Clin d’œil au duo François Moutin et Kavita Shah

Clin d’œil au duo François Moutin et Kavita Shah

« Interplay », poésie musicale sensible et intimiste

L’album « Interplay », sorti le 02 mars 2018, présente le superbe projet du duo François Moutin et Kavita Shah. Le contrebassiste et la chanteuse portent l’interaction au plus haut niveau. Un jazz minimaliste empreint de sensibilité et de poésie.

Couverture de l'album "Interplay" du duo François Moutin et Kavita ShahFrançois Moutin et Kavita Shah proposent un album fort justement nommé « Interplay » (Dot Time Records/Socadisc). Sorti le 02 mars 2018 le disque permet d’écouter les deux artistes qui choisissent de s’exprimer dans un format d’instrumentation assez rare en jazz, le duo voix/contrebasse.

Sur « Interplay », des compositions originales des deux artistes, des morceaux de jazz américain, une chanson française et deux magnifiques compositions de Martial Solal. Le pianiste et compositeur français, mentor de François Moutin est présent sur deux titres de l’album ainsi que la chanteuse Sheila Jordan, inspiratrice de Kavita Shah.

Tels deux funambules équilibristes, François Moutin et Kavita Shah évoluent sur le fil de la musique dans une très grande proximité. Grâce à une interactivité portée à un très haut niveau, les deux artistes prennent le risque de sortir de leur périmètre de confort. Sur « Interplay » le duo instaure un dialogue intime et sensible et pratiquent un jazz minimaliste irrigué de lyrisme et nimbé de silence.

On sait le jazz affaire de rencontre et d’interaction. Lors du rappel d’un concert new-yorkais où François Moutin jouait avec le trompettiste Amir ElSaffar, ce dernier invite la chanteuse Kavita Shah pour quelques titres improvisés. Le courant passe entre le contrebassiste et la vocaliste très attachée à la pratique du jazz contemporain.

Prêt à relever un nouveau défi, François Moutin propose à Kavita Shah de se lancer dans l’aventure voix/contrebasse si peu pratiquée dans le jazz. Sheila Jordan fut pionnière en la matière avec Arild Andersen puis Harvie Swartz et Cameron Brown. Le duo Helen Merril-Ron Carter fait aussi référence. Plus récemment en Europe quelques duos se distinguent, Sinne Eeg et Thomas Fonnesbaek, Sarah Murcia et Kamilya Jubran et aussi Petra Magoni et Ferruccio Spinetti.

« Interplay » la chanteuse adopte une approche instrumentale de la voix. La force du discours de Kavita Shah réside autant dans la souplesse de son articulation et sa totale maîtrise technique que dans la sensibilité de son expression. Le jeu de contrebasse très physique de François Moutin conserve sa puissance et développe un climat harmonique propice à libérer la voix. Le timbre boisé et la sonorité profonde de la contrebasse s’accorde à merveille avec la voix limpide et très souple de la chanteuse.

L’album ouvre le voyage sur un tempo flottant avec You Go To My Head suivi d’une version ludique et dynamique de La Vie en Rose. Le répertoire inclut des compositions originales, Bliss, Utopian Vision et The Provider’s Gone, la pièce Interplay de Bill Evans dont l’album porte le nom et Blah Blah du Cubain Dafnis Prieto.

Les deux complices ont chacun invité leur mentor à intervenir sur deux morceaux. Avec Martial Solal, le duo interprète deux pièces du pianiste choisies par François Moutin, Aigue Marine pour lequel elle a écrit des paroles et Coming Yesterday où la chanteuse vocalise.

Quant à Sheila Jordan elle a choisi Peace, la célèbre composition d’Horace Silver et est invitée sur Falling In Love with Love proposé par Kavita Shah comme un clin d’œil à ce titre qui ouvrait « Portrait of Sheila » sorti en 1962 chez Blue Note.

François Moutin et Kavita Shah invitent le silence dans l’intimité de leur duo. Sur « Interplay » ils proposent un jazz minimaliste empreint de sensibilité. Si les deux artistes privilégient l’art de l’épure ils n’en pratiquent pas moins une musique dynamique et expressive servie par leur parfaite maîtrise technique. Le duo devient trio avec Martial Solal et Sheila Jordan, invités chacun sur deux titres. Le jazz libéré se fait poésie.

 

Pour marquer la sortie de l’album « Interplay » en France, François Moutin et Kavita Shah ont inscrit Paris au programme de leur tournée de printemps. Pour retrouver le duo en concert, rendez-vous les 29 mars et  30 mars 2018 au Sunside pour un set de 70 minutes de 19h30 à 20h40.
Xavier Belin dévoile « PiTakPi »

Xavier Belin dévoile « PiTakPi »

Le pianiste, arrangeur et compositeur martiniquais Xavier Belin signe un album prometteur, « PiTakPi ». A la tête de son quartet du même nom, il développe un projet moderne et très personnel. Attaché à sa culture et à la modernité de son écriture, il déborde de créativité. Il compose autour de la clave du « ti-bwa », utilisée dans la musique traditionnelle martiniquaise, mais aussi autour du « ti-bwa », instrument de percussion en bambou frappé avec des baguettes. Du jazz moderne influencé par les musiques afro-descendantes.

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Tony Paeleman présente « The Fuse »

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Le pianiste, claviériste et compositeur Tony Paeleman présente « The Fuse », son troisième album en tant que leader. A la tête de son trio électrique, il fait exploser les sons jusqu’à la transe. Avec le bassiste Julien Herné et le batteur Stéphane Huchard, il rend hommage aux musiques des années 80. Impossible de résister à la puissance survitaminée de cet album groovy et électrique.

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Théo & Valentin Ceccaldi – « Constantine »

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Théo & Valentin Ceccaldi pilotent « Constantine », un voyage musical immersif dans leur histoire familiale. Avec leurs amis du Grand Orchestre du Tricot, le violoniste et le violoncelliste ont invité une myriade d’amis, toutes générations confondues, venus du jazz, du rock ou des musiques traditionnelles. Force émotionnelle, nostalgie poétique et lyrisme flamboyant irriguent cette fresque évocatrice d’exil et d’orient. Il fait bon embarquer dans ce road-movie dépaysant.

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Clin d’œil à Sonia Cat-Berro & « Lonely Siren »

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Le chant captivant de la sirène

Après vingt ans de scène et trois albums, Sonia Cat-Berro revient avec « Lonely Siren », son quatrième album chez Shed Music. Entourée de quelques-uns des meilleurs musiciens de la scène jazz hexagonale, la chanteuse propose un opus au climat captivant. Le chant de la sirène déborde d’émotions.

Couverture de l'album "Lonely Siren" de la chanteuse Sonia Cat-BerroL’album « Lonely Siren » (Shed Music /InOuïe Distribution) à paraître le 09 mars 2018 est né de l’envie de Sonia Cat-Berro de raconter des histoires. Le processus narratif est chose complexe mais la chanteuse se remet à écrire de nouveaux textes de chansons, en anglais, comme elle l’a déjà fait sur ses albums précédents. Des textes inspirés par la vie, le cinéma, les romans, et le jazz, qu’a toujours biberonné Sonia Cat-Berro.

Pour mettre les textes en musique  la chanteuse sollicite les talents de compositeurs de Tony Paeleman (piano), Nicolas Moreaux (contrebasse), Christophe Panzani (saxophone) et Pierre Perchaud (guitariste) qui jouent à ses côtés sur l’album avec Karl Jannuska (batterie). Simon Tailleu (contrebasse), Serena Fisseau (voix), Baptiste Germser (cor) et Guillaume Poncelet (buggle, euphonium) les rejoignent sur quelques pistes.

Ainsi est né « Lonely Siren » et ses climats chargés d’émotions. La musique flotte entre une douce mélancolie et la force d’un espoir possible. La sirène solitaire nage avec aisance dans ces riches flots musicaaux. Sans apparent effort, la voix souple et cristalline de Sonia Cat-Berro adapte ses inflexions aux courants qui baignent les onze plages de cet album raffiné.

Le répertoire cabote entre sept compositions originales, une adaptation et trois reprises. De belles histoires et une large palette d’émotions, tant au niveau des textes que des climats musicaux.

L’album ouvre avec Return une adaptation en anglais du thème Odjus Fitxadu de Idan Raichel qu’a interprété la chanteuse capverdienne Mayra Andrade. L’espoir revient après une plongée profonde dans les eaux du doute. La guitare de Pierre Perchaud porte le souffle de la vie. La version de Scars modernise le thème de Fran Landesman et Simon Wallace et relie l’album au jazz.

Sur Dança Da Solidao, du sambiste Paulinho Da Viola, Sonia Scat-Berro s’exprime en brésilien et habille la fameuse saudade d’une douce énergie portée par les cordes de la guitare et de la contrebasse et le souple balançao qu’impulse une batterie devenue percussion. La chanteuse nage sur une vague pop-jazz et revisite avec bonheur, Babooshka, le grand succès de Kate Bush.

Les arrangements des cuivres et les harmonisations de la guitare et du piano contribuent à l’ambiance bucolique et folky de Walls and Pieces qui évoque les limites auxquelles l’amour fait face. Après le climat nostalgique du titre After the storm advient la solitude de Lonely Siren aux atmosphères incandescentes allumées par la guitare et le saxophone.

Seuls les liens qui relient les êtres peut vaincre cette solitude, c’est ce qu’évoque Around My Shoulders où le chant du cor de Baptiste Germser s’enroule chaleureusement autour de la voix et du piano. L’harmonieux et très souple A very Simple Song célèbre la douceur de l’union et à la toute fin de l’album, Here chante et espère l’amour éternel.

Pour « Lonely Siren », Tony Paeleman ne se contente pas d’être compositeur, arrangeur et pianiste. Il ajoute à ces talents celui d’ingénieur du son. C’est en effet lui qui a enregistré et mixé l’album dans les Studios des Bruères qui lui sont familiers. Comble de plaisir, l’album est servi par le talent de la photographe Elodie Winter qui participe pour beaucoup à faire de l’album physique un superbe objet. Une raison supplémentaire pour apprécier « Lonely Siren ».

« Lonely Siren », un album d’une musicalité sans faille qui émeut et fait rêver. Le chant fluide et très naturel de Sonia Cat-Berro est servi par le talent des fins mélodistes qui l’entourent. Les arrangements raffinés accentuent le romantisme délicat du climat dans lequel baigne la musique. Nul Ulysse ne devrait résister au chant captivant de cette sirène solitaire.

Pour écouter live le répertoire de « Lonely Siren », rendez-vous à 21h le 12 Avril 2018, à Paris au Studio de l’Ermitage pour le concert de sortie de l’album avec sur scène : Sonia Cat-Berro (chant), Tony Paeleman (piano), Nicolas Moreaux (contrebasse), Karl Jannuska (batterie), Pierre Perchaud (guitare), Christophe Panzani (saxophone ténor, clarinette basse)  et en invité, Simon Tailleu (contrebasse).
Xavier Belin dévoile « PiTakPi »

Xavier Belin dévoile « PiTakPi »

Le pianiste, arrangeur et compositeur martiniquais Xavier Belin signe un album prometteur, « PiTakPi ». A la tête de son quartet du même nom, il développe un projet moderne et très personnel. Attaché à sa culture et à la modernité de son écriture, il déborde de créativité. Il compose autour de la clave du « ti-bwa », utilisée dans la musique traditionnelle martiniquaise, mais aussi autour du « ti-bwa », instrument de percussion en bambou frappé avec des baguettes. Du jazz moderne influencé par les musiques afro-descendantes.

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Tony Paeleman présente « The Fuse »

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Le pianiste, claviériste et compositeur Tony Paeleman présente « The Fuse », son troisième album en tant que leader. A la tête de son trio électrique, il fait exploser les sons jusqu’à la transe. Avec le bassiste Julien Herné et le batteur Stéphane Huchard, il rend hommage aux musiques des années 80. Impossible de résister à la puissance survitaminée de cet album groovy et électrique.

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Théo & Valentin Ceccaldi – « Constantine »

Théo & Valentin Ceccaldi – « Constantine »

Théo & Valentin Ceccaldi pilotent « Constantine », un voyage musical immersif dans leur histoire familiale. Avec leurs amis du Grand Orchestre du Tricot, le violoniste et le violoncelliste ont invité une myriade d’amis, toutes générations confondues, venus du jazz, du rock ou des musiques traditionnelles. Force émotionnelle, nostalgie poétique et lyrisme flamboyant irriguent cette fresque évocatrice d’exil et d’orient. Il fait bon embarquer dans ce road-movie dépaysant.

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Simon Martineau annonce la sortie de « ONE. »

Simon Martineau annonce la sortie de « ONE. »

Four … for « ONE. » !

Le guitariste Simon Martineau annonce la sortie de « ONE. », son premier album en tant que leader. L’écoute du disque permet de capter d’emblée la dimension groupale d’une musique qui séduit par sa fraîcheur et sa cohérence.

Couverture de l'album "One." de Simon MartineauAnnoncée pour le 16 mars 2018, la sortie de « ONE. » (WeSeeMusicRecords/Absilone/Socadisc) s’inscrit parmi les albums réjouissants de ce début d’année. Autour de lui, le guitariste Simon Martineau rassemble le saxophoniste Robin Nicaise, le contrebassiste Blaise Chevallier et le batteur Fred Pasqua.

Le quartet propose une musique dont la construction soignée privilégie la dimension collective à l’expression individuelle. Four for « ONE. » !

Composé de pièces originales le répertoire de « ONE. » fait alterner les écritures fort complémentaires de Simon Martineau et Robin Nicaise. De courtes pièces au climat impressionniste sont insérées après des duos de titres plus denses. Ces interludes écrits par le leader ménagent des respirations bienvenues et permettent de l’écouter en trio guitare/contrebasse/batterie.

Jamais démonstratifs, les musiciens pourtant virtuoses soignent leur sonorité et leur expression. Le duo guitare/saxophone ténor met en avant les lignes mélodiques, tant lors de l’exposition des thèmes que durant les chorus. Les deux solistes font preuve d’une élégance extrême et d’une grande complicité. La guitare phrase tel un instrument à vent et bannit les notes superflues. Ses accords lumineux soutiennent les phrases aériennes du saxophone. La section rythmique pleine d’énergie fait preuve d’une flexibilité qui favorise la liberté des solistes.

L’album ouvre de manière plutôt tonique et propulse le quartet en orbite avec Phobos. Il se termine avec Duke, The Great, une ballade suave où le chorus du contrebassiste fait le pont entre les improvisations lyriques mais néanmoins concises des deux solistes. Comme un baiser adressé en prélude à une lady sophistiquée, le morceau évoque les climats harmoniques du grand Duke Ellington auquel indubitablement il rend hommage.

Le grain du ténor se pare de velours sur la tendre ballade Felix déclinée telle une berceuse à laquelle la guitare apporte lumière et tendresse. Tarot se joue à quatre sur un rythme ternaire. Chaque soliste abat son jeu avec ardeur avec le soutien efficace de la section rythmique. Actual Game entraine le quartet dans un univers plus rythmique et plus volubile. 

Poison cache son jeu. Après une introduction au calme trompeur le quartet se fait plus incisif. Si le langage des deux solistes demeure concis, il n’est est pas moins dense et permet au saxophone de donner libre cours à des envolées débridées. Sur un rythme soutenu Like fat Cats est l’occasion pour la guitariste de s’exprimer avec brio et élégance sans sacrifier la précision et le détaché de ses notes. 

La construction soignée de « ONE. » est servie par l’écriture fort inspirée de Simon Martineau et Robin Nicaise. Le quartet développe un sens aigu de la mise en place et de l’interactivité. On est saisi par la fluidité, l’aisance, la précision et l’esthétique de l’expression des solistes. Annonciateur du printemps qui suit de quatre jours sa sortie, l’album « ONE. » souffle une énergie lumineuse.

 

Pour écouter live le répertoire de l’album « ONE. » deux dates se profilent. Rendez-vous avec Simon Martineau (guitare), Robin Nicaise (saxophone), Blaise Chevallier (contrebasse) et Fred Pasqua (baterie) le 31 mars 2018 à 21h à l’Osons Jazz Club et  le 05 avril 2018 à 20h30 au Sunset à Paris. Plus d’informations sur les concerts de Simon Martineau ICI.
Xavier Belin dévoile « PiTakPi »

Xavier Belin dévoile « PiTakPi »

Le pianiste, arrangeur et compositeur martiniquais Xavier Belin signe un album prometteur, « PiTakPi ». A la tête de son quartet du même nom, il développe un projet moderne et très personnel. Attaché à sa culture et à la modernité de son écriture, il déborde de créativité. Il compose autour de la clave du « ti-bwa », utilisée dans la musique traditionnelle martiniquaise, mais aussi autour du « ti-bwa », instrument de percussion en bambou frappé avec des baguettes. Du jazz moderne influencé par les musiques afro-descendantes.

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Tony Paeleman présente « The Fuse »

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Théo & Valentin Ceccaldi – « Constantine »

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Criolo sort « Espiral de Ilusao », un album 100% samba

Criolo sort « Espiral de Ilusao », un album 100% samba

Samba  & Hip Hop… même combat !

Figure incontournable du hip-hop underground pauliste, Criolo, surprend. Le 09 mars 2018 il sort en France son nouvel album « Espiral de Ilusão »… un opus garanti 100% samba ! Le Brésil compte un sambiste de plus et pas le moindre.

Couverture de l'album "Espiral de Ilusao" de CrioloCriolo est la révélation brésilienne de ces dernières années et « sans doute la plus importante figure de la musique actuelle au Brésil » selon Caetano Veloso. Depuis plus de vingt ans il a en effet imposé son flow dans le monde du hip hop brésilien et bien au-delà, 

Aujourd’hui il vient là où on ne l’attend pas, avec « Espiral de Ilusão » (Sterns Musi /Pias), un album de samba annoncé en France pour le 09 mars 2018.

Originaire de Grajaú, quartier périphérique et très populaire de la Zona Sul de São-Paulo, Criolo a aujourd’hui une quarantaine d’années. De son vrai nom Kleber Gomes, il a passé les cinq premières années de sa vie dans cette favela, s’y est forgé une forte identité et a trouvé le terreau de son engagement.

En 2006, le rappeur désormais connu pour l’éloquence de sa critique sociale, sort un premier album, réédité en 2016, « Ainda Há Tempo » puis « Nó na Orelha » en 2011 et « Convoque Seu Buda » en 2014 pour lesquels il remporte plus de quinze prix au Brésil. Aujourd’hui Criolo surprend et réalise « « Espiral de Ilusão », un album de samba dont il dit avoir rêvé depuis fort longtemps. Pour le chanteur un point commun existe entre le rap et la samba, le chanteur le revendique et met en application…

« La force de la musique, la force des instruments, la force du texte »

Par exemple sur « Espiral de Ilusão » le titre Menino Mima dénonce l’indifférence dont les personnes font preuve vis à vis des enfants dans la détresse. Criolo chante sa colère avec force : « non je n’accepte pas cette indiscipline / je crois que tu ne m’as pas compris / mes garçons sont devenus ce que vous en avez fait / en résistance au monde que Dieu nous a donné »

Au Brésil, chacun possède une histoire particulière vis à vis de la samba. Pour Criolo, elle le renvoie aux instants les plus chaleureux de sa jeunesse : les chansons fredonnées par sa mère qui avaient fait naître chez lui le désir profond de chanter, de l’imiter, d’enregistrer un disque. « En 1982, alors que je voulais imiter ma mère en train de chanter, ma mère imitait sa mère à elle. Et ma mère est née en 1950, alors j’imagine que ce qu’elle me chantonnait en 1985, étaient des chansons qu’elle-même avait entendues en 1960. Tout commence de là. »

La samba, style musical iconique qui symbolise le Brésil, occupe une place sacrée dans le cœur des Brésiliens. Comme dit Criolo : « La samba c’est pas quand tu le veux, pas à l’heure où tu le veux. C’est quand ton cœur y est préparé ». Lorsque le moment est venu pour Criolo, « … Ça n’a pas été organisé, monté de toutes pièces, ça a simplement embarqué tout le monde, et les personnes l’ont grandement respecté. »

Autour de lui Criolo a rassemblé Gian Correa (guitare 7 cordes), Ricardo Rabelo (cavaco), Ed Trombone (trombone), Fernando Bastos (saxophone alto, ténor, soprano, flûte), les percussionnistes Mauricio Badé, Guto Bocão et Alemão, sans oublier les chœurs de femmes et d’hommes.

Pour illustrer la pochette de son album Criolo se tourne vers le graphiste Elifas Andreato, grand représentant de la culture nationale dans le domaine du dessin et de l’illustration. Il a précédemment développé quelques-unes des pochettes d’album les plus célèbres de la musique populaire brésilienne comme Chico Buarque, Elis Regina, Adoniran, Barbosa, Paulinho Da Viola et Martinho Da Vila.

Tout on long des plages, on tombe sous le charme des titres tous écrits par Criolo sauf Filha Do Maneco coécrit avec Ricardo Rabelo et Jefferson Santiago et Hora Da Decisão composée par Ricardo Rabelo et Dito Silva. De La Vem Voce, qui ouvre l’album à Cria de Favela qui le termine, les titres disent la vision du chanteur sur le Brésil d’aujourd’hui.

Ainsi, avec « Espiral de Ilusão », la voix chaude de Criolo se met avec humilité au service d’une musique qui depuis des générations pénètre l’âme et le corps de toutes celles et ceux qui aiment la musique brésilienne, la samba.

Xavier Belin dévoile « PiTakPi »

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Tony Paeleman présente « The Fuse »

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Théo & Valentin Ceccaldi – « Constantine »

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Jacky Molard Quartet présente « Mycelium »

Jacky Molard Quartet présente « Mycelium »

Un jazz insolite, inclassable et réjouissant

Le quartet du violoniste breton Jacky Molard sort un nouvel album « Mycelium » où le groupe s’étoffe de cinq invités. Nouvelles écritures et influences multiples contribuent à renouveler les sonorités. La musique s’achemine vers un ailleurs ressourcé. L’altérité fait lien et engendre une nouvelle singularité réjouissante et inclassable.

Violoniste, arrangeur et producteur artistique Jacky Molard a participé à de nombreuses aventures musicales qui ont marqué l’histoire de la musique bretonne de ces trente dernières années. En 2006, il crée avec Erik Marchand et Bertrand Dupont le Label Innacor et la même un quartet avec Hélène Labarrière (contrebasse), Yannick Jory (saxophones) et Janick Martin (accordéon).

Pour son nouvel album, « Mycelium » (Innacor Records/ L’Autre Distribution) attendu pour le 03 mars 2018, le Jacky Mollard Quartet invite donc cinq artistest, François Corneloup (saxophone baryton) émérite improvisateur, Albert Marcoeur (voix et percussions) à l’écriture exceptionnelle, Christophe Marguet (batterie) dont le sens rythmique se double d’une sensibilité extrême, Serge Teyssot-Gay (guitare) habitué aux collaborations multiformes et Jean-Michel Veillon (flûtes), une référence sur son instrument.

Avec trois albums en dix ans, le Jacky Molard Quartet a forgé son identité. Cette entité singulière résulte du mariage du violon du leader avec les timbres des saxophones, les sonorités d’un accordéon diatonique harmoniste et le groove puissant de la contrebasse. Ce quartet produit une ligne de basse continue qui évoque une respiration incessante. Un quartet au son unique qui mêle avec une énergie inépuisable, musiques traditionnelles, musiques du monde, jazz et improvisations.

« On ne voit pas le mycélium, mais il est là, réseau de vie infini, enchevêtré dans les racines des arbres, en bonne intelligence. En ces temps devenus inhumains, nous ne pouvons que nous rapprocher, être ensemble pour créer. Indispensable. » Jacky Molard

Lui-même inspiré par les musiques celtes et celles des Balkans, Jacky Molard est homme de rapprochement. Il conçoit aisément d’introduire au sein du quartet de nouvelles influences et de renouveler les écritures pour créer une nouvelle musique née de ces rapprochements. D’ailleurs le quartet a déjà élargi sa palette sonore après s’être frotté aux musiques africaines en 2009 en côtoyant le trio de Foune Diarra.

On voyage en musique au fil des sept plages de « Mycelium ». Des échos des musiques celtes résonnent dans Bolom alors que l’Andalousie habite Adjihina. Le Maghreb influence Jabiru et les Balkans s’aventurent sur la pointe des pieds. Partout le jazz pointe son nez. Les impros éclaboussent, les instruments dialoguent et la voix d’Albert Marcœur dénonce violence, pollution et décadence avant de faire ses recommandations sur l’ironique Précautions d’usage.

Au centre de l’album, Triangle, une composition du violoniste qui prend la guitare et réunit l’ensemble des protagonistes de l’album. Le morceau déborde d’énergie et conforte la vision de Jacky Mollard. qui prône le rapprochement pour plus de création.

On se laisse entraîner sans même s’en rendre compte dans le tourbillon de l’album « Mycelium ». Le quartet accueille de nouveaux univers pour mieux se ressourcer. Il s’électrise avec une guitare insolente, gagne en puissance avec un baryton pêchu, invite un poète percussionniste et une flute en bois. Les timbres des instruments et la voix se marient pour le meilleur. Ces nouveaux rapprochements instrumentaux contribuent à créer un univers fascinant que de nouvelles écritures enrichissent. La musique réjouie gagne en nuances, en force et en couleurs.

 

Pour plonger live dans l’univers de « Myscelium », rendez-vous avec Jacky Molard Quartet le 17 avril 2018 à 19h30 à Paris au Café de la Danse. C’est l’occasion où jamais de retrouver Hélène Labarrière (contrebasse), Yannick Jory (saxophones) et Janick Martin (accordéon) avec leurs invités François Corneloup (saxophone baryton), Albert Marcoeur, Christophe Marguet et Jean-Michel Veillon (flûtes). Et ICI pour d’autres dates et plus d’infos.
Xavier Belin dévoile « PiTakPi »

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Sylvain Daniel dévoile « Palimpseste »

Sylvain Daniel dévoile « Palimpseste »

Voyage imaginaire dans les ruines de Détroit

Très influencé par l’électro, la pop et le hip-hop, l’actuel bassiste de l’ONJ, Sylvain Daniel, présente son premier album « Palimpseste - Voyage imaginaire dans les ruines de Détroit ». Au fil du voyage, le répertoire révèle les styles musicaux propres à la cité. Un disque aux couleurs urbaines confondantes de force et de fragilité à la fois.

L’écoute de « Palimpseste » (ONJ Records/L’Autre Distribution) dont la sortie est annoncée pour le 02 mars 2018, permet de saisir l’essence musicale de la ville de Détroit à travers les différents styles qui l’ont fondée, des années 60 aux années 2000. Le répertoire de l’album propose un « Voyage dans les ruines de détroit », lequel résulte du travail de Sylvain Daniel qui, tel un paléographe gratte les couches recouvrant les anciens parchemins, a exploré les murs abandonnés à la recherche de la mémoire des musiques inscrites dans ces ruines

Sylvain Daniel n’est pourtant jamais allé à Détroit mais il transporte l’auditeur dans un Détroit imaginaire à travers les timbres, les rythmes, et les grooves qui habitent les onze plages de « Palimpseste ». Inspiré par les photos de Romain Meffre et Yves Marchand tirées du livre « Ruins of Detroit », le bassiste imagine un voyage musical fascinant qui vibre des sons de cette « Motor City » sinistrée et figée dans un lointain âge d’or. Une musique singulière et urbaine.

Sylvain Daniel se dit influencé par toutes les musiques qui ont résonné à Détroit, de la soul de la Motown au hip hop de Jay Dee en passant par l’électro minimaliste de Juan Atkins. Au printemps 2016 le bassiste a proposé un spectacle mêlant images, traitement numérique et musique live, version  scéniquedu projet Couvertre de l'album "Palimpseste" de Sylvain Daniel « Palimpseste » dont  le répertoire est majoritairement à porter au crédit du bassiste.

Pour produire l’album « Palimpseste », Sylvain Daniel s’est entouré d’artistes actifs de la scène indépendante rock et électro, l’ingénieur du son et producteur Frédéric Soulard et le saxophoniste Laurent Bardainne (Limousine, Poni Hoax, Rigolus) et de deux musiciens au profil tout terrain Manuel Peskine (piano et Fender Rhodes) et Mathieu Penot à la batterie.

Résolument électrique, l’album enregistré par Frédérix Soulard en février 2017 aux MidLive Studios, résonne du son des instruments trafiqués, des traitements sonores radicaux dès la prise de son. En décembre 2017 il a été mixé par Sylvain Daniel et Romain Clisson (Durango Studio) et mastérisé par Rémi Salvador (Climax Mastering). Le dispositif ONJ Fabric accompagne le bassiste tout au long des étapes de son projet « Palimpseste ».

Les plages font se succéder des timbres et grooves accidentés sur Game On et Hôtel Fantastic, des sonorités sombres et répétitives qui habitent Psychofact ou FisherBody Party, des ballades spirituelles enregistrées dans l’esprit de la Motown dont témoigne Les Colchiques et School Song et des moments de douce rêverie sur Vanity BallRoom et Recueillement.

Au fil des plages de « Palimpseste » on ressent la fureur et l’énergie de l’univers robotisé qui a régné dans cette cité où l’industrie automobile vécut en reine. Pourtant on capte des havres de respiration comme des rêveries salutaires dans cet univers bigrement urbain. La force saisissante de la musique transporte dans des univers musicaux redevables aux différents styles qui l’ont habitée. Un hommage confondant de créativité qui rend hommage aux différents symboles de la ville, véritable berceau de nombreux courants musicaux.

 

Pour écouter le répertoire de « Palimpseste » et vibrer au gré du road-trip chimérique du bassiste de l’ONJ, Daniel Sylvain, en concert, rendez-vous le 03 avril à 20h30 à la Marbrerie à Montreuil dans le cadre du Festival Banlieues Bleues. Une soirée avec un double plateau qui permet d’écouter le DJ Theo Parrish, pilier de la deep house « made in Detroit ». De belles heures musicales en perspective !
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