Le batteur Thomas Delor présente « The Swaggerer »

Le batteur Thomas Delor présente « The Swaggerer »

Chaque plage vaut son pesant d’or

Présenté par le batteur Thomas Delor à la tête de son trio, « The Swaggerer » compte parmi les albums incontournables du début de l’automne 2018. Chaque plage captive l’attention et crée la surprise. Le leader affirme son intérêt pour les mélodies et les climats harmoniques. Une réussite absolue.

Couverture de l'album "The Swaggered" du batteur Thomas DelorLe compositeur et batteur Thomas Delor présente son premier album en tant que leader, « The Swaggerer » (Fresh Sound New Talent/Socadisc) annoncé pour le 27 septembre 2018.

A la tête de son trio, Thomas Delor met en avant sur le disque la  large étendue des possibilités de la batterie. A ses côtés le guitariste Simon Martineau dont on a pu apprécier les qualités sur l’album « ONE. » et le contrebassiste Georges Correia.

Thomas Delor

Musicien autodidacte, Thomas Delor fait partie de la famille des batteurs leaders et compositeurs. Il explore toutes les dimensions de son instrument. Après avoir remporté le concours Jazz à Juan Révélations en 2010, ce natif de Nice sort vainqueur en 2016 du Concours National de Jazz de Nice et est récompensé au Concours International d’orchestres de Jazz.

le batteur Thomas Delor

Thomas-Delor©Frédéric Chapotat

Après de multiples expériences dans de prestigieux festivals et de nombreux clubs de jazz parisiens et internationaux, il a fait ses preuves aux côtés de musiciens renommés (Philippe Petit, Philip Catherine, Ugonna Okegwo, Miroslav Vitous, Christophe Walemme, Eric Lewis…). Outre ses projets comme sideman (Pierre Marcus Quartet), le batteur Thomas Delor développe un projet solo qui met en avant l’ensemble des possibilités de la batterie, il joue aussi dans le « Chamber Metropolitan Trio » aux côtés du pianiste Matthieu Roffé et du contrebassiste Damien Varaillon avec lesquels il a gravé le CD « Arkhè » en 2015 chez Hybrid’Music.

Il possède depuis 2015 un trio dont il est leader et avec lequel il a enregistré le splendide « The Swaggerer ».

Sans emphase, Thomas Delor promène son inspiration loin des balises propres à son instrument. Il affectionne les superbes mélodies qui s’incrustent dans de riches climats harmoniques traversés par des jeux rythmiques singuliers et très personnels. Non content d’écrire de telles partitions il sculpte un propos qui n’est pas seulement celui d’un rythmicien.

« The Swaggerer »

L’album ne se contente pas de groover. L’opus interpelle par son goût prononcé pour les mélodies et les atmosphères dont les couleurs captivent. Un album qui a le sens du suspens. On l’écoute de bout en bout avec curiosité, sans zapper ni se lasser… cela n’est pas si courant !

Jazz, musique classique, compositions originales de Thomas Delor… tout est prétexte pour les musiciens qui dialoguent et s’amusent.

Jazz & Musique Classique

Le toucher sensible et l’articulation de Simon Martineau donnent un sérieux coup de jeunesse au thème de Monk, Rythm-a-ning. Le guitariste ouvre un espace de liberté à Thomas Delor qui en profite pour faire chanter sa batterie.

Le trio s’entend à merveille pour insuffler une respiration éthérée à Blue in Green de Miles Davis. Dans un dialogue aérien, batterie et guitare devisent alors que la contrebasse étire avec eux le tempo qui se prend à flotter. Les balais survolent les peaux et caressent les cymbales, les mailloches font vibrer l’air qui résonne et répond aux confidences de la guitare.

A travers Moonlight, Thomas Delor tire une révérence à Beethoven et sa Sonate au Clair de Lune. Tenu par la batterie, le propos mélodique est soutenu par la guitare et la contrebasse devenues accompagnatrices.

Sur From The New World, il tente une escapade habile entre la Symphonie du Nouveau Monde de Dvořák et les échappées libres que John Williams a fait entendre sur la BO de Star Wars. C’est peut-être là que le titre de l’album prend peut-être tout son sens… !?

Les compositions originales

L’album ouvre avec Prelude en si majeur, dont le titre évoque le monde classique mais qui d’emblée engage à sourire à l’écoute du dialogue qu’entreprend la batterie avec une machine à écrire. Ce morceau n’est pas sans rappeler La Maquina, premier titre de l’album « El Tiempo Por Testigo » où le pianiste espagnol Dorantes avait lui aussi croisé le clavier d’une vieille machine à écrire avec celui de son piano.

Un riff de contrebasse termine Prélude en si majeur et débute le thème suivant, Hidden Meaning. Sa partition teintée de bleu par la guitare permet de capter la connivence qui existe au sein du trio. La contrebasse assure la rythmique et la guitare dialogue avec les phrases de la batterie aventureuse.

Sur The Swaggerer, la batterie casse-cou fanfaronne et engage un swing peu académique entrecoupé de césures et de syncopes entre lesquelles guitare et contrebasse musardent. Toujours inventive et légère la guitare reprend la main et passe le relai à la contrebasse qui ne manque pas d’aplomb. Très interactifs les trois compères semblent s’amuser comme des fous.

L’écriture de Thomas Delor fait aussi une escapade romantique avec LNA. Une ballade où les mailloches sensibles caressent les peaux avec une délicate sensualité alors que les cordes de la guitare articulent leur tendre murmure soutenues par les cordes discrètes mais boisées de la contrebasse. A partir de trois initiales en guise de titre, on se prend à imaginer le prénom de l’inspiratrice de cette tendre ballade.

Tu l’as vu Monk ne manque pas d’aplomb ! Sur cet ultime morceau, la batterie mène le bal mais laisse la part belle à la contrebasse qui ne s’en laisse pas conter et dialogue allègrement avec la batterie alors que la guitare insolente tente d’imposer sa syntaxe. Le thème termine par un point d’interrogation. Durant trois minutes on reste le souffle coupé à l’écoute de ce suspens musical inouï que le trio interprète sur un rythme éperdu.

Sur « Swaggerer » le compositeur et batteur Thomas Delor élabore avec son trio un langage créatif et très personnel qui se joue du tempo et déjoue toutes les règles. La richesse des échanges traduit la grande proximité des membres du trio. Délicat coloriste, élégant et fin rythmicien, le leader affectionne les nuances. Dans son discours alternent de subtiles touches et de puissantes explosions.

ECM publie « Life Goes On » de Carla Bley

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Riche de cinquante années d’existence, le label ECM continue sa saga et annonce pour le 14 février 2020 la sortie de « Life Goes On », le nouvel album de Carla Bley en trio. A ses côtés, le bassiste Steve Swallow et le saxophoniste Andy Sheppard. Comme le titre l’indique, l’opus se fait l’écho de la « renaissance » de la pianiste et compositrice. Entre ombre et lumière, entre silence et grâce, l’album restitue la musique de la vie, une fantaisie minimaliste pleine d’humour et de légèreté.

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Coup de cœur pour Didier Ithursarry Trio & « Atea »

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Sur « Atea » l’accordéoniste Didier Ithursarry ouvre la porte de l’univers qu’il a créé avec Pierre Durand à la guitare et Joce Mienniel aux flûtes. Loin des formats habituels, le trio invite à pénétrer dans un espace vibrant qui puise son inspiration dans le monde, ses paysages et ses traditions musicales. Inspirés, les musiciens fondent un monde imaginaire qui transporte l’oreille dans des ailleurs dépaysants, vibrants et passionnants.

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Clin d’œil à « Prévert Parade », Minvielle & Papanosh

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Le vocalchimiste André Minvielle et le quintet normand Papanosh ont mis en musique textes et poèmes de Jacques Prévert. Sur « Prévert Parade », les six complices font swinguer la poésie de Prévert. Animées par un même esprit libertaire, poésie et musique dialoguent en fanfare. Mots et tempo battent des mains, les vers valsent et entrent en transe. Une fête enlevée où liberté rime avec Poésie, Humour et Musique.

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Le trio Mezquida-Bodilsen-Andersen sort « Pieris »

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Ode à la Beauté

Avec la sortie de l’album « Pieris », le label Stunt Records dévoile un nouveau trio jazz piano-contrebasse-batterie, le trio Mezquida-Bodilsen-Andersen. Les trois musiciens réalisent un album à écouter sans modération. Une pépite musicale peaufinée, passionnée et passionnante.

Couverture de l'album Pieris du trio Mezquida-Bodilsen-AndersenC’est un superbe pont musical que « Pieris » tend entre  le Danemark et l’Espagne. Le label Stunt Records réunit le pianiste catalan Marco Mezquida et deux musiciens danois, le contrebassiste Jesper Bodilsen et le batteur Martin Maretti Andersen.

Faut-il  parler du « Trio Mezquida-Bodilsen-Andersen » ou le nommer « Trio Peiris » ? De fait, peu importe le nom du groupe, c’est la musique qui prévaut, or l’écoute des neuf plages procure un bonheur sans pareil et c’est bien là l’essentiel.

« Pieris » célèbre une ode à la Beauté. Le lyrisme délicat et chaleureux du pianiste catalan s’accorde à merveille avec le son ample et rond du contrebassiste Jesper Bodilsen et avec le jeu attentif du batteur Martin Maretti Andersen qui ne manque pas de nuances.

Le trio

Le contrebassiste Jesper Bodilsen a déjà enregistré deux albums fort réussis chez Stunt, « Miritorni In Mente » (2003) et « Gleda » (2005), tous deux enregistrés avec le pianiste italien Stefano Bollani et le batteur Morten Lund avec lesquels la collaboration s’est poursuivie chez ECM sur l’album « Stone in the Water » (2009) et « Joy in Spite of Everything » (2014) où le trio est rejoint par le saxophoniste Mark Turner et le guitariste Bill Frisell.

Trio Mezquida-Bodilsen-AndersenOn peut dire que le contrebassiste sait choisir ses compagnons de studio car pour cette nouvelle production chez Stunt Records, il se rapproche en effet de deux autres talentueux musiciens.

Pour « Pieiris », Jesper Bodilsen se tourne vers une des nouvelles stars du piano européen, le jeune Marco Mezquida qui apporte une contribution essentielle à l’album par la fraîcheur et la légèreté de son toucher, par une dextérité maîtrisée qui suggère plus qu’elle n’explicite. C’est vers Martin Maretti Andersen que s’est tourné le contrebassiste. Son compatriote et collaborateur de longue date, est reconnu au Danemark pour son travail au sein du Pierre Doreg’s New Jungle Orchestra. Son jeu souple et élégant sait créer des tensions et s’accorde tout à fait aux climats de l’album.

Le trio quasi symbiotique offre une musique habitée à la fois par la tendresse et la passion. Intense mais délicat, le propos ciselé de « Pieiris » emprunte les voies d’une esthétique empreinte de délicatesse et de poésie.

Impressions musicales

Le trio ouvre l’album avec Hidden Beauty, pris sur un léger tempo de rumba. Cette ballade sonne comme un chant d’amour que le pianiste développe avec délicatesse, servi par une rythmique élégante. Son toucher évoque la pudeur derrière laquelle se tapit cette beauté cachée qu’évoque le thème composé par le contrebassiste.

On est touché par la version très personnelle que le trio donne de Nostalgias, ce morceau composé en 1936 par Juan Carlos Cobián avec des paroles d’Enrique Cadícamo. Après une courte introduction de la contrebasse, le piano lyrique de Marco Mezquida tisse une mélodie mélancolique entrecoupée de syncopes et de césures. Sobre et nostalgique le morceau accroche l’écoute.

De Florencia, composée par le pianiste, se dégage une mélodie dont le climat d’abord rêveur devient un tourbillon que porte une section rythmique tempétueuse. Pour finir le thème s’apaise.

Avec Joy, le trio change de ton. Le morceau du pianiste sonne comme une chanson au style néo folk-pop qui se donne des allures un peu solennelles.

Sur « Pieiris », la superbe chanson Piensa en mí composé en 1935 par Agustín Lara et sa sœur Maria Teresa Lara résonne d’une grande sensualité. Elle dépasse en émotion et en subtilité la magnifique version chantée par Luz Casal et choisie par Pedro Almodovar pour figurer dans la BO de son film « Talons Aiguilles ». Sur un tempo medium sautillant joué aux balais et après un court solo lumineux de la contrebasse, le piano incite à la danse.

La dextérité incroyable de Marco Mezquida alliée au soutien subtil et opérant de Martin Andersen fait groover A Special One, composée par Jesper Bodilsen.

Sur Min sommerfugl /La mia Farfalla conçue par le contrebassiste, on entreprend un voyage dans le monde imaginaire du trio. Après les arabesques ravelliennes du piano qui évoquent le vol du papillon, la poésie de la mélodie prend le dessus et on plane comme en apesanteur dans un monde de notes qui flottent dans une brume vaporeuse.

On se réjouit à l’écoute de Peace la ballade d’Horace Silver prise sur un tempo médium, avec un léger clin d’oeil à Errol Garner. Le morceau s’en trouve revitalisé et cette plage sonne comme bel hommage au grand pianiste et compositeur de jazz. L’album se termine avec le serein Coral de la Flora d’Estiu composé par le pianiste catalan. Une offrande fleurie, subtile et poétique.

En ce début d’automne 2018, un trio jazz piano-contrebasse-batterie est né. Avec « Pieris », nouvel opus du label Stunt Records, le trio Mezquida-Bodilsen-Andersen propose une musique dont l’esthétique peaufinée parcourt toutes les nuances de la félicité. Des confidences douces et tendres, ardentes et enthousiastes, empreintes d’une nostalgie qui ne s’éternise pas mais intègre un espoir palpable et lumineux.

ECM publie « Life Goes On » de Carla Bley

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Riche de cinquante années d’existence, le label ECM continue sa saga et annonce pour le 14 février 2020 la sortie de « Life Goes On », le nouvel album de Carla Bley en trio. A ses côtés, le bassiste Steve Swallow et le saxophoniste Andy Sheppard. Comme le titre l’indique, l’opus se fait l’écho de la « renaissance » de la pianiste et compositrice. Entre ombre et lumière, entre silence et grâce, l’album restitue la musique de la vie, une fantaisie minimaliste pleine d’humour et de légèreté.

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Coup de cœur pour Didier Ithursarry Trio & « Atea »

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Clin d’œil à « Prévert Parade », Minvielle & Papanosh

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Le vocalchimiste André Minvielle et le quintet normand Papanosh ont mis en musique textes et poèmes de Jacques Prévert. Sur « Prévert Parade », les six complices font swinguer la poésie de Prévert. Animées par un même esprit libertaire, poésie et musique dialoguent en fanfare. Mots et tempo battent des mains, les vers valsent et entrent en transe. Une fête enlevée où liberté rime avec Poésie, Humour et Musique.

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Ibrahim Maalouf de retour avec « Levantine Symphony N°1 »

Ibrahim Maalouf de retour avec « Levantine Symphony N°1 »

Hymne unificateur et métissé

L’infatigable Ibrahim Maalouf revient le 14 septembre 2018 avec l’album « Levantine Symphony n°1 ». Dans ce projet symphonique aux confluences des musiques classique, contemporaine, world et jazz, le compositeur tente le défi de rassembler les musiques du Levant. Un projet ambitieux.

Couverture de l'album Levantine Symphony N°1 composée par Ibrahim MaaloufLe compositeur et trompettiste Ibrahim Maalouf est de retour avec un nouveau projet qu’il présente sur l’album « Levantine Symphony N°1 » (Mister Ibe/Universal Music) dont la sortie est annoncée pour le 14 septembre 2018.

L’œuvre a été créée en première mondiale le 01 mars 2018 au Kennedy Center à Washington DC. Le projet est issu d’une collaboration avec la New Levant Initiative, une organisation américaine qui aide à la compréhension et au développement culturel et économique du Levant.

Sur l’album Ibrahim Maalouf propose quarante-cinq minutes d’une suite symphonique qui réunit le Paris Symphonic Orchestra, le chœur d’enfants de La Maîtrise des Hauts de Seine, Ibrahim Maalouf (composition, direction, solos trompette, piano, claviers) et les musiciens de son groupe, François Delporte (guitare), Frank Woeste (Fender Rhodes) et Stéphane Galland (batterie).

Trompettiste, leader, compositeur….

Depuis les années 2000 Ibrahim Maalouf s’est fait connaître comme trompettiste, pianiste, leader et homme de scène mais aussi compositeur et homme de studio qui produit, co

Ibrahim Maalouf

Ibrahim Maalouf©Yann Orhan

mpose, arrange et réalise des albums pour lui et pour les autres. Récompensé par de nombreux prix (4 Victoires de la Musique, César de la meilleure Musique de Film en 2016, …) et d’autres titres honorifiques qu’il serait trop long d’énumérer, voilà Ibrahim Maalouf devenu incontournable.

… Chef d’orchestre

Ibrahim Maalouf devient chef d’orchestre. Avec les musiciens qu’il a réunis autour de lui et avec les ingénieurs du son, il enregistre l’ambitieux projet « Levantine Symphony N°1 ».

Ainsi, Ibrahim Maalouf rassemble les musiques constitutives de son identité musicale qui englobe les cultures arabe sacré, pop, jazz, funk au sein d’une symphonie qu’il souhaite universelle. Il livre la musique du Levant tel qu’il le perçoit, le conçoit.

La symphonie

Seize mouvements s’enchaînent. Le thème est exposé puis repris sous des formes dont les structures changent. Il est développé, s’amenuise, enfle, s’enrichit au fil des sept mouvements. Les instruments et l’intensité varient, la parole circule avec fluidité entre le chœur, les solistes et l’orchestre.

Du prélude au final on se laisse porter au gré des vagues musicales qui se succèdent dans une grande continuité.

« Levantine Symphony N°1 » est marquée du sceau de son auteur et l’on ressent une relative impression de déjà écouté. Rien de surprenant quand on a l’oreille imprégnée des précédents opus du leader tous marqués de son empreinte portée par la sonorité si caractéristique de sa trompette microtonale et par ses univers si personnels. Les inconditionnels du trompettiste Ibrahim Maalouf ne s’en plaindront pas. Aux autres il reste à faire preuve de curiosité pour découvrir cette symphonie.

Pourquoi ne pas approfondir l’écoute de « Levantine Symphony N°1 » en concert et retrouver Ibrahim Maalouf et sa symphonie en direct les 18/19 janvier 2019 à la Seine Musicale ?
ECM publie « Life Goes On » de Carla Bley

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Coup de cœur pour Didier Ithursarry Trio & « Atea »

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Clin d’œil à « Prévert Parade », Minvielle & Papanosh

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EYM Trio annonce la sortie de « Sadhana »

EYM Trio annonce la sortie de « Sadhana »

Un riche carnet de voyage

Après deux albums et deux ans de tournée en Asie et en Europe, EYM trio revient le 21 septembre 2018 avec « Sadhana ». L’album déroule un récit à plusieurs voix. EYM Trio invite la chanteuse Mirande Shah et le guitariste Gilad Hekselman.

Depuis 2011, EYM trio propose un jazz acoustique où Elie Dufour (piano), Marc Michel (batterie) et Yann Phayphet (contrebasse) intègrent dans leur musique des influences venues d’ailleurs.

Après avoir accueilli le joueur de oud Mohamed Abozekry et l’accordéoniste tzigane Marian Badoï sur « Khamsin », EYM Trio invite la chanteuse indienne Mirande Shah et le guitariste new-yorkais Gilad Hekselman sur « Sandhana » (Kollision Prod/Melmax Music/L’Autre Distribution) le troisième album du groupe, annoncé pour le 21 septembre 2018.

« Sadhana »

Couverture de l'album Sadhana de Eym TrioComposé en trois mois l’album condense à la fois les expériences scéniques du groupe, les nouvelles influences qu’ils sont allés quérir en Inde et à New-York, l’état d’esprit du groupe et le processus de création depuis la composition jusqu’à la pochette.

Avec son titre, le disque annonce l’état d’esprit qui a animé le processus de création de l’album : « se fixer pour objectif d’apprendre quelque chose de nouveau chaque jour ». Le terme Sadhana évoque aussi la répétition d’un motif jusqu’à la perfection.

Influences

« Sadhana » résonne des échos de l’Inde. En effet sur trois titres, Vakratunda, Namaste! et Left Alone, le groupe accueille Mirande Shah. La voix envoûtante de la chanteuse dépayse la musique dans une altérité riche en couleurs et en sensations.

Outre ces échos d’Orient, « Sadhana » propose d’autres titres qui se veulent exempts de métissage musical et font référence à un jazz moderne. Ainsi sur deux compositions du batteur I’m travelling Alone et Still standing, le trio invite le guitariste new-yorkais Gilad Hekselman avec lequel s’instaure un dialogue fécond.

La syntaxe musicale du groupe puise aussi dans d’autres univers. Ainsi dans ses deux compositions, Borders et Paradiso Perduto, le pianiste explore d’autres ailleurs qu’on devine issus d’un orient proche de la méditerranée.

Sur EYM Expériment on a souri aux motifs répétitifs tout à fait maitrisés que propose le titre. On s’est aussi amusé sur Mozaïque et ses dédales rythmiques où jamais les musiciens ne s’égarent.

Sur « Sadhana », EYM Trio propose des paysages musicaux reflets d’influences diversifiés. L’album restitue une musique ouverte à un pluralisme musical qui devrait convaincre son public.

Pour découvrir l’univers de « Sadhana » et écouter EYM Trio plusieurs rendez-vous à l’horizon. A Lyon, le 13 septembre 2018 à lAuditorium André Malraux dans les locaux de l’Université Lyon3 sur le site de la Manufacture des Tabacs. A Paris, le 19 septembre à 21h au Studio de l’Ermitage
ECM publie « Life Goes On » de Carla Bley

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Jean-Pierre Como signe « Infinite »

Jean-Pierre Como signe « Infinite »

La délicate poésie d’un jazz intemporel

« Infinite », le dernier opus du pianiste Jean-Pierre Como, vibre de musicalité. Sereine, la musique navigue entre douceur feutrée et ardeur maîtrisée. Le jazz sensible et poétique de l’album dégage un charme auquel il est difficile de résister.

Sorti le 07 septembre 2018, « Infinite » (L’Ame Soeur/Socadisc) réunit Christophe Panzani (saxophones soprano et ténor), Bruno Schorp (contrebasse) et Rémi Vignolo (batterie) autour du pianiste et compositeur Jean-Pierre Como.

Couverture de l'album "Infinite" du pianiste Jean-Pierre ComoPour son onzième album, le leader a favorisé l’expression des musiciens en temps réel. Comme il le précise, le disque résulte d’un « projet collectif » « d’une inspiration plus orale qu’écrite ».

« Infinite » témoigne du dynamisme créatif des quatre interprètes. Leurs interactions fécondes ont enrichi l’écriture de la partition originelle qui compte neuf compositions originales de Jean-Pierre Como et deux titres écrits par Rémi Vignolo. Il en ressort cinquante-cinq minutes d’un jazz lyrique distillé via le dialogue permanent des quatre musiciens complices.

Les musiciens

Christophe Panzani use de ses saxophones comme des pinceaux pour dessiner des volutes de tendresse et des arcs de volupté. La contrebasse de Bruno Shorp libère des ondes de force tempérées par de mélodieuses expressions. Rémy Vignolo fait sonner sa batterie avec une souplesse qui n’oublie pas de s’abreuver aux sources de Vulcain.

Labellisé « Artiste Steinway » en mai 2018, Jean-Pierre Como a rejoint la grande famille des Artistes Steinway au même titre que Keith Jarrett, Ahmad Jamal et Diana Krall dans le monde du jazz. Sur son Steinway le pianiste libère de fluides envolées lyriques, dessine de tendres mélodies poétiques, égrène avec subtilité des notes comme des perles cristallines. Avec délicatesse il utilise ses claviers pour nuancer les couleurs ou stimuler son propos.

Impressions musicales

On se laisse embarquer dans un voyage musical. On navigue sereinement sur de superbes textures harmoniques au gré de mélodies tournoyantes et de ballades poétiques.

I Remember ouvre l’album sur un climat crépusculaire. Grâce au re-recording, les saxophones de Christophe Panzani dialoguent. Inspirées par le jeu serein du piano et portées par une section rythmique tellurique, les notes du soprano tournoient avec superbe dans l’espace musical.

La ballade mélancolique Little Man met en valeur le style épuré de Jean-Pierre Como qui accompagne la lamentation du saxophone. Sur Lucky Day le climat se fait funky et laisse libre court au jeu souple et musclé du ténor et au phrasé gospellisant du piano.

Saxophones ténor et soprano croisent leurs chants sur Olinda. Ils créent un climat de tension qui inspire une superbe improvisation du piano soutenu par la puissance rythmique impulsée par Rémi Vignolo et Bruno Schorp. Sur Wonderland l’atmosphère devient plus onirique et l’on pénètre dans le pays des merveilles du quartet. Au sortir d’ombrageux sentiers foulés par la contrebasse et le saxophone, le piano voltige solo et déclenche un vertige proche de l’ivresse.

On se prend à chantonner sur le tempo chaloupé de La Sorrentina composée par Rémi Vignolo. Exposée à l’unisson par le ténor et le piano la mélodie enchante. On est ensuite chaviré par la courte mais volubile improvisation de Como qui inspire à Panzani une incandescente intervention.

On succombe plus tard au plaisir d’écouter Song for Wayne qui évoque de fort belle manière l’univers de Wayne Shorter. Dans les aigus, le soprano de Panzani évoque à s’y méprendre les inflexions ensorcelantes de Shorter. Magnifique clin d’oeil !

Sur Midnignt Sun le soprano s’envole. Avec Esquisse, on plonge dans un tableau musical bucolique où la contrebasse boisée devise sereinement avec le piano autour de la mélodie avant que les deux instruments n’entrelacent leurs improvisations délicates et raffinées. La sonorité chaleureuse du ténor renforce le climat de paisible sérénité.

Advient ensuite l’exquise ballade, In The Mood for Dreams. La mélodie inspire tout à tour le ténor et le piano qui rivalisent de sensibilité dans leurs expressions. Le son voilé du premier précède le jeu profond du second. Un moment de grâce indicible mais palpable.

L’album se termine avec Le temps d’un instant dont l’introduction piano/ténor évoque brièvement les couleurs sonores du label ECM. Le piano devient ensuite volubile avant de laisser place au lyrisme du saxophone qui s’envole mû par une fougue inspirée.

Sur « Infinite », le dialogue des musiciens libère un jazz intemporel où douceur et force s’entremêlent. Fondé sur la richesse et la spontanéité des échanges, l’album de Jean-Pierre Como navigue entre tendresse et lyrisme, entre délicate sensualité et sereine poésie. Un album incontournable à écouter en boucle.

Rendez-vous le 12 novembre 2018 à 21h au Studio de l’Ermitage à Paris pour le concert de sortie de l’album « Infinite ». Avec sur scène, Christophe Panzani (saxophones), Bruno Schorp (contrebasse) et Rémi Vignolo réunis autour de Jean-Pierre Como (piano).
ECM publie « Life Goes On » de Carla Bley

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Coup de cœur pour Didier Ithursarry Trio & « Atea »

Coup de cœur pour Didier Ithursarry Trio & « Atea »

Sur « Atea » l’accordéoniste Didier Ithursarry ouvre la porte de l’univers qu’il a créé avec Pierre Durand à la guitare et Joce Mienniel aux flûtes. Loin des formats habituels, le trio invite à pénétrer dans un espace vibrant qui puise son inspiration dans le monde, ses paysages et ses traditions musicales. Inspirés, les musiciens fondent un monde imaginaire qui transporte l’oreille dans des ailleurs dépaysants, vibrants et passionnants.

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Clin d’œil à « Prévert Parade », Minvielle & Papanosh

Clin d’œil à « Prévert Parade », Minvielle & Papanosh

Le vocalchimiste André Minvielle et le quintet normand Papanosh ont mis en musique textes et poèmes de Jacques Prévert. Sur « Prévert Parade », les six complices font swinguer la poésie de Prévert. Animées par un même esprit libertaire, poésie et musique dialoguent en fanfare. Mots et tempo battent des mains, les vers valsent et entrent en transe. Une fête enlevée où liberté rime avec Poésie, Humour et Musique.

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