André Minvielle présente l’album « 1time »

André Minvielle présente l’album « 1time »

André Minvielle dévoile son monde intime et magique

L’album « 1time » du voc’alchimiste André Minvielle est sorti le 23 septembre. Le chanteur joue avec les rythmes et les mots. Sa voix chaleureuse invite à un voyage où syncope et syntaxe explosent de rire à chaque virage.

couv_minvielle1timelow« 1time ». Comment énoncer et comprendre  le titre de l’album ?  « Intime » ou « One time » ? Libre à chacun. En tout cas on  ne peut l’écouter one time seulement car cet opus est comme un piège. On vient vite à l’écouter plus encore pour en découvrir tous les sens, pour en explorer tous les rythmes et pénétrer dans le monde d’André Minvielle.

Difficile donc de chroniquer un album aussi riche que « 1time » (Complexe articole de déterritorialisation/L’Autre Distribution). En effet, on ne sait comment l’appréhender pour le présenter sans le trahir. En fait, « 1time » se suffit à lui-même et du coup, on serait tenté d’écrire tout simplement : « 1time », un disque à écouter et à réécouter sans modération pour appréhender l’intimité musicale de cet artiste unique qu’est André Minvielle. 57 minutes de déterritorialisation musicale française. Pourtant on ne peut s’y résoudre car ce serait faire fort peu de crédit à cet objet précieux que signe André Minvielle.

En livrant son « intime », Minvielle invite à pénétrer dans son monde. Dans son univers de chanteur-musicien-poète qui télescope rythmes et syllabes. Dans son territoire de chercheur collectionneur d’accents. Dans les sphères du rugby, des champignons, des crapauds et de la terre vivante. Dans les mondes de ses amis et de ceux qui l’inspirent, Sylvie Servoise et son « Art de l’intime », Claude Laurius et son livre « L’Anthropocène », le bassiste et sculpteur Fernand « Nino » Ferrer, les poètes Jacques Prévert et André Bénédetto, George Baux avec qui il a réalisé l’album, Patrick Auzier, l’artificier de la Cie Lubat et sa fille qui reprend le flambeau sans oublier Charles Baudelaire et son poème en prose « Enivrez-vous ».

Sur « 1time », la pulsation des rythmes croise la scansion des mots. La musique vibre au rythme de la poésie à moins que ce ne soit l’inverse. Comme l’écrit André Minvielle dans le livret de présentation de l’album, cet opus est un hommage qu’il rend à Saint Cop et à sa compagne Sainte Axe et, il faut le dire, c’est une réussite. Le voc’alchimiste, à moins que ce ne soit le vocal-chimiste, trousse les rimes et détrousse les notes comme nul autre.

andre-minvielleDans le morceau Présentation, André Minvielle teste la nouvelle compagne de son intime, la main-vielle à roue fabriquée sur mesure par Jacques Grandchamp pour accompagner son chant. Dans cet album, il choisit de convier une bande de musiciens complices.

Dans Intime One time, le titre d’ouverture, le premier invité est le créateur du festival « Uzeste Musical », Bernard Lubat avec qui il a longtemps collaboré. Avec Lubat au piano Fender, le rythme balance « de l’extime au next time ». Dans Le facteur d’accent on retrouve avec bonheur Abdel Sefsaf, l’ancien chanteur stéphanois du groupe Dézoriental. Son scat furieux constitue un moment phare de l’album. Il revient sur A Fungi ! où il prend une improvisation fongique échevelée.

Le groupe « Journal Intime » est lui aussi convié. Fred Gastard au saxophone baryton, Sylvain Bardiau à la trompette et Matthias Mahler mêlent leurs timbres chaleureux aux voix de Juliette et André Minvielle sur la valse Le Verbier qui vante les mérites des vers « de belle vertu » qui fertilisent la terre. A vrai dire l’anthropophone Minvielle affirme de nouveau son intérêt pour la terre dans Keskifon, un rap-soul-bluesy inspiré par le travail de Claude Laurius qui a fondé les bases de la climatologie. Non seulement le titre groove mais en plus il est plus pédagogique qu’un livre pour expliquer « l’effet de serre ».

stcop_couv_minvielle1timelowSur Nino, André Minvielle convoque « Journal Intime » et « Ti’bal Tribal » composé de sa fille cadette Juliette Minvielle voix/piano, du saxophoniste Illyes Ferfera et du bassiste Fernand « Nino Ferrer pour un rythm’ & blues funky comme une ode à St Cop. La pulsation du morceau n’a rien à envier aux meilleurs orchestres de funk.

Le guitariste Sylvin Marc invité par « Ti’bal Tribal » fait chalouper Sacré Éole et Madada. Ce dernier titre fait un clin d’oeil à la plasticienne Marina Jolivet dont le pingouin coquin figure au pied de la statuette de St Cop qu’elle a colorisée en bleu et jaune.

Étranges étrangers, le poème de Jacques Prévert (toujours d’actualité) mis en musique par Minvielle, Les crapauds à l’ambiance hallucinante et drolatique… tous les titres de l’album valent le détour. Il reste juste à laisser tourner le disque en boucle sur la platine ou sur tout autre support et à écouter jusqu’à plus soif ! ET surtout ne pas oublier de faire un tour sur le site d’André Minvielle.

Il est aussi vrai qu’une autre option permet de découvrir le nouveau répertoire d’André Minvielle, l’écouter en live. Dans ce cas, un tour du côté du Studio de l’Ermitage à Paris s’impose le 11 Octobre à 21h pour la sortie de l’album « 1time » avec Juliette et André Minvielle, Fernand Ferrer et Journal intime (Fred Gastard, Sylvain Bardiau, Matthias Malher).

Eliane Elias revient avec « Music from Man Of La Mancha

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Le 04 mai 2018, Eliane Elias revient avec l’album « Music from Man Of La Mancha » enregistré en 1995 avec deux combos différents. Un opus instrumental entre jazz et musiques latino-brésiliennes. Les arrangements lumineux mettent en valeur le jeu énergique et sensuel de la pianiste.

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Sclavis-Pifarély-Courtois au Périscope

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Le 09 mai 2018 à 21h le trio Sclavis-Pifarely-Courtois est programmé à Lyon, au Périscope. Un rendez-vous à saisir pour vivre « live » la musique de l’album « Asian Fields Variations » sorti chez ECM en 2017.

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« Free », le nouvel album de Guillaume Perret

« Free », le nouvel album de Guillaume Perret

Guillaume Perret, « Free »… en solo et sans filet

Guillaume Perret bouscule de nouveau le paysage du jazz. Il choisit cette fois de naviguer libre et seul. Avec « Free », il déplace les balises et se libère des contraintes. Il lève le voile sur l’essence de sa musique.

guillaumeperretfree_couvAprès avoir explosé les conventions du jazz avec « The Electric Epic » qui lui avait valu d’être remarqué par John Zorn et d’enregistrer en 2009 sous le label Tzadic, Guillaume Perret a contribué à révolutionner les repères du jazz. Son ouverture d’esprit l’a conduit alors à explorer d’autres horizons musicaux et à pratiquer une musique hors normes, la fusion de tous les styles qui l’ont influencé. De cela témoigne l’album « Open me » sorti en 2014.

On l’a aimé avec « The Electric Epic ». Aujourd’hui il explore différemment l’univers sonore et on le découvre « solo » dans « Free » (Kakoum Records/Harmonia Mundi) dont la sortie est annoncée le 23 septembre. L’ouverture d’esprit de Guillaume Perret et son désir de découverte le poussent en effet à explorer un nouveau son. En utilisant des pédales et des effets, il propulse son saxophone électrifié dans un univers surprenant et inclassable qui dépayse et invite à la rêverie. Performant en solo avec son saxophone et ses machines filtrant le son, Guillaume Perret nous restitue l’ampleur d’un orchestre entier à lui tout seul.

En fait, par l’électrification de son instrument et les dispositifs d’effets associés, le musicien peut produire les sons de tous les instruments de l’orchestre. Ainsi le saxophone génère sonorités et rythmes d’une percussion, d’une grosse caisse ou d’une caisse claire, d’une basse, d’une guitare ou d’un synthé. Guillaume Perret a enregistré, édité et mixé l’album « Free » en 9 jours. Pas de programmation, tout est joué en temps réel. Une prise par morceau mais aucune post production. Avec son seul saxophone traité, l’artiste recrée des sections d’orchestre ou des prod électro, un drive de batterie ou la suspension d’une basse.

Choisir le terme « free » en guise de titre d’album procède d’une démarche qui peut paraître provocatrice à certains. En effet d’aucuns verront dans l’utilisation de ce mot une référence au courant musical du free jazz dont la musique de Perret est loin d’être le reflet. En fait on comprend que l’artiste a besoin de se libérer des contraintes de l’orchestre, de s’autoriser à naviguer en toute liberté au gré de ses inspirations, de ses envies et de donner ainsi à entendre la bande-son de son imaginaire. C’est d’ailleurs ce que Guillaume Perret prétend. « Conçu comme une musique de film, « Free » se veut un parcours libre au travers de différents paysages, différentes émotions ».

Les nouvelles inspirations de Guillaume Perret sont plus calmes que dans ses précédents albums avec son groupe « Electric Epic ». Elles n’en restent pas moins énergiques et rythmées. Pour découvrir le nouvel univers de l’artiste on a laissé se dérouler l’album en boucle et on s’en est imprégné.

A l’écoute de « Free », on capte les pulsations de la musique, on se laisse gagner par les sensations, on vibre au gré des énergies et des rythmes qui évoluent au fil des plages de l’album. Il en résulte des émotions lumineuses et d’autres plus sombres. On voyage comme en immersion dans le monde de Guillaume Perret. Une épopée qui libère vraiment l’oreille.

guillaume-perret-free-cover-digipack-3e-vol-ext-photoGuillaume Perret pare deux titres de lumière et les dédie à son fils. Susu, une boucle hypnotique qui n’en finit pas de tourner et En Good aux allures d’un calypso enchanteur que n’aurait pas renié Sonny Rollins.

On aime son clin d’oeil à I Got Rythm et on sourit à l’écoute des réminiscences d’un bon vieux jazz qui swing sur She’s got Rythm à l’ambiance jungle. Avec surprise on découvre Heavy Dance, une galette électro qui aurait mémorisé la musique de Bach.

Au fil des titres, les ambiances varient et c’est en apnée qu’on écoute Cosmonaut à l’atmosphère sidérale. La pulsion aquatique exacerbée de Birth of Aphrodite renvoie au tableau de Boticelli où la déesse nait de l’océan. La spirale angoissante d’Inner Jail résonne comme en écho à Inside Song, chant sombre jailli des profondeurs insondables. Sur la vidéo, Benjamin Flao (illustration) et Serge Sang (montage) ajoutent leurs talents à celui du musicien.

On craque surtout sur Pilgrim, une mélopée erratique, celle du pèlerin errant à la recherche de sa terre promise. Au-delà de la musique dont elle restitue l’essence, la vidéo donne à voir la performance scénique de Guillaume Perret, entre saxophone électrifié, pédales et dispositifs d’effets. Véritable trip pour les yeux et les oreilles.

« Free ». Une musique hybride et troublante qui évoque un imaginaire fantastique et provoque de très fortes sensations. Un album envoutant qui libère et transporte.

Le site de Guillaume Perret constitue un passage incontournable pour en savoir plus sur l’artiste, sa musique et ses concerts à venir. A ne pas rater, la date du 17 novembre au Café de la Danse, à Paris. En attendant, on écoute l’album sans modération !

Eliane Elias revient avec « Music from Man Of La Mancha

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Le 04 mai 2018, Eliane Elias revient avec l’album « Music from Man Of La Mancha » enregistré en 1995 avec deux combos différents. Un opus instrumental entre jazz et musiques latino-brésiliennes. Les arrangements lumineux mettent en valeur le jeu énergique et sensuel de la pianiste.

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Sclavis-Pifarély-Courtois au Périscope

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Juan Carmona présente « Perla de Oriente »

Juan Carmona présente « Perla de Oriente »

« Perla de Oriente », un flamenco aux accents orientaux

Le 23 septembre, Juan Carmona sort « Perla de Oriente » enregistré en studio dans les conditions du live à l’occasion d’une tournée en Asie. Accompagné de son septet le guitariste parvient à faire revivre l’émotion et la magie de ses concerts. Un flamenco entre modernité et tradition.

300_perla-de-oriente_couv_juan-carmonaLes pieds dans la terre de ses ancêtres et la tête dans la modernité, Juan Carmona voue son art au flamenco. Son nouvel album « Perla de Oriente » (Nomades Kultur/L’autre Distribution) est à son image, insaisissable et intemporel. Le guitariste inscrit sa musique dans les pas de Paco de Lucia à qui il rend d’ailleurs hommage avec cet album.

Sans fioritures, loin des orchestrations et des albums sophistiqués, l’artiste revisite son répertoire qu’il réinterprète et réinvente. Après avoir parcouru la Corée du Sud, Taïwan et la Chine, Juan Carmona fait de son carnet de route le fil rouge de l’album « Perla de oriente ». En effet, chaque titre évoque le voyage et rappelle un souvenir de la tournée.

Mar de China, une alegria comme un reflet distant de la mer de Cadiz. La fine et délicate Casa de té inspirée de la cérémonie du thé. Perla de Oriente en souvenir de Shangai, un titre inédit comme une perle rare posée au carrefour entre Asie et Orient. Buleria prohibida qui ré-interprète la buleria traditionnelle. On frémit aux accents de la voix  écorchée d’El Piculabe sur Luz de Manama. Le son nostalgique du duduk, cet instrument arménien en bois d’abricotier, teinte d’émotions sensibles Perla de oriente qui termine l’album et donne envie d’écouter de nouveau l’ensemble du répertoire.

Virtuose confirmé, Juan Carmona inscrit sa musique au croisement de la modernité et des traditions les plus vivantes d’Andalousie. « Perla de Oriente », son dernier album résonne d’accents orientaux. Fluide et mélodique, harmoniquement riche, puissant et rythmé, le flamenco du guitariste continue à renouveler le style.

350_juan_carmona_photo_molinavisuals-2Ce onzième opus teinté de reflets orientaux restitue le langage tout à fait personnel de Juan Carmona, celui qu’on avait aimé dans « Alchemya » et « Sinfonia Flamenca ». Dans ces enregistrements réalisés en studio dans les conditions du live, on perçoit la véracité de la création spontanée, les accents de sincérité de l’instantané, la complicité et la connivence qui lient les musiciens. Autour de Juan Carmona sont réunis Domingo Patricio aux flûte, pad et claviers, Bandolero aux percussions, El Bachi à la basse, Paco Carmona à la seconde guitare flamenca. El Piculabe assure le cante traditionnel flamenco et  les pieds du danseur Sergio Aranda s’associent aux palmas assurés par Huanares alors que Noemie Humanes qui assure les chœurs. Le guitariste a invité de nouveaux venus dans son équipe. Thomas Bramerie à la contrebasse, Alex Ouemba à la batterie et  Levon Minassian au duduk dont la présence constitue un atout indéniable.

Pour en savoir encore plus sur Juan Carmona, la consultation de son site s’impose.

Quand l’actualité des concerts rime avec celle des sorties discographiques le plaisir n’en est qu’augmenté. Ainsi on peut écouter Juan Carmona et son septet  le 25 octobre au New Morning pour le concert de sortie de l’album « Perla de Oriente ».

Eliane Elias revient avec « Music from Man Of La Mancha

Eliane Elias revient avec « Music from Man Of La Mancha

Le 04 mai 2018, Eliane Elias revient avec l’album « Music from Man Of La Mancha » enregistré en 1995 avec deux combos différents. Un opus instrumental entre jazz et musiques latino-brésiliennes. Les arrangements lumineux mettent en valeur le jeu énergique et sensuel de la pianiste.

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Sclavis-Pifarély-Courtois au Périscope

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Hiromi en concert le 17 octobre à l’Auditorium de Lyon

Hiromi en concert le 17 octobre à l’Auditorium de Lyon

Entre tradition et modernité, l’étourdissante Hiromi

La pianiste Hiromi se produit le 17 octobre à l’Auditorium de Lyon dans le cadre d’une coproduction avec Jazz à Vienne et Rhino Jazz(s) Festival. Les réjouissances musicales seront ébouriffantes à n’en point douter.

300_hiromiCe concert avec « The Trio Project » conduit par Hiromi inaugure la saison « Jazz et Musiques du Monde 2016/17 » de l’Auditorium de Lyon présentée dans la chronique du 27 avril. La pianiste Hiromi (Hiromi Huehara) se produit en trio avec le bassiste Jimmy Johnson qui remplace Anthony Jackson précédemment annoncé. Nul doute que sur sa basse à 5 cordes, le bassiste de James Taylor conjuguera son talent à celui du batteur Simon Philips. Ce dernier puise quant à lui ses racines dans un rock plutôt swing. Avec de tels musiciens, on peut parier que l’énergie sera au rendez-vous sur scène.

Hiromi s’inscrit dans la lignée de ces jeunes pianistes virtuoses formées au Japon. On se rappelle le choc éprouvé à son écoute lors de sa première venue en 2003 dans le cadre du Rhino Jazz(s) Festival. Sa prestation au Festival Jazz à Vienne en 2011 avait ensuite tenu toutes ses promesses. On ne doute pas que les amateurs de jazz attendent avec impatience la venue de la pianiste le 17 octobre à 20h à l‘Auditorium de Lyon.

Cette enfant prodige du piano, formée dès 6 ans au sein de la fameuse Yamaha School of Music a  fréquenté ensuite le Berklee College of Music de Boston avant de se faire connaître en 2003 lorsqu’elle enregistre l’album « Another Mind » avec le soutien du grand Ahmad Jamal.hiromi En 2009 elle enregistre à Tokyo, le double CD live « Duet » avec Chick Corea. Elle devient ensuite une véritable coqueluche auprès des publics du Japon et d’ailleurs.

Son dixième opus « Spark » (Concord/Universal) sorti cette année montre une Hiromi toujours aussi phénoménale et débordante d’énergie. Ses influences sont multiples. D’Oscar Peterson à Ahmad Jamal, en passant par Bach et Liszt, avec des détours du côté de « Sly & The Family Stone » et King Crimson. Pour faire court, un jazz marqué de l’empreinte du rock et du classique.

Avec sa technique prodigieuse et sa virtuosité dopées par une audace étonnante, Hiromi donne rendez-vous à tous les amateurs de jazz le 17 octobre à 20h, à l’Auditorium de Lyon pour un concert qui mélange tradition et modernité.

Pour mieux se préparer à mieux vivre la soirée, un « propos d’avant-concert » est aussi proposé (entrée libre) à 19h dans le Bas-Atrium de l’Auditorium. Sans oublier un tour sur le site de la pianiste et une petite « mise en oreille vidéo » pour se motiver à ne pas rater ce concert

Eliane Elias revient avec « Music from Man Of La Mancha

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Sclavis-Pifarély-Courtois au Périscope

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« Diwan of Beauty & Odd » de Dhafer Youssef

« Diwan of Beauty & Odd » de Dhafer Youssef

Étranges poèmes enluminés de Beauté

Après « Birds Requiem », Dhafer Youssef revient avec « Diwan of Beauty & Odd ». Union parfaite entre la musique soufi et le jazz d’aujourd’hui, cet album célèbre la beauté et l’étrange.

diwan-of-beauty-and-odd_couvDédié à Damas et entièrement enregistré dans le mythique studio de Sear Sound à New-York, l’album « Diwan of Beauty & Odd » (OKeh/Sony) sorti le 16 septembre, propose treize poèmes musicaux. Une plongée sonore dans un monde céleste où Dhafer Youssef invite un orchestre de jazz à sa mesure. A ses côtés, la fine fleur du jazz new-yorkais. Le pianiste Aaron Parks, le trompettiste Ambrose Akinmusire, le contrebassiste Ben Williams et le batteur Mark Guiliana. Il s’agit du premier album que l’artiste enregistre entièrement avec un groupe de musiciens américains.

L’alliage des influences orientales et du groove urbain, la coexistence de la tradition et de la modernité projettent à travers ce nouvel opus musical un message de paix.

Le chant lumineux de Dhafer Youssef génère une énergie positive qui suspend le temps. A l’écoute de « Diwan of Beauty & Odd » on flotte comme en apesanteur. On savoure les délices de l’étrange où même l’ombre s’éclaire de beauté.

dhafer-youssef-2_photoflavienprioreauCertes cet album est plus enraciné dans le jazz que « Birds Requiem » mais on retrouve les chants traditionnels soufis, ses mélodies aériennes et les envols saisissants de la voix de Dhafer Youssef. La brillance des performances vocales de l’artiste coexiste avec une forte portée émotionnelle.

Le trompettiste Ambrose Akinmusire pénètre et épouse l’univers du chanteur. C’est merveille de les écouter se répondre ou jouer à l’unisson. Le toucher délicat du pianiste Aaron Parks soutient et sublime l’élévation du chant. Leur communion sur le titre d’ouverture Fly Shadow Fly est saisissante. Même après l’entrée de la batterie et du oud, le piano brode encore de précieuses enluminures.

Dhafer Youssef transcende les genres et les frontières des mesures simples. Pour mieux camper l’étrange et magnifier la beauté il utilise les mesures impaires qui complexifient les structures et créent une tension palpable. La section rythmique épouse alors les mélodies et induit un groove organique dont Dhafer Youssef prétend qu’il incarne la vie. Cette pulsion insuffle son énergie à la voix qui élève sa prière vers des contrées célestes où désir et mélancolie irriguent la vie pour le meilleur et pour le pire.

Une profonde cohérence du répertoire fait apparaître l’album est comme un tout où chaque titre contribue à valoriser et à compléter l’autre. Certes chaque thème a son identité propre et on peut distinguer des moments où le battement ternaire du jazz prévaut sur l’atmosphère hypnotique du chant soufi comme par exemple Cheerful Meshuggah mais in fine, l’album est plus que la somme de tous ces titres pris séparément. Il vaut par son ensemble et s’impose comme un tout insécable.

Les illustrations du livret et celles de la couverture évoquent le monde de Francis Bacon et sa peinture où coexistent beauté et étrangeté. On a souri en lisant la dédicace que Dhafer Youssef fait figurer à la fin de son album. Il dédie « Diwan of Beauty & Odd » « à ceux qui ne l’écouteront pas et à ceux qui ne l’aimeront pas ». Dommage … on l’a écouté et on l’a aimé mais même s’il ne s’adresse pas directement à nous, on ne s’en séparera pas !

« Diwan of Beauty & Odd »,  une ode poétique et lumineuse à un monde pacifié dont le cœur battrait au rythme de la musique de Dhafer Youssef.

Eliane Elias revient avec « Music from Man Of La Mancha

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