Transe électrique groovy
Le pianiste, claviériste et compositeur Tony Paeleman présente « The Fuse », son troisième album en tant que leader. A la tête de son trio électrique, il fait exploser les sons jusqu’à la transe. Avec le bassiste Julien Herné et le batteur Stéphane Huchard, il rend hommage aux musiques des années 80. Impossible de résister à la puissance survitaminée de cet album groovy et électrique.
Après deux albums acoustiques, »Slow Motion » (2013) et « Camera Obscura » (2017), Tony Paeleman revient en tant que leader avec « The Fuse », un nouveau projet personnel enregistré en trio dont la sortie est annoncée pour le 22 janvier 2021. Un jazz explosif et électrique aux sonorités très actuelles.
Pendant plus de cinq ans, Tony Paeleman a déployé ses talents sur Rhodes et synthétiseurs auprès de Vincent Peirani ou Anne Pacéo. Aujourd’hui, Tony Paeleman pilote un trio électrique où les sonorités des Rhodes, Wurlitzer, Prophet 6 et piano fusent et éclatent au-dessus du groove organique que tissent la basse électrique de Julien Herné et la batterie de Stéphane Huchard.
« The Fuse » … étincelles musicales
Tony Paeleman a assuré lui-même la prise de son et le mixage de l’album enregistré au studio des Bruères à Poitiers. « The Fuse » est publié sous le label indépendant Shed Music que le claviériste a fondé avec Pierre Perchaud, Christophe Panzani et Karl Jannuska.
De fait, l’album porte bien son nom… du jazz fusion étincelant qui relie passé, présent et futur. Le groove organique de la musique explose de vitalité.
Entre jazz, pop, rock, groove et musique électronique « The Fuse » rend hommage aux années 80. En quarante-trois minutes les neuf titres de « The Fuse » plongent l’oreille dans un concentré de pop-culture qui réactive des souvenirs où jeux vidéos, walkman, boîte à rythme et synthés ont la part belle.
Au fil des titres
Sur les neuf compositions de l’album, sept sont à porter au crédit de Tony Paeleman et deux à celui de Julien Herné.
Avec les instruments qui arrivent l’un après l’autre, Analog Memory annonce la couleur musicale de l’album. Les sonorités électriques font du trapèze au-dessus du groove de la basse et de la batterie. Leur énergie semble inépuisable.
Le motif lancinant qui se répète sur A Dance transforme le morceau en une danse qui confine à la transe. Les sons des synthés se superposent et s’envolent avec lyrisme à l’issue d’un long crescendo. Le climat se fait plus pop avec Sisyphus, la première composition de Julien Herné qui compte un solo de Wurlitzer porté au paroxysme par une basse ronflante et une batterie incisive.
The Fuse ne rompt en rien avec le climat des titres précédents mais il fait alterner des passages planants avec d’insistants épisodes groovy. Composé par Julien Herné, Call me Fonzy mêle jazz funk et électro-pop. Le trio résonne comme un big band et invite à entrer dans une danse effrénée. Plus calme, Afterglow semble empreint d’une douce nostalgie mais n’oublie pas pour autant de groover. Le titre se termine avec un majestueux solo de batterie.
La mélancolie semble s’installer sur le morceau suivant dont le titre reprend l’acronyme anglais AWOL qui désigne une personne disparue. Le climat évoque l’infini des espaces interstellaires dans lesquels les sonorités électriques semblent flotter sans fin. Sur Havoc règne une ambiance plus rock. L’atmosphère se fait chaotique et les sons bizarres qui flottent aux dessus de la rythmique tranchante et pugnace évoquent une épopée guerrière.
Avec Pulses, l’album s’achemine dans une ambiance plus calme et presque méditative. Comme en flottaison, le piano s’invite et l’opus se termine sur une tonalité étrange.
L’envie vient alors de remettre l’album sur la platine pour traverser de nouveau les étapes musicales de cet album fort addictif.

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