Echo#2-A Vaulx Jazz 2019

Echo#2-A Vaulx Jazz 2019

Ukandanz - Freaks… énergie à revendre

Pour la « Soirée Transe » du 21 mars 2019, le festival A Vaulx Jazz propose un double plateau étoffé avec Ukandanz et Freaks. Deux groupes habités par l’énergie et animés d’une liberté créative incontestable. Après les vibrations d’un éthiojazz groovy le public goûte au délices d’un voyage sensoriel excentrique.

Echo#2-A Vaulx Jazz 2019 revient sur la « Soirée Transe » du 21 mars 2019 au Centre Culturel Communal Charlie Chaplin de Vaulx-en-Velin. uKanDanz et Freaks, deux esthétiques qui croisent le jazz avec d’autres genres musicaux. Deux idiomes singuliers dont l’énergie fait mouche.

Ukandanz… c’est reparti

Après une pause de deux ans, uKanDanz revient sur les scènes après la sortie de leur nouvel album, « Yeketelale » dont le nom annonce la bonne nouvelle en amharique… ça continue . Après la scène de l’Opera Underground où le groupe s’est produit en décembre 2018 uKanDanz fait entendre la nouvelle mouture de sa musique au public du festival A Vaulx Jazz.

Echo#2-A Vaulx Jazz 2019 - Le groupe UkandanzSur scène, trois blocs. Au centre en pleine lumière, le chanteur Asnake Guebreyes. Les éclairages n’auront cesse de mettre en lumière sa veste blanche aux décorations multicolores. Sur le devant de la scène mais dans une ombre quasi permanente, le guitariste Damien Cluzel et le saxophoniste Lionel Martin. En arrière la section rythmique réunit Adrien Spirli au synthé basse et Yann Lemeunier à la batterie, deux nouvelles recrues issues de Mazalda.

Si l’on reconnait avec peine les solistes de l’avant-scène, l’ombre et le brouillard ne permettent guère de distinguer les silhouettes des deux rythmiciens. Certes un concert vaut essentiellement pour la musique qu’il propose mais si le public est sensible aux jeux de lumière il apprécie tout de même de percevoir les musiciens autrement que comme des ectoplasmes.

Echo#2-A Vaulx Jazz 2019 - Le chanteur Asnaké GuebreyesMoins éruptif qu’à l’ordinaire, le saxophone fait entendre des barrissements désespérés avant de se lâcher pour donner le meilleur de lui-même dans les derniers morceaux. Point cette fois de guitare qui arpente la scène. Moins acérée qu’à l’ordinaire elle demeure pourtant un rouage essentiel de la machine uKanDanz qu’elle stimule par ses fulgurances. Porté par la force pulsatile énergique de la section rythmique, le concert met surtout en valeur le chant virtuose. Quand il ne chante pas, Asnake Guebreyes sautille et fait tressauter ses pectoraux.

Recentrée autour du chant, la musique se prête plus à l’écoute qu’à la danse mais lorsque le groupe reprend un de ses anciens hits, le public répond enfin à l’appel du chanteur et vient bouger devant la scène.

Avec moins de rage, uKanDanz a installé sa transe. Rythmes impairs complexes et dissonances sont maîtrisés. Porté par de denses lignes de basse, un groove puissant sous-tend les mélodies lancinantes de la voix. uKanDanz confime la richesse de ses couleurs musicales.

Théo Ceccaldi et Freaks

Echo#2-A Vaulx Jazz 2019 - Le groupe FreaksEn seconde partie de soirée la meute de Freaks débarque sur scène. Plus qu’un groupe il s’agit d’un collectif soudé autour de son leader Théo Ceccaldi dont le violon déborde de sensibilité et de lyrisme. Il est encadré par l’énergique Quentin Biardeau au saxophone ténor et claviers et le saxophoniste Matthieu Metzger dont le souffle puissant et profond alterne entre alto et baryton. En arrière le guitariste virtuose Giani Caserotto, le très réactif violoncelliste Valentin Ceccaldi et le redoutable batteur Etienne Ziemniak.

Une écriture subtile se cache derrière la furie du rock et la complexité des mesures impaires. Freaks délivre une musique insaisissable faite de sensations, une musique contrastée à la fois déjantée et virtuose construite autour de la liberté. La tension portée par le rouleau compresseur rythmique et les larsens alterne avec des moments de détente et de calme. Les motifs répétitifs tricotent la trame sur laquelle sont brodées de subtiles mélodies.

Echo#2-A Vaulx Jazz 2019 - Théo CeccaldiEntre Amanda Dakota, le morceau présenté par le leader comme la seule chanson d’amour de la soirée et Henry m’a tuer (hommage à Henry Threadgill) joué en rappel, le répertoire de Freaks navigue entre apocalypse et poésie, rêves romantiques et cauchemars furieux, tonnerre et brise délicate, vociférations et murmures, souffle volcanique et caresse éthérée.

Excentrique et décapante, brute et peaufinée, tonitruante et délicate la musique déroule ses nuances schizoïdes. Tour à tour allumés ou lyriques, les solistes font exploser les sons et les codes. Une rythmique d’enfer balise la chevauchée épique que conduit le violon magique. Les séquences imprévisibles surprennent et ravissent le public qui se laisse gagner par la frénésie musicale.

Freaks, ça mord, ça décape, ça inquiète mais ça caresse et ça cajole. Paroxysme et décibels coexistent avec détente et calme. Une musique savamment déjantée qui zappe entre free jazz, punk et new wave. Les membres du Tricollectif d’Orléans ont gagné le public à leur cause.

Jazz Campus est là … avec 3 concerts !

Jazz Campus est là … avec 3 concerts !

Nouvelle réjouissante pour les amateurs de jazz live… Jazz Campus en Clunisois programme 3 concerts sur le territoire de la Bourgogne Sud ! En effet, même si, en raison de la crise sanitaire, Didier Levallet et toute l’équipe du festival ont dû renoncer à leur semaine annuelle de programmation musicale et aux stages, ils ne se sont pas résignés. Au final, Jazz Campus est là avec trois concerts proposés au public les 20 et 21 août 2020. Sylvain Rifflet solo, Novo Quartet et Rose Radio. Belle perspective que le plaisir de renouer avec des émotions musicales vivantes !

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Le trompettiste Pierre Drevet signe « EchangƎ »

Le trompettiste Pierre Drevet signe « EchangƎ »

Le trompettiste, compositeur et arrangeur Pierre Drevet signe le superbe « EchangƎ ». Enregistré live avec le Brussels Jazz Orchestra et la chanteuse Claire Vaillant, l’album délivre une musique flamboyante où la richesse et la joie du partage sont perceptibles. Compositions originales, arrangements éclatants, splendides envolées des solistes. Du swing grand format dont l’écoute déclenche l’enthousiasme. A partager sans réserve.

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Les flamboyantes couleurs sonores de « Twins »

Les flamboyantes couleurs sonores de « Twins »

Premier projet du Collectif La Boutique, « Twins » est construit autour du répertoire de Jean-Remy Guédon. Le trompettiste Fabrice Martinez en assure la direction artistique et propose une relecture inspirée des titres, avec en invité, l’accordéon de Vincent Peirani. Orchestre rutilant et sonorités flamboyantes accrochent l’oreille.

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Echo#2-A Vaulx Jazz 2019

Echo#1-A Vaulx Jazz 2019

Soirée XXL… musique grand format

20 mars 2019… date du printemps mais aussi date du lancement des concerts du festival A Vaulx Jazz sur la scène du Centre Culturel Communal Charlie Chaplin. La soirée XXL a tenu ses promesses. Deux ensembles grand format, deux moments musicaux réjouissants. Le public ne s’y est pas trompé et a accueilli avec autant de chaleur les deux performances.

Echo#1-A Vaulx Jazz 2019 propose un retour sur la « Soirée XXL » du  20 mars 2019 au Centre Culturel Communal Charlie Chaplin de Vaulx-en-Velin. Le festival Hors les Murs bat son plein depuis le 11 mars 2019 mais la venue de deux grandes formations, Eve Risser Red Orchestra & Kaladjula Band et Very Big Experimental Toubifri Orchestra, marque de belle manière le début du festival sur la scène du Centre Culturel Communal Charlie Chaplin.

Le public est au rendez-vous et les « fidèles » se réjouissent de retrouver l’ambiance conviviale de ce festival qui a fêté ses 30 ans en 2017 et revient en 2019 sur un rythme biennal.

Kogoba Basigui : Eve Risser Red Orchestra & Kaladjula Band

Le projet Kogoba Basigui rapproche le Red Desert Orchestra de la pianiste et compositrice Eve Risser et le Kaladjula Band de Naïny Diabaté. Le combat féministe de Naïny Diabaté au Mali rejoint celui que mène Eve Risser pour promouvoir la place des femmes dans le jazz.

Issue d’une famille de griots et elle-même griotte, Naïny Diabaté a donné à l’orchestre le nom de sa famille. Elle lutte depuis longtemps pour permettre aux femmes de son pays d’apprendre la musique et de la pratiquer. Naïny Diabaté a d’ailleurs créé un école qui compte aujourd’hui 40 élèves musiciennes d’où sont issues les six maliennes qui jouent à ses côtés.

Après son White Desert Orchestra, la pianiste et compositrice Eve Risser a réuni autour de son piano arrangé cinq instruments à vent, une basse, une guitare et une batterie et créé le Red Desert Orchestra. Elle a voulu rapprocher sa musique de celle de l’Afrique et est entrée en contact avec Naïny Diabaté. Les deux musiciennes ont travaillé ensemble entre la France et Bamako pour élaborer le répertoire et le spectacle du projet Kogoba Basigui.

Sur scène le résultat est édifiant. La musique du Mali et le jazz moderne fusionnent réellement en un langage plein de vie. Les rythmes riches et variés portent l’écriture complexe et soutiennent les improvisations audacieuses des solistes.

Echo#1-A Vaulx Jazz 2019 - Evve Risser et Nïny DiabatéLes vives couleurs des costumes africains trouvent écho dans celles des musiciens du Red Orchestra. Lorsque les danseuses viennent sur le devant de la scène, la musique se pare elle aussi du jaune qui ensoleille les tenues. Les climats varient. Tonitruant et sombre pour évoquer la guerre quand l’alto exaspéré répond aux percussions déchaînées. Festif et léger pour évoquer la vie quotidienne.

Le répertoire se tisse au fil des mouvements musicaux que dirige Eve Risser entre piano, claviers et flûte. A tour de rôle la parole circule entre les voix, les instruments à vent, les instruments africains à corde, la rythmique qui réunit percussions, basse, guitare et batterie. Lorsque Naïny Diabaté rejoint Eve Risser et s’assied à ses côtés pour chanter, le public reste suspendu à la voix de la griotte.

Le projet Kogoba Basigui a déployé un répertoire magique où musique traditionnelle et jazz sont entrés en osmose.

Very Big Experimental Toubifri Orchestra

Les dix-huit musiciens du Very Big Experimental Toubifri Orchestra présentent leur tout nouveau répertoire qu’ils annoncent comme « dix-huit-céphale ». De facto, on retrouve les fondamentaux de ce big band qui soigne autant la musique que sa présentation volontairement théâtralisée. Echo#1-A Vaulx Jazz 2019 -The Very Big Experimental Toubifri Orchestra

Ça fonctionne toujours et le public bon joueur sourit aux mises en scène du début de spectacle et des divers mouvements qui vont animer le set.

Sans conteste, les séquences musicales sont convaincantes. Tout est sous contrôle. De nombreuses influences se croisent au sein du répertoire « de l’excellence à tout instant …sauf du reggae » annonce « Captain Sax » !

Sous des atours fantaisistes, le Toubifri Orchestra déploie une force de frappe de chaque instant. Des arrangements solides alliés à une écriture précise et complexe, des voix et des solistes virtuoses. Le groupe sait organiser à merveille un tohu-bohu bon enfant. Avec sourire le public apprécie cette musique complexe et décomplexée.

 

Jazz Campus est là … avec 3 concerts !

Jazz Campus est là … avec 3 concerts !

Nouvelle réjouissante pour les amateurs de jazz live… Jazz Campus en Clunisois programme 3 concerts sur le territoire de la Bourgogne Sud ! En effet, même si, en raison de la crise sanitaire, Didier Levallet et toute l’équipe du festival ont dû renoncer à leur semaine annuelle de programmation musicale et aux stages, ils ne se sont pas résignés. Au final, Jazz Campus est là avec trois concerts proposés au public les 20 et 21 août 2020. Sylvain Rifflet solo, Novo Quartet et Rose Radio. Belle perspective que le plaisir de renouer avec des émotions musicales vivantes !

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Le trompettiste Pierre Drevet signe « EchangƎ »

Le trompettiste Pierre Drevet signe « EchangƎ »

Le trompettiste, compositeur et arrangeur Pierre Drevet signe le superbe « EchangƎ ». Enregistré live avec le Brussels Jazz Orchestra et la chanteuse Claire Vaillant, l’album délivre une musique flamboyante où la richesse et la joie du partage sont perceptibles. Compositions originales, arrangements éclatants, splendides envolées des solistes. Du swing grand format dont l’écoute déclenche l’enthousiasme. A partager sans réserve.

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Les flamboyantes couleurs sonores de « Twins »

Les flamboyantes couleurs sonores de « Twins »

Premier projet du Collectif La Boutique, « Twins » est construit autour du répertoire de Jean-Remy Guédon. Le trompettiste Fabrice Martinez en assure la direction artistique et propose une relecture inspirée des titres, avec en invité, l’accordéon de Vincent Peirani. Orchestre rutilant et sonorités flamboyantes accrochent l’oreille.

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Jazz à Vienne 2019 – La programmation

Jazz à Vienne 2019 – La programmation

Le festival fait le pari de la diversité

« Jazz à Vienne » 2019 dévoile la programmation de sa 39ème édition. Du 28 juin au 13 juillet 2019 les musiques affichent leur diversité. Une création en ouverture, des projets exclusifs, des grands noms, des soirées thématiques et des représentants du jazz actuel. Un large éventail musical à découvrir.

Soucieux de soutenir la création et de proposer des projets exclusifs, « Jazz à Vienne » 2019 ouvre largement sa programmation. Le festival accueille les musiques des Caraïbes, propose des noms mythiques inscrits dans l’histoire du jazz, célèbre l’Afrique et le Blues, le Piano et le Flamenco, reflète les tendances actuelles, soutient la nouvelle génération du jazz et invite aussi pop, électro-swing et chanson swing.

Affiche du festival Jazz à Vienne 2019Dessinée par Jacques de Loustal le visuel 2019 marque la 2ème année du partenariat qui rapproche « Jazz à Vienne » et le « Festival International de la BD d’Angoulême ». Les deux festivals s’associent pour la deuxième fois autour d’un « concert dessiné ». RV au Théâtre Antique à 19h le 07 juillet 2019 pour vivre live une œuvre inédite née de la collaboration entre le pianiste Christophe Chassol, le dessinateur Brecht Evens et l’illustratrice et réalisatrice Céline Devaux.

Pour la 13ème année, « Jazz à Vienne » transforme le Théâtre Antique en une salle de classe format XXXL qui accueille les 6000 enfants des classes primaires du pays viennois. En 2019, le spectacle Jeune Public est confié au saxophoniste Raphaël Imbert qui va proposer aux enfants une version spéciale de son projet « Music is My Hope » dont on a pu apprécier les qualités en disque et en concert.

Jazz à Vienne 2019… 16 jours de musique, 4 scènes, 250 concerts et 1000 artistes

Avec 4 scènes « Jazz à Vienne » varie les ambiances. Le cœur du festival bat de 12h30 à la nuit sur les scènes de Cybèle ouvertes à tous les publics en entrée libre. A partir de minuit, la scène du Théâtre de Vienne ouvre ses afters en accès libre. Les 6 soirées du Club de Minuit alternent avec les 7 concerts du Jazz Mix. A 20h30, le Théâtre Antique propose 15 soirées diversifiées.

Une création en ouverture

« Jazz à Vienne » ouvre le 28 juin 2019 avec « Up Above My Head« , une création commandée par Jazz à Vienne autour des chants de lutte du sud des Etats-Unis que sont les black convict songs. Initiée par le pianiste Raphaël Lemonnier elle est portée par les chanteuses Camille et Sandra N’Nkake et le saxophoniste Raphaël Imbert sur des arrangements de Clément Ducol. A découvrir avec curiosité après une première partie animée par la chanteuse Michelle David.

Des projets exclusifs

Bobby McFerrin & Gimme 5

Le 02 juillet 2019 le vocaliste Bobby McFerrin revient au Théâtre Antique accompagné de Gimme 5 pour une relecture de son album « Circlesongs » de 1997. .Un dialogue musical entre le chanteur virtuose, les choristes, une chorale gospel emmenée par Sabine Kouli et le public.

La première partie de la soirée est assurée par le chanteur José James qui vient présenter le répertoire de son album « Lean On Me » consacré aux compositions de Bill Withers.

Ibeyi & Erick Truffaz

Déjà venues en 2015, Ibeyi, les jumelles Lisa et Naomi Diaz (filles du percussionniste cubain Anga Diaz) sont de retour à Vienne le 06 juillet 2019 avec un invité spécial habitué à la fusion des genres, le trompettiste Erik Truffaz. Une rencontre unique.

Le Théâtre Antique accueille ensuite la pop folk du chanteur anglais Charlie Winston.

MizikOpéyi - Créole Big Band & Alain Jean-Marie

La soirée du 07 juillet 2019 honore la musique des Caraïbes avec une soirée thématique du même nom. Pour l’occasion, le festival accueille un projet spécial, les 17 musiciens du big band créole MizikOpéyi qui invite le pianiste de jazz Alain Jean-Marie. Au programme, des arrangements qui mêlent jazz créole, rythmes traditionnels antillais, mélodies afro-caribéennes.

La fête continue le 07 juillet 2019 avec Calypso Rose, emblème de la lutte pour le Droit des Femmes puis Kassav, qui vient fêter ses 40 ans au Théâtre Antique.

Chucho Valdès- Hommage à Roy Hargrove avec Terence Blanchard

Le 08 juillet 2019, le pianiste cubain Chucho Valdès revient au Théâtre Antique avec la musique de son « Jazz Batá 2 ». A l’occasion de sa venue à Vienne, il rend hommage au trompettiste Roy Hargrove disparu en novembre 2018 après avoir offert un superbe concert au public viennois le 12 juillet 2018. Chucho Valdès se souvient de sa participation au disque Habana (1997) avec le projet Crisol de Roy Hargrove. Pour rendre hommage à Roy Hargrove, le pianiste invite le trompettiste Terence Blanchard.

Le premier set est assuré par Omar Sosa et Yilian Canizarez qui présentent leur projet « Aguas » avec le percussionniste Gustavo Ovalles.

Manu Dibango - Safari symphonique

La soirée « Afrique » du 12 juillet 2019 accueille le projet spécial que présente le saxophoniste camerounais Manu Dibango. Rien moins qu’un « Safari Symphonique » qui réunit sur la scène du Théâtre Antique le vénérable saxophoniste Manu Dibango, les musiciens de l’Orchestre National de Lyon avec deux invitées spéciales, la chanteuse brésilienne Flavia Coelho et la bassiste ivoirienne Manou Gallo.

En première partie de soirée, retour de la chanteuse malienne Fatoumata Diawara qui vient présenter son nouveau projet « Fenfo ».

Thomas Dutronc & les Esprits Manouche

En 2002, Thomas Dutronc assurait la pompe à la guitare au sein du Gypsy Project de Biréli Lagrène. Fan de la musique de Django Reinhardt, Thomas Dutronc revient le 13 juillet 2019 au programme de la « All Night Jazz » avec le projet « Thomas Dutronc & les Esprits Manouche ». Pour l’occasion le guitariste chanteur invite la saxophoniste Sophie Alour et le trompettiste Malo Mazurié.

La rituelle « All Night Jazz » du dernier jour du festival annonce aussi Obradovoc-Tixier Duo (lauréat Rézzo Focal Jazz à Vienne 2018), Papatef que présente le batteur Cyril Atef en solo, la chanteuse Neneh Cherry, le projet du chanteur angolais Bonga et « Anomalie », le projet live du claviériste Nicolas Dupuis qui croise jazz fusion, de funk et de musique électronique

Les autres soirées du Théâtre Antique

Bagatelles Marathon

Le 10 juillet 2019, compositeur, improvisateur, saxophoniste, clarinettiste, producteur et arrangeur américain John Zorn vient sur la scène du Théâtre Antique pour présenter ses « Bagatelles Marathon ». Un évènement au cours duquel le patron du label Tzadik propose au public de « Jazz à Vienne » une expérience exceptionnelle… 4 heures de musique, 14 groupes et 50 morceaux issus des 300 pièces répertoire « The Bagatelles » écrit entre mars et mai 2015 par cet artiste exceptionnel. Avec la fine fleur du jazz new-yorkais. Une expérience à vivre absolument !

Soirée Blues
  • Le 01 juillet 2019, la soirée Blues ouvre avec Zac Harmon et son blues du Mississipi.
  • Le Théâtre Antique accueille ensuite un artiste en perpétuel renouvellement, le guitariste, chanteur et compositeur Ben Harper entouré de son groupe The Innocent Criminals.
Soirée Flamenco
  • Chick Corea a déjà présenté de nombreuses facettes de sa musique au public de Jazz à Vienne qu’il n’a d’ailleurs jamais déçu. Le 03 juillet 2019, le pianiste Chick Corea se présente avec « The Spanish Heart Band » avec lequel il rend hommage à Paco de Lucia. Autour du pianiste on retrouve deux anciens compagnons de Paco de Lucia, le guitariste Niño Josele et le flutiste Jorge Pardo.
  • La soirée ouvre avec Juan Carmona Septet. Le guitariste flamenco revient 12 ans après son premier spectacle au Théâtre Antique avec le chanteur El Piculabe.

Soirée New Generation
  • Le 04 juillet 2019 propose le jazz fusion allumé des Snarky Puppy. La musique du collectif n’a cessé de s’enrichir et les spectateurs déjà présents en 2013 ne vont pas s’en plaindre. Aux autres le plaisir de les découvrir.

  • Le premier plateau de la soirée propose la musique de Kokoroko Afrobeat Collective. Un octet londonien dont la section de cuivres est tenue par trois femmes.
Soirée Hip Hop
  • Absents des scènes depuis leur dernier concert de Tokyo en 2012, les six membres du groupe Hocus Pocus reprennent du service et sont au Théâtre Antique le 05 juillet 2019. L’énergique groupe nantais va faire revivre sur scène son rap métissé en revisitant les grands succès de son répertoire des années 2000.
  • La première partie de soirée est assurée par l’auteur compositeur, interprète et multi-instrumentiste Tom Mish.
Diana Krall
  • La pianiste et chanteuse canadienne Diana Krall est à l’affiche de la soirée du 09 juillet 2019. Le public de Vienne se réjouit de la voir revenir aux fondamentaux du jazz avec en invité spécial le saxophoniste Joe Lovano.

  • Pour le set d’ouverture, le guitariste Paul Jarret (talent Adami Jazz) invite le batteur Jim Black pour présenter « Ghost Songs » en quartet.
Autour du piano

La soirée du 29 juin 2019 se décline en trois temps autour du piano.

  • Le trio de Gogo Penguin qui mêle acoustique et machines.
  • Christophe Chassol qui vient en duo avec le batteur Mathieu Edward.
  • Le showman Chilly Gonzales va faire vivre au public sa musique en PianoVision. Des écrans pour mieux percevoir l’art du pianiste qui va en surprendre plus d’un.e.
Electro swing
  • Le 11 juillet 2019 propose l’électro swing de l’Autrichien Parov Stelar. Entre jazz swing et musiques numériques l’artiste mélange jazz, hiphop, electro soul et grooves électroniques.
  • Il revient à Yom & The Wonder Rabbis d’ouvrir la soirée. Le clarinettiste touche-à-tout a plus d’un tour dans son sac.

Entre histoire et avenir, Jazz à Vienne 2019 déroule une programmation ouverte et diversifiée. RV sur le site du festival « Jazz à Vienne » pour approfondir plus avant la programmation du Théâtre Antique, de Cybèle et du Théâtre de Vienne et pour découvrir les Musaïques, les Lettres sur Cour, Jazz for Kids, Traits de Jazz, Caravan’ Jazz et tous les autres évènements proposés par le festival

Jazz Campus est là … avec 3 concerts !

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Nouvelle réjouissante pour les amateurs de jazz live… Jazz Campus en Clunisois programme 3 concerts sur le territoire de la Bourgogne Sud ! En effet, même si, en raison de la crise sanitaire, Didier Levallet et toute l’équipe du festival ont dû renoncer à leur semaine annuelle de programmation musicale et aux stages, ils ne se sont pas résignés. Au final, Jazz Campus est là avec trois concerts proposés au public les 20 et 21 août 2020. Sylvain Rifflet solo, Novo Quartet et Rose Radio. Belle perspective que le plaisir de renouer avec des émotions musicales vivantes !

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Le trompettiste Pierre Drevet signe « EchangƎ »

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Le trompettiste, compositeur et arrangeur Pierre Drevet signe le superbe « EchangƎ ». Enregistré live avec le Brussels Jazz Orchestra et la chanteuse Claire Vaillant, l’album délivre une musique flamboyante où la richesse et la joie du partage sont perceptibles. Compositions originales, arrangements éclatants, splendides envolées des solistes. Du swing grand format dont l’écoute déclenche l’enthousiasme. A partager sans réserve.

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Les flamboyantes couleurs sonores de « Twins »

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Premier projet du Collectif La Boutique, « Twins » est construit autour du répertoire de Jean-Remy Guédon. Le trompettiste Fabrice Martinez en assure la direction artistique et propose une relecture inspirée des titres, avec en invité, l’accordéon de Vincent Peirani. Orchestre rutilant et sonorités flamboyantes accrochent l’oreille.

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Clin d’œil à Dreisam & « Upstream »

Clin d’œil à Dreisam & « Upstream »

Déambulation musicale colorée

Le trio Dreisam revient avec « Upstream », son deuxième album enregistré aux Studios la Buissonne. Toujours sous-tendues par un lyrisme devenu marque de fabrique du groupe, les ambiances aériennes se font turbulentes ou audacieuses. Le trio fait évoluer sa musique avec un brin d’électricité mais conserve son identité. Une déambulation musicale dans des paysages aux couleurs intenses.

Depuis sa création, le trio germano-franco-brésilien Dreisam s’est forgé une identité et a obtenu un succès confirmé au fil des concerts et des années.

Après « Source » (Diapason/Absilone), un premier album paru en 2014, Dreisam est retourné aux Studios la Buissonne pour enregistrer son deuxième opus. « Upstream » (Jinrikisha Production/Inouïe Distribution) est annoncé pour le 05 avril 2019.

Le trio Dreisam

Fondé en 2011, Dreisam réunit la saxophoniste Nora Kamm, le pianiste Camille Thouvenot et le batteur Zaza Desiderio, trois lyonnais d’adoption qui mènent par ailleurs d’autres projets personnels.

Issu d’horizons géographiques variés, le trio nourrit son inspiration des différentes cultures musicales dont les musiciens sont issus. Cette richesse contribue sans doute à fonder l’identité du groupe. Une autre clef de la singularité de Dreisam réside dans un répertoire constitué à parts égales de compositions de chacun des artistes.

En géométrie on parlerait de triangle équilatéral. En jazz on serait tenté d’utiliser le néologisme équitrio pour évoquer l’équilibre qui caractérise Dreisam tant au niveau des compositions, que de la construction et de l’expression musicales.

L’album « Upstream »

couvertue de l'album Upstream du trio DreisamEnregistré, mixé et mastérisé entre mai et juillet 2018 aux studios la Buissonne par Gérard de Haro, l’album « Upstream » s’inscrit dans la continuité de « Source »… comme une déambulation musicale dans des paysages familiers dont les couleurs renouvelées stimulent l’écoute.

Sur l« Upstream« , l’osmose musicale qui unit les trois musiciens de Dreisam ne se dément pas. Les thèmes s’enchaînent comme de tendres mélodies que l’on mémorise aisément. Toujours habitées par un lyrisme omniprésent, les couleurs des musiques évoluent. Nouveauté, le climat acoustique s’étoffe par l’ajout d’un clavier de basse ou d’un orgue qui complètent le registre expressif du pianiste dont l’âme de contrebassiste ressurgit.

Toujours fluide et souvent lyrique, le piano chevauche les rythmes nuancés que distille la batterie dont la palette sonore ne cesse de s’enrichir. Alto ou soprano, le saxophone libère des cascades de notes exaltées ou un souffle caressant.

Au fil des douze plages de « Upstream » on se laisse porter sur les ailes d’une musique aux couleurs nuancées. Avec Dreisam, on déambule dans un univers onirique propice à une rêverie que traverse une pulsion vitale infinie.

Impressions musicales

Le saxophone alto batifole au gré des chemins champêtres de Chasse aux papillons. L’oreille quitte cette atmosphère bucolique pour pénétrer dans le monde plus frénétique d’une ode For Michel. Le saxophone alto ouvre ensuite A voir, une procession musicale dont la mélodie entêtante prend les allures d’un hymne à la vie.

Le motif répétitif de Kepler stimule l’alto dont le chorus énergique galvanise la musique propulsée par une batterie tumultueuse. Jouée en suspension Ma Méditation met en valeur la sonorité lyrique et aérienne du soprano porté par les spirales rythmiques délicates de la batterie et par le piano réflexif.

Bien arrivé met en lumière le chant exalté de l’alto et le solo pastoral du piano. L’écriture complexe de Kouclamou sied au piano dont le chorus déborde d’inspiration et stimule ensuite l’éloquence du saxophone. Sur Dona Nilva, on se laisse captiver par le charme du soprano voltigeur qui n’en finit pas de butiner les notes comme un colibri délicat.

Le phrasé syncopé et les brisures de Leto Oro transportent dans un univers différent. La ligne de basse et la batterie tressent un filet au-dessus duquel l’alto ascensionnel et le piano lyrique se croisent. Valse au Carré résonne comme une pièce qui muse entre classique et escapade insolente au pays des rythmes décalés.

Procissão résonne comme une oraison porteuse d’espérance. La prière de l’alto s’envole au-dessus de la batterie qui porte le morceau de bout en bout. Pour terminer l’album, l’incisif alto se projette sur Lazy Ladie dont le groove funky doit autant à l’orgue qu’à une batterie endiablée.

Pour découvrir live la musique de « Upstream », rendez-vous ICI pour consulter la liste des concerts à venir de Dreisam.

Jazz Campus est là … avec 3 concerts !

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Le trompettiste Pierre Drevet signe « EchangƎ »

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Andrea Motis signe « Do outro lado do azul »

Andrea Motis signe « Do outro lado do azul »

Escapade de l’autre côté du bleu

Après “Emotional Dance” sorti en 2017, Andrea Motis revient avec “Do Outro Lado Do Azul”. La jeune trompettiste, chanteuse et compositrice catalane fait une escapade fort réussie du côté de la musique brésilienne avec laquelle elle manifeste de fort belles affinités. Un album chatoyant, des teintes fraîches, des accents délicats, une musicalité infinie.

couverure de l'album Do outro lado do azul de la chanteuse et trompetiste Andrea MotisAvec “Do Outro Lado Do Azul” (Verve/Universal) sorti le 01 mars 2019, la chanteuse et trompettiste espagnole Andrea Motis s’éloigne des partitions du jazz traditionnel pour s’aventurer sur les sentiers de la musique brésilienne dont elle explore la tradition.

Avec un goût infini elle puise dans la vaste production brésilienne mais déjoue le piège majeur de piocher parmi les légendaires titres de bossa-nova ou de samba tant de fois repris.

S’émanciper pour créer

Sur les treize plages de l’album “Do Outro Lado Do Azul”, Andrea Motis réussit un challenge peu commun, demeurer fidèle aux codes de la musique brésilienne et s’en émanciper en même temps. Son inspiration créative respecte en effet l’esprit de la tradition dont l’opus est vraiment imprégné. Pourtant la musicienne passe de l’autre côté du bleu qu’elle colore d’accents très personnels.

Un opus ensoleillé dont la musicalité rime avec délicatesse et fraîcheur.

Une incroyable trajectoire

Impossible de ne pas revenir sur la trajectoire peu commune d’Andrea Motis. Précoce, elle embouche la trompette à 7 ans et intègre à 12 ans le big band de l’école de musique de Sant Andreu (conservatoire municipal barcelonais) où elle est repérée par son professeur, le contrebassiste Joan Chamorro.

Pour ses 14 ans, la parution de son premier enregistrement “Joan Chamarro présente Andrea Motis” permet de prendre la mesure de la fraîcheur et de la musicalité de son propos. L’année de ses 16 ans, elle est invitée par Quincy Jones en personne à monter sur la scène festival de Perelada où le légendaire musicien s’extasie de son talent.  Andrea Motis poursuit sa collaboration avec Joan Chamorro et sort cinq autres albums parmi lesquels “Feeling Good” paru en 2012.

En 2017, elle dessine les contours d’un univers plus personnel sur “Emotional Dance” (Impulse!/Universal), un album enregistré à New York avec Joan Chamorro autour d’un groupe américano-catalan. Ce disque élégant et équilibré ouvre de nouvelles perspectives à la carrière de l’artiste espagnole.

En 2019, Andrea Motis continue à tracer son sillon et rejoint le label Verve… le 01 mars 2019 sort “Do Outro Lado Do Azul”.

“Do Outro Lado Do Azul”

Les musiciens

Certes Joan Chamarro (contrebasse), lgnasi Terraza (piano), Josep Traver (guitare) et Esteve Pi (batteriei) constituent toujours le cœur de la formation. Ils assurent ainsi une sorte de continuité par rapport aux disques précédents avec un ancrage jazz qui s’exprime par exemple dans des arrangements évocateurs de jam sessions dans le style New-Orleans. Pourtant dans ce nouveau projet Andrea Motis affirme son autorité via ses choix artistiques. En effet, la jeune musicienne inscrit son empreinte sur le répertoire et les ambiances.

Ainsi la référence majeure de “Do Outro Lado Do Azul” regarde du côté de la musique brésilienne dont elle capte les rythmes, emprunte les instruments et saisit les accents à travers le pandeiro de Sergio Krakowsky, le cavaquinho de Fernando Del Papa, la guitare de Mathieu “Tétéu” Guillemant, la clarinette de Gabriel Amargant et le violon de Christoph Mallinger qui apportent des couleurs folk dépaysantes.

Le répertoire

Pour regarder de l’autre côté du bleu, Andrea Motis porte son choix sur des chansons composées par de grands sambistes comme Ismael Silva (Antonico), Roque Ferreira (Filho De Oxum) ou Paulinho da Viola (Dança Da Sildao). Elle n’hésite pas non plus à interpréter des pièces écrites par des auteurs plus contemporains comme Rodrigo Maranhao et Roberta Sa (Samba De Um Minuto) ou d’autres tout à fait confidentiels comme Moacyr Luz (Saudades Da Guanabara), Luiz Tatit (Baião De Quatro Toques) et elle trempe aussi sa plume dans l’encre pour proposer des compositions tout à fait inspirées (Brisa, Sense Pressa, Sombra De Lá)

Andrea Motis embouche tour à tour trompette, bugle, saxophone soprano mais c’est surtout son chant qui colore “Do Outro Lado Do Azul”. Sa voix élastique de contralto passe du Portugais, au Catalan et à l’Espagnol sans effort. C’est à s’y méprendre, elle phrase comme les natives du Brésil, performe sur les tempi rapides et caresse les mots avec tendresse sur les pièces plus lentes. Selon les styles, elle pose un voile de douceur ou un grain légèrement acidulé sur les trames musicales.

Impressions musicales

L’album ouvre avec le propos épuré que tiennent guitare, voix cajoleuse et voilée, cavaquinho et violon sur Antonico, la superbe composition du grand sambiste Ismael Silva.

Après la triste tendresse du premier titre se profile Sombra De Là, une samba élégante. Un zeste de voix, un trait de bugle et de limpides rasades de saxophone ténor, ça désaltère comme un mojito rafraîchissant.

Pandeiro et cavaquinho se font espiègles autour de la voix  équilibriste qui interprète avec légèreté Brisa, une samba partido alto. La trompette insolente adopte le swing sur un tempo jazz, suivie par le violon, le piano et la batterie. C’est ensuite à une sieste paresseuse qu’invitent la voix lascive et le chorus ciselé de piano sur la langoureuse ballade bossa Sensa Pressa. La sonorité diaphane de la trompette convoque le fantôme de Chet Baker.

Plein d’entrain, l’hymne du chanteur catalan Joan Manuel Serrat, Mediterráneo résonne comme un hymne plein d’entrain porté sur les ailes d’une valse aux accents vénézuéliens que ponctuent un piano vigoureux et un saxophone gémissant. Voix, cavaquinho et basse se retrouvent ensuite au rythme du frevo sur Filho De Oxuma. Place ensuite à la samba pagode Pra Que Discutir Com Madame où le chant devient scat porté par guitare et pandeiro. La musique se déhanche avec aisance et même le piano joyeux esquisse des pas de danse.

Le superbe thème de Paulinho da Viola, Dança da Solidao, résonne alors en portugais sur un tempo de morna coladeira capverdienne. La voix se coule dans une esthétique évocatrice de l’art de Cesaria Evora. L’émotion gagne en intensité avec le solo nostalgique de la clarinette lyrique, la tendresse de la guitare et la triste plainte de la contrebasse.

Sur la samba pagode Saudades da Guanabara, le chant collectif invite à une danse dionysiaque où tous les instruments donnent de la voix. Pas un ne manque, piano, violon, clarinette, guitare électrique pour un clin d’oeil complice au jazz de la Nouvelle-Orleans. On en redemande et on danse sans état d’âme, heureux que samba et jazz coexistent avec autant de bonheur. Sur une rythmique impulsée par le pandeiro, trompette et violon exposent le thème de Choro de Baile. Entre polka et de la valse, syncopes et contrepoints n’en finissent pas de se croiser pour le meilleur.

La voix nasale et élastique dépose avec tendresse son chant brésilien sur les accords de la guitare de Record De Nit. Une berceuse que ne renierait pas Rosa Passos. Portés par le pandeiro et le cavaquinho, Samba De Um Minuto résonne de la douce mélancolie qu’insufflent voix, clarinette et cavaquinho. C’est enfin avec le regard tourné vers le nordeste du Brésil que se termine l’album. Clarinette voltigeuse, trompette habile, violon jazz reprennent même l’intemporel Brazil avant de revenir au thème de Baião De Quatro Toques qui invitent à la fête

Les treize titres de l’album “Do Outro Lado Do Azul” affichent la vigueur et l’inspiration de la trompettiste et chanteuse catalane Andrea Motis. Cet album très personnel confirme son goût pour la composition. Ancré dans la tradition très large de la musique brésilienne, le répertoire met surtout en valeur les couleurs de son art vocal très convaincant.

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