Clin d’œil à Jorge Rossy Vibes Quintet & « Beyond Sunday »

Clin d’œil à Jorge Rossy Vibes Quintet & « Beyond Sunday »

Délicates vibrations

C’est au vibraphone et à la tête de son « Vibes Quintet » que Jorge Rossy signe « Beyond Sunday ». Entouré des prestigieux Al Foster à la batterie et Mark Turner au saxophone, le leader se réinvente et propose un album nuancé aux subtiles alliances sonores.

pochette de l'album Beyond Sunday de Jorge Rossy Vibes QuintetDevenu vibraphoniste, le batteur historique du trio de Brad Mehldau, Jorge Rossy présente l’album  « Beyond Sunday » (jazz&people/PIAS) sorti le 16 novembre 2018.

Le leader dirige le « Vibes Quintet », un groupe au casting étonnant, une sorte de all-stars qui réunit le saxophoniste ténor Mark Turner, le légendaire batteur Al Foster, le contrebassiste Doug Weiss et le jeune guitariste Jaume Llombart.

Jorge Rossy

le vibraphoniste Jorge Rossy

Jorge Rossy © Antonio Porcar

A l’origine, Jorge Rossy a commencé à jouer de la trompette lorsqu’il apprit le jazz au Berklee College of Music de Boston.

Auprès de Brad Mehldau et avec Larry Grenadier à la contrebasse, il a ensuite assumé avec brio le rôle de batteur de 1994 à 2005 dans ce groupe qui a réinventé l’art du trio piano/contrebasse/batterie.

Après avoir quitté ce fameux trio, Jorge Rossy retrouve Barcelone et se consacre au piano. Il ne renonce pas pour autant à la batterie puisqu’il a joué avec Charlie Haden, Lee Konitz, Joshua Redman, Joe Lovano, Wayne Shorter et aussi dans le trio FOX avec Pierre Perchaud et Nicolas Moreaux. Jorge Rossy n’en développe pas moins une sérieuse affinité avec le vibraphone qui devient son instrument de prédilection.

 Il explique combien le « vibraphone était …[s]on instrument idéal… comme l’addition des trois autres. Il possédait des aspects de la batterie …du fait qu’il se joue avec des baguettes… ; ensuite il possède un clavier, comme le piano ; enfin, il peut tenir le rôle d’une trompette, en [lui] permettant de jouer les lignes mélodiques qu[‘il a] dans l’oreille ».

« Vibes Quintet »

Vibes Quintet avec Jorge Rossy, Mark Turner, Al Foster, Doug Weiss et Jaume Llombart

Vibes Quintet © Antonio Porcar

En 1995, Jorge Rossy alors batteur, rencontre le saxophoniste Mark Turner qui grave alors « Yam Yam » son tout premier album en quintet avec le pianiste Brad Mehldau, le contrebassiste Larry Grenadier et le guitariste Kurt Rosenwinkel. Pour constituer son quintet, Jorge Rossy appelle Mark Turner.

A l’époque où il était le batteur en titre de Paquito D’Rivera, Jorge Rossy rencontre Al Foster dans les coulisses de l’enregistrement de l’album « Who’s Smoking ? » que le saxophoniste cubain grave en 1992.

C’est auprès du pianiste Kevin Hays et dans le groupe de Mark Turner que Jorge Rossy a croisé le contrebassiste Doug Weiss dont l’amitié remonte à plus de vingt ans. Le benjamin du quintet, le guitariste Jaume Llombart, est une jeune recrue barcelonaise rencontrée via le label Fresh Sound New Talent de Jordi Pujol.

« Beyond Sunday »

Aux membres de son VIbes Quintet, Jorge Rossy propose un répertoire dont la majorité des titres sont à porter à son crédit, hormis Introspection de Thelonious Monk et deux compostions redevables à Al Foster.

L’album ouvre avec les harmonies flottantes de Beyond Sunday qui donne son nom à l’album. Avec délicatesse les mailloches effleurent les lames du vibraphone et génèrent un climat évanescent. Après un court et lumineux solo, la guitare passe le relai au saxophone ténor à la sonorité lunaire.

Tout au long des plages, ténor, vibraphone et guitare conversent. Les improvisations s’enchainent avec fluidité sur un accompagnement rythmique sans faille mais sans relief.

Sur Kierra composé par Al Foster, l’élégante intervention de la contrebasse répond au chorus de guitare qui N’est pas sans évoquer le style de Jim Hall. Douglas, le second titre écrit par le batteur, regarde du côté du blues et offre un duo ténor-vibraphone dont le phrasé sinueux évoque les ambiances de Lennie Tristano.

On apprécie Joe’s dream et son tempo plus tonique sur lequel le ténor expose sa virtuosité, la batterie muscle son jeu et le vibraphone se fait volubile. On savoure aussi le climat crépusculaire de Dusk, ballade aux teintes west-coast. Sur Sleepin’in les douces volutes du saxophone et du vibraphone se croisent et incitent à la rêverie.

Sur Cold les chimères du saxophone, de la guitare et du vibraphone installent une atmosphère de quiétude presque glacée. Les solistes échangent des confidences feutrées sur Trust ? dont le fond rythmique plus incisif est bienvenu.  L’album se termine avec une version d’Introspection pas vraiment excitante malgré les improvisations inspirées des solistes.

L’album « Beyond Sunday » révèle un univers dont les contours évoquent l’esthétique west-coast. Soignée et délicate la musique captive par les richesse de ses improvisation et un bel équilibre entre les sonorités des solistes.

 
Pour écouter live le répertoire de « Beyond Sunday » et retrouver Jorge Rossy (vibraphone), Mark Turner (saxophone ténor), Jaume Llombart (guitare), Doug Weiss (contrebasse) et Al Foster (batterie), RV le 12 janvier 2019 à l’Espace Sorano de Vincennes.
Laurent Coulondre présente Meva Festa

Laurent Coulondre présente Meva Festa

Le 15 avril 2022, le pianiste Laurent Coulondre invite à écouter Meva Festa, le premier extrait de son nouvel album au titre éponyme dont la sortie est annoncée pour septembre 2022. Une superbe promesse d’évasion sous le signe du soleil et de l’exotisme !

lire plus
Anne Paceo revient avec « S.H.A.M.A.N.E.S »

Anne Paceo revient avec « S.H.A.M.A.N.E.S »

Au fil des douze pistes de « S.H.A.M.A.N.E.S », la batteuse, chanteuse, autrice et compositrice Anne Paceo invite à un voyage à la fois introspectif et ouvert sur le monde, celui d’un chamanisme intemporel. Elle réinvente sa musique et la projette sur les ailes d’un oiseau, de l’aube à la nuit, des astres à la terre. Au centre de l’album, percussions et voix tissent un voile lumineux et apaisant.

lire plus
« Zouk Out », le nouvel album du pianiste Mario Canonge

« Zouk Out », le nouvel album du pianiste Mario Canonge

Rythmes populaires et liberté du jazz

Le pianiste Mario Canonge est de retour avec « Zouk out », son quatorzième album. Rythmique zouk, riches suites harmoniques et mélodies radieuses. Interaction efficace entre piano, basse, batterie et percussion. Un jazz peaufiné, joyeux et moderne.

Le 09 novembre 2018, le pianiste Mario Canonge a sorti « Zouk Out » (Aztec Musique/Pias). Du jazz qui respecte les traditions musicales des Antilles françaises rythmées par le tambour et « rend hommage aux origines du zouk ». Essentiellement instrumental, hormis deux chansons et quelques chœurs glissés de ci de là, l’album enchante.

Festif et joyeux, « Zouk out » recèle des climats aux harmonies riches et subtiles. Portées par des rythmiques syncopées et entraînantes, les radieuses mélodies déclenchent une indicible envie de sourire, de bouger et de chanter.

Mario Canonge

Cofondateur du groupe de jazz-rock-fusion « Ultramarine » avec le guitariste Nguyen Lê, le pianiste Mario Canonge est l’un des plus grands représentants de la musique caribéenne. Inspiré par deux grands noms antillais du piano, Marius Cultier et Alain Jean-Marie, il est très vite devenu un pianiste très demandé (Lavelle, Dee Dee Bridgewater, Chico Freeman, Turk Mauro…).

Avec « Retour aux sources » en 1991, il renoue avec la musique de ses racines, la mazurka, la biguine mélangée au jazz et au zouk. Avec son quartet « Kann », il touche un large public aux Antilles et en métropole et tourne même au-delà des frontières. Il collabore avec Kassav, Malavoi et enregistre de nombreuses séances de studio pour la musique des Caraïbes.

le pianiste Mario Canonge

Mario Canonge © Patrick Sorrente

En 2002, le pianiste monte « Sakésho » avec Andy Narell, Michel Alibo et Jean-Philippe Fanfant. Côté Afrique, il joue avec son vieux complice Étienne Mbappé mais aussi avec Manu Dibango, Richard Bona, Gino Sitson et bien d’autres.

En 2004, il se tourne vers un jazz qui demeure caribéen sur « Rhizome » avec Jacques Schwarz-Bart, Antonio Sanchez, Richard Bona et Roy Hargrove. En 2008, le pianiste joue le répertoire de Rhizome en trio avec Linley Marthe et Chander Sardjoe et publie l’album live du groupe. Il collabore aussi avec Michel Zenino en duo piano-contrebasse et avec Alain Jean-Marie en duo piano.

En 2011 Mario Canonge publie « Mitan » puis en 2014 il sort CAB (Caraïbes, Afrique, Brésil) en trio avec le chanteur camerounais Blick Bassy et le percussionniste brésilien Adriano Tenorio.

En cette année 2018, il sort deux albums.

  • « Quint’Up » (Aztec Musique/Pias) enregistré en co-leader avec Michel Zenino. Entouré de Ricardo lzquierdo (saxophone ténor), Josiah Woodson (trompette, flûte) et Amand Dolmen (batterie), le duo propulse un hard-bop tonique que réchauffe la chaleur des influences caribéennes
  • « Zouk Out » (Aztec Musique/Pias) publié sous son nom.

« Zouk out »

Mario Canonge présente ainsi son album…« ‘Zouk out’, c’est le reflet d’un jazz rendant hommage aux origines du zouk, à mon peuple. C’est l’expression de ce que je suis, un jazzman proche de ses racines, qui invite à la découverte de phrasés authentiques résolument modernes. »

Couverture de l'album Zouk Out du pianiste Mario Canonge« Zouk Out » réunit le virtuose Mario Canonge au piano, son complice le bassiste Martiniquais Michel Alibo et l’incontournable batteur Arnaud Dolmen. Très interactif, le trio fait aussi appel au percussionniste brésilien Adriano Tenorio dont les interventions enrichissent les trouvailles rythmiques.

D’autres musiciens et chanteurs invités apportent leur contribution à l’album comme Ralph Thamar, Erik Pedurand, Annick Tangorra, Winston Berkeley, Ralph Lavital, Josiah Woodson, Michael Joussein mais aussi Maraca Valle, Laurent Maur, Ricardo Izquierdo, Cynthia Abraham et Nirina Rakotomavo.

Ainsi la musique de « Zouk Out » revisite les combinaisons d’un jazz caribéen irrigué des subtiles rythmiques venues en droite ligne du zouk.

Dix plages et un interlude

Hormis Se Mwen un interlude très court en piano solo, « Zouk Out » fait alterner des titres instrumentaux où se glissent parfois quelques chœurs et deux chansons. Man Ja Sav chanté en Créole par Annick Tangorra et Ralph Thamar et Se Ou Mwen Le chanté en Français s’inscrivent dans la pure tradition d’un zouk festi-lascif aux riches arrangements instrumentaux.

Yekri ouvre l’album avec un motif pianistique mélodieux et des syncopes typiquement caribéennes. Les couleurs rythmiques alternatives soutiennent le développement de l’improvisation ascensionnelle du pianiste. Sur Murmures Rebelles, piano, basse, batterie et chœurs combinent de subtiles rythmiques en jouant avec le tempo de belle manière.

Zouk jazzy à la rythmique complexe, Mennen Vini est l’occasion pour le piano d’improviser avec élégance et raffinement. La basse puissante se fait volubile et chantante sur Les Trois Fleuves où le trio joue en symbiose totale.

Amorcé comme une batucada brésilienne, Karnaval Blues accueille le chant aérien de la flute qui s’envole sur les lignes de basse transcendantes. Le piano s’enflamme dans un chorus jazz que les rythmiciens soutiennent avec exubérance. On est saisi par une irrépressible envie de danser sur ce zouk en extension qui abolit toutes les frontières de style.

La pulsation de Shaft Zouk adopte un délicieux style funky qui laisse se développer une mélodie porteuse d’une liesse tourbillonnante à laquelle il est impossible de résister. Sur un arrangement du tromboniste Michael Joussein pour flute, bugle et trombone, la composition Sweet Kon Lakay rayonne d’une beauté sereine. Le piano lumineux est littéralement porté par une section rythmique tout en finesse. L’album se termine avec le thème d’ouverture dont la voix renforce le côté incantatoire.

Puisée aux racines des musiques caribéennes « Zouk Out » respire la liberté du jazz. Son univers ouvert sur le monde allie la joie des musiques populaires des Antilles françaises, la force de rythmiques élaborées et de superbes climats harmoniques d’où s’élèvent de radieuses mélodies.

 

Pour découvrir live le projet « Zouk Out » de Mario Canonge, RV le 26 janvier 2019 au New Morning à Paris.

Laurent Coulondre présente Meva Festa

Laurent Coulondre présente Meva Festa

Le 15 avril 2022, le pianiste Laurent Coulondre invite à écouter Meva Festa, le premier extrait de son nouvel album au titre éponyme dont la sortie est annoncée pour septembre 2022. Une superbe promesse d’évasion sous le signe du soleil et de l’exotisme !

lire plus
Anne Paceo revient avec « S.H.A.M.A.N.E.S »

Anne Paceo revient avec « S.H.A.M.A.N.E.S »

Au fil des douze pistes de « S.H.A.M.A.N.E.S », la batteuse, chanteuse, autrice et compositrice Anne Paceo invite à un voyage à la fois introspectif et ouvert sur le monde, celui d’un chamanisme intemporel. Elle réinvente sa musique et la projette sur les ailes d’un oiseau, de l’aube à la nuit, des astres à la terre. Au centre de l’album, percussions et voix tissent un voile lumineux et apaisant.

lire plus
« Urban » et la basse électrique de Diego Imbert

« Urban » et la basse électrique de Diego Imbert

Septet urbain et vintage sans prise de tête

« Urban », l’album d’un contrebassiste qui rêvait de revenir à ses premières amours. Sur cet opus la basse électrique de Diego Imbert embarque son septet sur un répertoire inspiré des années 70. La musique ne se prend pas la tête et pulse tant bien que mal.

Sur « Urban » (Trebim Music/Socadisc) sorti le 16 novembre 2018, Diego Imbert troque sa contrebasse pour la basse électrique qu’il souhaitait retrouver. En effet, après le violon commencé à l’âge de six ans, Diego Imbert ne s’est mis à la contrebasse qu’en 1995 après s’être frotté à basse électrique.

Electric Septet Ensemble

Pour mener à bien son projet « Urban », Diego Imbert conçoit de travailler avec les membres de son quartet, David El‐Malek (saxophone ténor), Quentin Ghomari (trompette et bugle) et Franck Agulhon (batterie). Pour étoffer le son il fait appel aux claviers et Fender Rhodes de Pierre-Alain Goualch, au saxophone alto de Pierrick Pedron et au trombone de Bastien Ballaz. Et voila réunit l’Electric Septet Ensemble pour lequel le leader compose un répertoire de huit titres. 

« Urban »

Pour l’enregistrement de l’album « Urban » en 2016 au Studio Midive, Diego Imbert fait appel à Eric Legnini, un spécialiste du genre. Ainsi libéré du travail de réalisation le bassiste peut ainsi mieux se concentrer sur la basse électrique et la guitare.la basse électrique de Diego IMbert sur l'album Urban

Sur « Urban », les lignes de basses inspirées des années 70 sonnent plutôt vintage. Les interventions des quatre soufflants portent l’empreinte d’arrangements très actuels. Il en ressort un fondu sonore cuivré élaboré dans lequel la basse déroule des lignes assez tranquilles, les claviers discourent sans trop accrocher alors que la batterie solide assume un tempo sans faille.

Huit titres

Le fougueux saxophone alto fait surgir des étincelles fulgurantes sur le titre d’ouverture, le funky Moovies. Les nappes sonores des claviers installent une étrange atmosphère qui nourrit la vaporeuse mélodie de la trompette sur Urban dont le climat se tend ensuite pour se terminer en un frénétique solo de batterie.

Sur Marchin’ on se trouve comme dépaysé dans les rues de la Nouvelle-Orléans avec un Electric Septet Ensemble devenu marchin’ band. Les cuivres exposent ensuite le thème avant de céder la place au solo lumineux du clavier qui ouvre ensuite l’espace à une jacasserie touffue des cuivres joyeux.

L’improvisation ébouriffante de l’alto émerge de la polyphonie complexe du thème de Bridge. La souple mélodie de Brixton Market ondule sur une rythmique aux accents jamaïcains discrets sur lesquels surfent le plantureux trombone et la suave trompette.

Delayed se déroule comme une ballade soul aux arrangements ciselés. Le tempo impair complexe de Twins génère une ambiance contrastée qui chaloupe et syncope entre la pulsion des rythmiciens et les interventions des cuivres. L’album se termine sur WereWolf dont pulsation hésite entre blues et soul. Alto effervescent et lyrique, ténor brillant et basse chatoyante invitent au mouvement.

Les lignes soignées de la basse électrique ronde et chaleureuse impulsent une dynamique chargée d’une nostalgie vintage sur les huit plages du CD « Urban ». Le groove sophistiqué de l’album apparaît en décalage avec le titre de l’album prometteur d’une urbanité plus accrocheuse.

 
RV avec la musique de « Urban », Diego Imbert et son Electric Septet à 20h30 les 17 & 18 janvier 2019 à Paris au Sunset.
Laurent Coulondre présente Meva Festa

Laurent Coulondre présente Meva Festa

Le 15 avril 2022, le pianiste Laurent Coulondre invite à écouter Meva Festa, le premier extrait de son nouvel album au titre éponyme dont la sortie est annoncée pour septembre 2022. Une superbe promesse d’évasion sous le signe du soleil et de l’exotisme !

lire plus
Anne Paceo revient avec « S.H.A.M.A.N.E.S »

Anne Paceo revient avec « S.H.A.M.A.N.E.S »

Au fil des douze pistes de « S.H.A.M.A.N.E.S », la batteuse, chanteuse, autrice et compositrice Anne Paceo invite à un voyage à la fois introspectif et ouvert sur le monde, celui d’un chamanisme intemporel. Elle réinvente sa musique et la projette sur les ailes d’un oiseau, de l’aube à la nuit, des astres à la terre. Au centre de l’album, percussions et voix tissent un voile lumineux et apaisant.

lire plus
Clin d’œil à Shijin

Clin d’œil à Shijin

Energie magnétique d’un quartet hors classe

Projet international, « Shijin » réunit le bassiste Laurent David, le saxophoniste Jacques Schwarz-Bart, le batteur Stéphane Galland et le pianiste Malcolm Braff, quatre solistes aux styles et personnalités musicales différentes. Construite sous le signe de la liberté, la musique du quartet concentre une énergie intense que de belles mélodies mettent en cohérence.

Sorti le 26 octobre 2018, « Shijin » (Alter-nativ/Socadisc) porte le nom d’une symbolique orientale représentée par les quatre gardiens des points cardinaux. À chacun correspond un animal, une saison, une couleur, un élément, une vertu. Le quartet « Shijin » réunit quatre leaders solistes aux identités musicales très fortes, le bassiste Laurent David, le saxophoniste Jacques Schwarz-Bart, le batteur Stéphane Galland et le pianiste Malcolm Braff.

Le projet musical « Shijin » et l’album éponyme résultent de l’initiative de Laurent David, créateur et directeur artistique du label à but non lucratif alter-nativ.

« Shijin », le quartet

Impossible de perdre la boussole avec les quatre membres de « Shijin » dont chacun incarne une force, un style, une culture, une origine géographique différente.

En effet, le bassiste français Laurent David représente une force ancrée au plus profond de la terre comme l’illustre son travail dans le trio musclé M&T@L et au sein de l’Electric Epic de Guillaume Perret. A l’initiative du projet Shijin, le bassiste réunit des musiciens avec lesquels il a eu l’occasion de jouer.

Entre New-York et les Antilles, le saxophoniste ténor se plait à fusionner jazz et gwoka et vient de sortir « Hazzan ». Son souffle descend tout droit des éthers. Il a pour nom Jacques Schwarz-Bart. Le bassiste a eu l’occasion de jouer avec lui des musiques improvisées dans des clubs à New York.

Venu du Brésil, le pianiste vit en Suisse. Il est attaché à la dimension harmonique et rythmique de la musique qu’il se plait à renouveler sans cesse. Il a enregistré « Darkmatters » avec le bassiste. Connecté aux forces flamboyantes de la nature Malcom Braff a aussi travaillé au sein de « Lobi » avec le batteur de « Shijin ».

Polyrythmicien, le maître des fûts et des cymbales a exploré les rythmes de l’Afrique et est membre du trio belge « Aka Moon ». Il vient de sortir « Stéphane Galland & (the mystery of) Kem ». Il a joué avec Laurent David durant la tournée ‘Illusion » du trompettiste Ibrahim Maalouf. Il fait jaillir des cataractes rythmiques de sa batterie.

« Shijin », l’album

shijin, un album, un quartetLa volonté avérée de mener à bien le projet a permis au quartet de dépasser les contraintes qu’ont pu constituer l’éloignement et les engagements artistiques de chacun. Ainsi l’album “Shijin” qui paraît chez Alter-nativ a été construit en plusieurs temps, entre août et décembre 2017 sous la conduite du bassiste.

La construction de l’album résulte d’un « processus aveugle » puisque chacun apporte sa contribution à distance des autres, sans forcément savoir ce qui va advenir ensuite. Laurent David pilote ce travail. Lignes de basse et de batterie gravées à Paris. Interventions de clavier ajoutées ensuite à Chamonix. Enregistrement des parties de saxophone à Boston. Mixage par Antoine Delecroix au Studio de Meudon en janvier 2018. Masterisation par Jérôme Loyer.

Au final, même s’il ne restitue pas le travail d’une séance d’enregistrement interactive où les quatre protagonistes échangent en temps réel, l’album combine une musique cohérente et puissante. Les mélodies apparaissent comme des ilots apaisants qui flottent au-dessus d’une lave bourrée d’énergie.

Les huit pistes de « Shijin »

L’album ouvre avec Smells Funny où le le ténor lyrique et aérien exulte, le piano jubile et la basse vrombit. Lunaire et ludique Anemoi est soutenu par une section rythmique puissante qui permet au ténor de s’envoler avec fougue pour malaxer la matière musicale incandescente.

Entre gwoka et jazz, la basse déroule une ligne continue sur Afro Bear. Le morceau foisonne de multiples couleurs et de séquences rythmiques changeantes qui incitent à la danse. Débuté comme une « comptine » que chantent piano et ténor, New Neighborhood libère l’expression du saxophone avant de revenir à un tempo chaloupé repris par le collectif.

A partir d’un riff clavier-basse, The Bait déroule une mélodie alanguie soufflée par le ténor mélancolique. La trame musicale s’épaissit jusqu’à laisser émerger l’expression jubilatoire du piano.

Sur la ligne répétitive basse-fender-batterie de Blitzt’s z Züri, les ellipses du ténor et le phrasé percussif du Rhodes s’élancent dans la stratosphère. souffle alors un vent de folie inouïe. Un simple battement de cymbale charleston ouvre l’extravagant Discomania. Le clavier emboite le pas à la basse qui creuse son sillon. Après un changement rythmique le ténor souffle une mélodie qui inspire aux claviers des rugissements.

Pour finir, une tension rythmique continue parcourt The Edgewater Hotel qui met en valeur le jeu impressionnant du ténor et les climats évolutifs du piano.

Les lignes telluriques de la basse, les rythmiques torrentielles de la batterie, les envolées aériennes du saxophone et distorsions de lave des claviers font de « Shijin » une musique magnétique et énergique qui vaut le détour.

 
Après l’écoute de l’album, RV à 19h30 & 21h30 les 29 et 30 novembre 2018 au Duc des Lombards à Paris pour découvrir live la musique de Shijing proposée par Jacques Schwarz-Bart (saxophone ténor), Laurent David (basse), Stéphane Galland (batterie) et Malcolm Braff (piano, claviers).
Laurent Coulondre présente Meva Festa

Laurent Coulondre présente Meva Festa

Le 15 avril 2022, le pianiste Laurent Coulondre invite à écouter Meva Festa, le premier extrait de son nouvel album au titre éponyme dont la sortie est annoncée pour septembre 2022. Une superbe promesse d’évasion sous le signe du soleil et de l’exotisme !

lire plus
Anne Paceo revient avec « S.H.A.M.A.N.E.S »

Anne Paceo revient avec « S.H.A.M.A.N.E.S »

Au fil des douze pistes de « S.H.A.M.A.N.E.S », la batteuse, chanteuse, autrice et compositrice Anne Paceo invite à un voyage à la fois introspectif et ouvert sur le monde, celui d’un chamanisme intemporel. Elle réinvente sa musique et la projette sur les ailes d’un oiseau, de l’aube à la nuit, des astres à la terre. Au centre de l’album, percussions et voix tissent un voile lumineux et apaisant.

lire plus
Adrien Chicot est de retour avec « City Walk »

Adrien Chicot est de retour avec « City Walk »

Promenade urbaine fougueuse et élégante

Après « All in » et « Playing in the Dark », Adrien Chicot est de retour avec « City Walk ». Fidèle à ses complices, le contrebassiste Sylvain Romano et le batteur Jean- Pierre Arnaud, le pianiste propose un album d’une fougue et d’une élégance rares. La musique moderne, fluide et rythmique évoque avec justesse les atmosphères urbaines.

Annoncé pour le 16 novembre 2018,  la sortie de « City walk » (Gaya Music Production/L’Autre Distribution) a de quoi réjouir les amateurs de jazz. En effet, le troisième album du pianiste Adrien Chicot est l’occasion de le retrouver avec ses fidèles complices, le contrebassiste Sylvain Romano et le batteur Jean-Pierre Arnaud. On ne s’en plaint vraiment pas d’ailleurs, car il serait dommage de changer l’équipe de rêve qui a gravé « All in » en 2014 et « Playing in the Dark » en 2017.

L’album « City Walk » parcourt les cités d’une foulée élégante, fluide et fougueuse. Dans la grande tradition des trios jazz piano-contrebasse-batterie celui d’Adrien Chicot tutoie le swing de bout en bout des neuf plages de l’album.

« City Walk »

couverture de l'album City Walk du pianiste Adrien ChicotSur « City Walk », enregistré par Philippe Gaillot et Lucas Debieve au Studio Recall en juin 2018, Adrien Chicot assume la totalité des compositions et des arrangements.

Avec ses deux compères Sylvain Romano et Jean-Pierre Arnaud, il s’attache à explorer toutes les dimensions de la musique. De riches climats harmoniques accueillent les mélodies qui se déroulent avec bonheur au fil des morceaux. La dimension pulsatile prégnante est portée par une section rythmique attentive et réactive, toujours en totale connivence avec le leader. Le trio tourne comme un seul homme !

Bop et hard-bop n’ont plus de secret pour le pianiste mais il renouvelle sans cesse son inspiration. Rythmicien hors pair, il oriente son propos vers des contrées poétiques et sensibles. Son imagination féconde lui insuffle des dépaysements pianistiques qui lui font retrouver les territoires de certains de ses aînés (Monk, Ellington Corea, McCoy Tyner …).

Au fil des cités

Propulsée par le trio soudé et alerte, la musique de « City Walk » vit et respire. Fluide, aérienne et énergique elle se pare de couleurs multiples au long des neuf pistes de l’album.

On se réjouit du swing fluide et virevoltant de Bogota dont les allures bop procurent un bain de jouvence. On attend avec délice lundi prochain pour retrouver l’atmosphère alerte et lumineuse de See You Monday et l’improvisation légère et limpide du pianiste. Après un petit clin d’oeil à Monk et un bonjour à Duke, on s’immerge dans City Walk dont le chrorus de piano fait un détour du côté d’harmonies latinisantes et denses évocatrices de Corea.

Les bruits de rue de Traffic tranchent avec la ligne poétique et sensible que le pianiste expose solo. Avec lui on flâne le nez en l’air dans la cité urbaine. Traverser la rue en valsant… sur Cross The Street, un bel exploit ! Porté par les balais souples et efficaces, la contrebasse éloquente fait entendre un son boisé et passe le relai au piano dont l’imagination et l’aisance laissent pantois.

Sur le tempo hard-bop de Caïpiroska, la rythmique insuffle son énergie au piano dont les inflexions ne sont pas sans rappeler un certain McCoy Tyner. On en redemande et Greeen Light advient à propos comme un tremplin au déchainement de la batterie sur le motif répété inlassablement par la contrebasse et le piano.

Percussive autant qu’aérienne la musique de Mosquito Hunt enthousiasme par son riche climat harmonique. Le sensible et serein Ko I Sashi enchante et termine cette promenade agréable. Véritable dentelle musicale, ce morceau apaise par ses multiples contrastes et sa douce poésie.

Sur « City Walk », on emboite le pas des musiciens. Dans la même foulée qu’eux on perçoit les bruits de la rue, on ressent le trafic ardent des cités, on saisit les atmosphères et les lumières, on devine les bars et leurs panneaux lumineux… mais par chance, point de pollution. Il est plaisant de se laisser porter par le rythme de la musique au gré d’une déambulation urbaine inventive, dynamique, fluide et élégante qui se renouvelle à chaque carrefour.

 
Pour apprécier live la musique de « City Walk », RV à 19h30 ou 21h30 le 04 décembre 2018 au Duc Des Lombards à Paris pour le concert de sortie de l’album avec Adrien Chicot (piano), Sylvain Romano (contrebasse) et Jean-Pierre Arnaud (batterie).
Laurent Coulondre présente Meva Festa

Laurent Coulondre présente Meva Festa

Le 15 avril 2022, le pianiste Laurent Coulondre invite à écouter Meva Festa, le premier extrait de son nouvel album au titre éponyme dont la sortie est annoncée pour septembre 2022. Une superbe promesse d’évasion sous le signe du soleil et de l’exotisme !

lire plus
Anne Paceo revient avec « S.H.A.M.A.N.E.S »

Anne Paceo revient avec « S.H.A.M.A.N.E.S »

Au fil des douze pistes de « S.H.A.M.A.N.E.S », la batteuse, chanteuse, autrice et compositrice Anne Paceo invite à un voyage à la fois introspectif et ouvert sur le monde, celui d’un chamanisme intemporel. Elle réinvente sa musique et la projette sur les ailes d’un oiseau, de l’aube à la nuit, des astres à la terre. Au centre de l’album, percussions et voix tissent un voile lumineux et apaisant.

lire plus
Clin d’œil à Claudio Miotti et « CLAXXX »

Clin d’œil à Claudio Miotti et « CLAXXX »

Timbres contrastés entre rage et nuage

Sur l’album « CLAXXX », le trio du guitariste Claudio Miotti présente une musique singulière. La guitare baryton du leader s’unit aux clarinettes lyriques de Matteo Pastorino et au solide groove de la batterie de Jean-Baptiste Pinet. Entre rock rageur et jazz nuageux la musique hésite et privilégie les contrastes.

Sorti le 26 octobre 2018, l’album « ClaXXX » (Auand/jazzos.com) est porté par le guitariste Claudio Miotti qui réunit autour de lui Matteo Pastorino (clarinette et clarinette basse) et Jean-Baptiste Pinet (batterie).

Le disque résonne du son profond de la guitare baryton, des graves chaleureux de la clarinette basse, des voltiges aériennes de la clarinette et du drumming puissant de la batterie. Il en résulte une musique ancrée à la fois dans le rock et dans le jazz. Tour à tour soliste ou soutien, la guitare baryton de leader chemine entre la rythmique puissante impulsée par la batterie et les envolées lyriques ou explosives des clarinettes.

Claudio Miotti

Après avoir été conquis par la vague grunge des années 90, le jeune florentin Claudio Miotti préfère la guitare au piano. Il découvre ensuite Michael Brecker et « Steps Ahead » et le voilà attiré par le jazz qu’il étudie à Rome en même temps qu’il suit des cours d’arrangement. Installé à Paris, en 2003, il suivi des masterclasses (Dave Liebman, Louis Sclavis, René Urtreger et Daniel Humair) au Conservatoire National Supérieur de Paris ainsi que des cours de Patrick Moutal sur la musique indienne.

Au fil de ses diverses collaborations artistiques et d’écoute musicales élargies (Wes Montgomery, Bill Frisel, Don Byron, …) Claudio Miotti se forge une vision multifocale de la musique et découvre la guitare baryton qu’il adopte.

« Utiliser la guitare baryton et enlever la basse » lui permet alors d’envisager « plus d’expérimentation ».

Après avoir eu l’occasion de jouer aux côtés de Matteo Pastorino dans diverses formations, il conçoit un répertoire pour un trio à l’instrumentation quelque peu inédite. Guitare baryton du leader, clarinettes soprano et basse de Matteo Pastorino dont on a pu apprécier en novembre 2017 le jazz chambriste de « Suite for Modigliani » et fûts et cymbales de Jean-Baptiste Pinet, batteur du quartet de Pastorino.

« CLAXXX »

Couverture de l'album CLAXXX de Claudio MiottiEnregistré les 08 et 09 avril 2017 au Studio Aeronef à Paris par Antoine Karacostas, l’album « CLAXXX » a été mixé et masterisé le 02 septembre 2017 au Bass Hit Recording Studio de New-York par Dave Darlington. Il est sorti le 26 octobre 2018 chez Auand Records.

Claudio Miotti, Matteo Pastorino et Jean-Baptiste Pinet interprètent un répertoire de 11 titres tous composés par le leader dont l’écriture laisse émerger l’ensemble de ses influences (rock, jazz fusion, …). Le rappeur Raajaajee les rejoint sur une seconde version du thème éponyme.

Le registre de la guitare baryton permet à Claudio Miotti de se passer de guitare basse et d’endosser alternativement le rôle de guitariste soliste pour dialoguer avec la clarinette et celui de bassiste pour soutenir les lignes mélodiques lyriques de la clarinette soprano ou faire écho aux graves boisés de la clarinette basse. La réactivité permanente du batteur participe pour beaucoup à la cohésion de ce trio complice.

Au fil du répertoire

Si l’album diversifie les climats, la recherche rythmique et harmonique prévaut sur la dimension mélodique assurée en grande partie par la musicalité et le lyrisme de Matteo Pastorino.

A juste raison, l’album porte le titre du morceau qui accroche dès la première écoute. Il est en effet impossible de résister au motif musical réitératif de la clarinette qui surfe sur la lame de fond musicale que poussent la batterie et la guitare baryton sur ClaXXX. On se  laisse aussi embarquer par la version rap du même titre chanté par Raajaajee en fin d’album.

On se laisse porter par la mélancolie lyrique de Pussycat où le souffle de la clarinette lyrique et les accords délicats de la guitare font bon ménage. On en pince aussi pour le climat angoissant que la clarinette impulse sur Tête à Tête avec la bête et pour l’improvisation lumineuse et dépaysante de la guitare baryton dont la sonorité évoque celle d’un steel-drum.

Sur Ether l’oreille est accrochée par les contrastes entre la pureté du son de la clarinette et la flamme rageuse de la guitare. On est aussi séduit par les oppositions notables qui vibrent sur Encore. Le climat blues rock impulsé par la rythmique musclée tranche avec les douces effervescences pleines de souplesse des deux instruments solistes.

Malgré la coloration bucolique et sereine de la clarinette qui éclaire Visages, le morceau demeure esquissé. De la même manière, Mena flotte un peu et manque de substance même si les inflexions contrastées des solistes séduisent l’oreille. On applaudit par contre à la transformation du climat paisible de Deep en un chant saturé auquel un solo de batterie bienvenu impulse une énergie bouillonnante.

En revanche, Rocco Akhba, le morceau au profil rock-enfolké manque quelque peu de force narrative, même si l’on perçoit la complicité qui unit guitare et batterie. Pour finir, on se laisse dépayser avec bonheur par le climat envoûtant et sensible instauré par la clarinette basse et la guitare baryton sur Bahane qui termine sur un nuage de poésie.

 
Pour vivre live la musique de « CLAXXX », RV à 20h30 le 27 novembre 2018 au Sunset à Paris avec Claudio Miotti (guitare baryton), Matteo Pastorino (clarinette et clarinette basse) et Jean-Baptiste Pinet (batterie).
Laurent Coulondre présente Meva Festa

Laurent Coulondre présente Meva Festa

Le 15 avril 2022, le pianiste Laurent Coulondre invite à écouter Meva Festa, le premier extrait de son nouvel album au titre éponyme dont la sortie est annoncée pour septembre 2022. Une superbe promesse d’évasion sous le signe du soleil et de l’exotisme !

lire plus
Anne Paceo revient avec « S.H.A.M.A.N.E.S »

Anne Paceo revient avec « S.H.A.M.A.N.E.S »

Au fil des douze pistes de « S.H.A.M.A.N.E.S », la batteuse, chanteuse, autrice et compositrice Anne Paceo invite à un voyage à la fois introspectif et ouvert sur le monde, celui d’un chamanisme intemporel. Elle réinvente sa musique et la projette sur les ailes d’un oiseau, de l’aube à la nuit, des astres à la terre. Au centre de l’album, percussions et voix tissent un voile lumineux et apaisant.

lire plus