Opera Underground – Les RV de janvier 2019

Opera Underground – Les RV de janvier 2019

La musique tsigane est à l’honneur !

Les RV de janvier 2019 de l’Opera Underground s’inscrivent dans le cadre de la saison France - Roumanie 2019. Pour l’occasion l’Opéra de Lyon ouvre ses portes aux musiques traditionnelles roumaines. Les échos festifs et mélancoliques du Taraf de Haïdouks et de la Fanfare Ciocarlia vont transformer le temple de la musique lyrique en un joyeux village roumain !

opera underground, les rv de decembre 2018Organisés dans le cadre de la Saison France-Roumanie, du 27 novembre au 14 avril 2019 en France, les RV de Janvier 2019 de l’Opéra Underground font suite à la superbe création mondiale de Œdipe redux, une œuvre jazz signée Lucian Ban et Mat Maneri, présentée avec succès à l’Amphi de l’Opéra de Lyon le 05 décembre 2018 à partir de l’opéra « Œdipe » du compositeur, violoniste roumain Georges Enesco.

La venue du Taraf de Haïdouks et celle de la Fanfare Ciocarlia vont faire résonner les murs de l’Opéra de Lyon des sonorités des musiques traditionnelles roumaines, souvent synonyme de réjouissances.

Taraf de Haïdouks

Au sud-ouest de Bucarest se trouve Clejani, un petit village, fief des musiciens tsiganes traditionnels dits lautari avec notamment le Taraf de Haïdouks. Né en 1990, ce big band cher à Tony Gatlif qui lui a confié la bande son du film « Latcho Drom », est devenu l’orchestre le plus célèbre des Balkans.

Les ambassadeurs de la musique tsigane que sont les Haïdouks, « bandits d’honneur » en langue rom, se saisissent de leurs violons, accordéons, cymbalum et flûte et entraînent à coup sûr le public à vibrer, le temps de leur concert, au rythme de leurs cadences folles.

Belle idée que de commencer l’année de manière festive le 26 janvier 2019 à 20h avec la bande des joyeux lurons du Taraf de Haïdouks qui vont faire résonner leur musique flamboyante sur  la scène de la Grande Salle de l’Opéra de Lyon.

Fanfare Ciocarlia

Il est difficile de résister au groove énergique de la légendaire Fanfare Ciocarlia dont les cuivres véhiculent les accents typiques des fanfares des Balkans. Issus du village moldave de Zece Prajini, les musiciens de la Fanfare Ciocarlia brillent par leur virtuosité. Leurs trompettes, tubas, saxophones, cors, percussions et voix transforment de simples mélodies en des hymnes joyeux et exubérants.

Tubas et percussions vont tenir le rythme effréné sur lesquels les cuivres vont exploser mais cette fanfare sait aussi changer de rythme et ménager de délicieux moments de calme.

Dès 20h, le 30 janvier 2019, l’Amphi de l’Opéra de Lyon va vibrer au rythme des douze musiciens de la Fanfare Ciocarlia. Avec la Fanfare Ciocarlia, les mollets des spectateurs seront à la fête autant que leurs oreilles.

« Be My Guest : The Duos Project » par David Linx

« Be My Guest : The Duos Project » par David Linx

David Linx revient avec « Be My Guest, The Duos Project ». Sur cet album, le chanteur, compositeur et parolier poursuit son exploration de l’art du chant. Il dialogue avec quinze invités talentueux croisés dans le monde au fil des ans. Ces duos inédits dessinent les états d’âme de quinze contrées musicales aux climats fort différents. Une œuvre à découvrir absolument !

lire plus
Simone Prattico présente « Oriundo »

Simone Prattico présente « Oriundo »

Au fil des huit pistes de l’album « Oriundo », le batteur italien Simone Prattico pratique un art qui navigue entre dynamisme et romantisme. Métissage réussi entre sa culture méditerranéenne et la musique afro-américaine, son jazz moderne cultive tout à la fois intensité, souplesse et élégance. Une musique qui génère de tendres émotions.

lire plus
Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Le chanteur et compositeur Kevin Norwwod revient avec « Hope », un second opus fort réussi. Entouré de trois musiciens d’exception, il présente un nouveau répertoire où sa voix au timbre singulier se déploie au-dessus du jeu dynamique et nuancé du trio. Un album élégant aux ambiances magiques.

lire plus
Jazz sous le sapin#2… CD d’exception

Jazz sous le sapin#2… CD d’exception

J. Mienniel, D Goyone, 11h11 Orchestra, E. Perraud, F. Woeste

« Jazz sous le sapin #2 » présente cinq d’albums d’exception. Loin des sentiers battus ces disques interpellent tant par la qualité de leur propos que par leur identité singulière. Impossible de passer sous silence ces musiques à découvrir sans tarder !

Joce Miennel

Joce Mienniel et Babel dans Jazz sous le sapin #2Avec l’envoûtant “Babel » (Buda/Socadisc) paru le 09 novembre 2018 on embarque avec le flutiste et compositeur Joce Mienniel à la découverte du Moyen-Orient, de l’Inde et de la Méditerranée. Autour de lui, le leader réunit cinq musiciens traditionnels venant de Syrie, d’Inde, d’Italie, de Macédoine et de France : Ashraf Sharif Khan (sitar), Iyad Haïmour (oud, quanoun), Antony Gatta (percussions), Stracho Temelkovski (mandole, bendir) et Joachim Florent (contrebasse). Un album qui pratique avec brio la mixité des cultures traditionnelles de ces régions du monde.

Passionné d’ethnomusicologie, Joce Mienniel a été captivé tout jeune par le jazz puis par la musique indienne qu’il a étudiée durant deux ans. Il a ensuite été intéressé par toutes les formes de la musique modale. Son art se fonde sur les sonorités et les rythmes des cultures traditionnelles où la flûte occupe une part essentielle. Son univers agrège l’ensemble des influences qu’il a découvertes, étudiées ou traversées. Dans « Babel », il utilise des flûtes venues des quatre coins du monde et livre sa musique singulière riche des parfums et des sonorités orientales.

A travers son projet « Babel », le flutiste convoque le mythe de Babel mais dans son histoire les musiciens parlent le même langage universel et se comprennent. Dans le respect de la transmission orale commune à toutes les cultures traditionnelles de l’Orient et du Moyen-Orient, l’orchestre élabore une musique destinée à être comprise par tout un chacun, ici et ailleurs, par-delà les langues, les frontières et les coutumes culturelles.

Imprégné d’une poésie intemporelle, l’album « Babel » ouvre les routes d’un voyage dépaysant et ressourçant. Il décloisonne les traditions orientales et moyen-orientales et invente un nouveau monde où il fait bon oublier les différences et rêver d’un ailleurs métissé et unificateur.

Daniel Goyone

Daniel Goyone et French Keys dans Jazz sous le sapin #2Issu du monde du jazz, le pianiste Daniel Goyone a élargi sa pratique en direction des musiques latino-américaines (cubaine et brésilienne) et indiennes. Depuis son premier disque paru en 1982, il a développé un univers de compositeur à l’écart des classifications musicales habituelles. On retrouve dans son univers des échos de la musique classique française mais ce pionnier de l’extension de la pédagogie du jazz a aussi mis l’improvisation au cœur de sa musique.

Sur l’album “French Keys” (Music Box Publishing/InOuie Distribution) sorti le 23 novembre 2018, le piano de Daniel Goyone dialogue avec le vibraphone et les percussions de Thierry Bonneaux. La collaboration des deux musiciens date d’une vingtaine d’années et cette entente musicale est perceptible dès la première écoute. Enregistré à la Buissonne par Gérard de Haro l’opus possède une telle qualité audio qu’il est possible de saisir les moindres nuances de la musique; On entend presque les notes s’élever des claviers du piano et du vibraphone et l’air vibrer sous l’effet des percussions.

Complices, les deux musiciens se jouent des limites des styles pour créer un univers très personnel et accessible dès la première écoute. Leur musique s’écoule avec fluidité et restitue des influences diverses dont le jazz fait partie mais on est loin du jazz pratiqué par le duo Corea-Burton ou celui plus chambriste de Guillaume de Chassy et David Patrois  Les titres jouent avec les mots comme les musiciens avec les notes. Sur les dix-huit plages, le pianiste fait un clin d’oeil à Satie en solo.

Une musique acoustique où mélodies et rythmes vibrent à part égales. On se laisse gagner par le sourire et la sérénité au fur et à mesure de l’écoute de cet album dont le groove et les nuances n’ont cesse de surprendre.

Onze Heures Onze Orchestra

onze-heures-onze-orchestra-vol-2 dans Jazz sous le sapin #2Sorti le 11 mai 2018, l’album « Onze Heures Onze Orchestra volume 2 » (Onze Heures Onze /Absilone) fait suite au volume 1 sorti en 2017 et prolonge le travail du grand orchestre né en 2014 sur l’initiative du label Onze Heures Onze pour réunir les instrumentistes actifs au sein du collectif du même nom. Inspiré par les compositeurs du XXème et XXIème siècle, le répertoire explore les œuvres de Morton Feldman, Olivier Messiaen, Conlon Nancarrow et Edgar Varese.

Affranchis de nombreux codes, tant au niveau de l’écriture que de l’interprétation, les musiciens livrent une musique très actuelle qui met en cohérence héritage et création. Improvisateurs hors normes et compositeurs pour la plupart, les instrumentistes élaborent une esthétique orchestrale qui alterne entre foisonnement et minimalisme.

Les créateurs de cette musique ont pour nom, Alexander Herer (piano, Fender Rhodes), Olivier Laisney (trompette), Stéphane Payen (saxophone alto), Denis Guivarc’h (saxophone alto), Julien Pontvianne (saxophone ténor), Johan Blanc (trombone), Michel Massot (tuba), Magic Malik (flûte), Stefan Caracci (vibraphone), Joachim Govin, Florent Nisse (contrebasse), Thibault Perriard, Franck Vaillant (batterie).

Un album bienvenu pour découvrir avec bonheur une musique complexe rendue séduisante par un orchestre qui maîtrise l’art du contrepoint et celui des échanges.

Edward Perraud

Edward Perraud et Espaces dans Jazz sous le sapin #2Le batteur, percussionniste et compositeur Edward Perraud a voulu « écrire tout un opus pour célébrer les intervalles, dans lequel chaque composition est une offrande à un des 12 intervalles du langage tonal compris au sein d’une octave ». Pour ce faire il a convié le contrebassiste Bruno Chevillon et le pianiste Paul Lay à le rejoindre pour servir la musique qu’il a imaginée. Ensemble ils ont enregistré l’album « Espaces » (Label Bleu/L’Autre Distribution) sorti le 21 septembre 2018.

La musique de ces trois musiciens est très éloignée de la forme habituelle du classique trio jazz piano-contrebasse-batterie. Outre la forte identité de chacun des musiciens entre aussi en ligne de compte dans l’équation musicale la teneur des compositions proposées par Edward Perraud. Il a en effet conçu son projet pour mettre en lien tous les espaces qu’il associe au son, aux notes, et plus largement à la musique. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il a conçu de nommer son album « Espaces » au pluriel.

Il relie ainsi l’espace acoustique, lieu où la musique est jouée et enregistrée. L’espace qui existe entre deux sons et détermine les tons, demi-tons (dans le langage tonal). L’espace-temps et la théorie de la relativité qui en découle. L’espace infini du cosmos pourtant silencieux et celui des trous noirs si mystérieux. L’espace visuel est aussi présent à travers les photos qui inspirent les compositions et figurent sur le livret.

On est saisi par la résultante de l’écoute et de la réactivité de tout instant qui unit les musiciens et leur permet de donner sens aux notes, de les inventer, bref de les projeter bien au-delà des portées. On est touché par la grâce de l’expression du trio qui transforme des vibrations sonores en sensations vertigineuses. Sensuelle et créative, la musique bondit et sursaute, se coule en souplesse, suspend le temps ou le surprend. Sa poésie stimule l’imagination de l’oreille attentive qui capte aussi le silence souvent convié. Dans cet opus les pièces s’enchainent avec finesse comme quatorze parcelles d’un tout auquel on ne peut que succomber.

Le bien nommé « Espaces » ouvre aussi l’espace de l’écoute. Sans forcer cette dernière, il la captive par le mystère et la force qui se dégagent de ses plages et cela est suffisamment rare pour faire de cet opus un des plus marquants de cette année 2018.

Frank Woeste

Frank Woeste et Libretto Dialoges Vol 1dans Jazz sous le sapin #2Leader de « Pocket Rhapsody », le pianiste et claviériste Frank Woeste a fondé le Studio Libretto avec l’ingénieur du son Erwan Boulay. Le musicien a invité plusieurs musiciens avec qui il a déjà partagé la scène, à dialoguer avec lui dans des duos spontanés. L’album « Libretto Dialogues Vol 1 » (Phonart/Socadisc/Belove) sorti le 09 novembre 2018 témoigne de la teneur de dix de ces « Dialogues ».

Le principe qui préside à ces duos est simple. Frank Woeste propose à chacun de ses complices une partition qu’ils n’ont jamais jouée ensemble. Ainsi, sans plus de préparation que quelques arrangements posés a minima pour favoriser les échanges, les musiciens se lancent et enregistrent pas plus de trois prises « sans filet » avec une prise de son à l’ancienne sans possibilité de reprendre des parties. Ces instantanés musicaux restituent une musique proche des conditions scéniques.

Sur « Libretto Dialogues Vol 1 » figurent les dix dialogues où Frank Woeste échange avec Baptiste Trotignon (piano), Scott Colley (contrebasse), Olivier Ker Ourio (harmonica), Mark Turner (saxophone ténor), David Enhco (bugle), Larry Grenadier (contrebasse), Eric Vloeimans (trompette), Greg Hutchinson (vibraphone), Sylvain Rifflet (saxophone ténor), Seamus Blake (saxophone ténor). Au regard des musiciens présents sur cette liste, on présume d’emblée que la teneur des duos sera du meilleur cru et l’écoute des plages confirme d’ailleurs cette hypothèse.

Outre la qualité des dialogues et leur richesse, le répertoire présente une superbe cohérence musicale. Certes les ambiances varient mais la palette musicale de chaque morceau complète les couleurs du titre précédent et s’accorde avec les teintes du morceau suivant.

On note avec intérêt que le premier titre de l’album porte le numéro 21 et l’on peut donc escompter qu’il y aura suffisamment de matériau pour justifier la sortie d’un éventuel Volume 2 que l’on appelle chaleureusement de nos vœux.

Ces cinq albums d’exception s’inscrivent dans la dynamique plurielle de cette musique dénommée jazz qui vit et vaut par ses différences, ses ouvertures, ses filiations, sa pluralité et ses ruptures qui tous contribuent à son évolutivité.

« Be My Guest : The Duos Project » par David Linx

« Be My Guest : The Duos Project » par David Linx

David Linx revient avec « Be My Guest, The Duos Project ». Sur cet album, le chanteur, compositeur et parolier poursuit son exploration de l’art du chant. Il dialogue avec quinze invités talentueux croisés dans le monde au fil des ans. Ces duos inédits dessinent les états d’âme de quinze contrées musicales aux climats fort différents. Une œuvre à découvrir absolument !

lire plus
Simone Prattico présente « Oriundo »

Simone Prattico présente « Oriundo »

Au fil des huit pistes de l’album « Oriundo », le batteur italien Simone Prattico pratique un art qui navigue entre dynamisme et romantisme. Métissage réussi entre sa culture méditerranéenne et la musique afro-américaine, son jazz moderne cultive tout à la fois intensité, souplesse et élégance. Une musique qui génère de tendres émotions.

lire plus
Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Le chanteur et compositeur Kevin Norwwod revient avec « Hope », un second opus fort réussi. Entouré de trois musiciens d’exception, il présente un nouveau répertoire où sa voix au timbre singulier se déploie au-dessus du jeu dynamique et nuancé du trio. Un album élégant aux ambiances magiques.

lire plus
Jazz sous le sapin#1… piano à fond !

Jazz sous le sapin#1… piano à fond !

G. Mirabassi, R. Negro, J.O. Mazzariello, E. Pieranunzi

« Jazz sous le sapin #1 » propose cinq références d’albums enregistrés par quatre pianistes de générations et de styles différents. Giovanni Mirabassi, Roberto Negro, Julian Oliver Mazzariello et Enrico Pieranunzi. Difficile de choisir parmi ces projets tous plus attractifs les uns que les autres !

Giovanni Mirabassi

Giovanni Mirabassi Trio et Summer' s Gone dans Jazz sous le sapin#1Pour ses vingt ans de carrière, le pianiste italien basé à Paris propose un album empreint d’une douce nostalgie et d’une sereine musicalité.  Sur l’album “Summer’s gone” (CamJazz/Pias) paru le 30 novembre 2018, le pianiste Giovanni Mirabassi revient en trio, entouré du contrebassiste Gianluca Renzi et du batteur Lukmil Perez

L’album témoigne de l’art raffiné de ce virtuose du clavier. Telles des comètes vertigineuses, les improvisations inventives du pianiste irradient de lumière la voie lactée de ses élégantes mélodies. L’expression de ce virtuose du clavier fait coexister une grande sensibilité mélodique, un sens avéré du rythme et de riches climats harmoniques.

On capte la complicité qui unit les trois musiciens et l’on se sent accueilli dans l’univers raffiné du trio du pianiste.

Roberto Negro

Roberto Negro et Kings and Bastards dans Jazz sous le sapin#1« Kings and Bastards » (Cam Jazz/Pias) sorti le 16 novembre 2018, le premier album solo du pianiste Roberto Negro restitue la vision musicale du monde de cet artiste qui ne cesse de surprendre et de combler son public. On a déjà pu apprécier nombre de projets comme son duo avec Theo Ceccaldi, avec « Kimono », « Dadada » ou encore « Les Métanuits » avec Émile Parisien. Son disque enregistré en solo permet de prendre mieux encore la mesure de l’amplitude des possibles de ce pianiste.

En mode introspectif ou extraverti, Roberto Negro donne à entendre l’arc en ciel lumineux de son art sur piano préparé ou sur le clavier « classique », aux croisées des sonorités acoustiques et électroniques.  Mutin mais sérieux, l’artiste se joue des rythmes, des ambiances et des mélodies. Son piano explore avec romantisme, lyrisme ou humour des ambiances chargées de nostalgie ou de folie.

Au long des treize plages, peut-être conviendrait-il mieux d’écrire des treize atmosphères que crée Roberto Negro, on se prend à rêver à rire, sourire, grogner, exulter, pleurer, rire, soupirer, rêver, espérer. Quoi demander de plus ?

Julian Oliver Mazzariello

Julian Oliver Mazzariello et Debut dans Jazz sous le sapin#1Pour son premier album enregistré en septembre 2017 en tant que leader, le jeune pianiste anglo-napolitain Julian Oliver Mazzariello se présente en trio avec André Ceccarelli à la batterie et Rémi Vignolo à la contrebasse. Sur « Debut » (Via Vento /Socadisc) sorti en France le 23 novembre 2018, le pianiste propose neuf plages dont sept compositions originales, Accarezzame de Pino Calvi et le superbe Que reste-t-il de nos amours ?.

Dans cet album soigné et nuancé, la mélodie s’impose en reine avec son royal compère, le dénommé swing. En définitive, ce disque d’une facture plutôt classique propose une musique raffinée qui n’oublie pas de groover.

On se plaît à écouter cet album encore et encore, sans jamais se lasser.

Enrico Pieranunzi

Le lyrisme et la créativité du pianiste romain Enrico Pieranunzi font de lui un des grands maîtres européens du piano. Nourri de jazz et de musique classique européenne, le pianiste a joué avec les plus grands noms du jazz et possède une discographie impressionnante, plus de 70 albums sous son propre nom. Il a par ailleurs composé plus de 300 pièces dont certaines sont devenues des standards. Chaque année voit la sortie de plusieurs de ses albums que l’on découvre toujours avec un égal plaisir car il sait se renouveler tout en restant lui-même.

Enrico Pieranunzi et Play Gershwin dans Jazz sous le sapin#1Sorti le 30 novembre 2018, l’opus « Play Gershwin » (CamJazz/Pias) réunit le pianiste Enrico Pieranunzi, son frère le violoniste Gabriele Pieranunzi et le clarinettiste Gabriele Mirabassi. Le trio interprète la musique de Gershwin comme il est peu souvent donné de l’entendre.

L’écriture symphonique de la célèbre Rhaposody in Blue et du non moins connu An American in Paris est transposée et arrangée par le pianiste pour le trio. Ces trois prodigieux musiciens privilégient plus leur sensibilité que leur virtuosité et restituent l’esprit de la musique du maître de Broadway. Le piano élégant et délicat d’Enrico Pieranunzi fait résonner quatre des préludes de Gershwin d’une musicalité vibrante. La composition du pianiste Variazioni su un tema di Gershwin permet de goûter aux improvisations subtiles des trois transalpins.

On tombe sous le charme de ce trio chambriste qui s’approprie sans la trahir la musique de Monsieur Gershwin.

Enrico Pieranunzi-Thomas Fonnesbaek_Blue Walt dans Jazz sous le sapin#1Sorti le 23 novembre 2018 l’album « Live At Gustav’s - Blue Waltz » (Stunt Records/Una Volta Music) permet d’écouter cette fois le pianiste Enrico Pieranunzi en duo avec le contrebassiste Thomas Fonnesbaek.

Sur les dix plages enregistrées live en juillet 2017 à Copenhage au Gustav Bistrot le duo interprète principalement des compositions du pianiste et un morceau du contrebassiste auxquelles s’ajoutent les standards Everything I Love et All the Things You Are. Le piano dynamique et poétique dialogue avec fluidité avec la contrebasse élégante et dansante. Les deux musiciens échangent avec un plaisir évident et assurent la rythmique avec efficacité et souplesse.

On est transporté dans un monde partagé entre énergie et sensibilité.

En définitive, pourquoi choisir ? Le mieux est peut-être de les écouter tour à tour et de les garder tous,  car c’est bien dans la diversité que réside la force du jazz.

« Be My Guest : The Duos Project » par David Linx

« Be My Guest : The Duos Project » par David Linx

David Linx revient avec « Be My Guest, The Duos Project ». Sur cet album, le chanteur, compositeur et parolier poursuit son exploration de l’art du chant. Il dialogue avec quinze invités talentueux croisés dans le monde au fil des ans. Ces duos inédits dessinent les états d’âme de quinze contrées musicales aux climats fort différents. Une œuvre à découvrir absolument !

lire plus
Simone Prattico présente « Oriundo »

Simone Prattico présente « Oriundo »

Au fil des huit pistes de l’album « Oriundo », le batteur italien Simone Prattico pratique un art qui navigue entre dynamisme et romantisme. Métissage réussi entre sa culture méditerranéenne et la musique afro-américaine, son jazz moderne cultive tout à la fois intensité, souplesse et élégance. Une musique qui génère de tendres émotions.

lire plus
Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Le chanteur et compositeur Kevin Norwwod revient avec « Hope », un second opus fort réussi. Entouré de trois musiciens d’exception, il présente un nouveau répertoire où sa voix au timbre singulier se déploie au-dessus du jeu dynamique et nuancé du trio. Un album élégant aux ambiances magiques.

lire plus
Anne Paceo dévoile « Bright Shadows »

Anne Paceo dévoile « Bright Shadows »

Entre poésie bleutée et pop pulsatile

En amont de la sortie de « Bright Shadows », Anne Paceo dévoile des titres extraits de l’album. Éclairés par les ombres bleutées des voix, les rythmes de sa batterie sondent des univers aux frontières musicales éclatées. Une musique captivante à découvrir le 25 janvier 2019.

Avec « Bright Shadows » (Laborie Jazz/Socadisc), son sixième album à sortir le 25 janvier 2019, Anne Paceo poursuit ses explorations sonores et mélodiques autour de la voix.

Une fois encore la batteuse se joue des frontières entre les genres musicaux. « Bright Shadows » croise les différentes facettes de son identité musicale.

Cinq albums entre 2008 et 2018

Après ses deux premiers disques « Triphases » (2008) et « Empreintes » (2010) produits par Laborie Jazz, enregistrés et co-composés en trio avec Leonardo Montana (piano) et Joan Eche-Puig (contrebasse), Anne Paco compose et publie en 2012 le superbe « Yokai » (Laborie Jazz/Socadisc) gravé en quintet.

La batteuse revient ensuite en 2016 en quartet, aux frontières du jazz, de la pop, de la musique électronique et des musiques du monde avec « Circles » (Laborie Jazz/Socadisc). La musique organique et onirique de ce projet prend plus de force encore sur la scène du Théâtre les Arts de Cluny lors du festival « Jazz Campus en Clunisois » 2017.

En 2018 Anne Paceo propose le singulier et magique « Fables of Shwedagon », qui permet d’écouter le premier concert en France du quintet de la batteuse avec l’orchestre de musique traditionnelle birmane de Hei Tint enregistré au festival Jazz sous les Pommiers.

« Bright Shadow » à paraître en 2019

Anne Paceo dévoile son nouvel album "Bright Shadows"Toujours fidèle au Label Laborie Jazz, Anne Paceo va sortir « Bright Shadows » le 25 janvier 2019.Toutes les compositions de « Bright Shadows » sont à porter au crédit de la batteuse.

La musicienne entreprend son nouveau projet avec ses trois compagnons de route, le guitariste Pierre Perchaud, le saxophoniste/clarinettiste Christophe Panzani et le claviériste Tony Paeleman. Deux voix les rejoignent, celles de Florent Mateo (3Somesisters - FLAWD) et Ann Shirley (The Voice 2017).

Une fois encore Anne Paceo ne conçoit pas de s’enfermer dans un idiome, un format, un style. Les neuf titres proposent en effet neuf ambiances qui naviguent entre pop, folk, jazz, électro et même soul. Sur cet album elle allie son chant à ceux d’Ann Shirley Ngouassa et Florent Mateo. ce qui lui permet ainsi de « chanter son poème au monde ».

A découvrir… Nehanda & Tomorrow

Faute de pouvoir découvrir « Bright Shadows » dans son intégralité avant janvier 2019, on se délecte à l’écoute de Nehanda. Ce titre rend hommage à Nehanda Nyakasikana, médium du peuple Shona, inspiratrice de la révolte de son peuple contre les Britanniques. Elle est considérée comme la mère de l’indépendance du Zimbabwe.

Inspirée par l’histoire de cette guerrière zimbabwéenne qui a lutté contre le colonialisme, Anne Paceo a inventé une langue imaginaire pour lui rendre hommage. Ann Shirley a fait sien cet idiome imaginé par la batteuse et sa voix porte les incantations qui glorifient la force de cette féministe avant l’heure, sur des rythmiques bouillonnantes inspirées par les traditions ouest africaines.

On retrouve par ailleurs l’ensemble des participants de l’album sur le teaser porté par les polyrythmies vocales de Tomorrow.

Anne Paceo poursuit sa quête musicale. Compositrice sensible et inspirée par ses voyages et ses émotions, elle conçoit des univers audacieux qui ne cessent de se renouveler. « Bright Shadows » avec son atmosphère poétique et pulsatile aux contours ombrés de bleu se profile comme un cru dépaysant à déguster avec gourmandise.

« Be My Guest : The Duos Project » par David Linx

« Be My Guest : The Duos Project » par David Linx

David Linx revient avec « Be My Guest, The Duos Project ». Sur cet album, le chanteur, compositeur et parolier poursuit son exploration de l’art du chant. Il dialogue avec quinze invités talentueux croisés dans le monde au fil des ans. Ces duos inédits dessinent les états d’âme de quinze contrées musicales aux climats fort différents. Une œuvre à découvrir absolument !

lire plus
Simone Prattico présente « Oriundo »

Simone Prattico présente « Oriundo »

Au fil des huit pistes de l’album « Oriundo », le batteur italien Simone Prattico pratique un art qui navigue entre dynamisme et romantisme. Métissage réussi entre sa culture méditerranéenne et la musique afro-américaine, son jazz moderne cultive tout à la fois intensité, souplesse et élégance. Une musique qui génère de tendres émotions.

lire plus
Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Le chanteur et compositeur Kevin Norwwod revient avec « Hope », un second opus fort réussi. Entouré de trois musiciens d’exception, il présente un nouveau répertoire où sa voix au timbre singulier se déploie au-dessus du jeu dynamique et nuancé du trio. Un album élégant aux ambiances magiques.

lire plus
Opera Underground – Les RV de janvier 2019

Opera Underground – Les RV de décembre 2018

Œdipe Redux, uKanDanz & Quatuor Wassily

Les magnifiques concerts de novembre 2018 se terminent que déjà se profilent les RV de décembre 2018 de l’Opera Underground. « Œdipe Redux », à la frontière du jazz et de la musique contemporaine, le jazz éthiopien de « uKanDanz » et le quatuor Wassily en résidence à l’Opéra. Un programme qui concilie exigence musicale et dimension festive.

opera underground, les rv de decembre 2018Les RV de décembre 2018 de l’Opera Underground continuent à proposer un éventail musical où les couleurs du jazz le plus moderne flirtent avec la musique contemporaine, le rock et les musiques éthiopiennes. Les musiques traditionnelles sont aussi à l’honneur.

De quoi satisfaire le public qui ne boude pas son plaisir et s’est mobilisé avec enthousiasme  durant les premiers spectacles de la saison 2018/19.

Lucian Ban et Mat Maneri présentent « Œdipe Redux »

Le compositeur, violoniste roumain Georges Enesco (1881-1955) a écrit de nombreuses rhapsodies, symphonies et suites orchestrales ainsi que de la musique de chambre mais n’a créé qu un seul opéra, Œdipe. L’auteur a mis 25 ans pour l’écrire cet opéra considéré comme un chef d’œuvre, dès sa présentation en 1936 à l’Opéra Garnier de Paris. Pourtant il a très peu souvent été représenté sur les scènes lyriques. Sa partition d’une grande musicalité mêle des influences anciennes venues des musiques byzantines à d’autres plus contemporaines qui se réfèrent aux traditions françaises et allemandes.

Lucian Ban et Mat ManeriL’altiste new-yorkais, Mat Maneri et le pianiste roumain Lucian Ban ont revisité Œdipe. Ils l’ont ré imaginé, réécrit et en 2010 ont sorti un album intitulé Enesco Re-Imagined (Sunnyside Records) enregistré avec la fine fleur des musiciens de jazz new-yorkais parmi lesquels Tony Malaby (saxophone ténor), Ralph Alessi (trompette), John Hebert (contrebasse), Gerald Cleaver (batterie) et aussi Albrecht Maurer (violon) et Badal Roy (percussions, tabla).

Originaire de Transylvanie, Lucian Ban a étudié le piano et la composition à Cluj, puis à Bucarest avant de s’installer à New York où il est devenu un habitué des scènes jazz et musiques improvisées. Altiste et violoniste de jazz, Mat Maneri a collaboré avec le pianiste Cecil Taylor, le saxophoniste Tim Berne ainsi que son père, le saxophoniste et clarinettiste Joe Maneri. Improvisateur émérite il est aussi imprégné de musique baroque et contemporaine et a participé à de nombreux enregistrements chez ECM.

Le 05 décembre 2018 à 20h, Lucian Ban et Mat Maneri viennent présenter à l’Amphi de l’Opéra de Lyon leur Œdipe Redux dont les arrangements restituent de manière fort contemporaine les idées révolutionnaires de George Enesco. A leurs côtés sont réunis quelques-uns des musiciens les plus brillants de la scène jazz internationale dont trois des participants de la session enregistrée en 2010, Ralph Alessi (trompette), John Hébert (contrebasse) et Tom Rainey (batterie et percussions) rejoints par Louis Sclavis (clarinette et clarinette basse), Theo Bleckmann et Jen Shyu (voix). 

À la frontière du jazz et de la musique de chambre cette soirée organisée dans le cadre de la saison France-Roumanie 2019 porte les germes de ce qui pourrait devenir un souvenir musical inoubliable.

uKanDanz… éthio-rock… éthio jazz… punk-rock

Étiquetée à juste titre « Ethiopian Crunch Music », la musique du groupe Ukandanz baigne entre rock, jazz, blues et musique éthiopienne. Le projet à la matière artistique singulière réunit le chanteur Éthiopien Asnake Guebreyes issu de la scène d’Addis Abeba et un quartet électrique rhône-alpin.

En 2006 le groupe uKanDanz se constitue à Lyon autour du guitariste Damien Cluzel après son immersion en Éthiopie et sa rencontre avec le producteur Francis Falceto, spécialiste et responsable de la mythique collection Ethiopiques. Il est alors rejoint par le saxophoniste Lionel Martin, le batteur Guilhem Meier et le claviériste Fred Escoffier.

En 2012, le quartet et le chanteur enregistrent un premier album « Yetchalal » suivi de plusieurs tournées européennes et internationales. En février 2016 sort « Awo » au style rock plus affirmé. Après une pause de deux ans, Damien Cluzel et Lionel Martin font appel à Adrien Spirli au clavier basse et Yan Lemeunier à la batterie, deux musiciens de Mazalda et travaillent à un troisième album.

Le 14 décembre 2018 à 20h l’Amphi de l’Opéra de Lyon accueille uKanDanz. Autour du charismatique Asnake Guebreyes sont réunis les deux membres présents à l’origine du groupe, le guitariste Damien Cluzel et le saxophoniste Lionel Martin rejoints aujourd’hui par le claviériste Adrien Spirli et le batteur Yann Lemeunier.

Le groove imparable et hypnotique des musiciens et la voix envoûtante du chanteur du groupe uKanDanz promettent une soirée festive à l’énergie puissante et sans concession. Du gros son, des rythmes impairs et des arrangements irrésistibles au menu de la soirée !

Le quatuor Wassily

Pour la saison 2018‑19, à l’invitation de l’Opéra Underground, le quatuor Wassily est en résidence à l’Opéra de Lyon et collabore avec des artistes invités tels que Meridian Brothers, Melingo ou la théréministe Pamelia Stickney.

Depuis 2012 les musiciens du quatuor lyonnais Wassily se produisent régulièrement en concert en collaboration avec des institutions musicales prestigieuses. Le groupe poursuit sa formation au CNSMD et participe aux formations ProQuartet. Le quatuor Wassily a remporté en 2018 le concours Humanis Musique au Centre et le Tremplin Jeunes Quatuors de la Philharmonie de Paris.

Pour leur concert du 20 décembre 2018 à 20h à l’Amphi de l’Opéra de Lyon, le Quatuor Wassily propose un répertoire constitué à la fois d’œuvres classiques et contemporaines.

La musique du Quatuor Wassily va combler les amateurs de musique de chambre auquel l’Amphi de l’Opéra se prête si bien.

Le Grand Bourdon

Le 12 décembre 2018 à 20h, la soirée s’intitule « Le Grand Bourdon ». Elle réunit trois groupes porteurs d’une vision personnelle des musiques traditionnelles qui les inspirent.

Romain Baudoin utilise le Torrom Borrom, un instrument hors-norme, hybride double manche alliant une vielle à roue électroacoustique et une guitare électrique.

« Chin Na Na Poun » rassemble Daniel Malavergne au tuba, Patrick Vaillant à la mandoline et Manu Théron au chant. Inspiré par le chansonnier marseillais Victor Gélu, ils écrivent un nouveau chapitre du répertoire provençal.

« Detla Sònic » est le projet solo de Henri Maquet qui passe bourrées, farandoles ou polka au filtre d’une musique électronique à la fois expérimentale et ludique – la musique du village de demain.

Le premier trimestre de la saison 2018/19 de l’Opera Underground, l’autre scène de l’Opéra de Lyon, a apporté son lot de très belles surprises. Un public renouvelé a vibré à l’écoute de jazz de haut vol et de musiques iconoclastes au croisement des musiques populaires et savantes. A la programmation du premier semestre 2019 se profilent déjà des soirées prometteuses, fenêtres ouvertes sur des « ailleurs musicaux » à découvrir sans œillères.

« Be My Guest : The Duos Project » par David Linx

« Be My Guest : The Duos Project » par David Linx

David Linx revient avec « Be My Guest, The Duos Project ». Sur cet album, le chanteur, compositeur et parolier poursuit son exploration de l’art du chant. Il dialogue avec quinze invités talentueux croisés dans le monde au fil des ans. Ces duos inédits dessinent les états d’âme de quinze contrées musicales aux climats fort différents. Une œuvre à découvrir absolument !

lire plus
Simone Prattico présente « Oriundo »

Simone Prattico présente « Oriundo »

Au fil des huit pistes de l’album « Oriundo », le batteur italien Simone Prattico pratique un art qui navigue entre dynamisme et romantisme. Métissage réussi entre sa culture méditerranéenne et la musique afro-américaine, son jazz moderne cultive tout à la fois intensité, souplesse et élégance. Une musique qui génère de tendres émotions.

lire plus
Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Le chanteur et compositeur Kevin Norwwod revient avec « Hope », un second opus fort réussi. Entouré de trois musiciens d’exception, il présente un nouveau répertoire où sa voix au timbre singulier se déploie au-dessus du jeu dynamique et nuancé du trio. Un album élégant aux ambiances magiques.

lire plus
Clin d’œil à Anis Benhallak et « Apes Theater »

Clin d’œil à Anis Benhallak et « Apes Theater »

Entre sensibilité et énergie, un univers habité

Le guitariste compositeur Anis Benhallak revient le 30 novembre 2018 avec un nouvel album. « Apes Theater » propose un jazz andalou abreuvé de l’énergie du rock. Composée entre Damas, Alger, New-York et Paris, la musique croise les cultures et dessine un univers musical à la fois sensible et énergique. Belles respirations aériennes, superbes mélodies et riches harmonies comblent l’oreille.

Après son premier opus « Paradoxical Project » (Bonsai Music/Harmoniamundi) sorti en 2015, le guitariste Anis Benhallak propose son nouveau album « Apes Theater » (Miz’art Production/Orkhestra International) à sortir le 30 novembre 2018.

Au croisement des cultures

Dans le creuset de sa culture traditionnelle algérienne, le guitariste Anis BenhallakAnis Benhallak inscrit des éléments musicaux qu’il emprunte autant à l’Orient qu’à l’Occident. Il croise les cultures et explore avec liberté les chemins du jazz et ceux de ses racines. En quête d’un univers ouvert à  la diversité, il puise son inspiration à des sources multiples, jazz, chaabi, rock, pop. Sa recherche musicale le conduit à proposer des pièces chantées en ladino, en arabe et en tamazight, langue berbère.

Guitariste virtuose, Anis Benhallak chevauche les riches harmonies du jazz, emprunte son énergie au rock et orne son discours de complexes mais subtiles mélodies orientales. Il habite de sa sensibilité et de son énergie un univers aux confluences de plusieurs cultures et aux frontières ouvertes sur l’avenir.

« Apes Theater »

couverture de l'album Apes Theater du guiariste Anis BenhallakPour son deuxième album, Anis Benhallak élabore un répertoire composé entre Damas, Paris, Alger et New-York. Autour de lui il réunit un casting international avec le contrebassiste Chris Jennings et le batteur  Karim Ziad. D’autres invités les rejoignent : le pianiste Gregory Privat, la chanteuse Kawthar Meziti, le saxophoniste Damien Hennicker,  le chanteur Youba Adjrad, le percussionniste Adel Khababa et le pianiste Smail Benhouhou.

Enregistré par Julien Bassères au Studio de Meudon près de Paris puis mixé et masterisé par Dave Darlington au Bass Hit Studio de New York, l’album « Apes Theater » propose dix pistes au fil desquelles on se laisse transporter au gré des dix étapes d’un voyage dépaysant.

De plage en plage

L’album ouvre sur Majnoun Leila. Après une courte introduction au piano, le tempo se fait rapide sur des harmonies orientales où la voix pose une charmante mélopée. Les césures rythmiques impulsées par la batterie et le chorus de guitare convoquent le souvenir des ambiances brossées par Chick Corea sur Spain.

On tombe ensuite sous le charme de Ir me Quiero, un chant aux teintes arabo-andalouses. La voix cristalline de Kawthar Meziti et les ornementations du saxophone soprano incitent au recueillement. Sur un motif harmonique réitératif qu’impulsent piano, contrebasse et batterie, le soprano et la guitare exposent la superbe mélodie orientale du titre Insomnia aux inflexions complexes. Le solo de Gregory Privat illumine le titre de ses arabesques inspirées.

Sur Pycnonotus la voix fluide et aérienne de Youba Adjrad élève ses incantations et dépayse la musique du côté du Sahara. Le piano de Smail Benhouhou contribue à créer un climat d’une grande sérénité.

On se réveille avec les harmonies quasi bucoliques de Breakfast in Damascus; Voix et guitare invitent à partager un moment pastoral auquel aspirent sans doute les populations de la ville. Guitare et voix continuent leur périple sur la complainte El Djazair. La nuit avance et l’on retrouve Midninght in Barbes et son jazz modal énergique. La guitare volubile s’exprime avec aisance sur des arrangements peaufinés.On est renversé par le groove absolu de ce morceau;

On se laisse séduire par Belaredj porté par la grâce du soprano et la virtuosité de la guitare. On vole littéralement sur le tapis d’Usfan en suivant ensuite le groupe dans une ambiance qui unit l’énergie et les sonorités du rock avec les harmonies orientales.

L’album se termine avec le planant The Blind Monkey sur un tempo de ballade d’où émerge la sonorité spatiale de la guitare qui joue comme en apesanteur.

Entre jazz et world-music, le guitariste Anis Benhallak élabore un univers singulier qui croise les cultures et ressemble au monde d’aujourd’hui. Sa guitare navigue entre tradition et modernité. Il abolit les frontières musicales, réunit les différences et fait voyager sans transition d’un monde à un autre.

 

Pour s’immerger live dans les ambiances de l’album « Apis Theater », RV à 21h le 11 décembre 2018 au Sunside à Paris pour retrouver le guitariste Anis Benhallak entouré de la chanteuse Kawthar Meziti, du saxophoniste Damien Hennicker, du pianiste Maximillien Hele-Forget, du contrebassiste Mauro Gargano et du batteur Arnaud Dolmen.
« Be My Guest : The Duos Project » par David Linx

« Be My Guest : The Duos Project » par David Linx

David Linx revient avec « Be My Guest, The Duos Project ». Sur cet album, le chanteur, compositeur et parolier poursuit son exploration de l’art du chant. Il dialogue avec quinze invités talentueux croisés dans le monde au fil des ans. Ces duos inédits dessinent les états d’âme de quinze contrées musicales aux climats fort différents. Une œuvre à découvrir absolument !

lire plus
Simone Prattico présente « Oriundo »

Simone Prattico présente « Oriundo »

Au fil des huit pistes de l’album « Oriundo », le batteur italien Simone Prattico pratique un art qui navigue entre dynamisme et romantisme. Métissage réussi entre sa culture méditerranéenne et la musique afro-américaine, son jazz moderne cultive tout à la fois intensité, souplesse et élégance. Une musique qui génère de tendres émotions.

lire plus
Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Le chanteur et compositeur Kevin Norwwod revient avec « Hope », un second opus fort réussi. Entouré de trois musiciens d’exception, il présente un nouveau répertoire où sa voix au timbre singulier se déploie au-dessus du jeu dynamique et nuancé du trio. Un album élégant aux ambiances magiques.

lire plus
Chucho Valdes Jazz revient avec « Jazz Batá 2 »

Chucho Valdes Jazz revient avec « Jazz Batá 2 »

Incantation rythmique et spirituelle

Avec l’album « Jazz Batá 2 », le pianiste Chucho Valdès plonge dans ses racines cubaines. Il élève une incantation fervente en hommage aux orishas de la santeria cubaine. Harmonies et mélodies servent le rythme et la dimension percussive du piano est mise en avant.

Le pianiste cubain Chucho Valdes

Chucho Valdès © Carol Friedman

Sorti le 16 novembre 2018, l’album « Jazz Batá 2 » (Mack Avenue/PIAS) revisite « Jazz Batá » enregistré en 1972 par le pianiste Chucho Valdès.

L’album marque aussi le centenaire du grand pianiste Ramón »Bebo » Valdès (1918-1913), père et professeur de Chucho Valdés âgé aujourd’hui de 77 ans. Au-delà de la date de leur naissance, le 09 octobre, qui relie ces deux pianistes figures tutélaires de la musique cubaine venus au monde pour le premier en 1918 et pour le second en 1941, il existe entre une filiation musicale que le nouvel album confirme.

Filiation… de « Batanga » à « Jazz Batá 2 »

En 1952, Bebo Valdès avait tenté avec « Batanga » d’associer les tambours batá avec son groupe de jazz ce qui avait inspiré son fils Chucho Valdès  pour enregistrer en 1972 l’album « Jazz Batá » avec Carlos del Puerto  à la basse et Oscar Valdés aux congas. C’est d’ailleurs avec eux qu’il a ensuite fondé le groupe Irakere en 1973.

Sur « Jazz Batá » les rythmes du jazz afro-cubain sont associés aux tambours batá, originaires du Nigéria. Sacrés, ces tambours en forme de sablier sont utilisés dans les cérémonies de la santeria,  la religion Yoruba pratiquée à Cuba. Ce projet musical enregistré en trio sans batterie a incarné à l’époque une musique d’une grande modernité.

En 2018, soit 46 ans plus tard, Chucho Valdès poursuit la filiation et opère un retour sur « Jazz Batá » mais l’écriture diffère ainsi que la formation. Autour du piano du leader, un tambour batá, des percussions et une contrebasse rejoints par un violon sur deux titres un violon pour ce que l’on peut considérer comme une suite, … l’album « Jazz Batá 2 ».

« Jazz Batá 2 »

Sur son nouvel album, le pianiste Chucho Valdès s’est entouré de trois musiciens originaires de la région de Guantánamo et imprégnés de culture musicale cubaine. Le contrebassiste Yelsy Heredia et deux percussionnistes, Yaroldy Abreu Robles avec qui le leader joue depuis vingt ans et le joueur de tambour batá Dreiser Durruthy Bombalé qui pose sa voix si singulière sur la musique.couverture de l'album Jazz Bata 2 du pianiste Chucho Valdes

Sur deux titres, Ochún  et 100 Años de Bebo, une invitéz spéciale les rejoint, la violoniste américaine Regina Carter.

Percussif et lyrique à la fois, « Jazz Batá 2 » captive par la force des rythmes qu’épousent les mélodies inscrites au cœur des superbes harmonies que développent piano et contrebasse. Chucho Valdès parle ainsi se son jeu : “J’ai appliqué à mes solos les différents rythmes du batá. Le piano est bien sûr un instrument harmonique mais il est aussi percussif, et l’on peut jouer des percussions dessus.”.

Ainsi ce ne sont pas deux mais trois percussionnistes qui croisent leurs rythmes sur les huit pistes de l’album enregistré en deux jours et demi dans le New Jersey dans le studio de John Lee. Le résultat est envoûtant. D’une modernité absolue la musique de « Jazz Batá 2 » convainc par la force de ses climats polyrythmiques et le lyrisme fervent de Chucho Valdès.

 Au fil des pistes

L’album ouvre avec Obatala, une mini-suite de presque 13 minutes offert à l’orisha Obatala, dieu de la sagesse et de la justice de la santeria, nom de la religion Yoruba cubaine. Un morceau lumineux qui résonne comme une incantation. Après un solo de piano ciselé sur un rythme liturgique tenu par les trois rythmiciens advient un chorus de contrebasse empreint de spiritualité. Il est suivi d’une intervention virtuose et percussive du piano et se termine par un chant collectif d’imploration.

Après une introduction du trio dans un style évocateur des ambiances free, Son XXL se métamorphose peu à peu. Il devient un son cubain enivrant que le phrasé volubile et effervescent du piano développe dans les grandes largeurs, soutenu par une contrebasse omniprésente. Le piano fluide et inspiré enflamme ensuite Luces, une ballade romantique jouée sur un rythme de boléro qu’accompagnent les polyrythmies des congas et du tambour batá.

Ochun offre un hommage à l’orisha Ochún. Après une courte introduction du piano aux accents gospel, le violon expose la mélodie sur un rythme de merengue suivi d’un solo radieux du  piano et d’un chorus bluesy du violon. L’instrument de Regina Carter incarne la beauté féminine de la déesse qu’honore ce titre.

Sur Chucho’s Mood, le piano de Chucho Valdès fait un clin d’oeil à Duke Ellington, plaque  des accords dissonants et s’évade sur un son cubain dont il a le secret. Il invite ensuite ses compagnons à le rejoindre dans une descarga dont il tire les ficelles avec aisance. Cette jam session cubaine part d’un riff à partir duquel les musiciens improvisent successivement sur leur instrument. Un tourbillon captivant auquel il est impossible de résister !

Pour le centenaire de Bebo Valdès, résonne 100 Años de Bebo. À un air que jouait le père au piano à la maison, le fils a ajouté une introduction et posé un tumbao à la fin. C’est  le violon de Regina Carter qui interprète avec aisance la belle mélodie sur un tempo de danzón-mambo. Une forte émotion imprègne ce titre.

El Güije rend hommage au güije, créature mythique cubaine qui vit dans la rivière. Une mélodie que Valdès désigne comme un bembé basé sur le rythme créé par le tambour batá qui annonce et termine ce titre avec un chant sacré dont on devine les origines africaines. L’album se termine avec The Clown, un solo de piano impressionniste de Chucho Valdès. Un thème et des variations qui rendent hommage aux influences classiques du pianiste et plus précisément à Maurice Ravel. Le piano joue batá et mêle harmonies, dissonances, mélodies et rythmes complexes.

De bout en bout  de ses huit plages, « Jazz Batá 2 » emporte et captive. Des polyrythmies flamboyantes s’élèvent des mélodies joyeuses ou nostalgiques nichées au cœur de climats harmoniques très riches. La tradition ancestrale des rythmes afro-cubains batá se fond dans la modernité du jazz cubain que Chucho Valdès incarne aujourd’hui plus que jamais. A 77 ans le pianiste inspiré renouvelle encore son inspiration et livre un album fascinant.

 

Pour écouter live en France la musique de « Jazz Batá 2 », il faut attendre 2019…
RV avec Chucho Valdés (piano), Yaroldy Abreu Robles (percussions, voix), Dreiser Durruthy Bombalé (voix, batá) et Yelsy Heredia (contrebasse), le 05 mai 2019 à 16h30 à La Philarmonie de Paris ou le 18 mai 2019 à 20h au Grand Théâtre d’Aix en Provence. En attendant, on écoute l’album !
« Be My Guest : The Duos Project » par David Linx

« Be My Guest : The Duos Project » par David Linx

David Linx revient avec « Be My Guest, The Duos Project ». Sur cet album, le chanteur, compositeur et parolier poursuit son exploration de l’art du chant. Il dialogue avec quinze invités talentueux croisés dans le monde au fil des ans. Ces duos inédits dessinent les états d’âme de quinze contrées musicales aux climats fort différents. Une œuvre à découvrir absolument !

lire plus
Simone Prattico présente « Oriundo »

Simone Prattico présente « Oriundo »

Au fil des huit pistes de l’album « Oriundo », le batteur italien Simone Prattico pratique un art qui navigue entre dynamisme et romantisme. Métissage réussi entre sa culture méditerranéenne et la musique afro-américaine, son jazz moderne cultive tout à la fois intensité, souplesse et élégance. Une musique qui génère de tendres émotions.

lire plus
Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Le chanteur et compositeur Kevin Norwwod revient avec « Hope », un second opus fort réussi. Entouré de trois musiciens d’exception, il présente un nouveau répertoire où sa voix au timbre singulier se déploie au-dessus du jeu dynamique et nuancé du trio. Un album élégant aux ambiances magiques.

lire plus
Clin d’œil à Jorge Rossy Vibes Quintet & « Beyond Sunday »

Clin d’œil à Jorge Rossy Vibes Quintet & « Beyond Sunday »

Délicates vibrations

C’est au vibraphone et à la tête de son « Vibes Quintet » que Jorge Rossy signe « Beyond Sunday ». Entouré des prestigieux Al Foster à la batterie et Mark Turner au saxophone, le leader se réinvente et propose un album nuancé aux subtiles alliances sonores.

pochette de l'album Beyond Sunday de Jorge Rossy Vibes QuintetDevenu vibraphoniste, le batteur historique du trio de Brad Mehldau, Jorge Rossy présente l’album  « Beyond Sunday » (jazz&people/PIAS) sorti le 16 novembre 2018.

Le leader dirige le « Vibes Quintet », un groupe au casting étonnant, une sorte de all-stars qui réunit le saxophoniste ténor Mark Turner, le légendaire batteur Al Foster, le contrebassiste Doug Weiss et le jeune guitariste Jaume Llombart.

Jorge Rossy

le vibraphoniste Jorge Rossy

Jorge Rossy © Antonio Porcar

A l’origine, Jorge Rossy a commencé à jouer de la trompette lorsqu’il apprit le jazz au Berklee College of Music de Boston.

Auprès de Brad Mehldau et avec Larry Grenadier à la contrebasse, il a ensuite assumé avec brio le rôle de batteur de 1994 à 2005 dans ce groupe qui a réinventé l’art du trio piano/contrebasse/batterie.

Après avoir quitté ce fameux trio, Jorge Rossy retrouve Barcelone et se consacre au piano. Il ne renonce pas pour autant à la batterie puisqu’il a joué avec Charlie Haden, Lee Konitz, Joshua Redman, Joe Lovano, Wayne Shorter et aussi dans le trio FOX avec Pierre Perchaud et Nicolas Moreaux. Jorge Rossy n’en développe pas moins une sérieuse affinité avec le vibraphone qui devient son instrument de prédilection.

 Il explique combien le « vibraphone était …[s]on instrument idéal… comme l’addition des trois autres. Il possédait des aspects de la batterie …du fait qu’il se joue avec des baguettes… ; ensuite il possède un clavier, comme le piano ; enfin, il peut tenir le rôle d’une trompette, en [lui] permettant de jouer les lignes mélodiques qu[‘il a] dans l’oreille ».

« Vibes Quintet »

Vibes Quintet avec Jorge Rossy, Mark Turner, Al Foster, Doug Weiss et Jaume Llombart

Vibes Quintet © Antonio Porcar

En 1995, Jorge Rossy alors batteur, rencontre le saxophoniste Mark Turner qui grave alors « Yam Yam » son tout premier album en quintet avec le pianiste Brad Mehldau, le contrebassiste Larry Grenadier et le guitariste Kurt Rosenwinkel. Pour constituer son quintet, Jorge Rossy appelle Mark Turner.

A l’époque où il était le batteur en titre de Paquito D’Rivera, Jorge Rossy rencontre Al Foster dans les coulisses de l’enregistrement de l’album « Who’s Smoking ? » que le saxophoniste cubain grave en 1992.

C’est auprès du pianiste Kevin Hays et dans le groupe de Mark Turner que Jorge Rossy a croisé le contrebassiste Doug Weiss dont l’amitié remonte à plus de vingt ans. Le benjamin du quintet, le guitariste Jaume Llombart, est une jeune recrue barcelonaise rencontrée via le label Fresh Sound New Talent de Jordi Pujol.

« Beyond Sunday »

Aux membres de son VIbes Quintet, Jorge Rossy propose un répertoire dont la majorité des titres sont à porter à son crédit, hormis Introspection de Thelonious Monk et deux compostions redevables à Al Foster.

L’album ouvre avec les harmonies flottantes de Beyond Sunday qui donne son nom à l’album. Avec délicatesse les mailloches effleurent les lames du vibraphone et génèrent un climat évanescent. Après un court et lumineux solo, la guitare passe le relai au saxophone ténor à la sonorité lunaire.

Tout au long des plages, ténor, vibraphone et guitare conversent. Les improvisations s’enchainent avec fluidité sur un accompagnement rythmique sans faille mais sans relief.

Sur Kierra composé par Al Foster, l’élégante intervention de la contrebasse répond au chorus de guitare qui N’est pas sans évoquer le style de Jim Hall. Douglas, le second titre écrit par le batteur, regarde du côté du blues et offre un duo ténor-vibraphone dont le phrasé sinueux évoque les ambiances de Lennie Tristano.

On apprécie Joe’s dream et son tempo plus tonique sur lequel le ténor expose sa virtuosité, la batterie muscle son jeu et le vibraphone se fait volubile. On savoure aussi le climat crépusculaire de Dusk, ballade aux teintes west-coast. Sur Sleepin’in les douces volutes du saxophone et du vibraphone se croisent et incitent à la rêverie.

Sur Cold les chimères du saxophone, de la guitare et du vibraphone installent une atmosphère de quiétude presque glacée. Les solistes échangent des confidences feutrées sur Trust ? dont le fond rythmique plus incisif est bienvenu.  L’album se termine avec une version d’Introspection pas vraiment excitante malgré les improvisations inspirées des solistes.

L’album « Beyond Sunday » révèle un univers dont les contours évoquent l’esthétique west-coast. Soignée et délicate la musique captive par les richesse de ses improvisation et un bel équilibre entre les sonorités des solistes.

 
Pour écouter live le répertoire de « Beyond Sunday » et retrouver Jorge Rossy (vibraphone), Mark Turner (saxophone ténor), Jaume Llombart (guitare), Doug Weiss (contrebasse) et Al Foster (batterie), RV le 12 janvier 2019 à l’Espace Sorano de Vincennes.
« Be My Guest : The Duos Project » par David Linx

« Be My Guest : The Duos Project » par David Linx

David Linx revient avec « Be My Guest, The Duos Project ». Sur cet album, le chanteur, compositeur et parolier poursuit son exploration de l’art du chant. Il dialogue avec quinze invités talentueux croisés dans le monde au fil des ans. Ces duos inédits dessinent les états d’âme de quinze contrées musicales aux climats fort différents. Une œuvre à découvrir absolument !

lire plus
Simone Prattico présente « Oriundo »

Simone Prattico présente « Oriundo »

Au fil des huit pistes de l’album « Oriundo », le batteur italien Simone Prattico pratique un art qui navigue entre dynamisme et romantisme. Métissage réussi entre sa culture méditerranéenne et la musique afro-américaine, son jazz moderne cultive tout à la fois intensité, souplesse et élégance. Une musique qui génère de tendres émotions.

lire plus
Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Le chanteur et compositeur Kevin Norwwod revient avec « Hope », un second opus fort réussi. Entouré de trois musiciens d’exception, il présente un nouveau répertoire où sa voix au timbre singulier se déploie au-dessus du jeu dynamique et nuancé du trio. Un album élégant aux ambiances magiques.

lire plus
Visuel 2019 de Jazz à Vienne

Visuel 2019 de Jazz à Vienne

Affiche dévoilée et premiers noms annoncés

Pour sa 39ème édition, « Jazz à Vienne » poursuit son partenariat avec le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême. Le visuel 2019 du festival est proposé par le dessinateur Jacques de Loustal et un concert dessiné de création va réunir Christophe Chassol et Brecht Evens. Les premiers noms de la programmation sont annoncés, Hocus Pocus, Bobby McFerrin et John Zorn.

Le partenariat initié en 2017 entre Jazz à Vienne et le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême se continue en 2019.

Jacques Loustall crée le visuel de l’édition 2019 de Jazz à Vienne

Après l’affiche de « Jazz à Vienne » 2018 créée par Brüno, celle de la 39ème édition du festival est confiée à l’illustrateur et dessinateur de bande dessinée Jacques de Loustall.

Après ses débuts dans Rock & Folk où il rencontre Philippe Paringaux, Jacques de Loustall signe avec lui plusieurs albums dont le superbe  « Barney et la note bleue » consacré au saxophoniste de jazz Barney Willen, publié en 1987 et réédité en 2016. 

Visuel 2019 de Jazz à VienneImprégné de l’ambiance de Vienne après une soirée passée au festival en 2018, Jacques de Loustall projette sa vision…

Une femme, les yeux fermés. Elle est connectée avec des musiciens qu’elle rejoint sur un îlot mental virtuel. Monde apaisé aux apparences exotiques. Couleurs étranges associées aux teintes crépusculaires dont le soleil gratifie le Rhône à Vienne lors de ses couchers estivaux. Même les oiseaux attentifs sont de la partie.

Concert dessiné avec Christophe Chassol et Brecht Evens

Le dialogue entre Bande Dessinée et Jazz, se prolonge avec un « concert dessiné », une création où se mêlent musique et bande dessinée. Il s’agit d’une rencontre live entre un dessinateur et un musicien qui réalisent une œuvre hybride. Le 05 juillet 2018, dans la Salle du Manège de Vienne, le premier concert dessiné du festival « Jazz à Vienne » a réuni la chanteuse Rokia Traoré et le dessinateur Rubén Pellejero,

Le 07 juillet 2019, le concert dessiné coproduit par les deux festivals fait se rencontrer le pianiste, compositeur, arrangeur et directeur musical, Christophe Chassol et le jeune auteur flamand Brecht Evens qui a récemment publié Les Rigoles chez Actes Sud.

Premiers noms du Festival Jazz à Vienne 2019

Belle nouvelle pour les aficionados du festival Jazz à Vienne… trois noms de la programmation 2019 sont révélés…

Hocus Pocus

Les six membres du groupe Hocus Pocus absents des scènes depuis leur dernier concert de Tokyo en 2012 reprennent du service. Ils reviennent pour une tournée estivale en 2019 avec un passage annoncé à Vienne.

L’énergique groupe nantais va faire revivre sur scène son rap métissé en revisitant les grands succès de son répertoire des années 2000.

Bobby McFerrin

Le vocaliste iconoclaste Bobby McFerrin vient présenter son dernier album « Spirityouall » au Théâtre Antique où il a si souvent fait vibrer le mur des spectateurs Jazz à Vienne seul en impro pieds nus sous la pluie ou avec le chœur Voicestra. Il est fort réjouissant de le savoir de retour sur les scènes !

John Zorn … présente les « Bagatelles Marathon »

Le compositeur, improvisateur, saxophoniste, clarinettiste, producteur et arrangeur américain John Zorn est annoncé à Vienne pour un évènement hors du commun, les « Bagatelles marathon« .  Entre mars et mai 2015, le patron du label Tzadik et directeur artistique du club new-yorkais « The Stone » a écrit 300 nouvelles compositions rassemblées sous l’appellation « The Bagatelles ».

Avec la crème des musiciens des scènes jazz, rock et classique de New-York, John Zorn va proposer au public de « Jazz à Vienne » une expérience exceptionnelle qu’il a déjà offerte au public de la Philarmonie à Paris en 2017… quatre heures de musique, quatorze groupes et une cinquantaine d’œuvres issues du répertoire « The Bagatelles ». De la musique de haut vol pour vivre une expérience unique.

Au programme, les plus grands improvisateurs du jazz et de la musique contemporaine, Acoustic Masada avec John Zorn et ses fidèles collaborateurs Dave Douglas, Greg Cohen, Joe Baron mais aussi la promesse d’écouter Marc Ribot, Trevor Dunn, Craig Taborn en piano solo, John Medeski en trio avec Dave Fiuczynski et  Calvin Weston, Sylvie Courvoisier et Mark Feldman, Gyan Rilzy et Julian Lage … et tant d’autres qu’il tarde de ré-écouter.

On se réjouit de revoir à Vienne ce musicien XXXL dont les derniers concerts ont laissé des souvenirs impérissables et encore très vivaces dans la mémoire des chanceux présents dans le Théâtre Antique de Vienne en 2003 et 2006.

Pour en savoir plus et accéder à ces concerts, RV sur le site de Jazz à Vienne

« Be My Guest : The Duos Project » par David Linx

« Be My Guest : The Duos Project » par David Linx

David Linx revient avec « Be My Guest, The Duos Project ». Sur cet album, le chanteur, compositeur et parolier poursuit son exploration de l’art du chant. Il dialogue avec quinze invités talentueux croisés dans le monde au fil des ans. Ces duos inédits dessinent les états d’âme de quinze contrées musicales aux climats fort différents. Une œuvre à découvrir absolument !

lire plus
Simone Prattico présente « Oriundo »

Simone Prattico présente « Oriundo »

Au fil des huit pistes de l’album « Oriundo », le batteur italien Simone Prattico pratique un art qui navigue entre dynamisme et romantisme. Métissage réussi entre sa culture méditerranéenne et la musique afro-américaine, son jazz moderne cultive tout à la fois intensité, souplesse et élégance. Une musique qui génère de tendres émotions.

lire plus
Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Le chanteur et compositeur Kevin Norwwod revient avec « Hope », un second opus fort réussi. Entouré de trois musiciens d’exception, il présente un nouveau répertoire où sa voix au timbre singulier se déploie au-dessus du jeu dynamique et nuancé du trio. Un album élégant aux ambiances magiques.

lire plus
« Zouk Out », le nouvel album du pianiste Mario Canonge

« Zouk Out », le nouvel album du pianiste Mario Canonge

Rythmes populaires et liberté du jazz

Le pianiste Mario Canonge est de retour avec « Zouk out », son quatorzième album. Rythmique zouk, riches suites harmoniques et mélodies radieuses. Interaction efficace entre piano, basse, batterie et percussion. Un jazz peaufiné, joyeux et moderne.

Le 09 novembre 2018, le pianiste Mario Canonge a sorti « Zouk Out » (Aztec Musique/Pias). Du jazz qui respecte les traditions musicales des Antilles françaises rythmées par le tambour et « rend hommage aux origines du zouk ». Essentiellement instrumental, hormis deux chansons et quelques chœurs glissés de ci de là, l’album enchante.

Festif et joyeux, « Zouk out » recèle des climats aux harmonies riches et subtiles. Portées par des rythmiques syncopées et entraînantes, les radieuses mélodies déclenchent une indicible envie de sourire, de bouger et de chanter.

Mario Canonge

Cofondateur du groupe de jazz-rock-fusion « Ultramarine » avec le guitariste Nguyen Lê, le pianiste Mario Canonge est l’un des plus grands représentants de la musique caribéenne. Inspiré par deux grands noms antillais du piano, Marius Cultier et Alain Jean-Marie, il est très vite devenu un pianiste très demandé (Lavelle, Dee Dee Bridgewater, Chico Freeman, Turk Mauro…).

Avec « Retour aux sources » en 1991, il renoue avec la musique de ses racines, la mazurka, la biguine mélangée au jazz et au zouk. Avec son quartet « Kann », il touche un large public aux Antilles et en métropole et tourne même au-delà des frontières. Il collabore avec Kassav, Malavoi et enregistre de nombreuses séances de studio pour la musique des Caraïbes.

le pianiste Mario Canonge

Mario Canonge © Patrick Sorrente

En 2002, le pianiste monte « Sakésho » avec Andy Narell, Michel Alibo et Jean-Philippe Fanfant. Côté Afrique, il joue avec son vieux complice Étienne Mbappé mais aussi avec Manu Dibango, Richard Bona, Gino Sitson et bien d’autres.

En 2004, il se tourne vers un jazz qui demeure caribéen sur « Rhizome » avec Jacques Schwarz-Bart, Antonio Sanchez, Richard Bona et Roy Hargrove. En 2008, le pianiste joue le répertoire de Rhizome en trio avec Linley Marthe et Chander Sardjoe et publie l’album live du groupe. Il collabore aussi avec Michel Zenino en duo piano-contrebasse et avec Alain Jean-Marie en duo piano.

En 2011 Mario Canonge publie « Mitan » puis en 2014 il sort CAB (Caraïbes, Afrique, Brésil) en trio avec le chanteur camerounais Blick Bassy et le percussionniste brésilien Adriano Tenorio.

En cette année 2018, il sort deux albums.

  • « Quint’Up » (Aztec Musique/Pias) enregistré en co-leader avec Michel Zenino. Entouré de Ricardo lzquierdo (saxophone ténor), Josiah Woodson (trompette, flûte) et Amand Dolmen (batterie), le duo propulse un hard-bop tonique que réchauffe la chaleur des influences caribéennes
  • « Zouk Out » (Aztec Musique/Pias) publié sous son nom.

« Zouk out »

Mario Canonge présente ainsi son album…« ‘Zouk out’, c’est le reflet d’un jazz rendant hommage aux origines du zouk, à mon peuple. C’est l’expression de ce que je suis, un jazzman proche de ses racines, qui invite à la découverte de phrasés authentiques résolument modernes. »

Couverture de l'album Zouk Out du pianiste Mario Canonge« Zouk Out » réunit le virtuose Mario Canonge au piano, son complice le bassiste Martiniquais Michel Alibo et l’incontournable batteur Arnaud Dolmen. Très interactif, le trio fait aussi appel au percussionniste brésilien Adriano Tenorio dont les interventions enrichissent les trouvailles rythmiques.

D’autres musiciens et chanteurs invités apportent leur contribution à l’album comme Ralph Thamar, Erik Pedurand, Annick Tangorra, Winston Berkeley, Ralph Lavital, Josiah Woodson, Michael Joussein mais aussi Maraca Valle, Laurent Maur, Ricardo Izquierdo, Cynthia Abraham et Nirina Rakotomavo.

Ainsi la musique de « Zouk Out » revisite les combinaisons d’un jazz caribéen irrigué des subtiles rythmiques venues en droite ligne du zouk.

Dix plages et un interlude

Hormis Se Mwen un interlude très court en piano solo, « Zouk Out » fait alterner des titres instrumentaux où se glissent parfois quelques chœurs et deux chansons. Man Ja Sav chanté en Créole par Annick Tangorra et Ralph Thamar et Se Ou Mwen Le chanté en Français s’inscrivent dans la pure tradition d’un zouk festi-lascif aux riches arrangements instrumentaux.

Yekri ouvre l’album avec un motif pianistique mélodieux et des syncopes typiquement caribéennes. Les couleurs rythmiques alternatives soutiennent le développement de l’improvisation ascensionnelle du pianiste. Sur Murmures Rebelles, piano, basse, batterie et chœurs combinent de subtiles rythmiques en jouant avec le tempo de belle manière.

Zouk jazzy à la rythmique complexe, Mennen Vini est l’occasion pour le piano d’improviser avec élégance et raffinement. La basse puissante se fait volubile et chantante sur Les Trois Fleuves où le trio joue en symbiose totale.

Amorcé comme une batucada brésilienne, Karnaval Blues accueille le chant aérien de la flute qui s’envole sur les lignes de basse transcendantes. Le piano s’enflamme dans un chorus jazz que les rythmiciens soutiennent avec exubérance. On est saisi par une irrépressible envie de danser sur ce zouk en extension qui abolit toutes les frontières de style.

La pulsation de Shaft Zouk adopte un délicieux style funky qui laisse se développer une mélodie porteuse d’une liesse tourbillonnante à laquelle il est impossible de résister. Sur un arrangement du tromboniste Michael Joussein pour flute, bugle et trombone, la composition Sweet Kon Lakay rayonne d’une beauté sereine. Le piano lumineux est littéralement porté par une section rythmique tout en finesse. L’album se termine avec le thème d’ouverture dont la voix renforce le côté incantatoire.

Puisée aux racines des musiques caribéennes « Zouk Out » respire la liberté du jazz. Son univers ouvert sur le monde allie la joie des musiques populaires des Antilles françaises, la force de rythmiques élaborées et de superbes climats harmoniques d’où s’élèvent de radieuses mélodies.

 

Pour découvrir live le projet « Zouk Out » de Mario Canonge, RV le 26 janvier 2019 au New Morning à Paris.

« Be My Guest : The Duos Project » par David Linx

« Be My Guest : The Duos Project » par David Linx

David Linx revient avec « Be My Guest, The Duos Project ». Sur cet album, le chanteur, compositeur et parolier poursuit son exploration de l’art du chant. Il dialogue avec quinze invités talentueux croisés dans le monde au fil des ans. Ces duos inédits dessinent les états d’âme de quinze contrées musicales aux climats fort différents. Une œuvre à découvrir absolument !

lire plus
Simone Prattico présente « Oriundo »

Simone Prattico présente « Oriundo »

Au fil des huit pistes de l’album « Oriundo », le batteur italien Simone Prattico pratique un art qui navigue entre dynamisme et romantisme. Métissage réussi entre sa culture méditerranéenne et la musique afro-américaine, son jazz moderne cultive tout à la fois intensité, souplesse et élégance. Une musique qui génère de tendres émotions.

lire plus
Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Le chanteur et compositeur Kevin Norwwod revient avec « Hope », un second opus fort réussi. Entouré de trois musiciens d’exception, il présente un nouveau répertoire où sa voix au timbre singulier se déploie au-dessus du jeu dynamique et nuancé du trio. Un album élégant aux ambiances magiques.

lire plus