« Saxophone Summit » présente « Street Talk »

« Saxophone Summit » présente « Street Talk »

Force vitale, liberté et inventivité.

Le fameux groupe « Saxophone Summit » présente « Street Talk », son quatrième opus. Le saxophoniste Greg Osby rejoint David Liebman, Joe Lovano et la superbe section rythmique inchangée depuis les débuts, avec Phil Markowitz, Cecil McBee, et Billy Hart. Généreux et exigeant, l’album rend hommage à l’esprit de la musique de Coltrane. Porteur d’une intense force vitale, il déclenche des frissons de joie et un plaisir inouï.

Comme sur les trois précédents disques, « Saxophone Summit » continue à célébrer l’esprit de la dernière période musicale du légendaire John Coltrane sur le puissant « Street Talk » (Enja Yellow Bird/L’autre Distribution) sorti le 18 octobre 2019.

Accompagnés par une section rythmique à la fois énergique et sensible, les saxophones de Dave Liebman, Joe Lovano et Greg Osby unissent la force de leurs chants et offrent une musique intense dont la puissance captive de bout en bout des huit plages de « Street Talk ». On est frappé par les traits nerveux du soprano de Dave Liebman, les lignes éthérées du ténor de Joe Lovano et les stridences de l’alto de Greg Osby. Un disque où s’incarnent à parts égales et pour le meilleur, liberté, virtuosité et inventivité.

« Saxophone Summit »

"Saxophone Summit" présente "Street Talk"En 2004, le « Saxophone Summit » originel constitué de David Liebman, Joe Lovano et Michael Brecker a enregistré « Gathering Of Spirits » (Telarc). Après la mort de Michael Brecker (1949-2007) Ravi Coltrane à rejoint Liebman et Lovano et enregistré avec eux « Seraphic Light » (Telearc) en 2008 et « Visitation »(ArtistShare) sorti en 2014.

En 2019 sur « Street Talk », c’est au tour de l’icône du saxophone alto, Greg Osby, de rejoindre Lovano et Liebman. Inchangée depuis les débuts du groupe, la section rythmique réunit le pianiste Phil Markowitz, le contrebassiste Cecil McBee et le batteur Billy Hart. A l’affût derrière ses fûts et cymbales, Billy Hart diversifie son langage sans jamais se répéter, pilote la section rythmique qui propulse le flux des trois saxophonistes dont chacun possède un son unique et aisément identifiable.

Le répertoire

« L’influence que Coltrane a sur Sax Summit est vivante, mais on fait exprès de ne pas se faire définir ainsi. On garde bien son esprit et joue des morceaux qui vibrent et touchent, mais la musique est la nôtre – notre expérience collective. Nous avons trouvé un tronc commun en gardant notre individualité, unique à chacun de nous. » Dave Liebman.

Certes le groupe « Saxophone Summit » continue à célébrer l’esprit de la musique de John Coltrane et à restituer l’ambiance qui régnait sur les scènes de jazz de New-York à la fin des années 60 - début années 70. Par contre, pas question pour les familiers de l’univers de Coltrane que sont les membres de « Saxophone Summit », de réinterpréter son répertoire, ce qu’ils avaient partiellement fait au tout début de leur réunion mais déjà abandonné sur « Visitation ».

En 2019, « Saxophone Summit » présente « Street Talk » sur lequel le groupe fait le choix d’interpréter six compositions originales, une de chaque membre du groupe, auxquelles s’ajoutent une introduction et une fin librement improvisées par les seuls saxophones.

Impressions musicales

En préambule, les élucubrations sonores des trois saxophones ouvrent l’album par les salutations spontanées d’une Intro qui ne manque pas de piquant.

Le rôle crucial de la section rythmique frappe d’emblée sur Street Talk de Joe Lovano, enregistré sur « Landmark », son premier album sorti en 1990 chez Blue Note. Le pianiste butine les touches avec férocité alors que la contrebasse très réactive entre en résonance avec les cymbales de la batterie. Le titre restitue les échos d’une conversation qu’échangent les trois saxophones. Les riffs saccadés et véhéments du soprano tranchent avec la fluide énergie et le lyrisme chaleureux et intarissable du ténor. Ça joue, ça hurle… c’est inventif et vigoureux à souhait !

Sur Point, la composition de Phil Markowitz, s’installe un climat étrange ponctué de paroxysmes. Ce titre donne à saisir la précision et la solidité de la section rythmique qui laisse toute latitude aux solistes pour s’exprimer. Le soprano impétueux s’élance, l’alto musclé et le ténor épais entreprennent un dialogue tendu qui inspire au piano organique un expressif chorus.

A capella, le léger et presque vaporeux soprano ouvre le superbe Loudly de Dave Liebman qui enflamme ensuite lui-même sa composition par une improvisation ancrée dans l’univers coltranien. Le ténor à la sonorité détimbrée entretient ensuite le feu avec un lyrisme débridé qui inspire le piano. Du grand art orchestral qui regarde quelque peu du côté de chez Duke. La sonorité profonde et chaleureuse de la contrebasse élégante introduit le lumineux A Portrait composé par Cecil McBee. Le soprano s’envole dans un swing au tempo décalé, le ténor brille par sa fluidité et le piano par son éclat. Lorsque les trois saxophones se retrouvent pour terminer, c’est saisissant et presque vertigineux.

Composé par Greg Osby, Carousel, développe une écriture musicale subtile, contrastée, voire cinématographique avec une ouverture où piano et alto dialoguent en toute liberté. Après un riff de contrebasse et des éclats de cymbales, les trois saxophones entremêlent leurs discours avec emphase et installent un climat qui suggère le tournoiement d’un imprévisible manège.

C’est ensuite au tour de Billy Hart d’ouvrir sa composition Tolli’s Dance, arrangée par Dave Liebman. La sonorité épaisse de la batterie aux rythmes croisés introduit la mélodie que ténor, alto et soprano exposent en contrepoint. L’alto se lance dans un chorus aérien et limpide et introduit une improvisation précise de la contrebasse qui se love entre les pointillés que les baguettes esquissent sur les cymbales.

Après l’équilibre presque parfait de Tolli’s Dance, les trois saxophones se retrouvent sur Outro, en guise d’au revoir singulier qui boucle l’album en écho au bonjour de l’Intro.

Sur « Street Talk », tout est invention, point de surcharge, point de redite. Les trois saxophones, le piano, la contrebasse et la batterie ne cessent de se réinventer. Délicate ou féroce, la section rythmique de « Saxophone Summit » offre aux soufflants un espace de liberté très ouvert et propice à d’effervescentes explosions ou à de lyriques envolées. Un album généreux et exigeant irrigué d’une intense force vitale.  A écouter sans modération !

Xavier Belin dévoile « PiTakPi »

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Le pianiste, arrangeur et compositeur martiniquais Xavier Belin signe un album prometteur, « PiTakPi ». A la tête de son quartet du même nom, il développe un projet moderne et très personnel. Attaché à sa culture et à la modernité de son écriture, il déborde de créativité. Il compose autour de la clave du « ti-bwa », utilisée dans la musique traditionnelle martiniquaise, mais aussi autour du « ti-bwa », instrument de percussion en bambou frappé avec des baguettes. Du jazz moderne influencé par les musiques afro-descendantes.

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Théo & Valentin Ceccaldi – « Constantine »

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Céline Bonacina invite au voyage avec « Fly Fly »

Céline Bonacina invite au voyage avec « Fly Fly »

Ferveur ardente et tendre douceur

Avec le titre de son cinquième opus, « Fly Fly », la saxophoniste Céline Bonacina annonce la couleur, celle du voyage. La musique évoque des paysages qui servent de prétexte aux envols des saxophones baryton et soprano. Les mélodies se parent de superbes couleurs dont le jaune a visiblement la préférence du groupe. Le répertoire balance entre groove énergique et murmure raffiné, explosions coloristes et caresses aériennes. Un régal intégral !

couverture de l'abum Fly Fly de Céline BonacinaLe 18 octobre 2019, la saxophoniste Céline Bonacina revient avec un nouveau groupe et un cinquième album « Fly Fly » (Cristal Records/Sony Music Entertainment).

Elle retrouve le contrebassiste canadien Chris Jennings déjà présent à ses côtés dans le Crystal Quartet. Le toucher nuancé de Jean-Luc Di Fraya fait merveille car le volcanique batteur se mue aussi en un délicat percussionniste. Invité sur six pistes, le guitariste Pierre Durand apporte quant à lui de brillantes couleurs.

« Fly Fly », un jazz moderne et coloré dont la force onirique réside autant dans sa ferveur ardente que dans sa tendre douceur. Sur l’album, des mélodies élégantes croisent des rythmiques énergiques, des climats raffinés flirtent avec des sonorités organiques.

Avec à son actif quatre albums et plus de vingt ans de carrière, Céline Bonacina s’est forgé un nom au saxophone baryton dont elle est devenue une instrumentiste reconnue.

Céline Bonacina, saxophoniste baryton

Après avoir commencé la musique à l’âge de 7 ans en conservatoire (Belfort, Besançon, Paris…), Céline Bonacina se spécialise au saxophone baryton, entre 1996 et 1998, en jouant dans les big bands parisiens. Durant sept ans passés à la Réunion, elle se produit et se fait remarquer dans de nombreux festivals de l’Océan Indien.

Quatre albums entre 2005 et 2016

De retour en métropole en 2005, elle sort « Vue d’en haut », un premier album enregistré à la Réunion. La critique salue ses compositions interprétées aux saxophones baryton, alto et soprano. Elle crée ensuite le Céline Bonacina Trio.

En 2010 elle enregistre son deuxième album « Way of Life » avec le bassiste Nicolas Garnier et le batteur Hary Ratsimbazafy. Elle invite le guitariste Nguyên Lê, musicien phare du label ACT. Séduit, le label allemand publie le disque de la saxophoniste et sort aussi le suivant en 2013, « Open Heart », enregistré avec Hary Ratsimbazafy et le bassiste Kevin Reveyrand. Le trio est rejoint par des invités, Himiko Paganotti (chant), Pascal Schumacher (vibraphone, glockenspiel) et Mino Cinelu (percussions).

2016 voit la parution d’un quatrième opus, « Crystal Rain » (Cristal Records/Sony Music Entertainment) avec à la batterie Asaf Sirkis. Ce disque est marqué par une belle complicité de Céline Bonacina avec le pianiste britannique Gwilym Simcock et le contrebassiste Chris Jennings. Très active en live où elle excelle, Céline Bonacina est par ailleurs très investie dans des activités pédagogiques diversifiées.

La reconnaissance

Au fil des ans, des concerts et des albums, la réputation de la saxophoniste dépasse les frontières de la France. En effet, depuis 2013 où elle a été sacrée « Jeune talent ADAMI », Céline Bonacina est élue « Rising Star » en 2017, 2018 et 2019 par le magazine américain « Downbeat » et obtient en 2019 le Prix du Public au BMW Welt Award de Munich.

« Fly, Fly », une invitation au voyage

« Cet album présente mes nouvelles compositions ainsi que celles de Chris Jennings. D’influences multiples, leur point de rencontre est le voyage. On y retrouve l’évocation de paysages et de souvenirs, de lieux où nous avons séjourné, de moments forts de nos vies respectives ; l’expression sonore de sentiments et d’émotions, et sans doute la symbolique d’une quête plus vaste. » Céline Bonacina

le quartet Fly Fly de Céline Bonacina

Le quartet Fly Fly de Céline Bonacina© Nathalie Courau-Roudier

La contrebasse lyrique de Chris Jennings s’allie au jeu volubile et groovy des saxophones de Céline Bonacina. Le très nuancé Jean-Luc Di Fraya fait murmurer ou tonner percussions et batterie. Sa voix et celle de la leader colorent plusieurs morceaux auxquels elles ajoutent une touche de musiques du monde. Sur quelques plages, les phrasés audacieux et sidérants du guitariste Pierre Durand posent des traits de couleurs contrastés.

Enregistré par Mathieu Nappez à l’Alhambra Studios de Rochefort-sur-Mer, l’album a été mixé par Nguyên Lê au Studio Louxor de Paris et masterisé par Bruno Gruel à Elektra Mastering de Servon.

Le répertoire propose un voyage en treize titres-escales dont huit sont redevables à la saxophoniste et cinq au contrebassiste.

Sur le lumineux Still Running souffle un vent de liberté gorgé à la fois d’énergie et de finesse. La mélodie court à en donner le tournis puis passe le relais aux trois mouvements de Care Her Gone qui voyage dans des paysages tout à tour chantants, aériens et groovy. Ivre Sagesse débute par une introduction quasi mystique égrenée par le baryton et la contrebasse. Le saxophone esquisse ensuite un motif répétitif qui s’embrase et inspire un solo pulsatile à la batterie. Du Haut de Là ouvre avec un duo baryton-contrebasse puis le trio entame un climat baroque où le saxophone virtuose et fougueux virevolte.

La saxophoniste Céline Bonacina

Céline Bonacina©© Nathalie Courau-Roudier

La présence de la guitare électrique fait souffler un vent paisible sur An Angel’s Caress auquel le baryton apporte un climat vaporeux. Après cette escale angélique, le songe se poursuit par An Angel’s Whisper, comme une quête spirituelle dans un univers bucolique voisin du monde sonore de Garbarek. Le quartet entre en parfaite symbiose sur Tack Sa Mycket. La mélodie du soprano envoutant s’élève comme une incantation que renforce le chant de la guitare. Après cette offrande spirituelle, High Vibration explore un monde plus organique. La guitare part dans une improvisation fascinante qui stimule le baryton à son tour sidérant.

Après la brève parenthèse cosmique de Vide Fertile où le baryton métamorphosé, les percussions et l’archet dialoguent advient le groovy Borderline qui fait se confronter une guitare décoiffante de virtuosité, un baryton enflammé et un batteur volcanique. Le voyage continue ensuite avec Fly Fly to the Sky où le baryton prend la barre et alterne entre douceur et force avec quelques échappées libres du côté du free.

Sur Friends & Neighbours Too, le quartet adopte une pulsation funky qui débouche sur un dialogue soul et punchy entre baryton et guitare. On en redemanderait volontiers mais l’album se termine avec les résonances orientales de Cameos Carving, soutenu par une batterie puissante et une contrebasse lyrique. Pour finir, le fervent soprano fraternise avec le saz.

On ne se lasse pas de voyager au gré des paysages colorés du magique « Fly Fly » où l’énergie des rythmiques vivifiantes coexiste avec la douceur des climats oniriques.

Pour vivre en live les ambiances de « Fly Fly », quelques concerts se profilent. RV pour le concert de sortie de l’album avec Céline Bonacina (saxophone baryton, soprano), Chris Jennings (contrebasse) et Jean-Luc Di Fraya (percussions, batterie) à Paris le 21 novembre 2019 à 21h au Studio de l’Ermitage, le 22 novembre 2019 à Nantes au Trempolino dans le cadre du festival Jazz Tempo en partenariat avec Nantes Jazz Action. ICI pour tout savoir des concerts de Céline Bonacina.

Xavier Belin dévoile « PiTakPi »

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Jazz à Vienne Saison 19/20#2 – Auditorium de Lyon, Novembre 2019

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Herbie Hancock - Bobby McFerrin

Jazz à Vienne Saison 19/20#2 évoque les deux concerts coproduits par Jazz à Vienne et l’Auditorium-Orchestre National de Lyon sur la scène de l’Auditorium en novembre 2019. Le pianiste Herbie Hancock annoncé le 02 novembre 2019 et le chanteur Bobby McFerrin attendu le 18 novembre 2019. Gageons que les deux musiciens fassent une fois de plus rimer talent et générosité et déclenchent l’enthousiasme du public.

En novembre 2019, Jazz à Vienne et l’Auditorium-Orchestre National de Lyon coproduisent deux concerts proposés dans la Grande Salle de l’Auditorium de Lyon,

Jazz à Vienne Saison 19/20#2, Herbie Hancok, Bobby McFerrinJazz à Vienne Saison 19/20#2 donne rendez-vous au public avec deux figures prestigieuses de la sphère du jazz, Herbie Hancock et Bobby McFerrin. A eux deux, les musiciens cumulent 24 Grammy Awards, à raison de 14 décernés au premier et 10 au second.

A bientôt 80 ans, le légendaire pianiste natif de Chicago, Herbie Hancock figure parmi les plus respectés des musiciens de jazz et ses concerts constituent toujours un motif de réjouissance. La voix unique, le sourire et le charisme du chanteur Bobby McFerrin continuent à émouvoir celles et ceux qui l’écoutent.

Il serait vraiment dommage de se priver du plaisir de les voir et de les écouter.

Herbie Hancock- 02 novembre 2019 à l’Auditorium de Lyon

Plus de 50 ans de carrière

Jazz à Vienne Saison 19/20#2, le pianiste Herbie Hancock

Herbie Hancock©Douglas Kirkland

Entre le 20ième et le 21ème siècle, Herbie Hancock a conquis un véritable statut d’icône populaire.

Pianiste et compositeur aux multiples facettes, il a construit sa carrière en transcendant les limites et les genres. Depuis plus de cinq décennies, ce novateur perpétuel a diversifié ses approches qu’il a fait entendre sur disque et sur scène. D’une part Il a  ravi les amateurs de jazz acoustique avec ses nombreux groupes dont le fameux « VSOP » et d’autre part il a transporté les fans de jazz-fusion, de disco, de rock, de hip-hop, de funk avec entre autres, ses incursions avec les » Headhunters ».

Depuis le succès de Watermeloon Man gravé sur son premier album « Takin’ off » sorti en 1962 chez Blue Note, puis après son passage durant 5 années dans le quintet de Miles Davis entre 1963 et 1968, Herbie Hancock n’a eu cesse de renouveler son inspiration. Sa réputation n’a cessé de grandir et sa discographie de s’étoffer.

Quelques-unes de ses compositions comme Canteloupe Island, Maiden Voyage, Watermelon Man et Chameleon, figurent aujourd’hui parmi les standards repris par nombre de musiciens.

Titres et récompenses

Depuis le début de sa carrière, le pianiste et compositeur Herbie Hancock accumule les succès ce qui lui a valu nombre de titres et récompenses.

Difficile de ne pas évoquer l’historique « Maiden Voyage » (enregistré en 1965 et remastérisé en 1998), les multiples enregistrements du VSOP, ses duos avec Chick Corea, le superbe « A Tribute To Miles » récompensé d’un Grammy Award en 1994 suivi d’un autre, en 1996, pour la composition The New Standard de l’album « The New Standard » (1996), « River: The Joni Letters » qui a remporté deux Grammy Awards en 2007, celui de l’Album de l’année et du Meilleur album de Jazz contemporain et pour finir, « The Imagine Project » qui a lui aussi été récompensé de deux Grammy Awards en 2010.

Sans oublier l’album « ‘Round Midnight » (1986), BO du film du même nom de Bertrand Tavernier qui a reçu un oscar en 1987.

Nommé ambassadeur de bonne volonté de l’Unesco en 2011 Herbie Hancock est à l’origine du Jazz Day, véritable fête internationale qui honore la musique de jazz et ses valeurs, tous les 30 avril. Enfin, en février 2016, il a reçu un Grammy Award couronnant l’ensemble de sa carrière.

RV à 20h le samedi 02 novembre 2019 à l’Auditorium de Lyon, avec Herbie Hancock. Pour l’occasion, le pianiste et compositeur est annoncé à la tête d’un nouveau groupe qui réunit à ses côtés Elena Pinderhughes (flûte & voix), Lionel Loueke (guitare & chant), James Genus (basse) et Justin Tyson (batterie).

Pour se mettre en oreille… quelques échos de son dernier passage le 12 juillet 2017 sur la scène du Théâtre Antique de Vienne où il a revisité avec brio son héritage avec deux de ses légataires, le guitariste Lionel Loueke et le bassiste James Genus.

Bobby McFerrin - 18 novembre 2019 à l’Auditorium de Lyon

Jazz à Vienne Saison 19/20#2, le chanteur Bobby McFerrin

Bobby McFerrin©Carol Friedman

Au fil des années, ce chanteur atypique qu’est Bobby McFerrin a brouillé les frontières entre musique pop, musique savante et musique sacrée.

Issu d’une famille de chanteurs lyriques, il s’est distingué par une approche novatrice de l’harmonie, du rythme et de la mélodie avec sa seule voix. En effet, cet inventeur iconoclaste ne s’est pas contenté du succès planétaire que lui a valu son fameux Don’t Worry, Be Happy gravé en 1988 sur l’album « Simple Pleasures ».

Après avoir démarré sa carrière dans les années 70, il est passé du statut de vocaliste hyper doué et singulier à celui de prodige de la voix avant de devenir chef de chœur dirigeant des chorales aux formats variés. Ce natif de Manhattan a diversifié les rencontres et les formats, sur scène mais aussi sur disque. Ainsi on a pu l’écouter aux côtés du violoncelliste Yo-Yo Ma sur « Hush » (1992) ou de Chick Corea sur « The Mozart Sessions » (1996).

Son album « Circlesongs » sorti en 1997 constitue un jalon essentiel de sa carrière. Il a été suivi de « Beyond Words » (2002) puis de « VOCAbuLarieS » (2010) et enfin du fort singulier « about spirityouall » (2013) où il revisite les negrospirituals, comme en perpétuelle recherche des valeurs fondatrices dont ces chants sont porteurs, joie, rédemption et liberté.

A côté de son cursus vocal il a été nommé en 1994 à la direction musicale du Saint Paul Chamber Orchestra du Minnesota.

RV à 20h le lundi 18 novembre 2019 à l’Auditorium de Lyon, pour un moment riche en émotions avec le magicien Bobby McFerrin. Pour l’occasion, le chanteur vient entouré de Gil Goldstein (direction, arrangements, piano, accordéon), David Mansfield (violon, mandoline, guitare). Des invités spéciaux sont annoncés.

Xavier Belin dévoile « PiTakPi »

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Théo Ceccaldi Trio révèle « Django »

Théo Ceccaldi Trio révèle « Django »

Haut les cordes entre frénésie et délicatesse !

Sur « Django », le Trio de Théo Ceccaldi embarque sa musique dans un univers aux ambiances contrastées. Un jazz qui oscille entre frénétiques envolées et délicates caresses. Violon, guitare et violoncelle tirent une révérence affectueuse à la musique de Django Reinhardt et la transportent dans leur univers ludique. Loin des conventions, entre déchaînement et tendresse, les cordes du trio tissent un voile onirique.

couverture de l'album Django du Théo Ceccaldi TrioAvec son troisième album « Django » (Brouhaha/L’Autre Distribution) annoncé pour le 18 octobre 2019, le Théo Ceccaldi Trio navigue avec maîtrise sur un pont qui balance entre tradition et innovation.

Théo Ceccaldi au violon, son frère Valentin Ceccaldi au violoncelle et Guillaume Aknine à la guitare constituent un trio peu ordinaire dont l’expression audacieuse se fonde sur l’improvisation.

Sur l’album « Django », deux reprises de Django Reinhardt coexistent avec trois compositions originales du trio. Pour les trois autres titres, on saisit au vol des bribes de thèmes mais très vite on se laisse transporter dans le monde déjanté du trio. Comme chez leur illustre aîné, la mélodie occupe une place de choix dans l’univers du trio mais elle chemine au milieu de notes chahutées sur une pulsation qui réinvente la rituelle « pompe » de la musique manouche.

Les oreilles sont émerveillées par ce « Django » où se croisent improvisations échevelées, cordes enrockées et subtiles rêveries.

Théo Ceccaldi

Récompensé en 2017 d’une Victoire du Jazz dans la catégorie « Révélation de l’Année », l’énergique Théo Ceccaldi mène ses projets personnels tout en répondant à de nombreuses sollicitations artistiques.

Virtuose très sollicité

Membre fondateur du collectif orléanais Tricollectif, Théo Ceccaldi compose, arrange et joue dans le grand Grand Orchestre du Tricot avec lequel il a gravé plusieurs albums dont le dernier, « Tribute to Lucienne Boyer » (Tricollection/L’Autre Distribution) sorti en 2017.

Le violoniste diversifie ses activités et participe aussi au Power Trio « In Love With » du batteur Sylvain Darrifourcq et s’implique par ailleurs dans le quatuor à cordes de musiques improvisées iXi de Régis Huby et Guillaume Roy, le quartet franco-allemand qÖÖlp des Berlinois Christian Lillinger et Ronny Graupe, le trio européen « Velvet Revolution » de Daniel Erdmann, ainsi que dans le nouveau tentet de Joëlle Léandre « Can You Hear Me ? ». On ne compte plus les rencontres qui associent le violoniste à quelques-uns des plus grands improvisateurs européens.

De 2014 à 2018, Théo Ceccaldi a intégré l’ONJ avec lesquels il a enregistré les quatre albums sous la mandature d’Olivier Benoit, « Europa Paris » (2014), « Europa Berlin » (2015), « Europa Rome » (2016) et « Europa Oslo » (2017).

Projets du violoniste

Ceccaldi & Negro

Une superbe complicité unit Théo Ceccaldi au pianiste Roberto Negro. Le remarquable duo Théo Ceccaldi & Roberto Negro a donné naissance à « Babies » en 2016 et au superbe « Montevago » sorti en 2019. On se régale de leur univers audacieux et envoutant.

Freaks

En 2018, le violoniste forme Freaks, un orchestre survolté et détonnant aux partis pris musicaux radicaux avec lequel il enregistre un album au titre éponyme en 2018. Voir et écouter le mordant « Freaks » sur scène constitue un moment inoubliable. Une musique savamment déjantée qui zappe entre free jazz, punk et new wave.

Théo Ceccaldi Trio

En 2010 Théo Ceccaldi fonde son trio avec son frère Valentin Ceccaldi au violoncelle et le guitariste Guillaume Aknine.

Loin du format chambriste que les instruments auraient pu induire, le Théo Ceccaldi Trio oriente son discours loin des sentiers balisés, entre fantaisie ludique, fougue survoltée, lyrisme haletant et poésie sophistiquée. Le trio signe chez Ayler Records et publie deux albums, « Carroussel » en 2012 suivi de « Can you smile ? » en 2013 où la contrebassiste Joëlle Léandre rejoint le trio . Le trio remporte par ailleurs le dispositif de Tournée Jazz Migration 2014 de l’AJC.

Théo Ceccaldi Trio

Théo Ceccaldi Trio©Sylvain Gripoix

2019 voit la sortie de « Django », le troisième opus du trio.

L’ombre tutélaire de l’illustre compositeur et guitariste Django Reinhardt plane sur les trios qui réunissent violon/guitare/guitare/contrebasse ou violoncelle. Groupe créatif s’il en est, le trio de Théo Ceccaldi n’y échappe pas mais il est inconcevable pour les trois acolytes d’imaginer un hommage compassé ancré dans une tradition manouche revivaliste.

Armés de leur virtuosité et de leur inventivité décoiffante, les trois musiciens se collent au challenge et détournent de manière radicale les codes originaux pour les propulser dans leur univers moderne et singulier.

« Django », huit titres entre déchaînement et tendresse

Reprises de Django Reinhardt

Sur Rythme Futur, la première reprise de Django Reinhardt, le rythme totalement explosé et les effets sonores projettent la musique dans des sphères contemporaines aux échos galactico-rocks. Le Célèbre Manoir de mes rêves est magnifié quant à lui dans une version voluptueuse où violon et guitare séduisent par leur sensualité.

Arrangements librement inspirés

Savant et ludique, Balancelle et Chèvrefeuille fait un clin d’œil à Honeysuckel Rose de fats Faller et Minor Swing de Django alors que le parodique Acétone Charleston inspiré du Charleston de James P. Johnson émerveille par la furie maîtrisée avec laquelle le trio chamboule la dimension rythmique. On plane d’abord sur Le cou du Dragon qui convoque le Blue Drag de Josef Myrox. On s’enivre ensuite jusqu’à l’extase avant qu’un souffle plus calme ne provoque une douce accalmie.

Compositions originales du violoniste

Avec une liberté sans pareille le trio ménage de superbes contrastes sur les compositions originales du violoniste marquées de l’identité singulière du groupe. On se laisse embarquer dans la galaxie sous-marine onirique de Six pouces sous mer qui débride ensuite une énergie frénétique sans rien perdre de sa subtilité au fil de ses presque treize minutes.

A partir d’un motif réitératif, l’envoûtant Brûle Roulotte se laisse dériver vers les brulantes sonorités rock des cordes exaspérées qui finalement choisissent de rentrer en orbite cosmique. Ballade au climat éthéré, Nin-nin je t’aime met en lumière le jeu sensible du violon et la guitare à la sonorité aérienne.

La dimension live permet de prendre la pleine mesure de la musique du Théo Ceccaldi Trio. C’est chose possible sur plusieurs scènes. Les RV ne manquent pas pour célébrer la sortie de l’album « Django » du Théo Ceccaldi Trio. Le 16 novembre 2019 au Château d’Eymet dans le cadre de la 14ème saison de « Jazz off' » de l’association Maquizart et le 19 novembre 2019 au Café de la Danse à Paris. ICI pour tout savoir des concerts de Thé Ceccaldi.

Xavier Belin dévoile « PiTakPi »

Xavier Belin dévoile « PiTakPi »

Le pianiste, arrangeur et compositeur martiniquais Xavier Belin signe un album prometteur, « PiTakPi ». A la tête de son quartet du même nom, il développe un projet moderne et très personnel. Attaché à sa culture et à la modernité de son écriture, il déborde de créativité. Il compose autour de la clave du « ti-bwa », utilisée dans la musique traditionnelle martiniquaise, mais aussi autour du « ti-bwa », instrument de percussion en bambou frappé avec des baguettes. Du jazz moderne influencé par les musiques afro-descendantes.

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Tony Paeleman présente « The Fuse »

Tony Paeleman présente « The Fuse »

Le pianiste, claviériste et compositeur Tony Paeleman présente « The Fuse », son troisième album en tant que leader. A la tête de son trio électrique, il fait exploser les sons jusqu’à la transe. Avec le bassiste Julien Herné et le batteur Stéphane Huchard, il rend hommage aux musiques des années 80. Impossible de résister à la puissance survitaminée de cet album groovy et électrique.

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Théo & Valentin Ceccaldi – « Constantine »

Théo & Valentin Ceccaldi – « Constantine »

Théo & Valentin Ceccaldi pilotent « Constantine », un voyage musical immersif dans leur histoire familiale. Avec leurs amis du Grand Orchestre du Tricot, le violoniste et le violoncelliste ont invité une myriade d’amis, toutes générations confondues, venus du jazz, du rock ou des musiques traditionnelles. Force émotionnelle, nostalgie poétique et lyrisme flamboyant irriguent cette fresque évocatrice d’exil et d’orient. Il fait bon embarquer dans ce road-movie dépaysant.

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Opera Underground – RV d’octobre 2019

Opera Underground – RV d’octobre 2019

GRIO - Stéphane Wrembel - Louis Sclavis Trio

Pour ses RV d’octobre 2019, l’Opera Underground ouvre ses portes au jazz avec trois concerts. GRIO, le nouveau groupe de la Cie Impérial, le guitariste Stéphane Wrembel qui célèbre la facette cachée d’un Django inspiré par Ravel et pour finir, le trio de Louis Sclavis. Un aperçu plus que représentatif de la diversité du jazz.

Visuel de l'Opera Underground, Rv d'octobre 2019Les RV d’octobre 2019 de l’Opera Underground explorent différentes facettes du jazz. La musique improvisée se taille la part belle avec un groupe emblématique de ce courant du jazz avec le trio de Louis Sclavis où flirtent clarinette et cordes et avec le GRand Impérial Orchestra de la Cie Impérial, le GRIO qui invite l’Afrique à irriguer son inspiration. le solo de Stéphane Wrendel complète le tableau avec un hommage singulier à une grande figure du jazz celle de Django Reinhardt, où il s’agit de découvrir un Django plus ravelien que manouche.

GRIO - Le GRand Impérial Orchestra de la Cie Impérial

Bonne nouvelle, la toujours bouillonnante Cie Imperial continue ses explorations. Après Impérial Pulsar et ses rencontres avec l’Afrique et les musiques mandingues, après les croisements de l’Imperial Orphéon avec arts du cirque (Gala) ou avec la grande tradition classique de l’opéra (Vox Populi) la Cie Imperial porte en son sein un nouvel orchestre le Le GRand Impérial Orchestra ou GRIO.Rv d'octobre 2019 à l'Opera Underground avec GRIO

GRIO est au RV d’octobre 2019 avec l’Opera Underground. Ce groupe réunit les musiciens d’Imperial quartet, les saxophonistes Damien Sabatier (saxophones baryton, alto, sopranino) et Gérald Chevillon (saxophones basse, ténor, soprano), le contrebassiste Joachim Florent et le batteur Antonin Leymarie avec le pianiste Aki Rissanen, le tromboniste Simon Girard, les trompettistes Fred Roudet et Aymeric Avice.

GRIO perpétue l’exploration des traditions africaines suite à ses précédents voyages au Mali et au Burkina Faso. Pour ce faire, l’orchestre associe une rythmique (piano, basse, batterie) à une section de cinq soufflants ( 2 trompettes, 2 saxophones et 1 trombone), Il peut ainsi porter sur les scènes l’écho des Banda Linda, ces orchestres faits d’instruments fabriqués à partir de racines d’arbres et de cornes d’antilopes.

GRIO a forgé un nouveau répertoire qui s’inspire certes des Banda Linda de Centrafrique mais creuse aussi dans ce terreau qui constitue l’inspiration majeure de la Cie Imperial, le jazz libertaire des années 60. Un prétexte de plus pour explorer plus avant le champ de l’improvisation collective.

RV le 18 octobre 2019 à 20h sur les gradins de l’amphi de l’Opéra de Lyon pour soirée pour vibrer entre polyrythmies et jazz libertaire avec le GRIO qui réfute les contraintes et les formats pré-conçus. La soirée propose un jazz en constante réinvention, un Jazz libre de J à Z. Ce concert constitue par ailleurs une belle mise en oreilles avant la sortie de l’album « Music Is Our Mistress » enregistré par le GRIO en mai 2019 au studio La Buissonne et annoncé pour le 17 janvier 2020.

Stéphane Wrembel - Django solo

Natif de Fontainebleau, le guitariste Stéphane Wrembel compte parmi les RV d’octobre 2019 de l’Opera Underground. Il s’est fait connaître aux États-Unis comme guitariste virtuose, spécialiste de Django Reinhardt.Rv d'octobre 2019 à l'Opera Underground avec Stéphane Wtrembel

Ses qualités de compositeur lui ont aussi valu d’être appelé pour écrire certains thèmes des films de Woody Allen « Midnight in Paris » et « Vicky Cristina Barcelona ». Depuis 12 ans, en hommage à Django Reinhardt, Stéphane Wrembel organise aussi au Carnegie Hall et au Town Hall de New York, le festival « Django à gogo » où sont conviés de prestigieux invités.

Certes avant Stéphane Wrembel d’autres musiciens, pas seulement des guitaristes d’ailleurs, ont reconnu l’immense génie de Django Reinhardt et ont été inspirés par son invention mélodique, son ingéniosité harmonique et son énergie rythmique. En 2019 on ne compte d’ailleurs plus les musiciens qui portent sur les scènes la musique de Django avec grand talent, et les citer tous serait long.

Par contre aujourd’hui Stéphane Wrembel se distingue en dévoilant un aspect différent de Django qui met en lumière des pièces solo que Reinhardt a enregistrées entre 1937 et 1950. Ainsi, le guitariste est le premier interprète à avoir transcrit, enregistré et joué toutes les pièces solo de Reinhardt et à avoir regroupé 17 pièces sur un album intitulé « Django l’impressionniste ». Ce disque brosse le portrait d’un Django quelque distancié du jazz manouche auquel il est habituellement associé. Ainsi on découvre un Reinhardt classique, admirateur de Maurice Ravel et de Claude Debussy, un impressionniste gitan.

RV le 19 octobre 2019 à 20h à l’Opera Underground avec le guitariste Stéphane Wrembel. En solo il interprète des compositions que Django Rheinhardt, influencé par Ravel et Debussy, a écrites pour guitare solo. Le guitariste profitera de ce concert pour présenter son nouvel album en exclusivité mondiale à l’Opera Underground. Un évènement à ne pas manquer.

Louis Sclavis Trio - Asian Fields Variations

En avril 2017 est sorti « Asian Fields Variations », le premier album du trio qui réunit autour du clarinettiste Louis Sclavis, le violoniste Dominique Pifarély et le violoncelliste Vincent Courtois.Rv d'octobre à l'Opera Underground avec Louis Sclavis Trio

Certes, Louis Sclavis est à l’origine du projet « Asian Fields Variations » mais le trio fonctionne de manière démocratique avec une participation égale de chacun des membres au processus créatif. Il s’agit d’une réelle organisation collective où chaque musicien contribue au programme. Ceci fonde le groupe autant que le projet.

Si les trois musiciens sont au RV d’octobre 2019 de l’Opera Underground, ils collaborent depuis de nombreuses années, plus de 35 ans pour Louis Sclavis et Dominique Pifarély et plus de vingt ans pour Louis Sclavis et Vincent Courtois. Adeptes de l’improvisation qui constitue le noyau dur de leur art, ces trois artistes majeurs de la musique créative française investissent leur talent au service d’une créativité sans cesse requestionnée.

Ensemble, Sclavis, Pifarelly et Courtois pratiquent un équilibre délicat entre composition et improvisation. Le trio met sa virtuosité au service de la musique et propose avec « Asian Fields Variations », une élégante musique chambriste aux subtiles nuances où le souffle du clarinettiste navigue entre les cordes frottées du violoncelle et du violon.

RV le 26 octobre 2019 à 20h à l’Opéra Undergroud avec Louis Sclavis Trio. Nul doute que Louis Sclavis, Dominique Pifarély et Vincent Courtois sauront une fois de plus captiver leur auditoire et l’étonner par leur incessante inventivité qui ne se dément pas au fil des ans et leur permet de renouveler leur propos sans redite aucune. Entre éclats et murmures, austérité et douce folie, cette soirée prometteuse devrait conquérir toutes les oreilles.

Xavier Belin dévoile « PiTakPi »

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Le pianiste, arrangeur et compositeur martiniquais Xavier Belin signe un album prometteur, « PiTakPi ». A la tête de son quartet du même nom, il développe un projet moderne et très personnel. Attaché à sa culture et à la modernité de son écriture, il déborde de créativité. Il compose autour de la clave du « ti-bwa », utilisée dans la musique traditionnelle martiniquaise, mais aussi autour du « ti-bwa », instrument de percussion en bambou frappé avec des baguettes. Du jazz moderne influencé par les musiques afro-descendantes.

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