre, porté par deux comédiennes et neuf musiciens. Le guitariste, compositeur et directeur artistique Frédéric Maurin transpose le récit de la scène au livre-disque via le superbe « Dracula » (ONJ Records/L’Autre Distribution) sorti le 25 octobre 2021,.

Ainsi, après les deux albums « Dancing in Your Head(s) » & « Rituels » publiés le 21 août 2020, « Dracula » constitue le troisième projet discographique de Frédéric Maurin, un conte musical jazz illustré en noir et blanc par Adèle Maury.

Livre-disque « Dracula »

Les compositeurs, Frédéric Maurin et Grégoire Letouvet signent la partition à quatre mains. Les textes sont redevables à Milena Csergo, Estelle Meyer, Julie Bertin et Romain Maron.

L’histoire se déroule au fil des des 50 pages du livre et des 27 pistes du disque. Après avoir avoir été présenté sur scène, « Dracula », la musique du premier spectacle jeune public de l’histoire de l’ONJ est enregistrée par Philipp Heck aux Bauer Studios de Ludwigsburg (Allemangne) alors que les voix sont captées par Erwan Boulay au Studio Libretto, à Antony (France).

Illustrations…

Les superbes monotypes noir et blanc, grand format, sont à créditer à Adèle Maury, lauréate du 1er prix du Concours Jeunes Talents en 2020 au Festival d’Angoulême. Très expressifs, les dessins sont imprégnés d’un dynamisme étonnant et d’une grande force émotionnelle. Oniriques, ils intriguent, questionnent et balisent les étapes d’une histoire d’amour que les enfants comprendront car le récit inédit adapte l’histoire du comte Dracula sous forme d’une narration plutôt burlesque qui ne met en avant ni la peur, ni le cauchemar.

L’histoire fait de Mina, une jeune femme vagabonde, l’héroïne de l’histoire. Partie sur les traces de sa mère disparue, elle se perd dans la forêt et se réfugie dans le château de Dracula. La quête de la jeune-fille croise alors celle du vampire, créature maudite à la recherche de l’amour pour se libérer de la damnation qui pèse sur lui.

…. et histoire en musique !

Le récit commence par une nuit, une nuit d’orage (il fallait au moins cela) !

Perdue dans la forêt, Mina/Milena Csergo, est accueillie par Dracula/Estelle Meyer dans un château étrange où une table regorge de mets dans les tonalités du rouge, vin rouge, jus de tomate, betterave rouge sur cœur saignant de bœuf aux fraises écrasées… La voix du narrateur, Pierre-François Garrel, conte à merveille les épisodes de l’histoire.

Dirigés par Frédéric Maurin, les neuf musiciens de l’ONJ incarnent les valets-animaux de Dracula. La contrebasse de Raphaël Schwab et la batterie de Rafaël Koerner marquent le déroulement des heures pendant que les saxophones et clarinettes de Fabien Debellefontaine et Guillaume Christophel dansent à qui mieux mieux. Les flûtes de Fanny Ménégoz incarnent la légèreté alors que la guitare de Christelle Séry fait résonner des accents dramatico-métalliques. L’orchestre des neuf musiciens de l’ONJ ménage de superbes moments de suspense. La trompette de Quentin Ghomari valse avec le cor de Mathilde Fêvre après que le trombone basse de Judith Wekstein ait pleuré avec tristesse niché contre la peau froide du vampire alchimiste. La complainte de Mina et Tu pleures sont interprétées avec grande conviction par Pauline Deshons.

On frémit de bonheur à l’écoute du Misty d’Erroll Garner que trompette et guitare jouent avec sensualité.

On se prend à avoir envie de danser sur La valse sanglante moment superbe où les timbres de tous les instruments s’unissent en une parfaite alchimie.

Les oreilles frissonnent de plaisir à l’écoute de la dernière danse/mambo que la guitare électrise alors que Mina échappe à l’emprise du vampire quand retentissent les douze coups de minuit (cela rappelle un autre conte, non ?). Désespéré, Dracula réalise alors qu’il restera vampire « condamné à vivre comme un damné »« à errer sans aimer » . C’est alors qu’avec amour, Mina célèbre les premiers pleurs du vampire à qui elle déclare son amour.

Le vampire adouci revit Comme un humain et libère ses valets-animaux. Au final, l’histoire prétend que Mina et Dracula coulent des jours heureux.

De bout en bout, la musique de l’ONJ convoque nombre d’expressions propre au jazz (swing, free) et flirte avec la musique contemporaine et le rock progressif. Elle pare l’histoire de couleurs subtiles où transparaissent les mille nuances d’un récit où se mêlent séduction, espoir, interrogation, doute, tristesse et amour.

Transposé de la scène au livre-disque, le « Dracula » de l’Orchestre National de Jazz ouvre les portes du château du comte Dracula et donne vie à un conte succulent qui fait trembler… de bonheur grand.e.s et les petit.e.s. A écouter et à lire, avec ou sans enfant. Le plaisir est garanti pour les yeux et les oreilles. Rien n’interdit d’ailleurs de l’écouter en savourant un jus de tomate ou un verre de vin rouge.

En 2021, quelques représentations du « Dracula » de l’ONJ se profilent dans l’hexagone. Pour fêter la sortie du livre-disque, rendez-vous le 05 décembre 2021 à 17h à l’Espace Sorano de Vincennes (92) avec un concert tous publics et une exposition des monotypes d’Adèle Maury. A la Ferme du Buisson de Noisiel (77), le festival Tout’Ouïe propose une représentation tous publics, le 08 décembre 2021 à 10h et des séances scolaires le 07 décembre 2021 à 10h et 14h30.

Jazz Campus en Clunisois 2024 – La Programmation

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« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

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« Mères Océans » de Christophe Panzani

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Fay Claassen & David Linx – « And Still We Sing »

Fay Claassen & David Linx – « And Still We Sing »

Jazz vocal au sommet

L’artiste néerlandaise Fay Claassen s’associe avec David Linx sur « And Still We Sing ». Le duo vocal collabore avec le WDR Big Band, dirigé par Magnus Lindgren. Fay Claassen & David Linx rivalisent d’élégance sur cet album dont le titre paraphrase le titre de l’un des poèmes les plus célèbres de Maya Angelou, « And still I rise ». Dix plages gorgées de swing et d’émotions font de ce splendide opus un sommet de l’art vocal.

visuel de l'abum And Still We Sing de Fay Claassen & David LinxSorti le 10 septembre 2021, l’album « And Still We Sing » (Jazzline/Socadisc) réunit Fay Claassen & David Linx. La chanteuse de jazz des Pays-Bas et l’auteur-compositeur-parolier belge, parisien de longue date sont accompagnés par le WDR Big Band de Cologne, sous la direction de Magnus Lindgren.

Produit par le saxophoniste ténor (et mari de Fay Claassen) Paul Heller, l’opus « And Still We Sing » présente des arrangements du big band de Paul Heller, Magnus Lindgren, Bob Mintzer et Michael Abene.

« And Still We Sing », un album lumineux imprégné d’énergie, de lyrisme et de nuances où les voix s’expriment en parfaite harmonie sur les arrangements somptueux de l’un des plus grands big bands du jazz, le WDR Big Band de Cologne dirigé par Magnus Lindgren. La voix limpide au phrasé clair et précis de Fay Claassen se fond avec bonheur avec le chant enflammé et virtuose de David Linx.

Retrouvailles

Après avoir été invitée avec Maria Pia De Vito, sur le projet de David Linx et Diederik Wissels, « One Heart, Three Voices » (e-motive Records/Nocturne) sorti en 2005 et honoré du Grand Prix de l’Académie Charles Cros pour le meilleur disque de jazz de l’année, la chanteuse Fay Claassen s’associe à David Linx sur les dix titres de « And Still We Sing ».

Ainsi, sur ce nouvel album, Fay Claassen & David Linx se retrouvent sur un répertoire qui mêle nouvelles et anciennes compositions parmi lesquelles figurent Sum it Up, Along Goes Betty et Will Build Myself A Nation, morceaux déjà gravés sur « One Heart, Three Voices ».

Au fil du répertoire

« And Still We Sing » ouvre avec les voix de Fay Claassen & David Linx qui résonnent à l’unisson sur Sum it up, la composition de Diederik Wissels. Les deux protagonistes interviennent ensuite l’un après l’autre puis se relaient en spoken word et déclinent les vers du poème de David Linx, Disturbing the peace. Avant que les deux artistes ne reprennent ensemble Sum it up, le tromboniste Andy Hunter expose un brillant chorus au-dessus de la masse orchestrale chatoyante.

C’est ensuite le sensible Along Goes Betty qu’interprètent les deux artistes. Écrit et composé par David Linx, ce titre rend hommage à Betty Carter que le chanteur revendique comme une de ses inspirations essentielles. Sur ce morceau chargé d’émotion, David Linx met en orbite son art unique de moduler le son et son placement rythmique si singulier. Le chant de Fay Claassen se fait sensuel sur les arrangements luxuriants du big band puis la flûte de Magnus Lindgren irradie de romantisme avant que les deux chanteurs ne se retrouvent en parfaite osmose.

Fay Classen & David Linx se retrouvent sur la composition du pianiste belge Ivan Paduart, Waterfalls. Leurs chants fougueux croisent ensuite les lignes musicales exposées par les instruments de l’orchestre avant le chorus lyrique et puissant du saxophoniste ténor Paul Heller. Avec les cascades vocales lumineuses des deux interprètes, le morceau se termine en un feu d’artifice passionné.

Plus loin, sur Good Times, on demeure saisi par la voix gorgée d’émotion de la chanteuse. Elle brille de mille éclats sur les arrangements rutilants de Bob Mintzer. On apprécie ensuite avec délice le solo incisif de l’alto de Karolina Strassmayer et le chorus éloquent et musclé du ténor de Paul Heller auxquels la voix de Fay Claassen répond avec intensité.

Sur des arrangements de Magnus Lindgren, David Linx interprète avec conviction, Tackle and Dabble, thème du compositeur Thijs van Leer sur lequel le chanteur a mis des paroles. Il se lance ensuite dans un florilège de scats inouïs de virtuosité et d’inventivité. Ses acrobaties vocales permettent autant de mesurer l’étendue de sa tessiture que la puissance tout à fait maîtrisée de sa voix. Après une improvisation majestueuse de Ruud Breuls et de sa trompette insolente, le chanteur reprend le poème. Le morceau éblouit par le raffinement mélodique de chaque instant et par la clarté du timbre du chanteur.

La composition de Duke Ellington, In a sentimental Mood, met en lumière la voix radieuse et planante de Fay Classen. De son interprétation se dégage un climat étrange et modal auquel contribue le solo sidérant du saxophone soprano de Johan Hörlén. La souplesse de la masse orchestrale du WDR Big Band de Cologne est mise en valeur de belle manière par les arrangements de Michael Abene.

Fay Classen entame ensuite, Feel The Beat, sa composition (paroles et musique). Arrangé par Paul Heller, le morceau est un concentré absolu de swing. Constitué de prouesses vocales absolues, le dialogue des deux artistes est sidérant. Leurs scats ébouriffants se croisent sur un tempo soutenu. Les improvisations des deux complices représentent de véritables challenges rythmiques où leur virtuosité n’a d’égale que leur créativité. Ils pratiquent littéralement de la haute voltige vocale… un pur moment de magie !

Sur J’me Prépare, David Linx pose ses mots en français sur la composition d’Ivan Lins. Les arrangements raffinés de Magnus Lindgren mettent en lumière la sonorité lumineuse de sa flûte dont le solo éblouit. Au sommet de son art, le chanteur s’exprime sur cette ballade, avec une grâce rayonnante de sérénité. Après cette chanson poignante, Fay Claassen & David Linx se rejoignent sur I will Build Myself a Nation, un morceau plus alerte déjà gravé sur « One Heart Three voices ». Le rythme impair dote le titre d’une pulsation rebondissante au-dessus de laquelle les deux voix brillent de mille feux. Après le solo virtuose du pianiste Billy Test, David Linx pose les spoken words de son poème Biding My Time puis il reprend son chant auquel se joint celui de Fay Claassen.

Le répertoire se termine avec Rebirth, le titre le plus court de l’album. Fay Classen & David Linx interprètent cette ballade majestueuse où la sensualité affleure à chaque instant. Le big band offre un écrin somptueux aux deux voix dont la puissance monte jusqu’au paroxisme en un crescendo sublime soutenu par le battement énergique de la batterie de Hans Dekker.

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« Mères Océans » de Christophe Panzani

« Mères Océans » de Christophe Panzani

Christophe Panzani présente son nouveau projet, « Mères Océans ». Le saxophoniste présente une musique intime où alternent douceur et puissance, acoustique et électronique. Les émotions subtiles sont portées par des mélodies de rêve. Un poème musical intimé dédié à sa mère disparue.

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