Clin d’œil à Espen Berg Trio & « Bølge »

Clin d’œil à Espen Berg Trio & « Bølge »

Une musique intimiste et raffinée

Le jazz compte de nombreux trio piano-contrebasse-batterie. Celui du pianiste Espen Berg propose son second album « Bølge ». Ancré dans un jazz moderne, l’opus cultive un climat singulier qui hésite entre onirique poésie et tourbillons syncopés. L’élégance des univers intimistes et raffinés de « Bølge » captive.

Après un premier disque “Mønster” sorti en 2015 et au retour d’une tournée au Japon en 2017, le trio du pianiste Espen Berg annonce pour le 25 mai 2018, la sortie de son second album Couverture de l'album "Bolge" du Espen Berg trio“Bølge” (Odin/Outhere).

Espen Berg Trio réunit le contrebassiste Bárður Reinert Poulsen et le batteur Simon Olderskog Albertsen autour du pianiste et compositeur Espen Berg.  Ce jeune pianiste norvégien a aussi réalisé deux albums solo et a travaillé entre autres musiciens des scènes nordiques, avec Anders Jormin, Arve Henriksen and Mathias Eick

Les dix plages de « Bølge » s’écoutent sans effort. Sans doute cela tient-il à l’apparente simplicité qui s’en dégage. Pourtant cette accessibilité cache une grande complexité mélodique et rythmique lesquelles sont agencées avec une extrême précision. Cette rigueur quasi mathématique est voulue par le pianiste qui a composé neuf des dix titres de l’album. Il dit prendre plaisir à composer en faisant coexister cette dimension purement mathématique et l’interactivité des interprètes. De facto, il réussit parfaitement ce challenge.

De « Bølge » ressort une impression de dynamisme et de spontanéité à relier à la grande interactivité qui existe entre les trois musiciens. Il se dégage aussi une sensation d’équilibre intense à rattacher sans doute à la rigueur de l’écriture du pianiste.

En Norvégien, Bølge signifie vague et c’est bien ce que le trio du pianiste Espen Berg offre à l’écoute. Plusieurs vagues musicales, de teneur différentes. En effet, tout comme l’on peut observer différent formes et sortes de vagues sur les différents rivages des océans, on perçoit à l’écoute des dix titres de « Bølge”, des vagues musicales dont l’intensité et la dynamique varient.

Dix vagues musicales

Du titre de Sting, Hounds of Winter, que reprend le trio, se dégage une atmosphère recueillie où alternent poétique mélancolie et intensité contenue. Débuté dans un climat étrange, Maetrix se poursuit sur unE rythmique complexe avec des échanges libres et syncopés entre piano et contrebasse.

Après une introduction où des palmas marquent le rythme, le piano fait flotter la mélodie de XIII comme un léger nuage porteur de lumière. Un solo de batterie-percussion apporte une superbe respiration juste avant la fin de morceau. Sur la superbe ballade Bølge, piano et contrebasse cisèlent leurs discours apaisés soutenus par les feuilletages délicat des balais.

Les vagues swinguantes de la mélodie de Tredje tourbillonnent sur un rythme ternaire. On apprécie la vague de liberté qu’apporte Cadae dans le déferlement des vagues/titres. Il propose une rupture dans le déroulement de l’album et instaure un climat où le trio développe une expression très libre et percussive.

Avec For Now advient une atmosphère vaporeuse sur un tempo rythmique très étiré. On demeure suspendu aux notes cristallines du piano rêveur. On reste captif de Bridges qui fait alterner beauté apollinienne du piano et tension dionysiaque de la batterie

Développée comme une mélopée infinie, Skoddefall libère les envolées lyriques et romanesques du piano. L’album se termine avec Climbing qui porte bien son nom. A partir d’une simple mélodie intimiste et poétique, le trio monte en puissance et développe une vague sonore porteuse d’allégresse annonciatrice du rivage de la félicité.

Sur « Bølge », le trio du pianiste Espen Berg Trio installe des climats variés et raffinés et propose une musique élégante, dynamique et lyrique. Un groupe à suivre avec attention.

Clin d’œil à Edouard Ferlet & « altérité »

Clin d’œil à Edouard Ferlet & « altérité »

Après les avoir invités en 2017 à l’occasion de la sortie de son album « Think Back Op. 2 », le pianiste Edouard Ferlet retrouve Naissam Jalal, Sonny Troupé et Guillaume Latil pour travailler autour de l’improvisation idiomatique. Après deux résidences, ces quatre artistes issus de galaxies aux esthétiques différentes apprennent à se connaître. L’album « altérité » résulte de leur collaboration et donne à écouter une musique singulière, sans partition et sans montage. Une musique qui captive l’oreille.

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Coup de cœur… pour Yes! Trio & « Groove du Jour »

Coup de cœur… pour Yes! Trio & « Groove du Jour »

Pas question en cet automne 2019 de passer à côté de « Groove du Jour ». Porteur de bout en bout d’un groove vibrant, d’un swing élastique et d’une modernité étonnante, cet opus est le fait du Yes! Trio qui réunit le batteur Ali Jackson, le contrebassiste Omer Avital et le pianiste Aaron Goldberg. Un grand « OUI » à cet album plein de vitalité qui donne la pêche et le sourire !

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Clin d’œil à Thomas Grimmonprez 4tet & « Big Wheel »

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Avec son troisième album « Big Wheel », le batteur et compositeur Thomas Grimmonprez propose un voyage musical en apesanteur. En quartet avec Manu Codjia, Jérôme Regard ou Matyas Szandai et Benjamin Moussay, le leader organise un superbe équilibre entre courants de tension et espaces de détente. Comme en apesanteur, la musique onirique flotte entre songe et poésie.

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Saison 2018/19 à l’Auditorium de Lyon

Saison 2018/19 à l’Auditorium de Lyon

Jazz, Musiques Actuelles et les 20 ans d’Arty Farty

Portée par l’excellence artistique, la saison 2018/2019 de l’Auditorium-Orchestre National de Lyon promet d’intenses moments musicaux du côté du Jazz et des Musiques actuelles. De quoi se réjouir !

Saison 2018/19 de l'Auditorium-Orchestre National de Lyon_logoPour la saison 2018/19 à l’Auditorium–Orchestre National de Lyon et la diversité musicale, Aline Sam-Gio, Directrice Générale, poursuit le dialogue et la co-production de concerts avec « Jazz à Vienne ». Elle ouvre grand ses portes aux Musiques Actuelles et consacre un week-end au 20ème anniversaire d’Arty Farty.

Une saison 2018/19 à l’Auditorium–Orchestre National de Lyon sous le signe de l’ouverture avec cinq concerts de Jazz, trois soirées de Musiques Actuelles et un week-end pour les 20 ans d’Arty Farty.

Cinq concerts de jazz

Archie Shepp, le 12 octobre 2018

Grande figure de l’histoire du jazz, Archie Shepp a fait partie de l’avant-garde du free jazz. Revenu à  une expression empreinte de blues et de spiritual, à 81 ans, le saxophoniste mêle sa voix et son ténor à de nombreux projets. Le 12 octobre 2018 à 20h, Archie Shepp est annoncé à l’Auditorium de Lyon en quartet, entouré du jeune pianiste français Carl-Henri Morisset et deux musiciens américains, le contrebassiste Darryl Hall et le batteur Steve McCraven.

La chanteuse française, Marion Rampal, à la voix vibrante et envoûtante rejoint le quartet d’Archie Shepp. Soirée chaleureuse et bluesy attendue.

Madeleine Peyroux, le 09 novembre 2018

Après « Secular Hymns » son dernier album enregistré en trio et sorti en 2016 chez Impulse, la chanteuse Madeleine Peyroux continue l’exploration commencée dans ce premier opus et annonce « Anthem » à paraître le 31 août 2018. Le 09 novembre 2018 à 20h est l’occasion idéale pour découvrir sur la scène de l’Auditorium de Lyon, ce nouveau répertoire que propose Madeleine Peyroux.

Anouar Brahem, le 16 mars 2019

L’album « Blue Maqams » paru en octobre 2017 chez ECM a permis d’écouter Anouar Brahem en compagnie du contrebassiste Dave Holland, du batteur Jack DeJohnette et du pianiste britannique Django Bates. A 60 ans, le célèbre oudiste reste fidèle à la partition qui le rattache à la tradition modale des maqams, modes mélodiques arabes. En s’entourant de trois grands improvisateurs, il rend hommage au jazz auquel il demeure très attaché. D’ailleurs le titre de l’album fait comme un clin d’oeil à « Kind of Blue » cet album historique où en 1959 Miles Davis explorait la modalité. 

La venue d’Anouar Brahem le 16 mars 2019 à l’Auditorium de Lyon avec ses trois compagnons de « Blue Maqams » promet une soirée réjouissante.

Brad Mehldau, le 26 mars 2019

le pianiste Brad Mehldau dans la saison 2018/19 à l'Auditorium de Lyon

Brad Mehldau©David-Bazemore

La venue de Brad Mehldau en solo, en 2005, reste gravée dans les mémoires de celles et ceux présents à l’Auditorium cette soirée-là. Le pianiste est depuis revenu en trio et tout récemment en duo avec le saxophoniste Joshua Redman pour un concert mémorable, le 13 novembre 2016. On connait aussi son goût pour la pop musique des Beatles ou de Radio Head et son affinité pour le répertoire classique. Preuve en est l’exploration récente qu’il a faite du monde de Jean-Sébastien Bach sur l’album « After Bach » sorti en mars 2018.

Le 26 mars 2018 à 20h, il revient à l’Auditorium pour présenter son concerto pour piano et orchestre qu’il va interpréter avec les musiciens de l’ONL sous la direction de Clark Rundell. Durant cette même soirée, Brad Mehldau se produit aussi en solo. Une soirée superbe soirée en perspective.

Youn Sun Nah, le 13 mai 2019

La chanteuse Youn Sun Nah dans la saison 2018/19 de l'Auditorium de LyonRevenue en mai 2017 avec son dernier album « She Moves On » après trois ans d’absence, Youn Sun Nah a triomphé la même année sur les scènes européennes. La chanteuse coréenne a fait un triomphe le 09 juillet 2017 dans le cadre de « Jazz à Vienne » sur la scène du Théâtre Antique avec les musiciens de son album et son nouveau répertoire orienté vers un monde plus pop et rock que jazz.

Le 13 mai 2019 à 20h elle est annoncée à l’Auditorium. Deux des musiciens américains présents sur l’album seront à ses côtés, Le contrebassiste Brad Jones et le batteur Dan Rieser. Le piano, l’orgue Hammond et le Fender Rhodes sont confiés à Franck Woeste. La guitare est tenue par Tomek Miernowski. La voix unique de Youn Sun Nah devrait une fois encore rallier les suffrages des amoureux de l’art vocal

Trois soirées de Musiques Actuelles

Dans un esprit assez minimaliste, un cycle de Musiques Actuelles se profile à l’Auditorium autour du piano avec trois concerts.

  • Le compositeur contemporain islandais Olafur Arnalds ouvre ce cycle consacré aux musiques actuelles à 20h le 21 octobre 2018 accompagné d’un quatuor à cordes amplifié, d’un percussionniste et batteur. Lui-même tient le piano et les claviers.
  • Le 08 avril 2019 à 20h les deux sœurs Katia et Marielle Labèque viennent jouer à deux piano une création du chanteur de Radio Head, Thom Yorke, intitulé « Minimalist Dream House#2″. Avec David Chalmin (guitare) et Bryce Dessner (guitares) les deux pianistes proposent aussi des musiques de Julius Eastman, et de Caroline Shaw, David Lang, Bryce Dessner, David Chalmin qui célèbrent la musique minimaliste.
  • Le 04 mai 2019 à 18h, la scène de l’Auditorium accueille le pianiste Max Richter. Il se présente sur scène avec l’ONL dirigé par Robert Ziegler et la jeune violoniste norvégienne Mari Samuelsen. Au programme, une relecture des Quatre Saisons de Vivaldi, « Vivaldi Recomposed » et aussi une évocation de l’œuvre de la romancière Virginia Woolf à travers son interprétation de « Three Worlds ». La soirée va sans nul doute conduire les fans du pianiste vers le monde de la musique classique.

Les 20 ans d’Arty Farty

Pour fêter 20 ans de concerts, de soirées, de festivals, de débats et de performances, Arty Farty a carte blanche le week-end du 15 au 17 mars 2018 !

L’association lyonnaise a le feu vert pour investir tous les espaces de l’Auditorium aux côtés d’artistes qui ont marqué son histoire et de musiciens émergents pour un évènement unique, festif et stupéfiant. Les musiques électroniques, le graphisme, le fooding sont au cœur de la fête qui est organisée par l’Auditorium et Arty Farty. On en saura plus d’ici là. En attendant rien n’empêche de se réjouir.

Les spectacles de Jazz et de Musiques Actuelles de la saison 2018/19 à l’Auditorium-Orchestre National de Lyon laissent augurer  des soirées prometteuses. Une fois encore, cette programmation manifeste le réel souci de diversification de cette institution qui conserve son ADN mais sait ouvrir sa programmation en direction de publics variés.

Clin d’œil à Edouard Ferlet & « altérité »

Clin d’œil à Edouard Ferlet & « altérité »

Après les avoir invités en 2017 à l’occasion de la sortie de son album « Think Back Op. 2 », le pianiste Edouard Ferlet retrouve Naissam Jalal, Sonny Troupé et Guillaume Latil pour travailler autour de l’improvisation idiomatique. Après deux résidences, ces quatre artistes issus de galaxies aux esthétiques différentes apprennent à se connaître. L’album « altérité » résulte de leur collaboration et donne à écouter une musique singulière, sans partition et sans montage. Une musique qui captive l’oreille.

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Coup de cœur… pour Yes! Trio & « Groove du Jour »

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Clin d’œil à Thomas Grimmonprez 4tet & « Big Wheel »

Clin d’œil à Thomas Grimmonprez 4tet & « Big Wheel »

Avec son troisième album « Big Wheel », le batteur et compositeur Thomas Grimmonprez propose un voyage musical en apesanteur. En quartet avec Manu Codjia, Jérôme Regard ou Matyas Szandai et Benjamin Moussay, le leader organise un superbe équilibre entre courants de tension et espaces de détente. Comme en apesanteur, la musique onirique flotte entre songe et poésie.

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Marjolaine Reymond présente « Demeter No Access »

Marjolaine Reymond présente « Demeter No Access »

La prêtresse ensorcelle par son chant halluciné

Une fois de plus, Marjolaine Reymond s’aventure hors des cadres et refuse d’enfermer son art dans des frontières de style. Avec un talent créatif hors norme elle mêle toutes les couleurs de sa palette d’artiste dans l’univers ensorcelant de « Demeter No Access ». Telle une prêtresse hallucinée, elle continue à inventer un monde dans lequel il fait bon s’immerger.

Après « Eternal Sequence » (2005), « Chronos in USA » (2008) et « To be an Aphrodite or not to be » (2013), Marjolaine Reymond annonce une nouvelle autoproduction de son label Kapitaine Phoenix Collectif. Couverture de l'album de Marjolaine Reymond, "Demeter No Acess"Annoncé pour le 11 mai 2018, l’album « Demeter No Access » sort chez Cristal Records/Sony Music Entertainment.

Après avoir invité la déesse Aphrodite au cœur de son album précédent, Marjolaine Reymond convoque cette fois Déméter et Perséphone, invite Orphée et Eurydice, convie de fantastiques créatures animales moyen-âgeuses, fait un détour dans le second livre de la bible de l’Ancien Testament. L’album « Demeter No Access » se présente donc un polyptyque aventureux où dieux, mythes, personnages imaginaires ou bibliques se télescopent.

« Demeter No Access » étonne et comble à la fois. Singulier serait un terme trop étroit pour définir l’univers que chevauche la musique de l’album. Original pourrait convenir sous réserve d’ajouter d’autres qualificatifs afin de mieux cerner l’esthétique de l’album… étonnant et audacieux, moderne et poétique, mystérieux et fascinant, énigmatique et fragile, puissant et précieux, étrange et pulsatile.

Les musiciens

Sur les quatorze plages de « Demeter No Access », Marjolaine Raymond se produit en quintet entourée de Bruno Angelini (piano, fender rhodes), Denis Guivarc’h (saxophone alto), Olivier Lété (basse électrique) et Christophe Lavergne (batterie). Ce quintet aux sonorités très contemporaines intègre avec bonheur des sons électroniques dans sa trame musicale dense et organique.

Le groupe est rejoint sur certaines plages par un quatuor de cordes constitué de Régis Huby (violon), Clément Janinet (second violon), Guillaume Roy (alto) et Marion Martineau (violoncelle). Entre les deux groupes l’alchimie opère et ils terminent ensemble l’album dans une conclusion quasiment symphonique.

Sources et influences de Marjolaine

De facto, évoquer le monde de Marjolaine Reymond demeure difficile car sa créativité s’abreuve aux sources d’une culture élargie au-delà des frontières musicales. Cet album résulte en effet d’une démarche artistique inscrite autant dans la musique que dans la littérature. Son propos s’inspire en effet d’un manuscrit du Moyen Age (Le Bestiaire), d’un poème d’Ovide (Les Métamorphoses), de l’épopée grecque (L’Odyssée), du second livre de la bible de l’Ancien Testament (L’Exode) que des œuvres de trois poétesses romantiques du XIX siècle, Emily Bronte, Elisabeth Browning, Emily Dickinson qui irriguent son inspiration.

A travers sa nouvelle création « Demeter No Access » Marjolaine Reymond questionne la coexistence de l’animal en l’homme, de la société et du monde sauvage, de la liberté et du déterminisme, de l’amour et de la mort, thèmes toujours d’actualité en ce début de XXIème siècle. La mise en son de cet ambitieux projet restitue une esthétique qui impressionne par sa précision et sa musicalité quasi extatique.

L’art de Marjolaine

La chanteuse Marjolaine Reymond appuie son travail vocal sur une technique acquise par la pratique du chant lyrique et contemporain mais aussi dans le jazz. Il en ressort des échappées vocales hallucinantes, loin des schémas vocaux habituels. Parfaitement maîtrisée, sa voix se fait cristalline ou rauque, douce ou puissante, elle murmure ou simule le cri.

Elle signe toutes les compositions et confie l’arrangement du dernier titre de l’album à Christophe Monniot. Son inspiration de musicienne, compositrice et metteuse en sons s’abreuve dans de nombreux univers, musique contemporaine, chant lyrique, rock, musique improvisée, jazz expérimental et musique électroacoustique. On saisit en effet des influences et des références multiples issues du jazz (Norma Winstone, John Taylor, Meredith Monk, Kenny Wheeler), du monde unique de Frank Zappa, de la musique répétitive de Philip Glass et des incursions dans les territoires de la pop et du rock.

Marjolaine Reymond poursuit dans le domaine de l’art la même quête qu’Edgar Morin dans le domaine des sciences, réunir au lieu de scinder. Dans « Demeter No Access », elle y parvient tout à fait.

Impressions musicales

Bestiaire étonnant

Le flamboyant saxophone alto introduit le chant exalté qui déclame le pamphlet onirique de Cheval nommé. Sur Les cupidons glacés, un motif joué en boucle au piano accompagne la voix théâtralisée qui se métamorphose au fur et à mesure du développement du morceau.

Le Tigre d’Annabelle vibre de la voix lunaire de la chanteuse. Elle fait écho au chant lyrique et moderne du saxophone qui part ensuite en improvisation sauvage sur le fond entoilé de sonorités électroniques. Zappa n’est pas loin.

Métamorphoses polyphoniques

Eurydice interceptum morsus serpentis ouvre avec quatuor à cordes, effets électronique et quintet à voix. Le thème métamorphose littéralement le climat de l’album. Durant les 50 secondes de Spirito e cielo le chant des cordes s’éclaircit et Demeter No Access advient. La musique accouche d’un chant plaintif qu’accompagnent d’insolites créatures sonores électroniques.

Par magie, la voix devient solaire sur Ecrire la lettre. L’enchanteresse déclenche un solo du saxophone alto tout droit inscrit dans le sillage de Steve Coleman et libère la section rythmique organique.

Odyssée cosmique et Exode

La voix met sur orbite L’odyssée de Ted Parker qui débute un voyage cosmique accompagné par le groupe devenu soucoupe volante. Le voyage se termine plus tard avec L’exode de Ted Parker qui reprend les mêmes ambiances répétitives sur un tempo plus étiré à la fin de l’album. Sur des arrangements de Christophe Monniot, la voix évanescente et le groupe sont rejoints par les cordes. Cette micro-symphonie instaure un climat contemporain et mystique et marque la fin du voyage.

Entre ces deux thèmes les cordes habitent Orfeo e Proserpina qui émarge dans un monde proche de celui de Debussy. La voix et le saxophone évoquent ensuite Le cri du Centaure et ses vibrations mélodiques qui débouchent dans le monde ensauvagé de Persephone unlimited dont la pulsation résonne de la force du rock.

Isaac et le Minotaure s’élève comme un hymne à la joie où la voix et les cordes s’unissent avec bonheur. Cordes et sons électroniques induisent un flottement musical éphémère sur Senso di colpa e la perdita qui précède la fin de l’Odyssée et annonce L’exode de Ted Parker déjà évoqué.

Une pulsation vibrante règne sur « Demeter No Access » qui n’en finit pas d’étonner même après plusieurs écoutes attentives. L’alchimie musicale délivre des ondes chimériques. Groove organique et évanescences brumeuses se croisent et contribuent à créer un monde labyrinthique où l’on aime à déambuler en boucle sans jamais se perdre.

 

Pour profiter de la dimension scénique de « Demeter No Access » et retrouver Marjolaine Reymond, Denis Guivarc’h, Bruno Angelini, Olivier Lété et Christophe Lavergne, rendez-vous le 22 Juin 2018 à 21h au Studio de l’Ermitage, à Paris.
Clin d’œil à Edouard Ferlet & « altérité »

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Clin d’œil à Thomas Grimmonprez 4tet & « Big Wheel »

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Kenny Barron présente « Concentric Circles »

Kenny Barron présente « Concentric Circles »

Une élégante fraîcheur

Le 04 mai 2018 Kenny Barron présente chez Blue Note son tout dernier projet, « Concentric Circles ». L’album confirme, s’il est encore besoin de la préciser, le talent de ce pianiste élu sept fois « meilleur pianiste de l’année » par les JJA. Un album à l’image de la prestigieuse carrière de l’artiste.

Couverturede l'album "Concentric Circles" du pianiste Kenny BarronEn 2018, le pianiste, compositeur et chef d’orchestre Kenny Barron va célébrer son 75e anniversaire et le 50e anniversaire d’une carrière remarquable. A cette occasion il présente le 04 mai 2018 son nouvel album « Concentric Circles »(Blue Note/Universal).

Natif de Philadelphie, Kenny Barron a mené une brillante carrière au cours de laquelle il a collaboré avec la plupart des géants du jazz parmi lesquels on peut citer Dizzy Gillespie, James Moody, Milt Jackson, Stan Getz, Chet Baker, Lee Morgan, Freddie Hubbard, Joe Henderson et Yusef Lateef  et aussi plus récemment Wallace Roney, John Stubblefield, Cecil McBee et Victor Lewis.

Au fil des années, le pianiste continue à enregistrer et à tourner avec des groupes musicaux aux configurations variées (duo, trio, quartet). Sur les deux précédents albums de Kenny Barron sortis chez Impulse « The Art of Conversation » (2014) et « Book of Intuition » (2016), le pianiste a mis en évidence la dimension intime de son art, en duo avec le contrebassiste Dave Holland et en trio avec Johnathan Blake et Kiyoshi Kitagawa.

Sur « Concentric Circles », Kenny Barron est cette fois à la tête d’un nouvel orchestre, un quintet. Ses fidèles musiciens, le bassiste Kiyoshi Kitagawa et le batteur Johnathan Blake sont rejoints par deux nouvelles recrues, Mike Rodriquez (trompette et bugle) et Dayna Stephens (saxophone).

« Concentric Circles permet au pianiste d’élargir encore sa palette sonore sur les onze plages enregistrées en quintet parmi lesquelles figurent huit compositions originales et trois reprises de titres redevables à Caetano Veloso, Thelonious Monk et Lenny White.

« Concentric Circles »

L’album s’ouvre avec DPW une composition au tempo hard bop où, à 75 ans, Kenny Barron confirme qu’il est le dépositaire d’une tradition du piano moderne. Sur ce morceau composé en 2013 il imprime une ambiance où le jeu du saxophoniste et du trompettiste rappelle les atmosphères du « VSOP » d’Herbie Hancock avec en prime, un solo turbulent du batteur et une improvisation lyrique du leader au jeu toujours maîtrisé.

Kenny Barron Quintet

L’écriture de la douce valse Concentric Circles confirme le talent de mélodiste de Kenny Barron. Le propos du pianiste demeure souple et élégant sur le clavier alors que le saxophone ténor déploie un jeu fluide face au bugle véloce et à la contrebasse chantante.

Avec ses rythmes en 6/8, la batterie bouscule Blue Waters, une nouvelle composition du pianiste. Elle s’inscrit tout à fait dans l’esprit du label Blue Note. Le quintet groove tour à tour sur les courtes improvisations de la trompette,du saxophone ténor et du piano inspiré. Comme un clin d’œil aux « Jazz Messengers » d’Art Blakey

A Short Journey assombrit le climat lumineux du début de l’album. Cette ballade écrite par le pianiste se distingue par un climat onirique à l’esthétique tamisée créé par la trompette et le saxophone soprano, le toucher méditatif du piano et les cymbales en suspension. On se prend à penser à l’album « In a Silent Way » de Miles Davis.

Sur Aquele Frevo Axe, composition de Caetano Veloso, Kenny Barron renouvelle son affection vis à vis de la bossa nova. La lumière revient sur l’album avec cette interprétation raffinée et fidèle à l’esprit de la musique brésilienne. Les arrangements lumineux et chaloupés des soufflants subliment le morceau dont se dégage une impression de tranquillité envoutante.

L’amour de Kenny Barron pour les rythmes latins se manifeste de nouveau sur Baile où, sur un tempo médium trompette eLe pianiste Kenny Barront saxophone ténor s’en donnent à cœur joie et échangent avec le piano ludique. La nouvelle pièce de Kenny Barron, Von Hangman vibre de couleurs contrastées. Sur un tempo rapide, la section rythmique pousse les bouillonnants saxophone et trompette dans leurs retranchements.

L’émotion surgit à l’écoute du morceau In The Dark composé à l’origine pour la partition d’un film. Le jeu en apesanteur du piano et sa sonorité cristalline tranchent avec le solo lunaire du saxophone ténor et l’improvisation nocturne de la trompette et sa sourdine. La souplesse de la section rythmique contribue pour beaucoup à l’atmosphère planante et contemplative du titre.

Le tempo énergique de L’s Bop permet aux solistes de libérer un swing torride. Les deux cuivres et le piano exultent sur ce chatoyant morceau de hard bop. Le batteur délivre un solo riche en figures rythmiques énergiques que soutient le piano avec fougue. A partir d une ligne de basse funky jouée main sur le piano I’m Just Sayin’ entretient une forte tension que soutient la contrebasse et les syncopes de la batterie,l es improvisateurs se lâchent et groovent à fond.

Encore une fois, Kenny Barron rend hommage à l’iconique Thelonious Monk qui a toujours inspiré et influencé son jeu. Il termine l’album avec une reprise de Reflections, qu’il a pourtant enregistré de nombreuses fois à commencer avec son groupe « Sphere » en 1982 sur « Four in One ». Unn interprétation somptueuse où il renouvelle son inspiration et surprend encore.

Avec « Concentric Circles » Kenny Barron propose un nouveau bijou musical inspiré. Même s’il n’a plus rien à prouver le pianiste manifeste encore une grande spontanéité et produit en quintet une musique parfaitement maîtrisée à l’image de sa carrière.

Clin d’œil à Edouard Ferlet & « altérité »

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Emmanuel Borghi dévoile « Secret Beauty »

Emmanuel Borghi dévoile « Secret Beauty »

Voyage onirique et intimiste

Le pianiste Emmanuel Borghi dévoile un superbe album qui porte bien son nom, « Secret Beauty ». S’il convient de préserver la beauté de cette œuvre, il est essentiel de lever le secret sur cet album à partager sans limite. Puissent les portes de ce rêve enchanteur et serein s’ouvrir largement pour libérer sa musique pacifiée.

Couverture de l'abum "Secert Beauty" du pianiste Emmanuel BorghiSix ans après « Keys, Strings & Brushes » (Off/Believe) le pianiste et compositeur Emmanuel Borghi revient en trio piano-contrebasse-batterie avec son nouvel album « Secret Beauty » (Assai records/Socadisc/Believe) attendu le 04 mai 2018.

Le titre du nouvel opus reprend celui de la dernière composition gravée sur le précédent disque en trio. Ce clin d’oeil du pianiste relie ainsi ses deux albums enregistré en trio et souligne tout autant la continuité de son travail que son évolution et son renouvellement.

Avec Jean-Philippe Viret (contrebasse) et Philippe Soirat (batterie) le pianiste Emmanuel Borghi célèbre une musique lumineuse aux mélodies enchanteresses. « Secret Beauty » révèle les lignes envoûtantes d’une musique épurée et inspirée marquée par la prégnance de la mélodie. Un rêve enchanteur irradié de sérénité.

La trajectoire musicale du pianiste

Les univers sans frontière (jazz, pop, post rock…) dans lesquels Emmanuel Borghi s’est immergé témoignent de sa grande ouverture musicale et de son parcours dans des univers qui touchent autant au rock, post-rock, à la pop qu’au jazz.

Après avoir été pianiste du sextet de Simon Goubert dans les années 80, avoir collaboré de 1987 à 2008 aux différents projets de Christan Vander dont Magma (de 1998 à 2008), Offering, Welcome, Alien, Christian Vander Trio, Emmanuel Borghi intégre le Colletif Mu en 1996 et fonde « One Shot ». Il rejoint ensuite le NHX électro-jazz de Gaël Horellou.

Il crée ensuite le duo électro-pop Paghistree avec la chanteuse Himiko Paganotti. Ce duo évolue et devient le trio Slug avec le guitariste John Trap. En 2014, le pianiste et Himiko Paganotti créent le groupe « Himiko«  avec Bernard Paganotti (basse) et Antoine Paganotti (batterie).

Dans le même temps, Emmanuel Borghi prend part à différents groupes. Le « Borghi trio » avec Antoine Paganotti et Blaise Chevallier, un projet électrique, « David Prez-Emmanuel Borghi Electric Project » avec Simon Tailleu et Antoine Paganotti et « Caillou » de Philippe Gleize.

« Secret Beauty »

Au cœur de « Secret Beauty », six compositions du pianiste et deux du contrebassiste ainsi qu’une reprise de Steve Swallow, Eiderdown. Les  plages de l’album  s’enchainent avec une rare fluidité et l’on perçoit la complicité et la proximité des trois musiciens qui ont enregistré l’album en mars 2016.

Servi par la subtilité et les nuances du contrebassiste Jean-Philippe Viret et par le jeu discret tout en allitération et en suspension du batteur Philippe Soirat, le pianiste Emmanuel Borghi a toute latitude pour libérer sa musique des entraves de la pesanteur ce qu’il réussit avec succès.

Sur la pochette, des vers de John Greaves invitent … à s’imprégner de l’atmosphère de « Secret Beauty », à pénétrer dans son monde où nulle clef n’est requise, à pousser tranquillement la porte ouverte et à la refermer gentiment en partant. On suit ces conseils et l’on voyage au gré des neuf plages de « Secret Beauty ».

Impressions musicales

La délicate composition de Jean-Philippe Viret, Jour après jour, ouvre les portes d’un voyage imaginaire dans le monde intime et délicat du trio.

On pénètre dans l’univers lumineux de deux ballades composées par le pianiste Novembre et No More Lies. Le battement évanescent des balais et le jeu aérien de la contrebasse permettent au piano de développer la grande richesse de son chant onirique et mélodique.

Sur Novembre le piano dessine des lignes mélodiques d’une force picturale saisissante alors que son trait devient plus ciselé et son discours plus lumineux sur le tempo médium qu’impulse Entre deux rêves. On saisit alors la puissante alchimie qui unit piano et contrebasse.

On valse avec la tendre mélodie de La danse de Milo qui tournoie et inspire la contrebasse puis on s’envole sur Deux ailes pour gagner un ciel musical coloré de l’énergie que développe le pianiste en osmose parfaite avec ses compagnons.

On vibre au swing de Pourquoi pas ? où l’on perçoit des influences evansiennes dans le jeu du pianiste. La souplesse de la section rythmique propulse le piano en état d’apesanteur et stimule son lyrisme. Eiderdown groove du jeu brillant du piano et de la pulsation soutenue de la batterie. L’improvisation de la contrebasse confère au morceau un climat radieux.

On est saisi et enchanté par la beauté secrète de Changed qui termine l’album. Le piano joue seul face à lui-même, comme habité d’une sérénité et d’une paix intérieure. Il referme la porte de « Secret Beauty » dans un climat de tranquillité inouïe…qui incite à revenir plus tard.

Les neuf plages de « Secret Beauty » dessinent les contours d’un voyage onirique et intimiste. Les climats varient et enchantent. Tendre lyrisme des ballades et force maîtrisée des morceaux au tempo plus soutenu. Tout incite à la rêverie et concourt à la sérénité.

 
Pour s’imprégner live des atmosphères de « Secret Beauty » et retrouver Emmanuel Borghi, Jean-Philippe Viret et Philippe Soirat, deux rendez-vous se profilent. Le 11 mai 2018 à 21h au Triton, 1bis, rue du Coq Français, 93260, Les Lilas (Métro Mairie des Lilas) et à Eaubonne le 22 Mai 2018 à l’Orangerie.
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