Clin d’œil à Fred Nardin & « Opening »

Clin d’œil à Fred Nardin & « Opening »

Swing volubile

Lauréat du Prix Django Rheinhardt 2016, le pianiste, compositeur et arrangeur Fred Nardin se lance dans l’aventure du trio piano-contrebasse-batterie. L’album « Opening » est annoncé pour le 15 septembre 2017.

Sideman très sollicité sur les scènes parisiennes, Fred Nardin est impliqué dans de nombreux projets. Il a aussi développé ses talents de compositeur et arrangeur au sein de la grande formation « The Amazing Keystone Big Band » co-créée en 2010 avec Bastien Ballaz, Jon Boutellier et David Enhco.

Le pianiste est aussi co-leader avec le saxophoniste Jon Boutellier d’un quartet avec lequel il a gravé l’album « Watt’s » (Gaya Music Production/Socadisc) sorti en 2016. On n’oublie pas non plus son association avec Maxime Fougère et Samuel Hubert au sein du Switch trio et l’album « At Home ! » (Ahead, Black & Blue/Socadisc) enregistré en 2015.

Sur « Opening »(Jazz Family/Socadisc) attendu pour le 15 septembre 2017, Fred Nardin fait le choix de se produire dans la très classique formule du trio piano/ contrebasse/ batterie.

Pour Fred Nardin l’album est l’occasion de se présenter au sein d’un nouveau trio où il retrouve son complice, le batteur Leon Parker avec lequel il joue sur scène depuis bientôt six ans. La contrebasse est quant à elle tenue par le new-yorkais Or Bareket. A l’écoute des dix plages de l’album on saisit une certaine complicité qui lie les trois musiciens.

Hormis I Mean You de Thelonious Monk et You’d be so nice to come home to de Cole Porter, tous deux arrangés par Fred Nardin, les huit autres titres sont des compositions originales du leader.

Soutenu par une solide rythmique le pianiste arpente son clavier sans répit et développe un discours lyrique en diable. Fred Nardin affectionne les tempi rapides voire même trépidants où il peut développer à l’envi ses talents d’improvisateur exubérant. Le jeu mélodique du batteur apporte une touche de sensibilité bienvenue. Le contrebassiste assume sa fonction sans faillir au sein du trio.

On a craqué pour les ruptures de rythme et le groove soutenu de Don’t forget the blues dont la richesse harmonique permet aux trois musiciens de croiser leurs propos. Les rythmes impairs de Travel to … laisse entrevoir des ailleurs prometteurs. On a apprécié la construction élaborée de Hope et l’écriture peaufinée et New Waltz mais hormis Lost in your eyes, les ballades et les climats introspectifs se font rares. On aurait volontiers goûté un peu plus d’équilibre dans le répertoire très démonstratif avec plus de titres qui permettent au pianiste de faire montre de la sensibilité qu’il manifeste pourtant volontiers en concert.

« Opening », tradition et modernité coexistent sur cet album énergique. Lyrique et volubile le pianiste possède les clefs du swing. Aucun doute, ce trentenaire au cursus brillant prouve qu’il possède les qualités requises pour exister dans la cour des grands.

 

Fred Nardin annonce une tournée en trio avec Rodney Green (batterie) et Or Bareket (contrebasse). Après deux dates à Paris au Ducs des Lombards les 13 et 14 octobre 2017, le trio de Fred Nardin est programmé à Lyon le 19 octobre 2017 à La Clef de Voûte et le 21 octobre 2017 au Crescent de Macon. Pour connaître les autres dates de la tournée d’octobre, un tour sur l‘agenda de Fred Nardin s’impose.
Clin d’œil à Ismail Sentissi Trio & « Genoma »

Clin d’œil à Ismail Sentissi Trio & « Genoma »

Premier album d’Ismail Sentissi, « Genoma » invite à suivre le pianiste et son trio au fil d’un voyage instrumental en douze étapes. Harmonies jazz et polyrythmies croisent blues et musiques traditionnelles marocaines. Il en ressort un album attachant où les mélodies balisent une escapade musicale onirique.

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Edward Perraud signe « Hors Temps »

Edward Perraud signe « Hors Temps »

Trois ans après « Espaces », le batteur, percussionniste et compositeur Edward Perraud revient avec le captivant « Hors Temps » (Label Bleu /L’Autre Distribution). En trio avec le pianiste Bruno Angelini et le contrebassiste Arnault Cuisinier, il projette sa musique vers demain, loin des contraintes du temps. Un album comme une évasion poétique qui s’élève avec fluidité jusqu’au firmament.

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Stefano Di Battista crée l’évènement avec « Morricone Stories »

Stefano Di Battista crée l’évènement avec « Morricone Stories »

Le saxophoniste Stefano Di Battista revient sur le devant de la scène avec « Morricone Stories », un projet dédié à son compatriote Ennio Morricone. En quartet, il rend hommage à l’un des plus grands auteurs de musiques de film. L’opus propose quelques thèmes devenus légendaires et d’autres plus confidentiels, avec, en prime, une composition inédite que le Maestro Morricone a offert à Stefano di Battista. Avec talent, l’altiste s’empare des) thèmes du compositeur et les restitue avec lyrisme, flamboyance et virtuosité.

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Dianne Reeves sort « Light up the Night-Live in Marciac »

Dianne Reeves sort « Light up the Night-Live in Marciac »

Célébration lumineuse

Dans la plénitude de son art, Dianne Reeves sort « Light up the Night-Live in Marciac ». Ample et chaleureuse, la voix de la chanteuse s’épanouit en une musique spontanée et généreuse.

Trois longues années se sont écoulées depuis « Beautiful Life » le précédent opus de Dianne Reeves avant la sortie de « Light up the Night-Live in Marciac » (Concord/Universal) le 15 septembre 2017.

Sans les contraintes du studio, cet opus enregistré live permet d’écouter Dianne Reeves en concert, là où elle donne la pleine mesure de son talent. On se souvient en effet de la force des performances captées en concert sur « In the Moment - Live in Concert » en 2000 et « New Morning » enregistré en 1997 dans la salle parisienne du même nom.

Aujourd’hui on peut écrire que Dianne Reeves a accédé au statut de diva de l’art vocal et qu’elle occupe une place d’honneur au Panthéon des chanteuses de jazz, aux côtés des légendaires Ella Fitzgerald, Billie Holiday, Carmen McRae et Sarah Vaughan à laquelle Dianne Reeves a d’ailleurs rendu hommage en 2001 en enregistrant l’album « The Calling ».

Dès les premières notes de « Light up the Night-Live in Marciac » on reste captif de la voix de Dianne Reeves, cette voix unique qui allie puissance et subtilité, virtuosité et flamboyance. La clarté de ses aigus fascine tout autant que la profondeur de ses graves.

Le 09 août 2016, Dianne Reeves monte sur la scène du grand chapiteau de Marciac pour le concert final de sa tournée européenne de 2016. Entourée du pianiste Peter Martin, du guitariste Romero Lubambo, du contrebassiste Reginald Veal et du batteur Terreon Gully. L’harmoniciste Gregoire Maret les rejoint sur deux plages de l’album (Infant eyes - Heavens).

Le disque dont le répertoire n’est pas exclusivement jazz commence par une relecture de Dreams, un thème de Stevie Nicks pour Fleetwood Mac. La mélodie éclate de mille feux à travers la voix de Dianne Reeves dont le scat fort inspiré emporte la chanson dans un univers céleste.

Sur un tempo brésilien la chanteuse revisite ensuite Minuano (Six Eight) de Pat Metheny , soutenue à la guitare par son complice, le guitariste Romero Lubambo. Stimulée par la chanteuse, l’assistance du chapiteau se prend au jeu et chante.

Dianne Reeves se souvient de son enfance lorsqu’elle avait neuf ans et chante Nine, une chanson qu’elle a écrite en hommage à « l’innocence et l’espoir ». Sur un tempo de bossa-nova, elle en profite pour citer dans son chorus Les eaux de Mars de Jobim et Frère Jacques. Elle précise aussi qu’elle a cinquante ans de plus que la petite-fille… et fête son anniversaire durant le concert.

A n’en pas douter, la version du All Blues de Miles Davis représente le moment où Dianne Reeves projette son chant comme celui d’instrument face à la section rythmique avec laquelle elle échange. Elle se lance dans une improvisation étincelante dont elle seule possède le secret.

La technique et les prouesses vocales de la chanteuse ne masquent pas la sensibilité du chant de Dianne Reeves. En effet, si ses scats inventifs constituent de véritables performances, la caresse enveloppante de sa voix génère beaucoup d’émotion sur les ballades.

Ce sont ses propres textes que la chanteuse interprète avec une grâce infinie sur Infant Eyes, la magnifique composition de Wayne Shorter. Sur un tempo étiré, la charge émotionnelle augmente encore lorsque l’harmonica de Grégoire Maret rejoint la voix de Dianne Reeves. L’harmoniciste intervient aussi sur Heavens, titre qu’il avait déjà enregistré avec la chanteuse sur son propre album « Wanted » en 2016.

Avec aisance Dianne Reeves varie les registres. Elle interprète une version pleine de gravité du thème Old déjà présent sur l’album « Beautiful Life » où elle chante la fin d’une histoire d’amour. Son chant devient lumineux quand elle interprète Beautiful et formule son credo en la nature humaine.

« Light up the Night-Live in Marciac ». Bien au-delà de la nuit, le charisme et la grâce de Dianne Reeves alliés à sa virtuosité et sa sensibilité parent de lumière l’univers du jazz.

 

La sortie de l’album « Light up the Night-Live in Marciac » coïncide avec la tournée d’automne de Dianne Reeves dont on peut retrouver l’intégralité des dates sur son site. Le premier concert en France se déroule le 10 septembre 2017 à 19h, à la Grande Halle de la Villette, dans le cadre de « Jazz à la Villette » . Après avoir sillonné l’hexagone, la chanteuse se produira à Lyon le 24 octobre 2017 à 20h sur la scène de l’Auditorium pour un concert co-organisé par « Jazz à Vienne », lAuditorium de Lyon et le « Rhino Jazz(s) Festival ».
Clin d’œil à Ismail Sentissi Trio & « Genoma »

Clin d’œil à Ismail Sentissi Trio & « Genoma »

Premier album d’Ismail Sentissi, « Genoma » invite à suivre le pianiste et son trio au fil d’un voyage instrumental en douze étapes. Harmonies jazz et polyrythmies croisent blues et musiques traditionnelles marocaines. Il en ressort un album attachant où les mélodies balisent une escapade musicale onirique.

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Edward Perraud signe « Hors Temps »

Edward Perraud signe « Hors Temps »

Trois ans après « Espaces », le batteur, percussionniste et compositeur Edward Perraud revient avec le captivant « Hors Temps » (Label Bleu /L’Autre Distribution). En trio avec le pianiste Bruno Angelini et le contrebassiste Arnault Cuisinier, il projette sa musique vers demain, loin des contraintes du temps. Un album comme une évasion poétique qui s’élève avec fluidité jusqu’au firmament.

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Stefano Di Battista crée l’évènement avec « Morricone Stories »

Stefano Di Battista crée l’évènement avec « Morricone Stories »

Le saxophoniste Stefano Di Battista revient sur le devant de la scène avec « Morricone Stories », un projet dédié à son compatriote Ennio Morricone. En quartet, il rend hommage à l’un des plus grands auteurs de musiques de film. L’opus propose quelques thèmes devenus légendaires et d’autres plus confidentiels, avec, en prime, une composition inédite que le Maestro Morricone a offert à Stefano di Battista. Avec talent, l’altiste s’empare des) thèmes du compositeur et les restitue avec lyrisme, flamboyance et virtuosité.

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Clin d’œil au « Onze Heures Onze Orchestra Volume 1 »

Clin d’œil au « Onze Heures Onze Orchestra Volume 1 »

La musique d’un collectif dynamique

« Onze Heures Onze Orchestra Volume 1 » résulte du travail d’un collectif de musiciens basés en Ile de France. Aux confins de la musique contemporaine, l’album propose un jazz innovant. A découvrir avec curiosité.

Accessible en téléchargement numérique sur les plateformes depuis le 30 juin 2017 et disponible en magasin depuis le 01 septembre 2017, l’album « Onze Heures Onze Orchestra Volume 1 » est la dernière parution discographique inscrite au catalogue du label Onze heures Onze.

Les activités d’Onze Heures Onze (événements, disques, actions pédagogiques) s’articulent autour des projets d’Alexandre Herer, d’Olivier Laisney et de Julien Pontvianne ainsi que des artistes associés signés sur le label.

En 2014, le collectif Onze Heures Onze réunit au sein du « Onze Heures Onze Orchestra » des musiciens qui participent aux activités du collectif. Alexandre Herer (piano, Fender Rhodes), Olivier Laisney (trompette), Stéphane Payen (saxophone alto), Denis Guivar’ch (saxophone alto), Julien Pontvianne (saxophonne ténor), Johan Blanc (trombone), Michel Massot (tuba), Stephan Caracci (vibraphone), Joachim Govin (contrebasse), Florent Nisse (contrebasse), Thibault Perriard (batterie) et Franck Vaillant (batterie).

Les différents membres de ce grand orchestre écrivent un répertoire inspiré par les compositeurs contemporains des XXe et XXIe siècles. Cela va du simple clin d’oeil à un compositeur jusqu’à l’utilisation de fragments d’une ou plusieurs œuvres. Ainsi à partir d’autres musiques les musiciens conçoivent des pièces innovantes. Au final, le répertoire ménage une réelle cohérence entre héritage et écriture. L’improvisation avec la dimension de création instantanée qui la caractérise, constitue, lors des concerts ou des enregistrements, la phase finale de l’écriture.

Ainsi pour Yog Sothoth, les univers de Giacinto Celsi inspirent l’écriture d’Olivier Laisney. Alexandre Herer transcrit et arrange des parties de Proverb de Steve Reich sur lequel il apporte des éléments d’écriture originale. Julien Pontvianne s’inspire librement d’Alvin Lucier pour composer This is Where The Sea Ends. Le titre Fanfare pour Denis est inspiré par György Ligeti et Conlon Nancarrow et dédicacé par Stéphane Payen au saxophoniste Denis Guivar’ch.

Pour le collectif, le projet se veut aussi un laboratoire de rencontres. C’est ainsi que deux autres musiciens ont rejoint le projet et ont aussi contribué à l’écriture du répertoire, le flutiste et compositeur Magic Malik et le saxophoniste Alban Darche.

Magic Malik a écrit la pièce intitulée XP31 sur laquelle il intervient en ouverture de l’album. Par ailleurs Alban Darche a composé Autoportrait avec Ohana et Albeniz (merci Ligeti) sur lequel il embouche le saxophone baryton. Sur ce titre savoureux l’on trouve des références au Tiento de Maurice Ohana et au Zortzico du 6ème mouvement de la suite España pour piano d’Isaac Albeniz. On en écoute la version donnée le 5 mai 2016 lors du concert au Studio de l’Ermitage par le « Onze Heures Onze Orchestra », durant le festival Onze Heures Onze 2016.

« Onze Heures Onze orchestra Volume 1 ». Une écriture irriguée par la musique contemporaine. Une musique éloignée de tout conformisme. Des improvisateurs brillants. Un jazz créatif.

 

Le « Onze Heures Onze Orchestra » célèbre la sortie du volume 1 de son album éponyme le 06 septembre 2017 au Studio de l’Ermitage dans le cadre du festival Jazz à la Villette. Ce concert s’inscrit plus précisément dans la programmation « Under The Radar » qui fait la part belle aux découvertes, aux projets inclassables et, aux artistes novateurs. Au répertoire de l’orchestre les pièces de « Onze Heures Onze Orchestra Volume 1 » ainsi que celles du volume 2 à paraître en 2018 et proposées en avant-première.
Clin d’œil à Ismail Sentissi Trio & « Genoma »

Clin d’œil à Ismail Sentissi Trio & « Genoma »

Premier album d’Ismail Sentissi, « Genoma » invite à suivre le pianiste et son trio au fil d’un voyage instrumental en douze étapes. Harmonies jazz et polyrythmies croisent blues et musiques traditionnelles marocaines. Il en ressort un album attachant où les mélodies balisent une escapade musicale onirique.

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Edward Perraud signe « Hors Temps »

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Trois ans après « Espaces », le batteur, percussionniste et compositeur Edward Perraud revient avec le captivant « Hors Temps » (Label Bleu /L’Autre Distribution). En trio avec le pianiste Bruno Angelini et le contrebassiste Arnault Cuisinier, il projette sa musique vers demain, loin des contraintes du temps. Un album comme une évasion poétique qui s’élève avec fluidité jusqu’au firmament.

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Stefano Di Battista crée l’évènement avec « Morricone Stories »

Stefano Di Battista crée l’évènement avec « Morricone Stories »

Le saxophoniste Stefano Di Battista revient sur le devant de la scène avec « Morricone Stories », un projet dédié à son compatriote Ennio Morricone. En quartet, il rend hommage à l’un des plus grands auteurs de musiques de film. L’opus propose quelques thèmes devenus légendaires et d’autres plus confidentiels, avec, en prime, une composition inédite que le Maestro Morricone a offert à Stefano di Battista. Avec talent, l’altiste s’empare des) thèmes du compositeur et les restitue avec lyrisme, flamboyance et virtuosité.

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The Source, premier album de Tony Allen chez Blue Note

The Source, premier album de Tony Allen chez Blue Note

Retour à la Source du jazz ou nouvelle Source musicale ?

Avec « The Source », le batteur Tony Allen grave à 76 ans son premier album chez Blue Note. Couleurs et rythmes témoignent de la vitalité et de la modernité du père de l’Afrobeat. « The Source », le jazz de Tony Allen, entre Afrique et Amérique.

L’album « The Source », annoncé pour le 08 septembre 2017 suit la parution de « A Tribute to Art Blakey And The Jazz Messengers », un premier EP de quatre titres paru le 19 mai 2017. Tous deux sont enregistrés par Tony Allen chez Blue Note.

De ce douzième album, le batteur nigérian dit qu’il s’agit d’un véritable rêve d’enfant, du disque de sa vie. Après 50 ans de carrière, il s’agit du premier album gravé par Tony Allen chez Blue Note, label prestigieux de l’histoire du jazz. L’esthétique sonore de l’opus s’inscrit en ce sens dans la plus pure tradition du jazz légendaire enregistré chez Blue Note. En effet l’album « The Source » bénéficie de la technologie analogique, de l’enregistrement à la gravure en passant par le mixage. Un retour aux traditions des origines qui donne un grain très particulier à l’album.

A l’écoute de « The Source », on peut se demander si l’album témoigne pour le batteur d’un retour à la Source du jazz ou si cet enregistrement peut être considéré comme une nouvelle Source musicale. En fait sans doute s’agit-il un peu des deux. En effet, si la musique témoigne de l’esthétique sonore et des traditions du jazz, elle véhicule aussi une modernité orchestrale très actuelle

La lecture de la chronique d’avril « Tony Allen annonce la sortie d’un EP en hommage à Art Blakey » permet d’en savoir plus sur Tony Allen, sa trajectoire musicale aux côtés de Fela Kuti dès 1964 puis sa carrière personnelle après 1979.

En 2017, pour l’écriture des onze titres de l’album « The Source », Tony Allen s’est rapproché du saxophoniste Yann Jankielewicz avec qui il travaille depuis l’album « Secret Agent » de 2009. Autour du batteur sont réunis quelques-uns des meilleurs musiciens actuels. Le saxophoniste Yann Jankielewicz, le tromboniste et tubiste Daniel Zimmermann, les saxophonistes Rémi Sciuto et Jean-Jacques Elangue, le trompettiste Nicolas Giraud, le pianiste Jean-Philippe Dary, le guitariste Indy Dibongue et le contrebassiste Mathias Allamane. Sans oublier deux invités de marque avec lesquels Tony Allen a déjà collaboré, le pianiste Damon Albarn sur le titre Cool Cats et le claviériste et coproducteur Vincent Taurelle sur Life is beautiful.

De bout en bout des onze titres le batteur tient les rênes de la musique à laquelle il impose son rythme si particulier où flirtent souplesse et rigueur. De l’afrobeat irisé des rayons d’une fanfare africaine ensoleillée comme dans Push and Pull comme un clin d’oeil à Charlie Mingus…

La batterie fait pulser le cœur de la musique mais les couleurs de l’orchestre irradient l’album de leur lumière. Incisifs et colorés les instruments inscrivent leur discours dans les ruptures rythmiques. Ainsi le battement de Bad Roads s’illumine du son cuivré de la trompette, Cruising est réchauffé par la pulsation boisée de la contrebasse, Woro Danse frémit sous les assauts puissants et sensuels du saxophone baryton, Cool Cats sautille au rythme du saxophone ténor, Wolf Eat Wolf vibre avec le chant puissant du trombone, On Fire est embrasé par le chorus brûlant du piano…

« The Source ». Onze plages inventives et colorées. A la fois retour à la source et renouveau musical, le jazz de Tony Allen est irrigué des polyrythmies africaines et vibre de couleurs chaleureuses et modernes.

 

Un jour après la sortie de l’album « The Source » chez Blue Note, le batteur Tony Allen se produit le 09 septembre 2017 à 20h à la Grande halle de La Villette, dans le cadre de « Jazz à la Villette. Pour l’occasion, il sera accompagné des saxophonistes Irving Acao Sierra et Rémi Sciuto, du tromboniste et tubiste Daniel Zimmermann, du claviériste Jean-Philippe Dary et du contrebassiste Mathias Allamane.
Clin d’œil à Ismail Sentissi Trio & « Genoma »

Clin d’œil à Ismail Sentissi Trio & « Genoma »

Premier album d’Ismail Sentissi, « Genoma » invite à suivre le pianiste et son trio au fil d’un voyage instrumental en douze étapes. Harmonies jazz et polyrythmies croisent blues et musiques traditionnelles marocaines. Il en ressort un album attachant où les mélodies balisent une escapade musicale onirique.

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Edward Perraud signe « Hors Temps »

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Trois ans après « Espaces », le batteur, percussionniste et compositeur Edward Perraud revient avec le captivant « Hors Temps » (Label Bleu /L’Autre Distribution). En trio avec le pianiste Bruno Angelini et le contrebassiste Arnault Cuisinier, il projette sa musique vers demain, loin des contraintes du temps. Un album comme une évasion poétique qui s’élève avec fluidité jusqu’au firmament.

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Stefano Di Battista crée l’évènement avec « Morricone Stories »

Stefano Di Battista crée l’évènement avec « Morricone Stories »

Le saxophoniste Stefano Di Battista revient sur le devant de la scène avec « Morricone Stories », un projet dédié à son compatriote Ennio Morricone. En quartet, il rend hommage à l’un des plus grands auteurs de musiques de film. L’opus propose quelques thèmes devenus légendaires et d’autres plus confidentiels, avec, en prime, une composition inédite que le Maestro Morricone a offert à Stefano di Battista. Avec talent, l’altiste s’empare des) thèmes du compositeur et les restitue avec lyrisme, flamboyance et virtuosité.

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Auditorium de Lyon – Ravel et le Jazz

Auditorium de Lyon – Ravel et le Jazz

Modernité et sensibilité

Le 28 septembre 2017, « Ravel et le Jazz » ouvre la programmation Jazz à l’Auditorium de Lyon. L’ONL et un quintet de jazz interprètent un programme orchestré par le saxophoniste  Lionel Belmondo. Ravel, entre jazz et musique classique.

Comme annoncée en mai 2017, la programmation « Jazz, Rock et Chanson Française » de l’Auditorium de Lyon se profile comme un grand cru. Aux confins du Jazz et de la musique classique, c’est le spectacle « Ravel et le Jazz » qui ouvre avec brio cette saison 2017/2018.

En son temps Maurice Ravel faisait déjà référence au jazz à propos de sa musique. En effet, en 1928, au cours de son voyage aux États-Unis, dans la revue Musical Digest, le compositeur français enjoignait ses contemporains à prendre le jazz au sérieux en lançant son fameux « Take Jazz Seriously ! ». Quelques mois plus tôt, le deuxième mouvement de sa Sonate pour violon et piano, sous-titrée « Blues », se présentait selon ses propres dires comme « du jazz stylisé, plus français qu’américain de caractère, peut-être ».

Sur une commande de l’Opéra national de Bordeaux et dans le prolongement de ses différentes expériences pour formation de chambre, orchestre symphonique et chœur, le saxophoniste Lionel Belmondo a élaboré « Ravel et le Jazz », un programme qui explore à l’aune de son langage, le jazz, une sélection de pièces puisées dans le versant le plus intime de l’œuvre ravélienne, privilégiant le répertoire de chambre et certaines compositions méconnues.

Lionel Belmondo possède toutes les qualités pour arranger un tel répertoire. En effet, depuis « Hymne au Soleil », album salué de trois Victoires de la Musique en 2003, le saxophoniste n’a eu de cesse de mettre au jour les correspondances qui relient l’univers du jazz à celui des grands compositeurs classiques tels que Gabriel Fauré, Erik Satie, Claude Debussy, Lili Boulanger et Maurice Ravel.

Coproduit par l’Auditorium de Lyon et « Jazz à Vienne », « Ravel et le Jazz » est présenté le 28 septembre 2017 à 20h à l’Auditorium de Lyon. Sur scène, l’ONL conduit par Christophe Larrieu et un quintet de jazz réuni autour du saxophoniste Lionel Belmondo. A ses côtés, son frère Stéphane Belmondo à la trompette, le pianiste franco-américain Jacky Terrasson, le contrebassiste Thomas Bramerie et le batteur Simon Goubert.

Ces musiciens sont des jazzmen reconnus et émérites et comptent parmi ceux qui savent intégrer la modernité du jazz dans leur discours tout en restant ancrés dans la tradition la plus respectueuse des racines de cette musique née au XXème siècle. 

Au programme de la soirée, des extraits d’œuvres d’Érik Satie, Claude Debussy et Maurice Ravel arrangées par Lionel Belmondo et des compositions du saxophoniste, Ballade sur le nom de Maurice Ravel et YAL (à la mémoire de Yusef Lateef).

A ne pas rater, le « Propos d’avant-concert » animé par le trompettiste Stéphane Belmondo et Aline Sam-Giao, la directrice de l’Auditorium. Proposé en entrée libre dans le bas-atrium à 19h, ce court moment constitue une immersion dans le contexte musical qui permet de profiter mieux encore de la soirée.

Quatre-vingts ans après la mort de Ravel, les harmonies de sa musique vont résonner dans la salle de l’Auditorium de Lyon. Une soirée où syncopes et mélodies vont rendre un hommage sensible à la modernité et à la liberté de la musique de Ravel.

Clin d’œil à Ismail Sentissi Trio & « Genoma »

Clin d’œil à Ismail Sentissi Trio & « Genoma »

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Edward Perraud signe « Hors Temps »

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Septembre 2017, événement au Bémol 5… René Urtreger

Septembre 2017, événement au Bémol 5… René Urtreger

Deux concerts du pianiste René Urtreger

Rentrée en fanfare au Bémol 5. En effet, après les premiers concerts programmés dès le 23 août 2017, se profile un évènement de taille avec la venue d’un pianiste exceptionnel au Bémol 5, René Urtreger, pour deux concerts, les 28 et 29 septembre 2017.

Cela fait déjà quatre mois que Bémol 5 fait battre le cœur du jazz dans le paysage lyonnais. Deux magnifiques concerts d’ouverture avec David Linx et In Lab4tet, une programmation variée et attractive avec de talentueux musiciens de la région (Zaza Desideiro, David Bressat, …), des artistes nationaux (Emmanuel Bex, Pierre de Bethmann, Manu Le Prince, Sangoma Everett,…) et internationaux (Tony Tixier), sans omettre les toniques jams sessions.

Après la période estivale, Yves Dorn, le dynamique patron du Bémol 5, annonce une rentrée d’une très belle teneur avec deux concerts exceptionnels de René Urteger les 28 et 29 septembre 2017.

Avant cela et dès le 23 août, la programmation reprend au club avec le duo Truchot/François, « Invitation Trio », le duo Bozetto/Rivero, le Eighty’ Jazz de Géraldine Lefrêne, « Q-BIQ », « Jet4tet », « Le Pelo Quartet », « Red Hill 5tet », « Love That Jazz », « Earz! Jazz 5tet », « OkC-P 4tet » et bien sûr toujours les jam sessions du jeudi.

Considéré comme l’un des plus grands pianistes de jazz, René Urtreger fait partie des figures révérées unanimement par ses pairs. A quatre-vingt-trois ans cette véritable légende du jazz se produit encore avec talent et succès sur les scènes des festivals français et des clubs parisiens. Sa venue au Bémol 5 les jeudi 28 et vendredi 29 septembre 2017 à 20h30 constitue donc un évènement majeur qu’il s’agit de ne manquer sous aucun prétexte.

On a eu l’occasion en juin 2017 dans ces colonnes d’évoquer la vie et la carrière de René Urtreger lors de la sortie du livre « Le Roi René » (Odile Jacob). Certes René Urtreger est le pianiste qui a participé à l’enregistrement de la bande originale du film de Louis Malle « Ascenseur pour l’échafaud » aux côtés de Miles Davis, mais il est bien plus encore et ce serait peu le considérer que le réduire à cela. Ce pianiste talentueux est un maître du jazz qui n’a eu cesse de renouveler son art.

Pour en savoir plus sur cet artiste attachant et fascinant, c’est l’occasion ou jamais de lire « Le Roi René » en amont du concert ou pour le moins de parcourir l’article onsacré au Roi Renéet publié dans les colonnes des « Latins de Jazz ».

A l’occasion de sa venue au Bémol 5 les 28 et 29 septembre 2017, René Urteger sera accompagné par d’excellents musiciens, en l’occurrence, le saxophoniste Michael Cheret, le contrebassiste Stephane Rivero et le batteur Sangoma Everett.

Au regard de l’évènement il est fortement conseillé de se rendre sur le site du Bémol 5 pour réserver un des deux concerts et être certain d’assister à une de ces deux soirées où le swing sera l’invité d’honneur.

Clin d’œil à Ismail Sentissi Trio & « Genoma »

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Edward Perraud signe « Hors Temps »

Edward Perraud signe « Hors Temps »

Trois ans après « Espaces », le batteur, percussionniste et compositeur Edward Perraud revient avec le captivant « Hors Temps » (Label Bleu /L’Autre Distribution). En trio avec le pianiste Bruno Angelini et le contrebassiste Arnault Cuisinier, il projette sa musique vers demain, loin des contraintes du temps. Un album comme une évasion poétique qui s’élève avec fluidité jusqu’au firmament.

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Stefano Di Battista crée l’évènement avec « Morricone Stories »

Stefano Di Battista crée l’évènement avec « Morricone Stories »

Le saxophoniste Stefano Di Battista revient sur le devant de la scène avec « Morricone Stories », un projet dédié à son compatriote Ennio Morricone. En quartet, il rend hommage à l’un des plus grands auteurs de musiques de film. L’opus propose quelques thèmes devenus légendaires et d’autres plus confidentiels, avec, en prime, une composition inédite que le Maestro Morricone a offert à Stefano di Battista. Avec talent, l’altiste s’empare des) thèmes du compositeur et les restitue avec lyrisme, flamboyance et virtuosité.

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